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Rémunération record et licenciements massifs : les paradoxes de la réussite de Microsoft

La rémunération record de Satya Nadella, PDG de Microsoft, suscite la controverse alors que l'entreprise, en pleine euphorie boursière grâce à l'intelligence artificielle, a procédé à des milliers de licenciements.
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Porté par la frénésie autour de l'intelligence artificielle, Microsoft a vu sa valorisation et ses résultats financiers atteindre des sommets, tout comme la rémunération de son dirigeant, Satya Nadella. Pour l'exercice 2025, ce dernier a perçu une rémunération totale de 96,5 millions de dollars, soit une augmentation de 22 % par rapport à l'année précédente. Cette somme se décompose en un salaire de base de 2,5 millions de dollars, un bonus de 9,56 millions et surtout 84,2 millions de dollars en actions liées à la performance. Le comité de rémunération de l'entreprise justifie ce montant par le positionnement de Microsoft en tant que "leader incontesté de l'intelligence artificielle", s'appuyant sur un chiffre d'affaires de 281,7 milliards de dollars et un bénéfice net de 101,8 milliards. Cependant, cette réussite financière spectaculaire contraste fortement avec la politique sociale de l'entreprise. Au cours de la même période, Microsoft a supprimé plus de 15 000 emplois à l'échelle mondiale.

Ces licenciements ont été présentés comme une "réorganisation stratégique" visant à recentrer les activités sur des secteurs clés tels que l'IA, le cloud Azure et les produits Copilot.

Cette situation a créé une dissonance notable, soulevant des questions sur la justification d'une telle augmentation pour son dirigeant dans un contexte de coupes d'effectifs massives.

L'écart salarial au sein de l'entreprise est également mis en évidence par ces chiffres. Le ratio entre la rémunération de Satya Nadella et celle de l'employé médian de Microsoft, qui gagne environ 200 972 dollars par an, atteint désormais 480 pour 1. Par ailleurs, les géants du numérique, dont Microsoft, font face à une pression fiscale accrue en France, où les députés ont approuvé en commission une hausse de la taxe sur les services numériques, qui passerait de 3 % à 15 %.

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