Soudan : L'horreur à El-Facher et l'alarme de l'ONU face aux massacres des paramilitaires



Après deux ans d'une guerre dévastatrice au Soudan, l'escalade militaire a atteint un nouveau sommet avec la prise d'El-Facher, capitale du Darfour du Nord, par les Forces de soutien rapide (FSR) paramilitaires. Après un siège de 18 mois, la chute de cette ville, qui était la dernière de la région à échapper à leur contrôle, confère aux FSR du général Mohamed Daglo la mainmise sur tout l'ouest du pays, tandis que l'armée régulière du général Burhane conserve le nord et l'est. Cette situation a aggravé ce que l'ONU qualifie de « pire crise humanitaire » contemporaine, avec des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Suite à la prise de la ville, de multiples témoignages et preuves font état d'atrocités de masse commises contre les civils. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est alarmé d'« informations crédibles d'exécutions de masse », de viols et de mutilations perpétrés en toute impunité. Des images satellites analysées par le Humanitarian Research Lab de l'Université de Yale ont confirmé l'ampleur des exactions, concluant à « un processus systématique et intentionnel de nettoyage ethnique ». Des vidéos authentifiées circulant sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, montrent des hommes en uniforme des FSR exécutant sommairement des civils.
La poétesse Emtithal Mahmoud a témoigné avoir reconnu sa cousine parmi les victimes dans l'une de ces vidéos.
Depuis fin octobre, plus de 36 000 civils ont fui El-Facher, où 177 000 personnes seraient encore piégées.
Face à l'indignation internationale, les FSR ont annoncé avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions.
Elles ont notamment communiqué sur l'arrestation d'un homme surnommé « Abou Loulou », filmé en train d'exécuter des personnes non armées, et ont affirmé qu'il serait jugé.
Les paramilitaires soutiennent cependant que certains enregistrements ont été « fabriqués » par des sites liés à l'armée.
La violence ne se limite pas au Darfour et s'étend à la région voisine du Kordofan, où de « féroces combats » provoquent de nouvelles vagues de déplacements et où des « atrocités à grande échelle » sont également signalées.
Pendant ce temps, les pourparlers de paix menés par les États-Unis, l'Égypte, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite sont dans l'impasse. Le conflit est alimenté par des rivalités régionales, des rapports de l'ONU indiquant un soutien des Émirats aux FSR, tandis que l'armée bénéficierait de l'appui de l'Égypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, bien que tous les pays nient leur implication.
Articles
17Monde
Voir plus
Emmanuel Macron a rencontré le président syrien Ahmed al-Chareh, qu’il a appelé à rejoindre la coalition internationale contre l’État Islamique. À quelques jours des commémorations du 13-Novembre, le chef de l’État a souligné que cette coopération serait « aussi une question de sécurité pour les Français », saluant la levée des sanctions de l’Onu contre le dirigeant syrien.

Cet outil, baptisé TFFF, doit permettre de rémunérer les pays qui réalisent des efforts de conservation, grâce aux bénéfices obtenus par des investissements publics et privés dans la transition écologique. Le président brésilien a annoncé sa création jeudi, à l'ouverture du sommet des dirigeants en Amazonie.

Au Brésil, Macron a appelé à l’unité mondiale face à l’urgence climatique. En ouverture du sommet préparatoire à la COP30, il a dénoncé les « prophètes de désordre » et appelé à défendre la science

Selon la motion présentée par des partis de droite jeudi, la dirigeante mexicaine a adopté une attitude hostile envers le Pérou depuis son arrivée au pouvoir.







