Deux détenus ont été relaxés des accusations de menaces contre Nicolas Sarkozy



Le vendredi 19 décembre 2025, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé deux hommes, Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, des accusations de "menaces" envers l'ancien président Nicolas Sarkozy. L'affaire avait débuté le 21 octobre, quelques heures après l'incarcération de M. Sarkozy à la prison de la Santé dans le cadre de l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
Une vidéo, diffusée sur TikTok, montrait un individu proférant des menaces telles que : "(Nicolas Sarkozy) va passer une mauvaise détention, on va venger Kadhafi, on est au courant de tout, Sarko".
D'autres propos comme "Rends l'argent !"
et "Takieddine, on est au courant !"
avaient également été entendus.
Une enquête avait permis d'identifier la cellule d'où provenait la vidéo, et une "expertise comparative de voix" avait désigné Ilies B. comme étant "le plus probablement" l'auteur des propos.
Lors de l'audience, ce dernier a reconnu les faits, expliquant avoir agi pour "faire le buzz" car il s'ennuyait.
Son ancien codétenu a rappelé que "toute la Santé était euphorique quand Nicolas Sarkozy est arrivé". Le procureur avait justifié la sévérité et la rapidité de la réponse du parquet, tout en affirmant que les investigations n'avaient "absolument rien de politique". Le tribunal a estimé que les termes employés ne constituaient pas une menace de mort de manière certaine, ni une "menace réitérée", condition légale requise pour que l'infraction soit constituée.
Par conséquent, les deux prévenus ont été relaxés de ce chef d'accusation.
Nicolas Sarkozy, qui s'était constitué partie civile et réclamait 100 euros de dommages et intérêts, a été débouté de sa demande. Cependant, les deux hommes ont été reconnus coupables de détention illégale de téléphones portables retrouvés dans leur cellule.
Pour ce seul délit, Ilies B. a été condamné à six mois de prison et son complice à quatre mois. Suite à la diffusion de la vidéo, les deux détenus avaient été transférés dans les centres pénitentiaires d'Osny et de Fleury-Mérogis.











