Donald Trump ordonne un blocus total contre les pétroliers liés au Venezuela



Le président américain Donald Trump a annoncé mardi, via son réseau social Truth Social, l'instauration d'un « blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela ». Cette décision vise à renforcer la pression économique sur le gouvernement de Nicolás Maduro, que Washington accuse d'utiliser les revenus du pétrole pour financer « le narcoterrorisme, la traite d'êtres humains, les meurtres et les enlèvements ».
M. Trump a également affirmé que son administration avait désigné « le régime vénézuélien comme une organisation terroriste internationale ».
Le gouvernement vénézuélien a immédiatement réagi, qualifiant l'annonce de « menace grotesque » et accusant le président américain de vouloir imposer un « blocus naval militaire » de manière « absolument irrationnelle » dans le but de « voler les richesses » du pays. Les relations entre les deux nations, tendues depuis des années, se sont encore dégradées depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Le Venezuela, déjà soumis à un embargo américain sur son pétrole depuis 2019, écoule sa production sur le marché noir, principalement vers la Chine.
Cette annonce s'inscrit dans un contexte de militarisation accrue de la part des États-Unis dans la région.
Depuis l'été, un important dispositif militaire américain a été déployé dans les Caraïbes.
Donald Trump a affirmé que « le Venezuela est entièrement encerclé par la plus grande armada jamais assemblée dans l'histoire de l'Amérique du Sud ». Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, les forces américaines ont mené des frappes contre au moins 26 navires depuis début septembre, tuant au moins 95 personnes, des opérations dont la légalité est contestée. La semaine dernière, le pétrolier Skipper, transportant entre un et deux millions de barils de brut vénézuélien à destination de Cuba, a été saisi par les forces américaines, Washington affirmant que le navire était sous sanctions depuis 2022 pour ses liens présumés avec l'Iran et le Hezbollah. La politique de fermeté de Washington est saluée par l'opposante vénézuélienne et prix Nobel de la paix 2025, Maria Corina Machado, qui a appelé à plus de « pression » pour que « Maduro comprenne qu'il doit partir ».
De même, le nouveau président chilien d'extrême droite, José Antonio Kast, a exprimé son soutien à « toute situation qui met fin à une dictature » au Venezuela.


















