El-Facher : Le Darfour face à des massacres de masse après la prise de la ville par les paramilitaires



Après un siège de 18 mois, les forces paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour qui leur résistait, le 26 octobre. Depuis lors, de multiples témoignages et rapports d'ONG font état d'exactions massives, qualifiées de crimes contre l'humanité et potentiellement de génocide.
Des exécutions sommaires, des violences sexuelles, des pillages, des enlèvements et des attaques contre des travailleurs humanitaires sont rapportés, alors que les communications avec la ville sont largement coupées. Des survivants qui ont réussi à fuir vers des zones plus sûres comme Tawila décrivent des scènes d'horreur. Des témoins ont rapporté à l'AFP et à Médecins sans frontières (MSF) que les combattants des FSR séparaient les familles, tuant ou enlevant les jeunes hommes.
Un père de famille, Adam, a déclaré que ses deux fils de 17 et 21 ans avaient été tués sous ses yeux, accusés d'être des combattants. Une autre déplacée, Zahra, est sans nouvelles de son fils de 20 ans, emmené par les paramilitaires. Plus de 65 000 civils ont fui la ville, mais des dizaines de milliers y seraient encore piégés, les FSR empêchant leur départ. Les preuves de ces massacres s'accumulent. Le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale a identifié, grâce à des images satellites, au moins 31 groupes d'« objets » correspondant à des corps humains. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent également des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions. Les FSR ont qualifié certaines de ces vidéos de « fabriquées » et ont affirmé avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions, tandis que l'un des titres d'article évoque une « exagération médiatique » de leur part.
La communauté internationale a vivement réagi.
L'ONU a réclamé des enquêtes « rapides et transparentes » face à des « témoignages effroyables ». Le ministre allemand des Affaires étrangères a qualifié la situation d'« absolument apocalyptique », et son homologue britannique a évoqué des « informations véritablement terrifiantes ». Ces événements s'inscrivent dans le contexte de la guerre qui déchire le Soudan depuis avril 2023 entre l'armée et les FSR, qui contrôlent désormais la totalité de la vaste région du Darfour. Les pourparlers de paix sont actuellement dans l'impasse.
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