Trêve rompue : escalade des tensions à la frontière thaïlando-cambodgienne



La tension est de nouveau à son comble entre la Thaïlande et le Cambodge après la reprise des combats le long de leur frontière contestée.
Les affrontements ont entraîné la mort d'un soldat thaïlandais et en ont blessé quatre autres.
En réponse, la Thaïlande a admis avoir utilisé des avions pour mener des frappes aériennes contre ce qu'elle a qualifié de « cibles militaires » cambodgiennes, dans le but de faire cesser les tirs de soutien. Les deux nations se rejettent mutuellement la responsabilité de cette nouvelle escalade. Selon un porte-parole de l'armée thaïlandaise, les forces cambodgiennes ont attaqué des soldats dans la province d'Ubon Ratchathani. De son côté, le ministère cambodgien de la Défense accuse les forces thaïlandaises d'avoir initié les hostilités dans les provinces de Preah Vihear et d'Oddar Meanchey, affirmant ne pas avoir riposté.
Cette situation a provoqué des évacuations massives : l'armée thaïlandaise a déclaré avoir évacué environ 35 000 personnes des zones frontalières, tandis que des villageois cambodgiens ont également fui pour se mettre à l'abri près des temples de Tamone Thom et Ta Krabei. Ce regain de violence met en péril un cessez-le-feu fragile, conclu sous l'égide des États-Unis après des hostilités en juillet qui avaient fait 43 morts et provoqué l'évacuation de 300 000 personnes. L'accord prévoyait le retrait des armes lourdes et la libération de prisonniers.
Cependant, la Thaïlande avait déjà suspendu sa mise en œuvre en novembre, après que quatre de ses soldats ont été blessés par l'explosion d'une mine. Le conflit trouve ses racines dans un différend ancien sur le tracé de la frontière de 800 kilomètres, hérité de l'ère coloniale française, notamment autour de plusieurs temples anciens.
Le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, est attendu sur les lieux.













