Le ministère de l'Intérieur saisit la justice après la vente de livres interdits par la Fnac Cultura et Amazon



Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a décidé de saisir la justice après que des révélations du journal Libération ont mis en lumière la vente, par de grandes enseignes comme la Fnac, Cultura et Amazon, de livres interdits en France pour leur contenu haineux.
Cette action s'appuie sur l'article 40 du code de procédure pénale, qui oblige toute autorité publique à signaler un crime ou un délit dont elle a connaissance.
Parmi les ouvrages concernés figuraient des textes du négationniste français Robert Faurisson, du néonazi américain William Luther Price, ainsi que le pamphlet antisémite « Les Protocoles des sages de Sion » et le manifeste du terroriste d'extrême droite Anders Behring Breivik. Le livre de William Luther Price est notamment interdit sur le territoire français par un arrêté de 1999, au motif qu'il constitue une « apologie du racisme, de l’antisémitisme et du recours à la violence » susceptible de causer des troubles à l'ordre public.
Face à la controverse, les entreprises mises en cause ont réagi.
La Fnac a affirmé retirer systématiquement tout ouvrage interdit dès qu'il est signalé, tout en concédant que des « trous dans la raquette » sont possibles au sein de son catalogue de 20 millions de titres. De son côté, Cultura a reconnu que la situation était « un problème » et a plaidé pour la création d'une « base de données centralisée qui regroupe les ouvrages interdits » afin d'aider les distributeurs à mieux contrôler leurs inventaires et éviter de telles défaillances.













