Assassinat d'Antoine Sollacaro : un procès sous haute tension, treize ans après les faits



Le 16 octobre 2012, Antoine Sollacaro, avocat pénaliste de renom et ancien bâtonnier d'Ajaccio, était abattu de neuf balles au volant de sa voiture dans une station-service d'Ajaccio. Ce crime, le quinzième de l'année en Corse et le premier meurtre d'un avocat en France depuis 20 ans, avait provoqué une onde de choc nationale. Avocat de figures du nationalisme corse comme Yvan Colonna et Alain Orsoni, Antoine Sollacaro, né en 1949, était une personnalité emblématique de l'île. Le procès de ses assassins présumés s'ouvre ce lundi 3 novembre 2025 devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence, et doit durer jusqu'à la mi-décembre. Sur le banc des accusés figurent trois membres présumés de la bande criminelle du "Petit Bar". Jacques Santoni, tétraplégique, est présenté par la justice comme le "cerveau" et le "commanditaire" de l'assassinat.
Son état de santé pourrait toutefois compromettre sa comparution, une expertise médicale l'ayant déclaré inapte à être jugé, ce qui fait craindre à la famille de la victime un procès en "mascarade". Sont également jugés André Bacchiolelli, pour l'assassinat, et Mickaël Ettori, un proche de Santoni en fuite depuis 2020, qui sera jugé en son absence pour association de malfaiteurs.
Tous nient les faits.
L'enquête s'est heurtée à l'absence de preuves matérielles directes, comme l'arme du crime ou des traces ADN.
L'accusation repose en grande partie sur le témoignage de Patrick Giovannoni, un membre du gang devenu repenti en 2015.
Ce dernier, qui sera le quatrième accusé au procès pour son rôle dans une autre affaire, a affirmé avoir recueilli la confession de Jacques Santoni, qui lui aurait dit : "C'est nous qui avons tapé".
La famille d'Antoine Sollacaro, dont sa veuve Jeannine Farioli-Sollacaro et ses enfants Paul et Anna-Maria, eux-mêmes avocats, attend que la justice soit rendue. Le Conseil national des barreaux et la Conférence des bâtonniers se sont constitués partie civile, soulignant que cet assassinat a touché "la justice toute entière", selon les mots de la garde des Sceaux de l'époque, Christiane Taubira.
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