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News letter 1er novembre 2025

Tous Saints Ce 1er novembre est la fête de Toussaint. D’habitude je la prends comme la fête de ceux reconnus comme saints. Bizarrement aujourd’hui, je ressens cette fête non seulement célébrant ceux qui ont réussi, mais un encouragement à participer à cet enjeu. J’y vois une injonction à devenir saint. Tous saints ! Quelle proposition présomptueuse ! Devenir saints ? Ce n’est pas pour les gens ordinaires. Mais un petit espoir se dessine en moi : peut-être que l’on peut être un peu saint, moyennement, grandement ? Être candidat, serait-ce déjà l’être un peu ? Et puis, c’est quoi être saint ? L’Église en donne une définition très élevée avec trois critères indispensables : – Une fidélité exemplaire à Dieu – La pratique héroïque des vertus – La réalisation de miracle Adieu l’espoir, c’est pour les premiers de la classe, et encore avec les palmes académiques, pour ceux qu’on ne peut qu’admirer. Mais l’apôtre Pierre, le premier des premiers, nous encourage (1Pie.1, 15) : « De même que celui qui nous a appelé est saint, Vous aussi devenez saints dans toute votre conduite parce qu’il est écrit : Soyez saints car je suis saint. » La barre est haute ; et je suis si petit. Ailleurs l’apôtre Paul nous précise les conditions. (Col 3, 8) : « Et maintenant donc, vous aussi, débarrassez-vous de tout cela : colère, irritation, méchanceté, injures, grossièreté sortie de vos lèvres. Plus de mensonges entre vous… » Ça, j’essaie. Mais ce n’est pas gagné. Je rechute constamment. Heureusement je me relève grâce à la miséricorde sur ma chute. Je souligne que l’injonction de Pierre est au futur : devenez… Elle a un caractère pédagogique, évolutif, patient. Peut-être ai-je toute l’existence pour y arriver ? Alors j’ai une petite chance. Tous saints : nous avons tous une chance d’être de la fête. L’article News letter 1er novembre 2025 est apparu en premier sur Revue Reflets.

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News letter 15 août 2025

Le 15 Août, une apogée Le 15 Août sonne comme une apogée. Apogée de l’été. Déjà on pense rentrée en se rappelant les bons moments. Réjouissance un peu nostalgique mêlée aux premières préoccupations de la rentrée. Déjà le matériel scolaire a envahi les étalages des supermarchés. Déjà les politiques fourbissent leurs armes pour la rentrée parlementaire, avec ou non motion de censure à la clé. Entre la nostalgie et l’inquiétude, le mieux est de vivre pleinement ce 15 Août. C’est un jour férié qui rappelle l’Assomption de Marie, mère de Jésus-Christ. Nous fêtons la montée de Marie, corps et âme, au Ciel. C’est assez abstrait, surréaliste. Pour pénétrer ce mystère, je fête cette fin de vie sans souffrance. Ce qui lui permet d’être pleinement consciente de la vie qu’elle a menée, consciente du rôle qu’elle continuera de jouer. Sans souffrance, corps et âme en paix, la transformation de la matière est totale. Pas facile à comprendre si ce n’est en faisant l’expérience d’un retournement intérieur. Par exemple, je suis fâché contre mon épouse et j’arrive au sourire, par la miséricorde sur mon histoire que je reconnais, toujours sous-jacente. L’apaisement agit au dehors comme au-dedans, dans mon corps et dans mon âme. Comme une apogée de mon être. Micro expérience permettant de sentir l’élévation vers Dieu. Christian Rœsch   L’article News letter 15 août 2025 est apparu en premier sur Revue Reflets.

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Un cœur de diamant, Karine Arsène

Présente à l’écran depuis plus de quinze ans (France Télévisions, TV5 Monde, France 3, France 4, CNEWS), Karine Arsène vient de publier Se forger un cœur de diamant aux éditions Trédaniel, un parcours émaillé de nombreuses épreuves l’amenant à approfondir le sens de la vie et sa définition du bonheur. Pratiquante engagée du bouddhisme (Le Sutra du lotus), elle nous livre ici sa vision de la prière comme un art de vivre, une pratique transformatrice, à la fois spirituelle et profondément ancrée dans la réalité. Pouvez-vous nous parler de la prière dans le bouddhisme ? Le bouddhisme est avant tout une science de la vie, une philosophie du bon sens basé sur la loi de causalité. Il ne s’agit pas d’attendre quelque chose de l’extérieur, mais de devenir acteur de sa propre vie. C’est une voie d’autonomie et de transformation, où chaque difficulté peut devenir une opportunité de croissance. Nous sommes pleinement responsables de ce qui nous arrive. Si une situation me fait souffrir, c’est qu’elle m’appelle à me transformer. La prière, dans le bouddhisme, est un acte vibrant d’amour et de détermination. Elle consiste à réciter en boucle le titre du sutra du lotus Nam-myohorenge- Kyo, qui signifie littéralement : « Je mets ma vie en harmonie avec la vie de l’univers ». Cette phrase sacrée active en un instant notre nature la plus noble : l’état de Bouddha, cet espace en soi gorgé de force vitale, de joie, de pureté et de sagesse et qui n’est pas pollué par nos blessures, nos doutes ou notre karma. Le karma, dans cette tradition, n’est pas une punition mais une empreinte issue de nos pensées, paroles et actions passées. Et la prière est l’outil pour le transformer. Elle permet de changer notre état intérieur, et par résonance, de transformer notre environnement. Comme l’enseignait Daisaku Ikeda, mon maître : « Le bonheur véritable ne dépend pas des circonstances extérieures, mais de la force de notre cœur ». La prière devient alors le plus beau cadeau que l’on puisse s’offrir et offrir aux autres. Comment vivez-vous la prière au quotidien ? Je ne peux pas commencer ma journée sans prier. C’est une pratique biquotidienne. Comme le lever et le coucher du soleil : le matin, c’est une pratique revitalisante et le soir, une pratique de reconnaissance. Je ressens une immense joie. J’adore prier. Je suis une exploratrice de la prière. Chaque matin, je recommence comme si je ne savais rien. C’est toujours nouveau. C’est une prière pour soi et pour les autres. Ce n’est pas un acte égocentré. C’est un lien invisible et profond que je tisse avec le monde du vivant, mais également en visualisant les personnes qui me sont chères, comme un message d’amour que je leur envoie. Si cet article vous plaît, pensez à faire un don. Le fonctionnement du site a un coût. Il n’y a pas de publicité. Vous avez un bouton « don » sur le côté. Merci de votre participation quel que soit le montant. Je prie également pour les personnes qui m’ont parfois blessée ou fait du mal ; à cet instant je sens que mon cœur s’élargit. J’ai le sentiment de développer ma propre humanité en priant pour leur bonheur. La prière me permet également de clarifier mes intentions, de visualiser mes objectifs avec foi. Daisaku Ikeda parle de « devenir le peintre de grand talent qui visualise les moindres détails de son existence ». Comme c’est beau ! C’est ce que nous appelons Ichinen Sanzen : une seule pensée profonde et déterminée transforme toutes les dimensions de notre vie. Et pour que la foi ne devienne pas superstition, nous étudions beaucoup. L’étude est un pilier fondamental. Car une croyance sans compréhension peut nous amener à une croyance erronée. C’est un chemin d’engagement et de transformation. La prière est ce souffle qui ravive le courage. Elle rallume la flamme quand le cœur veut abandonner. C’est un combat intérieur, non contre soi, mais contre cette petite voix qui veut nous faire abandonner. La prière, c’est gorger son cœur de gratitude, c’est un dialogue sacré entre le microcosme et le macrocosme. Elle ouvre ce que j’appelle le palais de la gloire intérieure.     Pour lire l’article en entier, Reflets n°56 pages 36 à 37 L’article Un cœur de diamant, Karine Arsène est apparu en premier sur Revue Reflets.

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News letter 1er septembre 2025

La confiance Une amie me disait récemment : « Je fais confiance à la météo ». Ok, elle en a parfaitement le droit. Sauf que régulièrement la météo se trompe pour notre localité : la pluie annoncée n’arrive pas ou si peu. Donc, malgré les faits qui nous apportent des démentis, il est possible de continuer à croire. N’est-ce pas la même chose dans beaucoup de domaines ? Nous croyons à la parole des politiques en période électorale. Puis, une fois qu’ils sont élus, les faits ne correspondent plus au programme. Cependant nous continuons à voter. Nous mettons notre confiance dans la médecine officielle ou dans les médecines alternatives. Mais est-ce que ce ne sont pas les capacités du corps animé qui permettent de guérir ? Nous acceptons les informations des médias, surtout télévisuelles, avec leurs reportages. Pourtant nous savons bien que les choix éditoriaux, d’images, de commentaires ne sont pas anodins. Que croire ? Qui croire ? – Rien, ni personne. Depuis huit siècles, depuis Bouddha, nous savons que le monde est illusion. Nos organes des sens sont tronqués, imparfaits. Y croyons-nous ? De plus, chacun, par sa personnalité, voit différemment du voisin. Ce serait désespérant si nous n’avions aucune solution. Mais nous l’avons. Depuis Jésus, nous avons appris que la vérité est dans la Lumière divine accessible dans notre cœur. Nous avons reçu l’Esprit-Saint, l’esprit de vérité disent les textes fondateurs. Mais y croyons-nous ? Comme pour les choses terrestres, nous y croyons superficiellement. Cela nécessite un effort d’interroger cette partie de nous-mêmes, de vérifier qu’elle parle en vérité. L’intuition première est toujours juste. Quand nous l’avons suffisamment expérimentée, nous ne pouvons plus douter de la lumière divine. La confiance devient tout autre. Elle est confiance dans la vie, au-delà des péripéties personnelles et des aléas du monde. Christian Rœsch L’article News letter 1er septembre 2025 est apparu en premier sur Revue Reflets.

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Se relier au sacré, entretien avec Michel Jonasz par Caroline Liborio

Michel Jonasz a de multiples facettes : auteur-compositeur-interprète et acteur. Cette année il se donne dans une nouvelle tournée « Soul Tour », avec ses chansons les plus connues réarrangées en version soul. Le blues et la soul coulent dans ses veines et quand il chante, c’est aussi l’acteur qui est sur scène. Il y a quelques années, il a composé une magnifique chanson-prière, jointe à cette interview. https://www.micheljonasz.co Je n’ai pas été élevé dans la tradition religieuse, mais même plus que ça, on ne m’a jamais parlé de D…, on ne m’a jamais parlé de prière. Sauf que je savais que mon grand-père chantait dans les synagogues. Je pense même que mes parents n’étaient pas croyants. Donc ça c’est un mystère… Je ne sais pas d’où c’est venu le fait que, d’un seul coup, j’ai eu la foi. La première fois que j’ai prié, je sortais de l’école communale, je devais avoir sept ans, j’ai prié et j’ai demandé qu’il y ait de la viande hachée à midi, avec de la purée… et il y en a eu… Mais je pense que c’est la seule fois de ma vie où j’ai prié pour avoir quelque chose… On sous-entend dans la prière : je prie pour obtenir quelque chose. Et moi si je prie aujourd’hui, ce n’est pas pour obtenir quelque chose. Donc pour revenir à cette histoire de foi, je ne sais pas comment elle m’est venue. Oui je priais Dieu dans ma tête d’enfant. Mais je ne me souviens pas que mon père ou ma mère m’ait parlé de Dieu. Donc ça m’est venu comme ça. Peut-être que quelqu’un m’en a parlé, je ne sais plus… Mais c’est la seule fois dans ma vie où j’ai prié pour obtenir quelque chose… un résultat. Sans parler « d’obtenir un résultat », il y a toujours « une intention » dans la prière ? Pour moi, prier c’est pour se relier au sacré ; peu importe le nom d’ailleurs… Par exemple, faire de la méditation, pour moi, c’est une prière. Parce que ton mental et ton ego « s’arrêtent », ton esprit n’est plus dans le passé ou dans le futur, et tu vis l’instant présent. C’est une prière parce que tu te relies à ce moment-là à la conscience. Par contre on peut perdre le lien avec le sacré qui est en nous, et qui est la conscience, la pure conscience. Prier, pour moi c’est ça : rétablir un lien ; enfin on n’a pas à « rétablir », il est là, c’est présent, c’est l’amour, c’est la conscience… mais on vit, on oublie… Je pense que les rituels servent à ça : quand on fait Shabbat ou Yom Kippour ou pour les catholiques la messe du dimanche, c’est un moment où on te dit « vous ne faites que ça, maintenant vous ne pensez qu’à Dieu, le reste ne compte plus »… il s’agit de se remplir de ça. Pour moi c’est une énergie. Quand je fais une méditation, même cinq ou dix minutes le matin ou le soir, c’est une forme de prière qui n’est pas pour « obtenir » mais pour se relier au sacré en nous. C’est ça pour moi la prière. Je pense souvent à cet aspect sacré car c’est un travail à faire quotidiennement. Y a-t-il une différence entre un rituel personnel – ce que vous venez de décrire – et les rituels religieux ? Oui, pour moi par exemple, faire le Shabbat ensemble, ça peut relier. Car ce lien dont je parle depuis le début de cet entretien, c’est aussi un lien entre tous les êtres humains… et quand on est autour d’une table et qu’une personne récite les prières, il y a quelque chose qui est fait pour que nous soyons reliés, et entre nous et avec D… Si cet article vous plaît, pensez à faire un don. Le fonctionnement du site a un coût. Il n’y a pas de publicité. Vous avez un bouton « don » sur le côté. Merci de votre participation quel que soit le montant. – Tiens, il y a une plume qui vient de tomber juste à mes pieds quand je vous parle… Il y a de l’amour dans ces moments-là. Il y a quelque chose qui vibre énergétiquement et qui normalement te relie, entre les gens qui sont là et avec cette énergie-là qu’on peut appeler Dieu qui est la conscience, qui est l’amour, qui est quelque chose, encore une fois, de sacré, qui est en nous et qui n’est plus dans le « hier– demain », les contrariétés…, qui est comme une espèce de chaleur intérieure que l’on peut ressentir. Ce n’est pas inutile le fait d’être ensemble autour d’une table et de rendre un repas de Shabbat sacré pour se rappeler et pour s’unir. Comment est née votre chanson Une prière ? J’étais devant le mur de Jérusalem. Je voyais tous les gens mettre des prières sur des petits papiers entre les pierres du mur. Et j’ai imaginé cet homme, qui est seul, en voyage, et qui met un petit papier pour que l’amour qu’il vit avec sa femme dure tout le temps, que cette histoire d’amour ne s’arrête jamais. Dans mon esprit, l’homme n’avait pas peur que ça s’arrête, il accomplissait cela presque comme un rituel, mais il avait déjà cette conviction que ça ne s’arrêterait pas, il n’avait pas peur. Ça, je ne le dis pas dans la chanson, ce n’est pas la peine… Si la peur ou le doute sont là, ça ne peut pas marcher Pour lire l’article en entier, Reflets n° 56 pages 48 à 51 L’article Se relier au sacré, entretien avec Michel Jonasz par Caroline Liborio est apparu en premier sur Revue Reflets.

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News letter 15 septembre 2025

Prendre le temps Cette rentrée automnale est sous le signe de l’agitation. Ce n’est pas extraordinaire car notre fonctionnement habituel nous pousse à faire vite. Vite se lever, vite déjeuner, vite partir travailler, vite les enfants à l’école, vite manger, vite faire les courses (bien nommées !). Tout vite ! Même changer de premier ministre. À quoi ça sert ? Non pas, comme on pourrait le croire, à tout faire ; ça sert à ce qu’il n’y ait pas de temps vide. Le temps vide, c’est du recul sur cette agitation. Prohibé par l’ego. Le temps vide, c’est s’offrir le rien. Le plaisir d’ouvrir les yeux sur les petites choses autour de nous. Le plaisir de les fermer pour déguster la batterie du cœur et l’accordéon des poumons. Le temps vide invite à méditer. Et sur quoi va s’ouvrir le point d’interrogation ? – Sur l’insanité de la course effrénée. Surprise ! Je suis à la fois la balle et le joueur de flipper qui appuie sur les boutons et secoue la machine. Prendre le temps ! C’est s’élever au-dessus de ce monde en folie, s’élever au-dessus de soi-même. Là se trouvent le paisible, la quiétude, la rencontre, l’alliance. Et savez-vous ? Plus nous nous arrêtons, plus nous trouvons le temps de faire ce que nous avons à faire. Et de le faire bien. Et de faire le bien. Christian Rœsch directeur de la publication de REFLETS L’article News letter 15 septembre 2025 est apparu en premier sur Revue Reflets.

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L’humain est un être de prière, interview Xavier Accart

Xavier Accart est journaliste, écrivain. Rédacteur en chef du magazine Prier, il anime l’émission « À l’école de la prière » sur Radio Notre-Dame. Vous avez publié il y a trois ans L’Art de la prière, 50 méthodes éprouvées pour faire l’expérience de Dieu. Comment vous sont venus l’idée et l’élan d’entreprendre cette recherche et écrire ce livre ? J’ai écrit le livre que j’aurais aimé lire il y a 20 ans quand je ressentais le désir de prier et je ne savais pas comment faire. J’étais un peu comme le personnage de la cosmonaute dans le film d’Alfonso Cuaron : Gravity qui, suite à un accident spatial, se retrouve en imminence de mort et s’exclame : « Je voudrais prier mais personne ne m’a appris à prier. » Plusieurs choses ont convergé vers la décision d’écrire ce livre : je suis devenu rédacteur en chef du magazine Prier et en même temps j’ai créé une émission sur Radio Notre-Dame : À l’école de la prière. Les rencontres faites à travers ces deux activités m’ont permis d’approfondir cette recherche d’un art de la prière. À la base, je suis un chercheur. J’ai souhaité écrire un livre clair et documenté pour retransmettre tout ce patrimoine spirituel qui est très largement ignoré dans le monde catholique. Cela m’a pris une dizaine d’années. C’était une recherche intellectuelle mais aussi existentielle. J’ai interrogé un certain nombre de personnes dont les témoignages figurent également dans le livre aux côtés des grandes figues de la spiritualité chrétienne. J’ai bien évidemment expérimenté pour moi-même différentes formes de prière. Quel a été l’impact sur vous de cette recherche ? Ma recherche et mon expérience personnelle au sujet de la prière ont précédé de beaucoup l’écriture du livre. En l’écrivant, il y a eu bien évidemment une porosité entre ce que je découvrais et ma vie. Par exemple, j’ai intégré à la pratique les métanies de la tradition orthodoxe comme une manière de mise en route par le corps pour entraîner l’âme dans la prière. J’ai découvert également l’importance du Journal spirituel que j’aimerais bien plus intégrer à ma vie. Il s’agit de noter au quotidien brièvement, sans s’épancher, les différentes résonances du jour en nous de la parole de Dieu. En les notant au quotidien, un fil, une direction pour notre vie intérieure se dégage à la relecture. C’est une tradition spirituelle que l’on retrouve chez sainte Élisabeth de La Trinité ou chez Pierre Favre, un des fondateurs des jésuites, et chezbien d’autres figures chrétiennes. La psalmodie, une véritable découverte pour moi, fait aussi partie des expériences qui m’ont marqué et que je tente de mettre dans ma pratique. J’ai fait publier aux éditions du Cerf une recherche du moine bénédictin Anselm Grün avec qui je suis en contact sur les techniques des Pères de l’Église pour faire de la psalmodie une voie contemplative. Il va même jusqu’à dire que cette cantillation entrecoupée et pénétrée de silence conduit plus loin dans le recueillement que la simple méditation silencieuse. Si cet article vous plaît, pensez à faire un don. Le fonctionnement du site a un coût. Il n’y a pas de publicité. Vous avez un bouton « don » sur le côté. Merci de votre participation quel que soit le montant. Prier est une pratique assez intime que l’on n’affiche pas aisément. Qu’observez-vous quant à l’actualité de la prière dans le monde bien profane dans lequel nous vivons ? La prière personnelle a une dimension intime, en effet. Mais dans la tradition chrétienne, pour que cette prière personnelle soit juste, qu’elle ne soit pas seulement subjective, elle doit rester connectée à la prière liturgique qui est une prière communautaire que l’on pourrait qualifier d’objective. La prière liturgique, comme la vertu de foi, nous aide à sortir de l’orbite de notre moi pour s’ouvrir au Tout-Autre. Dans notre paroisse, il y avait une jeune femme qui au départ n’était pas baptisée et, ressentant un fort désir de prier mais ne sachant pas comment faire, s’adressait à… la lune ! C’est ainsi qu’elle est rentrée dans la vie de prière et aujourd’hui est devenue chrétienne et carmélite. Ma conviction est que l’humain est un être de prière, qui s’ignore parfois. La prière est inscrite en lui. L’humain n’est pas lui-même sa propre origine. Dans sa dimension de créature il reçoit son être et sa vie d’ailleurs, de Celui qui nous donne « l’être, le mouvement et la vie », comme dit saint Paul. La prière, dans son sens le plus profond, est cette relation à notre origine, à notre Créateur. Elle est méconnue mais elle est vivante dans nos profondeurs. Notre conscience est tournée vers l’extérieur et tellement assourdie par le bruit extérieur qu’elle perd le contact avec ce mystère. La prière, dans un sens plus commun, c’est cette activité volontaire et consciente dont la finalité est de laisser émerger cette relation qui nous précède. Nous avons à nous ouvrir à ce mystère profond qui est une véritable source qui peut inonder toutes nos facultés, tout notre être. Dans ce sens, l’actualité de la prière est permanente. Nous vivons dans un monde où nous sommes envahis et fascinés par les images extérieures de tous les écrans présents dans nos vies. Est-ce que la prière ne serait pas une source d’images intérieures ? J’explique dans le livre ce qu’est la captologie, une discipline basée sur les neurosciences, qui étudie la manière dont notre attention peut être captée et retenue en permanence par des contenus qui défilent sur nos écrans et qui envahissent notre esprit. Pour lire l’article en entier, Reflets n° 56 pages 41 à 43 L’article L’humain est un être de prière, interview Xavier Accart est apparu en premier sur Revue Reflets.

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News letter 1er octobre 2025

Le poids, c’est la voie Cette phrase est restée longtemps mystérieuse pour moi. Le poids évoquait la lourdeur, la matière, tout ce qui tire vers le bas. Comment cela pouvait être la voie, menant vers le léger, vers la lumière, censée nous élever ? Or depuis des années, participer activement à une vie spirituelle, fonder une revue donnant un point de vue spirituel sur le monde, cela m’a donné, à mon insu, un certain poids. Modeste mais réel. Récemment, des personnes proches qui avaient des responsabilité associatives bénévoles, les ont quittées. Elles avaient certes leurs raisons, mais la principale était la peur de l’engagement. Peur de se retrouver dans un processus qu’elles ne maîtrisaient pas ; peur de responsabilités plus grandes qui allaient dévorer leur temps, leur argent, leur énergie. Alors le besoin de liberté vient appuyer sur la peur pour inciter à quitter. Devant mon désarroi, vint la réponse au mystère de cet aphorisme : « Le poids, c’est la voie »(1) Sans engagement, C’est la fausse liberté De ceux qui n’ont pas de poids Sur terre. Je comprends : les responsabilités, quand nous sommes engagés, vont avec leur lot de difficultés, de contrariété, de conflits de points de vue, d’oppositions. Le but est de trouver les solutions par le dialogue intérieur avec notre lumière, de résoudre avec bienveillance, d’apaiser les conflits par la miséricorde, d’aimer chacun des protagonistes avec sa personnalité. Ceci est la voie. Sans engagement, les occasions de se dépasser sont moins consistantes donc l’amour reste éthéré. Bien sûr, nous avons le droit de redouter de nous engager. C’est l’inconnu. Mais si nous succombons à la peur, si nous ne répondons pas aux appels de la vie, que vaut notre existence ? Ne me serais-je pas trompé sur l’idée de la pesée des âmes après la mort ? Notion que l’on retrouve dans bien des religions. Ce ne serait pas le poids de nos erreurs qui serait sur la balance, mais le poids de ce que nous avons tenté sur terre, concrètement, comme actes d’amour, qui pèserait sur le plateau en notre faveur. 1. Dialogues avec l’ange Gitta Mallasz – Entretien 15 avec Gitta L’article News letter 1er octobre 2025 est apparu en premier sur Revue Reflets.

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Le mystère de la solitude

8,2 milliards d’individus sur terre actuellement. Et pourtant je me sens seul. Pas toujours, pas toute la journée. Cela ne dépend pas du nombre de personnes autour de moi. Cela ne dépend que de mon état intérieur. Si je regarde plus précisément, le sentiment de solitude n’apparaît pas par hasard. Il résulte d’une rupture. Pas forcément spectaculaire. Il suffit d’une séparation, même en pensée, avec autrui. Par exemple si je quitte une personne en pensant du mal d’elle, c’est une rupture du lien, même si elle n’est que momentanée. Si je la quitte heureux, en pensant du bien, ce n’est pas une rupture et, bien que séparé, je ne pense pas solitude. Si cet article vous plaît, pensez à faire un don. Le fonctionnement du site a un coût. Il n’y a pas de publicité. Vous avez un bouton « don » sur le côté. Merci de votre participation quel que soit le montant. Alors quel est le mystère ? Toute situation, lorsque je suis soumis à mon fonctionnement ordinaire, s’achève dans la séparation et, en l’occurrence, par une rupture. Le noyau de ma personnalité, mon « petit moi » a besoin de s’affirmer. Il ne sait le faire que « contre ». À la fois dans l’orgueil et dans le désespoir : « Je suis seul ! » Cette souffrance est vite masquée par un besoin de rencontre afin de recréer un lien. Paradoxe : je suis à la fois soumis à l’esprit collectif – faire société – et à l’indépendance de l’ego. Si bien que constamment, ce bruit de fond « je suis seul » émerge périodiquement malgré les occupations de la journée. Comme tout un chacun, je l’interprète subconsciemment « je suis mal aimé ». Est-ce un mal ? Oui et non ! Oui parce que j’en souffre en interprétant que « les autres ne savent pas m’aimer ». Douleur de fond de ma petite humanité. Non car heureusement je connais l’autre face. La solitude est le prix à payer pour se sentir unique. En me disant « je suis unique », il n’y a plus de souffrance. « Unique » me parle de mes qualités. Il n’y a que moi qui peux les mettre en œuvre. Mais nouveau paradoxe, l’ego seul ne peut pas conduire à des actes de qualité car il ne va que vers la rupture. Il a besoin d’être guidé au-dedans. Par qui ? Peu importe comment on nomme ce guide intérieur : Ange, Lumière, Paraclet, Pareil de Lumière, Jésus, Bouddha, Krishna… Je ne suis plus seul. L’unicité est au-delà de la solitude. Je suis uni. Uni-unique. Comme le Père et le Fils ! Il existe donc deux états de moi-même : Soit je suis seul. Contre tous, contre l’univers entier. Soit je suis unique. Uni avec tous, avec l’univers entier Pour lire l’article en entier, Reflets n°57 page 25 L’article Le mystère de la solitude est apparu en premier sur Revue Reflets.

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News letter 15 octobre 2025

La justice sur-humaine J’étais hier au tribunal d’instance en tant que partie civile. Je n’imaginais pas à quel point la charge émotionnelle serait forte. La justice oppose systématiquement deux camps. La partie civile, considérée comme la victime, plaignante et en face la partie accusée des faits reprochés. Les avocats de la partie civile insistent sur la responsabilité de la partie adverse. Ceux d’en face la minimisent. Dans ce système il existe rarement une vérité évidente. Le juge fait son estimation après avoir questionné, écouté avec grande attention chaque partie puis tranche. Évidemment lorsqu’on est impliqué dans un des deux camps, les arguments des avocats de son côté ne semblent jamais assez forts et ceux d’en face paraissent fallacieux et tordus. C’est la justice humaine. Je me garde bien de lui faire des reproches sur le fond, car ce système est à l’image du monde intérieur ordinaire, profane. Il y a à l’intérieur de moi, de chacun, une victime et un accusateur. La victime clame sa souffrance – fondamentalement, je manque d’amour – et accuse un « autre » de ne pas l’aimer assez. Cet « autre » peut être défini comme c’est souvent le cas dans les affaires de justice, ou indéfini : les humains, la nature ou Dieu. Je suis donc ambivalent, successivement victime, accusateur, condamnateur, exécuteur satisfait, puis seul, en manque d’amour et ça recommence. Mais hier, une autre justice m’est apparue, différente de celle du tribunal. À un moment, j’ai entendu le discret regret de la partie adverse. Cela a suffi pour que j’aperçoive sa souffrance et que j’aie le désir de le comprendre. Je n’étais plus obnubilé par les faits mais par la notion de l’intention. Elle m’a mené à une compassion pour cette personne. Cela m’a conduit aussi à la miséricorde pour ma souffrance. Nous étions deux souffrances pardonnables. Cette justice sur-humaine n’appartient pas aux tribunaux. Ce n’est pas leur rôle. Elle n’est que dans le cœur de ceux qui cherchent non pas la justice, mais l’amour dont les saints – toutes religions confondues – nous donnent l’exemple. L’article News letter 15 octobre 2025 est apparu en premier sur Revue Reflets.

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Mode vestimentaire ultra-fast-fashion = ultra-consommation

En peu d’années, la consommation vestimentaire s’est accélérée. Au rythme de la mode été-hiver s’est substituée la fast-fashion avec les grandes marques internationales. Le renouvellement est devenu quasi hebdomadaire. Avec une demande des consommateurs qui en veulent plus et à un moindre coût, ainsi qu’une qualité moindre des vêtements produits et des tendances toujours plus éphémères, le phénomène de surconsommation s’en trouve amplifié. La fast-fashion séduit 45 % des Français. Selon une étude de l’ADEME(1), le critère économique l’emporte largement sur les considérations environnementales. Ainsi, 45 % des Français s’habillent dans des enseignes de fast-fashion, connues pour renouveler leurs collections à un rythme rapide (Zara, H&M, Primark). Ces marques proposent des vêtements à bas prix, très accessibles, mais à forte empreinte carbone. Et récemment, sous l’effet de gros producteurs chinois pour la plupart, vendant en grande partie sur le Net, le renouvellement est devenu continu. C’est l’ultra-fast-fashion. 24 % des personnes interrogées déclarent acheter sur des sites d’ultra-fast-fashion (Shein, Temu, Asos) qui lancent quotidiennement des milliers de nouveaux modèles. Ces consommateurs se distinguent par leur volonté affirmée de « pouvoir acheter beaucoup et renouveler souvent ». Cette fast (et encore plus, ultra-fast) fashion a provoqué une ultra-consommation, sans nécessité. Les vêtements achetés ainsi sont peu portés, parfois inutilisés, jetés, éventuellement revendus pour en acheter de nouveaux. Toujours selon l’ADEME, qui alerte sur la surconsommation textile, plus de la moitié des vêtements des Français ne sont jamais portés, avec en moyenne 42 pièces neuves achetées par personne en 2024. La fast-fashion, notamment via des plateformes numériques comme Shein ou Temu, favorise les achats impulsifs et une rotation accélérée des garde-robes, touchant particulièrement les jeunes femmes et les ménages modestes. Pendant plus d’un an, avec l’Observatoire des consommations émergentes (ObSoCo), ils ont interrogé quelque 4 000 personnes et analysé le contenu d’une quarantaine de penderies à travers le pays. Résultat : environ 3,5 milliards d’articles textiles ont été achetés en 2024 en France. Parmi eux, près de 120 millions d’articles achetés depuis plus de trois mois n’ont jamais été portés. Cependant « seulement un tiers des consommateurs considère qu’il a trop de vêtements », note Pierre Galio, chef du service consommation responsable de l’ADEME. De plus, la perception des acheteurs est biaisée : le nombre de vêtements est bien plus élevé qu’ils ne le pensent. Les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête publiée fin juillet 2025 affirment acheter en moyenne 13 vêtements par an (hors accessoires, sous-vêtements et mode enfant). Pourtant, les visites effectuées à leur domicile révèlent une tout autre réalité : chaque individu possède en moyenne 175 vêtements, alors qu’il pense en détenir seulement 79. Cet écart montre à quel point la conscience des volumes accumulés est floue. La première motivation à cette frénésie d’achat semble le plaisir d’acheter, suivi de la satisfaction d’avoir une garde-robe importante. Acheter est une activité antimorosité. Plus l’atmosphère est lourde, plus ce besoin se fait sentir. Une autre motivation courante provient de l’illusion du changement extérieur. Le renouvellement de l’habit est confondu avec un renouveau de la personne. Désastre socio-environnemental Mais cette frénésie d’achat a un coût. Acheter beaucoup, pas cher et souvent, coûte finalement plus cher qu’acheter solide et durable. Le fond du problème est global. Cette hyperproduction et consommation sont une catastrophe écologique. Selon Oxfam France, l’industrie du textile engendre des impacts socio-environnementaux désastreux à l’échelle mondiale. Le secteur de la mode compte parmi les industries ayant un des impacts les plus importants sur les changements climatiques et renforce les inégalités socio-économiques à travers le monde. Les multinationales de la fast-fashion (mode rapide, jetable, basée sur l’hyperconsommation) sont les principales actrices de ces catastrophes. Les populations les plus pauvres de la planète sont celles qui en paient le prix fort. Cette production et surconsommation de masse sont à l’origine du désastre socio-environnemental de l’industrie textile. Une personne achète 40 % de vêtements de plus qu’il y a 15 ans et les conserve deux fois moins longtemps, ce qui a de nombreuses conséquences sur notre planète. Selon l’ADEME : en Europe, 4 millions de tonnes de déchets vestimentaires sont jetés par an. Chaque année, un Français achète 9 kg de vêtements et en trie seulement 3 kg. Alors que la production mondiale de vêtements a doublé entre 2000 et 2014, leur durée de vie a diminué d’un tiers. En France, seuls 10 à 12 % sont revendus en seconde main. 80 % finissent enfouis ou incinérés. Si cet article vous plaît, pensez à faire un don. Le fonctionnement du site a un coût. Il n’y a pas de publicité. Vous avez un bouton « don » sur le côté. Merci de votre participation quel que soit le montant. Chaque seconde, l’équivalent d’un camion poubelle de vêtements est brûlé ou enfoui. Pas revendu. Pas recyclé. Juste jeté. Pour rappel, près de 6 millions de tonnes de textiles sont jetés chaque année en Europe, soit 11 kg par personne par an. Le coût environnemental de cette frénésie est considérable. Un jean vendu 20 € génère 23,2 kg de CO2 équivalent pour sa fabrication, et mobilise jusqu’à 7 000 litres d’eau sur l’ensemble de son cycle de vie. L’industrie du textile a un impact environnemental considérable, représentant environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Avec près de 4 milliards de tonnes de CO2 émises chaque année, elle contribue de manière significative au réchauffement climatique. Les sources de ces émissions incluent la production de matières premières, les processus de fabrication, ainsi que les demandes de transport et d’emballage. C’est l’une des industries les plus polluantes du monde. Au coût écologique s’ajoute le coût humain Seulement 2 % des travailleurs du textile touchent un salaire décent qui leur permet de vivre dignement. Source : Dana Thomas, Fashionopolis, 2020. Depuis l’effondrement du Rana Plaza(2) au Bangladesh, nous savons les conditions de travail en Asie, proches de l’esclavage. Les femmes en sont particulièrement victimes. Selon Oxfam France, les femmes représentent 60 millions de travailleurs au sein de l’industrie textile dans le monde, avec un volume L’article Mode vestimentaire ultra-fast-fashion = ultra-consommation est apparu en premier sur Revue Reflets.

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