Jean Castex aux commandes de la SNCF : un nouveau cap face à des défis colossaux

L'ancien Premier ministre et patron de la RATP, Jean Castex, a été officiellement nommé président-directeur général de la SNCF. Il prend la tête du groupe ferroviaire public pour un mandat de quatre ans, avec une feuille de route marquée par la modernisation du réseau et l'ouverture à la concurrence.

Jean Castex, âgé de 60 ans, a été officiellement nommé PDG du groupe SNCF le mercredi 29 octobre 2025, à l'issue d'un conseil d'administration et de l'adoption d'un décret en Conseil des ministres. Proposée en septembre par le président Emmanuel Macron et validée par le Parlement le 22 octobre, sa nomination le place à la tête de l'entreprise publique pour un mandat de quatre ans.

Il succède à Jean-Pierre Farandou, devenu ministre du Travail.

L'ancien Premier ministre (2020-2022) et ex-PDG de la RATP (depuis 2022) s'est dit "fier" et "déterminé" à rejoindre une entreprise au cœur de la vie des citoyens. Fort de son expérience à Matignon durant la crise sanitaire et à la tête de la RATP, où il est crédité d'une gestion réussie des transports lors des Jeux Olympiques de 2024, Jean Castex hérite d'une situation complexe à la SNCF. Il a identifié plusieurs défis majeurs : l'amélioration continue du service aux voyageurs, la modernisation d'un réseau vieillissant, l'adaptation au changement climatique et la préparation du groupe à une concurrence accrue.

Il entend mener à bien ces missions en s'appuyant sur sa méthode de travail, qu'il résume par "un dialogue social exigeant et de qualité et une présence permanente sur le terrain".

Il a d'ailleurs annoncé vouloir rencontrer "très vite" les cheminots pour se mettre à leur écoute.

Conscient des potentiels conflits d'intérêts liés à son passage à la RATP, concurrente de la SNCF sur certains appels d'offres, Jean Castex a proposé des mesures de "stricte étanchéité". Celles-ci incluent un "déport complet" sur tous les dossiers où les deux entreprises sont en concurrence, ainsi que sur les futurs marchés où la RATP est sortante si la SNCF ou sa filiale Keolis décidait de candidater, et ce pour les trois prochaines années.

Le syndicat CGT Cheminots a indiqué attendre de connaître la feuille de route fixée par l'Élysée avant de porter un jugement.