L'offensive de Trump : comment la nouvelle stratégie américaine vise à démanteler l'Europe libérale



L'administration Trump a récemment dévoilé une nouvelle Stratégie de sécurité nationale (SSN) qui a provoqué une onde de choc en Europe.
Le document, ainsi que des déclarations directes du président américain, dépeint le continent comme un ensemble de nations « en décomposition » dirigées par des personnes « faibles ». La stratégie américaine prédit un « effacement civilisationnel » de l'Europe d'ici 20 ans, en raison de ses politiques migratoires, et prône la nécessité de « cultiver la résistance à la trajectoire actuelle de l'Europe au sein des nations européennes ». Cette offensive idéologique est perçue comme une extension de la guerre culturelle américaine.
Selon des analystes, des conseillers comme le vice-président J.D.
Vance ont convaincu Donald Trump que l'Europe est un « bastion libéral » qui soutient ses opposants aux États-Unis et doit donc être combattue.
Une version non publiée de la SSN, consultée par le média Defense One, serait encore plus explicite, appelant à travailler avec des pays comme l'Italie, la Hongrie, l'Autriche et la Pologne pour les « éloigner de l'Union » et à soutenir les mouvements souverainistes. Cette stratégie inclut également un rapprochement avec la Russie, qui n'est plus identifiée comme une menace, et la proposition d'un nouveau format de discussion mondial, le C5, excluant les Européens.
Face à ces attaques, les réactions européennes oscillent entre l'indignation et l'inquiétude.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fermement demandé à Donald Trump de ne pas s'ingérer dans la démocratie européenne, soulignant que la souveraineté appartient aux électeurs. Elle a mis en avant le projet de « Bouclier pour la démocratie » de l'UE pour lutter contre l'ingérence étrangère. Cependant, un sondage POLITICO révèle que de nombreux citoyens européens partagent le point de vue critique de Trump sur la faiblesse de leurs dirigeants et considèrent le président américain comme plus influent sur la politique européenne que leurs propres leaders. Les experts suggèrent que la posture de l'administration Trump découle d'un mépris pour la faiblesse perçue de l'Europe, notamment sa dépendance sécuritaire vis-à-vis des États-Unis. Ils estiment que la stratégie européenne de flatterie est contre-productive, car elle ne fait que renforcer cette perception.
Pour être respectée, l'Europe devrait plutôt faire preuve de force et s'opposer fermement aux pressions américaines, à l'instar d'autres puissances mondiales.









