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Entre ignorance et racisme décomplexé : le procès de la soirée "Ku Klux Klan" dans l'Aube

Des amendes ont été requises à l'encontre de neuf personnes jugées à Troyes pour "provocation publique à la haine" après avoir participé à une soirée costumée aux thèmes racistes. Cet événement, impliquant des déguisements du Ku Klux Klan et des "blackfaces", a été qualifié par la procureure de "banalisation d'un racisme latent".
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Neuf personnes, âgées de 21 à 56 ans, ont comparu le mardi 2 décembre devant le tribunal judiciaire de Troyes pour avoir participé en octobre à une soirée costumée organisée par un club de parachutisme à Brienne-le-Château, dans l'Aube.

Sur le thème "Super-héros, super-vilains", cinq participants arboraient des déguisements du Ku Klux Klan, tandis que trois autres avaient le visage grimé en noir ("blackface").

Tous étaient poursuivis pour "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion". Lors de l'audience, la procureure a dénoncé des actes "inadmissibles", y voyant la "banalisation d'un racisme latent". Des images de la soirée ont été diffusées, montrant une mise en scène où les personnes en tenue du KKK mimaient l'étranglement des participants au visage noirci, qui faisaient des "mimiques en train d'agoniser".

Le parquet a requis à l'encontre de chaque prévenu une amende de 5 000 euros, dont 4 000 avec sursis. La ligne de défense des prévenus a été celle de l'ignorance.

L'un d'eux a affirmé ne pas connaître la nature raciste du KKK, déclarant qu'après une recherche sur Google Images, "il n'y avait aucun caractère raciste visible".

Un autre a évoqué "juste un jeu entre amis".

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe. L'affaire a entraîné des conséquences pour les participants, notamment pour deux sapeurs-pompiers de Paris qui ont été suspendus à titre conservatoire. Huit des prévenus ont également été convoqués par la commission de discipline de la Fédération française de parachutisme, qui s'est constituée partie civile aux côtés de SOS Racisme et de la Licra.

Le jugement a été mis en délibéré au 9 janvier.

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