Scission de Vivendi : une victoire pour le groupe Bolloré, mais l'affaire se poursuit



Le conflit trouve son origine dans la scission de Vivendi, effective depuis le 16 décembre 2024, qui a donné naissance à quatre entités distinctes cotées en Bourse : Canal+, Havas Group, Louis Hachette Group et Vivendi SE.
Suite à cette opération, des actionnaires minoritaires ont engagé une procédure judiciaire pour obtenir un dédommagement de la part du groupe Bolloré. La question centrale du litige, examinée par la Cour de cassation le 25 novembre, était de déterminer si le groupe Bolloré exerçait un contrôle sur Vivendi au moment de la scission. Dans sa décision, la Cour de cassation a tranché en faveur du groupe Bolloré sur ce point spécifique. La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français a en effet estimé que le groupe Bolloré ne contrôlait pas Vivendi.
Cette conclusion représente une victoire importante pour le groupe de l'homme d'affaires, car elle invalide un argument majeur des plaignants, qui réclamaient une indemnisation.
Cependant, l'affaire n'est pas close pour autant.
La Cour de cassation a annulé un précédent arrêt de la Cour d'appel et a décidé de renvoyer le dossier devant cette même juridiction pour qu'il soit à nouveau jugé.
Par conséquent, bien que les actionnaires minoritaires aient perdu une manche, ils n'ont pas dit leur dernier mot et la bataille judiciaire va se poursuivre.
Le dénouement final dépendra de la nouvelle décision de la Cour d'appel. La capitalisation boursière actuelle de Vivendi est de 2,61 milliards d'euros.














