Féminicides en France : une hausse alarmante en 2024 révèle des failles malgré les promesses politiques



Le ministère de l'Intérieur a publié son étude annuelle sur les morts violentes au sein du couple, révélant une augmentation alarmante pour l'année 2024.
Au total, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, ce qui représente une hausse de 11 % par rapport à 2023.
En moyenne, un décès est survenu tous les trois jours.
Le rapport dénombre 138 morts violentes au sein du couple au total, incluant 31 hommes, ainsi que 403 tentatives d'homicide.
L'étude dresse un profil type de l'auteur, qui est majoritairement un homme de nationalité française, sans activité professionnelle et âgé de 20 à 49 ans, bien qu'une hausse soit notée chez les plus de 70 ans. Les crimes se déroulent dans 90 % des cas au domicile du couple, de la victime ou de l'auteur, principalement avec une arme blanche ou une arme à feu.
Les principaux mobiles identifiés sont les disputes (31 %) et les séparations non acceptées (16 %).
Géographiquement, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre le plus grand nombre de décès, mais des territoires comme la Martinique ou le Var présentent un taux d'homicide par habitant plus élevé que la moyenne nationale.
Une part significative des victimes avait cherché de l'aide avant le drame.
Sur les 107 femmes tuées, 47 % avaient déjà signalé des violences antérieures aux forces de l'ordre, et parmi celles-ci, 81 % avaient déposé une plainte. Cependant, très peu bénéficiaient de mesures de protection concrètes : une seule disposait d'un "téléphone grave danger" et deux d'une ordonnance de protection.
Ces violences ont également des conséquences sur les enfants, 94 mineurs étant devenus orphelins dans 46 affaires.
Face à ces chiffres, les associations féministes qualifient la situation de "dramatique" et accusent l'exécutif de ne plus faire de cette lutte une priorité nationale. Elles dénoncent des financements "dérisoires", un constat partagé par un rapport du Sénat, et estiment que les baisses de subventions rendent l'État "responsable". Bien que la lutte contre les violences conjugales ait été érigée en "grande cause du quinquennat" en 2017, les associations exhortent le gouvernement à renforcer les dispositifs existants et appellent à manifester.
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