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Le sexisme dans le sport : entre harcèlement et contrôle des corps

Du harcèlement quotidien dans les salles de sport au contrôle institutionnel du corps des athlètes, le sexisme demeure une réalité prégnante dans le monde sportif, confrontant les femmes à un sentiment d'insécurité et à des injonctions contradictoires.
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Une étude récente menée par Flash pour L'Orange bleue révèle que 58 % des femmes ont déjà subi un comportement inapproprié dans une salle de sport.

Ces agissements incluent des remarques déplacées, des regards insistants (33 %), de la drague ou le fait de se sentir suivie (10 %). Plus grave, 16 % rapportent des atteintes physiques comme des photos volées ou des contacts non sollicités.

En conséquence, près d'une femme sur trois juge ces lieux intimidants, ce qui pousse certaines à modifier leur tenue ou à se maquiller.

Face à cela, 46 % des femmes sont favorables à des espaces non-mixtes. Ce sexisme s'inscrit dans une histoire de contrôle du corps des femmes dans le sport. Au début du XXe siècle, Pierre de Coubertin qualifiait la pratique féminine d'« inesthétique », une vision qui a mené à l'interdiction du 800 mètres féminin aux Jeux Olympiques pendant 32 ans après l'édition de 1928.

Le prétexte était l'état d'épuisement des athlètes, jugé insupportable à voir chez des femmes, illustrant la volonté de les confiner à des pratiques d'entretien « gracieuses ». Ce contrôle perdure via des règlements institutionnels comme les « tests de féminité ». Visant les athlètes jugées insuffisamment « féminines » sur la base de leur apparence, ces tests basés sur le taux de testostérone ont écarté des championnes comme Caster Semenya.

Cette régulation est critiquée comme discriminatoire, puisqu'elle pénalise des spécificités physiques qui sont acceptées chez les hommes, pour qui aucun « test de masculinité » n'existe. Les sponsors renforcent ces stéréotypes en privilégiant les athlètes conformes aux canons de beauté, créant des inégalités.

Le sport féminin reste donc ambivalent : il peut être un vecteur d'aliénation s'il vise uniquement à modeler le corps selon des normes, mais il est aussi un puissant outil d'émancipation.

En se dépassant, les femmes se réapproprient leur corps et bousculent l'image d'une féminité domestiquée, à l'image d'athlètes comme Courtney Dauwalter qui privilégient la performance sur l'apparence.

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