Donald Trump annonce un blocus américain contre les pétroliers vénézuéliens sous sanctions



Le président américain Donald Trump a annoncé mardi 16 décembre 2025 sur son réseau social Truth Social un "blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela". Cette décision s'inscrit dans une stratégie de pression maximale sur le régime de Nicolás Maduro, que Washington accuse d'utiliser les revenus du pétrole pour financer le "terrorisme de la drogue", le trafic d'êtres humains et d'autres activités criminelles. Donald Trump a justifié cette mesure par le "vol" de pétrole et de richesses américaines par Caracas.
Ce blocus s'appuie sur un important déploiement militaire en mer des Caraïbes, décrit comme une "véritable armada".
Une première opération a déjà eu lieu le 10 décembre avec la saisie du pétrolier Skipper, qui transportait du brut vénézuélien.
L'opération a été menée depuis le porte-avions USS Gerald R. Ford, avec l'intervention d'hélicoptères et de forces spéciales, une méthode jugée "rare" et "peu conventionnelle".
Selon le site américain Axios, 18 navires sous sanctions se trouveraient actuellement dans les eaux vénézuéliennes, dont huit de très grande capacité. L'objectif est de frapper l'économie vénézuélienne, dont les exportations de pétrole constituent la principale source de revenus. Le Venezuela, qui a perdu 75% de la valeur de son PIB entre 2014 et 2020, possède les plus grandes réserves de pétrole avérées au monde.
L'impact réel du blocus fait débat.
Certains experts estiment que les deux tiers des exportations ne seront pas affectés, car la mesure ne vise que les navires déjà sanctionnés.
La compagnie américaine Chevron a d'ailleurs affirmé que ses activités se poursuivaient sans interruption.
D'autres, comme l'ancien fonctionnaire David Goldwyn, prévoient une perte potentielle de 80% des recettes publiques pour Caracas, ce qui pourrait entraîner des pénuries, une "flambée de l'inflation et une migration massive".
En réaction à l'annonce, les cours du pétrole Brent ont brièvement rebondi.
Le gouvernement de Nicolás Maduro a dénoncé un "acte de piraterie internationale" et une violation du droit international. L'annonce ravive le débat sur la légalité d'un blocus maritime, qui peut être assimilé à un acte de guerre en l'absence de résolution internationale.
La communauté internationale suit la situation avec une préoccupation prudente, craignant une déstabilisation régionale et une perturbation des routes énergétiques.
















