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Dijon : L'incendie d'un collège, symbole de la riposte du narcotrafic face à l'État

Un incendie criminel a gravement endommagé un collège à Dijon, un acte que les autorités interprètent comme une riposte directe des narcotrafiquants face à l'intensification de la lutte contre le trafic de drogue dans le quartier.
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Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre 2025, le collège Jean-François-Champollion, situé dans le quartier prioritaire des Grésilles à Dijon, a été la cible d'un incendie volontaire.

Les dégâts sont considérables, contraignant l'établissement à fermer ses portes pour une durée de plusieurs mois afin d'effectuer les travaux nécessaires. Les autorités privilégient de manière quasi unanime la piste d'un acte de représailles mené par des narcotrafiquants. Le préfet de Côte-d'Or, Paul Mourier, a exprimé sa « conviction très claire » d'un lien entre cet incendie et le trafic de drogue qui « gangrène ce quartier ». Cette thèse est partagée par le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch, qui évoque une vengeance de trafiquants mécontents de « l'action très déterminée » des forces de l'ordre contre un important point de deal local.

Une enquête pour « dégradations volontaires par incendie » a été ouverte par le parquet.

Les premiers éléments de l'enquête, notamment des images de vidéosurveillance montrant un groupe de trois à cinq individus escaladant une palissade, ainsi que la constatation de « plusieurs départs de feu concomitants », renforcent la piste criminelle. Cet événement s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes et d'attaques répétées contre les institutions publiques dans ce quartier.

En mars, la médiathèque avait déjà été touchée par un incendie criminel, et le même collège avait été la cible de tirs de mortiers en juin. Pour le président de la région Bourgogne-Franche-Comté, ces actes visent les « symboles de la République » et illustrent un « rapport de force entre des organisations criminelles et l'État ». Cette violence fait suite à une intensification des opérations policières, qui sont passées de 133 en 2024 à 171 en 2025 dans le quartier, aboutissant à des saisies de stupéfiants d'une valeur de plus de 923 000 euros cette année. En réaction à cet acte, les ministres de l'Éducation et de l'Intérieur ont annoncé leur venue sur les lieux le lundi 15 décembre.

Cet incendie met en lumière un phénomène national où la violence liée au narcotrafic déborde sur des infrastructures publiques, comme ce fut le cas dans des écoles à Nanterre ou à Saint-Ouen.

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