menulogo
Actualités 24
light modedark mode
notifications
Notifications
notifications
Aucune notification non lue.
user
Close
Source Logo

Reflets

Down
FollowSuivre
À suivre
News Image
Telegram : la mécanique du terrorisme d’extrême droite

Reflets et OFF Investigation on enquêté sur le mouvement Terrorgram Notre dossier sur l’extrême droite grossit à mesure que ce courant politique gagne du terrain. La résistance de la démocratie face aux assauts de ses ennemis est faible. L’accession au pouvoir, à nouveau, de Donald Trump en est l’illustration la plus criante. Dans l’ombre, le terrorisme d’extrême droite se développe, recrute et se coordonne pour parvenir à ses fins. Démonstration. Glorification du terrorisme d'extrême droite, méthodes pour fabriquer des bombes ou des armes, le Terrorgram radicalise des jeunes - © Reflets Tandis que l’extrême droite parlementaire joue le jeu de la démocratie, sa fraction la plus radicale porte la violence dans la rue et explore le terrorisme comme moyen d’accélérer son ascension vers le pouvoir. La situation européenne n’est pas reluisante et Europol note le nombre d’attentats d’extrême droite perpétrés, avortés et déjoués augmente ces dernières années de ce côté du spectre politique. La situation française est inquiétante. Dans son rapport «Terrorisme et violence d’extrême droite en Europe occidentale, 1990 - 2022», le C-REX soulignait déjà en 2023 que «la France est l’un des rares pays d’Europe occidentale où le terrorisme et la violence d’extrême droite pourraient être en hausse». Le rapport notait que l’«augmentation du soutien électoral tend à faire baisser les niveaux de violence». La stratégie de dédiabolisation du RN (ex-FN) avec l’aide du système médiatique, ses succès électoraux ont pu détourner quelques caciques d’extrême droite de la violence. Mais en parallèle, et Reflets l’a documenté, une mouvance d’extrême droite extra parlementaire se développe, se fédère et opte pour une violence décomplexée. Les membres de ces groupes peuvent parfois imaginer qu’il faut des méthodes d’action plus violentes que celles que le parti ayant pignon sur rue a choisies? Mais pas uniquement. Car à bien y regarder, on trouve très souvent derrière ces groupuscules des figures connues et anciennes de l’extrême droite française. C’est par exemple le cas d’anciennes...

Source LogoReflets
News Image
L'éducation nationale veut « Acculturer les jeunes à la défense »

L’école terrain de militarisation de la société Après le discours va-t-en-guerre d'Emmanuel Macron le 27 novembre, voici « Acculturer les jeunes à la défense », un guide circulant depuis quelques semaines dans nos écoles. Présenté comme un outil pédagogique, il s’agit d’un document stratégique, pensé pour multiplier les points de contact entre les élèves et les institutions militaires et installer l’armée dans le paysage éducatif. Derrière le vocabulaire rassurant, se dessine une véritable entreprise de militarisation de la société. Les enfants à l'armée, quelle bonne idée... - © Reflets Dans un discours au ton militariste, voire chauvin, le 27 novembre 2025, Emmanuel Macron a annoncé une réforme du service national avec la création, en 2026, d’un service militaire volontaire. Dix mois d’engagement « pour la patrie », car, selon le chef de l’État, d’un côté « les jeunes ont soif d’engagement » et, de l’autre, nous rappelle le général Mandon, nous devons « accepter de perdre nos enfants ». L’objectif final de cette mobilisation, qui rappelle évidemment les discours des acteurs des régimes autoritaires, est, pour Macron, d’atteindre une mobilisation de 50.000 jeunes d’ici 2035. Une mesure censée répondre aux besoins des armées face à la menace russe et aux nouveaux risques de guerre. Les débats sur les chaînes d’information en continu n’ont pas manqué. La menace russe s’est imposée comme la principale justification avancée pour défendre l’idée d’insuffler aux jeunes une idéologie de guerre. Une guerre qu’il faudrait certes garder à l’esprit, puisqu’elle pourrait advenir, mais qui se déroulerait, si elle survenait, à 5 840 km de Paris (à vol d’oiseau), soit la distance séparant la capitale française de la frontière russe. Petite nuance absente de la rhétorique et de la sémantique largement employées par les acteurs de la défense : la France ne serait, très probablement, jamais engagée dans une guerre ouverte avec la Russie. Elle ne deviendrait belligérante qu’au titre de l’OTAN ou pour soutenir un autre pays, comme elle le fait pour l’Ukraine, si, vers 2030,...

Source LogoReflets
News Image
De l'inceste au meurtre, anatomie d'une faillite judiciaire

« Qui a tué Virginie ? » : un livre qui inspecte le traitement judiciaire de l'inceste Dans son livre, Julien Mucchielli, par ailleurs chroniqueur judiciaire pour Reflets, expose les mécanismes qui ont conduit un père à violer ses filles, martyriser ses fils et tuer Virginie, l’une de ses filles avec qui il avait eu un enfant. L'auteur analyse une cascade de défaillances judiciaires qui ont conduit au drame. Couverture du livre "Qui a tué Virginie ?" de Julien Mucchielli La réponse à la question posée par le titre semble claire. Le 7 octobre 2014, Denis Mannechez a tué sa fille qui l’avait enfin quitté après des années de cauchemar. Mais comment en est-on arrivés là ? Dans son livre, Julien Mucchielli explore les erreurs, l’immobilité parfois, d’un système judiciaire qui a failli. Mais aussi l'aveuglement de la société... L'affaire est exceptionnelle, tant en raison de la gravité des faits qu'en raison de la cascade d'erreurs commises par le système judiciaire. Denis Mannechez a été jugé trois fois aux assises, deux fois pour les incestes (première instance et appel) et une fois pour l'assassinat. Cet homme, père de cinq enfants, trois filles et deux garçons a violé deux des ses filles (Virginie et Betty), a fait un enfant à l'une d'entre elles (Virginie), a finalement tué cette dernière et a battu et martyrisé ses deux fils. Ce livre montre comment à chaque fois, la passivité de la justice a pu conforter Denis Mannechez dans sa position d'abuseur. Dès 2002, Betty dénonce les viols, les violences de son père. Pourtant, Denis Mannechez poursuit ses contacts avec Virginie pendant la durée de sa détention préventive. En 2004, libéré, il la retrouve et reprend la vie commune avec elle alors que son contrôle judiciaire le lui interdit. À aucun moment, la justice ne s'interpose. Au cours de son procès en appel en 2012 pour le viol de ses filles, les avocats de la défense (et des parties civiles, les filles,...

Source LogoReflets
News Image
Crèche de Noël à la mairie de Béziers : « on n’est pas prêts pour combattre l’extrême droite »

L’avocate de la LDH, Sophie Mazas fustige Robert Ménard qui se moque de la loi L’avocate et militante de la LDH s’offusque. De l’autre côté de la rue, devant la mairie, Robert Ménard, dans un discours aux allures intégristes, parle de deux France, celle qui qui « chante », et celle des « grimaces » qui « siffle ». En attendant, le maire continue d'installer une crèche dans sa mairie en dépit de décisions de justice qui s'y opposent. Durant la manifestation contre la crèche de Nöel de Robert Ménard - © Reflets Il y a donc deux France: l’une qui veut installer une crèche à la mairie, affirmant que nous vivons dans un pays catholique, et l’autre qui défend la laïcité dans les institutions françaises. Depuis 2014, le maire de Béziers dresse une crèche de Noël dans l’hôtel de ville, en violation des principes de laïcité mais aussi de la neutralité du service public. Interviewée par Reflets, Sophie Mazas, avocate et militante à la Ligue des droits de l’homme, explique qu’en 2017 le Conseil d’État a confirmé «l’illégalité de cette crèche et, depuis, chaque nouvelle installation est systématiquement jugée contraire au droit. » Mais alors, comment peut-il le faire chaque année? L’avocate tire un constat alarmant: «Les institutions de la Ve République n’ont pas prévu le retour de l’extrême droite et la stricte négation par un maire de la séparation des pouvoirs et de l’autorité des décisions de justice. Actuellement, c’est le préfet qui est chargé de l’application des décisions de justice, comme prévu par la Constitution (art. 72) et rappelé sur chaque décision judiciaire. » Sophie Mazas, avocate et militante à la Ligue des droits de l’homme - Reflets 2025s Cette situation suscite également la frustration des manifestants, parmi lesquels se trouvent des représentants de syndicats et de partis politiques (PCF, LFI). Beaucoup se demandent si le préfet se refuse à agir « par collusion idéologique, par méconnaissance de ses prérogatives ou par manque de moyens...» Pourtant, il suffirait que...

Source LogoReflets
News Image
À moins de dix, ils ont cassé Internet

On est passé d'un réseau décentralisé à un réseau... centralisé... Les pannes affectant toute une partie du Web se multiplient. Nous atteignons une situation qui est inverse à celle voulu par la DARPA lors de la création d'Internet. Et cela ne devrait pas s'arranger. Les données ont de plus en plus tendance à emprunter des chemins appartenant aux mastodontes que l'on appelle "les GAFAM" - CC Vous vous souvenez de la légende selon laquelle Internet a été pensé pour « défendre la sécurité nationale [américaine] face à une attaque nucléaire » ? Bien entendu, une guerre nucléaire totale éteindrait à la fois toute vie humaine et toutes les machines, mais l'idée est là. Les chercheurs de la DARPA voulaient changer de paradigme. Ils voulaient passer de réseaux en étoile à des réseaux sans véritable centre névralgique. Cela a bien fonctionné pendant un temps. Et puis sont arrivé des mastodontes. Et la fâcheuse tendance humaine à accumuler, à centraliser a repris le dessus. Au début, seuls les experts se sont rendus compte de ce qui était en train d'advenir. Aujourd'hui, même Madame Michu le remarque parce que son cloud avec ses photos s'écroule. Parce que du jour au lendemain, elle ne peut plus rien acheter, ni accéder à ses sites préférés sur le Web. Et ça, c'est de la faute d'une dizaine de sociétés qui ont réussi à casser Internet. Un récent article de l'Internet Society (ISOC) pose les choses clairement, pour ceux qui n'auraient pas compris depuis des lustres. Amreesh Phokeer, expert en métrologie des réseaux rappelle dans cet article que quelques sociétés ont désormais la main sur une très grande partie de l'économie numérique. De fait, lorsqu'un incident technique touche l'une d'entre elles, tout un pan d'Internet s'écroule. L'Internet Society mesure cette concentration avec un indice. Au...

Source LogoReflets