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Des rapports de l'ONU et de l'université de Yale révèlent des massacres de civils à grande échelle perpétrés par les paramilitaires au Soudan

De nouvelles preuves accablantes, issues de rapports de l'ONU et d'analyses satellites de l'université de Yale, mettent en lumière l'ampleur des atrocités commises par les Forces de soutien rapide (FSR) dans la région du Darfour.
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Selon un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU publié le 18 décembre, une attaque menée par les Forces de soutien rapide (FSR) contre le camp de réfugiés de Zamzam, au Darfour-Nord, du 11 au 13 avril, a causé la mort de plus de 1 000 civils. Le rapport fait état de « massacres, viols et autres violences sexuelles, actes de torture et enlèvements », qualifiant ces actes d'« atteintes flagrantes au droit international des droits de l'homme ».

Parmi les victimes, 319 personnes auraient été exécutées sommairement, soit dans le camp, soit en tentant de s'enfuir.

Ces révélations sont corroborées et étendues par un rapport de chercheurs de l'université américaine de Yale, publié le 16 décembre, qui se concentre sur la ville d'El-Fasher, dernier bastion de l'armée tombé aux mains des FSR fin octobre. Basée sur l'analyse d'images satellites, l'étude révèle une « campagne systématique » menée par les FSR pour effacer les preuves de massacres de masse en « brûlant et enfouissant des corps ». Les chercheurs ont identifié plus de 150 sites suspectés d'être des charniers.

Les images satellites dépeignent El-Fasher comme une « ville fantôme », sans aucune activité civile visible, où seuls circulent les véhicules des FSR. Les marchés sont envahis par la végétation et les points d'eau désertés.

Le rapport montre également que des civils ont été tués alors qu'ils tentaient de fuir la ville, avec plus de 80 sites de corps identifiés sur les routes périphériques. Bien que le rapport ne puisse fournir un bilan précis, il démontre l'existence de tueries de masse et d'une dissimulation organisée des corps à une échelle sans précédent.

La situation humanitaire est désastreuse, avec près de 100 000 personnes ayant fui El-Fasher en deux semaines selon l'ONU, et environ 260 000 toujours prises au piège.

Face à l'urgence, les chercheurs de Yale appellent le Conseil de sécurité des Nations unies à obtenir un accès immédiat à la ville pour fournir une aide humanitaire et préserver les preuves des crimes commis. Le leader des FSR aurait admis que ses combattants avaient commis des crimes, tout en niant que les assassinats se fassent sur une base ethnique.

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