Soudan : Après la chute d'El-Facher, la CPI enquête sur de possibles crimes contre l'humanité



Après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapides (FSR) ont pris le contrôle d'El-Facher, capitale du Darfour-Nord, le 26 octobre. Cette ville était le dernier verrou stratégique qui échappait à leur contrôle dans la vaste région de l'ouest du Soudan.
Depuis sa chute, de nombreux témoignages et preuves, y compris des images satellites et des vidéos publiées par les combattants eux-mêmes, font état d'exécutions, de viols, de pillages et d'attaques contre des humanitaires. Face à ces informations, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a exprimé sa « profonde inquiétude » et a annoncé qu'il collectait activement des preuves sur ces exactions. Dans un communiqué, la CPI a averti que ces actes, s'ils sont avérés, « pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ». Cette enquête s'inscrit dans le cadre du mandat de la CPI sur les crimes commis au Darfour depuis 2005. Les FSR, issues des milices Janjawid déjà accusées de génocide il y a vingt ans, sont suspectées de reproduire les schémas de violence systématique contre les populations civiles, notamment les communautés non arabes.
Le conflit, qui oppose l'armée aux FSR depuis deux ans, se déplace désormais vers la région stratégique du Kordofan, située entre le Darfour et la capitale Khartoum. L'ONU a alerté sur le fait que cette région pourrait devenir le « prochain théâtre » des opérations, craignant des « représailles à motivation ethnique » similaires à celles observées au Darfour.
La situation humanitaire est catastrophique : la guerre a déjà fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes, provoquant la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU.
En une semaine, plus de 36 000 civils ont fui le Kordofan-Nord.
De plus, un rapport mandaté par les Nations-Unies avertit que la famine s'étend à El-Facher, Kadugli et vingt autres zones du Darfour et du Kordofan.
Les efforts diplomatiques pour parvenir à une trêve sont dans l'impasse.
Les pourparlers menés par un groupe incluant les États-Unis, l'Égypte, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite ont jusqu'à présent échoué.
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