Expansion des Moustiques : L'Islande Découvre ses Premiers Spécimens Tandis que Rennes Lutte Contre le Moustique-Tigre



Une découverte historique a eu lieu en Islande, pays jusqu'alors épargné par les moustiques, avec la capture de trois spécimens. Il s'agit de deux femelles et un mâle de l'espèce Culiseta annulata (ou Cousin annelé), repérés dans un environnement naturel à une trentaine de kilomètres au nord de Reykjavik par des scientifiques.
Les chercheurs attribuent cette arrivée inédite au réchauffement climatique.
Auparavant, le seul cas recensé était celui d'un moustique arctique (Aedes nigripes) trouvé il y a plusieurs années dans un avion à l'aéroport de Keflavik.
Les scientifiques estiment que cette nouvelle présence "indiquerait une introduction récente" et que les insectes pourraient avoir voyagé via des navires ou des conteneurs.
Une étude est prévue pour évaluer le risque de prolifération sur l'île.
Parallèlement, en France, la ville de Rennes fait face à l'installation du moustique-tigre (Aedes albopictus).
Des œufs de cet insecte ont été détectés dans les quartiers de Sud-Gare et Villejean.
La commune est officiellement classée comme "colonisée" depuis 2023, ce qui signifie que la présence du moustique y est établie.
Cette situation a déclenché une vigilance renforcée de la part de l'Agence régionale de santé (ARS) Bretagne et de la municipalité.
L'objectif principal est d'éliminer les gîtes larvaires, c'est-à-dire toutes les eaux stagnantes, afin d'empêcher l'installation durable de l'espèce avant l'hiver.
Des interventions sont ciblées dans un rayon d'environ 150 mètres autour des points de détection.
Le moustique-tigre est un vecteur potentiel de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le Zika. Cependant, le risque sanitaire à Rennes est considéré comme faible en l'absence de cas humains locaux.
La transmission ne peut se produire que si un moustique pique une personne déjà infectée (généralement de retour de voyage) avant de piquer une autre personne.
La prévention est donc essentielle.
Les autorités informent les riverains et peuvent procéder à des traitements larvicides ciblés.
Il est demandé à chaque citoyen de vider et brosser chaque semaine toutes les sources d'eau stagnante (soucoupes, seaux, jouets, gouttières).
Les œufs du moustique-tigre sont particulièrement résistants au froid et à la sécheresse, et peuvent éclore au printemps suivant au contact de l'eau, d'où l'importance d'une action régulière.
Les habitants sont invités à signaler toute suspicion sur le portail national de l'ANSES.
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