La France négocie la cession potentielle des îlots Hunter et Matthew au Vanuatu



Au cœur de l'océan Pacifique, deux îlots volcaniques inhabités, Hunter et Matthew, rattachés à la Nouvelle-Calédonie, sont devenus l'enjeu d'une dispute territoriale entre la France et le Vanuatu. Des négociations sont actuellement en cours entre Paris et Port-Vila en vue d'une possible cession de souveraineté de ces territoires français, une perspective qui semble avancer dans le sens des revendications du Vanuatu. Cette éventualité a déclenché de vives réactions en France, où des voix s'élèvent pour alerter sur les risques d'un tel précédent.
Des élus, comme Nicolas Dupont-Aignan qui qualifie la démarche de « trahison », s'opposent fermement à ce transfert. Au-delà de la politique intérieure, l'affaire revêt une dimension géopolitique complexe, impliquant les indépendantistes kanaks et les appétits stratégiques supposés de la Chine dans la région. La cession pourrait créer un précédent et fragiliser la position de la France dans le Pacifique Sud. Sur le plan juridique, la décision ne peut être prise unilatéralement par le gouvernement. Selon un spécialiste du droit international public interrogé sur le sujet, tout transfert de souveraineté sur un territoire français nécessiterait la signature d'un traité international entre la France et le Vanuatu. Ce traité devrait ensuite, le cas échéant, être soumis à un vote et à une approbation du Parlement français, garantissant ainsi un contrôle démocratique sur cette question sensible.














