Protoxyde d'azote : la menace silencieuse face à des autorités désarmées



Le protoxyde d'azote, un gaz propulseur utilisé à l'origine dans les siphons à chantilly, fait l'objet d'un détournement massif à des fins récréatives. Inhalé pour la sensation d'euphorie éphémère qu'il procure, ce "gaz hilarant" est à l'origine de drames, comme la mort de Mathis, un étudiant de 19 ans percuté à Lille par un chauffard qui en consommait en conduisant. Les forces de l'ordre se trouvent démunies, car le gaz est indétectable lors des contrôles routiers.
Les conséquences sanitaires d'une consommation répétée ou à fortes doses sont alarmantes.
Les risques incluent des hallucinations, des troubles cognitifs irréversibles, des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des embolies pulmonaires.
De graves atteintes neurologiques ont été observées, pouvant aller jusqu'à empêcher des jeunes de 20 ans de marcher.
Le biologiste lillois Guillaume Grzych, président du réseau Protosite, exprime son pessimisme et n'exclut pas l'apparition future d'une vague de cancers liés à cette substance.
Face à ce phénomène en expansion, notamment à Saint-Quentin, le cadre légal est jugé "mal adapté".
Une loi interdisant la vente aux mineurs existe depuis quatre ans, mais elle est facilement contournée, et les revendeurs agissent en toute impunité.
La recherche sur le sujet est au point mort, faute de moyens. Guillaume Grzych déplore que les demandes de financement déposées depuis 2020 n'aient que très récemment abouti, retardant la mise au point d'outils de détection et la collecte de données chiffrées réclamées par les instances pour agir.
Pour lutter contre ce fléau, la répression seule, via des décrets d'interdiction locaux comme à Villeurbanne, ne suffit pas.
L'accent doit être mis sur la prévention, notamment dans les écoles et sur les réseaux sociaux, afin de sensibiliser les jeunes qui sous-estiment souvent sa dangerosité. Le réseau Protosite tente d'accompagner les municipalités dans cette démarche.
La formation des urgentistes est également un enjeu crucial pour un meilleur repérage des patients, bien que la crise des urgences en France complique sa mise en œuvre.
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