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Nouvelle page pour Hoëdic, le sémaphore devient bibliothèque

Sur une île minuscule où l’horizon est la matière liquide quotidienne et où la mer règle encore l’agenda, une bibliothèque n’est jamais un simple local municipal. C’est un abri, un salon commun, une école informelle, une respiration en hiver, un point fixe quand la population varie au gré des marées touristiques. À Hoëdic (Morbihan), cette évidence vient de prendre une forme spectaculaire. L’ancien sémaphore, bâtiment d’observation maritime, accueille désormais la médiathèque de l’île. Quand un poste de veille se métamorphose en phare culturel… Le symbole est fort… Un lieu conçu pour surveiller et signaler, pour lire le large et anticiper le danger, se met à « lire » autrement. Il ne guette plus les navires, il accueille les lecteurs. Il ne transmet plus des messages codés, mais ouvre des récits. Et surtout, il recompose un rapport au territoire. A Hoëdic, l’altitude (rare…) devient savoir, la vue devient méthode, l’architecture patrimoniale devient usage vivant. Le sémaphore de l’île d’Hoëdic est une vigie blanche, édifiée en 1861, plantée sur un point culminant de l’île, repère autant que refuge. Le faire entrer dans le quotidien, en sus de la carte postale relevait d’un choix politique. Le mairie, Jean-Luc Chiffoleau, a décidé de restaurer un bâtiment qui s’abîmait et de lui donner une fonction susceptible de servir à la fois les habitants permanents et les vies saisonnières. L’enjeu était d’abord hivernal : créer un lieu à la fois calme et habitable qui absorbe l’été sans se renier et maintient l’hiver sans s’éteindre. Une médiathèque insulaire réussie n’est pas forcément celle qui multiplie les mètres carrés ; c’est celle qui devient un rythme. Un endroit où l’on passe « pour voir », où l’on reste « pour être », où l’on revient « parce qu’il y a quelqu’un », un comptoir d’échanges autant qu’un fonds documentaire. Désormais, le public y entre pour des livres et découvre un bâtiment conçu comme une ascension avec une surface d’environ 103 m² au sol, un premier étage d’environ 57 m², puis une terrasse de même surface, au-dessus, comme une promesse. Le belvédère offre une vue circulaire sur l’île et le large. Le sémaphore-bibliothèque produit un effet rare, car il met en scène la lecture sans la théâtraliser. Au rez-de-chaussée, la médiathèque est une pièce de vie ; au sommet, elle redevient belvédère. Entre les deux, on passe de l’intime au collectif, du texte au paysage. Ce passage n’est pas décoratif, il propose une expérience d’attention. https://youtu.be/8dIOdbDXv3g Et peut-être est-ce là la plus belle réussite de la reconversion qui est de rappeler que la lecture n’a pas besoin de s’opposer au dehors. À Hoëdic, elle s’y adosse. Elle accepte la lumière changeante, la rumeur du vent, la présence de l’océan comme un bruit de fond qui n’empêche pas de penser, mais qui, au contraire, oblige à une pensée plus lente, plus incarnée. Dans une époque où la culture est souvent sommée de « prouver » son utilité, le Sémaphore médiathèque de l’île d’Hoëdic répond sans discours car il prouve par l’usage. Il fait advenir, dans un même lieu, la continuité du patrimoine et la continuité du lien social. Une ancienne vigie devient un refuge. Un poste d’observation devient une maison commune. Et l’île gagne un phare qui n’émet pas de faisceau, il allume des pages.

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Paris. Un spectacle immersif les 24 et 25 janvier pour célébrer les 40 ans du musée d’Orsay

Pour fêter ses 40 ans, le musée d'Orsay se tourne vers les sciences et la biologie dans un spectacle immersif diffusé sous sa grande nef, les samedi 24 et le dimanche 25 janvier 2026. Installé dans l’ancienne gare d’Orsay, datant de 1900, le musée d'Orsay, dans le 7e arrondissement, est connu pour ses collections impressionnistes et postimpressionnistes, mais c'est vers les sciences qu'il se tourne pour célébrer sa quatrième décennie, ouvert au public pour la première fois le 9 décembre 1986. Le vidéo-mapping transformera l'architecture du lieu et donnera vie à des organismes nouveaux. Conçues par un collectif d’artistes et de scientifiques, les soirées du 24 et 25 janvier seront exceptionnelles : elles immergeront le public au cœur des dynamiques cellulaires, filaments et architectures en mouvement. Les visiteurs assisteront à ces filaments qui s'étendront, se multiplieront pour former des structures de plus en plus complexes. A l’image d’un ballet, ces cellules minuscules bougeront, s'assembleront et se sépareront. Ces mouvements sont ceux que les scientifiques ont observé à travers leur microscope. Cette vie microscopique se dévoilera sur la nef du musée d'Orsay, à la vue de tous. Le spectacle sera accompagné par une narration visuelle et sonore, créée par plusieurs artistes. La comédienne Judith Chemla guidera le public avec sa voix dans ce voyage insolite. Le musée d’Orsay se pose aussi une question : comment continuer à vivre, à évoluer, sans faire disparaître le passé ? Que nous réserve le futur, et comment arriver jusque-là ? Histoire et origine du musée d’Orsay, quand il était une gare… La gare d'Orsay est la dernière gare construite à Paris, entre 1898 et 1900 par l’architecte Victor Laloux (1850-1937). Il puise son inspiration dans l'architecture romaine et religieuse ; le volume de cet édifice est digne d'une basilique et tous ses caissons sont décorés de fleurs à l’image des thermes romains. La gare est construite en deux ans et inaugurée pour l'exposition Universelle, le 14 juillet 1900. À l'extérieur, l’architecte cache les structures métalliques de la gare grâce à une façade en pierre de style éclectique, et répond ainsi harmonieusement aux façades de l’ancien palais des rois de France. Les verrières et les marquises en façade du quai, encore magnifiquement conservées aujourd'hui, datent de 1899. A l'intérieur, le modernisme s'impose avec des plans inclinés, des monte-charges et un tapis roulant pour les bagages, et des ascenseurs pour les voyageurs ; elle est composée de seize voies au sous-sol et des services d'accueil au rez-de-chaussée. Le grand hall fait 32 m de hauteur, 40 mètres de large et est long de 138 mètres ; il est  précédé le long du quai d'un vestibule et d'un porche ouvert. Pendant 40 ans, la gare d'Orsay joue le rôle de tête de la ligne sud-ouest de la France et dessert les grandes villes de Bretagne, des Pays de la loire, d’Aquitaine, et d’Occitanie… La construction de la gare d’Orsay a nécessité 12 000 tonnes d’acier, contre 7300 tonnes pour la tour Eiffel. En 1939, les quais de la gare d’Orsay sont devenus trop courts à cause de l'électrification progressive des lignes de chemin de fer et de l'allongement des trains. La gare, devenue incapable à supporter des gros trafics, est encore utilisée comme centre d'expédition de colis aux prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale, puis comme centre d'accueil des prisonniers à la Libération. Elle sert ensuite de décor à plusieurs films, et en 1954, elle accueille Emmaüs.   C’est en 1973, que la Direction des musées de France envisage l'implantation d'un musée où tous les arts de la seconde moitié du XIXe siècle seraient représentés, dans la gare d'Orsay. La décision officielle de construire le musée d'Orsay est prise le 20 octobre 1977, à l'initiative du Président Valéry Giscard d'Estaing, et en 1978 le bâtiment est classé monument historique. La transformation de la gare en musée est l'œuvre des architectes du groupe ACT-Architecture : René Bardon, Pierre Colboc et Jean-Paul Philippon. Le 1er décembre 1986, le Président François Mitterrand inaugure le nouveau musée qui ouvre ses portes au public le 9 décembre suivant. Quant à l’aménagement intérieur, il est confié à l'architecte italienne Gae Aulenti.  La Gare d'Orsay et ses métamorphoses, l’ouvrage aux 192 pages, a été édité le 2 janvier 2025 : ce livre retrace l’histoire fascinante de ce monument emblématique, de sa création pour l’Exposition universelle de 1900 à sa transformation en musée en 1986. À travers des essais d’experts et de nombreux documents, il explore l’architecture audacieuse de la gare, ses innovations technologiques et son rôle crucial dans l’histoire parisienne. L’ouvrage est essentiel pour découvrir l’évolution de ce chef-d'œuvre et son impact culturel… Infos pratiques : Spectacle immersif pour les 40 ans du musée d’OrsayEsplanade Valéry Giscard d’Estaing - 7e arrondissement de ParisSamedi 24 et dimanche 25 janvier 2026  Horaires : de 19h30 à  21h00 dans la nef du musée d'Orsay

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Bretagne. Dans Rencontres du troisième clic, Chloé Gwinner explore l’amour en ligne

La web-série Rencontres du troisième Clic, diffusé sur France TV, explore l'amour en ligne en Bretagne à travers le récits de douze personnes qui nous racontent leur expérience des applications de rencontres. Dans un jeu de mots bien pensé, le titre de cette récente web-série diffusé sur France TV évoque le célèbre film Rencontre du troisième type de Steven Spielberg de 1977, et avec lui l'étrangeté de ces inconnues, qui ne le sont plus vraiment aujourd'hui, qui ont révolutionné nos vies et nos échanges. Dans des épisodes d'environ 4 minutes chacun, douze personnes comme Clémence, Clément, Noë, Pierre ou encore Nicolas se retrouvent face caméra et se confient sur leur expérience des applications de rencontres au fil de questions que leur pose la réalisatrice et journaliste Chloé Gwinner, cofondatrice de la revue La Vilaine et à l'origine, en 2024, du documentaire Etienne Saglio, L'illusion du réel qui retrace la création de son spectacle Vers les métamorphoses. Chloé Gwinner Meetic, Badoo ou Adopte un mec pour les plus historiques ; puis Tinder, Grinder, Hinge ou OkCupid pour les plus récents. Les applications de rencontre ne manquent pas aujourd'hui et ont révolutionné notre façon de rencontrer : en 2025, on estime que près de 45 % des célibataires français utilisent régulièrement ces plateformes. A la recherche d'un compagnon d'une nuit ou d'une vie, d'une relation exclusive ou pas, pour une courte ou longue durée, pour discuter ou se rencontrer, des millions de Français et Françaises sont inscrits sur les applications de rencontres pour x ou y raisons. Le flirt en ligne est désormais une norme, et les personnes qui n'ont jamais essayé les applications de rencontre quasi une minorité. Dans sa web-série, la Bretonne Chloé Gwinner s'intéresse à ce nouveau système d'interactions humaines qui a engendré, avec les années, un nouveau rapport à la drague et à la séduction. De manière simple, sans fioritures, elle donne la parole à un panel de personnes de tout horizon - âge, sexualité, genre, etc. - et interroge cette nouvelle façon d'interagir à l'ère du numérique. « Il y a un côté très narcissique. J'ai une appli pour quoi ? Pour rencontrer des gens ou pour me rassurer sur le fait que je plais encore ? », Clément. Filmés dans un format vertical du téléphone, à la manière des Reels, agrémenté de petites animations à la façon d'emojis, les récits aussi drôles que touchants s'enchaînent et sont marqués par la sincérité des propos de personnes interviewées. En quelques minutes seulement, on traverse des questionnements à propos de l’amour, la sexualité, la peur de l’autre, le consentement ou encore l’illusion du choix illimité et la déconstruction de schémas. Ces applications sont une porte d'entrée pour les personnes d'un certain âge, elles permettent à des milliers de personnes de sortir de l’ombre et à celles introverties ou timides d'oser faire le premier pas. Mais Rencontres du troisième clic soulève également la question de l'addiction à ce type de procédé, et de la difficulté, pour certains ou certaines, de revenir à un schéma de rencontre plus classique. Sans être un danger, ces nouvelles interactions marquent la fin d'une époque quasi révolue, du moins pour une génération. « Je pécho que sur Tinder, c'est ma norme. Si je devais draguer en vrai, je ne sais pas comment je ferai. Je n'aurais plus de sex », confie en toute honnêteté Elsie. Il est aussi question de la standardisation des échanges, bien qu'il serait difficile de faire des généralités, chaque utilisation étant propre à chaque individu : « Le premier message ça va être "ça va", le deuxième "tu fais quoi", le troisième "actif ou passif" », introduit Pierre, jeune homme interviewé dans un épisode. https://youtu.be/V1ooeNdK1eY?si=6zIgjjD7URpFn6ua Le temps de quelques épisodes, on plonge dans les questionnements et réflexions d'une époque, avec sincérité et tendresse. Disponible jusqu'au 23 octobre 2026 sur France TV.frUne série en 12 épisodes pour France 3 Bretagne, Tébéo, TvRennes, Kub. Réalisée par Chloé Gwinner. Produite par Quatre et demi

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Cheese 2026, le top guide des meilleurs burgers de Rennes

Quel est le meilleur burger à Rennes ? Le top of the top, le king burger de la capitale bretonne ? Cheese, Unidivers est parti en quête du hamburger ultime ! Sur place ou à emporter, carnassier ou végétarien, avec ou sans bacon, le burger n’arrête pas de faire des petits (pains) dans les villes et Rennes n’y coupe pas. Il est temps de remettre les compteurs à zéro et de découvrir où se trouve LE burger ultime ! Il est loin le temps du burger classique. Depuis des années, le burger a pris une place de choix dans notre gastronomie au point de se décupler sous des formes sophistiquées, parfois authentiques, très souvent marketées. Les puristes le veulent américain, les rigoristes allemand ; d’autres le rêvent ethnique, régionaliste, fermier… Que ces pains renferment autre chose que de la nourriture ne les empêchent pas d’être aimés. Ce que les Québécois appellent le hambourgeois nous énerve ou nous ravit. Une chose est sûre, le burger passionne. La burgerologie est-elle une science d’avenir ? Pour certains, disons-le, sa confection relève de l’art culinaire. Plusieurs critères entrent en compte. L’accompagnement, coleslaw, salades ou les inévitables frites, dont il s’agit de mesurer le dosage du sel, de l’huile (le plus souvent végétale, rarement désormais de bœuf), la saveur, voire le craquant de la peau parfaitement grillée. L’équilibre savant de la garniture sur la viande. La cuisson du steak – poulet, champignons, pour les profanes – l’origine du produit, le facteur biologique, local. La divine proportion des pains – véritable reliquaire – le degré de cuisson, le fait-maison. Le petit plus, le cornichon qui fait la différence, l’oignon rouge, l’ingrédient magique. Et crème de la crème, la sauce : ketchup pour les conservateurs, mayonnaise, burger, moutarde, samouraï pour les progressistes. Ne parlons même pas du fromage, de l’éternelle controverse sur les graines de pavot, la saveur aérienne du bun, le caractère sucré de la tomate. Comme le produit ne suffit pas toujours, les spécialistes du métier plastronnent sur les prix, l’emballage marketing, la communication, l’originalité. Bref, sur la route du burger rennais, Unidivers a dégusté. Résultat : un paysage du hamburger rennais. En vous souhaitant une bun dégustation… RangAdressePourquoi on y vaSignal « qualité-prix »1Smash Eats (142 rue de Fougères)Smash maîtrisé, croustillant des bords, efficacité immédiateTrès bon si mangé sur place ; la livraison fait baisser le “crousti”2Juppĭter (24 place Saint-Germain)Smash urbain, sauces marquées, adresse centralePlaisir fort mais addition “centre-ville” tarif cher3Karr Bara (food truck)Produit, saison, vraie cuisine de camion “gourmet” sans esbroufeTrès bon quand on tombe sur le bon créneau (et qu’il reste des burgers)4La Burger Attitude (13 rue Saint-Malo)Valeur sûre “bistrot burger”, recettes travaillées, desserts maisonBon équilibre : prix lisibles, cohérence et régularité globales5La Gamelle (food truck)Street-food sérieuse, fait-maison, bon plan mobileRatio plaisir/prix très solide (avec la contrainte camion)6Homies Burger (239 rue de Nantes / 5 place des Marelles, Chantepie)Gros burgers “repas”, généreux, pratique pour groupes/famillesPlutôt cher mais portions et gourmandise au rendez-vous7Le Lapin Noir (2 rue du Vau Saint-Germain)Végétal qui a du goût : on cuisine, on n’imite pasBon prix au regard du travail (selon recettes et affluence)8Roadside (13 rue Maréchal Joffre)Option efficace, rapide, lisible, budget encore respirableTrès bon “prix d’entrée” si service fluide 9Hungry Boys (food truck)BBQ/comfort food : sauce, gourmandise, fuméCorrect si maîtrisé ; peut basculer “trop gras/trop sauce” selon rush10Black & White Burger (1 rue de Nemours)Burgers “signature” : personnalité, recettes démonstrativesBien sur place ; en livraison, valeur perçue plus fragileOutsiderLes Grands Gamins (40 mail François-Mitterrand)Lieu de vie bistro : bon burger selon jours, mais pas “destination burger”Bon si tu y vas pour l’ensemble (ambiance + assiette)OutsiderLa Piste (68 mail François-Mitterrand)Bon combo bar + burger ; régularité dépendante de l’affluenceSouvent raisonnable ; varie selon le rythme du serviceOutsiderBig Fernand (15 place du Colombier / 2 place Saint-Michel)Enseigne “sans risque”, burgers correctsSouvent jugé trop cher au regard du niveauOutsiderFox & Friends (13 rue de la Monnaie)Pub : très bien pour “bière + burger”, moins pour l’obsession burgerBon si tu viens pour le pub (et que le burger suit) Top 10 Cette mise à jour 2026 s’appuie sur un principe simple propre à tous les guides de notre rédaction : on teste, puis on pondère selon une grille « plaisir / constance / générosité / prix ». Une adresse peut être très bien notée et pourtant se révéler un peu chère au regard de la portion ou inversement. 1) Smash Eats — smash net, croustillant, meilleur rapport qualité-prix Adresse. 142 rue de Fougères, 35700 Rennes. Lien. Instagram Pitch. Ici, le burger ne fait pas de littérature, il fait du croustillant. Smash bien saisi, équilibre simple, efficacité redoutable. Ce qui plaît, c’est cette prise en main immédiate : bun moelleux, steak volontairement “écrasé” pour maximiser la réaction de Maillard, fromage qui fond sans bavarder, pickles (souvent) là pour remettre un peu d’angle dans la gourmandise. On est sur une logique “moins d’ingrédients, plus de précision”. Quand c’est bien envoyé, le burger sort juteux mais pas spongieux, et le croustillant des bords fait le travail à lui seul. Repère budget. Burger + frites : 10 € ou 14 € (selon recettes/formats). Bémols : “Un peu gras” (logique…), attente au rush, moins croustillant en livraison. Pour qui ? Smash-lovers, pressés, textures qui claquent. 2) Juppĭter (place Saint-Germain) — smash gourmand en plein centre Adresse. 24 place Saint-Germain, 35000 Rennes. Lien. Instagram Pitch. Le smash au cœur de Rennes, carte courte, gourmandise franche ; quand c’est réussi, c’est exactement ce qu’on attend. Juppĭter joue une partition très urbaine : adresse centrale, rythme soutenu, carte resserrée pour tenir une promesse claire. Le smash y est bien snacké avec des recettes qui assument des sauces plus présentes et des associations plus “gourmandes” que minimalistes. C’est typiquement l’endroit où l’on va quand on veut un burger qui marque — pas un burger qui s’excuse. Ce qui fait la différence quand la maison est en forme : un équilibre entre le gras du smash et une touche d’acidité (cornichons, condiments, pickles), et une exécution assez “propre” pour éviter le burger qui s’effondre à mi-parcours. Le revers logique : à cette adresse, le rapport prix/plaisir est rarement équilibré. Repère budget. Souvent plus “sortie centre” : comptez autour de 19 € à 21,50 € pour burger + frites. Bémols : Prix élevé, attente importante, suppléments (frites/sauces) jugés trop chers. Pour qui ? Smash en centre-ville, amateurs de sauces marquées. 3) Karr Bara (food truck) — le camion “gourmet” sans poudre aux yeux Adresse. Food truck (emplacements variables dans Rennes et la métropole). Lien. Notre article dédié (infos + liens) Pitch. Local/saison, burger construit, et une sensation rare : payer pour manger, pas pour sponsoriser un storytelling. Karr Bara a ce talent précieux : faire du “gourmet” sans se déguiser en concept. La base, c’est le produit : pain sérieux, garnitures pensées, recettes qui s’adaptent aux saisons et une impression de cuisine réellement fabriquée plutôt qu’assemblée. Le burger y a souvent un profil plus “bistronomique” que smash : texture, relief, ingrédient central et accompagnements qui ne sont pas là pour faire joli. La sensation de bien manger pour son argent, à condition d’accepter la loi du camion : un bon jour, un créneau pris d’assaut, et parfois… plus rien. C’est le prix de la fraîcheur et du fait-maison : quand ça part, ça part. Repère budget. Variable (truck), souvent plus doux qu’un “signature burger” en dur à qualité comparable. Bémols : Attente au rush, ruptures, dépendance au créneau/lieu. Pour qui ? Chasseurs de trucks, recettes qui tournent, bon produit. https://unidivers.fr/karrbara-burgers-rennes/ 4) La Burger Attitude — valeur sûre “bistrot burger” Adresse. 13 rue Saint-Malo, 35000 Rennes. Lien. Site officiel Pitch. Adresse installée, recettes travaillées, esprit bistrot : ça tient la route quand d’autres se contentent de tenir Instagram. L’ambiance est au bistrot et à la décontraction dans ce temple du burger ouvert depuis 2014. L’emballage marketing promet de l’authentique : les hamburgers confirment ! Les produits sont achetés en fonction des saisons et localement pour des recettes travaillées et originales. La maison cuisine des burgers à la française en s’inspirant de spécialités régionales. Ce bistrot burger sait innover et surprendre sa clientèle jusqu’aux pâtisseries préparées le matin : far breton et succulent cheesecake au rendez-vous. Repère budget. Burger seul autour de 8 € ; menus 11–13 € ; boisson 3 € ; menu bon enfant à 5,50 €. Bémols : Service parfois inégal quand c’est plein, suppléments jugés pingres, expérience variable selon affluence. Pour qui ? Burger “bistrot”, recettes plus construites, sortie tranquille. 5) La Gamelle — le bon plan mobile qui régale Adresse. Food truck (emplacements variables dans Rennes et la métropole). Lien. Site officiel (calendrier + infos) Pitch. Produits frais, burgers maison, frites généreuses : le camion qui fait mentir l’idée que “street-food” veut dire “au rabais”. Au son du générateur qui annonce leur arrivée, la rédaction confesse ne pas résister souvent à la tentation. La Gamelle a un vrai style : une cuisine qui travaille le produit, sans le transformer en prétexte marketing. La carte tourne, l’exécution vise l’équilibre, et l’on sent la main derrière les sauces et les assaisonnements. Mention spéciale à l’approche végé (falafels maison en remplacement de la viande) : ce n’est pas un “plan B”, c’est une proposition. Repère budget. Variable (truck). Au plan plaisir/prix, le ratio reste généralement fort. Bémols : Attente au rush, ruptures, croustillant parfois amoindri si trajet/livraison. Pour qui ? Déjeuners efficaces, budget malin, carnés et végés. 6) Homies Burger (Rennes + Chantepie) — gros burgers, esprit “fait maison” Adresse (Rennes). 239 rue de Nantes, 35000 Rennes. Adresse (Chantepie). 5 place des Marelles, 35135 Chantepie. Lien. Instagram Pitch. Plus “repas” que “snack”, souvent généreux, bien calibré pour les faims sérieuses (et les groupes). Homies Burger coche une case très rennaise : la valeur refuge quand on veut un vrai burger “repas”, avec une sensation de portion et de gourmandise assumée. La maison vise des burgers bien garnis avec des sauces qui jouent le rôle de liant et une exécution pensée pour être confortable. Ça se mange, ça cale, ça fait plaisir. Repère budget. Comptez 16,50–22 € le burger + frites (selon recettes/formats). Bémols : Attente, perception “un peu cher”, constance à surveiller selon périodes. Pour qui ? Familles, groupes, métropole, gros appétits. 7) Le Lapin Noir — le végétal qui ne s’excuse pas Adresse. 2 rue du Vau Saint-Germain, 35000 Rennes. Lien. Facebook Pitch. Burgers 100 % végétal, beaux, cohérents, et surtout vraiment bons : ici, on ne “compense” pas, on cuisine. Le Lapin Noir s’est imposé comme l’une des adresses les plus sérieuses de la scène végé rennaise, parce qu’il ne joue pas le burger “par défaut”. Tout est pensé au plan texture et assaisonnement : tofu frit aux algues, falafel, butternut… et surtout une capacité à produire de la gourmandise sans l’artifice de la viande. La veganaise fait partie du plaisir, les frites ont une vraie présence, et l’ensemble se tient avec cette élégance rare : un burger végétal qui n’imite pas, mais invente. Repère budget. Généralement dans la zone 12–13 € selon recettes (à confirmer selon carte). Bémols : Goûts clivants (tofu/falafel), attentes possibles, équilibre sauce/acidité selon préférences. Pour qui ? Végé/vegan, curieux non-végés, envie de changer sans perdre la gourmandise. 8) Roadside — le ratio pratique, à condition que ça sorte chaud Adresse. 13 rue Maréchal Joffre, 35000 Rennes. Lien. Site officiel Pitch. Une option “efficace” quand on veut un bon équilibre sans y laisser un demi-SMIC. Roadside, c’est l’école du burger sans cérémonie : on vient pour manger vite et correctement, avec l’impression d’en avoir pour son argent. Les burgers sont moins “signature” que d’autres du classement, mais l’adresse tient par sa régularité au plan pratique : recettes compréhensibles, service pensé pour le flux, et une zone de prix qui reste (relativement) respirable à Rennes. Repère budget. Historiquement : menu autour de 12 € (selon période/offres). Bémols : frites très molles Pour qui ? Budget raisonnable, repas rapide, semaine, “safe choice” si service fluide. 9) Hungry Boys — l’option BBQ / généreuse (à suivre sur la régularité) Adresse. Food truck (emplacements variables dans Rennes et la métropole). Lien. Site officiel (emplacements/horaires) Pitch. Burgers plus costauds, identité plus fumée/BBQ : quand on veut du “lourd assumé”, pas du minimalisme. Hungry Boys, c’est l’école “comfort food” : sauce, gourmandise, parfois une touche fumée, et un burger qui ne prétend pas être une étude diététique. Quand la maison est dans le bon tempo, on a une vraie sensation de burger “plaisir” : viande juteuse, fromage qui colle, sauce qui enveloppe, frites qui suivent. Mais trop de sauce ou trop de gras peut vite basculer en “lourd”, et la régularité peut varier selon le rush. En clair : sur place, au bon moment, c’est souvent très réjouissant ; en période de grosse affluence, on peut tomber sur une version moins nette. Repère budget. Souvent dans la zone 13–15 € burger-frites (selon recettes). Bémols : Parfois trop gras, et attente selon le service. Pour qui ? Fans de BBQ, sauces généreuses, gros appétits. 10) Black & White Burger — “signature burger” à surveiller dans le temps Adresse. 1 rue de Nemours, 35000 Rennes. Lien. Site officiel (ou à défaut : Instagram). Pitch. Recettes marquées, burgers démonstratifs : quand c’est bien tenu, c’est gourmand et mémorable ; quand ça l’est moins, on le sent au moment de payer. Black & White Burger, c’est la tentation du burger “signature” : recettes plus typées, associations plus affirmées, et une promesse implicite — vous allez vous souvenir de ce que vous avez mangé. Sur place, quand tout est aligné, l’expérience est souvent très gourmande, avec une vraie “personnalité” (sauces, assaisonnement, garniture). Mais attention : quand l’exécution baisse d’un cran (cuisson, assaisonnement, frites), le tarif paraît immédiatement plus (trop ?) haut. Et comme beaucoup de burgers “signature”, ça voyage parfois mal : en livraison, le bun se tasse, les frites perdent leur tenue, et la magie se dissout dans la boîte. Repère budget. Plutôt 15–19 € (selon recettes/formules). Bémols : Prix, lourdeur, et (en livraison) frites/burger qui voyagent mal. Pour qui ? Fans de recettes “signature”, plutôt sur place que sur long trajet. https://unidivers.fr/rennes-resto-black-and-white-burger/ Outsiders (bons, mais pas au top) Ils restent recommandables, mais ils ne cochent pas tous les critères au plan “top 10” (spécialisation burger, constance, valeur sûre, rapport prix/plaisir). En clair : on y mange bien, mais on ne les met pas en tête de liste pour une chasse au burger “ultime”. Les Grands Gamins — sympa, mais pas “destination burger” Adresse. 40 mail François-Mitterrand, 35000 Rennes. Lien. Site officiel Les Grands Gamins, c’est d’abord une adresse de vie : café-restaurant où l’on vient autant pour l’ambiance que pour l’assiette. Le burger y existe, souvent au déjeuner, parfois avec une garniture qui bouge, et il peut être une vraie bonne surprise — surtout quand on cherche un repas simple, propre, sans se sentir “dans un concept”. Mais justement : on ne vient pas ici pour une obsession burger, on vient pour une adresse bistronomique conviviale qui propose (parfois) un burger solide. La rédaction a aussi noté une petite baisse de qualité entre 2022 et 2025 : rien d’alarmant, plutôt un effet de régularité qui se joue dans le détail (cuisson, précision, tenue des frites). Autrement dit : toujours sympa, mais moins “immanquable”. La Piste — bon spot “burger + bar”, régularité dépendante de l’affluence Adresse. 68 mail François-Mitterrand, 35000 Rennes. Lien. Facebook La Piste coche une promesse simple : manger un burger à deux pas d’un bar, au cœur d’un quartier où l’on vient aussi pour l’apéro. Quand c’est bien tenu, c’est un vrai bon plan : burgers carnés et végés, prix encore raisonnables, et un esprit “bar à manger” qui fait le job. Mais l’expérience dépend beaucoup de l’affluence : à plein régime, le débit peut peser sur la précision. À noter, sur la carte, deux burgers qui ont marqué des lecteurs : le Végé (falafel de patate douce, achard de légumes, toum) et le Seigneur (effiloché d’agneau, feta, patate douce rôtie, ricotta). Là encore : quand la maison est en forme, c’est franchement agréable ; quand ça l’est moins, on sent tout de suite l’écart. Le Végé Le Seigneur Big Fernand — bon, mais trop onéreux pour ce niveau de qualité Adresse (Colombier). 15 place du Colombier, 35000 Rennes. Adresse (Saint-Michel). 2 place Saint-Michel, 35000 Rennes. Lien. Site (Colombier) / Site de l’enseigne Big Fernand fait partie de ces enseignes qui savent produire du burger correct avec une identité de marque très assumée. À Rennes, l’adresse peut satisfaire une envie de burger “sans risque” — mais le sujet, au plan éditorial, c’est la valeur : pour beaucoup de lecteurs, le tarif paraît disproportionné par rapport à l’expérience réelle. On y mange bien, mais on a souvent le sentiment de payer autant l’emballage que l’assiette. Fox & Friends (pub) — très bien pour “bière + burger”, moins pour “burger obsession” Adresse. 13 rue de la Monnaie, 35000 Rennes. Lien. Facebook Fox & Friends est un pub, et il faut le juger comme tel : l’adresse brille d’abord par l’atmosphère, la bière, et le plaisir d’un repas simple entre amis. Les burgers sont souvent une bonne option, servis dans de bonnes proportions, avec ce qu’il faut de réconfort pour accompagner une pinte. Mais on n’est pas dans la quête du burger “chirurgical” : l’expérience est plus “pub food réussie” que “destination burger”. À vous Quel est votre burger rennais : l’inattaquable, celui que vous défendez même à 2 h du matin, même après un “oui mais c’est un peu cher” ? Donnez-nous vos adresses favorites, on ira les tester. Contact

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Les meilleures recettes bretonnes dans vos assiettes pour les fêtes de fin d’année

Et si vos menus des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre étaient typiquement bretons ? La Bretagne est l’une des régions phares des fruits de mer, des poissons, des conserves, des douceurs au beurre salé, des biscuits et des boissons de caractère. Pour composer des tables festives qui sentent l’iode, la lande et la gourmandise, voici des idées de recettes « esprit Bretagne » et, surtout, un carnet d’adresses rééquilibré et beaucoup plus riche (10 recommandations par département). Les fêtes de fin d’année sont profondément ancrées dans une tradition culinaire, et la dinde est devenue l’un des plats emblématiques de Noël. Aujourd’hui, beaucoup de tables recherchent aussi des formats plus légers, plus marins et plus locaux : entrées iodées, plats moins lourds, desserts au beurre salé, et accords cidre/bière/chouchenn. Pour l’apéritif Chips au blé noir (sarrasin) : elles changent des chips habituelles avec leur goût toasté (petite note de noisette). À côté, pensez « Bretagne apéro » : rillettes de poisson, tartinables d’algues, beurre demi-sel et pain noir. Une règle simple : du croustillant, du salin, une touche fumée, et un verre bien choisi. Les entrées Huîtres au Pommeau de Bretagne Pour changer des huîtres crues, on peut les servir chaudes avec un accompagnement doux-salé : pommes (idéalement Reinettes) et Pommeau de Bretagne. Simple, chic, et très « table de fête ». Pour l’accord : un cidre brut (ou un blanc sec) fait merveille. Coquille Saint-Jacques : l’incontournable La baie de Saint-Brieuc est l’un des hauts lieux de la Saint-Jacques. Pour une version de fête : poêlée minute au beurre salé, tombée de poireaux, ou simplement snackée avec une émulsion légère. Celtarmor (Saint-Quay-Portrieux) propose notamment des noix de Saint-Jacques avec vente en ligne. Toasts de foie gras et confit d’oignons de Roscoff sur pain d’épices Le foie gras reste un classique de Noël, mais l’angle breton peut venir des oignons rosés (façon confit) et d’un pain d’épices qui apporte une profondeur épicée. Variante : en mini-burgers briochés pour un apéro dînatoire. Tartare de saumon à l’huile de homard Une entrée tendance et rapide : saumon très frais, herbes, zestes si vous aimez, et une touche d’huile de homard pour le relief. À servir bien froid, fleur de sel, ciboulette, et un verre qui claque (cidre brut, ou blanc sec tendu). Les plats de résistance Risotto à la bière, champignons et poireaux Un risotto « d’hiver breton » : champignons, poireaux, et bière en place d’une partie du vin (ou en complément). Le résultat est rond, parfumé, très convivial. Filet mignon, petits légumes et potimarron rôti au miel La voie « terre » : filet mignon tendre, légumes de saison, potimarron rôti au miel pour la nuance sucrée. Variante festive : farce pain d’épices + fruits secs. Kig ha farz Le pot-au-feu breton (Finistère, Léon) : viandes, légumes, far noir et far blanc cuits en sacs à far, et la sauce lipig au beurre salé et échalotes. Convivial, généreux, parfait pour un grand déjeuner d’hiver. Cotriade La grande soupe de poissons bretonne (chaudronnée) : merlu, morue, rascasse, julienne, grondin, maquereau… avec pommes de terre et bouillon. Un plat unique quand il fait froid, surtout si l’on a de très beaux poissons. Les desserts Roses des sables aux crêpes dentelle La version bretonne remplace les corn flakes par des crêpes dentelle (type gavottes) : même croustillant, plus fin en bouche. Chocolat noir, lait, blanc, praliné : à vous de choisir. Far breton flambé Incontournable : nature ou pruneaux. Petit twist de fête : un flambage après cuisson (Grand Marnier ou autre, selon vos goûts) pour un far plus « réveillon ». Bûche chocolat et paillettes de crêpes dentelle La bûche n’est pas bretonne à l’origine, mais la crêpe dentelle lui donne une signature locale immédiate : chocolat + croustillant, duo imparable. Gâteau glacé breton au caramel Portions individuelles : crème glacée caramel au beurre salé, crème glacée « palet breton », éclats de caramel salé. C’est simple, efficace, et très « fin de repas ». L’Igloo (dessert signature) Mousse mascarpone, confit mangue-passion, sablé amandes : un dessert très frais pour le 31. Au Régal Breton (Auray) confirme bien l’existence de la maison, de son adresse et de ses activités pâtisserie/chocolat. --> Menus de réveillon « Bretagne contemporaine » Si la dinde reste un héritage des réveillons traditionnels, beaucoup de tables bretonnes optent aujourd’hui pour des menus plus marins, plus légers et plus locaux, mieux accordés aux produits du territoire. Voici trois propositions de menus bretons contemporains, à adapter selon le budget et l’envie. Menu breton – version gourmet Entrée : huîtres chaudes au pommeau de Bretagne ou tartare de saumon à l’huile de homard. Plat : lieu jaune ou bar rôti, tombée de poireaux, sauce beurre blanc (ou beurre Bordier). Dessert : bûche chocolat aux paillettes de crêpes dentelle ou gâteau glacé breton au caramel. Menu breton – version très festive Entrée : noix de Saint-Jacques snackées, purée de panais ou de potimarron, émulsion légère.Plat : homard breton (ou langoustines), simplement rôti ou en demi-bretonne, accompagné de légumes d’hiver.Dessert : entremets de pâtissier (type « igloo ») ou assortiment de chocolats et caramels bretons. Menu breton – version budget maîtrisé Entrée : rillettes ou tartinables de poisson (sardine, maquereau, thon) sur pain de seigle ou blinis. Plat : cotriade (soupe de poissons bretonne) ou poisson blanc du jour accompagné de pommes de terre vapeur et beurre demi-sel. Dessert : far breton (nature ou pruneaux) ou roses des sables aux crêpes dentelle. Accords bretons : simples et efficaces Pour accompagner les plats des réveillons sans se tromper, quelques accords bretons font toujours mouche : Huîtres & cidre brut : la vivacité du cidre équilibre l’iode et nettoie le palais. Fonctionne aussi très bien avec des huîtres chaudes.Saint-Jacques & vin blanc sec : muscadet, chenin sec ou blanc breton quand il existe, pour souligner la finesse sans masquer le produit. Poissons & bière blonde artisanale : une bière bretonne légère peut remplacer avantageusement le vin sur un plat simple. Chocolat & whisky breton ou lambig : en fin de repas, un spiritueux breton (whisky de blé noir, eau-de-vie de cidre) prolonge les saveurs du cacao. Desserts au caramel & chouchen : l’hydromel breton accompagne naturellement le beurre salé et les notes sucrées.L’idée n’est pas de multiplier les bouteilles, mais de choisir des accords francs, lisibles et cohérents avec l’esprit du repas. Carnet d’adresses ou 10 recommandations par département Côtes-d’Armor (22) — iode, conserves fines, biscuits, brasseries Celtarmor (Saint-Quay-Portrieux) — noix de Saint-Jacques, produits de la mer. celtarmor.fr Nazado (Erquy) — mareyeur / produits de la mer (coquilles, poissons). nazado.fr Ki Dour Mor (Plouha) — producteur / vente directe de fruits de mer (repère local « circuits courts »). kidourmor.fr Conserverie La Paimpolaise (Paimpol) — conserves fines, apéro, cadeaux gourmands. lapaimpolaise.bzh Maison Brieuc (Yffiniac) — biscuits / gourmandises (excellent pour coffrets). maisonbrieuc.fr Biscuiterie de Bretagne (secteur Guingamp / Grâces) — biscuits bretons (palets, galettes, etc.). biscuiteriedebretagne.com Armor Délices — madeleines et biscuits (idées dessert / café). armordelices.com Brasserie Distoufer (Guingamp) — bières artisanales. distoufer.fr Brasserie Philomenn (Tréguier) — bières artisanales. philomenn.bzh Brasserie La Fréheloise (Fréhel) — bières artisanales. lafreheloise.fr Finistère (29) — conserveries, algues, kouign, cidre et whisky breton Brest Marée — fruits de mer / poisson (repère pratique pour plateaux). brestmaree.fr Viviers de Keraliou (Plougastel-Daoulas) — fruits de mer (existence confirmée via enregistrement d’entreprise). annuaire-entreprises.data.gouv.fr Huîtres Le-Cha — huîtres / vente en ligne (Finistère). huitres-lecha.fr Conserverie Courtin (Concarneau) — soupes de poisson, rillettes, bisques : le rayon « apéro iodé » qui sauve une table. courtinconserverie.fr Penn Sardin (Douarnenez) — boutique / conserves de sardines et produits d’apéro. pennsardin.bzh La Compagnie Bretonne (Douarnenez) — conserves fines de la mer (conserverie familiale). instagram.com/lacompagniebretonne Maison Larnicol (Quimper) — chocolats, kouignettes, coffrets de fête. larnicol.com Chocolaterie Châtillon (Pleyben) — chocolats (présence confirmée via site/activité). chatillon-chocolat.com Cidrerie Kerné — cidres / jus (Finistère). cidreriekerné.com Distillerie des Menhirs — lambig / whisky (accords digestif ou fin de repas). distilleriedesmenhirs.com Ille-et-Vilaine (35) — huîtres de Cancale, halles rennaises, chocolatiers Marché aux huîtres de Cancale — 8 producteurs, Rue des Parcs – Le Port (achat direct + dégustation). marcheauxhuitres-cancale.com Huîtres Cahue (Cancale / Saint-Méloir-des-Ondes) — vente et dégustation, présence confirmée (site). huitres-cancale.fr Poissonnerie Sohier (Rennes) — poisson, coquillages, traiteur de la mer (site). poissonnerie-rennes.fr Maison Troadec (Rennes, Halles – La Criée) — poissonnerie/traiteur (repère « plateau de fête »). tourisme-rennes.com Le beurre Bordier (Saint-Malo) — beurre de baratte (magnifique sur pain + radis, ou pour sauce). bordier.fr Maison Guella (Cancale) — biscuits / caramel / coffrets (idées cadeau). maison-guella.com Coupel Chocolaterie (Rennes) — chocolat artisanal (3 générations). coupelchocolaterie.fr Durand Chocolatier (Rennes) — chocolatier/confiseur, boutique à Rennes. durand.toctok.fr Fée Cabosse (Rennes) — chocolaterie (atelier/boutiques, coordonnées en ligne). feecabosse.fr Cidre Val de Rance — cidres (repère facile à trouver pour accompagner mer et desserts). valderance.com Morbihan (56) — plateaux de fête, conserveries de Quiberon, caramel et bières celtes Dégustation Saint-Guillaume (Plouhinec) — fruits de mer sur place / à emporter (site). fruits-de-mer.eu Les Viviers du Ruault (Sarzeau) — vente/dégustation d’huîtres et coquillages (fiche tourisme). golfedumorbihan.bzh La belle-iloise (Quiberon) — conserves, tartinables apéro, coffrets cadeaux. labelleiloise.fr La Quiberonnaise (Quiberon) — conserverie (sardines, thon, soupes, tartinables). laquiberonnaise.fr La Trinitaine (La Trinité-sur-Mer) — biscuits, coffrets, idées cadeaux. latrinitaine.com Maison d’Armorine (Quiberon) — niniches, caramels, crème de Salidou, visites. maison-armorine.com Maison Le Roux (Quiberon) — caramels et chocolats (adresse/boutiques en ligne). chocolatleroux.com Au Régal Breton (Auray) — pâtisserie/chocolaterie (adresse confirmée : 17 rue du Belzic). auregalbreton.com Distillerie du Gorvello (secteur Vannes) — cidre / lambig (visites, vente). distilleriedugorvello.fr Brasserie Lancelot (Val d’Oust) — bières de légende (et univers « Bretagne celte »). brasserie-lancelot.bzh

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Meilleures pizzerias à Rennes, le Top 12 rapport qualité-prix

Rennes et ses pizzerias ou la quête de la part parfaite. En effet, un dictionnaire pourrait être publié tant la capitale bretonne recense de tables italiennes. L’occasion pour Unidivers de vous accompagner dans votre quête de la pizza (presque) parfaite – pâte vraiment travaillée, bons produits, cuisson maîtrisée, et addition qui ne ressemble pas à une amende. Cette mise à jour de fin 2025 s’appuie sur un principe simple, calqué sur nos guides : on teste, puis on pondère selon une grille « plaisir / constance / générosité / prix ». Une adresse peut être très bien notée et pourtant se révéler un peu chère au regard de la portion ou inversement. Le classement 2026 Unidivers À lire comme un guide, pas comme un tribunal, car la pizza reste une affaire de goûts (pâte fine romaine, napolitaine alvéolée, garniture minimaliste ou généreuse). Nous avons volontairement privilégié les adresses régulières et cohérentes au plan tarifaire pour un déjeuner/dîner à Rennes. RangAdressePourquoi on y vaSignal « qualité-prix »1A Fuoco Nero (7 rue Saint-Georges)Très haut niveau de satisfaction + accueil, belle surprise à l’additionExcellent compromis gourmand / pas abusif2La Trévise (37 bis boulevard de Verdun)Pizzeria très bonne, constante quant aux produits et à la pâteBon marché au regard du plaisir3Mono (bd de la Liberté)Napolitaine sérieuse, ambiance qui claque, régularitéPrix plutôt premium, mais cohérent avec l’exécution4Pizzeria la Pimprenelle (22 rue d’Antrain)Adresse chaleureuse, pizzas réputées, vraie personnalitéBon équilibre (sans effet de mode)5La Tomate (rue Saint-Georges)Valeur sûre, “pizzeria de quartier”Très bon équilibre : simple, net, sans addition qui dérape6Casa Antonio (42 rue Vasselot)Accueil et constance, « bonne bouffe » sans esbroufePortions correctes, prix abordables7Angello (Pl. de Bretagne / rue des Innocents)Institution rennaise, carte travaillée, options veganTrès bon, mais irrégulier : dépend des soirs et de l’affluence8Ciao Bella (24 rue du Maréchal Joffre)Napolitaine solide, ambiance « Little Italy », succès stableTrès Bon et prix raisonnables9Rossa (12 rue de l’Arsenal)Très bonne et régulièreCohérent au regard du niveau et de la constance10Mamma Vespa (secteur Hoche)Adresse chaleureuse, généreuse, appréciée par un public largeImpression d’équilibre : ni cheap, ni surfait11Tripletta (mail François Mitterrand)Chaîne bien tenue, ingrédients italiens revendiqués, carte saisonnièreValeur sûre surtout sur place (terrasse)12Chez Geppetto (rue Rallier du Baty)Pizzas « géantes », option pratique, centraleFort sur les grands formats ; qualité irrégulière Les adresses en détail Tripletta, 38B mail François Mitterrand Commençons par la plus récente qui a poussé sur le mail François Mitterrand. Tripletta est née à Belleville avant de se multiplier dans plusieurs villes de France. À Rennes, elle a pris place dans une maison retapée avec soin, avec une réussite au plan du décor ; industriel chic, chaleureux, et surtout une terrasse qui fonctionne très bien quand le Mail se remet à respirer. Dans l’assiette, on est sur une proposition napolitaine « grand public » mais bien tenue : pâte généreuse, corniche marquée, recettes lisibles, et une sensation de constance. Le meilleur choix, ici, c’est souvent de jouer la carte « spécialité de saison » ; on gagne en relief, on évite le piège des classiques vus mille fois ailleurs. Mention sucrée : les desserts peuvent faire basculer une fin de repas. Certains soirs, c’est précisément ce qui justifie le détour plutôt qu’une autre pizzeria, pourtant très correcte, à deux rues de là. Infos : pour les horaires et réservations, privilégiez les canaux officiels. Site – Instagram Chez Geppetto, 6 rue Rallier du Baty Chez Geppetto, c’est l’adresse centrale, efficace, celle que l’on retient aussi pour une raison très simple : le format. Les « grandes pizzas » plaisent à celles et ceux qui veulent une assiette qui en impose sans que le ticket grimpe au plafond. L’intérieur est plutôt agréable malgré l’espace compté, et le lieu reste pratique quand on veut manger vite et bien, au cœur de Rennes. Au plan qualité-prix, Geppetto est un cas typique de notre méthode : l’adresse est très bonne, mais jamais excellente. Donc, c'est le bon plan “gros appétit / centre-ville”, mais moins “pizza d’auteur” que les meilleures napolitaines de la liste. Infos : Site – Facebook A Fuoco Nero, 7 rue Saint-Georges Dans le restaurant de street-food italienne A Fuoco Nero, la pizza se plie en quatre… au sens propre. Le lieu reste convivial et la proposition a un vrai avantage. On peut y aller pour une pizza classique comme pour une version “pliée” (plus nomade), sans perdre en gourmandise. Ce qui propulse A Fuoco Nero très haut dans notre classement 2025, c’est la combinaison rare : grande satisfaction pour une addition “bonne surprise”. À Rennes, c’est un critère qui pèse. Infos : Site – Facebook – Instagram La Tomate, 18 rue Saint-Georges Il y a des adresses qui traversent les années sans avoir besoin de se réinventer tous les six mois. La Tomate appartient à cette catégorie. Une pizzeria de quartier (au bon sens du terme), avec ses habitués, où l’on vient chercher une pizza franche, une pâte fine, une cuisson nette, et un moment sans manières. Plaisir simple, constance, et addition qui n’essaie pas de vous convaincre que vous venez de vivre une expérience gastronomique “conceptuelle”. Infos : Facebook Rossa, 12 rue de l’Arsenal Rossa s’est imposée comme une expérience régulière, une carte lisible et bien tenue, et un sérieux qui ne s’effondre pas quand la salle est pleine. Ici, la pizza est pensée pour le plaisir immédiat : pâte bien menée, garnitures équilibrées, et une exécution qui rassure. C’est typiquement l’adresse que l’on recommande quand on veut réduire le risque de déception. Infos : Site – Instagram Mamma Vespa, 21 rue Hoche À deux pas de la place Hoche, Mamma Vespa coche la case “pizzeria où l’on se sent bien”. Ambiance chaleureuse, générosité et exécution solide qui tient la route même quand le service s’emballe. C’est une adresse qui parle à un public large – amateurs de napolitaine moelleuse comme fans de classiques bien calibrés. Au plan qualité-prix, son atout est clair : l’équilibre, celle qui fait qu’on se dit “c’était juste” — ni cheap, ni surfait, ni vendu comme un miracle. Infos : Site – Facebook Casa Antonio, 42 rue Vasselot À Casa Antonio, on tombe amoureux de la simplicité de l’accueil et de la douce lenteur du lieu ; ce genre d’endroit où l’on se hâte sans se presser. Les pizzas sont équilibrées, les produits soignés, et l’adresse coche une case précieuse en 2025 : manger bon, à un prix raisonnable, sans que l’expérience soit “au rabais”. Casa Antonio n’est pas forcément l’adresse la plus “hype” mais c’est précisément ce qui la rend durable. Une atmosphère connue, un sourire bien établi, et ce goût de “reviens-y” qui n’a pas besoin de storytelling pour exister. Infos : Facebook Angello, 4 place de Bretagne et 4 rue des Innocents Angello, c’est une institution rennaise. Une adresse qui appartient au paysage, avec une vraie identité, des recettes travaillées et un public fidèle. C’est aussi une maison dont on connaît le niveau d’exigence au plan du savoir-faire, et dont la carte sait sortir du binaire “Reine / 4 fromages”. Pourquoi Angello descend un peu dans la hiérarchie 2025 ? Pour une raison simple : l’irrégularité grandissante selon les moments, l’affluence, le service. Une grande adresse doit être grande un mardi banal comme un samedi plein. Angello reste une valeur sûre, mais moins assurée que les premières de notre liste. Infos : Site – Facebook – Instagram Mono, 34 boulevard de la Liberté Mono est à goûter… Notamment pour sa napolitaine sérieuse, l’équilibre de la garniture, la pâte bien travaillée et une expérience globale (service, ambiance) à la hauteur. C’est typiquement le lieu où l’on envoie sans trembler une personne “difficile” quant aux pizze ; celle qui a mangé à Naples, celle qui traque la corniche, celle qui veut du goût sans lourdeur. Au plan qualité-prix, Mono se situe plutôt dans le haut du panier : ce n’est pas “bon marché”, mais c’est très cohérent, et c’est ce qui compte. Quand la pizza est nette, le client accepte mieux le prix… Infos : Instagram – Facebook Boonus : Les pizzas du Oan’s Pub, 1 rue Georges Dottin Vous avez rendez-vous au bar, vous n’avez pas mangé, et vous refusez de vous contenter d’une planche ? Le Oan’s Pub a développé une proposition pizza qui dépasse l’appoint : une vraie option “soirée” où l’on mange, on boit, on discute, et la pizza suit le rythme. C’est une adresse à part dans le guide : moins “pizzeria”, plus “lieu de vie” — mais le résultat compte. Notre lecture qualité-prix : en mode convivial, c’est souvent imbattable. La pizza devient un carburant heureux, et pas un poste de dépense à regretter. Infos : Facebook – Instagram Quelle est votre pizzeria préférée ? Où allez-vous assouvir votre péché mignon ? Donnez-nous vos adresses : la rédaction ira goûter. Articles connexes : https://unidivers.fr/burger-rennes-burgers-restaurants-top/ https://unidivers.fr/chocolats-chocolatiers-rennes-durand-bouvier-daniel/ https://unidivers.fr/guide-vegan-rennes-adresses/

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Quel dessert pour le réveillon Nouvel An ? Découvrez notre calendrier gourmand

À la Saint-Sylvestre, une fois les douze coups de minuit passés, nous serons le 1er janvier, et viendra le moment de se souhaiter une bonne et heureuse année 2025, d’échanger des vœux de bonheur, d’amour, de réussite et de prospérité. Après les embrassades, les convives passeront aux desserts et aux gâteaux que les hôtes auront préparés. Parmi les plus originaux, il y a le calendrier du Nouvel An ! Mais au fond, quelle est l’histoire du Nouvel An ? Fêter l’entrée dans la nouvelle année est une tradition très ancienne, dont les repères varient selon les civilisations et les calendriers. Ici, nous vivons au rythme d’un calendrier solaire (le calendrier grégorien), tandis que d’autres cultures suivent un calendrier luni-solaire, comme en Chine, où la date du Nouvel An change chaque année. Pour le monde romain, un tournant majeur survient avec Jules César, qui réforme le calendrier (calendrier julien) : le 1er janvier s’impose alors comme un repère fort, et il est placé sous la protection de Janus, le dieu des commencements et des passages, représenté avec deux visages. L’un regarde en arrière (le passé), l’autre vers l’avant (l’avenir). C’est à lui que nous devons le nom de janvier : le mois des portes qui s’ouvrent. https://youtu.be/oEjWk12pyxw?si=wNUSvmwp_nDuauQa Au fil du temps, en Europe, le début de l’année n’a pourtant rien d’évident : selon les régions et les usages, on a pu faire commencer l’année à Noël, au 25 mars (l’Annonciation) ou encore à Pâques — ce qui, on l’imagine, compliquait considérablement la datation des actes et la vie administrative. En France, l’unification se fait avec l’édit de Roussillon (signé en 1564 sous Charles IX), qui fixe officiellement le 1er janvier comme début de l’année dans tout le royaume (application pleine et entière à partir de 1567). Quelques années plus tard, la réforme du calendrier par Grégoire XIII (1582) stabilise durablement notre chronologie moderne. De nos jours, le Nouvel An est devenu un moment de partage où l’on se réunit en famille et entre amis pour festoyer autour d’un bon repas. Et pour qu’un réveillon soit parfait, il se termine souvent par une note sucrée. Après la bûche de Noël et avant la galette des rois à l’Épiphanie, il existe donc un dessert moins connu, mais plein de charme : le calendrier du Nouvel An. En France, pour fêter le 1er janvier, certains préparent (ou commandent chez leur pâtissier) un gâteau qui ressemble à un calendrier : un dessert “à message”, qui annonce la page suivante. Traditionnellement, il s’agit d’un biscuit nature (souvent de type génoise) fourré d’une crème au beurre légère, parfumée selon les goûts : vanille, chocolat, café, praliné, kirsch… et décorée comme une date qu’on encadre. Ce “calendrier” est particulièrement présent dans certaines régions de tradition pâtissière germanique (où la crème au beurre est reine) : on le retrouve, sous différentes formes, dans des vitrines de fin décembre. Sa force : il fait le lien entre le dernier repas de l’année et la première gourmandise de la suivante, comme un passage de relais sucré. Les traditions sont cependant différentes d’un pays à l’autre, et même d’une région à l’autre. À l’image de La Réunion, où le pâté se confectionne traditionnellement avec du saindoux et de la viande de porc. Aujourd’hui, d’autres recettes circulent, notamment avec de la confiture de papaye. Et pour le dessert du réveillon de la Saint-Sylvestre, ce sont souvent les fameux petits beignets parfumés à la cardamome et à la vanille, en forme de serpentin, qui s’invitent sur les tables. La Réunion Au Portugal, les fêtes de fin d’année célèbrent volontiers le Bolo-Rei (le “gâteau du roi”) : une brioche en forme de couronne, percée d’un trou central, garnie et décorée de fruits confits et de fruits secs. Un dessert solaire, comme une promesse de jours plus longs. En Espagne, la manière de célébrer le Nouvel An — La Nochevieja (“la vieille nuit”) — est très particulière. Les Espagnols se réunissent souvent sur la place principale. Lorsque l’horloge entame les douze coups de minuit, la tradition veut que chacun avale douze raisins, un à chaque coup, pour s’assurer chance et prospérité mois par mois. Un rituel simple, collectif, presque musical. Portugal Espagne En Suède et en Norvège, il est de coutume de célébrer la Saint-Sylvestre en terminant le repas par un riz au lait. Beaucoup y glissent une amande : celle ou celui qui la trouve serait assuré de vivre une année prospère. Une superstition douce, qui transforme le dessert en jeu de destin. En Bulgarie, le banitsa est une tarte feuilletée au fromage dans laquelle sont cachés des porte-bonheurs : pièces de monnaie, petits objets symboliques ou brindilles. On y lit l’année à venir comme on déplie un feuilleté : couche après couche. En Albanie, le baklava est incontournable au Jour de l’An. Par tradition, il est souvent préparé longtemps à l’avance, et chacun doit en manger un morceau pour s’assurer de la chance. On raconte parfois qu’il peut contenir jusqu’à 90 couches de pâte : une façon de dire que la patience est déjà une vertu de l’année nouvelle. Suède - Norvège Bulgarie Albanie Au Luxembourg, après un repas de réveillon souvent conçu autour de viandes et de poissons, la coutume veut que les convives dégustent de petites figurines en massepain (pâte d’amande) : des ramoneurs et des cochons, symboles de chance et de prospérité. Une tradition d’inspiration germanique, très ancrée dans la culture populaire. Luxembourg Et en Bretagne ? Les Bretons ne manquent jamais d’imagination quand il s’agit de fêter une date. Dans le Morbihan, la Pâtisserie Au Petit Prince (Auray, Baud, Belz, Carnac-Plage, Locoal-Mendon et Pluvigner) propose un Number Cake : un gâteau conçu pour de nombreuses occasions, dont le 1er janvier — mais aussi les anniversaires, les fêtes de famille et les grandes dates symboliques. Une manière contemporaine de faire “calendrier” autrement : en transformant le chiffre en célébration. Le Number 1 en version XL, vanille-fraise, est annoncé pour sept à huit personnes : sablé vanille, biscuit madeleine à la vanille, crémeux fraise des bois, fine feuille de chocolat blanc, ganache montée à la vanille. Le tout se pare de pastilles, de cœurs en chocolat, de cubes de guimauve et de pâquerettes blanches en pâte à sucre… Comme un petit jardin d’hiver posé sur la table, juste avant que l’année ne commence.

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Film Animal Totem, écologie en kit, poésie sous intrants, conte moral dénaturé

Animal Totem n'est ni agile comme l’animal ni immobile comme le totem, il piétine. Le film piétine avec l’obstination d’un pèlerin sans boussole et la vacuité d’un slogan écrit au marqueur sur un tote bag. Benoît Delépine signe une fable écolo d’une indigence confondante. Le pesticide au menu, oui, mais servi dans une panière où toute profondeur a été soigneusement retirée, comme la pulpe d’un fruit trop mûr qu’on ne veut pas mâcher. Entre catéchisme standardisé et conte cruel de la boboitude. De l’aéroport de Beauvais à La Défense, accompagné de sa valise à roulettes, Darius traverse à pied campagnes et banlieues pour mener à bien, et sans empreinte carbone, une mystérieuse mission… Le principe narratif tient en une phrase — et encore : un homme marche. Mais dans Animal Totem, Darius marche d’abord pour ne pas avoir à raconter. Le réalisateur avance pour éviter le scénario. On déambule afin de déguiser l’absence d’architecture en geste d’épure. Et comme souvent dans ce type d’ascèse revendiquée, l’« épure » ressemble surtout à un dénuement. D’où une série de pastilles, de vignettes, de sketchs, de sentences qui se veulent à la fois démonstratives, moralisatrices et drolatiques, et qui sont surtout mécaniques. https://youtu.be/7yvddZh6y4E Le pitch, lui, a pourtant de quoi tenir debout et son traitement sous forme de fable écolo à l’humour grinççant promettait d’être prometteur. Roundup bidon, limace en danger, morts, et la marche comme trajectoire de vengeance vers une entreprise d’énergie au nom trop transparent — Totem, comme un clin d’œil à l’affreux méchant Total. Mais l’idée se dissout vite dans son exécution. Chaque étape ajoute un message, puis un autre, puis un autre… Le film semble confondre progression et accumulation, et prend la leçon pour une dramaturgie. Résultat : c’est long, c’est répétitif, donc pénible. Cette mécanique de l’“étape-message” produit deux scènes si bêtement fabriquées qu’elles résument, à elles seules, le problème d’écriture. Par exemple, la séquence d’abus de fonction où un vigile, depuis sa voiture, se prend pour un petit shérif : autorité de pacotille, intimidation lourde, situation montée comme un “sketch” censé symboliser l’arbitraire du système. Mais rien ne prend, parce que tout est écrit au stabilo : le vigile n’est pas un personnage, c’est une pancarte qui clignote « oppression ». Ensuite, ce moment lunaire où le héros croise un couple et un enfant laissé sur un toit — gag-badge moral assorti de répliques “prêtes à l’emploi” : « Ne l’oubliez pas… » ; « Ce serait difficile… » ; « Pourtant, on a bien oublié nos enfants… » Comme si la satire devait absolument se traduire en phrase-slogan ; comme si le film craignait qu’on ne comprenne pas que l’époque est “inhumaine” s’il ne l’énonçait pas littéralement. C’est moins du burlesque que du PowerPoint. https://youtu.be/gWDN_5W5kwI?si=WUf-MBkCNdXJ9X9e On reconnaît le style Delépine : un vague pitch plutôt qu’un récit, une désinvolture brandie comme une esthétique, l’anti-bourgeoisie de carton-pâte, la posture “anar” qui pique. Sauf qu’ici, l’aiguillon est en mousse. La critique du capitalisme sauvage, la dénonciation des pesticides, la contemplation de la nature — tout cela n’est pas faux, tout cela est même nécessaire, tout cela pourrait être beau. Mais tout cela est traité à plat comme un enchaînement d’évidences qu’on s’échange entre convaincus en hochant la tête, sans contradiction interne, sans complexité humaine, sans ironie véritable. Tellement gros pâté. Et c’est le cœur du problème : le film ne pense pas. Il affirme. Il balise. Il moralise. On peut appeler ça « révolte lumineuse » si l’on veut ; j’y vois surtout la lumière crue d’une morale simplifiée, si française, qui confond colère et profondeur et qui finit par produire l’inverse de ce qu’elle prétend défendre. Car quand on réduit l’écologie à une suite d’images-signaux (la campagne, l’empoisonnement, le grand méchant système), on abandonne le terrain du réel — et l’on prépare, malgré soi, la pente glissante des récupérations les plus nauséabondes. Oui, à force de démagogie et de puérilité, ce film est susceptible de nourrir une réaction, précisément parce qu’il offre à l’adversaire une caricature commode de “l’écolo bobo moralisateur” : hors-sol, répétitif, si satisfait de son indignation. Le clou, c’est la scène attendue comme une délivrance avec le grand patron chasseur, donc méchant (incarné par Olivier Rabourdin) — bureau-trophées de chasse, capitalisme caricatural. Le héros arrive, le “face-à-face” prend l’air d’une leçon de morale dessinée au feutre, puis le film bascule dans un geste “radical” aussi lourd que prévisible. Et comme si la maladresse devait être bouclée par un nœud rose, on revient ensuite… à la ferme écologiste qui est, bien sûr, l’alpha et oméga.. Le plus irritant, au fond, est que le film tient un fil réellement intriguant, mais le lâche. La production revendique explicitement un dispositif de regard “double” : le regard humain (chef opérateur Hugues Poulain) et le regard animal (chef opérateur animalier Thomas Labourasse), comme si l’image devait mêler “l’imagina” et “l’anima”. Sur le papier, l’idée est belle ; à l’écran, elle apparaît par éclairs trop rares. Ainsi cette scène filmée depuis le point de vue d’une mouche dans un bar — un décentrement qui, enfin, ouvre quelque chose. Mais, dans ce monde de brutes, quelqu’un écrase la mouche. Fin de l’éclair. Le point de vue animal, qui pouvait être la vraie singularité du film, est sous-exploité. Utilisé comme gimmick, il est sacrifié à la mécanique implacable de la démonstration implacable. Bref, implacable. Animal Totem ressemble à un long-métrage de sortie de la Fémis. Correctement cadré, correctement intentionné, impeccablement conscient de son “camp moral”, il est incapable de distance, incapable d’épaisseur, incapable d’inventer autre chose qu’un parcours symbolique où le spectateur est prié d’applaudir le message plutôt que de vivre un film. Benoît Delépine voulait une flèche vers sa cible, il livre un bâton d’encens qui se consume lentement dans une pièce mal aérée. N’est pas Quentin Dupieux qui veut. Note : ★★☆☆☆ (2/5) https://youtu.be/Ie6Ispr3OBU

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Fibre optique. Pourquoi Rennes Métropole confie l’exploitation de son réseau à Orange… tout en gardant la main sur l’essentiel

Le 18 décembre 2025, Rennes Métropole a validé un choix structurant pour son avenir numérique qui consiste à confier l’exploitation et la commercialisation de son réseau métropolitain de fibres optiques à Orange Concessions, dans le cadre d’une Délégation de service public (DSP) de sept ans. Une décision technique en apparence, mais aux implications bien plus larges, qui dit beaucoup de la manière dont la Métropole entend piloter ses infrastructures numériques à l’heure de la fin du cuivre, de la montée en puissance de la fibre professionnelle et des nouveaux usages connectés. Contrairement à la fibre grand public, le réseau concerné ne dessert pas directement les particuliers. Il s’agit d’un réseau d’infrastructures “de gros”, destiné aux entreprises, aux communes, aux administrations et aux opérateurs télécoms. Initié en 2007, ce réseau relie l’ensemble des zones d’activités de la métropole et accompagne aujourd’hui près de 800 entreprises, ainsi que plusieurs sites publics. Ce type de réseau est un outil d’aménagement du territoire : il conditionne l’attractivité économique, la qualité des services publics, la capacité des collectivités à déployer des outils numériques sécurisés, ou encore l’accueil d’activités innovantes. Pourquoi changer d’exploitant aujourd’hui ? La Métropole a fait le choix de résilier par anticipation l’ancienne DSP, jusque-là confiée à Rennes Métropole Télécom, pour ouvrir une nouvelle séquence. En toile de fond : la fermeture progressive du réseau cuivre, qui oblige entreprises et collectivités à basculer vers des solutions fibre plus robustes ; des besoins en forte évolution, allant bien au-delà du simple accès internet (sécurisation des réseaux, interconnexion de sites, vidéoprotection, objets connectés, réseaux mobiles privés, etc.) ; la volonté de redynamiser la commercialisation du réseau et d’en moderniser l’offre. Orange Concessions, opérateur spécialisé dans les Réseaux d’Initiative Publique (RIP), a été retenu pour assurer l’exploitation, l’évolution et la commercialisation du réseau à partir du 1er juillet 2026. Ce que la DSP avec Orange peut apporter Le choix d’un acteur industriel de cette envergure présente plusieurs avantages concrets. D’abord, une capacité de déploiement et de prospection renforcée. Orange Concessions opère déjà des réseaux similaires dans plus de 30 départements. Cette expérience peut permettre de mieux faire connaître le réseau métropolitain, notamment auprès des communes et des entreprises qui n’en utilisaient pas encore toutes les possibilités. Ensuite, une modernisation du catalogue de services. La nouvelle DSP prévoit des offres mieux adaptées aux besoins professionnels, avec des tarifs révisés, une baisse annoncée sur certaines offres activées, et l’intégration de nouveaux services : Internet des objets, 5G privée, réseaux multiservices, mobile indoor ou encore solutions de vidéoprotection. Enfin, un cadre contractuel plus exigeant, négocié par la Métropole, avec des engagements de service, de qualité et de transparence présentés comme compatibles avec la stratégie de “numérique responsable” adoptée en 2022. Le point clé, la Métropole garde la main sur le génie civil Mais l’aspect le plus structurant – et le plus politique – de cette décision se situe ailleurs : Rennes Métropole a choisi de conserver en régie la gestion des infrastructures de génie civil. Concrètement, cela signifie que les fourreaux, chambres, tranchées et ouvrages physiques qui permettent le passage de la fibre restent gérés directement par les services métropolitains, et non par le délégataire. Ce choix présente plusieurs avantages majeurs. Il permet d’abord de préserver une véritable souveraineté publique sur un patrimoine stratégique. La fibre ne se résume pas aux câbles : celui qui maîtrise les accès physiques, les travaux et les arbitrages d’occupation du sol conserve un levier décisif. Il garantit ensuite une meilleure neutralité du réseau. En gardant la main sur le génie civil, la Métropole limite le risque qu’un opérateur – même indirectement – contrôle l’accès à l’infrastructure au détriment d’autres acteurs. Il facilite aussi la réversibilité future. À l’issue de la DSP, ou en cas d’évolution de la stratégie, la collectivité disposera d’une connaissance fine de son patrimoine et pourra plus aisément changer d’exploitant ou ajuster son mode de gestion. Enfin, ce retour partiel en régie s’inscrit dans une logique de service public renforcé, où l’exploitation peut être déléguée, mais où les actifs structurants restent pleinement publics. Un équilibre à surveiller dans le temps Ce nouveau modèle repose donc sur un équilibre délicat : confier l’animation, la commercialisation et l’innovation à un opérateur industriel, tout en conservant les leviers structurants au sein de la collectivité. Comme toute DSP, il appelle une vigilance continue : sur la neutralité réelle du réseau, sur la clarté des tarifs de gros, sur la qualité de la transition entre anciens et nouveaux exploitants, et sur la capacité de la Métropole à piloter son délégataire sur la durée. Mais en choisissant de séparer exploitation et maîtrise des infrastructures, Rennes Métropole esquisse une voie intermédiaire entre délégation totale et régie intégrale. Une approche pragmatique, qui cherche à conjuguer efficacité opérationnelle et contrôle public, dans un domaine devenu aussi essentiel que l’eau, l’énergie… ou les transports. À l’heure où le numérique structure de plus en plus nos vies économiques et collectives, ce type de choix mérite sans doute d’être regardé autrement que comme un simple dossier technique.

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En photos, Rennes redécouvre son fleuve Vilaine

Le chantier de déconstruction du parking Vilaine, dans le centre-ville, avance à grands pas. Sur la plateforme flottante, les ouvriers s’activent, libérant peu à peu la Vilaine de sa prison de béton. À travers les grillages du chantier, qui strient et assombrissent la vue, il est tentant de jeter un regard curieux sur l’avancée de ce chantier colossal qui occupe le centre-ville de Rennes depuis le 13 octobre 2025. Sous le ciel bleu de ce vendredi 19 décembre 2025, au milieu des engins imposants et du matériel de chantier, la Vilaine refait surface.… L’objectif de ce chantier historique est de redonner toute sa place à la Vilaine en supprimant le parking, qui la recouvre depuis les années 1960, pour une ville plus verte, apaisée et résiliente. In fine, le centre-ville rennais sera doté de nouveaux espaces publics végétalisés, accessibles et pensés pour les mobilités douces. D’une envergure de 29 millions d’euros, le chantier est porté par Rennes Métropole et la Ville de Rennes, dans la continuité de la concertation « Rennes 2030 », lancée en 2018. En 2021, un jury citoyen avait proposé la suppression du parking Vilaine pour redécouvrir le fleuve. Cette vision a ensuite été validée par les procédures réglementaires et les décisions des assemblées locales. Un centre-ville réinventé autour du fleuve Une fois le chantier achevé, la Vilaine sera redécouverte sur 270 mètres, entre le pont de la Mission et le pont Pasteur. Ce dévoilement s’accompagne d’un réaménagement intégral des quais nord et sud, de la place de la République et des abords du Palais du Commerce. L’objectif : créer une ville plus fraîche, plus perméable et plus vivable. Vue depuis la passerelle Saint-Germain Une réponse urbaine au changement climatique 184 arbres seront plantés et plus de 5 000 m² d’espaces végétalisés seront aménagés, représentant 53 % de surfaces désimperméabilisées. L’infiltration des eaux pluviales dans les sols, le rafraîchissement urbain et la préservation de la biodiversité sont au cœur du projet. À terme, 500 arbres auront été implantés en centre-ville d’ici 2030. Apaisement urbain et mobilités douces en priorité Plus de 40 % de la surface du projet sera dédiée aux piétons. Le Réseau express vélo sera renforcé sur les quais nord (Duguay-Trouin, Lamartine, Chateaubriand). Une vélorue et des pistes cyclables sécurisées seront mises en place, tandis que la rue du Pré-Botté deviendra piétonne. Les transports en commun, notamment les lignes de trambus T1, T2 et T3, seront réorganisés pour améliorer leur lisibilité et leur accessibilité. Calendrier des travaux Les travaux s’échelonneront entre l’automne 2025 et l’été 2028, en plusieurs grandes étapes : Déconstruction du parking Vilaine (8 mois, depuis octobre 2025) Réhabilitation de la dalle République (2026-2027) Création de pontons, passerelles, gradins, jardins flottants (jusqu’à fin 2027) Aménagement des espaces publics et de la place de la République (jusqu’en 2028) Ce vaste projet redéfinit la place de la nature et de l’eau en ville, à l’heure du dérèglement climatique et de la transition écologique. En redécouvrant la Vilaine, Rennes ne se contente pas de réaménager son centre, la ville réinvente sa relation au vivant.

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Chicago, 1903 : L’incendie du théâtre Iroquois, ou la beauté foudroyée

Il y a 122 ans, le 30 décembre 1903, un incendie catastrophique éclate à Chicago, dans l'Illinois aux États-Unis, lors d'une représentation devant 1 700 personnes...  Chicago, un après-midi d’hiver. Le 30 décembre 1903, la neige poudroie sur les toits d’ardoise, les tramways tintinnabulent, et les enfants sont en congé pour les fêtes de fin d’année. Ce jour-là, le théâtre Iroquois affiche complet. Plus de 1 900 spectateurs, en majorité des femmes et des enfants, prennent place dans la plus grande salle de spectacles de la ville. On joue Mr. Blue Beard, une féerie musicale importée de Londres, une promesse de lumière et de magie pour oublier le froid et la grisaille. Mais c’est une autre forme de lumière, brutale, incontrôlable, qui s’invitera dans la salle : celle des flammes. Le feu entre en scène Il est environ 15h15 lorsque, au-dessus de la scène, une étincelle électrique provoque l’embrasement d’un projecteur défectueux. Le feu, d’abord discret, lèche les décors suspendus. En quelques secondes, il s’élance vers les cintres, s’agrippe aux toiles peintes à l’huile, à ces rideaux qui représentent des palais orientaux, des jungles, des cieux étoilés. Les machinistes tentent de faire descendre le rideau coupe-feu. Il se bloque. Un souffle brûlant traverse alors la scène. Les acteurs fuient. La salle, elle, demeure figée un instant dans l'incrédulité. Puis la panique éclate. L’élégance pour l’éternité Le théâtre Iroquois, inauguré à peine un mois plus tôt, se voulait le plus sûr et le plus luxueux du pays. Colonnes de marbre, balcons en ferronnerie, velours épais, dorures, escaliers majestueux. On y montait comme dans une cathédrale du loisir bourgeois. Mais tout n’était qu’apparat. Les portes de sortie sont dissimulées, parfois verrouillées. Les grilles de fer décoratives censées "canaliser" les foules deviennent des pièges. Les balcons s’effondrent partiellement sous la bousculade. Les corps glissent sur les rampes, tombent les uns sur les autres. On crie, on s'étouffe. Le feu, lui, se nourrit de tout : bois, tissu, os, chair. Un souffle incandescent surgit des trappes techniques, projetant des flammes dans les hauteurs du théâtre. Certains spectateurs se jettent dans le vide depuis les étages, espérant échapper au brasier. Beaucoup meurent dans l’escalier, écrasés. Des centaines de morts en habits de fête À l’extérieur, les passants stupéfaits regardent sortir des enfants en feu, des mères les bras brûlés. Des corps sont déposés sur les trottoirs enneigés. On recouvre les victimes de manteaux. Les morgues débordent. Des gymnases, des écoles sont réquisitionnés pour aligner les corps. Les médecins pleurent en silence, incapables d’agir devant tant de défiguration. Bilan final : environ 602 morts, dont des dizaines d’enfants. Le chiffre exact reste flou : beaucoup de corps ne sont jamais identifiés. Il s’agit encore aujourd’hui de la catastrophe théâtrale la plus meurtrière de l’histoire mondiale. L'après : entre colère et culpabilité Dans les jours qui suivent, Chicago est saisie d’une émotion muette, traversée de silences plus lourds que des discours. Mais très vite, la colère monte. On découvre que les normes de sécurité ont été ignorées : aucun exercice d’évacuation, portes de secours verrouillées, pas d’alarme, et des matériaux hautement inflammables partout. L’architecte du théâtre, Benjamin Marshall, est incriminé. Les propriétaires plaident l’accident. Personne ne sera jamais condamné. Mais quelque chose s’est brisé. Le théâtre, jadis lieu de rêve, devient tombe. On redéfinit les codes de la sécurité incendie dans les lieux publics : barres anti-panique, portes battantes vers l’extérieur, rideaux ignifugés, plans d’évacuation visibles. Le mot "irréprochable" ne pourra plus jamais désigner un lieu sans penser à ceux qui s'y sont immolés sans le vouloir. Mémoire vive Aujourd’hui, une plaque discrète sur Randolph Street à Chicago rappelle les faits. Le théâtre Iroquois fut rasé, remplacé par un nouvel édifice, mais l’émotion, elle, n’a pas disparu. Chaque année, des familles déposent des fleurs. Des descendants de victimes, parfois, lisent des noms dans la lumière pâle du matin. D’autres, anonymes, s’arrêtent quelques minutes. Comme si l’air portait encore un goût de cendres. Le 30 décembre 1903, la beauté, la joie, l’enfance, furent englouties en pleine représentation. Et peut-être faut-il se souvenir de cela, toujours : que les feux de la rampe, s’ils ne sont pas maîtrisés, peuvent brûler bien plus que la scène. Encadré pratique Lieu : Iroquois Theater, Chicago (Illinois, États-Unis) Date : 30 décembre 1903 Nombre de victimes : environ 602 morts Conséquences : réforme nationale des normes de sécurité incendie dans les lieux publics Mémoire : Plaque commémorative au 24-28 West Randolph Street, Chicago

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Unidivers vous souhaite un joyeux Noël et une bonne année 2026 !

Comme chaque année (15 ans !), la rédaction d’Unidivers souffle durant la Trêve de Dieu… Du 23 décembre au 2 janvier 2025. De quoi reprendre des forces afin de mieux vous retrouver à l'orée d'une année sous forme d'interrogation, de quadripolarisation de la vie politique française (et internationale), des vagues extrémistes, de bruits de bottes, et du vol feutré des drones en attaque. Pour 2026, nous vous souhaitons à tous ce que vous vous souhaitez pour vous-mêmes : le meilleur. Notamment la construction d'une véritable union européenne communautaire et solidaire, aussi protectrice et puissante afin de résister aussi bien aux sociétés voyous, aux paradis fiscaux, aux géants de la tech sans scrupule qu'aux menaces que font peser sur la civilisation démocratique les velléités hégémoniques de certains pays autoritaires. Les promesses d’épanouissement culturel individuel et collectif des pays despotiques, qu’ils se prétendent communistes, fascistes ou de droit divin, finissent toujours aux oubliettes. Plus localement, pour continuer à dynamiser la culture dans la région Bretagne et contribuer à en faire une grande capitale artistique et culturelle à l’horizon 2030, vous pouvez soutenir Unidivers, votre web culturel bien-aimé. Grâce à une indépendance éditoriale et une liberté de ton qui tranchent dans un paysage médiatique complètement monopolisé, artificialisé et uniformisé par une poignée de milliardaires éditeurs de presse avec l'appui de la Direction des médias du ministère de la Culture, notre rédaction va continuer – malgré une totale absence de soutiens, d'aides et de subventions de part et d'autres – à vous offrir des travaux où la qualité, l’objectivité et la curiosité sont au service de la culture, des arts, de la beauté, de l’intelligence, de la bienveillance et de la joie de vivre. Eh oui ! À tous et aux autres, toute la rédaction d’Unidivers vous souhaite un temps de réjouissances aussi bon qu'il peut l'être en cette période contrainte, inquiète, où l'ours, l'éléphant et les monstres s'entrelèchent les babines ! Nicolas Roberti et Laurent Kontzler D’ici à là, en cette période de Noël, plus de 2 milliards de chrétiens célèbrent la Nativité de Jésus-Christ (qu’ils considèrent comme le Fils de Dieu venu sur terre pour permettre de restaurer chez l'homme la ressemblance perdue avec l’image du Père créateur). Mais ce sont aussi des des milliards de non-chrétiens qui se réjouissent soit de la naissance du Christ (que les juifs et les musulmans considèrent comme un prophète) soit d’une fête qui plonge ses racines dans les temps ancestraux (la célébration du solstice symbolise le renouvellement de la victoire de la lumière sur les ténèbres) ou les temps nouveaux (le père Noël s’est répandu sur tous les continents). Le Père Noël moderne est en fait le résultat de métamorphoses que nous pourrions suivre à travers les méandres des âges, depuis ce sorcier des origines, de Saturne, Janus et Pan en Merlin et Puck, Mercure et Gargan (le Gargantua de Rabelais), mais aussi Odin-Wotan, Belenos, les Seigneurs du Désordre médiévaux, Cernunnos, Herne, Peter Pan et Robin des bois, le Chevalier vert de la geste arthurienne, le Grand Veneur, maître de la Chasse sauvage, autrement dit le Erl-König, le roi de Hel (le monde des morts) qui deviendra Harlequin, meneur du Carnaval de la Saison, en passant encore par Knecht Ruprecht, le vieux père Gel, Saint-Nicolas, bien sûr, en expliquant comment ce dernier prend cette fonction avant de devenir Santa Claus sous la plume de Washington Irving et Clement Moore (avant d’être illustré admirablement par des Thomas Nast ou Haddon Sundblom – l’illustrateur de la fameuse boisson gazeuse qui lui a donné un cachet particulier et une notoriété dans sa robe rouge sans pour autant l’avoir créé). Au gré de l’aventure, on croiserait même des mères Noël avec la tante Erie, Chauchevieille, Perchta, Holle, la fameuse Befana italienne, Abundia ou Abonde (chez Jean de Meung, où l’on devine le souvenir de la corne d’abondance) et tant d’autres. Un raccourci – ou une remontée temporelle – ici assurément étourdissant qui mériterait maints développements pour faire revivre ces personnages et passeurs des heures sombres solsticiales Gëzuar Krishtlindja !  Frohe Weihnachten ! fröhliche Weihnachten !  gleckika Wïanachta !  merry Christmas / happy Christmas !  ميلاد مجيد (miilaad majiid) !  Shnorhavor Surb tsnund !  Noel bayraminiz mubarak !  vrolik Kersfees !  Eguberri on !  subho baradin !  З Божым нараджэннем (Z Bozym naradzenniem) !  Christmas nay hma mue pyaw pa !  sretan Božić !  Nedeleg laouen !  весела коледа (vesela koleda) !  bon Nadal !  ulihelisdi danisdayohihvi !  圣诞快乐 (shèng dàn kuài lè) ! Nadelek lowen !  bon Natale !  jwayé Nwèl !  jwaye Nowel !  bon Nwel !  zwayé Noèl !  sretan Božić !  glædelig jul !  feliz Navidad !  gojan Kristnaskon !  häid jõule !  gleðilig jól !  hyvää joulua !  joyeux Noël !  frohe Weihnachte !  noflike Krystdagen !  bon nadâl !  Nollaig chridheil !  Nollaig shona !  bo Nadal !  boune Neoua !  Nadolig llawen !  Gilotsavt Shobas !  kala christougenna / kala xristougenna !  mele Kalikimaka !  חג מולד שמח (hag molad saméa'h) !  Krismas ki subhkamna !  boldog karácsonyt !  annuri Ekeresimesi !  naragsak a paskua !  selamat Natal !  gleðileg jól !  buon Natale / gioioso Natale !  sugeng Natal !  merii kurisumasu !  assegass amegass !  Noheli nziza !  Noheli nziza !  Noela we pîroz be !  bon nadal !  souksan van Christmas !  felix dies Nativitatis !  priecīgus Ziemassvētkus !  bón dênâ / bón natâle !  Noël esengo !  su Kalėdomis / linksmų Kalėdų !  schéi Chrëschtdeeg !  среќен Божиќ (srećen Božić) !  selamat hari natal !  Christmas ashamshagal !  tratry ny Krismasy / arahabaina tratry ny Krismasy / arahaba tratry ny Krismasy !  il-milied it-tajjeb / milied hieni !  Nollick ghennal !  meri Kirihimete !  bon Natale !  vrolijk Kerstfeest !  bouòni Calèna !  god jul !  bon Nadal !  bon pasku !  کریسمس مبارک (Christmas mobaarak) !  wesołych świąt bożego Narodzenia !  feliz Natal !  bòn nové !  baxtalo Krečuno !  un Crăciun fericit !  Noheiri nungi / webale Noheiri !  C Pождеством Xристовом (S rozhdestvom Kristovom) !  ia manuia le Kerisimasi !  bona pasca’e Nadale (logudorois) / bona paschixedda (campidanois) !  Срећан Божић (srecan bozic) !  krisimas yakanaka !  Chrismas joon wadhayoon !  suba nattalak wewa !  vesele vianoce !  vesel božič / vesele božične praznike !  dobro dedek !  switi Krisneti !  god jul !  heri la Krismasi !  maligayang pasko !  'ia 'oa'oa e teie Noera !  Nathaar thina vaalthukal !  veselé Vánoce !  สุขสันต์วันคริสต์มาส (souksaan wan Christmas) !  Noeliniz kutlu olsun !  Shuldyr Ymuśton !  Z Rizdvom Hrystovym !  Mừng Chúa Giáng Sinh !  djoyeus Noyé !  אַ גוטע ניטל (a gute nitl) !  UKhisimusi omuhle !

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Quand l’intermittence devient la norme sociale, pourquoi détruit-on le seul régime qui l’avait anticipée ?

Nous entrons dans une société paradoxale. Jamais le temps de loisirs n’a été aussi central dans nos existences, et jamais ceux qui fabriquent ce temps symbolique n’ont été aussi fragilisés. Jamais le travail n’a été aussi discontinu, fragmenté, projetisé, et jamais le modèle salarial continu n’a été aussi obstinément défendu comme norme. Jamais la création n’a été aussi omniprésente, et jamais les créateurs n’ont été aussi sommés de se justifier économiquement. Si l’on veut sortir des procès d’intention, il faut d’abord nommer le fait brut. Nous vivons une transition où les carrières se désagrègent en missions, où les employeurs se multiplient, où le “temps hors contrat” s’étend — et où les protections, elles, restent largement indexées sur l’emploi continu. C’est dans ce décalage que s’inscrit une question trop souvent traitée comme technique : que devient le régime des intermittents du spectacle dans une société de loisirs pauvre, automatisée et fragmentée ? Et, plus avant, pourquoi, au moment précis où l’intermittence devient une norme sociale (bien au-delà de la culture), fragilise-t-on le dispositif qui avait su organiser une continuité de droits dans un univers d’emplois discontinus ? L’intermittence comme anticipation du monde à venir Le régime des intermittents n’a jamais été une anomalie folklorique ni un privilège corporatiste. Il a été une invention sociale. Une tentative — imparfaite mais lucide — de répondre à une réalité que le capitalisme industriel pensait mal parce qu’elle ne rentre pas dans ses cases, autrement dit, un travail discontinu par nature, mais exigeant, qualifié, et dont la production ne peut pas être organisée en emploi continu sans déformer le secteur. Là où le salariat classique repose sur la continuité du poste, l’unicité de l’employeur et la rémunération du temps mesurable, l’intermittence a reconnu autre chose : la pluralité des employeurs, la discontinuité structurelle de l’activité, la valeur d’un temps “hors contrat” qui n’est pas un loisir, mais un temps préparatoire inscrit dans la production (répétitions, repérages, préparation technique, recherche, apprentissage). Autrement dit, elle reconnaissait que tout le travail ne se réduit pas à l’exécution immédiate, et qu’une société peut légitimement amortir, par un mécanisme assurantiel, les interstices entre contrats — dès lors que la profession est déclarée, encadrée, et contrôlable. On peut débattre de ses paramètres ; il est plus difficile de contester la réalité qu’il prend en charge : l’œuvre ne surgit pas d’un simple pointage. Aujourd’hui, ce que vivent les intermittents depuis des décennies devient la condition ordinaire de millions de travailleurs. Qu'ils se nomment pigistes (le mode de paiement à la pige est en chute libre), chercheurs précaires, designers, développeurs freelances, créateurs numériques, travailleurs des plateformes. L’intermittence n’est plus l’exception, elle est l’avant-poste. Ce parallèle n’implique pas d’étendre mécaniquement les annexes 8/10 à tous ; il signifie que le débat n’est plus sectoriel ; il préfigure une question générale de protection dans un monde d’emplois discontinus. Et pourtant, on s’emploie à normaliser le régime au modèle de l’emploi continu avec des seuils, plafonds, modes de calcul, exigences de traçabilité conçues pour un autre monde. Le risque est que le dispositif demeure juridiquement, mais produise de moins en moins de continuité réelle de droits pour les trajectoires les plus hachées. Quand l’œuvre est ramenée au travail Hannah Arendt distinguait le travail (la reproduction de la vie), l’œuvre (la fabrication d’un monde durable) et l’action (l’espace du politique). Cette distinction n’est pas un vernis. Elle éclaire un point très concret. Quand une société ne reconnaît que l’emploi mesurable, elle traite le temps de création comme un défaut et non comme une condition de production. Ce que nous faisons aujourd’hui, en alignant l’intermittence sur les standards du salariat continu ou de l’intérim, c’est l’inverse : ramener l’œuvre au travail et le travail à l’emploi immédiatement comptable. Le problème n’est pas le contrôle en soi — il est légitime — mais le modèle implicite qu’il impose qui consiste à exiger du continu là où le discontinu est constitutif. La conséquence est profonde. On ne supprime pas la culture, on la dépolitise, on la détemporalise, on la déprofessionnalise. Elle survit comme flux et comme contenu, elle s’érode comme métier. Ce n’est pas un jugement esthétique mais une transformation industrielle. Un angle mort – la responsabilité de l’audiovisuel dans la “permittence” Il serait trop simple — et trop confortable — de faire du régime un pur martyr de l’actuelle rigueur budgétaire. Car une large part de sa fragilisation vient aussi de son usage dévoyé, notamment dans certains segments de l’audiovisuel. Là où l’intermittence devait protéger la discontinuité de l’œuvre, des employeurs ont parfois organisé une continuité de fait (équipes récurrentes, postes structurels, activité quasi permanente) sous forme de CDD d’usage en chaîne qui a transféré sur l’assurance chômage ce qui relève normalement de la responsabilité salariale ordinaire. Le point décisif, pour sortir de la polémique, est de poser un critère non moral mais structurel. Quand un même besoin, un même poste, une même organisation se reproduisent durablement, l’emploi n’est plus “d’usage”, il est permanent déguisé. La “permittence” n’est pas d’abord une ruse individuelle, c’est souvent une ingénierie d’emploi, nourrie par la sous-traitance, la pression des calendriers, et la recherche de flexibilité-coût. Le résultat est politiquement explosif. En laissant prospérer ce détournement, on offre aux adversaires du régime l’argument le plus efficace… et l’on finit par durcir indistinctement les règles, au détriment de ceux qui incarnent l’intermittence légitime (compagnies, scènes fragiles, artistes et techniciens réellement discontinus). Reconnaître la permittence ne justifie pas la casse. Au contraire, cela impose une réforme ciblée qui est de contraindre l’emploi permanent déguisé et protéger l’intermittence réelle. Pourquoi l’État n’a-t-il pas “tranché” contre la permittence ? C’est ici que le débat devient vraiment politique, parce que l’on touche à une tension structurelle. L’État a plus facilement réformé la protection que la production. Il a plus facilement modifié les règles d’indemnisation que les règles d’emploi. C'est curieux… Pourquoi ? D’abord parce que l’assurance chômage n’est pas une simple politique ministérielle, elle relève d’un système de gouvernance où l’État encadre et agrée, mais où la réforme passe largement par l’Unédic et les partenaires sociaux. Ensuite parce que la permittence se nourrit d’un levier juridique central, le CDD d’usage, autorisé dans des secteurs comme l’audiovisuel. Tant que ce levier demeure large, la reconstitution de chaînes de contrats courts est un réflexe économique. Enfin, parce que traiter la permittence “au bon endroit” suppose de viser des employeurs structurants — y compris des acteurs où l’État est financeur, tutelle ou donneur d’ordre, notamment le ministère de la Culture — et donc d’assumer des coûts (requalifications, hausse de masse salariale, réorganisations) immédiatement visibles. Autrement dit, au lieu de corriger l’architecture de l’emploi, on corrige l’assurance. Au lieu de contraindre l’amont, on discipline l’aval. Et l’intermittence légitime finit par payer pour des contournements qu’elle n’a pas fabriqués. Si l’on veut négocier, il faut un principe commun acceptable par tous : on ne réforme pas un secteur discontinu en punissant la discontinuité ; on le réforme en empêchant que le permanent se déguise en temporaire. Si l’État hésite à trancher, c'est parce que ses institutions vivent de contrats courts structurels ! On ne peut pas dénoncer la permittence dans l’audiovisuel privé tout en organisant, à bas bruit, une permittence administrative dans les institutions publiques — musées, conservatoires, scènes labellisées, établissements d’enseignement artistique, services culturels territoriaux — où des besoins manifestement durables sont couverts par une poussière de contrats courts qui prennent la forme de vacations à l’acte, CDD minuscules, renouvelés dix, vingt, cinquante fois, jusqu’à faire tenir une carrière entière sur une suite de morceaux administratifs. C’est là que la critique devient intenable. L’État exige de “rationaliser” les protections sociales, mais ne rationalise pas sa propre fabrique d’emploi. Peu importe le régime juridique — droit du travail ou droit public — l’esprit est le même… un besoin permanent appelle une stabilisation. Or l’État fustige l’optimisation des annexes, tout en tolérant — et souvent en fabriquant — le contournement structurel de cette évidence, externalisant sur l’assurance chômage (ou sur l’endettement intime des travailleurs) le coût réel de sa politique culturelle. Ce passage n’a pas pour but d’innocenter le privé. Il vise à montrer que la précarité est devenue une norme de gestion jusque dans les institutions qui prétendent la combattre. Tant que l’État ne mettra pas d’ordre dans cette précarité publique organisée, toute réforme du régime des intermittents restera moralement fragile et politiquement bancale. Elle aura la forme d’une vertu budgétaire, mais le fond d’un déplacement de charge — corriger l’assurance pour ne pas corriger l’emploi, discipliner les personnes pour ne pas contraindre les employeurs, et, finalement, demander à la culture de survivre à crédit humain. L’obsolescence de l’humain… et du créateur Günther Anders parlait de l’obsolescence de l’homme confronté aux systèmes techniques qu’il a lui-même produits. L’automatisation, et désormais l’intelligence artificielle, accentuent cette dissymétrie. Nous produisons plus vite que nous ne comprenons, plus que nous ne rémunérons, plus que nous ne reconnaissons. Dans la chaîne culturelle, l’IA ne remplace pas l’art, elle redistribue la valeur et, souvent, la concentre. Elle automatise les segments standardisables (montage basique, illustration, écriture fonctionnelle), tout en renforçant la position de quelques figures “bankables” et d’intermédiaires capables de capter la distribution. Entre les deux, une masse de travailleurs culturels devient interchangeable, assistée par machine, sous-payée ou non payée. Le sujet n’est pas d’être pour ou contre l’IA, il est de savoir qui capte les gains et qui porte le risque. Dans ce contexte, le régime des intermittents protégeait quelque chose d’insupportable pour l’idéologie dominante qui est le droit à un temps humain non optimisé, non immédiatement rentable. Sa remise en cause n’est pas seulement budgétaire, elle est anthropologique. La responsabilité envers le temps long Le régime des intermittents incarnait, sans le dire, une éthique de la responsabilité qui consiste à accepter de financer aujourd’hui un temps de création dont les effets ne sont ni immédiats ni garantis. Détricoter ce régime au nom de la rigueur budgétaire, c’est choisir le court terme contre le long terme. C’est accepter que la culture se réduise à ce qui est immédiatement monétisable. C’est renoncer à une écologie du temps où toutes les activités humaines ne sont pas sommées de produire un retour rapide sur investissement. Ne pas financer le temps long ne supprime pas le besoin. On le paie autrement, par déqualification, turnover, concentration de la production, et désertification culturelle des territoires. La société de loisirs pauvre n’est pas pauvre parce qu’elle manque de richesses, elle est pauvre parce qu’elle refuse de les redistribuer vers ce qui ne se mesure pas immédiatement — et parce qu’elle laisse se concentrer les rentes là où l’automatisation accroît pourtant la productivité. L’injustice symbolique du “vrai travail” David Graeber a montré comment nos sociétés valorisent ce qui est immédiatement mesurable, conforme à l’organisation, et facilement justifiable, tout en dénigrant des activités utiles mais difficiles à quantifier. Le régime des intermittents était l’un des rares dispositifs à contester cette hiérarchie en reconnaissant que créer, répéter, chercher, transmettre est un travail, même sans fiche de poste continue. Aujourd’hui, on inverse la charge de la preuve. On demande aux intermittents — et, au-delà, à tous les travailleurs discontinus — de prouver en permanence leur utilité, leur rentabilité, leur conformité à des critères pensés pour l’emploi industriel du XXᵉ siècle. Ce n’est pas une réforme, c’est une violence qui, au nom de l’équité, finit par rendre suspect tout ce qui ne ressemble pas à un CDI. CDI dont de moins en moins de jeunes veulent… Il n’y aura sans doute pas de décret abolissant le régime des intermittents. Sa disparition peut prendre une forme plus efficace bien connue dans la culture étatique française… administrative, cumulative, silencieuse. On durcit les seuils, on plafonne, on mensualise, on individualise les protections. Le régime demeure juridiquement, mais il cesse de produire de la continuité de droits pour les trajectoires les plus hachées — celles qui, paradoxalement, incarnent le mieux la discontinuité réelle. Ce que l’on tue ainsi, ce n’est pas seulement un statut. C’est une idée. Celle qu’une société peut reconnaître et protéger des formes de travail qui ne se laissent pas enfermer dans la norme salariale classique et qu’elle peut, au lieu de moraliser les individus, corriger les architectures d’emploi qui fabriquent la précarité. Une question de civilisation La question n’est pas : peut-on encore se payer les intermittents ? La question est : que devient une société qui consomme toujours plus de culture tout en rendant invisibles ceux qui la produisent ? Le régime des intermittents n’est pas un vestige du passé. Il est peut-être l’un des rares outils conçus pour un monde où le travail est discontinu, la valeur diffuse, et le temps humain menacé d’obsolescence. Pour rendre ce débat négociable, il faut tenir ensemble trois exigences que chacun peut entendre : l’équité (ne pas sanctuariser des abus), la responsabilité (ne pas déplacer le coût sur la collectivité quand l’emploi est en réalité permanent), et la soutenabilité culturelle (ne pas détruire les métiers en prétendant “normaliser” le réel). Cela conduit à une boussole simple : cibler la permittence — le permanent déguisé — et protéger l’intermittence réelle ; stabiliser les besoins structurels, y compris et surtout dans le service public ; et ouvrir enfin le chantier d’une protection plus portable pour l’ensemble des travailleurs discontinus. Le détricoter au moment même où il devient pertinent, c’est refuser de penser notre avenir social. Et, pour reprendre Arendt, c’est accepter que le monde que nous fabriquons ne soit plus habitable pour ceux qui le font exister.

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Festival Waterproof 2026. Le Marathon de la danse ou un dancefloor géant à l’UBU

La Marathon de la danse, c'est le rendez-vous incontournable du festival Waterproof, coorganisé par le Triangle - Cité de la danse et les Trans musicales. Samedi 31 janvier 2026, l'UBU de Rennes accueillera un dancefloor géant sur lequel les participants relèveront des défis pendant quatre heures non-stop. Après deux dates en France, le marathon voyagera à l'international. Pendant une semaine, du 15 au 19 décembre 2025, le Rennais Simon Tanguy et les Québécoises Nelly Paquentin et Julia-Maud Cloutier réalisent une résidence de création au Triangle - cité de la danse. L'objectif : préparer l'un des événements phares du festival Waterproof. Unidivers est allé les rencontrer à la fin de leur première journée de travail pour récupérer à chaud leurs premières impressions et envies. Simon Tanguy, Julia-Maud Cloutier et Nelly Paquentin Simon Tanguy a déjà l'expérience de deux éditions du Marathon de la danse à son actif - en 2020 et en 2023 -. Pour l'édition 2026, il sera accompagné des Québécoises Nelly Paquentin et Julia-Maud Cloutier. Si le chorégraphe rennais avait trouvé la bonne formule - un arbitre, une maître de cérémonie et des défis - pour les éditions précédentes, il souhaite cette année proposer autre chose et changer de direction. Ce qu'il fera avec le regard neuf des deux chorégraphes venues de Québec : "On a un objectif commun, on est arrivés avec des défis similaires", déclare Julie-Maud Cloutier. Au moment de la rencontre, les contours se dessinaient seulement et les trois chorégraphes préféraient garder le mystère sur la thématique. Mais le trio a des envies, des "défis de rêve" : Simon souhaite se laisser surprendre par d'autres consignes ; Julia-Maud, elle, a envie de développer l'idée d'un dancefloor intemporel. Nelly ajoute : "L'UBU est un lieu assez petit, on est limité par l'espace, mais cette contrainte invite à envisager les choses autrement par rapport au fait de faire bouger les personnes dans l'espace". "C'est un moment collectif et joyeux. ça permet de découvrir d'autres manières de danser", Simon Tanguy. Le trio sera accompagné des Djs de l'édition 2025. "La musique est au cœur de la proposition." Sur la base d'influences techno/house, l'après-midi prendra des couleurs musicales variées afin de permettre à différentes physicalités de s'exprimer. "Ils ont participé à des booms pour enfants et donne des cours de hip hop donc les influences sont diversifiées." Le Marathon de la danse Johan Julien Un événement adapté à tous les public L'événement s'inscrira dans la démarche d'accessibilité prônée par le Triangle depuis des années. Les chorégraphes s'interrogent sur la manière d'adapter les défis auprès, notamment, des personnes malvoyantes ou à mobilité réduite. Le trio cherche des moyens de les nommer ou de les expliquer autrement. "Simon a l'expérience des autres années donc il met en lumière des choses auxquelles on n'aurait pas pensé", souligne Nelly Paquentin. Simon Tanguy ajoute : "Il faut penser des consignes spatiales et physiques simples à expliquer en évitant le vocabulaire chorégraphique parfois technique, sans pour autant qu'elles soient infantilisantes." A quoi vous attendre ? Pendant 4h, les participants devront relever des défis à 1, à 2 ou en groupe ; certains demanderont beaucoup de mouvements dans l'espace, d'autres moins. Parmi les défis à retrouver, le trio a abdiqué et nous en a confié quelques uns : l'incontournable Soul Train, rassembleur et festif, et un défi qui demandera de danser au ralenti, du moins sur une autre temporalité. "Le défi à la manière de" invitera à danser en faisant référence à une comédie musicale que tout le monde connaît. Pour ce dernier, il sera peut-être proposé aux participants et participantes d'apprendre le refrain d'une chanson pour un moment de chant collectif, tout en dansant à la manière de. Marathon de la danse 2025 © Gwendal Le Flem 4 marathons dans 3 pays Le festival Waterproof n'est cette année que la première étape d'une 'mini-tournée" : Le marathon de la danse, envié à l'International, voyagera pour s'exporter à l'étranger. Après une "mini-tournée" dans le Grand-Ouest, entre les festivals Trajectoires et Waterproof, il traversera l'Atlantique pour la ville de Québec, au Québec, et la Méditerranée pour Tunis, en Tunisie. Pour cette dernière date, le trio collabore avec la chorégraphe Oumaima Manaï qui orchestrera l'événement. "on célèbre juste le fait d'être ensemble. C'est un bel acte de rassemblement collectif", Nelly Paquentin. https://vimeo.com/1030037593?fl=pl&fe=sh Dates et lieux : Du lundi 15 au vendredi 19 décembre 2025 : résidence de création du Marathon de la danse 2026 au Triangle, à Rennes Samedi 31 janvier 2026 : Marathon à Rennes, à l'UBU - Festival Waterproof Dimanche 1er février : Marathon à Rezé Nantes, à la Barakason - Festival Trajectoires Dimanche 15 février : Marathon à Tunis, à La Centrale - Festival Premières Chorégraphiques Samedi 25 avril : M%arathon à Québec, à la Maison pour la danse - Fait Maison Articles connexes : https://unidivers.fr/danse-festival-waterproof-rennes/ https://unidivers.fr/massimo-fusco-bal-magnetique-compagnie-corps-magnetiques/

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Bugonia de Yórgos Lánthimos, la guerre des vérités ou comment l’époque fabrique des marionnettes

Avec Bugonia, Yórgos Lánthimos poursuit son dispositif favori qui consiste à poser une intrigue comme on pose un piège afin de capturer un fragment de notre époque, de l’immobiliser un instant, et de le rendre visible au prix d’un malaise. Le film commence comme une farce paranoïaque – deux hommes persuadés d’avoir identifié l’ennemie absolue – et glisse, par degrés, vers une comédie noire de plus en plus irrespirable. On rit, parfois franchement. Et l’on se surprend aussitôt à se demander : pourquoi ce rire sonne-t-il comme un réflexe de défense ? De défense langagière… Bugonia met en scène une guerre des vérités et l’étrange “bugonia” antique – la naissance des abeilles à partir d’un bœuf – comme si notre époque, à défaut d’aimer la vérité, ne savait plus que la fabriquer en se fabriquant elle-même comme marionnette. Le point de départ est d’une simplicité trompeuse. Deux cousins qui entretiennent une bulle où ils apparaissent les derniers êtres lucides d’un monde en perdition, kidnappent d'une manière amateure la puissante dirigeante d’un grand groupe pharmaceutique. Car cette femme serait une extraterrestre envoyée afin d’asservir l’humanité. On pourrait imaginer un film “sur” le complotisme, l’une de ces satires contemporaines qui confirment le spectateur dans son bon sens, son biais cognitif qui est nécessairement le meilleur car le monde est nécessairement un miroir de son égo. Mais Lánthimos déteste la consolation. Très vite, Bugonia cesse d’être un récit “contre” quelque chose ; il devient un récit “sur” la manière dont, aujourd’hui, les récits eux-mêmes se battent, se dévorent, s’excluent. Car l’enjeu central n’est pas tant de savoir qui a raison – qui ment, qui délire, qui manipule – que de regarder comment la vérité se transforme en arme, comment la certitude devient une architecture mentale qui autorise tous les gestes. Ce que le film met au travail, au plan intime et au plan politique, c’est ce nouveau champ de lutte que l’on pourrait appeler psycho-esthétique. Une guerre où l’on ne se contente plus de s’affronter pour l’argent ou pour le pouvoir, mais pour les régimes de sens, pour les cadres de réalité, pour la manière même de percevoir ce qui arrive. Dans ce paysage, les individus ne sont plus des sujets stables ; ils deviennent des surfaces d’inscription, des “personnages-valeurs”, des traducteurs involontaires des forces qui les traversent, des véhicules, des marionnettes d’eux-mêmes, et des points de vue en miroir du monde qui les conditionne. Le réalisateur grec Lánthimos s’intéresse depuis l’origine à cette zone où l’humain se dérègle. Non pas seulement au plan psychologique (la folie, la névrose, l’obsession), mais au plan social. Comment une époque produit des comportements, comment une norme fabrique des corps, comment un langage modèle des affects… Bugonia radicalise ce geste. D’un côté, Teddy (Jesse Plemons), homme du ressentiment et de la conviction, persuadé de “voir clair” là où le monde vacille. De l’autre, Michelle (Emma Stone), incarnation glacée d’un système intégré, une femme, marionette du capitalisme manipulateur, qui maîtrise les codes, les signaux, les postures, et dont l’autorité est d’autant plus redoutable qu’elle n’a pas besoin d’élever la voix. Entre eux, il n’y a pas seulement un conflit social – “losers” contre “winners” – mais un conflit de langage. Deux mondes qui ne se parlent plus parce qu’ils n’habitent plus le même réel. C’est là que le film devient profondément contemporain. La scène de séquestration n’est pas seulement une scène de violence ; c’est une scène de communication impossible. Chacun vient avec son système d’explication, sa morale, sa cosmologie. Chacun veut imposer au monde une cohérence totale. Et cette quête de cohérence, au lieu de délivrer, déshumanise. La personne se vide, elle devient l’avatar de son récit. L’idée la plus forte de Bugonia est peut-être que la certitude mordicus n’est plus seulement une erreur ou une pathologie, mais qu’elle est devenue, au temps de l’information en continu et des réseaux sociaux, une puissance structurante. Une architecture qui donne une forme positive à l’angoisse. Teddy n’est pas un simple “imbécile” à moquer ; il est l’exemple d’une conscience violentée depuis l’enfance, qui se reconstitue à partir d’un besoin violent de sens. Là où la vie a été écrasée – par la pauvreté, l’humiliation, l’impuissance, une mère délirante, un auxiliaire à domicile qui le gardait enfant et abusait de lui avant de devenir policier – une théorie totalisante vient proposer un ordre, un ennemi, une mission. Le complotisme, ici, n’est pas réduit à un gag ; il est montré comme un refuge mental qui finit par exiger des sacrifices. Et ce qui rend l’observation plus inquiétante, c’est que la violence n’apparaît pas comme un dérapage ; elle apparaît comme une conséquence logique. Dans les pas de Dostoïevski, chez qui Ivan Karamazov affirme que “si Dieu n’existe pas, alors tout est permis”, le récit de Lánthimos dit : “Si tu sauves l’humanité, alors tout est permis”. Dans ce cadre, Yórgos Lánthimos refuse, en même temps, de transformer l’élite en simple contre-champ moral. Michelle n’est pas la figure de la raison face à la folie ; elle est une autre forme de certitude, autrement armée. Elle représente le cynisme d’une machine axiologique, un monde où la valeur se mesure, où l’humain se gère, où le discours se performe. Elle est parfaitement intégrée à un système vidé de sens, et ce vide n’est pas un manque : c’est une stratégie. Là encore, la personne se vide, mais dans l’autre direction ; non plus vidée par la misère et la rage, mais vidée par la maîtrise et l’impunité. Le film n’oppose pas la folie au bon sens , il oppose deux manières d’être possédé par un récit, deux formes de mise en marionnette. La tragédie, chez Lánthimos, n’est pas seulement que les gens se déchirent, mais qu’ils se déchirent au nom de récits qui les dépassent, et qui finissent par parler à leur place. Ce face-à-face fonctionne d’abord parce que les acteurs y sont prodigieux. Emma Stone, une fois de plus, ne “joue” pas seulement, elle compose un organisme social. Son regard, sa diction, son économie de gestes, tout fabrique une souveraineté froide, presque inhumaine, qui fascine autant qu’elle révolte. Jesse Plemons, lui, apporte la dimension tragique du film en donnant à Teddy une intensité sourde, une fragilité presque enfantine, une violence qui semble toujours à deux doigts de se renverser en pleurs. Ce n’est pas un duel de “bons” et de “méchants”, c’est une collision de forces. L’histoire peut paraître simple, voire outrancière, mais l’affrontement est complexe, parce que les corps disent plus que les mots et les mots plus que les corps. Bugonia adopte la forme de répétition des mots avec des interrogatoires, renversements, humiliations, nouvelles tentatives de convaincre, nouvelles scènes où chacun resserre sa logique. Cette répétition est brillante, car elle mime la mécanique de la certitude, ce disque rayé de l’époque où l’on n’écoute plus, où l’on récite, où l’on “prouve” à l’autre qu’il est fou. Mieux encore, Lanthimos la radicalise quelques instants jusqu’à ce que la mimésis devienne inertie ; le film donne alors l’impression de se complaire dans la boucle comme si l’enfermement mental devait se traduire en enfermement narratif. La mise en boucle se confond avec la stase et l’argument esthétique se paie d’un coût dramatique (le spectateur, lui aussi, doit éprouver l’épuisement). Certains n'y verront qu'une satire socio-économique lourde, trop frontale, trop facile : rednecks contre élite, Big Pharma contre prolos complotistes, écologie en arrière-plan comme évidence morale. Là encore, le film marche sur une arête. Il vise tout le monde et tire sur tout être qui bouge. Pour autant, Lánthimos ne cherche pas seulement à dénoncer, il cherche à mettre en évidence un système afin de nous inviter à l'élucider. La satire, chez lui, n’est pas un discours ; c’est une opération ; il grossit les traits pour faire apparaître les structures. Certes, ce grossissement peut être reçu comme du mépris. Et le film, de fait, n’est pas un film charitable. Il a cette froideur glaçante que plusieurs spectateurs associent à Lánthimos : on admire, on rit, on s’inquiète, mais on ne se sent pas “pris dans les bras”. C’est une dissection, non une réconciliation. Ce qui empêche la dissection de devenir pure démonstration, c’est la forme. Bugonia est un film d’atmosphère, de texture, d’angles. La mise en scène travaille l’enfermement ; l’espace se resserre, la lumière racle, la caméra observe avec une précision presque cruelle les micro-gestes de la domination. Les plans ne sont pas de simples cadres mais des instruments de pression. Bugonia est misanthrope, mais pas indifférent. Il regarde l’humain se défaire, et il en fait une expérience esthétique qui n’a rien d’un triomphe. Reste le point le plus clivant, la fin. C’est précisément ici que le film devient le plus intéressant. Il faut accepter de déplacer la question, car il ne s’agit pas de trancher “le vrai” du “faux”, mais de voir comment l’époque transforme cette distinction elle-même en champ de bataille. Que Michelle (Emma Stone) soit ou non une extraterrestre est, au fond, une non-question. Et c’est précisément ce que Bugonia met en scène avec une lucidité presque cruelle. La question fonctionne comme le chat de Schrödinger : qu’il soit terrestre ou extraterrestre, vivant ou mort, n’altère en rien la structure du problème. Le film ne nous demande pas de trancher ; il nous montre que le fait même de vouloir trancher est déjà un piège. Lorsque Michelle “sort de la boîte” sous la forme d’un artefact extraterrestre, Lanthimos n’opère pas un retournement réaliste, encore moins une validation tardive du délire complotiste. Il mobilise un artifice conceptuel, proche de la figure philosophique du mauvais génie : non pas une révélation, mais un opérateur apocalyptique. Une figure-limite chargée d’emmener à son terme la guerre des discours — non en la résolvant, mais en la dissolvant dans la destruction collective. C'est pourquoi le vaisseau extraterrestre est volontairement bricolé, artisanal, presque grotesque avec son esthétique néo-1970. Il ne cherche jamais la crédibilité. Il n’a aucune valeur réaliste, seulement une valeur opératoire et symbolique. Yorgos Lanthimos signale ainsi très explicitement que nous ne sommes pas dans un registre de science-fiction spéculative, mais dans une mise en abyme du conflit lui-même. Le vaisseau ne vient pas du ciel, il surgit du langage, de l’impasse discursive où les personnages — et, au-delà, notre époque — se sont enfermés. Ce choix esthétique est capital, car il redouble et retourne la fausse opposition entre sciences “autorisées” et doxa populaire, entre rationalité institutionnelle et croyances complotistes (Zone 51, extraterrestres, manipulations occultes). Le film ne dit pas : “les uns ont tort, les autres ont raison”. Il montre que tous les porteurs de discours sur le monde, quel que soit leur registre — scientifique, technocratique, militant, complotiste, moral, écologique — sont désormais engagés dans une guerre de la vérité où l’enjeu n’est plus la justesse, mais la domination. Dans Bugonia, la vérité n’est plus un horizon commun ; elle est devenue une arme de destruction massive. C’est ici que le film touche à quelque chose de plus profond, et de plus inquiétant. Yórgos Lánthimos ne filme pas seulement une époque saturée de récits concurrents ; il filme l’effondrement d’un modèle ancien — que son origine grecque rend particulièrement sensible, – le rapport socratique entre discours et vérité. Autrement dit, l’idée qu’une énonciation — par le dialogue, l’argumentation, l’examen critique — puisse encore produire du vrai, ou du moins du partageable. Or, dans Bugonia, ce rapport est en crise terminale. Toute tentative d’énonciation est immédiatement contrée, neutralisée, invalidée. Chaque discours rencontre son contre-discours non comme débat, mais comme annulation. La parole ne vise plus à éclairer ; elle vise à disqualifier. Il ne s’agit plus de convaincre, mais de réduire l’autre au statut de marionnette — folle, manipulée, aliénée, dangereuse. C’est en ce sens que le film est profondément nihiliste — mais pas au sens vulgaire d’un “tout se vaut”. Il met en scène une situation où plus rien ne peut valoir, parce que le dispositif même de production du sens est devenu inopérant. Le langage tourne à vide. Les personnages parlent beaucoup, mais aucun discours ne peut plus ouvrir une sortie. Ils sont enfermés dans une séquence close, autoréférentielle, où chaque affirmation renforce la violence au lieu de la dissiper. Yorgos Lanthimos ne nous dit donc pas que l’humanité disparaîtra à cause d’extraterrestres, ni même à cause des complotistes ou des multinationales et du techno-capitalisme. Il dresse un constat bien plus dérangeant, l’humanité se dirige vers l’autodestruction parce qu’elle ne sait plus produire de vérité commune, parce que toute tentative d’énonciation est aussitôt perçue comme une agression ou une manipulation. La fin de Bugonia n’est pas une prophétie ; c’est une figure logique. La destruction du monde n’est pas une punition extérieure, mais l’aboutissement interne d’une guerre totale des discours. Quand tout est vérité, plus rien ne l’est. Et quand plus rien ne l’est, il ne reste que le geste final : le reset. Le reset tranche au plan symbolique notre fatigue collective. Ce moment où l’humanité, saturée de récits et de violences légitimées donne l’impression de vouloir “rebooter” faute de savoir se réparer. Bugonia ne dit pas “le monde est foutu”. Il montre comment, à force de se battre pour des vérités incompatibles, nous devenons les figurants d’un monde déjà post-humain — et comment le nihilisme, une fois nommé, cesse d’être une tentation esthétique pour redevenir une question politique. C’est pourquoi à mon avis, Bugonia ne fait nullement l’apologie du nihilisme, il en fait le diagnostic. Yorgos Lanthimos ne célèbre pas la fin de l’humanité, il montre le point vers lequel nous nous dirigeons lorsque le langage cesse d’être un lieu de rencontre pour devenir un champ de bataille permanent. Nommer ce nihilisme, le rendre visible, le pousser jusqu’à son image-limite, n’est pas un geste de complaisance. C’est un geste d’alerte. Le film agit comme un miroir noir. il ne propose aucune solution, aucune rédemption, parce que ce serait mentir sur l’état du monde qu’il observe. Il montre une impasse — et nous laisse face à la responsabilité d’en reconnaître la réalité. En ce sens, Bugonia n’est pas un film “à twist”, ni même un film “à message”. C’est un film sur l’impossibilité contemporaine du message lui-même. Un film qui constate, avec une froideur clinique et une ironie désespérée que la guerre des vérités a remplacé la recherche du vrai — et que cette substitution pourrait bien être le véritable moteur de notre autodestruction. Bugonia filme un monde où l’on n’aime plus la vérité — non plus comme idée régulatrice, comme horizon commun — et ce rejet fait qu’on ne sait plus quoi en faire, sinon s’en servir contre l’autre. Il filme un monde qui s’emploie à se débarrasser du concept même de vérité, un monde où le monde des idées est en phase terminale. C’est ainsi que la farce devient tragédie. « Bugonia » ? Bugonia est un terme ancien issu du grec bous (le bœuf) et goneia (la génération, la naissance). Dans l’Antiquité — notamment chez Virgile, Aristote ou Pline l’Ancien — la bugonia désigne une croyance proto-scientifique selon laquelle des abeilles pouvaient naître spontanément de la chair en décomposition d’un bœuf sacrifié. Cette théorie aujourd’hui reconnue comme fausse n’en demeure pas moins fascinante, car elle témoigne d’une tentative ancienne de produire du vivant à partir du cadavre, de faire surgir l’ordre et la continuité depuis la destruction. La bugonia est ainsi un mythe de régénération par la mort, situé à la frontière du savoir, de la croyance et du rituel. Le choix de ce titre par Yórgos Lánthimos est hautement significatif. Bugonia ne raconte pas l’invasion d’extraterrestres, mais la tentative désespérée d’une humanité en crise de sens de fabriquer un « reset », une renaissance artificielle, à partir de l’effondrement de ses propres régimes de vérité. Comme dans la bugonia antique, le dispositif est faux au plan scientifique, mais opératoire au plan symbolique. Le film suggère ainsi que, lorsque la vérité n’est plus aimée ni partagée, il ne reste parfois que des mythes de substitution — des récits apocalyptiques ou régénérateurs — pour tenter de donner une forme à la fin d’un monde. https://youtu.be/Vwe6AG2oSZc

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Paris. Découvrez l’exposition de Steffani Jemison à Lafayette Anticipations jusqu’au 8 février 2026

La Fondation Lafayette Anticipations, dans le 4e arrondissement, présente l’exposition Ciel clair / eaux troubles de Steffani Jemison jusqu’au dimanche 8 février 2026. L’artiste américaine transforme l’espace en un champ de forces entre apesanteur, tension et mémoire, invitant à percevoir autrement ce qui nous retient, ce qui nous relie et ce qui nous met en mouvement. Pour cette exposition personnelle, l’artiste Steffani Jemison, à la fois écrivaine et éducatrice, poursuit sa recherche sur les dynamiques du corps en mouvement et sur les contraintes invisibles qui l’influencent. L’exposition, intitulée Ciel clair / eaux troubles, se déploie comme un paysage sensible où les éléments — air, eau, lumière — deviennent des acteurs à part entière. Les œuvres de Steffani Jemison convoquent la perception autant que l’émotion : le public est invité à ralentir, à écouter les frémissements du monde, à prêter attention aux tout petits gestes qui traduisent des états intérieurs. L’artiste tisse un dialogue entre sculpture, image en mouvement et performance, à la frontière du visible et du ressenti : chaque geste devient un signe, une oscillation, une suspension, une impulsion. Technique d’impression lenticulaire (2025) : deux images sont découpées en fines bandes, puis assemblées sous de petites lentilles transparentes. Tempesta (2025) : girouette-autoportrait surmontée d’une flèche ornée d’un bras et d’un visage. Les vidéos et projets multimédias de Steffani Jemison explorent la relation entre l’incarnation noire, les cultures sonores et les pratiques vernaculaires, et leur dialogue avec le modernisme et l’art conceptuel. Steffani Jemison questionne la liberté de mouvement — celle des corps, mais aussi celle des pensées. En plaçant la gravité au centre, elle explore le rapport entre contrainte et libération, poids et légèreté, ancrage et élan. Éléments réutilisés d’une exposition à l’autre : matériaux (acier, verre, quincaillerie) et peinture. Biographie : Steffani Jemison est née en 1981 en Californie, aux États-Unis. Elle est titulaire d’une licence en littérature comparée de l’Université Columbia (2003), puis d’un master en beaux-arts de la School of the Art Institute of Chicago. Elle est professeure adjointe en médias au département art et design de la Mason Gross School of the Arts (Université Rutgers). Aujourd’hui, elle vit et travaille à New York. Le travail de Steffani Jemison s’enracine dans une tradition du militantisme noir américain et interroge les notions de déconstruction et d’improvisation, ainsi que certains récits hérités des Lumières. Parmi ses œuvres : Maniac Chase (2008–2009), Escaped Lunatic (2010–2011), Stroke et You Complete Me (2013), Projections, Personal et Personal (vidéo, 2014), Promise Machine (2015) et Prime (2016). Infos pratiques : Exposition Steffani Jemison, Ciel clair / eaux troubles jusqu’au dimanche 8 février 2026Lafayette Anticipations — 9, rue du Plâtre — quartier du Marais, 4e arrondissement de Paris Horaires : du mercredi au dimanche, de 14 h à 19 h — fermé lundi et mardiEntrée libre et gratuite À noter : Lafayette Anticipations a été créée en octobre 2013 par le Groupe Galeries Lafayette.

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La table, âme de la société : histoire et morale du festin

En ces moments de fêtes, la table se fait, plus qu’à tout autre moment de notre vie, acte de communauté familiale et sociale. Elle rassemble, relie, pacifie. De tout temps, le repas est apparu comme un moment privilégié de la vie en société : une cérémonie où se renforcent les amitiés, où se célèbrent les événements heureux, qu’ils relèvent de la sphère privée ou de la vie publique. Jean Muret le rappelle avec force dans son Traité des festins, publié en 1682 et aujourd’hui judicieusement réédité : le festin n’est pas un simple agrégat de mets, mais un fait social total, une scène où se joue l’équilibre entre le corps et l’âme. Cette conception traverse toute l’histoire de la gastronomie. Jean-Anthelme Brillat-Savarin, que nous évoquions récemment dans Unidivers, souligne à son tour le rôle central de l’amphitryon et le soin qu’il doit porter à l’accueil de ses convives : « Celui qui reçoit ses amis et ne donne aucun soin personnel au repas qui leur est préparé n’est pas digne d’avoir des amis. » Derrière l’aphorisme se dessine une conviction durable : si l’art culinaire constitue la base de toute gastronomie, la salle à manger en est la sphère immédiate d’épanouissement, à la fois sociale, symbolique et presque mystérieuse. Du faste à l’ordonnancement : l’évolution des services de table À l’image de la cuisine, la physionomie des repas n’a cessé d’évoluer au fil des siècles. La mutation la plus radicale intervient au XIXᵉ siècle, mais elle s’inscrit dans une longue tradition. Sous l’Ancien Régime domine le service « à la française » : plusieurs plats sont présentés simultanément et laissés au libre choix des convives. Ce mode de service sacrifie au faste et à la magnificence. La table se couvre alors de plats nombreux, mais aussi de surtouts, de corbeilles de fleurs, de candélabres, de porcelaines, sans oublier les pièces montées, parfois spectaculaires, destinées à demeurer visibles jusqu’à la fin du repas. Un repas complet comporte ordinairement quatre services, chacun pouvant réunir, selon le nombre des invités, jusqu’à quarante-trois plats. Le premier, réservé aux potages et hors-d’œuvres, est disposé avant l’entrée des convives ; le second accueille les grandes pièces de viande et les salades ; viennent ensuite les légumes et entremets salés ; enfin, le quatrième service est consacré aux desserts, œuvres des pâtissiers et des confiseurs. Le service « à la russe » : modernité et rationalité Au XIXᵉ siècle s’impose progressivement une pratique qui nous semble aujourd’hui évidente : servir les plats l’un après l’autre. C’est le service « à la russe », introduit en France par le prince Kourakine, ambassadeur du tsar Alexandre Iᵉʳ à Paris. Ce mode de service marque un nouveau triomphe du raffinement : les plats, moins nombreux, sont servis chauds et « à point » ; l’ornementation de la table s’allège, devenant luxueuse sans ostentation. Grimod de La Reynière et Carême y voient aussitôt un progrès réel. Pourtant, la transition est lente : les deux types de service coexistent durant une grande partie du XIXᵉ siècle, et ce n’est qu’après 1870 que le service « à la russe » s’impose définitivement. Cette évolution modifie profondément la composition des menus, désormais plus rationnels et équilibrés. Les plats n’étant plus présentés simultanément, il devient nécessaire d’annoncer leur succession : les menus imprimés font alors leur apparition, bientôt illustrés. De simples feuillets fades et conventionnels à l’origine, ils deviennent, à la fin du siècle, de véritables objets d’art décoratif. Le Traité des festins : un codex moral et social Publié à Paris chez Guillaume Desprez en 1682, le Traité des festins de Jean Muret constitue une sorte de codex. Réédité à partir de l’édition originale par la BNF-Gallica, ce petit volume, dédié à François d’Aubusson, propose une réflexion théorique sur les festins, qu’il définit comme « l’âme de la société civile ». Pour Muret, le festin doit rassasier pleinement « les deux parties essentielles de l’homme : son corps et son âme ». Après avoir défini sa fonction sociale, il passe en revue les différentes formes d’agapes : festins de naissance, de noces, militaires ou rustiques. Il en examine les usages, les règles de bienséance, et conclut par des « réflexions chrétiennes pour éviter tous les désordres des festins ». L’ouvrage se distingue aussi par son ampleur comparative. Muret convoque l’Antiquité grecque et latine, les références bibliques, mais aussi les mœurs épulaires des Perses, des Turcs, des Scythes, des Moscovites, des Lapons, ou encore des Allemands. Il en a pleinement conscience : son traité présente un intérêt ethnographique certain, même s’il le considère comme secondaire face à son ambition morale. « J’espère que l’on me saura gré, écrit-il, non seulement de la peine que j’ai prise pour donner aux Français le divertissement de voir manger les nations les plus civilisées de la terre […], mais d’avoir publié cet ouvrage dans une saison où il semble que l’on ait besoin de ces sortes d’exemples pour goûter tous les plaisirs de la bonne chère, et pour éviter les excès qui s’y commettent ordinairement. » Une leçon toujours actuelle, à l’heure où la table demeure, plus que jamais, un lieu de partage, de transmission et de civilité. Jean Muret, Traité des festins, 1682, rééd. Hachette-BNF, 2016, coll. « Littérature »,EAN : 9782013605083 — Prix indicatif : 21,50 €.

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Bretagne. Un riche patrimoine de calvaires bretons dont 7 monumentaux

Les calvaires en France comptent parmi les grands marqueurs du christianisme populaire : ils structurent les paysages, fixent des mémoires locales, et disent autant une foi qu’une manière de représenter la mort, la souffrance et l’espérance. Beaucoup remontent au Moyen Âge, mais nombre ont été édifiés ou remaniés aux XVIe–XVIIe siècles, et très souvent reconstruits au XIXe siècle. La Bretagne compte plus de 20 000 croix et calvaires qui émaillent son paysage. Datant pour certains de plus de cinq siècles, sept d’entre eux sont de très grande taille : ce sont les calvaires monumentaux, un ensemble exceptionnel à l’échelle de la France. Une association de sauvegarde prend soin d’eux. Jadis, on se rassemblait autour des calvaires lors de divers événements : fête paroissiale, temps de prière, pardon en Bretagne, mais aussi rendez-vous de communauté à l’occasion des travaux agricoles, des vendanges ou lorsque l’on implorait une bonne récolte. On leur attribuait volontiers une fonction protectrice, face aux intempéries, aux maladies, aux malheurs du temps, et, plus largement, à l’inconnu qui vient de l’extérieur. Beaucoup de calvaires ont été détruits au cours de la Révolution française ; nombre d’entre eux ont ensuite été restaurés ou rebâtis, notamment dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment d’un grand mouvement de renouveau religieux et de missions paroissiales. Fouesnant (29)Leuhan (29)Saint-Guy (22)Cruguel (56)L’Hermitage (35) Il y a une différence entre un calvaire et une croix : une croix est un symbole, tandis qu’un calvaire comporte une croix portant un crucifix (Jésus-Christ cloué sur la croix), parfois accompagné d’autres scènes ou personnages. Tout au long des chemins, dans les villages et hameaux, les croix se rencontrent par milliers dans chaque département breton : autant de signes, de repères, et souvent de guides pour les pèlerins. Érigées par le clergé ou par les fidèles, les croix de dévotion implantées sur des hauteurs dominant les bourgs et les villages peuvent aussi marquer des itinéraires de pèlerinage. D’une grande diversité, elles témoignent de l’empreinte durable du christianisme au cœur de la région. Les croix jouaient également un rôle de repère à l’approche d’un village ou à un croisement de routes. De nos jours, elles sont très souvent entretenues par les habitants, des associations ou des communes. Les croix en Bretagne Un grand nombre de calvaires bretons ont été érigés pour demander à Dieu sa protection lors de grandes épidémies, notamment au tournant de l’année 1598, ou en action de grâce lorsque le fléau semblait reculer. La peste est d’ailleurs à l’origine de la construction du calvaire monumental de Plougastel-Daoulas. Longtemps, certaines croix et certains calvaires ont porté le nom breton de Kroaz ar vossen, qui signifie « croix de la peste ». La peste en BretagneLa peste à Rennes (35)La peste à Rennes Les grands calvaires appelés calvaires monumentaux sont un patrimoine emblématique de la Bretagne. Ils ont été construits principalement entre le milieu du XVe siècle et le début du XVIIe siècle et témoignent de la prospérité d’une population très pieuse, dans un contexte où les échanges maritimes et l’industrie de la toile enrichissaient une partie du territoire. Au nombre de sept, un seul se trouve dans le département du Morbihan, à Guéhenno, tandis que les six autres se situent dans le département du Finistère, dans les communes de Plougastel-Daoulas, Saint-Jean-Trolimon (Tronoën), Pleyben, Guimiliau, Saint-Thégonnec Loc-Eguiner et Plougonven. Ils racontent un âge d’or, mais portent aussi la mémoire d’épreuves collectives — notamment les épidémies — qui ont profondément marqué les communautés. Le calvaire monumental de Plougastel-Daoulas La commune de Plougastel-Daoulas a été durement éprouvée par l’épidémie de peste de 1598. Le calvaire, bâti entre 1602 et 1604, est traditionnellement présenté comme un ex-voto lié à la fin du fléau. La statuaire, autrefois polychrome, compte plus de 180 statues, en grande partie taillées dans la pierre de kersanton (Finistère). Le Christ crucifié est entouré de figures majeures de la Passion, dont Longin et le Centenier, Jean, Marie et Marie-Madeleine. On remarque aussi de petites excroissances sur certains corps : ce sont des bubons figurés, rappel explicite de la maladie. Le plan du monument, octogonal et prolongé par des ailes, est conçu pour être lu comme un récit : un escalier permet d’accéder à la plateforme d’où l’on prêchait. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le calvaire a subi de lourds dommages (août 1944). Un officier américain, John Davis Skilton, conservateur de musée dans le civil, a joué un rôle décisif dans la mise à l’abri des fragments et la mobilisation en faveur de sa restauration. Plougastel-Daoulas Le calvaire de Saint-Jean-Trolimon (Tronoën) À Saint-Jean-Trolimon, près de la chapelle de Tronoën, face à la baie d’Audierne, se dresse le calvaire monumental réputé le plus ancien des sept. Sa construction est généralement située entre 1450 et 1470. Autour de son socle, plusieurs scènes retracent des étapes de la vie du Christ, réparties sur plusieurs registres superposés. Le massif est surmonté des trois croix de la Crucifixion. La statuaire mêle granite et kersanton. Parmi les scènes, on remarque notamment des anges recueillant le sang du Christ, la Nativité, ou encore un Baptême du Christ présenté à deux reprises. Soumis aux embruns et aux vents chargés de sable de la baie d’Audierne, le monument souffre d’une érosion importante. Saint-Jean-Trolimon Le calvaire de Pleyben Il fait la réputation de l’enclos paroissial, impressionnant par sa grandeur et sa richesse. Construit en l’honneur de Dieu et de Notre-Dame, il a été remanié à plusieurs reprises. En 1650, le sculpteur Julien Ozanne intervient et réalise plusieurs scènes, dont la Cène, l’Entrée à Jérusalem et le Lavement des pieds. La figure de la Vierge de Pitié est particulièrement importante à Pleyben : on en retrouve plusieurs représentations. Le calvaire est déplacé en 1738 vers le sud-ouest, puis sa structure est remaniée jusqu’en 1743, période durant laquelle la porte monumentale adopte la forme d’un arc de triomphe. Le haut massif, avec sa trentaine de tableaux sculptés, joue un rôle majeur. Les statues paraissent clairsemées tant elles sont perchées sur une hauteur inhabituelle. Certaines sont en kersanton, d’autres en grès, un matériau plus fragile au regard de la conservation. Le calvaire de Pleyben Le calvaire de Guimiliau Il a été réalisé entre 1581 et 1588. Ses sculptures relèvent de styles différents, ce qui laisse imaginer l’intervention d’au moins deux ateliers. Quatre contreforts, soutenus par quatre arcades imposantes, composent le massif. Un escalier donne accès à la plateforme d’où l’on pouvait prêcher. Une seule croix se dresse au sommet. Symbole de la Résurrection, le Christ se tient debout sur son tombeau. Environ 200 personnages mettent en scène de nombreux épisodes ; l’un d’eux est unique parmi les sept calvaires monumentaux : les Pèlerins d’Emmaüs. La croix du sommet a été restaurée en 1902 par le sculpteur breton Yann Larc’hantec (1829-1913). Le calvaire de Guimiliau Le calvaire de Saint-Thégonnec Loc-Eguiner Il clôt symboliquement la grande période des calvaires monumentaux bretons. La base est rectangulaire en granite, formant un banc de faible hauteur. Les flancs s’élèvent ensuite avec peu de sculptures, mais, à l’ouest, un autel est surmonté d’une niche abritant la statue de Saint-Thégonnec, saint patron de l’église. Sur la table d’offrande, une quarantaine de personnages sont représentés. D’un style Renaissance, le calvaire ne comporte pas de scènes de l’enfance du Christ, mais de nombreuses scènes illustrent la Passion. Au pied de la colonne, Marie-Madeleine est visible sur le socle : elle lève la tête vers Jésus crucifié. Le sculpteur finistérien Roland Doré (1585-1663) a réalisé le groupe du Christ aux outrages : Jésus est entouré de deux bourreaux, dont l’un présente, selon une tradition souvent commentée, une ressemblance frappante avec Henri IV (1553-1610). Le calvaire de Saint-Thégonnec Loc-EguinerLe calvaire de Saint-Thégonnec Loc-Eguiner Le calvaire de Plougonven Le grand calvaire de Plougonven a été réalisé en 1554 par les frères Bastien et Henry Prigent, dans leur atelier de Landerneau (29). Une dédicace gravée sur la croix centrale l’atteste. De plan octogonal, il occupe une place imposante dans l’enclos paroissial. Chaque angle est garni d’une petite colonne ronde. La tradition des volumes est respectée grâce à une élévation d’environ quatre mètres, composée d’un soubassement surmonté de corniches où reposent de petits personnages sculptés avec finesse, dominés par les trois croix de la Crucifixion. Les principales scènes de la mort du Sauveur y sont représentées. Certaines seront détruites pendant la Révolution française, puis reconstruites en 1897 par Yann Larc’hantec (1829-1913), sculpteur originaire de la commune. Parmi les scènes remarquables, on note celle du Diable de la tentation, au rictus grimaçant, qui ne peut échapper au regard. Le calvaire de Plougonven Le calvaire de Guéhenno L’unique calvaire monumental du Morbihan est érigé en 1550 par un maître d’œuvre nommé Guillouic, en granite beige local à grain fin. Sa statuaire se déploie au-delà du monument, autour de l’autel, et donne à voir un véritable livre d’images : une catéchèse de pierre, pensée pour un peuple largement illettré. Pendant la Révolution française, à l’époque de la Terreur, l’ensemble est gravement endommagé. À partir de 1853, l’abbé Charles Jacquot entreprend une restauration majeure, aidé de son vicaire et grâce aux éléments conservés ou rassemblés par les paroissiens. Il recolle, redresse, sculpte aussi des compléments, et ajoute bas-reliefs, statues et colonnes, tout en poursuivant une ambition d’ensemble (ossuaire édifié derrière le calvaire en 1863). Le calvaire sera à nouveau rénové au début des années 2000 ; en 1999, un coup de vent endommage le Christ en croix. Le calvaire de Guéhenno Une association de sauvegarde a été créée en 2004 : l’Association des 7 calvaires monumentaux de Bretagne (Plougastel, Pleyben, Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, Plougonven, Guimiliau, Saint-Jean-Trolimon et Guéhenno). Elle est présidée par Louis Fagot, ancien maire de Guimiliau. Des représentants de l’Association des 7 calvaires Les objectifs de l’association sont l’entretien et la restauration des sept calvaires monumentaux, mais aussi leur mise en valeur : spectacles son et lumière racontant leur histoire et celle des communes ; illuminations estivales (et parfois en décembre, au moment des fêtes de fin d’année) ; actions de médiation ; et travaux autour de la polychromie ancienne, afin de rappeler qu’une partie de ces monuments furent autrefois peints. L’association a également pour rôle l’apprentissage et la transmission de l’histoire — notamment aux jeunes générations — par le biais de l’art, de la culture et du développement de la fréquentation de ces lieux patrimoniaux. PleybenGuimiliauPlougastelSaint-ThégonnecL’Association des 7 calvaires monumentaux avec son président Louis Fagot (3e à partir de la gauche)

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Rennes. Le festival Rue des livres vous invite les 14 et 15 mars 2026

Festival Rue des livres 2026, la 18e édition aura lieu à Rennes, aux Cadets de Bretagne, les 14 et 15 mars 2026. Le festival dévoile ici son visuel 2026, signé Séverine Lorant des Ateliers Beaux Diables. Après « Aventures » en 2025, la prochaine édition mettra à l’honneur les liens et l’amitié. Le nouveau visuel choisit un symbole simple et universel : la main, comme un geste de relation, de transmission, de soutien — et, au fond, comme une façon de dire que la lecture n’est jamais tout à fait solitaire. Poétiques et vivantes, ces mains semblent habitées par le regard curieux et attentif que l’on porte sur les autres, sur les histoires, sur le monde. Au programme du festival : deux jours de fête autour du livre, de la lecture et de l’écriture, avec le salon du livre et ses 60 exposants (maisons d’édition, librairies, associations), des rencontres, des ateliers, des spectacles et des expositions… En compagnie de plus de 140 auteurs et illustrateurs. Gratuit et ouvert à toutes et tous.

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Ma pâte sablée fétiche de Noël et toutes les formes qui la transforment en décor

Chaque mois de décembre, je reviens au même geste. Le beurre froid coupé en dés, la farine qui neige sur le plan de travail, et cette minute très particulière où la pâte passe du chaos poudreux à quelque chose d’unifié, de docile, de vivant. La pâte sablée, c’est un petit luxe d’hiver qui sent la maison, le calme, le four qui chauffe, les mains un peu froides qu’on réchauffe en travaillant. Doux, chaud, intime, une pointe de nostalgie au souvenir de ma grand-mère. Et surtout, elle a ce pouvoir simple qui est faire basculer la cuisine du côté de Noël. On n’est plus dans “je fais des biscuits”, on est dans “je fabrique des étoiles à croquer” ! La pâte sablée “qui ne trahit pas” Je l’aime fondante mais nette, capable de garder une jolie découpe, sans durcir comme un galet. Une pâte qui se tient, mais qui s’effrite avec élégance, comme une promesse tenue. Ingrédients (pour une belle fournée) 250 g de farine (T55, ou T45 si vous la voulez très fine) 125 g de beurre doux très froid (c’est le secret du sablé) 90 à 100 g de sucre glace (texture plus fondante qu’avec du sucre semoule) 1 œuf 1 pincée de sel Au choix : vanille, zeste d’orange, zeste de citron, ou une pointe de cannelle La méthode de mon père et de ma grand-mère 1) Je “sable” d’abord. Farine + sucre glace + sel, puis le beurre froid. Je frotte du bout des doigts. Ça devient une poudre fine, presque une plage d’hiver. C’est là que se joue le fondant. 2) J’ajoute l’œuf, et je m’arrête vite. On n’essaie pas de “pétrir”, on essaie d’assembler. Dès que la pâte se forme, je n’insiste pas : moins on la maltraite, plus elle est noble. 3) Je la laisse se reposer. Disque aplati, film, frigo minimum 1 heure. Pendant ce temps, la pâte se calme, se raffermit, et vous aussi. 4) J’étale sans la brusquer. Entre deux feuilles de papier cuisson si besoin. Épaisseur : 3–4 mm. C’est l’épaisseur “biscuit de Noël” idéale : assez fine pour croquer, assez épaisse pour fondre. 5) Cuisson. 170 °C (chaleur statique), 10 à 12 minutes. Je surveille les bords : à peine dorés. Si vous attendez qu’ils brunissent, vous perdez le côté tendre. Les formes ou comment donner à la pâte une vie de décor Mon plaisir, c’est la découpe. Le moment où le plan de travail ressemble à une petite cartographie des fêtes. Voilà des idées qui marchent très bien, et qui font tout de suite “Noël” sans en faire trop. Les indispensables qui font toujours mouche Étoiles : petites pour grignoter, grandes pour offrir. Encore mieux si vous les superposez (une grande + une petite collée au glaçage). Sapins : minimalistes, ou très stylisés. Un trait de glaçage suffit à les rendre “habillés”. Cœurs : les plus faciles à rendre beaux. Ils supportent tout : sucre glace, chocolat, zeste. Bonshommes : le classique “gingerbread”, mais en version sablée. On peut leur dessiner une écharpe, trois boutons, un sourire. Mes formes préférées, plus “poétiques” Flocons : si vous aimez le détail, c’est magique. Même sans glaçage, une simple découpe fine donne un effet dentelle. Lunes et étoiles filantes : pour une table plus nocturne, plus “conte d’hiver”. Feuilles de houx : très chic, surtout si vous marquez les nervures au couteau (doucement). Biscuits à suspendre (effet “waouh” facile) Faites un petit trou avec une paille avant cuisson. Ensuite, vous passez un ruban. Et d’un coup, vous avez : des étoiles à accrocher au sapin, des étiquettes comestibles sur les paquets, des marque-places (un prénom au glaçage, et c’est réglé). Décorer sans étouffer le biscuit Je préfère les décorations qui ressemblent à des gestes, pas à du maquillage. L’idée : garder le sablé lisible, tendre, appétissant. Sucre glace : la neige la plus simple, la plus sûre. Glaçage royal fin : pour dessiner des points, des bordures, des nervures. (On vise la délicatesse.) Chocolat noir : en filets, comme une écriture rapide. Pochoirs maison : posez un petit flocon en papier sur le biscuit, saupoudrez cacao ou cannelle, retirez : magie instantanée. Petits détails qui changent tout Beurre froid : c’est vraiment non négociable si vous voulez du fondant. Repos au frigo : c’est lui qui donne une pâte docile et une découpe nette. Cuisson courte : le sablé doit rester clair, presque blond. Refroidissement : 5 minutes sur la plaque, puis sur grille, pour qu’ils finissent de “se poser”. Et voilà. Avec cette pâte-là, vous pouvez faire un sapin entier, une constellation de flocons, une crèche gourmande, une petite armée de bonshommes ou juste une assiette de cœurs poudrés de neige. Le plus beau, au fond, c’est ce moment où la maison commence à sentir le beurre, la vanille, et l’hiver heureux.

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Des fêtes interconnectées de la BD féministes s’organisent en France et en Belgique

La collective Girlxcott, née suite au mouvement du Girlcott du festival d'Angoulême 2026, invite aux Fêtes interconnectées de la BD. Plusieurs villes accueilleront cette nouvelle manifestation du 28 janvier au 1er février 2026, dates initiales du festival international de la BD. "Mais c'est où ?" Au milieu d'une population de petits vers verts qui se baladent et discutent, l'un d'entre eux s'interroge. La réponse se lit dans la liste de noms de villes qui parsèment la page : Toulouse, Lyon, Nantes, Paris, Bordeaux, etc. Et s'il l'ont prête bien attention, en bas à droite, un vers rose rampe et grogne, reliquat, peut-être, d'un temps passé et aboli ? L'affiche signée Anouk Ricard, annonce un nouvel événement joyeux et fédérateur, bienveillant et inclusif, autour de la bande dessinée. Grand Prix 2025 du festival d'Angoulême, l'autrice est aussi l'une des premières à avoir appelé, en octobre 2025, au boycott de l'édition 2026. Depuis, elle est membre de la collective Girlxcott, à l'origine de cette nouvelle manifestation bédéiste. Girlxcott, un mouvement féministe et militant Prévue le dernier weekend de janvier, l'édition 2026 du festival d'Angoulême a été annulée en décembre dernier, créant un onde de choc dans le milieu de la bande dessinée. Cette annulation intervient après les révélations sur le management toxique et la mauvaise gestion de la société 9e Art+, les nombreux appels au boycott des auteurs et la défection des maisons d'édition. Gestionnaire depuis 2007 du festival, la société privée avait aussi été accusée d'avoir licencié Chloé pour faute grave. La responsable de communication avait porté plainte en 2024 pour un viol survenu en marge du festival. En novembre, alors que la société était finalement reconduite pour l'organisation du festival, 285 autrices et autres professionnelles de la bande dessinée, toutes générations confondues, avaient signé une tribune publiée dans le journal l'Humanité qui explique pourquoi elles n'iront pas à l'édition 2026. Le texte rappelle la place des femmes et des minorités de genre dans le milieu de la bande dessinée, longtemps invisibilisées, et replace les violences et harcèlements sexistes et sexuels au cœur de la mobilisation. Du boycott du festival d'Angoulême est née la collective Girlxcott, équivalent féminin de "boycott" avec l'ajout du "x" pour l'inclusivité. Le groupe né sur What's app est finalement devenu un véritable mouvement féministe dont l'objectif principal est de faire entendre la voix des femmes et des minorités de genre dans le monde de la bande dessinée. Comment ? Les Fêtes Interconnectées de la BD, késako? Le réseau des Fêtes Interconnectées de la Bande Dessinée est un événement bénévole autogéré, organisé par plusieurs villes, qui ne s'identifie pas comme un festival : Girlxcott propose de se réunir autour de sujets qui lui importent : les violences sexistes et sexuelles, les discriminations, le féminisme et la précarité. Ensemble, les membres de la collective invitent à profiter d'un lieu et d'un moment qui privilégie le bon accueil et le bien-être plutôt que la pression de la vente des livres... La manifestation célébrera la diversité de la BD dans des espaces joyeux et inclusifs qui auront lieu dans une dizaine de villes. Chaque fête est autonome, façonnée par les personnes qui souhaitent lui donner vie : "Ce qui relie ces fêtes entre elles, c’est l’envie de renouveler nos façons de célébrer la BD, de valoriser celles et ceux qui la créent, la lisent et la font vivre, et de porter des valeurs communes d’inclusivité, de bienveillance et de justice sociale." Une fête inclusive, bienveillante et accessible à tous·tes La collective prolonge ses valeurs mises dans la tribune par une action d'ampleur, en reprenant soin de ne pas reproduire les schémas de domination et d'exploitation qui ont conduit au boycott de FIBD : "Les événements devront être organisés dans le respect des locaux accueillants et des personnes qui y travaillent (qu’elles soient engagées pour le ménage, la cuisine ou l’organisation), des œuvres exposées, des artistes, des intervenant·es, des bénévoles impliqué·es, du public et du vivant dans son ensemble. Soyons également vigilant.e.s concernant nos déchets et le respect de l’environnement." Tous les événements seront accessibles gratuitement - lieux d’exposition, d’intervention et soirées -. Des propositions de contributions volontaires pourront être mises en place afin de soutenir les artistes, les lieux, les organisateurs et organisatrices, les intervenants intervenantes, etc. Cependant, les partenariats ou les financements provenant de sources contredisant les valeurs du mouvement sont refusés. Dans une volonté de rendre visible tous les métiers de la bande dessinée, sans hiérarchie, seront mis à l’honneur les scénaristes, les traducteurs et traductrices, les coloristes, les maquettistes, les libraires, les maison d'édition, les dessinateurs et éditrices, les critiques, les journalistes… Dessin de Brouette Girlxcottante Une fête engagée Un point d’information par ville ou par groupe d’événements sera proposé pour les syndicats et associations de la bande dessinée défendant les droits des auteur·ices, nationaux ou locaux, afin de mettre en lumière leur travail indispensable : STAA CNT-SO, SNAP CGT, Ligue des auteurs professionnels, Charte des auteurs et des illustrateurs de jeunesse, ABDIL, SCAA, etc. Au-delà de célébrer la bande dessinée, Girlxcott ancre le réseau dans un contexte plus global de réforme des statuts d’artistes - auteurs/autrices, tout en souhaitant exprimer les revendications liées au boycott : les équipes d'organisation sont encouragées à mettre en place des discussions et tables rondes autour de thématiques spécifiques - le sexisme et VHSS, le racisme et la LGBTphobie, le statut des artistes-auteurices et leur précarité ou encore les dangers de l’IA pour les professions de la BD et les enjeux liés à la défense du droit d’auteur.rice -. Un événement et un ouvrage Parallèlement à la mise en place de la manifestation, trente-neuf membres du mouvement ont aussi participé à la réalisation d'un ouvrage : Nos Angoulêmes. Chacun et chacune évoquera un souvenir, une anecdote, des histoires personnelles sur Angoulême, cette ville tellement importante pour la bande dessinée, ainsi que des récits plus politiques, liés aux conditions de travail d'artiste-auteurice. Une campagne de crowfunding a été mise en place et est ouverte jusqu'à fin janvier 2026. La BD, dont la sortie est prévue début 2027, fera environ 130 pages. Dessin de Sophie Darq pour l'ouvrage "Nos Angoulêmes" Dessin de Léa Jarrin, pour l'ouvrage Nos Angoulêmes Plus d'information sur le site GirlxcottInstagram Girlxcott Article connexe : https://unidivers.fr/festival-angouleme/

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Gui, houx, sapin : la grammaire végétale de Noël

Des végétaux, à l’heure la plus sombre de l’année, refusent obstinément de disparaître. Quand tout se dénude, quand la terre se retire en elle-même, le gui, le houx et le sapin demeurent. Et cette persistance n’est jamais neutre. À Noël, on les accroche, on les dispose, on les éclaire. On les croit décoratifs. Ils sont en réalité des survivants symboliques. Des messagers anciens. Des signes silencieux adressés à celles et ceux qui, depuis la nuit des temps, traversent l’hiver en espérant que le monde ne s’arrête pas là. Car Noël, avant d’être une fête de l’enfant ou de la crèche, est d’abord une fête du solstice. Un moment de bascule cosmique où la nuit atteint son point extrême avant que la lumière, imperceptiblement, ne recommence sa remontée. Un instant fragile, incertain, où rien ne garantit encore que le soleil reviendra. Et c’est précisément à cet instant que l’humanité a cherché, dans le monde végétal, des alliés. Le gui, le houx et le sapin appartiennent à cette catégorie singulière du vivant qui ne plie pas. Des végétaux qui ne se soumettent pas à la mort apparente de l’hiver. Toujours verts, toujours présents, ils démentent l’évidence du dépouillement général. Ils sont, littéralement, une contradiction offerte au paysage. Le gui est sans doute le plus déroutant. Il ne touche pas la terre. Il n’enfonce aucune racine dans le sol. Il vit suspendu, accroché aux branches d’autres arbres, comme s’il refusait de choisir entre ciel et terre. Cette position intermédiaire lui confère depuis toujours un statut à part. Chez les Celtes, il est sacré non parce qu’il est utile, mais parce qu’il est inclassable. Ni tout à fait terrestre, ni tout à fait céleste, il appartient au domaine du seuil. C’est sous le gui que l’on s’embrasse. Ce n’est pas un hasard. On y suspend des vœux, des promesses, des rapprochements. Le gui autorise ce que le reste de l’année tient à distance. Il est une permission symbolique donnée aux corps et aux désirs au moment précis où la nature semble les retenir. Il dit que la vie circule encore — autrement, peut-être, mais sûrement. Le houx, lui, joue un tout autre rôle. Là où le gui est seuil et flottement, le houx est défense et résistance. Ses feuilles brillantes, épaisses, armées d’épines, semblent avoir été conçues pour tenir tête au froid, aux bêtes, aux intrusions. Ses baies rouges éclatent comme de petites braises dans le vert sombre de l’hiver. Le houx est une plante de frontière. On l’accroche aux portes, aux seuils, aux cheminées. Il garde. Il protège la chaleur intérieure — celle des maisons, mais aussi celle des communautés humaines. Dans l’obscurité hivernale, le houx rappelle que le vivant n’est pas seulement fragile : il est aussi capable de se défendre. Il affirme une vitalité combative, presque farouche. Une manière de dire que survivre n’est pas seulement attendre, mais aussi tenir. Quant au sapin, il concentre à lui seul une symbolique vertigineuse. Arbre toujours vert, dressé, vertical, il relie le sol au ciel. Il est un axe. Un repère. Introduit dans la maison, il devient un monde miniature. Lorsqu’on l’illumine, on ne fait pas que l’orner : on le transforme en constellation domestique. Une façon très ancienne de faire entrer les étoiles à l’intérieur. Bien avant d’être un objet marchand, l’arbre de Noël est un arbre cosmique. Il matérialise cette intuition fondamentale : au cœur de la nuit la plus longue, la lumière peut être appelée, entretenue, transmise. Elle n’est pas donnée ; elle se construit, se veille, se partage. Pris ensemble, gui, houx et sapin forment une grammaire végétale du solstice. Le premier ouvre les passages, le second protège l’espace humain, le troisième relie les mondes. Ils racontent une histoire très ancienne : celle d’une humanité qui refuse de croire que l’hiver a le dernier mot. Ce que ces plantes disent, au fond, c’est que la mort apparente n’est jamais définitive. Que le vivant sait se mettre en réserve. Que la nuit est un moment, non un destin. Et que l’espérance n’est pas une abstraction, mais quelque chose que l’on touche, que l’on coupe, que l’on accroche, que l’on éclaire. Ainsi, à travers ces arbustes et ces arbres que l’on croit familiers, c’est une métaphysique discrète qui se rejoue chaque année. Une sagesse ancienne, non écrite, transmise par les gestes plutôt que par les dogmes. Une manière de dire, sans discours, que la vie persiste — obstinée, silencieuse, irréductible — même quand tout semble se retirer. Ce n’est pas de la décoration. C’est un langage. Et comme tous les langages très anciens, il parle moins à l’intellect qu’au corps, à la mémoire profonde, à cette part de nous qui sait, sans toujours pouvoir le formuler, que le retour de la lumière commence toujours dans l’obscurité.

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Cimetières musulmans au Japon ou quand « la minorité doit s’adapter aux normes existantes »

Le Japon a récemment réaffirmé son refus d’engager une politique nationale qui faciliterait la création de nouveaux cimetières musulmans. Une position qui, au-delà de la question funéraire, met en lumière les tensions persistantes entre normes culturelles majoritaires, contraintes territoriales et reconnaissance effective des minorités religieuses dans l’archipel. La controverse a ressurgi à l’automne 2025 lors d’une discussion en commission parlementaire consacrée aux questions sociales et sanitaires. À cette occasion, une élue japonaise a publiquement remis en cause la légitimité des demandes formulées par des représentants musulmans qui souhaitent disposer de lieux d’inhumation conformes à leurs rites religieux. Les propos tenus — suggérant que les personnes attachées à ces pratiques devraient envisager un rapatriement des défunts à l’étranger — ont suscité une vague de critiques au Japon comme à l’international. Si les autorités ont ensuite rappelé que l’inhumation n’était pas interdite en droit japonais, elles ont également confirmé qu’aucune évolution de la politique nationale n’était envisagée. La gestion des cimetières demeure une compétence essentiellement locale, soumise à des contraintes foncières strictes et à l’acceptabilité des riverains. Crémation quasi universelle et incompatibilité religieuse Le cœur du problème tient à une réalité structurelle. Le Japon pratique la crémation dans une proportion quasi totale, proche de 100 %. Cette norme s’explique par la rareté du foncier, la densité urbaine et une longue tradition administrative qui visz à rationaliser l’espace funéraire. Or, la crémation est formellement interdite par l’islam, qui prescrit l’inhumation rapide du corps, sans cercueil, dans la terre. Cette incompatibilité place les familles musulmanes vivant au Japon devant une alternative douloureuse, soit transgresser leurs convictions religieuses, soit parcourir de longues distances pour accéder à l’un des rares cimetières musulmans existants, soit rapatrier les corps à l’étranger, au prix de procédures lourdes et coûteuses. Une pénurie de solutions concrètes Le Japon compte une population musulmane modeste — estimée entre 200 000 et 300 000 personnes — mais en croissance, notamment du fait de l’immigration de travail (Indonésie) et des étudiants internationaux. Pourtant, les cimetières explicitement adaptés aux rites islamiques se comptent sur les doigts des deux mains et sont inégalement répartis sur le territoire. Chaque tentative d’ouverture de nouveaux sites d’inhumation se heurte à des oppositions locales récurrentes. Les arguments avancés — risques environnementaux, pollution des nappes phréatiques, inquiétudes sanitaires — sont régulièrement contredits par les autorités sanitaires. Mais ces réticences traduisent aussi des peurs plus diffuses : transformation du paysage culturel, altérité religieuse visible, remise en cause de normes perçues comme homogènes. L’islam au Japon : entre invisibilité et méfiance latente Contrairement à l’Europe, le Japon n’a connu ni histoire coloniale avec des pays majoritairement musulmans, ni de vagues migratoires massives issues du monde islamique. L’islam y reste une religion largement méconnue, souvent perçue comme étrangère, abstraite, voire réduite à des stéréotypes importés par les médias internationaux. Cette méconnaissance nourrit une forme de distance sociale générale. L’islam est rarement l’objet d’hostilité frontale dans la vie quotidienne, mais il peine à être reconnu comme une composante légitime et durable de la société japonaise. Les débats sur les mosquées, l’alimentation halal ou, aujourd’hui, les cimetières, révèlent moins un rejet explicite qu’une difficulté à penser le pluralisme religieux autrement que comme une exception tolérée. Au Japon, l’islam demeure souvent moins familier que réellement connu. Faute de contacts ordinaires, il est fréquemment appréhendé à travers un mélange d’indifférence, de curiosité et d’exotisation, et certains stéréotypes importés — notamment l’idée d’une religion “dure”, “simpliste” et “archaïque” — persistent. Cette méconnaissance, plus que l’hostilité ouverte, alimente des résistances locales dès que des pratiques deviennent visibles dans l’espace public, comme la question de l’inhumation. Une intégration pensée comme adaptation unilatérale Dans les discours politiques dominants, l’intégration des étrangers au Japon repose largement sur un principe implicite. C’est à la minorité de s’adapter aux normes existantes, non à la société d’accueil de se transformer. Cette logique, cohérente avec l’histoire d’un pays longtemps perçu — et se percevant — comme culturellement homogène, montre aujourd’hui ses limites devant une mondialisation humaine devenue structurelle. Le refus d’engager une réflexion nationale sur les cimetières musulmans illustre cette tension. Il ne s’agit pas d’une interdiction formelle de l’islam, mais d’un cadre institutionnel qui, de facto, rend l’exercice de certains droits religieux hétérogène difficile. Un enjeu discret mais profondément symbolique La question funéraire touche à l’intime, au sacré, à la dignité des morts. En contraignant certaines familles à enterrer leurs proches loin du lieu de vie qu’ils ont parfois occupé pendant des décennies, le Japon envoie un signal. L’accueil économique et social est possible, mais l’enracinement symbolique demeure conditionnel. À mesure que la société japonaise vieillit et dépend davantage de la main-d’œuvre étrangère, ces questions, longtemps marginales, vont devenir centrales. Elles poseront alors une interrogation plus large : jusqu’où le Japon est-il prêt à reconnaître, non seulement la présence, mais la permanence de l’altérité religieuse sur son sol ? Sources Yamagata, A. “Perceptions of Islam and Muslims in Contemporary Japan”, New Voices in Japanese Studies, vol. 11 (PDF).https://newvoices.org.au/newvoices/media/JPF-New-Voices-in-Japanese-Studies-Vol-11-yamagata.pdf Yamashita, Y. “Islam and Muslims in ‘non-religious’ Japan: caught in between prejudice against Islam and performative tolerance” (article académique / prépublication).https://www.researchgate.net/publication/349323451 Moriya, J. “Mental Representations and Facial Impressions of Muslim Women…”, SAGE Open (2021).https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/2158244021997821 Okai, H. (2020). Étude sur ples erceptions d’habitants non musulmans et effets du contact (PDF).https://kyoai.repo.nii.ac.jp/record/221/files/2020-okai.pdf Nippon.com (30/07/2024). “Ending Discrimination Against Muslims in Japan” (grand public, synthèse).https://www.nippon.com/en/people/c01310/

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Une Japonaise de 92 ans gagne un tournoi de Tekken. Hé oui, les vieux jouent et jouissent

Au Japon, une femme de 92 ans, Hisako Sakai, a remporté un tournoi de Tekken 8 organisé pour des seniors. Et soudain, c’est tout un petit appareil idéologique qui grésille. Car enfin, 92 ans, ce n’est pas seulement un âge. Dans nos sociétés intoxiquées au jeunisme, c’est une provocation. Une transgression. Un sabotage du storytelling dominant, celui qui voudrait que la compétence, l’énergie, la vitesse, l’esprit de compétition, la maîtrise technique et la “culture du moment” appartiennent naturellement aux corps frais, aux articulations neuves, aux générations supposées “natives” du numérique. Une grand-mère qui gagne, c’est un bug dans la matrice. Le détail qui rend l’affaire plus savoureuse encore, c’est que le tournoi est structuré, sérieux, inscrit dans une démarche suivie. Il est organisé par l’association japonaise Care e-sport, qui met en place depuis plusieurs années des compétitions pensées pour les personnes âgées, notamment en établissement, avec l’idée très simple que l’activité ludique peut aussi être une activité sociale, cognitive, et même… une joie. Pour cette édition, les participants étaient des seniors (65 ans et plus). Et Sakai, en choisissant Claudio, a simplement fait ce que font les champions : elle a gagné. Pas “malgré” son âge. Avec son âge. Dans son âge. Et surtout : sans demander la permission. Voilà ce que le jeunisme ne supporte pas. Le jeunisme tolère volontiers les anciens dans deux rôles : la figure attendrissante (le papy mignon qui “découvre” un truc moderne) ou la figure tragique (l’aîné “dépassé”, “fragile”, “isolé”, “à protéger”). Ce sont des places assignées, sécurisantes pour l’ordre symbolique. Mais une nonagénaire qui met une rouste en finale, ce n’est ni attendrissant ni tragique : c’est compétitif. Et donc, pour le culte du jeune, intolérable. On va bien sûr nous servir le commentaire prêt-à-porter : “preuve qu’on peut être performant à tout âge”. Ce qui est vrai, mais encore un peu timide. Ce que l’événement démontre, plus radicalement, c’est que notre définition de la performance est saturée de préjugés. Nous avons pris l’habitude de confondre vitesse et valeur, nouveauté et intelligence, fraîcheur et légitimité. Nous appelons “dynamisme” ce qui ressemble parfois à une agitation anxieuse. Nous appelons “innovation” ce qui n’est qu’un rebranding. Nous appelons “talent” ce qui colle au rythme des réseaux. Et nous appelons “déclin” tout ce qui refuse la dictature de l’instant. Dans un jeu de combat, c’est presque comique : l’imaginaire collectif voudrait que la victoire appartienne au réflexe pur, au pouce supersonique, au cerveau dopé aux tutos et à l’optimisation. Mais Tekken, comme toute discipline réellement pratiquée, n’est pas une pub pour boisson énergisante. Il y a du rythme, oui, mais aussi de la lecture, de la patience, de l’anticipation, de la gestion du stress, une forme de sang-froid qui n’a rien à voir avec l’âge civil. Et puis, il y a ce que nos sociétés oublient : l’expérience n’est pas seulement un souvenir, c’est une méthode. Une manière d’habiter la pression. Une façon d’accepter la défaite sans se dissoudre, et de gagner sans s’enivrer. Regardons aussi l’arrière-plan. Le Japon n’est pas exactement un pays naïf au sujet du vieillissement : la question y est frontale, structurelle, quotidienne. Là où d’autres cultures se contentent de slogans (“bien vieillir”, “silver economy”, “lien intergénérationnel”) tout en planquant les personnes âgées au bout du récit, certains acteurs japonais expérimentent des formes concrètes de présence : tournois, clubs, diffusions en ligne, commentaires, rituels collectifs. Ce n’est pas un gadget. C’est une proposition sociale : et si l’on cessait de réserver le jeu, la compétition et le plaisir à la jeunesse ? Chez nous, on préfère souvent le discours à l’infrastructure. On célèbre “les seniors actifs” à condition qu’ils restent dans les cases : un peu de marche nordique, un peu de bénévolat, beaucoup de discrétion. On adore les aînés quand ils sont inspirants… mais pas quand ils sont menaçants. Or, une personne âgée compétente, c’est menaçant : cela rappelle que la hiérarchie des âges n’a rien de naturel. Elle est culturelle, économique, médiatique. Elle sert à vendre, à exclure, à accélérer le remplacement des individus comme on remplace les objets. Le vrai scandale, au fond, n’est pas qu’une personne âgée joue à Tekken. C’est qu’elle y prenne visiblement du plaisir. Car le jeunisme ne se contente pas de hiérarchiser les âges : il confisque l’imaginaire de la jouissance. Une personne âgée peut être digne, attendrissante, sage, parfois même “inspirante” — mais jouisseuse, jamais. Le plaisir franc, gratuit, joueur, qu’il passe par une manette ou par le corps, est perçu comme déplacé, gênant, presque indécent. Comme si, passé un certain âge, il fallait renoncer non seulement à la performance, mais à la joie elle-même. On accepte que les personnes âgées existent ; on supporte mal qu’ils vivent. Alors on les enferme dans des images stéréotypées, inoffensives, asexuées, silencieuses, qui les rendent socialement visibles… à condition qu’ils soient symboliquement absents. Une nonagénaire qui gagne, qui s’amuse, qui insiste, qui recommence – voilà ce que le jeunisme ne pardonne pas, la preuve qu’il n’existe pas d’âge légal pour le plaisir. La vraie ironie, c’est que le jeunisme fonctionne comme une peur panique de la mort déguisée en fête permanente. On ne veut pas seulement être jeune : on veut ne pas vieillir. On veut effacer les traces. On veut que le corps soit un produit en “version à jour”. Et l’on s’étonne ensuite que les sociétés deviennent nerveuses, tristes, et parfois cruelles. Quand l’idéal collectif est une peau sans rides, toute ride devient une faute morale. On fait porter aux individus ce qui relève d’une condition humaine. Au plan symbolique, c’est violent. Alors oui, qu’une Japonaise de 92 ans gagne un tournoi de Tekken 8, c’est une petite nouvelle. Mais c’est aussi une leçon politique à bas bruit. Elle dit : le monde ne vous appartient pas parce que vous êtes jeunes. Il vous traverse parce que vous êtes vivants. Et “vivant” n’est pas une tranche d’âge. Le plus beau dans cette histoire, au fond, n’est pas qu’elle “défie le temps”. C’est qu’elle le ridiculise. Elle rappelle que le temps n’est pas seulement ce qui nous use, c’est aussi ce qui nous forme. Et qu’à la fin, le jeunisme n’est peut-être qu’une industrie de l’infantilisation, tandis que la vieillesse, parfois, est une élégance combative. On attend maintenant la suite logique : des marques qui découvriront, soudain, que la “silver audience” existe, et tenteront de lui vendre des claviers “senior-friendly” en forme de pitié. Qu’elles se rassurent : Hisako Sakai n’a pas besoin d’un marketing. Elle a déjà un trophée.

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Croissance de l’artisanat en Bretagne : dynamisme réel ou mirage statistique ?

Avec 10 900 créations d’entreprises artisanales en 2024, en hausse de 16 % sur un an, la Bretagne administrative affiche l’une des progressions les plus fortes de France. L’indicateur est flatteur, souvent mobilisé comme preuve de vitalité économique et d’esprit d’initiative. Mais que dit-il vraiment de l’état de l’économie régionale ? S’agit-il d’une tendance structurellement positive ou d’un signal plus ambivalent, révélateur de fragilités à venir ? Pris isolément, le chiffre est bon. Il traduit d’abord une capacité d’initiative élevée dans une région où l’artisanat occupe une place centrale dans le tissu économique. La Bretagne se caractérise par un poids important des activités de proximité – bâtiment, alimentation, services à la personne, réparation – qui répondent à des besoins peu délocalisables et relativement stables. Dans un contexte national marqué par l’incertitude (inflation récente, ralentissement économique, tensions sur certains secteurs), l’artisanat joue ici un rôle de tampon conjoncturel. Créer une petite entreprise devient pour certains un moyen de répondre à une demande locale existante, pour d’autres une façon de valoriser un savoir-faire, d’organiser une reconversion ou de sécuriser un revenu. Autre élément à souligner : cette hausse ne s’inscrit pas dans un contexte d’effondrement de l’emploi salarié. En 2024, selon l’Insee, l’emploi continue de progresser en Bretagne, certes plus lentement qu’en 2023, mais sans rupture brutale. Cela distingue la région de territoires où la création d’entreprise est avant tout un refuge face à la pénurie d’emplois. Un effet de structure… et de statut Pour autant, le volume de créations ne doit pas être surinterprété. Comme ailleurs en France, une large part des nouvelles entreprises artisanales relève du régime de la micro-entreprise ou de l’entreprise individuelle. Ce cadre facilite fortement l’entrée dans l’entrepreneuriat : coûts réduits, formalités allégées, possibilité de tester une activité à petite échelle. C’est un progrès en termes de fluidité économique, mais aussi un biais statistique. Créer devient plus simple, donc plus fréquent, sans que cela garantisse la solidité du projet, sa capacité d’investissement ou sa pérennité. Une partie de ces créations correspond à des activités à temps partiel, complémentaires, ou à des projets encore fragiles au plan économique. Autrement dit, la dynamique quantitative ne dit rien, à elle seule, de la qualité économique des entreprises créées. Des fragilités bien identifiées Plusieurs indicateurs invitent à la prudence. D’abord, les défaillances d’entreprises, même si leur rythme ralentit, restent à un niveau élevé au plan national. En Bretagne, le bâtiment – pilier historique de l’artisanat – demeure exposé, notamment dans la construction neuve, avec des tensions sur les marges, la trésorerie et les carnets de commandes. Il est donc possible d’observer simultanément beaucoup de créations et une fragilité accrue des entreprises les plus récentes. Surtout, un point structurel ressort nettement : la faiblesse de la transmission-reprise. Moins d’une ouverture sur dix se ferait aujourd’hui par reprise d’une entreprise existante, alors que plusieurs milliers d’entreprises artisanales bretonnes devraient être cédées dans les cinq prochaines années, du fait des départs à la retraite. Ce déséquilibre est stratégique. Il signifie que des entreprises viables risquent de disparaître faute de repreneurs, tandis que de nouvelles structures se créent ex nihilo, parfois sur des marchés déjà occupés, parfois sans reprise des savoir-faire ni des clientèles existantes. À terme, c’est un risque de perte nette de capital productif et de compétences, notamment dans les zones rurales ou peu denses. Faut-il y voir une conséquence de la dégradation de l’emploi salarié qualifié ? À l’échelle régionale, la réponse est nuancée. Les données disponibles ne permettent pas d’affirmer que la hausse des créations artisanales serait principalement le produit d’une dégradation massive des emplois salariés qualifiés. Il existe certes un effet de “poussée” : certains actifs quittent un salariat jugé moins attractif (conditions de travail, sens, perspectives), ou peinent à retrouver un poste équivalent après une rupture professionnelle. Mais cet effet semble secondaire par rapport à des logiques d’opportunité, de reconversion choisie, ou de valorisation de compétences dans des secteurs en demande. La dynamique bretonne relève davantage d’une recomposition des trajectoires professionnelles que d’un décrochage brutal du salariat. Bonne tendance, donc… mais sous conditions Ces indicateurs dessinent une tendance globalement positive, mais non auto-suffisante. Oui, la Bretagne montre une capacité d’initiative et de résilience économique. Oui, l’artisanat demeure un pilier vivant du territoire. Mais non, la hausse des créations ne garantit pas à elle seule une trajectoire durable. Le véritable enjeu n’est plus tant de “créer plus”, que de transformer cette dynamique en tissu économique solide. Quelles priorités d’action se dégagent ? Faire de la transmission-reprise une priorité stratégique.Sans amélioration significative de la reprise d’entreprises existantes, la Bretagne risque une érosion silencieuse de son appareil artisanal. Cela suppose accompagnement des cédants, ingénierie financière pour les repreneurs, et valorisation des reprises par des salariés ou apprentis. Accompagner la “seconde marche” des jeunes entreprises.Passer du statut de micro-entreprise à une structure pérenne (investissement, embauche, montée en gamme) est aujourd’hui l’un des principaux points de rupture. C’est là que l’accompagnement à 12–24 mois est décisif. Sécuriser la trésorerie et les marges.Délais de paiement, fixation des prix, couverture des coûts : ces sujets, peu visibles, conditionnent pourtant la survie des TPE artisanales. Travailler l’attractivité des métiers et des parcours.Apprentissage, conditions de travail, perspectives d’évolution : sans cela, la dynamique de création risque de se heurter rapidement à un plafond humain. Un indicateur encourageant, mais exigeant En définitive, la hausse des créations artisanales en Bretagne est un bon indicateur conjoncturel, mais un mauvais indicateur structurel s’il est pris isolément. Elle dit l’énergie d’un territoire, mais aussi ses défis : transmission, pérennité, qualité de l’emploi indépendant. La question n’est donc pas de savoir s’il faut se réjouir ou s’inquiéter, mais de savoir si cette dynamique sera accompagnée, orientée et consolidée. C’est à cette condition que la croissance apparente de l’artisanat deviendra un véritable levier de développement économique durable pour la Bretagne. Sources Insee, Bilan économique 2024 – Bretagne, juin 2025. Insee, « En 2024, rebond des créations d’entreprises et ralentissement des défaillances – Bretagne », juin 2025. Insee, « En 2024, l’emploi ralentit en Bretagne », juin 2025. MAAF / ISM, Baromètre « Créations et transmissions d’entreprises artisanales », décembre 2025.

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Avec l’application JAM, expérimentez un ménage à plusieurs…

Un placard, c’est du mètre carré immobilisé. À Rennes, où les logements se compactent et où l’on veut (souvent) respirer plus que stocker, une bascule s’opère : garder l’essentiel chez soi et accéder au reste quand il le faut. Avec JAM, l’objet occasionnel ne disparaît pas : il circule. Et c’est toute notre manière d’habiter, de consommer et de “s’équiper” à l’échelle du quartier qui se redessine. Une perceuse qu’on utilise dix minutes par an. Une shampouineuse sortie une seule fois l’hiver. Une sono pour une fête, une tente pour trois nuits, un appareil à raclette pour un dimanche. Dans une ville où les logements se font plus compacts et où la vie urbaine accélère, une idée gagne du terrain : tout posséder devient moins rationnel que de pouvoir accéder à tout. Avec JAM, application rennaise de location d’objets entre particuliers disponible à Rennes et désormais également à Montpellier, ce basculement se donne à voir au ras du quotidien. Ce n’est pas l’avènement d’une “ville sans propriété”, mais plutôt l’émergence d’un monde domestique à deux vitesses : une partie des objets “monte” (on les garde), une autre “circule” (on y accède), au prix d’arbitrages très concrets. Alors nos placards vont-ils se vider ? Dans les foyers urbains, le tri s’organise déjà, souvent sans qu’on le formule : d’un côté, l’essentiel stable (ce qui sert souvent, ce qui est intime, ce qui doit être disponible immédiatement) ; de l’autre, l’occasionnel (ce qui coûte cher, prend de la place, sert rarement, ou traverse des “phases” de vie). Ce qui “monte” et reste chez soi : le petit électroménager quotidien, le linge, le matériel personnel, les objets d’hygiène, les indispensables de cuisine, quelques outils de base. La règle est simple : fréquence + intimité + disponibilité. Ce qui “circule” de plus en plus facilement : les gros outils, le matériel de nettoyage “coup de boost”, l’événementiel (sono, lumières), le plein air (tentes, porte-vélos), certains équipements enfant de courte durée, et ces objets “de convivialité” qui ne vivent que par épisodes. JAM ne crée pas cette division, elle l’outille. Elle rend praticable une intuition contemporaine, mieux vaut un accès fiable qu’une possession encombrante, surtout quand chaque mètre carré pèse dans le budget et dans la tête. JAM en mode “gratuit + crédits” Ces dernières semaines, JAM a annoncé une évolution forte de son modèle. L’application devient “100 % gratuite” pour les utilisateurs, et les échanges passent désormais par des crédits obtenus notamment en publiant ses objets et en contribuant à la communauté. L’idée est de faire baisser la barrière psychologique du “paiement” pour favoriser un réflexe d’accès. Effet d’usage : l’arbitrage “j’achète / je loue” se transforme en “j’accède / je stocke”. Effet social : le modèle peut avantager ceux qui sont déjà équipés (ils peuvent prêter et “gagner” des crédits) et être moins intuitif pour ceux qui ont peu d’objets à mettre en circulation. Autrement dit : la question n’est plus seulement monétaire ; elle devient une question de capacité à participer (temps, équipement, logistique, aisance numérique), ce qui rejoint directement les “handicaps” de l’accès. Le grain du quotidien, les arbitrages que tout le monde reconnaît Ce qui rend le phénomène intéressant, c’est qu’il ne se décide pas en théorie, mais au niveau d’une micro-économie domestique. Chacun fait ses comptes, mais aussi ses calculs invisibles : Le coût : acheter pour un usage rare, c’est immobiliser de l’argent. Accéder, c’est payer (ou échanger) au moment utile. La place : un objet, ce n’est pas seulement son prix ; c’est un volume, une cave, un placard, un coin de pièce qu’on ne récupère jamais. La disponibilité : l’objet qu’on garde est celui qui doit être là tout de suite. L’objet qui circule est celui qu’on peut planifier. La charge mentale : trouver, réserver, récupérer, rendre. Si l’échange est simple, l’accès gagne. Si c’est pénible, la propriété reprend le dessus. À Rennes, ville étudiante et mobile, cet arbitrage est presque structurel. On déménage plus, on stocke moins, on se rééquipe plus souvent. Le “superflu” devient naturellement candidat à la circulation, à condition que l’accès soit fiable et que la confiance tienne. Les “handicaps” de l’accès : pourquoi la circulation ne remplacera jamais tout Un monde où l’occasionnel tournerait en continu entre les habitations a quelque chose d’élégant. Mais au plan pratique, l’accès rencontre des obstacles très concrets. Ce sont eux qui dessinent les limites du modèle, et qui expliquent pourquoi le futur sera hybride. La confiance : plus l’objet est cher, fragile ou complexe, plus la peur de la casse et du litige pèse. Le partage adore les objets robustes ; il hésite devant les objets “à risque”. L’hygiène et l’intime : certains objets se prêtent mal, non par principe moral mais par évidence corporelle (literie, casques, certains accessoires). La disponibilité au mauvais moment : si l’objet n’est pas là quand il faut, la propriété redevient une assurance. L’accès doit être prévisible pour devenir un réflexe. La logistique : l’échange nécessite du temps, des rendez-vous, parfois un véhicule, parfois des escaliers. Le partage a une géographie : il favorise ceux qui ont du temps, de la souplesse, ou un réseau dense autour d’eux. La fracture numérique et la barrière d’usage : s’inscrire, comprendre l’interface, gérer un litige, évaluer… Tout le monde n’a pas la même aisance, ni la même patience. Ces freins ne disqualifient pas la circulation ; ils la délimitent. Ils disent aussi une vérité rarement formulée : l’économie de l’accès n’est pas seulement une question d’écologie ou de budget, c’est aussi une question de capacité (temps disponible, mobilité, maîtrise numérique, tolérance au risque). Ce que JAM rend possible (et ce qu’elle ne promet pas) L’application JAM est intéressante précisément parce qu’elle reste au contact de la réalité. Elle n’invente pas un “nouvel homme”, elle propose un outil pour une réalité déjà là. Elle facilite une rotation d’objets, mais ne supprime pas le besoin de propriété. Elle peut alléger l’équipement d’un foyer, mais elle ne remplace pas la stabilité du quotidien. Elle peut réactiver une confiance de proximité, mais sans faire du voisinage un idéal. Le vrai déplacement, au fond, est plus discret, il touche à la définition même du “bien” domestique. Longtemps, un objet était un capital matériel. Il devient peu à peu une capacité d’usage. On n’est plus équipé parce qu’on possède, on est équipé parce qu’on peut accéder. Vers une ville “plus légère” : l’essentiel chez soi, le temporaire à portée de quartier Si l’on veut décrire l’avenir sans prophétiser, on peut le formuler simplement : le foyer urbain tend vers un noyau dur (l’essentiel, l’intime, l’immédiat) et une périphérie mobile (l’occasionnel, l’encombrant, le saisonnier). Cette périphérie ne circule pas “dans le vide”, elle circule grâce à des outils, des règles, parfois des assurances, et une logistique minimale. C’est là que JAM devient un symptôme utile : non pas la promesse d’un monde sans objets, mais l’esquisse d’une ville où le superflu n’est plus stocké, il est partagé — à condition que cela reste simple, sûr, et réellement accessible. Rennes n’est pas un village, et le quartier n’est pas une famille élargie. Mais entre l’isolement domestique et la possession totale, une troisième voie se dessine : habiter plus léger, en s’autorisant l’accès. Le placard ne disparaît pas. Il se spécialise. Et autour de lui, peut-être, un petit stock commun se met à circuler — non par vertu, mais parce que c’est devenu, tout bonnement, pratique. Les objets qui “circulent” le mieux (et ceux qui résistent) Circulent très bien : outils robustes, nettoyage ponctuel, matériel événementiel, camping, convivialité (raclette/fondue), porte-vélos, certains équipements enfant “phase courte”. Résistent : objets intimes, hygiène, électronique fragile, objets dont on a besoin “tout de suite”, objets dont l’usure ou l’entretien est lourd. Les 5 freins qui font basculer vers l’achat Je dois l’avoir immédiatement. Je crains la casse ou le litige. Je n’ai pas le temps pour la logistique (rendez-vous, transport, retour). Je ne suis pas à l’aise avec l’interface / les règles. Je ne suis pas sûr que l’objet sera disponible quand j’en aurai besoin. Ces “handicaps” ne sont pas des détails, ils dessinent la frontière entre ce qui restera propriété et ce qui pourra entrer dans une circulation de quartier. C’est là, précisément, que se joue l’évolution des usages ménagers. Télécharger Jam pour Apple Télécharger Jam pour GooglePlay

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Nantes. Une exposition dédiée aux Sorcières au Château des ducs de Bretagne

La prochaine exposition du Château des ducs de Bretagne à Nantes, Sorcières, se déroulera du 7 février au 28 juin 2026. S'inscrivant dans le Voyage à Nantes, Sorcières proposera un voyage à la découverte de la figure mystérieuse et complexe de la sorcière, personnage emblématique qui a parcouru les siècles, du crépuscule du Moyen Âge jusqu'à l'époque contemporaine, en passant par l'époque Moderne. Par définition, est qualifiée une sorcière, "dans les contes de fées, une femme en général laide, qui possède des dons surnaturels qu'elle utilise pour faire le mal" ou une "femme laide, déplaisante, voire méchante et malfaisante". Dans tous les cas : une personnification du mal. Si nous gardons en mémoire le nez crochu et la verrue de la sorcière de Blanche Neige et les sept nains ou la méchante fée qui se transforme en dragon dans La Belle au bois dormant, la société s'est ouverte à un nouvel imaginaire collectif en reprenant la symbolique de cette figure et l'héritage iconographique. De la diabolisation à l'héroïsation, sa réappropriation par les mouvements féministes a entraîné sa réhabilitation : la sorcière maléfique à qui l'on reprochait tous les maux de la terre, voire de l'univers, s'est muée en une figure complexe et héroïque. Nombre de livres relatent désormais ces histoires méconnues ou mal connues : Circé de la mythologie grecque a repris vie dans les pages de l'Américaine Madeleine Miller ; Angrboda, puissante sorcière de la mythologie nordique, a eu son histoire contée par l'Américaine Geneviève Gornihec ; Mona Chollet, elle, a exploré les préjugés et représentations dans son désormais incontournable Sorcière, la puissance invaincue de femmes ; etc. Représentation initialement misogyne, héritée des procès et des bûchers de chasses aux sorcières, cette figure est désormais synonyme de force et puissance, d'indépendance et d'émancipation féminine. https://youtu.be/cWRkU8hjqvE Regard critique et salutaire Après l'exposition Sorcières (1860-1920) : fantasmes, savoirs, liberté au musée de Pont-Aven du 7 juin au 16 novembre 2025, c'est au tour de la cité de ducs d'offrir à son public une exposition autour de ce personnage féminin emblématique. A travers 180 œuvres et objets, l'exposition s'attachera à apporter un nouveau regard sur l’histoire des sorcières. Elle invite à plonger les visiteurs dans leur univers énigmatique, dans un mélange de mythes et réalités. Avec un parcours immersif, l'exposition s'emploiera à éclairer ces femmes – isolées ou/et subversives – dont les représentations et pratiques variées ont traversé les âges. De la vieille femme des légendes folkloriques aux jeunes sorcières des films et séries contemporains, le public voyagera à travers les croyances, symboles et pratiques de la sorcellerie : pendules, cristaux, cartes de tarot, herbiers et installations interactives inviteront à découvrir des rituels tels que la divination, les enchantements ou encore les pratiques de guérison et de protection. Objets, ustensiles, manuscrits et peintures témoigneront des histoires des sorcières, notamment la période particulièrement sombre des chasses aux sorcières où des dizaines de milliers de femmes furent persécutées entre le XVIe et le XVIIe siècle. Infos pratiques : Exposition Sorcière, du 7 février au 28 juin 2026 Château des ducs de Bretagne, Musée d’histoire de Nantes4 place Marc Elder44 000 — Nantes Horaires : Intérieurs du château, musée et expositionsTous les jours : 10h à 18h, fermé le lundiDu 1er juillet au 31 août : de 10h à 19h, 7 jours/7

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Paris. Exposition Paris 1925 : L’Art déco et ses architectes au Palais de Chaillot

A l’occasion du centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, la Cité de l’architecture propose l'exposition Paris. Exposition Paris 1925 : L'Art déco et ses architectes. Elle se déploie dans la galerie d'architecture contemporaine jusqu'au dimanche 29 mars 2026. A l’origine de l’exposition, on retrouve Bénédicte Mayer, attachée de conservation, à la Cité de l'architecture et du patrimoine, qui propose une reconstitution immersive de l’Exposition de 1925, événement emblématique qui a marqué l’histoire de l’architecture et des arts décoratifs en 1925,Les visiteurs pourront redécouvrir, notamment grâce à une maquette virtuelle, les édifices emblématiques et les parcours créatifs des grands noms de l’architecture moderne. L’exposition recrée l’atmosphère de 1925, tout en mettant en lumière la relation entre l’architecture et la nature, qu’elle illustre avec un jardin Art déco. Elle rend hommage à toute une génération d’architectes et de créateurs qui ont façonné un style à la fois innovant et intemporel, qui pose les bases de l’architecture moderne. Les visiteurs peuvent se repérer et localiser les pavillons, comme s’ils parcouraient le site parisien en 1925… Retour en 1925  Inaugurée le 28 avril 1925, l’Exposition Internationale est installée alors entre le Grand Palais et les Invalides ; elle reflète le bouillonnement créatif des années folles, d’une société d’après-guerre en pleine transformation.  Véritable tremplin pour le style Art déco, l’Exposition internationale met en avant des personnalités visionnaires, des architectes emblématiques : l’architecte spécialiste du béton armé ; Auguste Perret (1874-1954) ; l’architecte et décorateur Henri Sauvage (1873-1932) qui a construit les bâtiments de la Samaritaine ; Le Corbusier qui a dessiné le plan Voisin, ce projet d'urbanisme pour le centre de Paris, rive droite, entre 1922 et 1925 ; et l’architecte moderniste, également décorateur pour le cinéma, Robert Mallet-Stevens (1886-1945).  Sous la direction de l’architecte Charles Plumet 1861-1928), cofondateur du Groupe des Cinq, qui devient L’Art dans Tout, le mouvement prône l’intégration des arts décoratifs dans l’architecture des édifices. Les pavillons sont audacieux et construits pour l’occasion ; ils explorent de nouvelles approches architecturales, urbaines, décoratives, avec audace, modernité et élégance intemporelle… La Manufacture de Sèvres à l’Exposition internationale de 1925 affirme sa place au cœur de la modernité artistique et architecturale. Ses façades en grandes surfaces de carreaux émaillés, ses colonnes décoratives, ses médaillons sculptés et ses vases monumentaux fusionnent architecture et décor. Le jardin prolonge cette esthétique avec ses bassins, ses animaux stylisés et ses céramiques intégrées. À l’intérieur, chaque salle est confiée à un décorateur pour le mobilier, les revêtements et les luminaires. La porcelaine translucide, le grès et le verre moulé structurent la scénographie, avec des pièces emblématiques : le Salon de lumière et la Salle à manger qui associent marbres et plafond en verre gravé. Le Pavillon du Collectionneur à l’Exposition internationale de 1925 : on l’appelle aussi Pavillon Ruhlmann ; il est au sommet du luxe et du raffinement Art déco français. Autour d’une rotonde centrale, ce sont près de quarante artistes et artisans qui ont créé des intérieurs somptueux : des salons, des boudoirs, des salles à manger, à la fois aux bois précieux, aux laques, aux bronzes et aux tapisseries, où le raffinement artisanal rencontre l’élégance classique…  l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris 1925 a propulsé l’Art déco sur le devant de la scène mondiale Infos pratiques : Exposition Paris 1925 : l'Art déco et ses architectes, jusqu'au 29 mars 2026Cité de l’architecture et du patrimoine - Palais de Chaillot - 1, place du Trocadéro et du 11 novembre - 16e arrondissement de Paris Tous les jours de 11h à 19h. Fermeture :  mardi.

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ATRIUM. Un album en lutte et un clip contre les violences sexuelles

Un corps enchaîné, à terre, presque sans vie. Puis un œil qui s’ouvre, la lutte qui reprend, les liens qui se brisent. Avec Operation Scumbag, nouveau clip issu de leur premier album Watery Grave, le groupe rennais ATR!UM transforme un huis clos noir en manifeste visuel contre les violences sexuelles et les systèmes qui les protègent. Operation Scumbag : du corps brisé au corps debout Réalisé par Marie Leclercq dans les studios de l’université Rennes 2, le clip d’Operation Scumbag (sortie le 17 décembre) choisit la frontalité plutôt que la métaphore. Sur un fond noir radical, la caméra suit une chaîne lourde, rouillée, qui serpente jusqu’au corps nu et recroquevillé d’une femme, interprétée par Sadbh Tapie Connolly. Le sol, la solitude, les taches sombres sur la peau : tout dit l’isolement, l’épuisement, l’impuissance des victimes de crimes sexuels. Puis quelque chose bascule. L’œil s’ouvre, la conscience revient, la colère affleure. La protagoniste se débat, tire sur ses liens, oscille entre écrasement et sursaut. Le montage alterne gros plans et plans larges sur ce corps tour à tour déshumanisé, cadavérique, sali, puis peu à peu combattif. Jusqu’à la libération finale : les chaînes tombent et la femme quitte le cadre en marchant, debout. Sans spectaculaire inutile, le clip raconte cette ligne de crête fragile entre sidération, survie et reprise de pouvoir. Watery Grave : un premier album entre folk rock et fureur politique Sorti le 28 novembre (Microcultures / L’Autre Distribution), Watery Grave est le premier album studio d’ATR!UM. Dix titres originaux, composés et interprétés par les cinq musicien·nes, portés par les textes de la poétesse irlandaise Bríd Ní Chonghaile, véritable cœur battant du projet. Ses poèmes, en anglais et parfois en gaélique, mêlent histoires personnelles traumatiques, récits politiques et appels au militantisme. On y croise la mémoire de George Floyd, les guerres de religion, les féminicides, les droits des femmes rognés, la montée des eaux… Musicalement, le groupe revendique un folk rock puissant et progressif, enregistré en live aux Apiary Studios (Laval) avec Amaury Sauvé. Particularité : ATR!UM a fait le choix de se passer de guitare électrique, privilégiant une guitare folk bardée d’effets, une basse, une batterie acoustique et surtout un travail vocal très poussé. Les chœurs à cinq voix structurent l’album, avec des moments de chorale qui servent de paroxysmes émotionnels et politiques. L’album s’ouvre et se clôt par My Prayer et My Prayer II, deux invocations adressées à Morrígan, déesse celte de la guerre et du massacre. Une façon de placer la musique dans un cercle rituel : demander protection pour le long combat protestataire qui se joue, titre après titre. ATR!UM, safe place militant venu de Rennes Derrière ATR!UM, cinq musicien·nes rennais·es : Sadbh (chant lead), Jeanne (chant lead), Alexis (batterie, chœurs), Elie (basse, chœurs) et Marie (guitare acoustique, chœurs). Le nom renvoie à l’atrium antique, pièce centrale où l’on accueillait les invités et où se déroulaient les discussions politiques. Tout un programme : ATR!UM se conçoit comme un espace sûr, un lieu de parole et de confrontation des idées. Le projet naît d’un refus très clair des normes patriarcales et systémiques. Sadbh, alors seule fille dans un premier groupe, assiste à l’effritement de cette formation au moment où elle s’éveille comme femme. Elle retrouve Jeanne, et ensemble elles bâtissent ATR!UM comme un espace d’empouvoirement : un groupe leadé par deux femmes, où les textes de Bríd Ní Chonghaile structurent l’écriture musicale et scénique. Sur scène, ATR!UM s’inscrit dans la tradition orale : continuer de raconter ces histoires qu’on préfère oublier, ces violences qu’on efface trop vite, ces luttes qu’on fatigue à force de les répéter. Depuis 2023, le groupe sillonne les scènes du Grand Ouest – Jardin Moderne, Transat en ville, I’m from Rennes, Pride de Brest, Bars en Trans… – avec un live qui mêle tension rock, montée chorale et prises de parole engagées. Avec Watery Grave et son clip Operation Scumbag, ATR!UM signe un premier geste fort : un album qui pense le monde en le dénonçant frontalement, et un clip qui redonne un visage, un corps, une marche à celles et ceux qu’on a voulu laisser à terre. https://youtu.be/7OGPtV4cEAg

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Le réseau STAR de Rennes s’adapte pour les fêtes de fin d’année

À l’occasion des fêtes de fin d’année, le réseau STAR de Rennes met en place des offres pour permettre de profiter pleinement de cette période festive : Le PASS 1 jour est en promo à 3.50€ (au lieu de 4,70 euros) du samedi 13 au mercredi24 décembre. Valable 24h à compter de la première validation. Pour stationner, pensez aux 8 parkings relais positionnés aux quatre coins de Rennes(gratuits avec un titre STAR validé) et rejoignez facilement le centre-ville de Rennes. Le dimanche 21 décembre, les commerces seront ouverts et tout le réseau STAR seraGRATUIT ! 4 parcs-relais seront ouverts à cette date : Saint-Jacques – Gaîté, Cesson- Viasilva, La Poterie et JF.Kennedy (exceptionnellement ouvert à la place de Villejean- Université, qui sera fermé sur cette journée) Soirée du 31 décembre Métro: les 2 lignes de métro circuleront toute la nuit. Parcs relais : Les parcs relais Saint-Jacques – Gaîté, Cesson-Viasilva, La Poterie et Villejean-Université seront ouverts toute la nuit. Les parcs relais Les Gayeulles, Les Préales, Henri Fréville et J.F. Kennedy seront ouverts jusqu'à 2h du matin. Bus : • Les lignes CHRONOSTAR (C1, C2, C3, C4, C5, C6 et C7) seront prolongées jusqu'à 01h35.• Les STAR de Nuit N1 – N3 – N4 – N5 circuleront, avec des horaires d’un samedi soir.• La ligne de bus STAR de Nuit N2 ne circulera pas. Nous vous invitons à prendre le métro.• Les lignes métropolitaines circuleront comme un samedi soir vers les communes, avec un départ à 00h15 (et non 00h) et à 01h35.• Le service HANDISTAR sera prolongé jusqu'à 2h (sur réservation - plus d'informations sur handistar.fr) Pour plus d’informations rendez-vous sur star.fr

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Marre de vols de vélos ? Les réflexes qui marchent vraiment

Dans la lutte contre le vol de cycles à Rennes et partout en France, il y a l’antivol, le point fixe, le marquage, la vigilance sur la revente, mais plusieurs points sont devenus centraux : l’identification obligatoire des vélos vendus par des professionnels depuis 2021, l’essor des VAE et l’offre locale de stationnement sécurisé qui s’est structurée. Petit tour d’horizon. Les associations conseillent un vrai antivol en U (et déconseillent fortement les câbles “seuls”, trop faciles à sectionner). Le bon choix d’antivol : un U solide… et parfois deux Le principe reste simple : rendre le vol long, bruyant, risqué. L’antivol en U demeure la référence, surtout s’il est reconnu par des tests indépendants (classements FUB, par exemple). Et dans les contextes “à risque” (centre-ville, nuit, zones très passantes), deux antivols sont une vraie stratégie : l’objectif n’est pas l’inviolabilité, mais la dissuasion. En environnement critique, deux U (ou un U + un antivol de cadre/chaîne) compliquent fortement la tâche et font souvent changer de cible. Un “bon” antivol coûte aujourd’hui plus souvent plusieurs dizaines d’euros (et parfois davantage pour les modèles très résistants). C’est un investissement, mais il est souvent moins cher qu’un vol (sans parler du temps perdu). Les systèmes de notation existent, mais privilégiez les références testées par des organismes reconnus (ex. FUB). La règle d’or : attacher cadre + roue arrière à un point fixe Beaucoup de vols “faciles” tiennent à une mauvaise attache. La meilleure routine : un point fixe (arceau, mobilier solide), le cadre et la roue arrière pris ensemble par le U. Si vous le pouvez, sécurisez aussi l’avant (deuxième antivol ou câble secondaire, en complément – pas “seul”). À faire : U autour du cadre + roue arrière + point fixe. À éviter : attacher seulement une roue (notamment l’avant), ou n’utiliser qu’un câble fin. À renforcer : remplacer les attaches rapides (roues/selle) par des vis ou antivols dédiés. Les attaches rapides (roue/selle) sont un point faible classique : si possible, remplacez-les. Identification : la norme depuis 2021 Depuis 2021, l’identification des cycles est obligatoire pour les vélos neufs vendus par des professionnels (à partir du 1er janvier 2021) et pour les vélos d’occasion vendus par des professionnels (à partir du 1er juillet 2021). L’idée : un identifiant apposé sur le cadre, et des coordonnées enregistrées dans le fichier national, afin de faciliter la restitution et de freiner la revente. Si votre vélo n’est pas identifié (achat ancien, vente entre particuliers, etc.), le marquage reste une excellente idée ; c’est un geste simple qui augmente vos chances de retrouver votre vélo (et décourage une partie de la revente “rapide”). Le marquage (type Bicycode) : utile pour dissuader et faciliter la restitution. VAE : trois réflexes supplémentaires Retirez la batterie et/ou l’écran amovible si possible (un VAE “amputé” se revend moins facilement). Montez le niveau de protection (U sérieux + second antivol, si stationnement régulier en voirie). Pensez traceur (tracker discret) et photos récentes : ce n’est pas magique, mais cela peut faire la différence quand vous réagissez vite. Stationner plus malin à Rennes : utiliser les solutions sécurisées quand on peut Rennes dispose d’une offre de stationnement vélo fermé (C-Park), accessible 24h/24 et 7j/7 avec une carte compatible et une adhésion valide. Pour un stationnement régulier (trajets domicile-travail, gare, centre), c’est l’un des meilleurs “antivols” : réduire l’exposition, tout simplement. Si vous stationnez dehors : privilégiez les lieux éclairés, visibles, avec passage, et évitez les arceaux fragiles ou isolés. Le “meilleur” point d’attache est souvent celui où le voleur se sent observé. 6) Après un vol : la check-list des 30 minutes Rassemblez immédiatement : photos du vélo, facture, numéro d’identification (si vélo marqué), signes distinctifs. Déposez plainte (plus c’est rapide, mieux c’est, notamment pour l’assurance). Déclarez le vélo volé dans le registre associé à son identifiant (si vous en avez un) et vérifiez que vos coordonnées sont bien à jour. Surveillez les annonces (Leboncoin, Marketplace, groupes locaux) en élargissant au-delà de la ville : la revente peut être très rapide et parfois hors département. Les plateformes de petites annonces et places de marché restent un point de revente important : réagir vite compte. À Rennes : marquer son vélo avec Rayons d’Action L’association Rayons d’Action propose des marquages (Bicycode) et publie ses permanences via son agenda. C’est ici : Agenda et informations marquage (Rayons d’Action) https://www.youtube.com/watch?v=haH5LLFR9sM On ne supprime pas le risque, mais on peut le faire chuter : un bon U (souvent complété), une attache cadre + roue arrière sur un point fixe, l’identification (désormais un standard), et, quand c’est possible, le recours aux parkings vélos fermés. Le vol n’est jamais “fatalité” : c’est souvent une addition de petites failles. Les combler, c’est déjà protéger sa liberté de rouler.

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Nouveau permis de conduire européen : des changements, notamment pour les seniors, les frontaliers et l’assurance

À l’automne 2025, l’Union européenne a adopté une réforme d’ampleur du permis de conduire. Dans les médias, elle a souvent été résumée par une formule : « fin du permis à vie ». C’est vrai… mais incomplet. Au plan juridique, la directive vise surtout deux bascules : harmoniser la validité des titres (avec renouvellement périodique) et faire circuler les sanctions graves entre États membres pour éviter qu’une interdiction de conduire prononcée à l’étranger ne s’arrête à la frontière. Au plan pratique, la France est déjà proche de plusieurs exigences : les changements seront donc progressifs, mais potentiellement très concrets pour certains profils (seniors, conducteurs très mobiles, titulaires d’un permis étranger, professionnels de la route). Important : même si on parle de « réforme 2025 », les effets sur la vie quotidienne dépendront de la transposition par chaque État membre et d’un calendrier de mise en œuvre technique. Autrement dit : le texte est adopté, mais son impact dépendra de la façon dont chaque pays l’applique. 1) La fin du “permis à vie” : une validité limitée… sans invalidation brutale des permis actuels Le cœur symbolique de la réforme, c’est la durée. La directive fixe une validité maximale : Voitures et motos : jusqu’à 15 ans. Camions et autobus : 5 ans. Option pour certains pays : abaisser à 10 ans si le permis est utilisé comme pièce d’identité. Point décisif : les permis déjà délivrés ne deviennent pas invalides du jour au lendemain. On n’est pas dans une logique de “repasser le code” à échéance, mais dans une logique de renouvellement administratif (mise à jour des informations, photo, adresse, sécurisation du titre, etc.). Ce que cela change au plan concret : davantage de renouvellements au cours d’une vie, donc plus de démarches… mais aussi moins de titres très anciens circulant sans actualisation. C’est précisément ce que recherchent les institutions européennes : un système plus “vivant”, plus traçable, moins propice à la fraude, et plus facile à contrôler dans l’ensemble de l’UE. 2) Permis numérique : la modernisation sans obligation de “tout-smartphone” La réforme pousse à généraliser un permis numérique (sur smartphone), compatible avec le futur portefeuille d’identité numérique européen. Mais elle maintient un principe important : le permis physique reste disponible sur demande. Au plan d’usage, c’est une simplification (contrôles, démarches, vérifications), mais elle soulève aussi des questions très prosaïques : batterie, accès, sécurité du téléphone, et acceptation hors UE. Voilà pourquoi l’option “document physique” demeure stratégique. 3) Le vrai tournant : les sanctions graves vont “suivre” le conducteur d’un pays à l’autre C’est la partie la plus structurante et, paradoxalement, la moins “spectaculaire” dans les titres. La Commission européenne présente la réforme comme un système de reconnaissance mutuelle : une interdiction de conduire prononcée pour une infraction grave dans un État membre devra produire ses effets dans l’ensemble de l’Union. Concrètement, la zone grise du « j’ai perdu mon permis en vacances / en mission, mais je peux conduire ailleurs » est appelée à se réduire fortement. Pour les conducteurs très mobiles (frontaliers, commerciaux, étudiants, tourisme routier, transporteurs), c’est un changement majeur : une sanction lourde à l’étranger peut devenir une immobilisation totale. Ce dispositif vise explicitement à empêcher l’évitement des sanctions, en particulier pour des infractions graves (alcool, stupéfiants, grands excès de vitesse, faits entraînant mort ou blessures graves…). 4) Visite médicale : l’Europe n’impose pas un modèle unique, mais change le “cadre du débat” La directive ne rend pas automatiquement la visite médicale obligatoire partout. Elle laisse aux États le choix : examen médical, auto-évaluation, ou dispositif national équivalent. C’est un point clef : le “durcissement” dépendra, pays par pays, des arbitrages politiques. En France, la question est déjà présente (initiatives parlementaires récentes). La réforme européenne peut servir de levier : elle légitime l’idée d’un contrôle d’aptitude au moment du renouvellement, en particulier pour certains âges ou certains profils de risque. --> France vs Italie vs Pays-Bas : renouvellement et contrôle médical (exemples) La directive européenne fixe un socle ; les pratiques nationales restent déterminantes. Voici trois “styles” européens très parlants. France : aujourd’hui, pas de visite médicale généralisée pour les permis B “classiques” (hors cas particuliers et permis professionnels). La réforme européenne pourrait conduire à des ajustements à la marge, selon les choix du législateur. Italie : modèle nettement plus “médicalisé” et rythmé par l’âge : validité typique de 10 ans jusqu’à 50 ans, 5 ans entre 50 et 70 ans, 3 ans entre 70 et 80 ans, 2 ans après 80 ans, avec visites médicales associées au renouvellement. Pays-Bas : modèle concentré sur un seuil : à partir de 75 ans, une évaluation médicale est requise à chaque renouvellement, en pratique tous les 5 ans. Ce comparatif illustre un point simple : si l’UE harmonise la durée maximale, elle n’efface pas les cultures nationales. Au plan des seniors, l’enjeu est de savoir si la France s’orientera plutôt vers un modèle “seuil unique” (type Pays-Bas) ou un modèle “fréquence croissante” (type Italie). 5) Jeunes conducteurs : harmonisation, mais la France est déjà “dans les clous” La directive prévoit une période probatoire minimale et des exigences accrues sur des sujets de sécurité (usagers vulnérables, angles morts, distraction et téléphone, etc.). Pour les jeunes Français, l’impact est limité : la France applique déjà un cadre probatoire strict, et a même pris de l’avance sur certains points (organisation de la conduite accompagnée, encadrement, sanctions pour alcoolémie au plan probatoire, etc.). 6) Assurance auto : l’effet domino que tout le monde sous-estime La directive ne réforme pas l’assurance, mais elle modifie le “réel” auquel l’assurance se raccorde : validité du droit à conduire, traçabilité, portée transfrontalière des sanctions. Et cela peut peser très fort au plan financier. A) Obligation d’informer l’assureur en cas de retrait/suspension En France, vous devez informer votre assurance en cas de retrait du permis (annulation, invalidation), y compris si le retrait est provisoire (suspension administrative ou judiciaire). En pratique, ne pas déclarer peut créer des litiges lourds en cas de sinistre. B) “Perdu à l’étranger = perdu partout” : le risque assurantiel augmente Avec la reconnaissance européenne renforcée, une sanction grave prononcée dans un autre pays de l’UE est appelée à devenir, à terme, une réalité opposable dans votre pays. Pour l’assurance, cela signifie : obligation d’information, possible surprime, voire résiliation, et difficulté à se réassurer à un tarif standard. C) Permis expiré / non renouvelé : un nouveau “piège” banal Quand un titre devient valable 10–15 ans, le risque le plus courant n’est pas la fraude : c’est l’oubli. Un permis expiré (ou non renouvelé à temps) peut vous placer dans une situation de conduite sans droit valide. En cas d’accident, c’est le genre de détail qui fait basculer un dossier au plan des garanties et des responsabilités. 7) Trois profils qui seront les plus “touchés” Les seniors : parce que les États peuvent choisir de réduire la durée de validité ou d’adosser le renouvellement à un contrôle médical (vision, cardio, etc.). Les conducteurs très mobiles dans l’UE (frontaliers, tourisme routier, missions pro) : parce que la sanction grave “voyage” désormais avec le conducteur. Les titulaires d’un permis étranger (UE) vivant en France : parce que la coordination des droits, des renouvellements et des restrictions va s’intensifier, au plan administratif comme au plan assurantiel. 8) Ce que vous pouvez faire dès maintenant Repérer la date et la catégorie de votre permis, et anticiper le futur calendrier de renouvellement. Si vous conduisez souvent dans l’UE : intégrer une règle simple, désormais plus vraie que jamais : une infraction grave n’est plus “locale”. En cas de suspension/retrait : prévenir l’assureur rapidement et garder une preuve écrite. Conserver un format physique si vous voyagez hors UE ou si vous souhaitez éviter une dépendance totale au smartphone.

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Rennes. Un promoteur rennais achete le palais Saint-Melaine

Le Palais Saint-Melaine, situé place Saint-Melaine à Rennes, est un édifice historique dont la construction a débuté dans la seconde moitié du XVIIᵉ siècle. Érigé initialement en tant que manoir abbatial à partir de 1666, il a connu plusieurs transformations au fil des siècles. Après avoir appartenu à l’État depuis 1793, il a été vendu le 15 décembre 2025 à un opérateur privé, avec un projet de réhabilitation mêlant logements et bureaux. Le palais se trouve en limite occidentale du parc du Thabor, l’un des principaux jardins publics de Rennes, offrant un cadre exceptionnel à cet ensemble chargé d’histoire. En 1720, une aile fut ajoutée à l’ouest pour séparer le palais de la rue. En 1770, l’évêque François Bareau de Girac apporta des modifications significatives au bâtiment, lui conférant son aspect actuel. Au cours de son histoire, le palais a servi de siège à l’archevêché de Rennes, a hébergé la faculté de droit, le rectorat, l’École nationale de santé et le Centre de préparation à l’administration générale. Classé au titre des monuments historiques par arrêté du 21 août 1959, l’ensemble, longtemps occupé au service public, était devenu vacant et dégradé avant sa cession. L’ensemble immobilier dénommé « LE PALAIS SAINT MELAINE » dépend d’un ensemble plus vaste : l’ancienne Abbaye Saint-Melaine. Le palais se situe dans le quartier Thabor-Paris, en périphérie du centre ancien de Rennes, à environ 800 mètres de l’Hôtel de Ville et 600 mètres du Parlement de Bretagne, à proximité immédiate de la Préfecture et du Conseil régional. Il borde, avec l’abbaye, la place éponyme devant l’entrée ouest du Parc du Thabor. L’entrée principale est située place Saint-Melaine, sur le parvis de l’église Notre-Dame, l’immeuble étant délimité à l’est par la rue du Général Maurice Guillaudot et au nord par la rue du Thabor. L’immeuble principal, en forme de « L », se prolonge côté nord-ouest d’un bâtiment annexe, dispose au sud d’une cour d’honneur et au nord d’un parc d’agrément aménagé. Caractéristiques du bien : Surface bâtie : environ 2 700 m² (ordre de grandeur communiqué lors de la mise en marché). Assiette foncière : 6 620 m² (parcelles cadastrées section BH n° 148, 307 et 308). Extérieurs : cour d’honneur et parc d’agrément au nord. Statut patrimonial : monument historique (classement). Localisation : place Saint-Melaine, en bordure immédiate du parc du Thabor. L’État a finalement signé la vente le lundi 15 décembre 2025, tournant une page de plus de deux siècles d’usage public (propriété de l’État depuis 1793). Selon les informations rendues publiques, le site, vide et en mauvais état, doit faire l’objet d’une réhabilitation lourde. L’acquéreur annoncé est un promoteur rennais (Groupe Bâtisseurs d’avenir), associé à une société d’investissement (Westone). Le programme communiqué prévoit l’aménagement d’environ 40 logements et de surfaces de bureaux, sous fortes contraintes patrimoniales liées au classement. Une phase d’études d’environ un an est évoquée, suivie d’environ deux ans de travaux, pour une livraison projetée à l’horizon 2029 (sous réserve des autorisations et aléas de chantier). Les coûts de réhabilitation sont décrits comme très élevés, de l’ordre de plusieurs milliers d’euros par m², ce qui rend déterminants les dispositifs et montages adaptés aux immeubles protégés.

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Rennes. Avec les Tombées de la Nuit, hâtons-nous lentement

Depuis plus de quarante ans, les Tombées de la Nuit développent une relation singulière à la ville. Ce lien intime, expérimental, joue sur les rythmes, les flux, les rencontres, les distances – les mobilités. Ce lien fait de Rennes et de sa métropole non pas un simple décor mais une matière vivante, un organisme sensible et relationnel où l’art agit comme une énergie lente et transformatrice. Voilà pourquoi la synergie entre les Tombées de la Nuit, leur conception de l’art et de l’espace, un engagement écoresponsable et les mobilités douces reconduit l’expérimentation de la ville à travers… le pas du montagnard. « Il faut substituer au voyage et au loisir passifs des créations permanentes de situations. » (Guy Debord, Rapport sur la construction des situations, 1957) Chaque été, mais aussi à travers nombre de propositions dominicales toute l'année, les Tombées de la Nuit invitent le public à se déplacer, à marcher, pédaler, errer, dévier, être transporté. Les lieux choisis, souvent hors des circuits habituels, obligent à une redécouverte du territoire à travers des lieux et passages connus et empruntés puis des chemins de halage et de traverse, friches, places secondaires, cours intérieures, parcs en marge, bretelles de quartiers. La mobilité douce devient alors une méthode d’arpentage. Les participants aux rendez-vous des Tombées de la Nuit traversent ainsi la ville au rythme de leur propre corps. Le paysage se recompose dans l’effort, le souffle, la chaleur, la pente. Chaque spectacle exige un déplacement, parfois minime mais signifiant ; un détour qui réveille les sens, défroisse les automatismes. Marcher jusqu’à un spectacle transforme déjà le rapport au spectacle lui-même et notre disponibilité à l’éprouver, voire à y participer plus intimement. C’est précisément ce que le festival expérimente : composer des ambiances, des situations, des cheminements où la ville devient un terrain de jeu sensible plutôt qu’un simple réseau de trajets utilitaires. Temps, espace et variations du regard La marche comme le vélo introduisent une dialectique subtile entre vitesse et lenteur, concentration et dispersion, observation et glissement. La mobilité douce crée ce que le festival cherche à produire chaque année : un regard décalé sur l’ordinaire. En modifiant la vitesse, le champ perceptif s’agrandit. En changeant le rythme, le regard change. En modifiant le rapport au temps, arpenter réinterroge l’espace. Le spectateur rennais ne se contente pas d’aller à un spectacle ; il se met en mouvement avec. La ville n’est plus un trajet, elle devient un dé-roulé narratif. Une chorégraphie de chorégraphies individuelles et collectives. C’est là qu’apparaît une autre « retombée de la nuit » : les mobilités repensées sont au service de la création de communautés d'expérimentation douce de la ville où l’expérience artistique intensifie, diversifie et varie la perception du territoire. Un groupe de spectateurs qui pédalent ensemble, un public qui traverse le même quartier à la même heure, des inconnus qui marchent côte à côte, ce sont autant de micro-communautés passagères qui reconfigurent socialement et symboliquement la ville en éphémères mais intenses expériences territoriales. Festina lente… Derrière cette vision, il existe une philosophie vieille comme Auguste : Festina lente, Hâte-toi lentement. Une oxymore devenue devise. La Fontaine en donne une version familière dans Le Lièvre et la Tortue, fable qui pourrait servir de petit manifeste aux mobilités douces… Tout est posé d’entrée de jeu : « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. » Le lièvre méprise cette lenteur, il tarde, il traîne, il se disperse, tandis que la tortue suit son chemin, obstinée, régulière : « Elle part, elle s’évertue ; Elle se hâte avec lenteur. » La morale tombe à la fin, coupante, ironique, contemporaine dans ce qu’elle dit de nos rythmes urbains : « Eh bien ! lui cria-t-elle, n’avais-je pas raison ? De quoi vous sert votre vitesse ? Moi, l’emporter ! et que serait-ce si vous portiez une maison ? » Tout y est. Le faux prestige aveuglant de la vitesse, la force discrète de la régularité, la victoire de celle qui assume sa lenteur active plutôt que de courir partout en croyant gagner du temps. C’est exactement ce que les Tombées de la Nuit travaillent dans la ville ; non pas l’immobilité, mais un mouvement qui refuse de se confondre avec la précipitation, qui épouse les rythmes de la ville mais toujours avec un pas de côté qui les domestique collectivement. C’est ainsi que les Tombées nous proposent de porter notre maison commune. …et pas du montagnard L’adage Festina lente correspond à la manière dont le festival orchestre la ville avec des pics d’intensité suivis de moments de suspension, des plongées sensibles succédant à des respirations calmes. Vitesse et lenteur ne s’opposent plus. Elles composent ensemble un paysage d’émotions et d’attention. Le spectateur avance pour ralentir ; il se dépêche pour mieux contempler ; il explore pour mieux habiter. C’est ici que trouve place une autre image, complémentaire sans redondance, qui est celle du « pas du montagnard ». Une manière durable et lucide d’avancer qui déroule un pas après l’autre, régulier, solide, ajusté à son énergie, capable d’aller loin sans s’épuiser. Ce pas montagnard, lent mais ferme, permet autant la distance que la contemplation. Là où la ville contemporaine impose le sprint – précipitation, zapping, circulation tendue –, le festival propose ce pas dans la durée. Un art d’habiter le mouvement, de traverser Rennes à un rythme soutenable qui laisse place au regard, à la disponibilité, à la surprise, parfois à l’émerveillement. En fait, le pas qui varie modifie la vitesse de la marche ou du pédalage, ce qui, ce faisant, modifie la chaleur intérieure du corps, le rythme du souffle, la manière dont on se sent « habiter » son propre corps. Quand le pas ralentit ou s’accélère, la température monte, le cœur se règle autrement, la perception de soi se déplace. Cet ajustement physiologique transforme l’économie de l’attention : présence plus aiguë à ses appuis, à la texture du sol, aux bruits, aux lumières, aux autres. En jouant ainsi sur les rythmes, Les Tombées de la Nuit travaillent quelque chose de très intime : notre sentiment de nous-mêmes en mouvement, et, à travers lui, notre conscience située dans l’espace urbain, notre manière d’entrer en relation avec les choses, les lieux et… les personnes. La logistique cyclable Cette vision ne serait qu’un discours si elle ne s’incarnait pas dans des pratiques. Or l’équipe du festival a fait des mobilités douces non seulement un outil pour le public, mais un pilier opérationnel. Produire un festival autrement, c’est aussi mobiliser la ville autrement. Les Tombées de la Nuit privilégient et encouragent le recours aux mobilités douces pendant le festival comme au fil des spectacles organisés toute l’année. En partenariat avec le STAR, l'association s’attache à informer le public quant aux possibilités d’accès aux lieux, qu’il s’agisse des arrêts de bus, des stations de métro ou des bornes Vélostar. Et, depuis cinq ans déjà, le deux-roues a été intégré aux moyens de transport logistiques des Tombées ; aujourd’hui, environ 80 % de leurs besoins logistiques sont couverts par ce mode de déplacement. Galapiat Cirque, tournée en roue libre Avec Les Maîtres du désordre, présenté le 6 juillet 2025 place des Lices, Sébastien Wodjan pousse encore plus loin sa relation à la mobilité. Son projet rennais incorpore un déplacement lent : cinq étapes cyclables, de Pacé à Laillé, en passant par Le Rheu et Chartres-de-Bretagne. La lenteur du déplacement contraste avec l’intensité du spectacle. Cette tension – respiration avant la déflagration – donne toute sa profondeur au geste : la performance vient de loin, du trajet, du paysage, des efforts accumulés. La Diagonale de JOUBe, voyage cyclo-électronique Avec La Diagonale de JOUBe, les Tombées de la Nuit ont accueilli début juillet une autre forme de mobilité douce radicale : celle d’un musicien qui fait de son vélo à la fois son moyen de transport, son studio et son instrument. Parti des Nuits de Fourvière à Lyon, Romain Joubert parcourt 800 kilomètres à vélo pour rejoindre Rennes, jalonnant son trajet de concerts, de rencontres et de collectages sonores. À chaque étape, il glane des voix, des bruits, des ambiances, des paysages acoustiques qui viendront nourrir son set. L’« enseignement » de ce projet est double. D’un côté, il propose une autre idée de la tournée : lente, sobre, traversant réellement les territoires plutôt que de les survoler en camion ou en avion. De l’autre, il montre que la mobilité douce peut devenir un moteur de création : le temps du trajet n’est plus une parenthèse logistique, mais un temps fertile d’écoute, de rencontres et de mise en récit. La Diagonale de JOUBe rappelle qu’on peut faire de la fête et du son en engageant moins de carbone et plus d’attention, en remplaçant la vitesse par l’épaisseur des expériences traversées. Vers une ville plus douce, sensible, relationnelle, consciente Les Tombées de la Nuit et les mobilités douces ne forment pas seulement un tandem pratique ou écologique. C’est un projet de transformation du regard. Une manière de réaccorder la ville avec ceux qui la vivent. Une esthétique de la disponibilité, de l’attention, de la conversation. Une politique de la lenteur fertile. Cette dynamique passe par une prise en main de ses déplacements qui sous-entend l'acceptation de se laisser affecter par les lieux et les atmosphères afin de faire de la marche et du pédalage des gestes à la fois ludiques, critiques et profondément sensibles. De fait, marcher ou pédaler vers un spectacle, c’est déjà commencer à en faire partie. C’est accepter d’entrer dans une dramaturgie collective où chaque déplacement est une expérience. C’est vivre pleinement l’adage Festina lente nourri du pas du montagnard : aller loin en avançant lentement, le corps, l'esprit et le cœur intelligemment échauffés. Rennes devient alors une scène ouverte où tout un chacun se découvre arpenteur et chaque spectacle, une manière d’habiter soi-même, notre ville et le monde autrement.

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D’une beauté sauvage, un roman de Christian Signol

Christian Signol livre, aux éditions Albin Michel, son nouvel ouvrage : D'une beauté sauvage. Dans cette peinture de la vie sauvage émouvant, le lecteur suit l'histoire de deux couples et leur cohabitation avec les loups. Voilà plus de quarante ans et autant de romans, parfois sous forme de diptyque ou de triptyque, que l’auteur nous raconte ses histoires, certaines étant portées à l’écran (La Rivière Espérance en 1995, La Clé des champs tiré de La promesse des sources en 1998, L’Enfant des terres blondes en 1999 et Les Enfants des justes (2021). Il nous livre ici un roman sur la cohabitation avec les loups, un roman couronné du Prix littéraire 30 Millions d’Amis. Un sujet revenant régulièrement dans l’actualité dès qu’un événement malheureux se produit sans pour autant que nous avancions vers une solution. Ce livre a pour cadre le plateau du Limousin, un pays de hameaux de quelques maisons, entre collines et rivières, champs et forêts enveloppés dans la magie des saisons, les vents et la pluie, la chaleur et la sécheresse, la transparence de l’air et la lumière mais aussi les temps de pâturages et de bergerie, des temps où le foin peut manquer et où chacun cherche à survivre. Voici Jeanne, une maîtrise de lettres en poches, passionnée de lectures, et Damien, débardeur forestier, un couple éleveurs de brebis. Voilà Lucas, employé à l’office français de la biodiversité et son amie Mathilde, une défenseuse des animaux sauvages. Le premier occupé à suivre l’arrivée et les mouvements des loups au moyen de pièges photo, la seconde cherchant désespérément des solutions à la cohabitation. Et puis il y a Lupo et Léna, deux loups qui nous deviennent familiers quand nous les voyons s’aimer, chercher de quoi se nourrir, suivre les premiers pas de leurs louveteaux. Quand nous les voyons se protéger, apprendre à se cacher dans leurs tanières et à deviner les pièges posés par les éleveurs et les chasseurs. Clôtures électriques ou filets de protection, garde par un Patou des Pyrénées, tirs d’effarouchement, veilles dans un abri précaire au milieu du troupeau à écouter les nuits, bénévoles pour surveiller les troupeaux, les efforts de Mathilde ne manqueront pas pour protéger les agnelles, celles que Jeanne aura nourri parfois au biberon. L’auteur et l’éditeur, dans le bandeau de couverture, font référence à Croc blanc, un roman qui a marqué et marque encore l’adolescence et au-delà. C’est le grand Nord canadien de Jack London que nous retrouvons aussi dans Le fils du loup, L’appel de la forêt, etc. Nous pourrions ajouter dans les classiques les ouvrages James Oliver Curwood avec Kazan, Le Grizzly… Nous pourrions penser aussi à Henry David Thoreau et Walt Whitman. Une beauté sauvage appartient, lui, à notre monde d’aujourd’hui et à nos questionnements sur la biodiversité. Outre l’écriture de ce livre, souple et belle, la vérité des personnages, humains et animaux, emporte la conviction. Aucun parti pris ici, sauf celui de décrire et de faire vivre devant nos yeux une réalité vraie. Il porte l’espoir qu’un jour, cette cohabitation sera acceptée, éloignant toute idée d’éradication de l’animal sauvage. Christian Signol ? Un fameux conteur ! N’hésitez pas puisque Noël est là ! Christian Signol, D’une beauté sauvage, 288 p., éditions Albin Michel, 21,90 €. Parution : 17/09/2025. Lire un extrait

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Paris. Manga, tout un art à découvrir au musée Guimet jusqu’au 6 mars 2026

Le musée Guimet, musée national des arts asiatiques dans le 16e arrondissement, déploie une vision inédite du manga avec l'exposition intitulée Manga.Tout un Art, jusqu’au vendredi 6 mars 2026.  À travers cette exposition organisé en deux niveaux, les prémices du manga au second étage et le manga d’aujourd’hui au rez-de-jardin, le musée Guimet explique d’où vient le dessin japonais, mélangeant la grande culture et les héros contemporains. https://youtu.be/dhUjGY8rAqg 1 - L’exposition éblouissante démontre que le manga existait déjà avant d’être devenu un empire de papier et d’écrans de nos jours ; on le retrouve dans les rouleaux narratifs du XVIIIe siècle. Le public plonge dans l’histoire secrète d’un art populaire devenu planétaire en présentant des trésors visuels des siècles passés et des sculptures : tous de véritables œuvres !  Les Japonais ont toujours été d’extraordinaires dessinateurs de figures humaines. Le parcours croise les premières presses satiriques japonaises et les premiers livres. Baitei Kinga : 1821-1893 - Kyokutei Bakim : 1767-1848 kamwatei Onitake : un serpent 1760 la courbe des images ! À l'époque Edo, période entre 1603 et 1868 où le pays se referme, coupant tout commerce avec l'extérieur, on note des bulles de rêves et de pensées. C'est à cette époque qu'a évolué Kawanabe Kyosai (1831-1889). Témoin d'un Japon qui se transforme d'un pays féodal à un État moderne, l'artiste japonais était, selon les mots d'un critique, est un "individualiste et un indépendant", peut-être le dernier virtuose de la peinture japonaise traditionnelle. L'exposition propose notamment de découvrir son travail, parfois grotesque, révélateur de l'esprit critique et insolent de l'artiste. Kawanabe Kyosai : 1831-1889 2 - La rencontre avec Manga -Tout un Art est une ode visuelle à la liberté du dessin. Le public traverse les premières bulles d’encre aux pixels d’aujourd’hui, des estampes à Dragon Ball, des pinceaux d’Edo aux cheveux bleus de la pop culture contemporaine, les kamishibaï de rue (théâtres de papier). On découvre les planches du mangaka et animateur japonais Osamu Tezuka (1928-1989) et celle de ses héritiers ; les monstres post apocalyptiques nés dans les cendres de la guerre ; Godzilla, figure emblématique de la culture populaire ; les mangas queer et les mangas féminins d’aujourd’hui… kamishibaï Une forme ancestrale de kamishibaï est décrite dès le VIIIe siècle au Japon lorsque des moines prêcheurs sillonnaient le pays pour convertir les paysans. Cependant, il faut attendre les années 1920, pour voir les kamishibaï dans les rues. En 1923, un écrivain et un illustrateur crée le premier kamishibaï pour enfants : La chauve-souris d’or, qui est une histoire de revenants, proche de notre célèbre Batman. S’en suivit une production variée de kamishibaï. Tezuka Osamu (1928-1989) est considéré comme le Dieu du manga et le père du manga moderne. Créateur de Astro Boy, il fait partie des plus grands mangakas japonais. Il a dessiné plus de 170 000 pages, signé 700 albums et réalisé 70 œuvres animées, une empreinte forte sur le monde de l'animation. Misuki Shigeru (1922-2015) est le maître des yokai. Il est un des grands fondateurs du manga d'horreur, se spécialisant dans les histoires de monstres et de fantômes japonais, avec des créatures telles que les yokai, les tengu et autres kappa. Il est également connu pour ses récits portant sur la Seconde Guerre mondiale, qui l'a beaucoup marqué. Misuki Skigeru Oda Eilichiro (né en 1975) est connu pour avoir écrit le manga le plus vendu au début du XXIe siècle au Japon et dans le reste du monde : One Piece est entré dans le livre Guinness des records, pour être devenu le manga au tirage le plus important du monde en décembre 2014. One Piece : signé par l'artiste Après une rencontre avec Godzilla, monstre du cinéma japonais et figure emblématique de la culture populaire, et les mangas jeunes filles, l'exposition prend fin sur un dernier coup de projecteur : les mangas fashion sont nés dans les années 1970-1980 et désignent des costumes de science fiction, devenu un phénomène mondial. Infos pratiques : Exposition Manga.Tout un Art à découvrir jusqu'au 6 mars 2026Musée Guimet - 6, place Iiéna - 16e arrondissement de Paris Dates et horaires : tous les jours, sauf le mardi (fermeture) - de 10h à 18h

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Dermatose nodulaire contagieuse : en Bretagne des éleveurs sous tension

En Bretagne, la dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC) n’a, à ce stade, pas donné lieu à un foyer confirmé. Pourtant, dans les exploitations, la crise se vit déjà comme un choc à bas bruit. Parce que la Bretagne est une grande région d’élevage, parce que les images d’abattages massifs ailleurs ont marqué les esprits, et parce qu’une maladie transmise par les insectes peut se conjuguer à un autre facteur anxiogène : les mouvements d’animaux et les transports. Au 16 décembre 2025, le ministère de l’Agriculture recense 115 foyers détectés en France depuis le 29 juin, concentrés notamment en Savoie/Haute-Savoie et dans le Sud (Pyrénées-Orientales, puis plusieurs départements d’Occitanie). Dans ce contexte, l’inquiétude bretonne tient moins à ce qui est déjà arrivé sur place qu’à ce qui pourrait arriver, et aux conséquences immédiates d’une crise qui reconfigure la filière. “On n’a pas peur de la maladie, on a peur des abattages” : un basculement psychologique Les témoignages publiés ces derniers jours dans la presse nationale racontent un basculement : la DNC n’est pas seulement perçue comme une menace sanitaire, elle devient l’emblème d’une stratégie redoutée, celle de l’abattage total dès qu’un foyer est confirmé. Ce nœud, hautement émotionnel, traverse désormais les discussions en Bretagne, même loin des foyers. Dans les élevages bretons, l’angoisse est alimentée par une question simple : que se passe-t-il si la DNC est suspectée, puis confirmée, dans un cheptel ? La perspective d’un abattage “préventif” de l’ensemble des animaux d’une exploitation agit comme un accélérateur de stress. D’autant qu’il ne s’agit pas seulement de perdre des bêtes, on perd parfois une lignée, un travail de sélection, une stabilité économique déjà fragile. Un point a particulièrement frappé la profession en Bretagne : la DNC ne se résume pas à une diffusion “locale” par insectes. Des épisodes documentés dans la communication régionale ont montré que le facteur transport pouvait mettre des élevages sous pression, même loin des zones les plus touchées. Dès l’automne, des exploitations bretonnes ont été concernées par des mesures de précaution liées à des animaux ayant transité dans les mêmes circuits logistiques que des bovins issus de zones à risque. La DRAAF Bretagne, dans son point de situation (17 octobre 2025), insiste sur la vigilance et rappelle que la maladie est strictement animale (sans risque pour l’humain), tout en décrivant la logique de gestion sanitaire. La presse agricole régionale a, elle aussi, relayé l’existence d’élevages bretons placés sous surveillance à la suite de mouvements d’animaux. Cette dimension “camions, lots, itinéraires” est cruciale au plan breton. La Bretagne est une région interconnectée au plan commercial. Le moindre soupçon peut provoquer un enchaînement très concret : mise sous surveillance, restrictions de mouvements, désorganisation des ventes, décalage des calendriers d’élevage, etc. Même sans foyer, la crise a déjà des effets collatéraux. Les mouvements d’animaux deviennent un sujet sensible : l’éleveur qui vend, achète, échange, ou déplace des bovins (concours, rassemblements, circuits commerciaux) navigue dans un cadre plus contraint et plus anxiogène. La trésorerie se tend : à la moindre immobilisation d’animaux, la mécanique financière se grippe (alimentation, charges fixes, incertitude sur la vente). La charge mentale augmente : surveiller les symptômes, suivre les consignes, gérer l’incertitude, répondre aux rumeurs locales, et maintenir la production “comme si de rien n’était”. Sur le terrain, cette tension est aussi sociale : l’éleveur se retrouve pris entre deux feux. D’un côté, l’État martèle que la situation est “sous contrôle” et que les mesures sont nécessaires ; de l’autre, une partie de la profession considère que l’abattage systématique est une ligne rouge et que la gestion devient inhumaine, voire “catastrophique” au plan de l’accompagnement, comme l’écrivent certains médias. En Bretagne, une stratégie de “préparation” : information sanitaire et montée en compétence En réponse à cette anxiété diffuse, la réponse bretonne passe beaucoup par l’anticipation. Le GDS Bretagne a publié plusieurs points de suivi début décembre, signalant les nouveaux foyers confirmés ailleurs en France et rappelant l’importance de la vigilance. Sur ses canaux d’information, il annonce également une série de réunions sur le territoire régional (fin 2025 – janvier 2026) pour informer et cadrer les bonnes pratiques.Cette approche, très bretonne dans l’esprit, vise à éviter le double écueil :la panique (qui abîme la filière et multiplie les comportements contre-productifs),la banalisation (qui retarde les signaux et fragilise la capacité de réaction). À court terme, la Bretagne se sait “à l’écart” au plan géographique, mais elle se sait “dans le jeu” au plan économique et psychologique. Le scénario le plus redouté n’est pas une diffusion lente : c’est un premier foyer qui déclencherait immédiatement un protocole lourd, avec son cortège d’images (abattage), de fractures (désaccords dans la profession) et d’effets domino (mouvements, marchés, réputation, voisinage). C’est cela, la tension bretonne : une région où la maladie n’est pas confirmée, mais où l’on vit déjà avec l’idée que la crise peut entrer à tout moment, et qu’elle ne serait pas seulement vétérinaire. Elle serait existentielle pour des exploitations qui, souvent, tiennent déjà à force d’endurance.

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Fait divers sériel à Goudelin : esprit frappeur et maximalisation du récit, du soupçon et de la nuit

À Goudelin (Côtes-d’Armor), depuis plus de deux ans, un individu frappe la nuit aux portes et aux volets de plusieurs habitantes, puis disparaît avant d’être intercepté. Les témoignages convergent. Les cibles sont majoritairement des femmes vivant seules, souvent âgées, sur un périmètre restreint autour du lotissement de Kernilien. Il n’y a pas d’effraction rapportée, pas de vol, pas de message. Il y a un bruit répété, et l’impossibilité de le faire cesser. Ce fait divers intrigue parce qu’il paraît “léger” au plan matériel — quelques coups dans la nuit — et pourtant il devient “lourd” au plan humain : insomnie, hypervigilance, repli, sentiment de domicile violé sans que la porte soit ouverte. C’est précisément cette dissymétrie qui le rend exemplaire : nous sommes face à une violence minimale capable de produire une maximalisation du récit, du soupçon et de la nuit. Autrement dit : un fait divers sériel, forme ancienne et récurrente de la peur villageoise. Dès le XIXe siècle, la presse locale, les procès-verbaux et les registres de gendarmerie mentionnent des affaires de passages nocturnes répétés : coups frappés aux portes, volets secoués, silhouettes aperçues puis perdues dans l’obscurité. Souvent, faute d’indices, ces dossiers s’étiolent ; parfois, ils se dissolvent dans la rumeur ; parfois encore, ils s’achèvent par une identification tardive. Mais leur structure se répète : faible matérialité, fort impact. Trois précédents : l’« affaire des Piqueurs » (1819), qui mêle agressions mineures, panique collective et emballement médiatique ; l’Angleterre victorienne et la figure de « Spring-Heeled Jack » où récits de visites nocturnes et de poursuites alimentent une peur durable ; et, au XXe siècle, une multitude de dossiers locaux de “rôdeurs” ou de “troubles nocturnes” qui reposent sur la même logique : peu de matérialité, beaucoup d’effet, et une communauté divisée entre incrédulité diurne et vigilance nocturne. XIXe siècle : les “frappeurs” des campagnes Dans la France rurale du XIXe siècle, de nombreux récits judiciaires et journalistiques évoquent des rôdeurs — parfois mêlés, dans l’imaginaire local, à des figures de “frappements” inexpliqués. Le vocabulaire varie selon les régions, mais l’effet est comparable : les coups nocturnes deviennent des signaux, des menaces, des tests de frontière. Et, très souvent, les maisons les plus vulnérables — isolées, tenues par des veuves, habitées par des femmes âgées — sont celles sur lesquelles se fixe la série. Ce n’est pas que les communautés “croyaient au surnaturel” par naïveté, c’est que la répétition, sans explication, force la fabrication de récits. Quand la preuve manque, l’interprétation prolifère. Et plus l’acte est petit, plus il laisse d’espace au soupçon. XXe siècle : la rationalisation policière, le même noyau Au XXe siècle, le vocabulaire se rationalise : on parle moins d’“esprits” et davantage de troubles, de rôdeurs, puis de harcèlement. Mais la grammaire reste identique : répétition nocturne, connaissance fine des lieux, difficulté à constituer la preuve, et une peur qui se propage plus vite que les faits eux-mêmes. On retrouve ce paradoxe dans de nombreux récits policiers et journalistiques du XXe siècle : pas d’objectif matériel, mais un objectif d’état — installer une domination symbolique, désorganiser, faire douter, épuiser. La violence n’est pas un “coup”, c’est une méthode. Le point fixe, dans ces séries, c’est la nuit. Elle efface les visages, rend la preuve rare, amplifie les perceptions. Elle transforme un geste trivial en menace totale parce qu’elle touche au lieu même où l’on devrait être invulnérable : la maison. Le seuil devient une scène. La porte devient un instrument. On n’a pas besoin d’entrer pour faire effraction au plan psychique. Goudelin, maximalisation du récit et du soupçon Ce qui rend Goudelin particulièrement exemplaire, c’est l’écart entre la petitesse de l’acte et la grandeur de ses conséquences. La série impose un rythme : on n’attend plus “s’il va venir”, on attend “quand il viendra”. La question “qui ?” s’étend à “qui sait ? qui ment ? qui se tait ?”. Le village se retrouve avec deux réalités simultanées : celle, diurne, des routines ; et celle, nocturne, d’une attention surchauffée. À ce stade, la série produit une seconde onde : la crédibilité. Comme souvent dans ce type d’affaires, les premières victimes ont pu être renvoyées à l’idée qu’elles “exagèrent”. Or cette mise en doute ajoute une violence sociale à la violence nocturne. Dans un fait divers sériel, être crue devient une condition de survie au plan moral. On dit parfois, à tort, qu’il “ne se passe rien” dans ces histoires. Rien à voler, rien à casser, rien à photographier clairement. Mais il se passe l’essentiel : un monde ordinaire perd sa neutralité. Le sommeil devient un terrain. La porte n’est plus une protection, c’est un point faible. Le fait divers sériel est une violence pauvre en preuves et riche en effets ; une violence de seuil, et c’est pour cela qu’elle traverse si bien le temps.

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Mur sous-marin de l’Île de Sein : ce qu’on sait, ce qu’on ignore encore (et pourquoi Ys revient dans le récit)

À une dizaine de kilomètres à l’ouest de l’Île de Sein, sous neuf mètres d’eau et dans l’un des secteurs les plus tourmentés du littoral breton, une structure monumentale vient d’entrer dans le champ de la recherche archéologique. Long d’environ 120 mètres, large d’une vingtaine de mètres, hérissé de 62 monolithes dressés, ce mur de pierre immergé pourrait dater de la fin du Mésolithique, il y a près de 7 000 à 8 000 ans. Une découverte exceptionnelle qui éclaire d’un jour nouveau les sociétés littorales préhistoriques — sans céder aux sirènes du sensationnalisme. L’histoire commence en mai 2022, presque par hasard. Alors qu’ils reviennent d’une plongée près du phare d’Ar-Men, des membres de la Société d’archéologie et de mémoire maritime (SAMM) décident d’exploiter l’air restant dans leurs bouteilles pour une seconde immersion, non loin de l’Île de Sein. Sous leurs yeux apparaît une longue barre de pierre, étonnamment rectiligne, couverte d’algues mais tranchant nettement avec le fond sableux environnant. Cette plongée n’est pourtant pas totalement fortuite. Le géologue Yves Fouquet, ancien chercheur à l’Ifremer, avait repéré sur les cartes bathymétriques issues du programme Litto3D — basées sur des relevés lidar aéroportés — une anomalie frappante : une ligne de 120 mètres qui barre une vallée sous-marine, dans le secteur de Toul ar Fot. Trop régulière pour être naturelle, cette structure méritait une vérification in situ. La chaussée de Sein est un environnement redoutable. Les courants y atteignent jusqu’à sept nœuds, les fenêtres de plongée sont brèves, et seules des équipes très expérimentées peuvent y intervenir, à l’étale d’une marée de morte-eau et par conditions météorologiques idéales. C’est dans ce contexte que les archéologues sous-marins de la SAMM, forts de milliers d’heures de plongée, ont progressivement dégagé et documenté la structure. Les campagnes menées en 2022 et 2023, avec l’autorisation du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm), révèlent l’ampleur du site : un mur construit à sec, composé de blocs de granite, dont certains atteignent deux tonnes, surmonté de pierres dressées alignées selon deux lignes parallèles. La masse totale est estimée à environ 3 300 tonnes. Rien, ici, n’évoque un amoncellement naturel. L’âge avancé de la structure — entre 7 000 et 8 000 ans — repose pour l’instant sur une estimation indirecte, fondée sur la profondeur actuelle du mur et sur les reconstructions du niveau marin ancien. À la fin du Mésolithique, le niveau de la mer était environ sept mètres plus bas qu’aujourd’hui : l’Île de Sein formait alors un territoire bien plus vaste, jusqu’à quatorze fois sa surface actuelle. Cette approche géomorphologique est classique et recevable, mais les chercheurs le soulignent eux-mêmes : elle devra être consolidée par des méthodes de datation directe, notamment par luminescence sur les grains de quartz, actuellement en cours de développement pour les contextes marins. Des sondages ciblés pourraient également permettre de découvrir des restes organiques ou des traces d’exploitation. La fonction exacte du mur reste ouverte. Deux hypothèses principales sont discutées par les chercheurs. Pour certains, il pourrait s’agir d’une digue ou d’un ouvrage de protection contre la houle et les tempêtes, construit dans un contexte de montée progressive du niveau de la mer. Pour d’autres, notamment des archéologues spécialistes des littoraux, il s’agirait plutôt d’un vaste barrage à poissons, destiné à piéger la faune marine à marée descendante. Des pêcheries anciennes sont bien connues en Bretagne, parfois très anciennes elles aussi, mais aucune n’atteint une telle monumentalité. La présence de structures voisines plus modestes renforce l’idée d’un aménagement complexe, pensé à l’échelle d’un territoire et exploité sur plusieurs générations. Qu’il s’agisse d’une digue ou d’une pêcherie, l’ampleur du chantier implique une organisation sociale élaborée. Transporter, agencer et dresser des blocs de plusieurs tonnes suppose une main-d’œuvre nombreuse, coordonnée, et une connaissance fine du milieu marin. Cette construction n’est pas l’œuvre d’un petit groupe nomade, mais celle d’une société de chasseurs-cueilleurs sédentarisés, ou de communautés néolithiques précoces arrivées dans la région autour de 5000 avant notre ère. Les chercheurs soulignent d’ailleurs la continuité possible des savoir-faire : quelques siècles après la construction supposée du mur de Sein, le mégalithisme s’épanouit en Bretagne sud, à Carnac et Locmariaquer. Sans établir de lien direct, l’hypothèse d’échanges techniques et symboliques entre les derniers chasseurs-cueilleurs et les premiers agriculteurs n’est plus marginale. La découverte a naturellement ravivé l’imaginaire de la cité d’Ys, ville légendaire engloutie par la mer selon la tradition bretonne. Les chercheurs restent très clairs : il ne s’agit en aucun cas de “prouver” l’existence d’Ys. En revanche, de nombreuses études montrent que des événements environnementaux majeurs — submersions rapides, abandons forcés de territoires — peuvent s’inscrire durablement dans la mémoire collective et nourrir des récits transmis sur des millénaires. À ce titre, le mur de Toul ar Fot ne valide pas un mythe, mais il rappelle que les légendes naissent souvent d’expériences réelles, transfigurées par le temps et le récit. Loin de clore une énigme, cette découverte ouvre un vaste champ de recherches. Sondages stratigraphiques, datations directes, analyses comparatives avec d’autres structures littorales européennes : les prochaines années seront décisives pour comprendre pleinement la fonction, la chronologie et le contexte humain de cet ouvrage hors norme. Doucement enthousiaste, la communauté scientifique avance ici avec méthode. Et c’est précisément cette lenteur rigoureuse — loin des annonces tapageuses — qui fait toute la valeur de ce mur sous-marin, désormais considéré comme la plus grande construction préhistorique immergée connue à ce jour en France. https://youtu.be/OaG6r1n3tDQ

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Réveillon. 20 plats extraordinaires pour une fête somptueuse sans se ruiner

Un réveillon réussi doit-il se mesurer à l’aune de son budget ? Comme si la fête devait forcément passer par le luxe, l’ostentation, la rareté. C’est une illusion. Les plus belles tables ne sont pas celles qui brillent le plus, mais celles où l’on a su choisir, cuire, attendre, assembler avec justesse. En somme, aimer. Car l’extraordinaire, en cuisine, ne tient ni au caviar ni aux crustacés hors de prix. Il naît d’un geste précis, d’un produit simple porté à son point de grâce, d’un plat humble qui, soudain, fait silence autour de la table. Voici vingt recettes capables de transformer un réveillon ordinaire en véritable moment de fête — sans grever le mois de janvier, sans renoncer à l’élégance, sans tricher avec le goût. Entrées — Ouvrir la fête avec intelligence Œufs mimosa tièdes au beurre noisette et herbes fraîchesTarif moyen : 1,50 € / personneLe mimosa cesse d’être un souvenir de buffet froid. Tiédi, nappé d’un beurre noisette, relevé d’herbes ciselées, il devient une entrée de douceur et de profondeur.Clin d’œil breton : remplacez une partie de la mayonnaise par un peu de fromage frais et ajoutez une pointe de ciboulette et de salicornes hachées (si vous en trouvez en bocal). Un soupçon de fleur de sel de Guérande suffit à signer l’assiette. œufs mimosa tièdes Poireaux rôtis, vinaigrette chaude, noisettes grillées et citron confitTarif moyen : 2,50 € / personneLe poireau, souvent cantonné au second rôle, révèle ici une chair presque charnue, soutenue par l’acidité et le croquant.Clin d’œil breton : ajoutez une touche de cidre brut dans la vinaigrette chaude, et terminez avec quelques éclats de noix à la place des noisettes. Poireaux rôtis, vinaigrette chaude noix et citron confit Velouté de lentilles corail, lait de coco et cumin douxTarif moyen : 2,00 € / personneUn bol chaud, enveloppant, qui installe immédiatement l’idée de partage et de lenteur.Clin d’œil breton : donnez-lui un accent plus “terre-mer” avec une tombée de poireau au beurre, et une larme de crème (à la place d’une partie du coco), puis ajoutez au moment de servir un voile de poudre d’algues (dulse, nori) ou de simples paillettes d’algues alimentaires. Velouté de lentilles corail, lait de coco et cumin doux Rillettes de sardines maison, citron et poivre longTarif moyen : 2,50 € / personneLa mer populaire sublimée. Peu d’ingrédients, mais une intensité franche et joyeuse.Clin d’œil breton : privilégiez des sardines de Bretagne et écrasez le tout avec un peu de beurre demi-sel plutôt que seulement du fromage frais. À servir sur du pain de seigle ou une tranche de pain au levain bien toastée. Rillettes de sardines maison, citron et poivre long Carpaccio de betteraves rôties, feta émiettée et miel chaudTarif moyen : 2,50 € / personneCouleurs profondes, douceur terrienne, équilibre sucré-salé parfaitement maîtrisé.Clin d’œil breton : remplacez la feta par un fromage de chèvre local (frais ou mi-sec), et choisissez un miel de sarrasin pour un contraste plus sombre, plus “noir et or”. carpaccio de betteraves rôties Plats — Le cœur battant du réveillon Poulet rôti entier au beurre, ail et citronTarif moyen : 5,50 € / personneIl n’a jamais quitté la table des grandes fêtes. Bien choisi, bien rôti, partagé à la main presque, il reste souverain.Clin d’œil breton : glissez sous la peau un mélange beurre demi-sel + thym + échalote. Et pour le jus, déglacez au cidre brut (ou, plus audacieux, un trait de chouchen très discret). Poulet rôti entier au beurre, ail et citron Joue de porc braisée longuement au vin rouge et au thymTarif moyen : 6,50 € / personneLa lenteur fait tout. La chair se défait, le jus se concentre. Plat de profondeur et de patience.Clin d’œil breton : remplacez le vin par un braisage au cidre et ajoutez une cuillerée de moutarde à l’ancienne en fin de cuisson. Joue de porc braisée longuement au vin rouge et au thym Chou-fleur rôti entier, sauce tahini-citronTarif moyen : 3,50 € / personneUn plat végétarien qui impose le respect. Texture, puissance, simplicité radicale.Clin d’œil breton : servez-le avec une sauce à base de yaourt ou fromage blanc + citron + herbes, puis ajoutez des paillettes d’algues pour une note iodée. Chou-fleur rôti entier, sauce tahini-citron Pâtes fraîches au beurre, sauge et parmesanTarif moyen : 3,50 € / personneTrois ingrédients, une vérité. Le luxe véritable du minimalisme italien.Clin d’œil breton : faites un beurre noisette au demi-sel, et ajoutez un peu de tomme bretonne râpée finement à la place d’une partie du parmesan. Pâtes fraîches au beurre, sauge et parmesan Gratin dauphinois lentement confitTarif moyen : 2,50 € / personneLorsque la cuisson est juste, il devient le centre de la table, sans avoir besoin de rien d’autre.Clin d’œil breton : au moment de servir, une pluie de fleur de sel. Si vous souhaitez un écart assumé : un soupçon de sarrasin très finement torréfié pour le croquant. Gratin dauphinois lentement confit Accompagnements — Les discrets qui font tout Pommes de terre grenaille au four, romarin et ail en chemiseTarif moyen : 1,50 € / personneCroustillantes dehors, fondantes dedans. Toujours justes.Clin d’œil breton : terminez avec un filet de beurre fondu demi-sel et quelques cristaux de fleur de sel de Guérande. Pommes de terre grenaille rôties au romarin Carottes glacées au miel et au cuminTarif moyen : 1,50 € / personneUne douceur profonde, presque orientale, qui équilibre les plats plus riches.Clin d’œil breton : utilisez du miel de sarrasin pour donner une profondeur plus sombre. Carottes glacées au miel de sarrasin et cumin Choux de Bruxelles rôtis, citron et parmesanTarif moyen : 2,00 € / personneLa réhabilitation par le four. Amertume domptée, croustillant affirmé.Clin d’œil breton : remplacez le parmesan par une tomme locale, et ajoutez quelques lardons bien grillés si vous souhaitez un registre plus “table d’hiver”. Choux de Bruxelles rôtis, fromage et lardons Purée de pois cassés à l’huile d’oliveTarif moyen : 1,20 € / personneDense, rustique, d’une noblesse rare lorsqu’elle est bien assaisonnée.Clin d’œil breton : servez-la avec une cuillerée de beurre demi-sel qui fond au centre, et un poivre fumé si vous en avez. Purée de pois cassés, beurre demi-sel et poivre fumé recette Salade d’endives, noix, pommes et fromage bleuTarif moyen : 2,50 € / personneCroquant, fraîcheur, caractère : tout ce qu’il faut pour relancer l’appétit.Clin d’œil breton : choisissez une pomme locale bien acidulée, et ajoutez quelques gouttes de cidre dans l’assaisonnement. Salade d’endives, pommes, noix et fromage bleu Desserts — Finir sans lourdeur, avec mémoire Riz au lait vanillé, caramel maisonTarif moyen : 1,50 € / personneDessert d’enfance, transfiguré par la justesse du caramel.Clin d’œil breton : caramel au beurre demi-sel, évidemment, avec une pointe de fleur de sel au moment du service. Riz au lait caramel au beurre salé Pommes au four, miel et épices doucesTarif moyen : 1,20 € / personneSimple, chaud, réconfortant. La fin idéale d’un repas d’hiver.Clin d’œil breton : remplacez le miel par une cuillerée de caramel au beurre salé, ou faites un mélange miel + cidre réduit quelques minutes à la casserole. Pommes au four, caramel au beurre salé et épices douces Gâteau au chocolat fondant (sans farine)Tarif moyen : 2,50 € / personneDense, intense, inratable. Le chocolat à l’état pur.Clin d’œil breton : servez-le avec une cuillerée de crème épaisse et un soupçon de fleur de sel sur la part. Gâteau au chocolat fondant, crème épaisse et fleur de sel Clémentines rôties au sucre brun et romarinTarif moyen : 1,50 € / personneAcidité, parfum, fraîcheur. Une respiration sucrée.Clin d’œil breton : un trait de lambig ou de Fine Bretagne (très léger, juste pour parfumer) fait basculer ce dessert dans le registre des fêtes. Clémentines rôties, sucre brun et romarin Crème au citron rapide, biscuits émiettésTarif moyen : 1,80 € / personneUn dessert vif, presque insolent, qui ferme le repas sans l’alourdir.Clin d’œil breton : émiettez des palets bretons ou des galettes à la place de biscuits neutres : le contraste citron-beurre devient irrésistible. Crème au citron rapide, biscuits émiettés La vraie fête Un réveillon réussi n’est pas une démonstration. C’est une attention. Une manière de dire aux autres : j’ai pris le temps. J’ai choisi avec soin. J’ai cuisiné pour vous. Ces vingt recettes rappellent une chose essentielle. La cuisine festive n’est pas une question de moyens, mais de regard. Celui que l’on porte sur les produits simples, sur le temps qu’on leur accorde, sur la joie de les partager. Et c’est peut-être là, finalement, que commence la vraie célébration. Dans l’amour.

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Rennes Travelling 2026 : Los Angeles à l’écran, une ville en clair-obscur

Depuis 36 ans, le festival Travelling fait de Rennes la capitale des villes rêvées, filmées, imaginées. Chaque édition est une invitation au voyage cinématographique à travers les représentations urbaines. Après Taïwan en 2024 et Stockholm en 2025, la 37e édition met le cap sur une ville-monde aux mille visages : Los Angeles. Du mardi 10 au mardi 17 février 2026, le cinéma américain – dans ses mythes comme ses marges – s’invite en Bretagne pour un portrait sensible, engagé et foisonnant de la Cité des anges. Du 10 au 17 février 2026, le festival de cinéma Travelling revient à Rennes Métropole avec une 37e édition qui met le cap sur Los Angeles. Une ville-monde, une fabrique de mythes, mais aussi un territoire social, politique et esthétique : Travelling promet une grande traversée de L.A. au cinéma, entre studios et contre-champs, glamour et marges, rêves et réalités. Au programme : une rétrospective d’une quarantaine de films tournés à Los Angeles, des portraits de cinéastes, des séances spéciales et un axe jeune public renouvelé, sans oublier les ciné-concerts et les rencontres professionnelles. Une édition dense, curieuse, et fidèle à l’ADN de Travelling : faire voyager par le cinéma, et faire du cinéma un outil de lecture du monde, au plan sensible comme au plan social. Une ville au cinéma : Los Angeles, portrait d’une métropole paradoxale Los Angeles est un décor, un personnage, parfois un piège, parfois une promesse. Travelling 2026 choisit d’en proposer un portrait pluriel : des prémices d’Hollywoodland aux nouvelles générations de cinéastes, des quartiers mythiques aux zones reléguées, des formes classiques aux œuvres plus invisibles. La rétrospective se déploie comme une déambulation à travers la ville, et s’appuie notamment sur la matrice critique du documentaire-essai Los Angeles Plays Itself, qui démonte les clichés et les récits dominants. Invitées : Chantal Stoman et Kelly Parker, deux regards qui déplacent l’image Deux artistes accompagnent l’édition et viennent nourrir ce portrait de L.A. par la parole, l’expérience et le terrain : Chantal Stoman, photographe et réalisatrice, reconnue pour ses projets au long cours autour de la ville, de la mémoire et des récits urbains. Kelly Parker, réalisatrice et productrice, documentariste basée à Los Angeles, dont le travail explore des réalités sociales rarement montrées avec une telle proximité. Focus cinéastes : Sean Baker, Charles Burnett, David Lynch Trois lignes de force composent un triptyque passionnant : Sean Baker, cinéaste des marges et des laissés-pour-compte, dont l’ancrage réaliste met à nu les inégalités qui structurent la ville. Charles Burnett, figure majeure du cinéma indépendant afro-américain, dont l’œuvre éclaire l’histoire sociale de Los Angeles et l’expérience des communautés noires. Hommage à David Lynch, artiste total : Los Angeles y devient une matière mentale, un décor d’étrangeté sublime, un territoire de rêves éveillés. Musique & cinéma : ciné-concerts et créations Travelling 2026 fait aussi vibrer la ville au plan sonore. Moment-phare : le ciné-concert Invasion Los Angeles (They Live) de John Carpenter, dans une nouvelle création portée par Robert Le Magnifique et Nicolas Courret. Un film frontalement politique, où l’image devient une arme de dévoilement — et où la musique live redonne du nerf au complot, à la satire et à la rage. Le festival prolonge également l’hommage à David Lynch au plan musical, avec des propositions qui traversent l’imaginaire lynchien et ses bandes-son, là où quelques notes suffisent à rouvrir un vertige. Junior : “Petite Nature !”, ciné-concert électro-pop et compétitions La section Junior confirme son ambition : permettre aux enfants et adolescent·es de découvrir un cinéma exigeant, joyeux et accessible. Cette année, elle s’organise autour de la thématique “Petite Nature !”, avec une sélection de films qui abordent l’écologie et le vivant de manière ludique et sensible, tout en nourrissant le sens critique face aux images. Création ciné-concert : Cheveux par Marie-Laure Picard (à partir de 7 ans), une proposition électro-pop mêlant dessin, animation et musique. Compétitions de courts métrages jeune public (sélections et jurys). Une programmation pensée pour les familles, avec des récits qui donnent envie d’observer, comprendre et protéger ce qui vit. Voilà quelques vidéos pour vous donner un avant-goût des univers convoqués par Travelling 2026 (Los Angeles, Sean Baker, Charles Burnett, David Lynch, et les séances spéciales). John Carpenter — They Live (Invasion Los Angeles) https://www.youtube.com/watch?v=iJC4R1uXDaE Brian De Palma — Phantom of the Paradise https://www.youtube.com/watch?v=T9yof8cwli4 David Lynch — Mulholland Drive https://www.youtube.com/watch?v=jbZJ487oJlY Sean Baker — The Florida Project (A24) https://www.youtube.com/watch?v=WwQ-NH1rRT4 Sean Baker — Tangerine https://www.youtube.com/watch?v=fUxRxgtYt0M Charles Burnett — Killer of Sheep https://www.youtube.com/watch?v=bORJQ8dF9tQ À l’Ouest ! : un focus sur la société de production Norfolk Parce que Travelling est aussi un festival de territoire, la section À l’Ouest ! met en avant la société de production Les Films Norfolk et une sélection de films tournés ou soutenus dans l’Ouest. Une manière de rappeler que les récits naissent ici aussi, au plan local, et qu’ils circulent désormais au plan international. Séances spéciales : avant-premières, inédits et “Voyage en Ukraine” Travelling 2026 propose des avant-premières et des inédits, accompagnés de rencontres, et consacre un focus à l’Ukraine dans le cadre du “Voyage en Ukraine”. Les cinéastes Alisa Kovalenko et Iryna Tsilyk seront présentes : l’occasion de faire entendre une création vivante, résistante, qui dit le quotidien, la liberté et la culture au-delà du seul récit de la guerre. Rencontres professionnelles : une journée “Made by The Yard” Le festival poursuit également sa mission au plan professionnel avec une journée dédiée : Made by The Yard, centrée sur une entreprise française spécialiste des effets spéciaux numériques et des workflows VFX pour le cinéma et les séries. Une façon de penser, très concrètement, les mutations de la fabrication des images, entre artisanat, industrie et nouveaux imaginaires. Infos pratiques Dates : du 10 au 17 février 2026 Lieu : Rennes Métropole (séances et événements dans plusieurs salles partenaires) Organisation : Clair Obscur Site : clairobscur.info

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Le Top 10 des films de Noël pour les vacances !

Les illuminations dans les rues et dans les maisons sont signe que Noël approche. À l'aube des vacances de fin d'année, Unidivers vous propose une sélection pour patienter les 10 derniers jours... Allumez votre sapin ou les guirlandes de décoration, quelques bougies même peut-être, préparez-vous un thé aux épices ou un chocolat chaud selon les goûts, voir préparez-vous une assiette de gâteau de Noël (quant à jouer avec les clichés, autant s'y donner corps et âme). Il ne vous reste plus qu'à vous installer dans votre canapé, un plaid vous réchauffant le corps et... c'est parti pour le dernier marathon cinématographique de l'année : un film par jour avant le 25 décembre ! Maman, j'ai raté l'avion de Chris Columbus (1990) Commençons par un classique parmi les classiques : on ne se lasse pas de regarder cette comédie qui a longtemps accompagné nos vacances de noël. Résumé : La famille McCallister passe les fêtes de Noël en famille à Paris, mais dans la précipitation ils ne se rendent pas compte que Kevin n'est pas monté dans la voiture avec eux. Le plus jeune des enfants se retrouve alors seul, mais s'en accommode très bien. Mais c'est sans compter sur Harry et Marvin, de petits malfrat qui décident de cambrioler la maison qu'ils croient déserte pendant les vacances. https://youtu.be/N6SfzbW7qhI?si=cz3PCIS0OUeRWh64 La Course aux jouets de Brian Levant (1996) On continue avec un film à l'ancienne, et un Arnold Schwarzenegger qui nous régale. Dans ce film des années 90, un homme d'affaires et un facteur affrontent obstacle sur obstacle afin de dégoter LE jouet qui ferait plaisir leurs fils respectifs : le Turbo Man. Sans chagrin d'amour qui nous fait verser notre petite larme, cette comédie a fait de l'humour son cheval de Troie pour atteindre notre cœur en marshmallows. Et c'est gagné, comment résister à l'innocence et la légèreté enfantine de ce film ? Puis... qui ne se reconnaît pas dans les cadeaux à trouver à la dernière minute ? https://youtu.be/gTwKr-innkk?si=dF9vu0I8O8hxVI8t Gremlins de Joe Dante (1984) Les personnes qui aiment autant les films de Noël que les films d'épouvante, cette recommandation est pour vous. Gremlins installe son histoire durant les fêtes de Noël : un inventeur excentrique cherche un cadeau original pour son fils, Billy. Ses pas le mènent jusqu'à Chinatown où il achète un curieux animal chez un antiquaire chinois : un "mogwaï". Le vendeur lui donne trois recommandations fondamentales : ne pas l'exposer à la lumière, lui éviter tout contact avec l'eau et, surtout, ne pas le nourrir après minuit. Billy baptise l'animal Gizmo et s'y attache très vite, mais un copain du jeune homme renverse accidentellement un verre d'eau sur la fourrure de Gizmo... https://youtu.be/QJwYQt8dHi4?si=oZSc5Z7huw4QvHaE Love Actually de Richard Curtis (2003) Il est souvent cité comme l'un des meilleurs films de Noël pour une grande majorité, du moins il fait incontestablement partie de tout les tops.. comment ne pas citer Love Actually ? Dès les premiers jours de décembre, la chanson originale du film pénètre malicieusement dans votre tête pour ne plus la quitter du mois. On savoure ce film choral et ces histoires d'amour croisées comme un chocolat au cœur fondant, qui abordent au final plusieurs sujets et plusieurs types de relation romantique : l'adultère, le premier amour, l'amour non-réciproque, le coup de foudre, etc. https://youtu.be/f-xfOZ0-1kk?si=1Tl4NBaGAcZ8IlhK Tokyo Godfather de Satoshi Kon et Shôgo Furuya (2003) Place à l'animation avec ce long-métrage japonais, véritable réussite qui enchante les maisons et les familles : trois sans-abris dans Tokyo découvrent un bébé dans un tas de poubelles et décident de retrouver sa mère. Dans ce véritable conte de Noël, nous accompagnons trois âmes perdues, trois bonnes fées un peu déglinguées, leurs valises remplies de blessures profondes qui font de cette découverte improbable un objectif à accomplir. Dans ce périple animé réchauffe le cœur et le touche intimement, le paysage enneigé de la capitale japonaise est réchauffé par des couleurs diffuses, et des personnages attachants au possible. https://youtu.be/ZL_2E-HfIZY?si=dOvuI5bVVOqrW0Up Joyeux Noël de Christian Caron (2005) Noël 1914. Depuis six mois, la guerre a éclaté et envoyé des millions d'hommes sur le front. Alors que le froid et la neige de l'hiver dominent dans les tranchées, Français, Écossais et Allemands cessent provisoirement les hostilités afin de fêter Noël ensemble sur le no man’s land... Ce film d'une grande intensité, encore plus quand on sait qu'il se base sur un fait historique réel, porte à l'écran est un trè bon casting qui parvient à transmettre une forte émotion. https://youtu.be/iahArVHhyog?si=Y6P9oIgY0v0Hh2_e La Véritable histoire du Père Noël de Juha Wuolijoki (2008) En Laponie, Nikolas est recueilli par les familles du village après la disparition de ses parents dans un accident. Chacune leur tour, elle l'accueille pendant un an. Pour les remercier, l'enfant décide de leur fabriquer des objets en bois qu'il donne le jour de Noël. Ainsi commence l'histoire du Père Noël... Direction la Finlande pour un film qui a su se faire une petite place au-delà de ses frontières scandinaves grâce à son doux réalisme. Loin de faire l'éloge de la fête consumériste que l'on connaît, La Véritable histoire du Père Noël porte bien son titre : le film renoue avec les origines du père Noël dans une grande simplicité. Quand l'écran redevient noir, que la dernière image marque votre rétine, on a retrouvé, quelque part, notre innocence d'enfant, car on a seulement envie de croire à cette histoire touchante. https://youtu.be/Qed1ffGiDEg?si=VtTAXBHEEEXyJ0yH Klaus de Sergio Pablos et Carlos Martínez López (2019) Disponible sur Netflix, Klaus est un film d’animation de Noël visuellement magnifique, qui touchera autant les enfants que les adultes par sa poésie. Ici, pas de comédie romantique, on renoue tout simplement avec la magie des fêtes de fin d'année. Les minutes défilent et mettent du baume au cœur. Le résumé : Récemment diplômé de l'école des postiers, Jesper est envoyé dans un village glacé et sinistre, perdu sur une île située au-delà du cercle arctique. Les habitants se détestent et n'ont pas l'intention de s'écrire des lettres, mais alors qu'il perd espoir, le jeune facteur fait la rencontre de Klaus, un étrange homme aussi taciturne qu'imposant. À eux deux, ils parviendront peut-être à réchauffer le cœur des villageois en leur offrant des jouets.... https://youtu.be/h5gR4vUb2rA?si=Ue-Kp8fsutcfBz0r L'Alchimie de Noël de Monika Mitchell (2020) Sûrement sous-côté, ce film prend certes des airs de téléfilm de Noël avec tous les clichés qui vont avec, mais c'est un peu notre plaisir inavoué. Avec L'Alchimie de Noël (2020), la magie opère. Le speech est des plus simples : propulsé par magie dans le monde actuel, un chevalier du Moyen-Age (Josh Whitehouse) rencontre une prof de sciences de lycée (Vanessa Hudgens) et tombe sous le charme, mais elle ne croit plus en l'amour... On a beau connaître le dénouement dès les premières minutes, on fond sous notre plaid pour l'innocence de ce prince venu d'un autre temps et on s'amuse devant les scènes cocasses et les répliques étonnantes. https://youtu.be/b51vAWA9dM0?si=kVPKfCd8qA-Cw8m2 Que souffle la romance de Michael Mayer (2021) Toujours plus de clichés et de mièvreries avec cette comédie romantique, mais si on ne se l'accorde pas à Noël, quand le ferons-nous ? Afin d'éviter le jugement de sa famille sur son statut d'éternel célibataire, Peter convainc son meilleur ami de prétendre qu'ils sont maintenant en couple. Mais quand la mère de Peter lui organise un rendez-vous avec un bel entraîneur, James, le plan vire à la catastrophe... https://youtu.be/sUYc6eIlHz0?si=OGUUyOzqCdZ2D5Aa

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Rennes. Ce qui nous lie au Musée des beaux-arts de Maurepas, une exposition d’objets et de liens

Du 20 décembre 2025 au 26 avril 2026, le Musée des beaux-arts site de Maurepas présente Ce qui nous lie, sa deuxième exposition participative. Conçue en carte blanche avec l’artiste Camille Bondon, cette proposition collective explore notre attachement aux objets, ceux qui nous accompagnent, nous protègent, nous rassurent, et qui, silencieusement, tissent des liens entre passé, présent et futur. Après une première expérience d’exposition co-construite, le musée poursuit ici un travail au long cours avec les habitants du quartier. L’enjeu n’est pas seulement de montrer des œuvres, mais d’ouvrir un espace de création partagée où les collections patrimoniales dialoguent avec des gestes contemporains et des récits intimes. Ce qui nous lie est le fruit de plusieurs mois d’ateliers menés avec des élèves, des habitants et des associations locales tels que les collégiens de Clotilde-Vautier, les jeunes adultes du LAP – Laboratoire Artistique Populaire et les enfants de l’école Toni-Morrison. Avec Camille Bondon, chacun a été invité à réfléchir à la valeur affective et symbolique des objets; ceux que l’on fabrique, que l’on transmet ou que l’on choisit de garder. De ces échanges est née une création collective emblématique intitulée les « Bienveilleuses ». Ces petites sculptures en argile, modelées à de nombreuses mains, prennent la forme de figures protectrices, amicales et bienveillantes. Comme des objets transactionnelles entre image, figure et totem, ces sculptures investissent progressivement le rez-de-chaussée du musée, appelées à se multiplier tout au long de l’exposition grâce à des ateliers ouverts au public. L’exposition n’est donc pas figée, elle grandira, semaine après semaine au rythme des participations. Camille Bondon À l’étage, le parcours se déploie autour de sept thématiques : habiter, se nourrir, partager, croire, se soigner, fêter, voyager. Ces gestes essentiels de la vie humaine structurent la présentation des objets issus des collections du musée, exposés en vitrines. Mis en regard avec des créations contemporaines et des dessins réalisés par les collégiens, ces objets patrimoniaux quittent leur statut d’artefacts pour redevenir des médiateurs d’histoires. Ils racontent des usages, des croyances, des manières d’être au monde. Loin d’une approche académique, l’exposition privilégie une lecture sensible ; chaque objet devient le point de départ d’un récit, d’une mémoire partagée, d’une projection vers l’avenir. La démarche de Camille Bondon s’inscrit dans un temps long, marqué notamment par une résidence artistique menée du 6 au 17 octobre 2025 à l’école Toni-Morrison, en étroite collaboration avec les équipes pédagogiques et périscolaires. Avec les enfants, l’artiste a conçu une pièce textile collective ainsi qu’une « Bienveilleuse » monumentale, pensées pour rester durablement dans l’école, avant et après l’exposition.Ces œuvres, présentées au musée, témoignent d’un processus de création ancré dans le quotidien du quartier. Elles prolongent l’exposition hors les murs et rappellent que le projet dépasse l’espace muséal pour s’inscrire dans la vie des habitants. Un temps de rencontre, organisé avant l’ouverture, réunira l’ensemble des participants – élèves, enseignants, habitants, artistes – afin de partager le fruit de ce travail commun. Plasticienne, Camille Bondon développe une pratique relationnelle. Elle collectionne paroles, gestes et rêves, s’intéresse aux plaisirs quotidiens, à ce qui reste d’un repas partagé, à ce que l’on souhaite transmettre ou protéger. Son travail prend forme à travers des manifestations collectives : banquets, défilés, danses, objets textiles ou sculptures, toujours conçus avec celles et ceux qu’elle rencontre. Dans Ce qui nous lie, cette attention aux autres et au temps des autres irrigue chaque espace. L’exposition devient une œuvre vivante, où le musée se fait lieu de soin symbolique, de mémoire active et d’imagination partagée. Informations pratiques Exposition : Ce qui nous lie – Carte blanche à Camille BondonDates : du 20 décembre 2025 au 26 avril 2026Horaires : du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h (fermé lundi, mardi et jours fériés)Lieu : Musée des beaux-arts – site de Maurepas, 22 allée Georges-de-la-Tour, 35700 Rennes

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Quelles sont les petites villes françaises les plus populaires en ce Noël 2025 ?

Avec l’arrivée de la saison des fêtes, lorsque les vitrines s’illuminent et que les rues commencent à sentir la cannelle chaude, l’envie d’un Noël authentique se fait sentir. Cette année, nous avons voulu sortir des sentiers battus, et surtout nous éloigner des marchés de Strasbourg et Colmar, devenus incontournables, mais souvent bondés, pour mettre en lumière des destinations plus discrètes où la magie des fêtes se vit à taille humaine. En analysant les recherches en ligne et en se concentrant sur les villes de moins de 20 000 habitants, notre classement dévoile un trio de tête qui incarne parfaitement l’esprit de Noël. Saverne (Grand Est), charmante et scintillante, s’impose en première place. Elle est suivie de Provins (Île-de-France), dont l’ambiance médiévale se prête merveilleusement à la saison. Royan (Nouvelle-Aquitaine) complète ce top 3 grâce à son attrait grandissant et à une atmosphère chaleureuse qui surprend en bord d’Atlantique. Et malgré notre volonté de nous éloigner des grands classiques alsaciens, impossible de le nier : le Grand Est reste omniprésent, occupant 2 des 5 premières places du classement. La région confirme une fois de plus qu’elle demeure l’un des territoires les plus enchanteurs de France à l’approche des fêtes. Découvrez le classement complet ici 1. Saverne, Grand Est, score Noël 10/10 Saverne, avec approximativement 11 500 habitants, séduit les visiteurs avec son atmosphère de petit village de Noël, calme et charmante. On y trouve une quinzaine de chalets installés place du Général-de-Gaulle, au pied du château des Rohan, pour flâner entre artisanat, gourmandises et produits locaux. Un marché intime, peu touristique, apprécié des habitants et des voyageurs en quête d’authenticité, parfait pour une visite tranquille loin de la foule. Marché de Noël ouvert du 28 novembre 2025 au 4 janvier 2026, chalets ouverts jeudi & vendredi de 14 h à 19 h, samedi & dimanche de 10 h à 19 h. 2. Provins, Île-de-France, score Noël : 10/10 Provins, avec approximativement 12 000 habitants, enchante les visiteurs grâce à son décor médiéval intact : remparts, ruelles pavées et maisons anciennes plongent immédiatement dans un conte de Noël historique. Le marché de Noël, parfaitement intégré à cette atmosphère, propose non seulement des chalets d’artisans et de produits locaux, mais aussi des animations médiévales uniques : jongleurs, cracheurs de feu et campements historiques. Cette combinaison de patrimoine et d’activités immersives transforme la visite en véritable voyage dans le temps, offrant un Noël à la fois festif, culturel et magique. Marché prévu les samedi 13 et dimanche 14 décembre 2025, samedi de 11 h à 22 h et dimanche de 10 h à 18 h. 3. Royan, Nouvelle-Aquitaine, score Noël : 9,1/10 Royan, avec approximativement 18 950 habitants, se transforme en un lieu lumineux et convivial pour Noël. Ses grandes avenues bordées de lumières et son front de mer décoré invitent familles et touristes à flâner entre chalets, manèges et animations, tout en profitant de l’air marin. Le marché de Noël, modeste mais charmant, se déroule directement en bord de mer, offrant une ambiance « maritime » unique qui distingue Royan des marchés traditionnels. Marché prévu du 5 décembre 2025 au 4 janvier 2026, ouvert tous les jours de 11 h à 19 h, avec soirées prolongées jusqu’à 22 h les vendredis et samedis. 4. Obernai, Grand Est, score Noël : 8,2/10 Obernai, avec approximativement 11 700 habitants, séduit par son architecture alsacienne typique et ses rues pavées illuminées. Le marché de Noël, charmant et à taille humaine, propose des chalets d’artisans et des produits locaux, où l’on peut déguster un vin chaud blanc typique de la région tout en se promenant. Située à proximité de Strasbourg, mais beaucoup moins connue, Obernai offre une ambiance cosy et chaleureuse, idéale pour profiter de la magie de Noël sans la foule des grandes villes, dans une atmosphère authentique et festive. Marché ouvert du 28 novembre au 31 décembre 2025, chalets en général de 10 h à 19 h, prolongation le soir les week-ends. 5. Pia, Occitanie, score Noël 5,4/10 Pia, avec approximativement 9 120 habitants, transforme le Parc des Tilleuls en un véritable lieu féérique pour les fêtes. Le petit marché de Noël, simple et intimiste, se mêle aux illuminations et décorations du Jardin de Noël, où quelques chalets d’artisans et producteurs locaux proposent leurs créations. L’atmosphère conviviale et familiale permet de profiter de Noël en toute tranquillité, offrant une sortie paisible et chaleureuse loin de la foule. Marché ouvert du 28 novembre 2025 au 4 janvier 2026, tous les jours de 11 h à 22 h. Méthodologie Nous avons d’abord identifié les 500 villes françaises comptant entre 2 000 et 20 000 habitants générant le plus grand volume de recherches Google. Pour chacune d’elles, nous avons analysé le nombre moyen de recherches mensuelles (données 2025) pour le nom de la ville seul, pour le nom de la ville associé à « Noël à », et pour le nom de la ville associé à « Marché de Noël à ». Le volume de recherche lié au terme « Marché de Noël » a été pondéré avec un poids double, afin de refléter son importance particulière dans l’intérêt porté à la ville pendant la période hivernale. Les données recueillies ont ensuite été normalisées sur une échelle de 1 à 10, séparément pour les recherches générales et celles liées à Noël. Le classement final a été obtenu en additionnant ces deux scores normalisés, permettant ainsi d’établir un indice global d’attractivité de Noël pour chaque ville. Découvrez le classement complet ici À propos de Holidu La mission de Holidu est de permettre aux hôtes et aux vacanciers de profiter pleinement de leur location de vacances. Grâce au portail de réservation, les clients peuvent réserver leur hébergement de vacances en toute tranquillité et confiance. Avec sa plateforme logicielle et de service, Holidu aide les propriétaires à multiplier facilement les réservations. Fondée par les frères Johannes et Michael Siebers en 2014, Holidu est une entreprise à forte croissance dont le siège social se trouve à Munich. Elle compte aujourd’hui plus de 600 employés et des bureaux locaux dans les destinations touristiques les plus attrayantes d'Europe. 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Le FigaroLe Figaro
Rob Reiner ou le génie d’un réalisateur hollywoodien touche-à-tout
Le PointLe Point
Rob Reiner, le réalisateur de « Quand Harry rencontre Sally » et « Misery », retrouvé mort
La CroixLa Croix
Mort du réalisateur américain Rob Reiner, retrouvé sans vie dans son domicile de Los Angeles
Le FigaroLe Figaro
Hollywood : le réalisateur Rob Reiner et sa femme retrouvés morts dans leur maison de Los Angeles
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Wake Up Dead Man : les quatre invraisemblances d’un scénario alambiqué

Le film Wake Up Dead Man (troisième volet d’À couteaux tirés) se construit comme une fable noire avec un prêtre charismatique, une petite communauté travaillée à la fois par une foi obscure, la honte, l’envie, l’handicap, la souffrance et Benoît Blanc, qui déboule dans ce jeu de dupes afin de démêler un “crime impossible” au cœur d’une église gothico-disney trop propre et léchée pour être vraie. Mise en garde de l’auteur : attention divulgâchage ! Le moteur secret, lui, est presque biblique au sens littéral. Une fortune a été convertie en diamant, avalée par son propriétaire, le père Prentice, devant une petite fille nommée Martha avant d’être emportée dans la tombe, enfermée dans le cadavre et la crypte comme un péché minéral qui contamine les vivants. Autour de cette pierre, tout s’ordonne : la trajectoire brisée de Grace (la fille de Prentice et mère de Wicks), l’emprise des fidèles, les ambitions de Wicks lorsqu’il comprend qu’il peut enfin s’affranchir de la comédie religieuse. L’élément qui déclenche la précipitation de tous les éléments est fortuit (il y a beaucoup d’éléments fortuits dans le scénario, un peu trop…). La vieille Martha, qui est depuis la mort de Prentice la gardienne du sanctuaire, l’héritière spirituelle de ce dernier, bedeau de l’église et assistante du père Wicks, croit s’adresser à Jud, le gentil jeune prêtre fraîchement arrivé, lors d’une confession dans le confessionnal, alors qu’elle révèle le secret qu’elle avait scellé dans son cœur depuis qu’elle était toute petite… Aïe. Le prêtre qui l’écoutait n’était autre que le cupide père Wicks, qui découvre enfin après tant d’années où se cache le pognon de son père qui lui revient. Grosse erreur. Martha, qui le comprend, décide alors de fabriquer un récit total sous forme d’un meurtre satanique puis d’une résurrection afin d’écraser la cupidité par le mythe. La mécanique du twist suit cette logique de théâtre sacré. Wicks est drogué puis assassiné au terme d’une mise en scène conçue pour produire l’inexplicable : faux sang, accessoire truqué, échange d’objets au bon moment, et Jud, le jeune prêtre fragilisé, utilisé comme témoin “idéal” parce qu’il voit, croit, doute, et finit par se soupçonner lui-même. La résurrection, elle, n’en est pas une. Martha et le Dr Nat retirent le cadavre de Wicks alors qu’il est en train d’être mis en bière aux pompes funèbres, on place Samson (le compagnon de Martha) dans le cercueil, on exploite une issue (la “porte de Lazare”), une caméra de mauvaise qualité, et l’ivresse collective fait le reste… Puis la conspiration se retourne sur elle-même. Nat, médecin complice, bascule dans la vénalité pure, tue Samson, tente d’éliminer Martha, et meurt finalement empoisonné par son propre piège. Le diamant finit sanctuarisé dans une statue du Christ à la place du cœur (Sacré-Cœur). Le diamant-mystère n’est pas résolu, mais recouvert, comme si le film choisissait de clore l’enquête matérielle par un geste symbolique. Le lecteur l’aura compris, Wake Up Dead Man fonctionne donc comme parabole morale (le sacré instrumentalisé, la crédulité comme carburant, l’argent comme démon concret), mais il achoppe sur quelques points de causalité qui, dans un whodunnit, ne sont pas des détails. Les voilà. Une liste non exhaustive. Le film ne donne aucune raison convaincante pour laquelle le père Prentice — présenté comme un homme pieux, austère mais fondamentalement “bon” — ferait porter à une enfant, Martha, le poids d’un secret aussi écrasant qu’une fortune avalée, une mort provoquée, un mensonge structurel appelé à hanter toute une communauté. Au plan humain comme spirituel, ce choix est problématique. Un prêtre formé sait qu’un secret de cette nature n’est pas neutre, car il crée une dette, une culpabilité, une forme de captivité psychique. En confiant ce geste suicidaire à une enfant, Prentice ne protège ni son héritage moral ni l’innocence de Martha ; il la condamne au contraire à devenir la gardienne d’un péché qui n’est pas le sien. Le film semble vouloir faire de ce moment un simple point de départ narratif, presque mythologique, mais il escamote ses implications éthiques. Invraisemblance procédurale. Wake Up Dead Man montre le corps de Wicks dans un cadre médico-légal (morgue de la police, légistes, capitaine, Blanc, Jud). Dès lors, la substitution nécessaire à la “résurrection” — Martha et Nat qui font retirer le cadavre pour mettre le jardinier Samson à la place — exige une charnière crédible, que seraient un transfert formalisé, un relais explicite avec James (le gars des pompes funèbres), une complicité, un faux papier, une scène de tension où l’on voit comment la chaîne de garde saute. Or le film ne donne rien de tel. Il demande au spectateur d’accepter que l’étape la plus risquée (subtiliser un cadavre qui vient d’être examiné à la morgue) se produise hors champ, sans frottement administratif ni humain. Ce n’est pas impossible dans l’absolu, mais c’est une ellipse tellement massive qu’elle affaiblit le tour de magie. Le réalisateur ne cache pas seulement la solution, il cache l’opération qui rend la solution faisable. Un autre point est plus net encore, parce qu’il est démontré par la fin elle-même. La cave du Dr Nat contient une baignoire d’acide fonctionnelle, et l’acide agit vite. Après que Martha a endormi ce dernier à coups de barbituriques et l’a traîné dans la cave, puis poussé dans ladite baignoire (comment une dame frêle et fort âgée arrive-t-elle à déplacer le corps d’un homme costaud ?), en une nuit, Nat est dissous presque jusqu’aux os, et le corps de Wicks montre déjà une destruction avancée des bras (sans que personne ne comprenne pourquoi le cadavre de ce dernier se retrouve ainsi à cet endroit, les bras ballants dans la baignoire). À partir du moment où cette information est posée, une question devient insoluble : pourquoi Nat, qui détient le cadavre de Wicks depuis plusieurs jours et dispose d’un moyen rapide et discret de le faire disparaître, le conserve-t-il au lieu de le dissoudre immédiatement ? Toutes les explications “pratiques” tombent d’un coup, puisque le film prouve qu’il n’y a ni préparation longue, ni contrainte particulière, ni lenteur. Le cadavre conservé dans la cave n’est donc pas une ruse, ni un dilemme, ni une hésitation, c’est un objet narratif maintenu en vie pour le payoff final. Et c’est là qu’on passe de l’ellipse (on n’a pas vu) à l’incohérence interne (ce qu’on voit à la fin rend le choix antérieur irrationnel). La dernière invraisemblance, cette fois, n’est ni policière ni matérielle, mais ecclésiologique. Le film fait de la vocation de Jud la conséquence directe d’un drame de jeunesse. Il confesse avoir « tué un homme sur le ring », s’être recroquevillé sous la culpabilité, puis s’être « ouvert à Dieu » en confessant sa faute. Alléluia ! Certes… mais, dans l’Église catholique romaine (comme dans les Églises protestantes et orthodoxes d’ailleurs), le pardon sacramentel et la conversion, si réels soient-ils au plan spirituel, ne suffisent pas à lever certains empêchements juridiques à l’ordination. Un homicide volontaire constitue une irrégularité canonique pour recevoir les ordres, qui exige une procédure très rare et, en pratique, une dispense exceptionnelle délivrée par Rome. Le récit, lui, ne requalifie jamais l’événement en accident sportif et ne laisse entrevoir ni dossier, ni décision de l’évêque, ni dérogation explicite ; il demande donc au spectateur d’accepter qu’une faute que le personnage lui-même présente comme un “homicide” et une “confession” puisse conduire mécaniquement au sacerdoce, alors que la logique canonique, précisément, distingue la rémission des péchés et l’accès au ministère. Le lecteur l’aura compris : Wake Up Dead Man, c’est un scénario alambiqué, qui flatte la mode gothico-spirituelle en vogue chez la génération Z, heureusement servi par une belle mise en scène tarabiscotée et un excellent jeu d’acteurs, jusqu’à l’acmé, le final tant attendu : la révélation-élucidation par Blanc du mortel mystère… On peut aimer le film malgré ces failles — son atmosphère de campagne verrouillée anglaise au cœur d’un coin des USA, sa manière d’utiliser la liturgie et l’iconographie comme des accessoires de thriller, son idée centrale d’une communauté qui confond miracle et mise en scène parce qu’elle a besoin de croire pour combler de vilaines failles. Mais ces différentes invraisemblances touchent à l’ossature du puzzle, qui sont la chaîne de garde d’un corps et la logique élémentaire de la disparition d’une preuve. Elles ne détruisent pas l’allégorie, mais elles fissurent l’énigme — et, dans À couteaux tirés, c’est précisément l’endroit où l’on espèrait ne pas voir de colle. https://youtu.be/rVJ-QChVFIY

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Paris. La Monnaie de Paris propose une plongée dans l’art de Maurits Cornelis Escher jusqu’au 1er mars 2026

L’exposition M.C. Escher, à la Monnaie de Paris, dans le 6e arrondissement, rassemble plus de 200 œuvres appartenant à Maurits Cornelis Escher (1898- 1972), Ce maître néarlandais est connu pour ses illusions optiques, ses lithographies et ses gravure sur bois. L'exposition, produite par Artemisia et Fever en partenariat avec la M.C. Escher Foundation et Maurits, invite le public dans l'univers imaginaire et vertigineux de ce génie visionnaire néerlandais. Le travail de Maurits Cornelis Escher se situe à la croisée de la rigueur scientifique et de l'imagination poétique. Il a beaucoup influencé le monde du design, du graphisme et de la communication visuelle. Ses illusions d'optique et ses architectures impossibles prennent vie dans cette exposition immersive… L’exposition magistrale est composée de huit sections qui retracent le parcours artistique de Maurits Cornelis Escher : 1 - ses débuts et ses œuvres de jeunesse, où le public perçoit l’influence de l’Art nouveau et le symbolisme ; 2 - La période italienne et les voyages où l’artiste réalise des croquis et des photographies; qu’il va traduire ensuite en lithographies et xylographies ; 3 - les pavages, pour lesquels l’imagination et la géométrie sont habilement combinés, et amènent Maurits Cornelis Escher à réaliser des compositions abstraites, de fantaisie et d’inspiration géométrique ; 4 - les métamorphoses, qui donnent lieu à des tourbillons de transformations de formes abstraites en formes animées et vice versa … 5 - la structure de l’espace : pour l'organisation de la composition spatiale avec l’étude et la fascination pour les sphères, les solides géométriques et les surfaces réfléchissantes et topologiques ; 6 - les travaux sur commande : Maurits Cornelis Escher, en tant que graphiste, a reçu au fil des années des commandes de différentes natures ; 7 - les paradoxes géométriques :  ses architectures et compositions géométriques présentent des distorsions de perspective et la reproduction graphique de l’infini. ; 8 - l’éschermania : l’importante fascination de Maurits Cornelis Escher exercée auprès de nombreux artistes, musiciens, designers et publicitaires. Dans les salons historiques de la Monnaie de Paris, des pièces commémoratives, frappées pour les 100 ans de la naissance de Maurits Cornelis Escher, sont présentées ainsi que des dessins préparés pour la réalisation de billets de banque, bien qu’hélas ils n’ont pas été émis en raison de leur complexité d'exécution.  Biographie : Maurits Cornelis Escher vient au monde le 17 juin 1898 à Leeuwarden aux Pays-Bas. Son père est ingénieur hydraulique ; il est un des rares néerlandais ayant travaillé au Japon à la fin du XIXe siècle, sur invitation de l’empereur. Maurits Cornelis Escher a une enfance heureuse mais une santé fragile. À l’âge de sept ans en 1905, il passe beaucoup de temps dans un centre de convalescence pour enfants à Zandvoort. Il est doué en dessin et suit également des leçons de piano, jusqu'à ses 13 ans. A l’âge 21 ans, il intègre l'école d'architecture et des arts décoratifs à Haarlem, puis la faculté d’arts graphiques. En 1922, le jeune homme quitte l'école, ayant acquis une maîtrise du dessin. Il se met à voyager, pour séjourner en Italie ; il visite la Calabre, la Sicile, les Abruzzes et Naples, puis découvre l'Espagne. A Grenade, il découvre les mosaïques aux motifs répétitifs, qui influenceront son œuvre plus tard. Maurits Cornelis Escher, aux différents âges de la vie... En février 1924, Maurits Cornelis Escher expose pour la première fois aux Pays-Bas, à la galerie De Zonnebloem de La Haye et c’est le succès ! A partir de 1929, il réalise de plus en plus souvent des lithographies. Il maîtrise cette technique à la perfection, ce dont témoignent ses gravures Goriano Sicoli, Abruzzi et Autoportrait. Goriano Sicoli Abruzzi Autoportrait L'artiste expose régulièrement en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, également en Pologne et en République Tchèque… En 1934, avec sa lithographie Nonza, Corse, qui représente le village corse de Nonza, remporte le troisième prix, à l’occasion de l’exposition de gravures contemporaines à Chicago aux Etats-Unis. Nonza, Corse, En raison de la montée du faschisme en Italie, Maurits Cornelis Escher quitte le pays le 4 juillet 1935 avec sa femme et ses deux fils, pour rejoindre Château-d’Oex en Suisse dans un premier temps, puis Bruxelles en Belgique en 1937, où un troisième fils vient agrandir la famille. De l’Italie, il conservera son inspiration des paysages méditerranéens et l’observation de la nature, qui jouent un rôle prépondérant dans ses gravures. Comme la Belgique ne l’inspire pas, les réalisations de paysages de Maurits Cornelis Escher se métamorphosent en une fascination pour les paysages mentaux : des paysages fantaisistes qu’il invente dans sa tête. Il passe des heures à imaginer la création d’univers d’une réalité impossible tout en s’inspirant de l’Italie... En 1941, Maurits Cornelis Escher regagne les Pays Bas, et s’installe à Baarn, où il restera jusqu’à la fin de sa vie. En 1951, les magazines professionnels anglais The Studio, Time et Life, couvrent l’œuvre d’Escher ; cela crée un véritable engouement aux États-Unis ; l’artiste reçoit alors, pendant des mois, des demandes de nouvelles gravures. Jour et Nuit, en 1938, connaît un succès remarquable.. Jour et Nuit  Maurits Cornelis Escher reçoit en 1965, la récompense de la culture de la ville d’Hilversum, avant de recevoir un honneur royal en 1967. Il réalise sa dernière xylographie en 1969 : Serpents.  Serpents Comme sa santé se détériore, l’artiste s’installe en 1970, dans la maison de retraite Rosa Spier Huis de Laren, fondée en 1969 par la harpiste néerlandaise Rosa Spier, pour y abriter les artistes et scientifiques âgés et désireux de vivre et de travailler ensemble. Maurits Cornelis Escher s'éteint le 27 mars 1972 ; Au cours de sa vie, il a réalisé 448 lithographies et gravure sur bois, plus de 2 000 dessins et esquisses ; il a également illustré des livres, des tapisseries, des timbres et des œuvres murales… Infos pratiques : Exposition M.C. Escher, jusqu’au dimanche 1er mars 2026, à La Monnaie de Paris11, quai Conti, dans le 6e arrondissement de Paris Horaires : du mardi au dimanche de 11h à 18h, sauf le mercredi : nocturne jusqu’à 21h - fermeture le lundi.Contact : 01 40 46 56 66

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Mektoub My Love Canto Due. Soleil noir festif, épuisé, épuisant

Il faut d’abord se défaire d’un malentendu : Mektoub, My Love : Canto Due n’est ni une suite classique, ni un simple prolongement de Canto Uno. Abdellatif Kechiche ne raconte pas « la suite de l’histoire » ; il en retourne la mémoire. Le film fonctionne comme un chant en miroir, une reprise inversée, presque un négatif photographique. Là où Canto Uno exaltait un présent hédoniste, solaire, dilaté jusqu’à l’ivresse, Canto Due en organise la retombée, la fatigue, la mélancolie — et, progressivement, la décomposition. Note : ★★★☆☆ (3/5) Et pourtant, ce qui frappe d’emblée, c’est la maîtrise. Mise en scène très sûre, jeu d’acteurs impeccable, cadrages superbes ; Kechiche sait filmer un groupe, une lumière, un restaurant, un bar, une plage, un repas, comme s’il avait inventé le réalisme sensuel à lui tout seul. Il y a là un vitalisme puissant, presque physique. Des corps qui sans cesse bougent, rient, s’observent, se frôlent, s’ennuient aussi — et qui, surtout, vivent. On pourrait même parler d’un jeu spontané et solaire, d’une jeunesse en mouvement, dont le cinéaste capte les micro-variations avec une acuité rare. La contrepartie est connue, et elle se redouble ici. Kechiche filme parfaitement les corps, mais avec une insistance parfois gratuite sur les fesses et les poitrines des femmes. C’est précisément cette ambivalence — fascination, sensualité, et parfois simple insistance — qui continue de rendre son cinéma à la fois magnétique et discutable. Le choix même du mot canto est décisif : il ne renvoie pas à une logique narrative, mais à une structure musicale, faite de motifs, de variations, de reprises et de dissonances. Kechiche ne poursuit pas son récit ; il le fait vieillir. L’épigraphe empruntée à Pessoa — « Passe, oiseau passe, et apprends-moi à passer » — annonce le programme, autrement dit le passage, la finitude, la conscience du terme. Le dispositif de Canto Uno est rejoué, mais déplacé avec des mêmes lieux, mêmes visages, mêmes musiques parfois, mais une lumière différente, un soleil plus bas, une nuit plus lourde. Le vélo d’Amin ne mène plus vers l’élan, mais vers la séparation ; la fugue de Bach ne célèbre plus la plénitude, elle scande le destin. De là vient sans doute l’une des tensions essentielles du film. Il promet une continuité, mais travaille en réalité une rupture. On ne revient pas dans Mektoub comme on revient à une fête, on y revient comme on revient dans un souvenir, et un souvenir n’est jamais fidèle. Le problème, c’est qu’après deux premières scènes très réussies, la promesse lentement mais sûrement se délite. Non pas parce que Kechiche perd sa main — au contraire, il filme toujours très bien — mais parce que le scénario paraît creux, indigent, parfois presque absent. La dilatation du temps, chez lui, peut produire un sentiment d’hypnose. Ici, elle produit souvent une sensation plus sèche : l’impression d’être prisonnier d’un film très bien exécuté… pour très peu de matière. C’est alors que l’objet devient paradoxal : la virtuosité formelle persiste, l’énergie des corps aussi, mais l’architecture dramatique semble se dérober. On finit par se surprendre à penser… tout ça pour cela. Et cette vacuité n’est pas seulement narrative ; elle est aussi affective. Le film travaille la mélancolie, certes, mais souvent sans lui donner un véritable ressort — comme si la nostalgie était devenue un système, un automatisme. Un point, en revanche, s’impose avec intérêt, le film dessine un espace curieusement non patriarcal. C’est même l’une de ses surprises les plus intéressantes. Les garçons — d’origine et qui interprètent des Maghrébins — apparaissent souvent comme des figures de douceur, de soin, d’attention. Ils sont très tendres avec les filles, moins dans une posture de conquête que dans une forme de disponibilité, parfois maladroite, parfois belle. Le seul véritable représentant d’un patriarcat explicite, c’est le mari de l’actrice américaine, un producteur, riche, prescripteur, organisateur des rôles, des regards, des corps. Autrement dit; la domination n’est plus ici seulement une affaire de genre, mais aussi de classe, d’industrie et d’argent. Elle est l’ombre portée du cinéma lui-même. C’est là que la dimension polémique du film devient impossible à éviter. Kechiche arrive après La Vie d’Adèle et les accusations, les récits de tournages éprouvants, la question d’une direction d’actrices jugée contraignante et sexualisante. Canto Due ne répond pas frontalement. Mais il semble parfois écrire en creux une réponse. L’actrice américaine — par certains traits physiques, par son statut, par sa manière d’être filmée, par sa fragilité sous un mari-producteur — évoque à demi-mot une figure proche de Léa Seydoux : star, corps scruté, contrainte, surdéterminée par un dispositif qui la dépasse. Une conversation au sujet des réalisateurs et producteurs avec Amin semble faire écho à ces griefs. On se demande alors si Kechiche ne mettrait pas en scène, sans le dire, une forme de conscience, voire un vague geste de repentance ? Autocritique réelle ou simple recyclage dramaturgique du scandale ? Le film, comme souvent chez lui, laisse l’ambivalence ouverte — et c’est précisément ce qui dérange. Car le regard reste insistant. Il s’est peut-être fêlé, il s’est peut-être assombri, mais il demeure. L’irruption de Jessica et Jack — actrice et producteur américains — agit comme un dérèglement du petit cosmos sétois. Avec eux reviennent l’argent, les rapports de classe, la fabrique du cinéma. Et le film, alors, se met à glisser du marivaudage au soap, du naturalisme au feuilleton, puis au polar. C’est peut-être là que surgit l’impression la plus déroutant, celle de voir une saison du feuilleton télévisuel populaire Plus belle la vie que Kechiche aurait tenté de dramaturgiser à la façon d’Ingmar Bergman avec à la photo un Larry Clark méditerranéen. Un mélange de trivialité populaire et de gravité fabriquée, d’affects surexposés et de vagues intentions métaphysiques. La collision peut être à certains endroiits fascinante ; elle est aussi majoritairement épuisante. On peut défendre la longueur comme une esthétique. Kechiche étire pour faire sentir les rapports de domination, pour user le temps, faire exister le moindre détail. Mais ici, l’étirement ressemble trop souvent à une absence de nécessité. Le film fatigue davantage qu’il n’hypnotise. Il finit par ressembler à sa propre thèse. L’été s’épuise, les corps se lassent, le désir se répète. Sauf qu’à force de filmer cet épuisement, le film le transmet au spectateur sans toujours le transmuter en émotion. Le dernier acte, plus chaotique, plus violent, plus institutionnel (police, hôpital, armée), cherche une rupture. Il y parvient mais par effraction, comme un voleur. Comme un voleur en proie à une étrangeté. Canto Due veut conclure sans conclure, accélérer après avoir tant ralenti, dramatiser après avoir tant flotté. Il reste, au final, un sentiment étrange, doux-amer. Un film très bien exécuté mais creux. Une œuvre déroutante, parfois brillante, parfois terriblement ennuyeuse. Magnétique à quelques rares instants, mais… ennuyant. Ce qui sauve Canto Due d’un rejet pur et simple, c’est qu’il a malgré tout la grâce des choses imparfaites mais sincères. Un geste de cinéaste qui filme encore comme peu savent filmer, même lorsqu’il se perd dans ses propres manies. Un chant II, non pas triomphant, mais crépusculaire. Le soleil est là, oui, mais il est bas, et l’on comprend qu’il n’éclairera plus longtemps. https://youtu.be/r_rkdPX3a24?si=hgXVMcPp_dhjNEqw

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Marché de Noël de Lorient 2025, village festif, patinoire et animations

Le marché de Noël de Lorient dans le Morbihan revient dans le centre-ville afin de faire pétiller l’hiver : chalets, artisans, gourmandises, déambulations… et une grande fête foraine qui prolonge la magie jusqu’en janvier 2026. Lorient À Lorient, Noël ne se résume pas à quelques guirlandes. La ville se met en scène : rues illuminées, centre-ville vivant, vitrines qui jouent le jeu, et une succession d’animations qui donnent aux sorties de décembre un parfum de « petit voyage » sans quitter le Morbihan. Pour 2025, le marché se déploie surtout rue du Port, place Paul-Bert et place Aristide-Briand, au cœur des circulations et des habitudes des Lorientais. Un marché de Noël concentré en centre-ville (20 au 23 décembre 2025) Le marché de Noël de Lorient 2025 est annoncé du 20 au 23 décembre 2025, de 10h à 19h, avec une promesse simple : flâner, trouver des idées cadeaux, croiser des créateurs, et prendre le pouls d’un centre-ville qui s’offre une parenthèse chaleureuse avant le réveillon. Le marché est organisé par Bove & Co (en collaboration avec les Amis du Centre-Ville), avec des exposants artisans, des stands variés (créations, déco, gourmandises) et des animations annoncées sur la période. Strasbourg Metz Mulhouse Petit rappel d’histoire (utile pour comprendre l’imaginaire) : les marchés de Noël, sous influence germanique, se structurent dès le Moyen Âge autour de la période de l’Avent et des achats liés à la Nativité. Le « Christkindelmarkt » (marché de l’Enfant Jésus) reste la matrice la plus citée, et l’Alsace-Lorraine a longtemps fait le lien culturel en France. À Lorient, on n’imite pas : on transpose — avec une couleur maritime, bretonne, et cette façon très locale de transformer les quais, les places et les rues en décor de promenade. Patinoire, déambulations, « Magie de Noël » : les temps forts à guetter Autour du marché, Lorient et son agglomération multiplient les rendez-vous : spectacles de rue, boîtes aux lettres du Père Noël, ateliers pour enfants, chorales, et animations à thème dans les communes voisines. L’Office de tourisme Lorient Bretagne Sud centralise un agenda très fourni et met à disposition un guide pratique 2025 (utile pour repérer les idées de sorties pendant les vacances). Les Fées Lumière (déambulation de grandes marionnettes) : samedi 20 décembre 2025, 16h–18h30, centre-ville de Lorient. Zumba de Noël ouverte à tous : mercredi 17 décembre 2025, 18h30–19h45, école de Nouvelle-Ville, 3 rue Lesage (Lorient). La fête foraine : le grand classique qui prolonge Noël (13 décembre 2025 → 11 janvier 2026) À Lorient, l’autre aimant de fin d’année, c’est la fête foraine d’hiver : annoncée du 13 décembre 2025 au 11 janvier 2026, tous les jours de 14h à 23h, autour de la place Jules Ferry (et avec des installations aussi côté Hôtel de Ville). Manèges à sensations, attractions pour les plus petits, stands sucrés-salés : l’endroit parfait pour un « après-marché » et une sortie en tribu. Infos pratiques Marché de Noël de Lorient 2025Du 20 au 23 décembre 2025 – 10h à 19hCentre-ville : rue du Port, place Paul-Bert, place Aristide-Briand – 56100 Lorient Fête foraine d’hiverDu 13 décembre 2025 au 11 janvier 2026 – 14h à 23hPlace Jules Ferry – 56100 Lorient Office de tourisme Lorient Bretagne Sud11 quai de Rohan – 56100 LorientTél. : 02 97 84 78 00 Sources Office de tourisme Lorient Bretagne Sud – « Marché de Noël (Lorient) » : https://www.lorientbretagnesudtourisme.fr/fr/fiche/marche-de-noel-lorient_TFOY4967508727354/ Office de tourisme Lorient Bretagne Sud – « Fête foraine à Lorient » : https://www.lorientbretagnesudtourisme.fr/fr/fiche/fete-foraine-a-lorient-lorient_TFOYVILLEDELORIENTFETEFORAINE/ Office de tourisme Lorient Bretagne Sud – « Animations de Noël à Lorient Bretagne Sud » : https://www.lorientbretagnesudtourisme.fr/fr/agenda/noel-a-lorient-bretagne-sud/animations-de-noel/ Guide (PDF) « Vacances de Noël 2025 » – Lorient Bretagne Sud Tourisme : https://www.lorientbretagnesudtourisme.fr/uploads/2024/12/guide-animations-noel-que-faire-vacances-fin-annee-lorient-bretagne-sud-morbihan-2025.pdf Fiche agenda – « Les Fées Lumière » : https://www.lorientbretagnesudtourisme.fr/fr/fiche/les-fees-lumiere-lorient_TFOY463078737874/ Fiche agenda – « Zumba de Noël ouverte à tous » : https://www.lorientbretagnesudtourisme.fr/fr/fiche/zumba-de-noel-ouverte-a-tous--venez-deguises-lorient_TFOY4262158732187/

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Morbihan. Découvrez 200 crèches de Noël exposées à Pleucadeuc

À Pleucadeuc (Morbihan), les crèches de Noël fleurissent partout depuis 1999 : plus de 200 créations à découvrir du 7 décembre 2025 au 6 janvier 2026, avec une Rando des crèches le dimanche 14 décembre 2025. Pleucadeuc, commune d’environ 1 800 habitants, est connue pour son rassemblement des jumeaux du 15 août… mais elle se distingue aussi, depuis Noël 1999, par une tradition collective aussi simple que réjouissante : fabriquer des crèches (souvent à partir de matériaux de récupération) et les exposer partout dans la commune. À l’origine, les habitants visaient une vingtaine de réalisations pour symboliser les vingt siècles écoulés à l’approche de l’an 2000 : ils en avaient créé 36. Depuis, l’élan ne s’est plus arrêté. Après le cap des 200 atteint au fil des années, l’édition 2024 avait même été annoncée à 220 crèches. Pour Noël 2025, l’exposition reste une « géante » : plus de 200 crèches à admirer au détour des rues, hameaux et chapelles. Au gré d’une balade, l’exposition est gratuite et ouverte à tous : enfants, familles, curieux de passage. La majorité des crèches se découvre en extérieur (espaces publics, jardins, lavoirs, bords de route, devant les maisons), mais aussi en intérieur : dans le hall de la mairie, l’église, et les chapelles Saint-Joseph, Saint-Marc et Saint-Barthélémy, sans oublier quelques vitrines et lieux de vie du bourg. Outre la crèche traditionnelle, la plupart des créations sont faites maison, avec des matériaux recyclés et une imagination sans limites. Peinture, mosaïque, coquillages, galets, tissus, laine tricotée, boutons, outils, boulons, capsules, cartes à jouer… tout devient prétexte à inventer une Nativité singulière — à condition de garder l’essentiel : Marie, Joseph, l’enfant Jésus, le bœuf et l’âne (parfois les rois mages, parfois des anges). Beaucoup d’habitants créent plusieurs crèches, et l’aventure devient familiale : conception, installation, petites réparations de dernière minute, puis échanges avec les visiteurs. Cette exposition n’est pas qu’une vitrine : c’est une organisation collective. Une partie des bénévoles s’occupe du nettoyage, de la préparation des lieux, de l’installation des abris en extérieur, du fléchage des circuits, et de l’accueil informel (le plaisir de raconter « comment on l’a faite »). Au fil des années, les crèches sont devenues un prétexte heureux à l’entraide et aux rencontres, et l’événement contribue à la notoriété de Pleucadeuc bien au-delà du pays de Malestroit. En 2025, les crèches (et aussi les calendriers de l’Avent, annoncés par les organisateurs) sont visibles tous les jours du dimanche 7 décembre 2025 au mardi 6 janvier 2026. À noter également : la Rando des crèches est programmée le dimanche 14 décembre 2025, une manière conviviale de découvrir une grande partie du parcours en une seule sortie. Plan de balade disponible à l’église et à la mairie. Informations et plans sur crechesdenoel.fr.

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Quel commerçant a la plus belle vitrine de Noël en France ?

Lancée à l’initiative de Petitscommerces, l’entreprise engagée experte dans la dynamisation du commerce local, La Plus Belle Vitrine de Noël de France est un concours national dédié aux vitrines de Noël. Pour cette 4e édition (2025), l’objectif reste le même : valoriser les vitrines des commerces indépendants qui illuminent nos rues pendant les fêtes — et leur offrir une visibilité exceptionnelle, à l’échelle régionale puis nationale. En 2025, le concours affiche un record : plus de 1 000 vitrines candidates partout en France. Après une première sélection, 126 commerces sont désormais en lice pour tenter de décrocher le titre régional, puis le grand titre national. Le concours est organisé en partenariat avec Médicis (mutuelle retraite des indépendants et entrepreneurs). Les commerçants et artisans participants s’engagent à rendre leur vitrine visible pendant toute la période des fêtes. Pour eux, c’est à la fois une occasion de mobiliser leur communauté, de faire rayonner leur savoir-faire, et de gagner une récompense utile pour la suite (communication, visibilité, soutien local). Plus de 15 000 € de prix sont annoncés : un portrait digital Petitscommerces pour chaque gagnant régional (valeur annoncée : 720 €) et, pour le gagnant national, un portrait digital + une campagne média sur les réseaux sociaux (valeur annoncée : 3 000 €), attribués après sélection par un jury. Les critères de sélection En plus de la photo de la vitrine, trois critères structurent le concours : Originalité : thème, histoire, univers, émotion dégagée. Conception durable et responsable : décors, choix des matériaux, démarche écoresponsable. Communication locale : mobilisation des habitants, événements en boutique, réseaux sociaux. Les dates clés 2025 Du 24 novembre au 9 décembre 2025 : inscriptions des commerces (formulaire en ligne). Du 11 au 18 décembre 2025 (jusqu’à 17h) : votes du public sur Facebook (1 “j’aime” = 1 vote), avec vérification de l’authenticité des comptes. 19 décembre 2025 : annonce des gagnants régionaux. 20 décembre 2025 : analyse des dossiers par le jury (finale nationale). 24 décembre 2025 : annonce du gagnant national. Comment voter ? Il suffit de “liker” la photo de vos vitrines préférées sur la page Facebook de Petitscommerces : les votes sont pris en compte jusqu’au 18 décembre à 17h. Les résultats régionaux sont annoncés le 19 décembre. Nouveauté 2025 : le Prix spécial Médicis Cette année, un Prix spécial Médicis est également prévu. Dix commerces sont sélectionnés en finale du prix spécial, autour d’un axe annoncé : le “coup de cœur Médicis” pour la communication locale. Les finalistes doivent être annoncés le 20 décembre 2025 et le lauréat le 25 décembre 2025 (récompense annoncée : un portrait digital d’une valeur de 750 €, plus un prix partenaire). Le jury 2025 (sélection nationale) Isabelle Faure-Breton (Médicis) – Directrice adjointe Communication & Marketing Nathalie Violy – Directrice-fondatrice du cabinet ID’akt Jonathan Chelet – Cofondateur de Petitscommerces Pascal Loisel – Manager de centre-ville (Oh La Belle Ville!) Hervé Lemainque – Président de la JNCP Véréna Bourbia – VB Urbanisme & Commerce Victor Bonte – Architecte d’intérieur / Designer retail Julie Hermann – Expert shopper & professeure associée (Paris Dauphine) Audrey Gallier – Fondatrice (L’Arrière Boutique Podcast) Christèle Gennardi – Fondatrice / Designer (Design et Nous) Petitscommerces a été cofondé par Jonathan et Maxime, deux enfants de commerçants convaincus que « le futur est local ». Depuis 2017, la plateforme accompagne les commerces de proximité dans leur visibilité, leurs outils et leurs campagnes, avec une ambition : renforcer le lien social et l’économie locale là où elle se joue, au quotidien, dans les rues et les boutiques. INFOS PRATIQUES La Plus Belle Vitrine de Noël de France 2025Organisateur : PetitscommercesPage officielle & inscriptions : petitscommerces.fr/laplusbellevitrinedenoelVotes (Facebook) : facebook.com/petitscommerces Sources Page officielle Petitscommerces (dates, prix, jury, prix spécial) : https://www.petitscommerces.fr/laplusbellevitrinedenoel/ Annonce Facebook Petitscommerces (votes jusqu’au 18/12 à 17h, résultats le 19/12, 1 000+ vitrines, 126 sélectionnés) : https://www.facebook.com/petitscommerces/

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Noël à Rennes. Préparez votre réveillon avec les recettes des commerçants du marché des Lices !

Jingle Bells ! Les fêtes approchent, le calendrier de l'Avent est entamé et le sapin déjà décoré, mais vous n’avez pas encore d’idées pour votre repas de Noël ? Unidivers est allé faire ses emplettes au marché des Lices de Rennes et a demandé aux commerçants leurs recettes pour le réveillon (avec des options végétaliennes pour satisfaire tout le monde)… Deuxième plus grand marché de France, et premier du Grand-Ouest, le marché des Lices s’impose comme le lieu incontournable des samedis matins à Rennes. C’est à ce rendez-vous hebdomadaire que les Rennais et Rennaises viennent remplir leur panier de produits locaux pour la semaine, avant de profiter des terrasses du bas de Lices ou place Sainte-Anne pour manger une galette saucisse et siroter un verre. Mais ce rendez-vous est aussi un lieu d’échange avec nos commerçants producteurs, et à cette occasion, Unidivers est allé leur demander conseil pour un repas de Noël chic et festif. Légumes, fruits, viandes ou poissons, le marché des Lices regorge de produits régionaux et de saison que nous mettons en avant cette année pour le réveillon ! Nous arrivons sur la place des Lices du côté des halles aux poissons. Les stands d’huîtres de Cancale nous font de l'œil… et quoi de mieux que des crustacés pour commencer notre repas ! On se laisse tenter par les bons conseils de Marie et Bruno de la maison ostréicole Cancalaise Bravig (qui veut dire "joyau" en breton). « Pour l’apéritif, nous proposons des huîtres creuses numéro 4, très petites mais au goût délicat et la texture tendre. Le meilleur étant de les manger nature ou avec un peu de citron, vous pouvez néanmoins surprendre vos convives cette année avec des huîtres chaudes », explique Marie. « Pour cette recette, il faut des huîtres creuses numéro 2, les faire cuire à la casserole puis les servir avec un beurre blanc et un julienne de légume juste snackée », ajoute Bruno. Marie et Bruno, oestréiculteurs à Cancale chez Bravig Pour les régimes végétaliens, avec les carottes acquises au marché, nous vous proposons une recette d'un amuse-bouche de la blogueuse culinaire Marie Laforêt : des blinis et gravlax de carotte. Pour le gravlax, laissez mariner 12 heures des carottes coupées en fines tranches à la mandoline avec du sel, de l'aneth hachée, du sucre de canne, du poivre blanc concassé et des baies roses. Pour les blinis, mélangez 200 grammes de farine avec 2 c. à s. de levure, 2 c. à s. de fécule de mais, 1 c. à s. de sucre, une pincée de sel, 200 ml de yaourt de soja et 4 c. à s. de lait d'amande. Dans une poêle huilée, déposez une cuillère de pâte et faites cuire une minute de chaque côté. Répétez l'opération de façon a obtenir environ vingt blinis. Au moment de servir, étalez un peu de crème de soja lacto-fermentée sur chaque blini et garnissez de gravlax de carotte et d'un trait de jus de citron. Pour plus de couleurs, alternez les variétés de carottes à retrouver sur le marché. Crédit : Marie Laforêt Nous retrouvons ensuite l'équipe pleine d’énergie du Marché du poisson qui s’affaire entre l'écaillage, la découpe et le vidage des poissons. L’étal a été dévalisé ce matin, mais les poissonniers nous trouvent une dernière dorade pour préparer pour notre entrée festive : un ceviche de dorade. « Il vous faut une belle dorade, et ne pas oublier de demander de retirer la peau et de lever les filets ! A la maison, vous la détailler en fines lamelles puis l’arroser d’un jus d’agrume à l’orange et au citron jaune et vert, d’un peu de gingembre frais, de tabasco ou de piment pour les plus costauds. Vous terminez par un bon filet d’huile d’olive, de la coriandre ciselée, du sel et du poivre », explique Gaspard. Une entrée tout en fraîcheur et élégance pour attaquer le repas. Gaspard, poissonnier au Marché du poisson À quelques pas de ce stand, nous tombons sur Christophe, de la Poissonnerie La Pêche Côtière, en pleine découpe d’un bar. Aurait-il une recette pour les fêtes ?« Pour Noël, je conseille de préparer un bar en croûte de sel. J’en ai justement un sous la main ! ». Pour cette recette délicate et parfumée, il vous faudra mélanger du sel gros, environ 1,5 kg pour un bar, avec des herbes de Provence. « Je rajoute aussi du blanc d’oeuf pour obtenir une croûte bien craquante à la cuisson », ajoute Christophe. Dans un bar évidé, disposer une julienne de légumes et du thym dans son ventre et le recouvrir de la préparation de sel gros. Enfournez 25 à 30 min à 200°C, laissez reposer 5 minutes puis cassez la croûte… de sel ! « Il n’y a pas besoin de sauce, le goût du poisson se suffit à lui même », ajoute t-il. Accompagné de pommes de terre Grenailles, c’est le plat idéal à poser au milieu de la table et à partager en famille ou entre amis.  Christophe, poissonnier à la Pêche côtière Une alternative végétarienne et vegan pour votre plat : des châtaignes confites aux petits oignons, fenouil et noix. Une recette réconfortante et librement inspirée de celle de Joel Robuchon. Pour quatre personnes : chauffez un peu d'huile dans un sautoir, mettre 100 grammes de petits oignons, 8 échalotes entières, un fenouil émincé grossièrement et 1 kilo de châtaignes épluchées. Colorez l'ensemble puis recouvrir à hauteur de bouillon de légumes et couvrez. Laissez cuire à feu doux pendant 40 minutes et remuez le moins possible pour éviter de briser les châtaignes. Retirez le couvercle, faites réduire, et nappez délicatement les oignons, échalotes, fenouil et châtaignes de cette réduction. Ajoutez 80 noix fraîches décortiquées et continuez de confire l'ensemble cinq minutes. Crédit : Hérvé Amiard Châtaignes de Marlaine, maraîchère à Bédée Nous continuons notre tour du marché en s’engouffrant dans les halles Martenot. Nous tombons nez à nez avec Olivier, producteur de coucous de Rennes et fervent défenseur de l'agriculture paysanne à Louvigné-de-Bais, en Ille-et-Vilaine. La chair tendre au goût de noisette confère à cette ancienne race locale le statut de reine des volailles. « Vous mettez votre coucou entière dans une cocotte avec un peu d’eau. Pour une coucou de 2 kilos, vous enfournez à 180°C pendant deux heures sans matière grasse », explique Olivier. La volaille va perdre son gras pendant la cuisson et donner un moelleux incomparable. À servir avec une purée de panais, vous pouvez aussi cuire les légumes de saison de votre choix directement dans la cocotte. Alternative à la classique dinde aux marrons de Noel, la coucou de Rennes est un gage de qualité : race à croissance lente, ce poulet est élevé minimum 130 jours et dispose de 10m2 minimum de parcours herbeux. Il est aussi nourri de façon traditionnelle avec une alimentation végétale et minérale, et finit au "petit lait", ce qui lui ajoute une saveur unique. Sauvée du déclin dans les années 1990, la filière est une nouvelle fois menacée par les différentes crises qui se sont succédé, comme la grippe aviaire ou le covid. « Nous sommes une poignée de producteurs de coucous sur l'ensemble du bassin Rennais, et espérons compter sur nos clients pour pérenniser l'activité » ajoute Olivier. Olivier, producteur de coucous de Rennes chez Volaille Renault Nous sortons des halles et déambulons parmi les étals de fruits et légumes. Nous nous arrêtons au stand de Laurent et Karine, maraîchers à Soucelles près d'Angers. Leur recette : des pommes farcies aux raisins secs, miel et épices de Noel. « Avec nos pommes Pilot bien sûr ! Croquante et juteuse, c'est une variété qui se tient à la cuisson et apporte une belle acidité pour un dessert ou un accompagnement salé à Noel ». Laurent et Karine, maraîchers à Soucelles Pas très loin, le joli stand garni de légumes biologiques, si ce n’est pour la plupart en permaculture, est tenu par Tony. Le producteur des Jardins de la Brutz, à Teillay en Ille-et-Vilaine, nous donne sa recette de dessert gourmand et de saison : « C’est un moelleux au chocolat et au butternut que j’ai moi même réalisé pour une soirée entre amis. Pour cette recette, épluchez, coupez en morceaux puis cuisez votre butternut bien mûre à la vapeur pour en faire une purée. Mélangez trois œufs, 80 grammes de sucre roux et deux cuillères à soupe de poudre d’amande. Ajoutez à cette préparation votre purée de butternut, 200 grammes de chocolat noir fondu, puis 40 grammes de farine. Versez la préparation dans un moule et enfournez 10 minutes à 200°C. » Tony nous donne aussi son astuce pour reconnaître un butternut bien mûre : « Il faut choisir un butternut sans veines vertes, mais il est bien sûr possible de la remplacer par une autre courge comme du potimarron. Je vous conseille d’ailleurs un velouté réconfortant à base de potimarron, carotte et orange pour commencer votre repas ». Comptez le jus d’une orange pour 1 kilo de légumes, et ajoutez les zestes avant de servir, accompagné de pain d'épices toasté. Tony, maraîcher bio aux Jardins de la Brutz Le marché touche à sa fin, et nous terminons par un dernier dessert pour terminer le repas en beauté : une bûche vanille, poire et caramel. Plus technique, mais très gourmande, nous étions obligés de vous donner cette recette végane qui régalera vos invités. Pour le biscuit : Mélangez au fouet 100 grammes de farine, 40 grammes de poudre de noisette, 1 c. à s. de cacao en poudre, 1 c. à c. de poudre à lever, une pincée de sel et 35 grammes de sucre. Ajoutez 3 c. à s. d'huile neutre et 125 ml de lait d'amande. Versez la préparation sur une plaque recouverte de papier cuisson et enfournez à 180°C pendant 10 minutes. Une fois refroidi, redécoupez les bords du biscuits de façon à former un rectangle droit. Pour les poires caramélisées : Mélangez dans une casserole 45 grammes de margarine végane, 60 grammes de sucre, 2 c. à s. de crème de soja, 2 pincées de sel et 2 poires épluchées et coupées en dés. Portez à feu vif jusqu'à ébullition, ajoutez les poires et continuez de remuez et de cuire pendant 10 à 15 minutes, jusqu'à ce que le mélange réduise et caramélise. Pour la crème à la vanille : Mélangez 250 ml de crème de soja, 250 ml de lait d'amande, 1 c. à c. d'agar-agar, 4 c. à c. de fécule de mais, 4 c. à c. de sucre et une gousse de vanille fendue et grattée. Portez le tout à ébullition dans une casserole, mélangez vigoureusement pendant une minute puis réservez tout en remuant de temps en temps pour ne pas qu'une peau se forme à la surface. Montage de la bûche : Versez la crème vanille dans le fond d'un moule à bûche. Déposez les poires caramélisées tout le long de la bûche bien au centre. Par dessus, déposez le rectangle de biscuit, face lisse contre les poires et appuyer légèrement. Réservez au frais pendant trois heures, puis démoulez délicatement sur un plat à service. Décorez selon vos goûts ! Bûche vanille, poire caramel. Crédit : Marie Laforêt Notre menu est enfin élaboré ! Il ne reste plus qu'à tester les recettes avant les fêtes. Retrouvez le marché des Lices les samedis 7, 14 et 21 décembre pour faire vos courses et avoir les derniers conseils culinaires de ses commerçants avant Noël. À vos casseroles ! Marché des Lices : 7h30 - 13h30 tous les samedis place des Lices de Rennes.

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Bûches de Noël en Bretagne : le top des adresses qui feront briller votre réveillon sans bûcher

La bûche reste le dessert qui « ferme » Noël comme une porte en velours… une dernière bouchée, et tout le repas se met à scintiller. Pâtissière ou glacée, familiale ou individuelle, classique ou couture : voici ce qu’on sait (vraiment) de son origine, puis un grand palmarès (par départements) pour trouver, en Bretagne historique, des maisons où la bûche de Noël est un art. À l’origine, la « bûche de Noël » n’était pas comestible. C’était un gros morceau de bois – parfois choisi selon l’essence, parfois béni, parfois arrosé – que l’on faisait brûler lors de la veillée, en écho à des rites du feu et du solstice d’hiver, puis à des usages christianisés. Selon les régions, on prêtait aux cendres et aux tisons des vertus protectrices (contre la foudre, les maléfices, ou pour favoriser l’abondance), et l’on conservait parfois un fragment comme porte-bonheur. Le passage de la souche au dessert se joue surtout au XIXe siècle, quand les grandes cheminées disparaissent peu à peu des logements urbains : on ne fait plus brûler une « vraie » bûche… mais on continue d’aimer le symbole. La bûche pâtissière devient alors une translation gourmande de ce rite domestique. Les origines exactes de la première bûche « moderne » restent discutées (plusieurs récits coexistent), mais le nom de Pierre Lacam revient souvent : dans ses écrits de pâtisserie, il documente et popularise l’idée d’un gâteau en forme de bûche, à base de biscuit et de crème. Après la Seconde Guerre mondiale, la bûche s’installe durablement sur les tables françaises, puis se métamorphose : crème au beurre ou mousse légère, inserts fruités, pralinés, agrumes, textures croustillantes, versions glacées, puis – depuis une quinzaine d’années – une bûche devenue parfois « pièce » (design, moules sur mesure, effets de matière). Elle peut rester rustique et délicieuse ; elle peut aussi devenir objet de haute pâtisserie. Pierre Lacam Ce palmarès (édition décembre 2025) privilégie des maisons reconnues pour la régularité de leur travail et leur offre « Fêtes » (bûches, bûchettes, desserts de Noël). Une précision importante : les collections changent chaque année ; l’idée est de vous orienter vers des adresses fiables sans vous dispenser de vérifier la carte de Noël au moment des précommandes (parfums, formats, dates de retrait, horaires spéciaux). Le cœur de Bretagne Avant de choisir : 5 bûches « types » à traquer cette année La plus bretonne : sarrasin / blé noir, caramel au beurre salé, pomme, notes de « gâteau de fête » très terroir.La plus légère : agrumes, infusion, mousse peu sucrée (souvent la meilleure fin de repas).La plus régressive : praliné-noisette-chocolat (valeur refuge, surtout avec des enfants).La meilleure glacée : bûche glacée ou vacherin (net, frais, parfait après un repas copieux).La plus audacieuse : trompe-l’œil, textures multiples, associations inattendues (épices, fruits secs torréfiés, agrumes amers…). Bûche douceur ILLE-ET-VILAINE (35) : Top des maisons où la bûche vaut le détour Pâtisserie Mathias Narcissot (Rennes) — Adresse : 3 quai de la Prévalaye, 35000 Rennes — Horaires : mercredi–samedi 7h30–19h ; dimanche 9h–14h — Le détail qui donne faim : une pâtisserie précise, nette, calibrée comme une vitrine de joaillier — ça brille sans crier. On y vient pour l’équilibre et la plus grande subtilité. Mathias Narcissot reste le meilleur pâtissier de Rennes pour les amateurs de pâtisseries créatrices complexes et subtiles ; donc, à mettre plutôt dans la bouche des palais sophistiqués.Site Maison Laurent Le Daniel (Rennes) — Adresse : 19 rue Jules Simon et 13 rue de la Monnaie, 35000 Rennes (et autres boutiques) — Tél. : 02 99 78 85 82 (boutique Jules Simon) — Horaires : (selon boutique) — Le détail qui donne faim : l’ADN chocolatier, la main sûre, et des finitions « fêtes » qui sentent la crème bien montée et le praliné juste torréfié.Site Maison Bouvier (Rennes – Place Toussaints) — Adresse : 3 rue Toullier, 35000 Rennes — Tél. : 02 99 78 14 08 — Horaires : (selon période) — Le détail qui donne faim : une maison « à classiques » qui assume la gourmandise : beurre, chocolat, vanille… et ce petit supplément de confort qui fait dire « encore une part ».Site Yvan Chevalier (Rennes) — Adresse : 9 rue de Nemours, 35000 Rennes — Tél. : 02 99 22 62 06 — Horaires : variables (horaires « fêtes de fin d’année 2025 » publiés sur le site) — Le détail qui donne faim : une signature de MOF : textures propres, goûts lisibles, et une élégance un peu brute qui donne envie de couper la bûche « au cordeau ».Site Cookiement (Vitré) — Ville : Vitré (35) — Le détail qui donne faim : si vous aimez les fêtes version « ultra-gourmand », c’est du moelleux, du fondant, du caramel qui colle gentiment aux souvenirs. Parfait pour les enfants.Instagram Ty’Papo (Saint-Malo) — Adresse : 2 rue Jacques Cartier, 35400 Saint-Malo — Tél. : 02 23 18 40 07 — Horaires : publiés et mis à jour sur le site — Le détail qui donne faim : la bûche glacée comme une vague propre : froide, parfumée, nette, et pourtant terriblement réconfortante.Site CÔTES-D’ARMOR (22) : Top des adresses à connaître pour Noël Gaël Redouté (Dinan) — Adresse : 31 Grand Rue, 22100 Dinan — Le détail qui donne faim : une pâtisserie qui aime les lignes claires et les goûts profonds : ça sent le chocolat chaud, la noisette grillée, la fête bien tenue.Instagram La Duchesse de Rohan (Saint-Brieuc) — Adresse : 2 rue Saint-Gouéno, 22000 Saint-Brieuc — Le détail qui donne faim : une institution où le beurre et le sucre travaillent « à l’ancienne », mais avec ce petit nerf qui rend une bûche inoubliable.Fiche officielle Chocolaterie – Pâtisserie – Confiserie Jérôme Pinel (Saint-Brieuc) — Adresse : 7 rue Alexandre Glais-Bizoin, 22000 Saint-Brieuc — Tél. : 02 96 33 32 63 — Le détail qui donne faim : le genre d’adresse où le chocolat a du grain, du relief, et où les entremets de Noël ont l’air de sortir d’un écrin.Facebook L’Atelier de Corentin (Paimpol) — Adresse : 25 place du Martray, 22500 Paimpol — Tél. : 02 96 22 32 77 — Le détail qui donne faim : douceur de salon de thé, parfums beurrés, et cette sensation de « bûche de Noël » qui arrive comme une écharpe chaude.Site YQ Pâtisserie (Lamballe) — Adresse : 44 rue du Val, 22400 Lamballe — Tél. : 06 62 02 42 98 — Le détail qui donne faim : une maison contemporaine : lignes propres, textures contrastées, et des bûches qui jouent le croustillant comme une percussion.Site Madeleine & Yuzu (Lannion) — Adresse : 7 avenue du Général de Gaulle, 22300 Lannion — Tél. : 02 96 47 45 50 — Le détail qui donne faim : si vous aimez les bûches « fruits / agrumes », c’est une piste qui respire : ça sent l’écorce, la mousse fine, la lumière d’hiver.Site FINISTÈRE (29) : Top des maisons où la bûche vaut le détour Pâtisserie Lallemand (Brest) — Adresse : 39 rue Traverse, 29200 Brest — Tél. : 02 98 44 27 12 — Le détail qui donne faim : une adresse où l’on vient chercher la bûche comme on va chercher du solide : du goût franc, de la tenue, et ce confort chocolaté qui fait taire la table.Fiche PagesJaunes Maison Georges Larnicol (Quimper) — Adresse : 19 rue Kéréon, 29000 Quimper — Tél. : 02 98 64 83 19 — Le détail qui donne faim : le savoir-faire « maison » et l’esprit cadeau : parfait quand on veut une fin de repas qui a de l’allure et du chocolat qui « claque ».Site Les Macarons de Philomène (Quimper) — Adresse : 13 rue Kéréon, 29000 Quimper — Tél. : 02 98 95 21 40 — Le détail qui donne faim : quand on aime les goûts « lisibles » : vanille nette, chocolat rond, fruits précis. Une bûche qui rassure et qui chante.Site Nektar (Quimper) — Le détail qui donne faim : une piste très appréciée pour les collections de fêtes, souvent sur des équilibres « mousse / insert / croustillant » très actuels.Instagram MORBIHAN (56) : Top pour une bûche très haut niveau Pâtisserie Chocolaterie Pier-Marie (Vannes) — Adresse : 9 rue Le Hellec, 56000 Vannes — Tél. : 02 97 54 18 99 — Le détail qui donne faim : une maison qui fait des desserts de Noël comme des promesses : croustillant, fondant, et ce chic discret qui fait revenir la cuillère.Site Pâtisserie Chocolaterie Pier-Marie (Lorient) — Adresse : 8 rue Victor Massé, 56100 Lorient — Tél. : 02 97 55 44 78 — Le détail qui donne faim : même esprit : des bûches « tenues », généreuses, avec un chocolat qui prend toute la bouche sans l’alourdir.Site Alain Chartier (Vannes) — Ville : Vannes — Le détail qui donne faim : si vous visez la bûche glacée très propre, c’est souvent le bon réflexe : une fraîcheur chirurgicale, des parfums nets, zéro lourdeur.Site Au Petit Prince (Arradon) — Adresse : 20 rue d’Irlande, 56610 Arradon — Tél. : 02 97 44 90 44 — Le détail qui donne faim : la « bonne adresse de quartier » qui sauve un réveillon : une bûche qui sent le fournil, la vanille, et le plaisir simple, bien fait.Fiche PagesJaunes Terres Bleues (Cléguérec) — Adresse : Kerantourner, 56480 Cléguérec — Tél. : 02 97 38 13 35 — Horaires : boutique à la fabrique le samedi 10h–12h (click & collect selon périodes) — Le détail qui donne faim : la bûche glacée « propre » et festive, parfaite quand on veut finir le réveillon avec une fraîcheur nette plutôt qu’un final trop sucré ; une vraie adresse de glacier artisanal, sérieuse, régulière, sans esbroufe.Site — Facebook LOIRE-ATLANTIQUE (44) : Top des incontournables pour une bûche mémorable Vincent Guerlais – Boutique Franklin (Nantes) — Adresse : 11 rue Franklin, 44000 Nantes — Tél. : 02 40 08 08 79 — Le détail qui donne faim : la maison « fêtes » par excellence : du chocolat qui enveloppe, des pralinés qui craquent, et des finitions de vitrine qui donnent envie de tout goûter.Site Stéphane Pasco – Boutique Nantes (Cité des Congrès) — Adresse : 16 bis rue de Mayence, 44000 Nantes — Tél. : 02 40 89 79 78 — Le détail qui donne faim : pâtisserie fine, moderne, très « texture » : mousse aérienne, croustillant précis, et un final qui laisse la bouche propre.Site Stéphane Pasco – Boutique Vertou (Vertou) — Tél. : 02 40 03 00 83 — Le détail qui donne faim : même univers : une bûche qui joue la précision, et ce petit twist acidulé qui empêche la fin de repas de s’endormir.Site Christophe Roussel (Guérande) — Adresse : 26 rue Saint-Michel, 44350 Guérande — Tél. : 02 51 73 75 65 — Le détail qui donne faim : chic presqu’île : chocolat ciselé, caramel bien cuit, et une bûche qui a l’air d’un objet… mais qui se mange avec un vrai sourire.Site

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Paris. La capitale française élue meilleure ville du monde pour la 5e fois !

La base de données Euromonitor International a classé et élue Paris meilleure ville du monde, pour la cinquième année consécutive. Tout comme la tour Eiffel, Paris brille aux yeux du monde… Le classement de cette fin d’année 2025, réalisé par Euromonitor International, basé à Londres en Angleterre, a dévoilé le 4 décembre dernier son index des cent meilleures destinations au monde. Paris a été élue ville la plus attractive du monde, grâce à plusieurs facteurs : la politique touristique, les infrastructures et la sécurité. La place a été favorisée et conservée également grâce aux Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, et à la réouverture de Notre-Dame de Paris le week-end des 7 et 8 décembre 2024, et qui depuis accueille 30 000 visiteurs quotidiennement… l'hôtel de ville en 2024 La ville de Paris, en haut du podium, est accompagnée par deux autres capitales : en deuxième place, on retrouve Madrid, capitale de l’Espagne et en troisième place Tokyo, capitale du Japon, la gastronomie locale ayant participé amplement au classement de ces deux lauréates… Le classement des dix meilleures villes au monde dressé dans l’ordre chronologique se poursuit, en n°4 avec Rome, capitale de l’Italie ; en n°5 : la ville de Milan en Italie ; en n°6 : la ville de New York aux États-Unis ; en n°7 : Amsterdam, capitale des Pays-Bas ; en n°8 :  Barcelone ville d’Espagne ; en n°9 : la cité-état de Singapour ; en n°10 : Séoul, capitale de  la Corée du Sud. Paris : le charme à la française ! Même avec ses petits désagréments, concernant les  transports pas toujours efficaces, les tensions sur la route, la saleté des trottoirs, et surtout le coût de la vie de plus en plus élevé, Paris, la Ville Lumière, rayonne encore et toujours au sommet du monde ! Pour remporter cette médaille d’or, Paris a pu compter sur sa performance et ses infrastructures touristiques, son patrimoine, sur la santé, la sécurité, la durabilité, et sur sa performance économique… la conciergerie La tour Eiffel, avec ses 136 ans d’âge et ses 330 mètres de hauteur, est le monument emblématique de Paris ; elle accueille à elle seule plus de 6,3 millions de visiteurs par an ; Quant au Louvre, il reste le monument le plus visité au monde devant le Vatican !   Paris est aussi le centre mondial de l'art, de la mode, de la gastronomie et de la culture. Son paysage urbain du XIXe siècle est traversé par de larges boulevards et par la Seine. Outre les monuments comme la tour Eiffel et la cathédrale gothique Notre-Dame du XIIe siècle, la ville est réputée aussi pour ses cafés-restaurants et ses boutiques de luxe bordant notamment la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Enfin, Paris a gagné l’appellation de Ville de l'Amour, grâce à son histoire riche, son romantisme et son ambiance enchanteresse ; Paris a façonné sa réputation en tant que destination incontournable pour les amoureux du monde entier, grâce à ses ponts tels que le pont des Arts, le pont Alexandre III, qui traversent la Seine et offrent des vues époustouflantes, créant un cadre idyllique pour des moments inoubliables ! le pont des Arts  Partout dans les sites touristiques, notamment sur la butte Montmartre et le parvis de Notre Dame, d'innombrables déclarations d'amour sont immortalisées par des cadenas symboliques, qui entretiennent le pouvoir de faire naître des sentiments profonds. Que ce soit pour une escapade romantique, une demande en mariage ou une lune de miel, Paris demeure le théâtre privilégié des amoureux du monde entier…. sur le pont Alexandre III

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Rochefort-en-Terre. La magie de Noël du 28 novembre 2025 au 4 janvier 2026

Rochefort-en-Terre, dans le Morbihan, va revêtir ses habits de lumière pour le plus grand bonheur des visiteurs. La Petite Cité de Caractère s’illuminera tous les soirs du vendredi 28 novembre 2025 au dimanche 4 janvier 2026 inclus, à la tombée de la nuit (vers 17h30). Pour découvrir le patrimoine exceptionnel du centre-bourg, des visites guidées seront proposées par l’Office de Tourisme dans les rues et venelles de la cité illuminée, et le public pourra rencontrer les artistes et artisans d’art qui rivalisent d’imagination dans leurs vitrines et ateliers. Tous les soirs, Rochefort-en-Terre s’illumine à la tombée de la nuit pour une balade féerique à partir du vendredi 28 novembre 2025. Comme en 2024, et pour participer à l’effort collectif en matière d’économie d’énergie, les illuminations s’éteignent plus tôt : du lundi au jeudi et le dimanche, de 17h30 à 22h30 ; le vendredi et le samedi, de 17h30 à 23h. Les visiteurs redécouvriront les maisons à pans de bois, en schiste ou en granit ; la monumentale église Notre-Dame de la Tronchaye et, sur son parvis, le calvaire sculpté du XVIe siècle ; le parc du château (ruines du premier château et château actuel) ; la Maison à Tourelle, ancien hôtel particulier du XVIe siècle devenu en 1818 le Café Breton ; la place du Puits et ses plus anciennes demeures, l’ancien tribunal seigneurial… Les rues pavées scintillent de mille feux grâce aux guirlandes, stalactites, rideaux de lumière et sapins décorés, faisant vivre la magie de Noël à travers la beauté du patrimoine de Rochefort-en-Terre. Circulation / zone piétonne (2025-2026) : une zone piétonne est mise en place à Rochefort-en-Terre du 28 novembre 2025 au 4 janvier 2026 : de 17h à 21h les vendredis ; de 14h à 21h les samedis, dimanches et pendant les vacances scolaires. Pendant la période des illuminations, circulation et stationnement sont fortement réglementés les week-ends à compter du 28 novembre 2025 et tous les jours du 20 décembre 2025 au 4 janvier 2026 (règles et déviations variables selon les axes). Il est conseillé d’anticiper son arrivée, et de venir en semaine si possible. Stationnement (tarifs 2025) : parkings payants (St-Michel, Les Grées, rue St-Roch, rue Graslin, école S. Pradeau) tous les jours de 9h à 19h30 : 2 € la 1re heure, 1 € la 2e, puis 0,50 € par heure suivante (dans la limite de 10h). Un parking gratuit existe aussi : parking du Moulin Neuf (route de Limerzel), avec environ 20 minutes de marche pour rejoindre le village ; privilégier le sentier pédestre forestier aménagé (terrain pouvant être irrégulier et glissant selon la météo). INFOS PRATIQUES : Illuminations de Rochefort-en-Terre (56) Du vendredi 28 novembre 2025 au dimanche 4 janvier 2026 inclus du lundi au jeudi et dimanche : 17h30 → 22h30 le vendredi et le samedi : 17h30 → 23h En raison de la très forte fréquentation, il est vivement recommandé de privilégier une visite en semaine (du lundi au jeudi) et d’arriver tôt dans l’après-midi (idéalement avant 15h) pour faciliter l’accès au village, le stationnement et la visite des boutiques. Selon l’affluence, vous pourrez être amené à stationner plus loin et à marcher un certain trajet : pensez à vous munir d’un gilet jaune et d’une lampe torche, et à respecter la signalétique sur place. https://youtu.be/5LwExEJ2eX4 https://youtu.be/LzJO0Hy_MJE

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Le père Noël n’est pas une ordure mais une aide

Décidément, il est de certaines années où il ne fait pas bon être Père Noël. Elles reviennent régulièrement comme une sorte d’éternel retour des hivers sombres pour le débonnaire personnage qui offre pourtant son aide bienveillante dans le passage du temps et des âges. Dessin extrait d'Au pays bleu, roman d'une vie d'enfant Il y eut comme cela l’année 1951, probablement la plus cruelle pour lui : on y vit sa dénonciation – et presque sa condamnation définitive – portée devant une assemblée de l’ONU. Son effigie fut en grandes pompes brûlée devant la cathédrale de Dijon par les autorités ecclésiastiques locales sous l’accusation de paganisme. À l’inverse : quand l’Albanie a changé de régime, une des premières décisions du nouveau gouvernement postcommuniste fut de faire interdire le Père Noël, accusé cette fois d’être un archétype chrétien ! Ainsi, année après année, il fait cycliquement l’objet d’attaques virulentes : trop chrétien pour les uns, trop païen pour les autres, trop récent pour certains, trop américain pour d’aucuns, trop septentrional, trop mercantile, trop puéril, trop grotesque, trop ceci, trop cela… Et de nouveau, cette année, on a vu des rangées d’adversaires se dresser contre le Père Noël, interdisant le personnage dans telle ville, dans telle école… Que d’énergie déployée contre un homme seul qui n’a à ma connaissance aucun crime à son actif ! Mais bon sang, en quoi un personnage censé apporter la joie, le bonheur et des cadeaux en une période solsticiale par nature sombre mérite-t-il une telle acrimonie ? Il n’est même plus accompagné, comme jadis, par des accompagnateurs dispensateurs de châtiments (pour les enfants indisciplinés) : les Pères Fouettard ou Pierre le Noir, pour ne citer qu’eux. Quelle méconnaissance ces oppositions manifestent-elles ? Cette ignorance qui crée les barrières, les intolérances, quand l’heure de la fête devrait être toute aux réjouissances, à la fraternité, à la chaleur et à la lumière restaurée (au moment où les jours vont bientôt rallonger et que la lente remontée vers la clarté va s’entamer). Un temps dédié à l’amour en un mot. Et c’est bien le message qu’entend dispenser le Père Noël bien avant sa distribution de cadeaux (dont nous savons bien, adultes, quelle part réelle il a dans cette dernière fonction, au moins sur le plan purement marchand). Car il n’est ni chrétien, ni spécifiquement païen, ni – vraiment pas – récent, ni – incontestablement – américain. Et la litanie pourrait se poursuivre longtemps. Avec quelques étincelles dans les yeux qui le ramèneraient aux heures bénies d’une enfance insouciante, le chercheur intéressé, l’historien (et on en voit des plus sérieux fondre – même s’ils ne l’avouent pas toujours – en se replongeant dans le sujet) pourrait remonter la trace de l’origine archétypale du Père Noël jusqu’aux primo-temps de la psyché humaine, dans les grottes rupestres ou les premières parois gravées de motifs « sacrés ». On le reconnaîtrait dans la figure de certains « sorciers » ainsi figurés, comme dans la vallée des Merveilles du mont Bégo (Col de Tende, Alpes maritimes, l’un des plus vieux sanctuaires humains) ou dans la grotte ariégeoise des Trois Frères. On l’identifierait à l’être mythique qui aurait compris, maîtrisé et donné aux hommes le premier vrai « don », le premier vrai cadeau de l’histoire du monde : le feu. Un « don » qui, avant la découverte de sa production par le silex ou d’autres médias, était attribué à des « puissances célestes ». Ces puissances qui faisaient tonner les volcans ou fondre la foudre sur les arbres en générant ce feu pour lequel le sorcier/proto-Père Noël allait être l’intermédiaire entre cette immanence et les humains. Et en remerciements, les anciens auraient ainsi enflammé un arbre pour glorifier ces « dieux » qui leur avaient octroyé la possibilité de se chauffer, de cuire les aliments, de repousser les bêtes sauvages, d’avoir des armes plus efficaces… C’est là la forme primitive de l’arbre de Noël (même si l’archétype Père Noël et l’arbre/conifère tels que nous les connaissons aujourd’hui vont chronologiquement se séparer avant de se retrouver plus récemment). Notre Père Noël moderne est naturellement le résultat de métamorphoses que nous pourrions suivre à travers les méandres des âges, depuis ce sorcier des origines, de Saturne, Janus et Pan en Merlin et Puck, Mercure et Gargan (le Gargantua de Rabelais), mais aussi Odin-Wotan, Belenos, les Seigneurs du Désordre médiévaux, Cernunnos, Herne, Peter Pan et Robin des bois, le Chevalier vert de la geste arthurienne, le Grand Veneur, maître de la Chasse sauvage (la procession des morts, bien connue dans les contrées bretonnes entre Samhain/Toussaint et solstice d’hiver), autrement dit le Erl-König, le roi de Hel (le monde des morts) qui deviendra Harlequin, meneur du Carnaval de la Saison, en passant encore par Knecht Ruprecht, le vieux père Gel, Saint-Nicolas, bien sûr, en expliquant comment ce dernier prend cette fonction avant de devenir Santa Claus sous la plume de Washington Irving et Clement Moore (avant d’être illustré admirablement par des Thomas Nast ou Haddon Sundblom – l’illustrateur de la fameuse boisson gazeuse qui lui a donné un cachet particulier et une notoriété dans sa robe rouge sans pour autant l’avoir créé). Au gré de l’aventure, on croiserait même des mères Noël avec la tante Erie, Chauchevieille, Perchta, Holle, la fameuse Befana italienne, Abundia ou Abonde (chez Jean de Meung, où l’on devine le souvenir de la corne d’abondance) et tant d’autres. Un raccourci – ou une remontée temporelle – ici assurément étourdissant qui mériterait maints développements pour faire revivre ces personnages et passeurs des heures sombres solsticiales. Ces franchissements de passages temporels sont des « petites morts » (le trépas signifie étymologiquement « passer à travers ». En terre bretonne, le nom du personnage de la mort, l’ankou – issue de l’ancienne forme du dieu Belenos, ankavos – s’ancre dans un terme qui a donné des mots comme « angoisse » et qui déclinait une idée de goulot, de passage pénible, comme le sablier. Au-delà de ces franchissements temporels, ces archétypes ont pour fonction d’aider au passage des âges et, notamment, au basculement de l’enfance dans l’âge adulte. Et de ce point de vue, le Père Noël (ou quel que soit le personnage qui occupait sa fonction jadis ou qui se substituera à lui) remplit un rôle primordial qui, loin de devoir être condamné devrait être au contraire soutenu. Doit-on faire croire au Père Noël ? La question ne se réduit naturellement pas à se demander si c’est lui ou non qui apporte les cadeaux ; ceux qui, pour attaquer le brave homme, se limitent à cela commettent probablement une erreur de fond que n’ont pas manqué de relever bien des pédopsychiatres aujourd’hui à l’instar de l’anthropologue Claude Lévi-Strauss dans son texte Le Père Noël supplicié. Ce thème du « devenir adulte » ou rester enfant est l’un des propos majeurs de la psychologie. Et, selon Lévi-Strauss, le « Père Noël est donc, d’abord, l’expression d’un statut différentiel entre les petits enfants d’une part, les adolescents et les adultes de l’autre[1]. » Alors que Saint Nicolas était un personnage, comme tout saint, concernant grands et petits, le Père Noël s’adresse spécifiquement aux enfants. Il est incontestablement lié à une symbolique de rites de passage pour progresser vers l’âge adulte. Les enfants sont censés être tenus à l’écart d’un mystère. Toutefois, comme le souligne la pédopsychiatre Marie-Christine Mottet, s’il y a un avant et un après, il est bien ardu d’identifier le pendant, ce qui constitue le rite lui-même[2]. Quelle qu’elle soit, l’« initiation » du Père Noël passe par le sommeil, Hypnos, jumeau de Thanatos, la mort. C’est lorsque les enfants dorment que vient le personnage. Et lorsqu’ils s’éveillent pour regarder qui dépose les cadeaux, lorsqu’ils comprennent, on peut dire qu’ils sont initiés au mystère. Ont-ils pour autant tué le Père ? Non. Au contraire, celui-là même qui vivait dans leur esprit, va bientôt renaître de leur fait même, car l’enfant devenu adulte va à son tour donner forme et existence au Père Noël pour ses propres enfants. « Dans la mesure – écrit encore Lévi-Strauss – où les rites et les croyances liées au Père Noël relèvent d’une sociologie initiatique (et cela n’est pas douteux), ils mettent en évidence, derrière l’opposition entre enfants et adultes, une opposition plus profonde entre morts et vivants[3]. » En réalité, comme toujours dans cet esprit paradoxal, les enfants sont en quelque sorte, déjà initiés – parce qu’ils ont accès à une réalité à laquelle les adultes n’ont plus accès. Nous aurions peut-être affaire ici à une non-initiation : les « initiables » – les enfants – étant déjà initiés et les « initiateurs » – les adultes – ne pouvant plus revenir en arrière pour être initiés. Or, Lévi-Strauss redéfinit dans un sens positif le contenu de cette « non-initiation » qui ne serait pas une privation, mais une relation positive entre les deux groupes symbolisant donc pour l’un les morts et pour l’autre les vivants[4]. À travers ce rite périodique, il y a une véritable appréhension indispensable des mystères de la vie et de la mort, et de l’éternel retour[5]. Le Père Noël, personnification et mémoire – fussent-elles aseptisées ou dégénérées – d’un dieu incarné, est la manifestation ultime des religions à mystères, marquant l’immixtion de l’idée d’immortalité dans la conscience humaine, notamment par l’observation des cycles naturels. C’est une réflexion sur la vie, sur la pérennité de la vie, par-delà les différents « trépas », les rites de passage qui l’égrènent. Ainsi derrière ce personnage en apparence « futile », comme derrière les autres héros de contes, derrière Peter Pan, Robin des Bois, voire les héros arthuriens, nous parcourons un sentier de vie jalonné de « trépas », mais aussi de notions aussi remarquables qu’identifiables comme la bienveillance, la persévérance, la vigilance (la veille et l’éveil de l’enfant attentif, dans l’attente, prêt à s’éveiller), l’amour, le secret et le mystère aussi. On a pu parler, à propos de ces « cultes » ou de ces « rites », de croyance suspendue. L’adulte ferait « comme si », pour dissimuler peut-être un vide spirituel, des cultes ou des croyances vidés de leurs contenus. Peut-être. Mais il ne faut pas pour autant négliger les grandes lois archétypales à l’œuvre derrière ces héros « enfantins » qui nous invitent à garder l’esprit ouvert, émerveillé, enthousiaste – au sens littéral de « transport vers les dieux [quelles que soient les notions que l’on peut mettre vers ce terme] » ou l’intériorité sacrée de l’être. En somme, se retrouver soi-même face au miroir de ce que l’on est et de ce que l’on aurait voulu être, qui nous ramène à la vieille maxime socratique : Connais-toi toi-même (pour mieux connaître encore les autres). Alors oui, à l’heure de clore un petit texte forcément trop lapidaire qui, dans l’esprit même de la symbolique du personnage, s’est volontairement voulu partir sur un ton léger avant d’aborder des notions plus « essentielles », on peut assurément voir dans le mythe du Père Noël une forme dégénérée, inférieure, d’un mythe initiatique. Peut-être. Mais ces quelques évocations ont peut-être incité à voir dans cette forme triviale le reflet d’éléments plus profonds. Ces derniers invitent à une réflexion sur soi-même et sur son propre cheminement à travers le prisme de la joie, de l’amour et des étincelles scintillant comme des étoiles-guides dans les yeux. Comme une porte ouverte sur le chemin, une étape sur la voie de l’Amour et de la Sagesse.  [1] Le Père Noël supplicié, p. 26. [2] Le Père Noël est une figure, p. 161. [3] Le Père Noël supplicié., p. 34. [4] Lévi-Strauss appuie notamment sa démonstration sur un rite des indiens Pueblos, le rite des Katchina, revenant périodiquement visiter les enfants pour les châtier ou les récompenser. Or, ces katchina – incarnés symboliquement par les parents grimés et masqués au cours de la célébration – sont en fait, selon le mythe pueblo, l’âme de petits enfants morts noyés au moment des grandes migrations ancestrales  du peuple. Selon Lévi-Strauss, ces katchina sont à la fois la manifestation des grands ancêtres, mais ils sont aussi les enfants, héros de la fête. Les vrais initiés ne sont pas les parents grimés, mais les enfants qui sont les Katchina. Le Père Noël supplicié, pp.  31-32. [5] Au passage, rappelons que les Saturnales – dont nos fêtes de Noël sont largement les héritières – étaient des fêtes des larvae, des larves, c’est-à-dire des morts laissés sans sépulture ou errants dans les limbes, ce lieu intermédiaire, sans pouvoir gagner le repos des séjours bienheureux. Visuel extrait d'Au pays bleu, roman d'une vie d'enfant, roman scolaire (cours élémentaire) 1941 - éditions Eugène Belin illustré par Ray Lambert

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La crèche de Noël de Héctor Abad

La plume de l'écrivain et traducteur Albert Bensoussan s'est laissé aller à raconter ses souvenirs d'enfance autour d'un des symboles de Noël. Découvrez la crèche de Noël et son histoire dans les yeux d'Albert Bensoussan... Ce 1er décembre. Le son même du mot décembre et la couleur du ciel ont la teinte des azurs et des soleils dorés de l’enfance. Décembre, dans ma maison, signifiait qu’on ressortait les boîtes de la crèche et que l’on commençait à penser à la disposition du pesebre (crèche de Noël) et aux nouveautés qu’il y aurait cette année. Il faut reconnaître que les premiers pas n’étaient guère écologiques, car nous allions dans les bois couper un pin en pleine croissance et, pire encore, rafler de grandes quantités de mousse humide et fraîche. Mon enfance a pris fin voilà plus d’un demi-siècle et, depuis que j’ai quitté la maison, je crois n’avoir jamais plus décoré de sapin. L’arbre avec ses boules de fausses pommes me semble laid. La neige sous les tropiques me semble ridicule. Pourtant, la crèche n’a jamais cessé de me sembler jolie. Cette année, aujourd’hui même, 1er décembre, est-ce parce que la vieillesse pousse à ce retour à l’enfance ? J’ai décidé, un rien honteux, de m’acheter une petite crèche pour l’installer dans mon salon. Elle est petite, presque invisible, avec seulement six figurines ; Marie et Saint Joseph, l’enfant, les trois rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar, ainsi que les deux animaux canoniques, l’âne et le bœuf. Héctor Abad J’ai cherché dans les Évangiles et je n’ai vu ni ânes ni bœufs nulle part. Ces mammifères ont été introduits, semble-t-il, par Saint François d’Assise qui avait l’obsession des animaux et disait s’appuyer sur les Évangiles apocryphes pour les inclure dans sa Nativité. La crèche me plaît, sans doute, parce qu’alors que les trois grandes religions monothéistes défendent formellement l’adoration de figures, que ce soit les idoles animales ou les représentations humaines, dans la crèche on peut adorer un enfant et ceux qui le protègent. Un vieux désormais infécond qui croit que sa jeune femme a été mise enceinte par le Saint Esprit. Une vierge mère. Trois mages avec des cadeaux, un Noir parmi eux. Et deux animaux au souffle chaud pour réchauffer l’enfant. La crèche de Noël a un vieux charme polythéiste. Et moi, qui ne crois pas en Dieu ni dans des dieux, avec la crèche de Noël au moins je peux me déclarer non croyant pratiquant. Un culte, enfin, à ce qui naît, à un enfant, et non à ce qui meurt, un jeune homme crucifié. Écrivain de Medellín, en Colombie, Héctor Abad, grand romancier qui nous a donné, entre autres, ces deux émouvants récits, L’Oubli que nous serons (Gallimard, 2010) et La Secrète (Gallimard, 2016 ), trouvera dans son sabot de Noël — s’il est sage comme une image — un Bon pour parution au 1er semestre 2024 de son dernier roman : Sauf mon cœur, tout va bien, publié à Rennes aux éditions de La Part Commune. À lire également : "Héctor Abad et les raisons du cœur" d'Albert Bensoussan pour La République des livres (29 septembre 2022). À lire sur Unidivers : https://unidivers.fr/hector-abad-la-secrete/ https://unidivers.fr/oubli-que-nous-serons-hector-abad-faciolince/

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L’Autre Marché de Nantes, un marché de Noël solidaire

Artisanal, durable et solidaire, l’emblématique marché de Noël de l’économie sociale et solidaire (ESS) sera de nouveau à Nantes du 28 novembre au 23 décembre 2025. Cette 17e édition de l’Autre Marché par Les Ecossolies s’installe sur l’esplanade Feydeau (à proximité de la place du Bouffay) au cœur du centre-ville, dans une ambiance festive, conviviale et engagée. L’Autre Marché de Nantes : une invitation à « consommer autrement » Pour cette nouvelle édition 2025 de L’Autre Marché de Nantes, Les Ecossolies réunissent plus de 70 exposant·es engagé·es dans l’économie sociale et solidaire pour près de quatre semaines d’animations, d’ateliers, de concerts et d’offres responsables. Depuis sa création en 2009, L’Autre Marché défend une même ligne : proposer des cadeaux et des produits conçus dans le respect de l’humain et de l’environnement. Cette année encore, le marché fait partie intégrante du festival >Le Voyage en Hiver< de la ville de Nantes, augmentant ainsi sa visibilité et son rayonnement pendant la période des fêtes. L’autre Marché de Nantes invite à flâner dans ses allées pour dénicher des idées cadeaux 100% responsables : artisanat, mode responsable, artisanat paysan, culture indépendante ou encore produits alimentaires bios et locaux. On profite aussi d’un espace guinguette d’hiver avec bar et restauration, et de nombreux ateliers créatifs et animations pour petits et grands. Soutenir l’économie locale Offrir local, artisanal, éthique et solidaire : ce n’est pas qu’un slogan ! Choisir L’Autre Marché de Nantes, c’est soutenir les acteurs locaux de l’ESS qui placent l’emploi local, la qualité, la coopération et l’utilité sociale au cœur de leur démarche. La majorité des exposant·es sont implanté·es dans le Grand Ouest, avec une forte présence en Loire‑Atlantique, ce qui fait de l’événement un véritable soutien à l’entrepreneuriat solidaire et à l’économie de proximité. Un marché paysan et une offre étendue en 2025 En 2025, l’Autre Marché étend sa proposition avec l’ajout d’un marché paysan chaque week‑end, mettant en lumière les producteurs et productrices biologiques et de circuit court de la région. On y trouve par exemple les glaces paysannes bio de la Ferme Saint‑Yves, les fromages et pains de la Ferme de la Rousselière, ainsi que les condiments au safran de la ferme Safran de la Côte de Jade – des produits qui complètent l’offre déjà riche de gastronomie et artisanat local. Agenda : ateliers, concerts et animations Comme chaque année, L’Autre Marché propose un riche programme d’ateliers créatifs ouverts à tous, des animations de sensibilisation à la consommation responsable, ainsi que des concerts gratuits en fin d’après‑midi. Au programme : furoshiki, loisirs créatifs à partir de matériaux récupérés, ateliers couture upcycling, sérigraphie textile, compositions florales, créations à partir d’objets de seconde main… >  Du vendredi 28 novembre au dimanche 23 décembre 2025 : L’Autre Marché – Esplanade Feydeau, Nantes. >  Tous les jours : animations, stands artisanaux et marché paysan. >  Week‑ends : ateliers créatifs, guinguette d’hiver, concerts et animations festives. >  Horaires indicatifs : en semaine 11h–20h, vendredis et samedis jusqu’à 21h, dimanches jusqu’à 20h. Et bien plus encore… Au‑delà des stands de créateurs, du réemploi solidaire ou des produits paysans, l’édition 2025 mise aussi sur des animations culturelles, musicales et de sensibilisation tout au long de la période de Noël, faisant de L’Autre Marché un lieu incontournable du Voyage en Hiver à Nantes. Venez préparer vos fêtes autrement, dans une atmosphère chaleureuse, engagée et conviviale ! Photos Adeline Praud

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Étrennes, une tradition qui ne vaut plus un sou ?

La tradition des étrennes le jour de l’an se perd… Elle survit pourtant, ici ou là, dans certaines familles et territoires, sous des formes variées. Ces petites attentions offertes au Nouvel An — pièces, billets, enveloppes ou cadeaux — sont aujourd’hui surtout associées à la reconnaissance de services rendus tout au long de l’année (facteurs, pompiers, gardiens, aides à domicile…), même si l’usage reste libre et sans obligation. Le mot « étrennes » vient du latin strena (ou strenae au pluriel), qui renvoie à l’idée de bon présage et, par extension, au cadeau offert pour attirer la chance. La coutume est très ancienne : dans la Rome antique, on marque symboliquement le passage aux Calendes de janvier par des vœux et des présents. Des rameaux — souvent associés à la verveine — auraient été cueillis dans un bois sacré lié à Strenia (ou Strena), figure du renouveau et de la bonne fortune. Puis, avec le temps, les présents se “sucrent” : figues, dattes, miel, autant de symboles de douceur et d’abondance souhaitées pour l’année qui commence. En Gaule, d’autres gestes de seuil existent, comme le gui — plante hautement chargée d’imaginaires — qui accompagne encore, dans la mémoire collective, les vœux du Nouvel An. Au fond, les étrennes disent toujours la même chose : ouvrir l’année par un petit rite de sociabilité, “inaugurer” le temps nouveau par un acte de courtoisie, un échange de bons procédés, un signe concret qui rend les relations plus aimables. Au fil des siècles — et jusqu’au XIXe siècle — on continue de s’offrir des gâteaux, des cartes, de petits présents “pour les étrennes”. À la fin du XIXe siècle, l’essor des grands magasins et de la publicité transforme la pratique : les étrennes deviennent aussi un moment commercial, associé aux jouets pour les enfants, aux tissus, vêtements, bijoux ou chocolats pour les adultes. La tradition s’adapte à l’économie de son époque, sans disparaître. Au XXe siècle, offrir des étrennes revient de plus en plus souvent à verser une somme d’argent : argent de poche, pièces ou billets, parfois médailles commémoratives. Longtemps, la famille demeure le cœur du geste (grands-parents, enfants, filleuls…), mais l’usage s’étend aussi à des “dons d’usage” adressés à des personnes du quotidien — concierge, nourrice, personnel d’immeuble, artisans ou intervenants réguliers — pour remercier un soin, une présence, une fidélité. Les grands-parents ont ainsi longtemps glissé des pièces “qui comptent” — parfois des Louis d’or ou d’autres monnaies conservées comme trésor familial — dans l’enveloppe du 1er janvier. On les rangeait précieusement dans une tirelire, moins pour “consommer” que pour marquer une continuité : l’argent des étrennes était un petit viatique, un porte-bonheur, une promesse d’année meilleure. Mais aujourd’hui, la fréquence des étrennes diminue, surtout chez les plus jeunes. La pandémie a distendu des liens de voisinage, l’inflation a comprimé les budgets, et la vie urbaine a rendu plus anonymes des services autrefois incarnés. S’ajoutent d’autres évolutions silencieuses : moins de concierges, plus d’interventions “à la demande”, davantage d’intermédiation (plateformes, entreprises sous-traitantes), et une société où l’on croise, sans toujours se connaître, ceux qui rendent le quotidien possible. Il y a aussi un paradoxe contemporain : l’ère du “sans contact” complique un rite qui reposait sur le contact. Moins d’espèces en circulation, plus de paiements dématérialisés, plus de livraisons et d’échanges à distance : l’étrenne, qui est un petit cérémonial, se heurte à un monde qui accélère et qui évite les seuils. Et pourtant, c’est précisément ce qui en faisait la beauté : prendre une minute, nommer la gratitude, regarder l’autre comme une personne et pas seulement comme une fonction. Au XXIe siècle, il n’y a ni règle ni obligation, et la date elle-même est parfois avancée. La tradition a évolué vers un geste de reconnaissance, souvent lié aux calendriers des pompiers et des facteurs, ou à l’entourage professionnel du quotidien (assistantes maternelles, aides à domicile, gardiens d’immeuble, éboueurs, personnel d’entretien…). Chacun reste libre de donner ce qu’il veut. Les montants varient fortement selon les situations, le lien, les moyens et les usages locaux. Alors que les fêtes de fin d’année représentent déjà un budget conséquent, les étrennes jouent parfois un rôle discret mais décisif : pour certains métiers, elles peuvent représenter un complément appréciable, presque un “treizième mois” symbolique à l’échelle d’une tournée ou d’un immeuble. Elles racontent aussi une économie morale : celle de la gratitude, quand le salaire ne dit pas tout du soin, de la pénibilité, des horaires, ou de la présence. -> Des rameaux porte-bonheur au pourboire moderne : l’étrenne comme baromètre du lien social Depuis l’Antiquité, l’étrenne accompagne les moments de bascule : passage d’une année à l’autre, changement de statut, reconnaissance d’un service rendu. D’abord geste symbolique (rameaux, fruits, miel), elle devient au fil des siècles un outil social : on offre pour marquer un lien, remercier une fidélité, sceller une hiérarchie ou manifester une protection. Sous l’Ancien Régime, les étrennes participent même à une véritable économie du don, où l’échange n’est jamais totalement désintéressé, mais toujours porteur de reconnaissance et de réciprocité. En se monétisant progressivement, l’étrenne n’a pas perdu sa fonction première : elle demeure un révélateur de la qualité du lien social. Son recul contemporain ne dit pas seulement quelque chose du pouvoir d’achat : il traduit aussi la fragilisation des relations de proximité, la disparition de figures familières du quotidien et la difficulté croissante à ritualiser la gratitude dans des sociétés accélérées et fragmentées. -> La gratitude à l’âge du sans-contact L’étrenne est un geste lent dans un monde rapide. Elle suppose une rencontre, un regard, parfois quelques mots. Or notre quotidien se dématérialise : paiements sans espèces, services à la demande, plateformes intermédiaires, badges, digicodes, livraisons “déposées devant la porte”. La relation s’efface derrière la fonction, et la reconnaissance devient abstraite. Dans ce contexte, la disparition progressive des étrennes n’est pas anecdotique. Elle signale une difficulté plus large à exprimer la gratitude autrement que par des évaluations, des étoiles ou des commentaires en ligne. L’étrenne, elle, n’évalue pas : elle remercie. Elle ne note pas une performance : elle reconnaît une présence, une régularité, parfois une pénibilité invisible. À l’âge du “sans-contact”, maintenir ce petit rite, même modestement, revient à réhumaniser l’échange. Non par nostalgie, mais comme un acte discret de résistance à l’anonymat : rappeler que derrière chaque service, il y a un visage, un corps, un temps donné — et que cela mérite autre chose qu’un simple clic. Attention : rappel de vigilance Les arnaques aux “étrennes” et aux calendriers existent chaque année. Des escrocs se font passer pour des agents (pompiers, éboueurs, facteurs…) afin d’obtenir de l’argent, en profitant parfois de la vulnérabilité des personnes âgées. Par précaution, ne laissez pas entrer un inconnu, demandez une carte professionnelle ou un justificatif (et un calendrier officiel si vente de calendrier), et en cas de doute, refusez poliment et signalez tout comportement insistant. À retenir : la police et la gendarmerie, par exemple, ne sont pas autorisées à vendre des calendriers en porte-à-porte. Un “calendrier” vendu sous ces uniformes doit alerter immédiatement.

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Vidéo. Aurélie Jean ou comment entrer dans le code sans s’y dissoudre

Tout le monde parle d’intelligence artificielle. Plus rare, en revanche, sont ceux qui ont la capacité à parler depuis la machine sans jamais s’y soumettre, à entrer dans le code sans céder ni à la panique technophobe ni à l’enthousiasme naïf. C’est précisément là que se situe l’approche des algorithmes par Aurélie Jean. Elle l’explique à Nicolas Roberti sur le plateau de Faites-moi lire. Scientifique numéricienne, entrepreneuse, docteure en science algorithmique, Aurélie Jean explore depuis plus de quinze ans les modèles mathématiques et les systèmes de calcul qui structurent aujourd’hui nos sociétés. Médecine, ingénierie, sport, information, plateformes numériques, ses terrains d’application sont multiples, mais son fil rouge est constant. Derrière chaque algorithme, il y a des choix humains. Derrière chaque modèle, une vision du monde. Derrière chaque recommandation, un pouvoir discret. Classée parmi les 40 Françaises les plus influentes par Forbes en 2019, Aurélie Jean occupe une place singulière dans le paysage intellectuel contemporain, celle d’une scientifique qui refuse la confiscation du débat public par les seuls ingénieurs ou par les seuls prophètes de l’apocalypse technologique. Du calcul au politique : l’algorithme comme miroir social Dans De l’autre côté de la machine (2019), son livre fondateur, Aurélie Jean invite le lecteur à franchir le seuil habituellement réservé aux spécialistes. Elle y démonte une illusion persistante : l’idée selon laquelle l’algorithme serait neutre, objectif, presque naturel. Or un algorithme ne fait que répondre à une question posée par un humain, avec des données choisies par des humains, selon des critères définis par des humains. Cette idée irrigue l’ensemble de son œuvre.Les algorithmes font-ils la loi ? (2021) interroge la manière dont les systèmes automatisés influencent de facto l’accès au crédit, à l’emploi, à l’information, parfois à la justice, sans toujours passer par le filtre du débat démocratique.Dans Les Algorithmes (PUF, Que sais-je ?, 2024), elle poursuit ce travail de clarification et de pédagogie, convaincue qu’il ne peut y avoir de liberté numérique sans culture algorithmique minimale. Son propos n’est jamais manichéen. Les algorithmes ne sont ni des démons autonomes ni des oracles infaillibles. Ils sont des outils puissants, capables du meilleur comme du pire, selon les usages, les cadres juridiques, les logiques économiques qui les gouvernent. Responsabilité, biais, pouvoir : reprendre la main L’un des apports essentiels d’Aurélie Jean est de déplacer la question de la peur vers celle de la responsabilité. Le danger principal n’est pas que la machine pense à notre place, mais que nous acceptions de ne plus penser avec elle. La formule qu’elle démonte patiemment – « ce n’est pas moi, c’est l’algorithme » – devient sous sa plume un symptôme inquiétant de déresponsabilisation collective. Les biais algorithmiques, largement documentés aujourd’hui (discriminations raciales, sociales, genrées), ne sont pas des accidents. Ils révèlent des angles morts structurels, souvent liés à l’homogénéité des équipes de conception et à la logique de rentabilité des plateformes. D’où son insistance sur la diversité, l’audit des modèles, la régulation ciblée, mais aussi sur l’éducation : apprendre à lire le monde algorithmique comme on apprend à lire un texte. Quand le code touche à l’intime : amour et sexualité sous algorithme Avec Le code a changé. Amour & sexualité au temps des algorithmes (L’Observatoire, 2024), Aurélie Jean franchit un pas supplémentaire. Après la politique, l’économie et la démocratie, elle s’attaque à ce que nous avons de plus intime – le désir, la rencontre, l’attachement. Applications de rencontre, réseaux sociaux, pornographie à la demande, objets connectés, agents conversationnels, l’algorithme s’invite désormais au cœur de nos vies affectives. Aurélie Jean décrit avec précision ce qu’elle appelle, en revisitant Stendhal, une cristallisation algorithmique instantanée, une accélération extrême de la projection amoureuse où quelques signaux filtrés, scorés, optimisés suffisent à figer l’imaginaire. Sans condamner ni idéaliser ces mutations, elle en analyse les effets, standardisation des désirs, marchandisation des profils, reproduction de discriminations, mais aussi nouvelles formes d’intimité, parfois choisies, parfois subies. Là encore, son message est clair. Il s’agit de comprendre ces mécanismes est la condition pour se réapproprier ses relations, et ne pas confondre confort algorithmique et liberté affective. Un entretien au long cours dans Faites-moi lire C’est cette trajectoire intellectuelle – du code au politique, du collectif à l’intime – qu’Aurélie Jean est venue déployer dans Faites-moi lire, lors d’un entretien de trente minutes diffusé sur TVR et disponible sur la chaîne YouTube de la chaîne. Loin des formats promotionnels ou des discours simplificateurs sur l’IA, l’échange permet d’aborder frontalement les enjeux contemporains : pouvoir des plateformes, responsabilité des concepteurs, démocratie algorithmique, mais aussi amour, désir et normes sociales à l’ère du calcul. https://youtu.be/yidleD7D-aQ Penser la machine pour rester humain Ce que propose Aurélie Jean, au fond, n’est ni fuite hors de la technique ni adhésion aveugle au solutionnisme numérique. C’est une pensée de la lucidité. Entrer dans le code pour comprendre ce qu’il fait de nous. Refuser que la personne se dissolve dans le profil. Accepter que l’imprévisible, le conflit, la singularité demeurent irréductibles à toute optimisation. À l’heure où certains rêvent d’un monde parfaitement lissé par les données, son travail rappelle une évidence souvent oubliée qui est que la machine peut nous assister, mais elle ne doit jamais nous absoudre de notre responsabilité humaine. https://unidivers.fr/interdire-reseaux-sociaux-mineur/embed/#?secret=IQdWWTlrh3#?secret=oh09uorCfB https://unidivers.fr/generation-z-bonheur/embed/#?secret=TphAXPNTJw#?secret=rtugcTIv7C https://unidivers.fr/reseaux-sociaux-dopamine/embed/#?secret=RWf2piZI5E#?secret=ESUOgaIpHx https://unidivers.fr/tiktok-versus-douyin-un-soft-power-chinois-pour-cretiniser-les-ados-occidentaux/embed/#?secret=k7rUZnf52D#?secret=Fc2kc5UoX8 https://unidivers.fr/tiktok-enquete-vide/embed/#?secret=NetgoOUBqK#?secret=aAmG22CSIR

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Passeurs de lumière à Quimper dans un village de Noël jusqu’au 4 janvier 2026

Quimper rallume ses constellations d’hiver. Pour sa 5e édition, Passeurs de lumière déploie ses illuminations dès le 28 novembre 2025, puis lance officiellement les festivités le vendredi 5 décembre (Roller Dance, Village de Noël, parcours lumineux) jusqu’au dimanche 4 janvier 2026. Au programme : un centre-ville transfiguré, une forêt enchantée place Saint-Corentin, des spectacles et déambulations, des rendez-vous musicaux, et de quoi remplir la hotte entre artisanat et gourmandises. « Kêr ar Gouloù / Ville de lumière » porte cette saison 2025 : chaque soir, Quimper (ville d’art et d’histoire) se laisse redécouvrir au fil d’un parcours où pierres, façades, quais et passerelles dialoguent avec la lumière. De la gare à la médiathèque Alain-Gérard, du théâtre Max-Jacob aux quais de l’Odet, du jardin des remparts à la cathédrale Saint-Corentin, sans oublier la place Terre-au-Duc et la place Saint-Corentin, la ville invite à une déambulation lente — celle où l’on marche un peu plus doucement, parce que tout brille. Le lancement officiel : vendredi 5 décembre 2025 Rendez-vous à partir de 17h en centre-ville pour le grand départ : 17h : inauguration du Roller Dance, place Saint-Corentin (entrée gratuite pour la soirée de lancement). 17h15 : allumage et lancement des illuminations « Kêr ar Gouloù / Ville de lumière » + forêt enchantée, place Saint-Corentin. 17h30 : ouverture du Village de Noël, place Terre-au-Duc. Les grands “incontournables” 2025 Illuminations (dès le 28 novembre) : le centre-ville et les quartiers s’illuminent, avec un parcours renforcé autour des monuments, des ponts et des quais. Les illuminations « Kêr ar Gouloù » sont annoncées du 5 décembre au 4 janvier, de 16h à 23h (prolongation jusqu’à 1h les 24 et 31 décembre). Village de Noël (du 5 au 31 décembre, sauf le 25 décembre) : place Terre-au-Duc, quinze exposants (cadeaux-déco, artisanat, gourmandises, boissons chaudes) et des animations. Horaires annoncés : lun.–ven. 11h30–20h30 ; sam.–dim. 11h–21h. Roller Dance (du 5 décembre au 4 janvier) : une piste d’environ 216 m² place Saint-Corentin, avec prêt possible de patins/casques, initiations pendant les vacances, et plusieurs soirées thématiques (années 80/disco, “tenue de ski”, “pull de Noël”, etc.). Tarifs annoncés : 4 € (plein), 2 € (réduit), gratuit pour les - de 5 ans ; 1 € location de patins (gratuit pour les - de 5 ans). Cirque de Noël (du 28 novembre au 7 décembre) : à Penvillers (parking « Croix des Gardiens »), 25e édition avec le spectacle La grande escale autour du monde. Tarifs annoncés : à partir de 16 € (gratuit pour les - de 2 ans). Une déambulation des artistes est annoncée le samedi 29 novembre vers 10h45 en centre-ville. Quelques temps forts à noter dans l’agenda 5 & 6 décembre : Cornemuses 2025 (40e édition) — concours et concerts (tarifs annoncés : 5 € / 10 €). 6 décembre : Kemper Dañse en fête (démonstrations, initiations, flashmob) + bal solidaire en soirée (participation libre au profit du Téléthon). 13 décembre : Bagadoù et cercles en fête + fest-noz solidaire (entrée = 1 jouet neuf ou en très bon état, partenariat Restos du cœur). 14 décembre : parade des agriculteurs (tracteurs illuminés) + marché de produits locaux (jusqu’à 22h30). 28 décembre : grande parade Lucinoctes (déambulation lumineuse le long des quais et du centre). 29 & 30 décembre : Charivari (pyrotechnique en déambulation) + Nuit de lumière (spectacle fixe, jauge limitée). 31 décembre : Fest-noz Kalanna au parc des expositions (tarifs annoncés : 13 € prévente / 15 € sur place ; gratuit -18 ans). Bon à savoir : la Ville indique également l’ouverture dominicale possible des commerces sur la période des fêtes, avec une autorisation annoncée pour l’ensemble des commerces quimpérois les dimanches 21 et 28 décembre ; et une ouverture exceptionnelle des parkings municipaux (en ouvrage et en enclos) les dimanches 14, 21 et 28 décembre de 13h30 à 19h30. Infos pratiques Passeurs de lumière 2025 (Quimper) : illuminations dès le 28 novembre 2025 ; programme “Passeurs de lumière” du 5 décembre 2025 au 4 janvier 2026. Village de Noël : place Terre-au-Duc (Quimper) — du 5 au 31 décembre (sauf le 25). Roller Dance : place Saint-Corentin (Quimper) — du 5 décembre au 4 janvier. Contact : 02 98 98 87 83 — marchedenoel@quimper.bzh Sources Ville de Quimper — “Passeurs de lumière 2025 : du 28 novembre au 4 janvier” (mis à jour le 09/12/2025) : https://www.quimper.bzh/actualite/47206/3-passeurs-de-lumiere-2025-du-28-novembre-au-4-janvier.htm Événement Cirque : https://evenementcirque.fr

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Le Père Noël est une dent dure (Calendrier de l’Avent du bonhomme rouge)

Le Calendrier de l'Avent du Père Noël ou les dessous de cette période d'activité unique. Un reportage par notre envoyé spécial, Michel Heffe, premier dessinateur à être autorisé à suivre le Père Noël dans ses différentes activités, connues ou non… 22 décembre 21 décembre 20 décembre 19 décembre 2025 : * 18 décembre 2025 : * 17 décembre 2025 : 17 décembre * 16 décembre 2025 : 16 décembre * 15 décembre 2025 : 15 décembre * 14 décembre 2025 : 14 décembre * 13 décembre 2025 : 13 décembre * 12 décembre 2025 : 12 décembre * 10 décembre 2025 : 10 décembre * 9 décembre 2025 : 9 décembre * 8 décembre 2025 : 8 décembre * 7 décembre 2025 : 7 décembre * 6 décembre 2025 6 décembre * 5 décembre 2025 : 5 décembre * 4 décembre 2025 : * 3 décembre 2025 : 3 décembre * 2 décembre 2025 : 2 décembre * 1er décembre 2025 : 1er décembre

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Noël 1994, l’assaut de l’aéroport de Marseille raconté par Éric Delsaut du GIGN

En décembre 1994, le vol 8969 d'Air France est détourné par des terroristes du GIA. Leur but : faire exploser l'avion à Paris. Unidivers a rencontré le Breton Éric Delsaut, ancien membre du GIGN présent sur place. Mémoires. Il y a 31 ans, du samedi 24 au lundi 26 décembre 1994, une prise d’otages allait marquer la France et les mémoires. Beaucoup de Français, et plus encore les Parisiens, se souviennent ne pas avoir quitté leur poste de radio, leur transistor ou encore leur télévision pour suivre les événements en direct. Au total, ce sont 54 heures qui resteront dans l’histoire de la prestigieuse unité d’élite du GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale). À bord du vol 8969 d’Air France au départ d’Alger et à destination de Paris, quatre membres du Groupe Islamique Armé (GIA), déguisés en policiers, montent dans l’avion Airbus A300 à l’aéroport Boumediene à Alger et prennent l’équipage et les passagers en otage. Les terroristes ont pour objectif de faire exploser l’avion en vol sur Paris, de préférence sur la Tour Eiffel. Partout les médias relayent l’information : le pays a peur et Paris tremble. Ravitaillement à l'aéroport d'Alger Mais que s'est-il passé ? Samedi 24 et dimanche 25 décembre, sur le tarmac de l’aéroport Boumediene à Alger, les terroristes, équipés de Kalachnikov, Uzi et grenades pour la plupart artisanales, prennent en otage les 227 passagers et les douze membres de l’équipage. Les deux jours de négociations n’aboutissent pas avec les autorités algériennes et trois otages sont exécutés (un policier algérien, un ressortissant vietnamien et un français cuisinier à l'ambassade de France à Alger). L’avion reprend son vol. Lundi 26 décembre, l’Airbus A300 en direction de Paris fait escale à Marignane à l'aéroport de Marseille, à 3 h, pour se ravitailler en carburant. Ce n’est qu’à 17 h 15 que l’ordre d’assaut est donné au GIGN sous la décision du premier ministre Édouard Balladur et du ministre de l'intérieur Charles Pasqua. L’unité d’élite entre en action sous les ordres et avec son commandant, Denis Favier. Trente gendarmes du GIGN vont se répartir sur les trois passerelles motorisées afin de pénétrer dans l’avion. Aussitôt, le commando islamique ouvre le feu et les hommes du GIGN ripostent. L’intervention durera 20 minutes et 1 000 balles seront tirées. 160 passagers et 12 membres de l’équipage sont évacués par toboggans à l’arrière de l’appareil. Les quatre terroristes sont tués. On compte 25 blessés : treize passagers, trois membres de l’équipage et neuf gendarmes du GIGN, dont un grièvement. https://youtu.be/ufyHCZlwd08 Le Taupontais (Morbihan) Éric Delsaut avait 39 ans lors de l'assaut. Membre du GIGN depuis 12 ans, c’était loin d’être sa première intervention. Il s’engage pour trois ans alors qu'il n'a que 17 ans, d’abord dans l’Infanterie de Marine à Fréjus, puis au 27e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA) à Annecy. Quand le GIGN est créé en 1973, il se passionne rapidement pour ce groupe d’intervention, mais il n’a que 18 ans. Il doit patienter ! En 1975, il entre à la Gendarmerie Nationale dans l’escadron de gendarmerie mobile à Chambéry, puis à Maisons-Alfort. Son rêve n'a pas changé : il souhaite intégrer le GIGN. En novembre 1982, il réalise son rêve et passe le concours d’entrée au GIGN. Il réussit les test avec brio en étant 8e sur 120. Éric coule aujourd'hui des jours heureux dans sa commune morbihannaise. Il est capitaine honoraire dans la gendarmerie nationale et président de l’UNC Taupont-Ploërmel. Ses nouveaux camarades sont les anciens combattants. Il participe avec eux à toutes les cérémonies officielles du département et bien au-delà. Il a également écrit un livre en 2013 avec le soutien de l’écrivain breton Guillaume Moingeon, titré “15 ans au GIGN”, paru aux éditions L'àpart. Pour Unidivers, il revient sur la prise d'otage de 1994. Eric Delsaut Je voulais sauver des vies humaines, être dans l’action. Comme un pompier l’est pour les malades et les accidentés, le gendarme du GIGN l’est pour les otages. Unidivers - Est-ce l’intervention la plus marquante de votre carrière ? Éric Delsaut - Oui certainement, bien qu’il y en ait eu d’autres. Nous étions en entraînement et en répétition toute la matinée à l'aéroport de Marignane. Le groupe se mettait en condition. Au moment de l’assaut, notre motivation était grande et l’esprit d’équipe soudé. Notre objectif était de sortir les passagers sains et saufs. Unidivers - Avez-vous été blessé ? Éric Delsaut - Non, en dehors des traumatismes sonores en raison des tirs, comme dans toutes les opérations d’ailleurs. Je souffre d’acouphènes aujourd’hui encore, car nous ne portions pas de casque antibruit. Mon collègue Thierry Prungnaud* a été le plus atteint : à l’épaule, aux jambes, aux cuisses. Il a failli perdre un bras. Cela lui a valu la légion d’honneur : Il la mérite amplement. Unidivers - Quel a été votre rôle précisément ce 26 décembre ? Éric Delsaut - J’étais dans le peloton de la passerelle arrière. Mon rôle était de libérer et d’évacuer les passagers au plus vite vers la sortie et les toboggans. Ça tirait de partout ! Les tirs étaient intenses. Thierry était à l’avant avec son groupe. Leur rôle était de neutraliser l’avant de l’appareil et aussi de nous couvrir de manière à faciliter l’évacuation des otages, qu’on réalise en six minutes. Eric Delsaut La moitié des gendarmes du GIGN ont été mobilisés sur cette opération, soit 30 sur les 60 au total. Unidivers - Et la peur, parlez-nous en. Éric Delsaut - La peur, on la contrôle tout en étant conscient qu’on peut rester sur le terrain. Je pensais surtout à ma famille. Toute l’année, nous avions des entraînements très difficiles qui nous plongeaient dans des situations réelles. Une fois par mois, on simulait une opération à bord d’un avion. La semaine précédant la prise d’otages nous nous étions encore entraînés. Le danger est aussi présent pendant les entraînements, comme dans les interventions. Unidivers - Au cours de votre carrière avez-vous vu le danger de près ? Éric Delsaut - Oui, pendant une démonstration devant des spectateurs, je descendais en rappel d’un hélicoptère. J’ai perdu la corde des mains, à 60 m de hauteur. Heureusement j’ai eu le réflexe de me rattraper à la corde. Jean-Michel, avec lequel j'ai été élève gendarme, n’a pas eu la même chance. Il a chuté lors d’un rappel comme celui-ci et il en est mort. En 1996, Jean-Louis un autre camarade a été victime d’un forcené qui lui a tiré dessus et la balle est venue malheureusement se loger sous le gilet pare-balles. Unidivers - Racontez-nous votre accueil à l’Elysée, après Marignane ? Éric Delsaut - La réception s’est déroulée une semaine après, avec salons, photos et champagne. L’intervention avait été très médiatisée. Nous étions devenus des héros pour le gouvernement et la population. Pour nous, c’était une belle réussite et nous en recevions les remerciements. https://youtu.be/D8Yb5DQBh7M Unidivers - Un film d’action est sorti sur les écrans de cinéma en 2011, intitulé L'assaut et réalisé par Julien Leclercq. Le film relate la prise d’otages de Marignane et l’intervention du GIGN. Une remarque ? Eric Delsaut - Le film est très bien fait. Il est réaliste et près de la vérité. Unidivers - Après une vie vécue au cœur de l’action, comment fait-on pour vivre “normalement” ? Éric Delsaut - La roue tourne. Les jeunes arrivent. 15 ans au GIGN c’est déjà pas si mal ! J’ai quitté le GIGN par choix à 41 ans avec le grade d’adjudant, pour aller dans le privé. Je suis resté à la gendarmerie en qualité de réserviste. Puis le GIGN, c’est une grande famille à laquelle on reste attaché toute sa vie. Nous sommes des frères d’armes. Je reste observateur du monde qui bouge. Quand j'entends parler du GIGN, je suis toujours avec eux, près d’eux. Unidivers - Je vous remercie Éric Delsaut. * 27 ans plus tard, Thierry Prungnaud a été décoré de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme. C’est lui qui parmi tous les hommes de sa colonne a payé le plus lourd bilan ce 26 décembre 1994 : sept balles dans le corps - deux dans le gilet qui lui a probablement sauvé la vie - deux dans l’avant-bras, une dans la joue, les deux dernières dans l’épaule dont une que le terroriste lui loge avec sa Kalachnikov dans l’acromion de l’omoplate. Celle tirée dans le casque lui atteint la joue. C’est grâce à des hommes comme lui qui défendent notre liberté, d'hier et d'aujourd'hui, que nous sommes toujours libres sur notre territoire !

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Rennes. L’épicerie Molto ou un air d’Italie dans le quartier Sacré-Cœur

Un doux air d'Italie souffle sur le quartier Sacré-Cœur depuis l'arrivée, fin novembre 2025, de l'épicerie italienne Molto. Derrière le comptoir, Vanessa vous accueille avec des produits de qualité sélectionnés avec soin. Les couleurs de la Méditerranée dans son assiette, les saveurs du soleil dans la bouche... Voilà ce que propose Vanessa Bailleul, avec beaucoup de chaleur et de convivialité, dans son épicerie fraîchement ouverte 43 rue Guinguené : Molto. Vanessa Bailleul connaît l'Italie pour avoir de la famille en Italie et est, en plus, une grande amoureuse du pays, comme son mari et ses enfants d'ailleurs. « On y va tout le temps, on adore la vie là-bas, la gastronomie », sourit-elle. Alors, quand la créatrice d'événements a voulu changer de concept pour son local, le choix a été vite fait : active dans la vie du quartier où elle réside depuis 11 ans, Vanessa participe à sa revalorisation en ouvrant son épicerie italienne. À la façon des anciennes épiceries, elle l'envisage comme un lieu chaleureux et familial où l'on prend le temps de papoter autour de bons produits. « C'est un quartier familial avec un joli parc et deux écoles. Les anciens sont ravis de cette ouverture, parce qu'à l'époque il existait des commerces, mais ils ont tous disparu. » La boutique prend alors le nom de « Molto » qui signifie « beaucoup » en italien. Ce mot, à l'image de la générosité de la cuisine italienne, est aussi l'un des mots d'ordre de Vanessa, accompagné de la gourmandise bien entendu. De la générosité et de la gourmandise C'est dans un univers doux aux teintes vertes et roses que Vanessa accueille sa clientèle. Dans ce cocon à la lumière chaude, la gérante souhaite proposer des produits typiques, mais originaux. Fromages, antipasti, biscuits, pâtes, risotto et huiles, les étals offrent tous les produits qui embaumeront votre cuisine d'une odeur savoureuse et vous feront voyager sans bouger de chez vous. Pour la charcuterie, elle la fait venir d'une petite entreprise familiale installée sur les bords du lac de Côme, entre le lac et la forêt. Parmi la sélection, elle parle des recettes originales à la dinde comme la Bresaola fumé, victime de son succès (mais qui revient la semaine prochaine), et de l'Arrosto di Tocchino. Molto a également dans sa hotte (expression de saison) de l'Arrosto di Vitello au veau, de la Pancetta Collinetta qui doit sa forme au moule employé et de la Porchetta, une spécialité très répandue en Italie. « C'est comme un rôti de porc cuisiné avec des herbes. » Pour les fêtes de fin d'année, la clientèle pourra se laisser tenter par du jambon cru à la truffe.  Côté cave, Vanessa fait notamment appel à la famille Oberto qui cultive la vigne sur la colline de La Morra dans la région Piémont, depuis plus de quatre générations. Elle collabore aussi avec La Baita, une ferme entièrement naturelle située à Gazzo d’Arroscia, petit village de l’arrière-pays ligure à 700 mètres d’altitude. Pour son Panettone, brioche italienne typique, le producteur Marco travaille sur la base d’un levain récupéré d’une famille qui se le transmet depuis 4 générations. Formée à la cuisine italienne, notamment aux pâtes et aux sauces à Paris, Vanessa propose deux plats, des arancini maison (une rareté à Rennes), ainsi que des desserts. « J'ai des recettes familiales secrètes », confie-t-elle, amusée. Et quand elle a un doute sur un plat, il lui suffit de décrocher son téléphone pour "l'appel à la famille". « Je peux aussi compter sur elle pour m'aider à trouver des fournisseurs. Par exemple, on va bientôt avoir de l'huile d'olive des Pouilles en vrac, produit par un très bon ami de ma famille. », souligne-t-elle avant de préciser : « Vendre un produit pour vendre ne m'intéresse pas, j'aime avoir l'histoire qui va avec ».  La semaine prochaine, Molto aura sur ses étals des oranges venues d'une petite production sicilienne gérée par une association. « Elle livre en Bretagne une fois par mois, il ne faut pas manquer le coche. »  Pour la période des fêtes, Vanessa invite à un marché de Noël samedi 13 et dimanche 14 décembre, de 10h à 18h. L'épicerie restera ouverte alors que dans l'arrière salle, 10 créatrices et tatoueuses proposeront leurs créations. Un occasion de découvrir ce nouveau lieu et de faire ses derniers cadeaux de Noël. Infos pratiques : Molto, 43 rue Ginguené, 35 000 Rennes.Ouverte du mercredi au samedi de 10h30 à 14h et de 16h à 19h30.Instagram Ouverture exceptionnelle : les dimanches 14 et 21 décembre ainsi que les 22, 23, 24, 29 et 30 décembre.

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Paris. Magdalena Abakanowicz ou la Trame de l’existence au musée Bourdelle

Jusqu’au dimanche 12 avril 2026, le musée Bourdelle (Paris 15e) consacre une exposition d’envergure à Magdalena Abakanowicz (1930-2017) : La Trame de l’existence. Une plongée organique et politique dans l’œuvre d’une sculptrice majeure. Installé dans l’aile Portzamparc, le parcours déploie l’artiste dans toute son ampleur – du textile à la sculpture – et rappelle à quel point son œuvre, à la fois charnelle et mentale, parle encore à notre époque. Sur 600 m², cette rétrospective met l’accent sur la production sculpturale d’Abakanowicz, sans pour autant isoler ce qui en constitue la source : le fil, la fibre, le tissage, la matière humble. Le musée assume une ambition claire : replacer Abakanowicz parmi les grands sculpteurs du XXe siècle, au-delà de l’étiquette réductrice d’“art textile”. Une première grande exposition en France, entre biographie et histoire Présentée comme la première grande exposition dédiée à l’artiste en France, l’ensemble propose un parcours chrono-thématique articulé autour d’environ 70 ensembles : installations sculptées, œuvres textiles, dessins et photographies. Au fil des salles, deux lignes de force se croisent : l’attention d’Abakanowicz pour le monde organique (peau, membrane, enveloppe, écorce), et sa réflexion sur la condition humaine – individuelle et collective – dans un siècle saturé par les violences de masse, les idéologies et la déshumanisation. Têtes 1) Aux origines : le textile comme sculpture Dans le couloir d’introduction de l’aile Portzamparc, le visiteur prend la mesure de l’ampleur du travail : pièces textiles, petits formats, premiers essais où la main cherche déjà la tridimension. Abakanowicz a pratiqué la peinture avant de s’engager dans la tapisserie, mais très vite elle déplace le textile hors du mur : elle le fait tomber, flotter, s’épaissir, se durcir, se tenir dans l’espace comme un corps autonome. Ce basculement est essentiel : ici, le tissage n’illustre pas, il incarne. Le regard est alors invité à glisser d’une question formelle à une question existentielle : qu’est-ce qu’un corps, qu’est-ce qu’une enveloppe, qu’est-ce qu’une présence ? Et, en creux, quelle place l’humain occupe-t-il dans ce qu’il appelle “son” environnement – la nature, la matière, le vivant, mais aussi l’histoire ? 2) Les Abakans : monumentalité, vertige, analogies organiques Le parcours se poursuit avec les œuvres monumentales des années 1960 : les Abakans, ces pièces textiles suspendues, spectaculaires, presque inquiétantes tant elles semblent respirer. Elles flottent, se plissent, s’ouvrent, se referment. Riches de fentes et de replis, elles provoquent une série d’analogies – écorce, chair, fourrure, membrane – et rappellent que l’organique n’est pas seulement une esthétique : c’est une pensée du monde, une manière de regarder le vivant comme une énigme matérielle. L’artiste tisse ces “objets” en fibres naturelles, à l’aide de cordes et de tissus de récupération, revendiquant une matérialité franche, sans apprêt. Parmi les pièces marquantes, le public peut notamment découvrir un Abakan rouge aux dimensions impressionnantes, dont le volume et la densité obligent à changer d’échelle : on ne regarde plus une œuvre, on se mesure à elle. 3) Coques, peaux, cocons : la présence et la disparition Une troisième section s’attarde sur des formes de “coques” ou d’enveloppes – sans identité – qui interrogent la présence et la disparition. Puis l’exposition s’ouvre sur l’installation emblématique Embryologie : entre corps, matière organique et roche, des cocons multiplient les points de vue et plongent le regard dans un espace ambigu, hybride, presque rituel. Ici, Abakanowicz travaille la forme comme une métamorphose : ce qui semble inerte conserve la mémoire du vivant. 4) Dessins et foules : l’organisme collectif, l’inquiétude politique Une autre partie du parcours retrace la pratique graphique de l’artiste. La série au fusain des Mouches transpose dans un format monumental l’observation de mouches mortes : grossies comme sous l’oculaire d’un microscope, elles révèlent structures et articulations, et témoignent d’une curiosité presque viscérale pour la réalité organique. L’exposition donne aussi à voir l’ensemble des Mutants – figures humaines debout, bras le long du corps – et le peuple anonyme et troublant de La Foule V, qui matérialise la foule agissant comme un organisme sans visage. Pour ces œuvres, Abakanowicz recourt à une technique de compression de toiles de jute imbibées de résine dans des moules, créant des surfaces rugueuses, marquées, comme si la matière avait gardé le souvenir d’une pression, d’un choc, d’une contrainte. Le geste artistique prend alors une portée politique, sans discours plaqué : il suffit de regarder ces corps sans têtes, ou ces silhouettes en série, pour comprendre que l’artiste pense la masse, la standardisation, la violence historique – et la manière dont le collectif peut effacer l’individu. 5) Jeux de guerre : la matière comme cicatrice Pour clôturer l’exposition, les visiteurs découvrent le cycle monumental Jeux de guerre, composé d’énormes troncs d’arbres enserrés dans des cerceaux d’acier. L’œuvre fait écho à la puissance destructrice de la guerre, mais aussi à une idée plus sourde : la nature elle-même, contrainte, ligotée, devient une archive des violences humaines. La Foule V Jeux de guerre Repères biographiques : Magdalena Abakanowicz (1930-2017) Magdalena Abakanowicz naît le 20 juin 1930 à Falenty, près de Varsovie (Pologne), dans une famille d’origines aristocratiques. Elle étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie (1950-1954). Elle se fait connaître au début des années 1960, puis acquiert une reconnaissance internationale avec ses sculptures textiles en trois dimensions, les Abakans, et reçoit notamment une médaille d’or à la Biennale de São Paulo (1967). Magdalena Abakanowicz À partir des années 1970, elle développe de vastes ensembles sculpturaux, réalise des dessins au fusain et écrit des textes à dimension métaphorique. Son travail explore des matériaux “pauvres” ou primaires (toile de jute, bois, pierre, céramique), et invente des procédés qui ont parfois suscité la controverse : Abakanowicz revendique une sculpture qui ne se réduit pas à un objet, mais devient une expérience et un espace. Ses œuvres ont été présentées et conservées dans de nombreuses institutions à travers le monde. Elle meurt à Varsovie le 20 avril 2017. Magdalena Abakanowicz Infos pratiques Exposition : Magdalena Abakanowicz. La Trame de l’existence (du 20 novembre 2025 au 12 avril 2026) Lieu : Musée Bourdelle, 18 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris Horaires : du mardi au dimanche, de 10h à 18h Tarifs exposition : plein 12 € ; réduit 10 € (collections permanentes : accès gratuit) Slow visites (adultes) : menées à deux voix par la sophrologue Gaëlle Piton et la médiatrice Amélie Dubois, pour une rencontre sensorielle et méditative avec l’œuvre. Dimanches 14 décembre 2025, 15 février 2026 et 12 avril 2026 de 9h à 10h30. Plein tarif : 7 € ; tarif réduit : 5 € (billet d’exposition à acheter en plus). Contact : 01 84 82 14 55 – bourdelle.reservations@paris.fr

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Manifestation d’agriculteurs peu SAGE à Rennes, la collision frontale entre eau, contraintes et fatigue

Jeudi 11 décembre 2025, une mobilisation agricole d’ampleur a traversé l’agglomération rennaise, avec des convois de tracteurs venus notamment de Châteaubourg avant une convergence vers Rennes. Le cœur du conflit tient en la révision du SAGE Vilaine (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux), document de planification qui encadre la protection et les usages de l’eau à l’échelle du bassin-versant. La journée a été marquée par des tensions, des perturbations de circulation, et des gestes symboliques forts – dont le déversement de fumier devant la préfecture – tandis que l’État annonçait que le texte ne serait pas signé « en l’état », et qu’un nouveau calendrier se dessinait. Ce que l’on sait factuellement de la journée du 11 décembre Les chiffres varient selon les sources et les moments de la journée. Des centaines d’agriculteurs se sont rassemblés en amont à Châteaubourg et plusieurs centaines de tracteurs ont circulé sur la rocade, puis vers le centre. La préfecture a donné comme chiffres du rassemblement environ 800 personnes à Châteaubourg et près de 200 tracteurs sur la rocade ; d’autres bilans évoquent une présence plus faible une fois dans Rennes, 150 tracteurs, et la préfecture mentionne quelques centaines de manifestants dans le centre en fin d'après-midi. Les perturbations ont été très concrètes pour les habitants : déviations et ralentissements, interruptions ponctuelles de circulation, impacts sur le réseau de bus STAR dans le centre-ville et rixes entre agriculeurs et forces de l'ordre autour des quais du centre de Rennes . Le point de bascule médiatique et politique, lui, tient à deux éléments. D’une part l’image – fumier et foin déversés devant la préfecture et devant le siège de Rennes Métropole ; d’autre part la séquence institutionnelle – la perspective d’un SAGE adopté rapidement a été en pratique repoussée, avec l’idée d’une reprise du dossier ultérieurement, dans un format et un calendrier modifiés. En fin de journée, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, a condamné « très fermement » les dégradations commises lors de la mobilisation. Elle met en cause des syndicats agricoles identifiés — la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Coordination rurale — et évoque l’empêchement, « par la force », de la tenue d’une réunion de la Commission locale de l’eau à Châteaubourg, instance pourtant centrale dans l’élaboration du SAGE Vilaine. La municipalité affirme également qu’un rendez-vous avait été proposé aux représentants syndicaux à leur demande, sans être honoré, avant que ne soient déversés fumier, paille et déchets devant l’Hôtel de Rennes Métropole, la préfecture et dans le secteur République. La maire annonce enfin le dépôt d’une plainte, marquant un durcissement institutionnel dans un conflit désormais ouvert où la crise de la concertation apparaît aussi centrale que le désaccord de fond sur la gestion de l’eau. Le SAGE Vilaine : un texte technique devenu explosif Sur le papier, un SAGE n’est pas un slogan, c’est un document de planification prévu par le droit de l’eau, élaboré par une Commission locale de l’eau (CLE) qui vise à organiser la gestion de la ressource en quantité et en qualité, et à protéger les milieux aquatiques et les zones humides tout en conciliant les usages (eau potable, agriculture, industrie, urbanisme). Dans le bassin de la Vilaine, la révision du SAGE est portée depuis 2022 et s’inscrit dans un contexte lourd : pollutions diffuses, enjeux de captages d’eau potable, conflits d’usage, mais aussi changement climatique (sécheresses, restrictions, inondations). L’Autorité environnementale a d’ailleurs rappelé, dans son avis, l’ampleur des pressions sur les milieux et la nécessité de renforcer la qualité des eaux et la gestion quantitative. Le nœud politique de la contestation agricole tient notamment à des règles associées aux aires d’alimentation de captages (AAC) et à certaines pratiques. En particulier, une règle discutée publiquement ces derniers mois concerne des restrictions (voire interdictions ciblées) d’usage d’herbicides sur certaines parcelles de maïs dans des secteurs identifiés comme sensibles afin de limiter les transferts vers les cours d’eau et les captages. Pour les défenseurs du texte, c’est une mesure de protection de l’eau potable ; pour une partie du monde agricole, c’est un nouveau verrou, vécu comme un signal d’incompréhension du terrain et de l’économie des exploitations. L’exaspération agricole : ce qui s’exprime derrière les tracteurs Le mouvement observé autour de Rennes ne se résume pas à une revendication unique. Il agrège plusieurs colères : l’impression d’une accumulation de normes, une crainte de perdre des marges de manœuvre agronomiques, la peur d’être désigné comme cause principale de la dégradation de l’eau et un sentiment plus diffus d’être sommé de se transformer à marche forcée sans garanties économiques suffisantes. Il y a aussi, et ce point mérite d’être entendu, un argument de méthode. Beaucoup d’agriculteurs affirment ne pas contester l’objectif de protéger l’eau, mais contestent le calibrage (quelles zones, quels délais, quelles exceptions, quels accompagnements) et la cohérence d’ensemble (à quels coûts, avec quels outils de transition, et selon quel partage de l’effort entre agriculture, urbanisme, assainissement, industrie, infrastructures). Le recours à des actions symboliques dures (fumier, barrages, intimidation sonore) relève alors, pour les organisateurs, d’une logique de “dernier levier” pour redevenir visibles ; mais il produit aussi un effet boomerang, car il tend le débat, au risque d’écraser la complexité du dossier sous une opposition binaire. Le camp de la protection de l’eau, santé publique, captages, et responsabilité collective En réponse à la contestation, les défenseurs d’un SAGE plus exigeant (associations environnementales, certains élus, une partie des citoyens mobilisés lors de la consultation) mettent en avant une ligne simple. L’eau potable n’est pas un luxe, et les captages sont des points de vulnérabilité où l’on doit réduire les risques. Leur argumentation insiste sur le fait qu’un SAGE ne “punit” pas un métier ; il encadre un bien commun dans un bassin versant où les impacts de pratiques multiples se cumulent. Ils rappellent aussi que la question n’est pas abstraite. Une règle sur une aire de captage n’est pas la même chose qu’une interdiction générale. Et l’objectif affiché consiste précisément à concentrer l’effort là où la protection est la plus justifiée. Mais ils reconnaissent, pour les plus sérieux d’entre eux, qu’une restriction sans accompagnement (technique, financier, filières, assurance-risque) risque de produire du ressentiment plutôt que de la transition… L’État au milieu : maintien de l’ordre, arbitrage, et report du conflit Dans ce type de séquence, l’État se retrouve à la fois arbitre et cible. D’un côté, encadrement policier et gendarmerie fortement mobilisés, gestion des flux routiers, sécurisation des abords des bâtiments publics. De l’autre, une responsabilité politique sur l’issue du texte. Le signal principal de la soirée du 11 décembre est que le préfet a fait savoir que le SAGE ne serait pas signé « en l’état » ; ce qui a été interprété par les manifestants comme une victoire d’étape – et par les défenseurs du texte comme un risque de recul. Le report annoncé du vote final (ou sa reprogrammation) ne règle pas le désaccord, il le déplace. La question qui va revenir, dès le 16 janvier, est celle du “nouveau compromis” : quelles modifications et quelles garanties, sans détricoter la protection de l’eau et sans humilier un monde agricole déjà sous pression ? Ce que cette journée dit de Rennes et de la France des conflits d’usage Cette mobilisation a une dimension locale (le bassin de la Vilaine, les captages, la rocade, les institutions rennaises), mais elle raconte une histoire nationale. La multiplication des conflits d’usage autour de l’eau, l’arrivée du climat comme accélérateur de contraintes et la difficulté à produire des compromis socialement tenables quand chacun a le sentiment de payer plus que l’autre. Pour Rennes, la journée du 11 décembre a aussi rappelé une réalité souvent sous-estimée en ville. La dépendance concrète au monde agricole et l’écart culturel entre une métropole qui raisonne en normes, en plans et en objectifs environnementaux, et des exploitations qui raisonnent en sols, en météo, en marges, en risques, en saisons. C’est précisément cet écart qu’un SAGE est censé réduire par la concertation. Quand la concertation échoue, les tracteurs reprennent la parole. Ce qui va compter maintenant Trois questions, très simples en apparence, vont déterminer la suite : Le périmètre et le calendrier : quelles zones exactement, quels délais, quelles clauses d’ajustement, et avec quels indicateurs de suivi compréhensibles ? L’accompagnement : quelles alternatives agronomiques réalistes, quelles aides, quelles sécurisations économiques, et comment éviter que la transition ne repose sur les seuls producteurs ? La crédibilité démocratique : comment refaire de la CLE un lieu d’arbitrage respecté, plutôt qu’une scène où chacun vient constater l’échec de la négociation ? Une chose est sûre, si le SAGE Vilaine est un texte de l’eau, il est devenu – à Rennes, ce 11 décembre – un texte sur la confiance. Et la confiance, elle, ne se répare ni par décret, ni par démonstration de force.

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Cailabs crée une usine de production optique et photonique à Rennes en 2027

Cailabs va construire une usine de près de 10 000 m2 à Rennes d’ici 2027. Au menu, changement d’échelle industriel, promesse d’emplois, questions de souveraineté. Une nouvelle étape industrielle se prépare à Rennes. L’entreprise rennaise Cailabs, spécialiste des systèmes photoniques et des communications optiques par laser, a annoncé la construction d’un site de production d’environ 10 000 m², avec une livraison visée en 2027. Le projet, présenté comme une première « usine spatiale » pour l’entreprise, doit permettre de passer d’une production encore semi-artisanale à une véritable capacité industrielle, notamment pour fabriquer des stations sol optiques à destination d’applications spatiales et de télécommunications. L’usine serait implantée au parc d’activité des Chevrons et développée avec le Groupe IDEC. L’objectif industriel affiché est clair qui est d’atteindre une capacité de 50 stations sol optiques par an à l’horizon 2028, une montée en puissance significative pour une technologie de pointe qui exige des process maîtrisés, de l’assemblage, des tests et de la métrologie de haute précision. Au plan social, Cailabs évoque la création, « dès la mise en service », d’environ 100 emplois supplémentaires, avec une trajectoire possible allant jusqu’à 300 collaborateurs à terme selon les scénarios de croissance présentés. Cette dynamique s’inscrit dans une phase d’expansion récente ; l’entreprise avait notamment communiqué au sujet d’une levée de fonds de 57 millions d’euros en septembre 2025 qui vient soutenir l’industrialisation et l’accélération commerciale. Au-delà du chiffre symbolique des 10 000 m², l’annonce marque un tournant. L’industrialisation de technologies photoniques stratégiques, au moment où l’espace, les télécommunications et la défense redeviennent des champs de compétition intensifs. Les « stations sol optiques » (liaisons laser entre sol et espace) sont au cœur d’une promesse : des transmissions à très haut débit, moins dépendantes de certains spectres radio, mais avec des contraintes (météo, visibilité, infrastructures) qui imposent de fortes exigences de fiabilité. Dans ce récit, Rennes joue une carte particulière, celle d’un territoire capable de faire cohabiter recherche, ingénierie et production. Mais une usine « du futur » ne se résume pas à une vitrine ; sa réussite se jouera sur des sujets très concrets — recrutement et formation, capacité à sécuriser une chaîne d’approvisionnement, stabilité des commandes, et lisibilité des débouchés industriels (civil, spatial, dual). Le projet coche beaucoup de cases (réindustrialisation, relocalisation, emploi qualifié), mais il appelle aussi une lecture prudente. Les recrutements annoncés dépendent d’un calendrier (livraison 2027, montée en cadence 2028) et d’une conjoncture qui peut bouger vite : cycles d’investissement du secteur spatial, marchés institutionnels, concurrence internationale, arbitrages budgétaires. Pour l’agglomération, l’enjeu est aussi de transformer l’annonce en effet durable : emplois réellement créés, insertion territoriale, et articulation avec les politiques de mobilité et de foncier économique. À ce stade, l’annonce dessine surtout un cap qui est de faire de Rennes non seulement un site de conception, mais aussi un lieu où l’on fabrique en série des équipements de haute technologie. Le rendez-vous de vérité, lui, viendra avec les chantiers, les recrutements effectifs et la montée en cadence.

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Rennes. Tapis Rouge à L’Étage pour les droits des enfants le 28 décembre

Et si, en plein cœur des vacances de Noël, on tendait l’oreille aux voix des enfants ? Le dimanche 28 décembre 2025, L’Étage et Les Tombées de la Nuit invitent petits et grands à découvrir Tapis Rouge, le nouveau spectacle de La Ko-Compagnie, dans le cadre de la série Les Petits Dimanches #6 – les concerts jeune public de L’Étage. Au programme : un chœur géant, des chansons originales, une marionnette monumentale… et un manifeste joyeux pour les droits des enfants. Jeu, dignité, exil, violences, parentalité… Avec Tapis Rouge, La Ko-Compagnie transforme la scène de L’Étage en vaste caisse de résonance pour la Convention internationale des droits de l’enfant. Porté par 150 enfants et adultes réunis sur scène, le spectacle prend la forme d’un chœur mouvant où les voix se superposent, se répondent, se soutiennent. Les chansons, spécialement écrites par une équipe d’artistes du territoire sous la direction artistique de Corinne Ernoux, composent une traversée sensible de l’enfance aujourd’hui. On y chante le droit de jouer, le droit d’être protégé, le droit de fuir la violence, le droit d’être écouté. Loin du discours moralisateur, Tapis Rouge préfère la force douce du collectif, la polyphonie, l’énergie du mouvement et le plaisir d’être ensemble. Chant, danse, marionnette géante : une fête engagée Sur scène, la musique et le jeu s’entrelacent. L’Orkestre du Ventricule donne le tempo : guitares, clarinette, accordéon, basse, batterie et flugabone (un rare cousin du trombone) soutiennent les voix du chœur, entre envolées pop, rythmes chaloupés et passages plus intimistes. La direction musicale de Benoît Bachus et des membres de l’orchestre offre un écrin vivant aux paroles des enfants. Les chorégraphies collectives imaginées par Aurélie Dugué font circuler l’énergie du groupe, tandis que la marionnette géante manipulée par Anna Hubert et Shawan Lesser surgit comme une figure protectrice, à la fois fragile et puissante. Portée par la mise en scène de Yann-Sylvère Le Gall, la scénographie déploie un véritable « paysage choral » où chaque corps compte, où chaque voix – enfant comme adulte – trouve sa place. Résultat : une heure dix de spectacle lumineuse, à la fois festive et profondément politique, où l’on ressort avec des mélodies en tête, mais aussi quelques questions en plus sur la façon dont notre société accueille ses enfants. Une aventure participative ouverte à tous Tapis Rouge n’est pas seulement un spectacle à regarder : c’est aussi un projet participatif. Pour cette représentation à L’Étage, La Ko-Compagnie invite habitant·es, familles, enfants et adultes à rejoindre le Fil Rouge, le chœur qui montera sur scène le 28 décembre. Cinq jours de répétitions, organisés entre septembre et décembre, permettent de se familiariser avec les chansons, de s’approprier les gestes, de s’inscrire dans une dynamique de groupe. Inutile d’être musicien ou musicienne confirmé·e : l’envie de chanter, de bouger et de défendre les droits des enfants suffit. Une manière concrète de faire vivre l’esprit de Dimanche à Rennes : la culture comme expérience partagée, ouverte, accessible. Pour les familles rennaises et les visiteurs de passage, cette date de fin d’année à L’Étage promet un moment rare : un spectacle capable de parler autant aux enfants qu’aux adultes, de faire réfléchir tout en donnant envie de chanter à plein poumons. Que l’on vienne en famille, entre amis ou en solo, Tapis Rouge s’annonce comme un rendez-vous fort de la fin d’année rennaise : un chœur bigarré, une énergie contagieuse, et cette question, répétée de bouche en bouche : « Est-ce que… le monde nous entend ? » Infos pratiques – Tapis Rouge à L’Étage Date : dimanche 28 décembre 2025 Horaire : 16h00 – 17h10 (durée 1h10) Lieu : L’Étage, salle de concert au-dessus du Liberté – Esplanade Charles-de-Gaulle, 35000 Rennes Dans le cadre de : Dimanche à Rennes / Les Petits Dimanches #6 – Les concerts jeune public de L’Étage Tarifs : 9 € tarif unique • 4,50 € Tarif Sortir ! (disponible à la billetterie du Liberté et via Destination Rennes sur tourisme-rennes.com, sur présentation d’une carte en cours de validité) Billetterie : renseignements et réservation à la billetterie du Liberté et sur leliberte.fr Accessibilité : spectacle annoncé comme accessible aux personnes en situation de handicap cognitif, auditif, moteur et visuel Article connexe : https://unidivers.fr/rennes-enfance-ville-tombees-nuit/

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Paysages Pluriels ou dix regards sur les paysages bousculés aux Ateliers des Capucins à Brest

Du 9 janvier au 28 février 2026, les Ateliers des Capucins à Brest accueillent l’exposition photographique Paysages Pluriels. Conçue par le photographe et commissaire Nicolas Coutable, cette proposition collective réunit dix artistes autour d’un même fil rouge : comment l’humanité marque, transforme – et parfois abîme – les paysages à l’heure du dérèglement climatique. En une trentaine de photographies, l’exposition compose une sorte d’enquête visuelle, à mi-chemin entre reportage et art conceptuel. Le visiteur est invité à suivre un itinéraire sensible qui épouse les cycles de l’eau et de la matière. Des quais industriels du port de Dunkerque jusqu’aux fjords norvégiens, avant de conduire vers une île abandonnée au large du Japon, en passant par des littoraux bretons érodés, des plages saturées de touristes, des zones sinistrées par les incendies ou la pollution. Une exposition manifeste sur les traces de l’Anthropocène À l’origine, Paysages Pluriels était une exposition personnelle de Nicolas Coutable. De son travail sur les friches portuaires du Nord, ses résidences en Amérique du Sud ou ses recherches autour des flux industriels, le photographe a tiré une conviction. Nos paysages portent, parfois de manière spectaculaire, les stigmates du capitalisme mondialisé. Incendies, érosion littorale, surtourisme, gigantisme des infrastructures, mais aussi gestes ordinaires de nos loisirs et de nos déplacements, laissent une empreinte durable dans le relief du monde. En invitant neuf autres artistes – Brice Bourdet, Cécile Pardo Iloé, Claire Béteille, Jamaya, Kristina Olianiouk, Léo Sestier, Nathan Houtch, Romain Gambier et Stéphane Louis – il transforme cette réflexion en conversation collective. Chacun arrive avec sa sensibilité – paysages industriels ou lacustres, ruines modernistes, îles ultra-denses vues du ciel, plages envahies par la foule, Salton Sea californien à l’agonie, villages andins suspendus au-dessus des salines, selfies contrariés qui masquent les « spots » touristiques pour réhabiliter la part invisible du décor… L’exposition ne cherche pas à asséner des vérités, mais à créer des liens de cause à effet perceptibles à l’échelle du globe. D’un cliché à l’autre, l’œil passe d’une scène familière – une baignade devant un paquebot de croisière, une plage bondée, une maison en bord de mer – à une vision plus inquiétante : voitures calcinées, terres rongées par la mer, architectures abandonnées. Entre fascination esthétique et consternation écologique, le visiteur mesure à quel point l’Anthropocène est d’abord une expérience de paysage. Dix manières de regarder un monde qui bascule Chaque photographe décline à sa façon ce rapport troublé entre humains et milieux. Chez Nicolas Coutable, les ports, les usines, les digues et les îles bretonnes deviennent des cartes sensibles où l’on lit autant les accidents géologiques que les décisions économiques. Les images de Cécile Pardo Iloé ouvrent, elles, sur l’énigme de Hashima, île japonaise vidée de ses habitants après la fermeture de la mine de charbon, aujourd’hui classée au patrimoine mondial mais laissée à l’abandon. Claire Béteille questionne la manière dont les réseaux sociaux et la quête du « spot parfait » modifient notre manière d’être au paysage avec des silhouettes anonymes, comme aspirées par le selfie, masquent le point de vue « carte postale » et obligent à regarder ce qu’il y a autour. Brice Bourdet collecte et superpose des images glanées en ligne jusqu’à créer des visions fantomatiques où les clichés touristiques se ressemblent tous, soulignant la standardisation de nos imaginaires. Avec son reportage Polymorphe, Jamaya suit les opérations de brûlage dirigé et les interventions de secours face aux feux de forêt, révélant la présence humaine là où nous imaginons souvent une nature autonome. Kristina Olianiouk compose, quant à elle, des scènes où une mer de vacanciers côtoie les silhouettes massives des paquebots, image saisissante d’un tourisme mondialisé qui se déploie sur fond de crise climatique. Les images de Léo Sestier et Nathan Houtch nous transportent vers les hautes altitudes de l’Himalaya ou des Andes, où l’hélicoptère de loisir et les salines géantes rappellent que même les paysages les plus spectaculaires sont pris dans un réseau d’usages et d’extractions. Romain Gambier s’attarde sur une plage dunkerquoise soudain envahie, tandis que Stéphane Louis revisite le Salton Sea, lac californien devenu symbole d’un désastre écologique programmé. Ensemble, ces dix voix tracent un parcours sensible et pédagogique, où l’on peut venir en simple amateur d’images fortes comme en visiteur déjà averti des enjeux environnementaux. L’exposition reste accessible à tous les publics, y compris aux lycéens et aux familles, tout en offrant une matière riche pour les débats, les médiations et les ateliers. Installer Paysages Pluriels aux Ateliers des Capucins n’a rien d’anodin. Ancienne friche industrielle de l’arsenal brestois, le site est devenu en moins de dix ans un pôle culturel et de loisirs emblématique, relié au centre-ville par le premier téléphérique urbain de France. Médiathèque, espaces d’exposition, boutiques d’artisans, salle de théâtre et lieux d’innovation y cohabitent au cœur d’une vaste halle publique. Dans ce décor de reconversion réussie, l’exposition trouve un écho particulier car elle rappelle que nos territoires peuvent se transformer, se réparer, se réinventer, à condition d’en regarder lucidement les blessures. Paysages Pluriels est ainsi présentée comme une exposition engagée, portée par des artistes citoyens désireux de rendre la question écologique tangible, concrète, à hauteur de regard. Infos pratiques Exposition « Paysages Pluriels » Du 9 janvier au 28 février 2026 Les Ateliers des Capucins 25, rue de Pontaniou, 29200 BrestHoraires d’ouverture : 10h00-00h00 sauf vendredi et samedi jusqu'à 1h du matin. Vernissage : vendredi 9 janvier à 18h, en présence de l’artiste et commissaire Nicolas Coutable. Avec : Brice Bourdet, Cécile Pardo Iloé, Claire Béteille, Jamaya, Kristina Olianiouk, Léo Sestier, Nathan Houtch, Nicolas Coutable, Romain Gambier, Stéphane Louis. Plus d’information : paysagespluriels.com

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Rennes festival Waterproof. Entrez dans la danse avec Le Bal Magnétique de Massimo Fusco

La création Le Bal Magnétique de Massimo Fusco donnera sa première à la Salle de la Cité de Rennes, les 7 et 8 février 2026, dans le cadre de l'édition 2026 de Waterproof. Dans ce bal participatif et immersif, actuel et inclusif, la compagnie Corps Magnétiques transforme la scène en espace de fête et de communion où se réinventent les danses de couple. Entretien. Unidivers a rencontré le chorégraphe, danseur et masseur Massimo Fusco durant la résidence de création de la compagnie Corps Magnétiques, du 1er au 5 décembre 2025, au Triangle - Cité de la danse de Rennes. Pendant une semaine, la compagnie a collaboré avec des enfants de l’école Châteaugiron-Landry et leurs familles dans le cadre du projet EAC « Tous·tes danseur·euses » porté par le Triangle, des publics en situation de handicap et un groupe de l’Anvol (organisme de formation à la langue des signes) accompagné par Béatrice Le Cointe-Magny. Massimo Fusco Unidivers – Dans sa direction artistique, la compagnie Corps Magnétiques porte une attention particulière à l'immersion et à la participation. Il en était déjà question dans Corps Sonores et Corps Sonores Junior, premier projet de la compagnie présenté pendant l'édition 2025 de Waterproof. D'où vient cet intérêt ? Massimo Fusco – Tous nos projets sont développés selon l'axe « danse, soin et société », et dans le croisement des arts visuels, sonores et de la danse qui, pour moi, peut réunir tous les arts. Notre premier projet est une expérience sensorielle qui permet d'inclure tous les publics. Le but était de partager un moment entre danse et soin, que l'on soit porteur de handicap ou non. Le Bal Magnétique, lui, propose un accès plus direct aux danses sociales. Ce spectacle prend racine dans mes souvenirs d'enfance. Mes parents sont professeurs bénévoles de danses de salon depuis plus de trente ans. J'ai été imprégné de cette culture de la danse et des bals populaires dès mon plus jeune âge. J'ai eu envie, pour ce deuxième projet, de rassembler l'immersif et le participatif autour des danses de couple. Pour répondre à cette envie, le projet est divisé en deux phases : une création chorégraphique et musicale que l'on a appelée « tour de danse ». Le public est installé dans une scénographie imaginée par la designeuse Stéphanie Marin, avec qui j'ai déjà travaillé pour Corps Sonores Junior. Des menhirs sous-tendent des guirlandes lumineuses, dans l'esprit des guinguettes et en écho aux fêtes traditionnelles. Les structures supportent des haut-parleurs et diffusent une musique live jouée et chantée par la compositrice Gérald Kurdian (aka HOT BODIES). Puis, les interprètes [cinq dans les représentations à Rennes, NDLR] tendent une main au public dans une invitation à entrer dans la danse pour la deuxième partie : « le bal participatif ». La danseuse et interprète LSF Lola Serrano, le chorégraphe-danseur-masseur Massimo Fusco et la danseuse et accordéoniste Garance Bréhaudat Unidivers – C'est dans cette partie justement que les participants et participantes à la résidence de création du Triangle – des enfants et adultes en situation de handicap notamment – deviennent des complices dans le public. Massimo Fusco – Exactement. Cette semaine de résidence permet de vérifier si notre matériel chorégraphique existant s'adapte ou se transmet facilement à des personnes en situation de handicap – sourdes ou malentendantes, aveugles ou déficientes visuelles. Pour nous ouvrir à une hospitalité de bal, il faut que nous puissions accueillir toute cette diversité. Avoir ces espaces de co-création à l'intérieur même du processus de création (nous en sommes à la septième semaine de création sur les dix prévues) permet de préparer un bal ouvert à tous et toutes. « Dans ce partage de la danse, on aimerait communiquer la joie d'être ensemble. » La danseuse Lola Serrano signe en langue des signes française (LSF), donc tout ce qui sera oralisé pendant le spectacle sera traduit, et des SUBPAC [sacs à dos vibrants, NDLR] seront mis à disposition. Des chaises à danser, des chaises élastiques mises au point avec Stéphanie Marin, permettront aussi d'augmenter les mouvements des personnes en fauteuil roulant ou des personnes âgées en perte d'autonomie. Ce type de dispositif a pu être créé grâce à ces semaines de résidence croisée, notamment celle réalisée en mars 2025 avec l'EHPAD Jeanne Guernion. Bal Magnétique © Thomas Bohl Unidivers – Que ce soit dans la scénographie ou dans les dispositifs mis en place, on sent une volonté de développer les sens afin de pallier, peut-être, celui qui peut manquer ou faire défaut. Massimo Fusco – Tout à fait. Dans cette dynamique d'immersion et de développement des sens, on a travaillé sur la lumière noire, qui permet de faire ressortir les couleurs blanches et fluorescentes. Ainsi, une atmosphère se propage et rappelle les bals plus modernes, avec des danses issues du clubbing ou du waacking pour mélanger les genres de danses sociales. Dans ce cadre-là, on a la chance d'avoir Sung-Chun Tsai, un danseur spécialisé en waacking. On crée un dialogue en mélangeant des figures de danses traditionnelles ou de couple et des figures de waacking. Unidivers – Le Bal Magnétique fait des allers-retours entre modernité et tradition. L'idée est de développer un folklore contemporain tout en faisant vivre l'ancien, avec notamment l'inspiration à la ballarella, une danse italienne en voie de disparition. Massimo Fusco – Je ne l'aurais pas mieux dit. L'envie est de réinventer certaines danses sociales et de couple pour créer un véritable folklore contemporain et, ainsi, écrire un bal qui soit actuel, tout en s'appuyant sur des figures du passé. En termes de musique, Gérald Kurdian a composé une musique électro, mais des sonorités plus traditionnelles – comme l'accordéon, dont les sons évoquent des souvenirs auprès des personnes âgées – sont intégrées afin d'embrasser les différents imaginaires et d'offrir une pluralité d'esthétiques musicalement parlant. En plus, nous avons la chance que Garance Bréhaudat joue de l'accordéon. On décale aussi la valse puisque nous serons trois au lieu de deux. © Smarin Royaumont Unidivers – Justement, la danse de couple se fait généralement à deux et est encore souvent considérée comme une danse genrée et hétéronormée, avec l'homme qui dirige et la femme qui suit. Cependant, on sent dans votre création l'envie de casser ces stéréotypes pour s'ouvrir à l'inclusivité. Massimo Fusco – Oui, car ces danses sociales sont amenées à évoluer, donc Le Bal Magnétique épouse toutes ces évolutions sociétales. Les danses de couple ne sont pas seulement adressées à un cavalier et une cavalière. Il s'agit de prendre plaisir à danser ensemble, c'est surtout cela qui me connecte au plaisir du bal. Cela permet de réveiller le troisième point de notre axe de création : « société ». En embrassant toutes les diversités de la société, on panse aussi notre société dans l'idée de « réparer le monde », comme dirait Léonie Pernet, une chanteuse que j'ai découverte à l'Antipode il y a quelques semaines (rires). https://youtu.be/yXGtwzZZmOE?si=g-qCpNs_b3uRTD3Y Unidivers – Au final, on parle de la danse comme langage universel... Massimo Fusco – La danse possède ce pouvoir d'incarnation qui la rend plurielle. Quand elle entre dans les corps, elle fait ressortir cet imaginaire et transmet des états de corps, notamment en se connectant les uns aux autres par le toucher. Nous explorons peu ce sens dans notre société et le bal est un des espaces où il est permis, même si nous poserons la question du consentement dans ce bal participatif. En tant que danseur, chorégraphe et masseur, ce rapport au toucher m'intéresse beaucoup. Corps Sonores portait sur la danse et le massage afin d'explorer les gestes de danse dans une interaction par le toucher. Les gestes de massage devenaient des gestes de danse et vice-versa. La ballarella est une des cousines de la pizzica, danse qui aurait des vertus de guérison et qui clôturait Corps Sonores et Corps Sonores Junior. Cette proximité tisse un lien entre les deux projets et nourrit la relation, car ce qui fait sens pour nous, c'est de créer la relation et de faire le lien. C'est d'ailleurs pour cela que les scénographies respectives possèdent des pierres (Corps Sonores) ou des menhirs (Bal Magnétique), comme symboles pour ériger des ponts plutôt que bâtir des murs entre nous. Bal Magnétique, Massimo Fusco © Thomas Bohl Infos pratiques : Une coopération Le Triangle × Les Tombées de la Nuit dans le cadre de Dimanche à Rennes :Le Bal Magnétique de Massimo Fusco, Compagnie Corps Magnétiques, à la Salle de la Cité de RennesSamedi 7 février (20h30) et dimanche 8 février (16h)Durée 1h15 – à partir de 8 ansTarif : en cours de définitionContact billetterie :+33 (0)2 99 22 27 27 DJ set de Gérald Kurdian à la suite de la représentation du samedi. À voir également :Conférence dansée : Histoires de bals (mercredi 28 janvier)Projection : Le Grand Bal (dimanche 1er février) TOURNÉES 2026 :7 et 8 février 2026 – Premières festival Waterproof / Les Tombées de la Nuit + Triangle, Cité de la danse / Rennes21 février 2026 – Festival Les Hivernales – CDCN d'Avignon1er mars 2026 – Théâtre du Sémaphore / Port-de-Bouc13 et 14 mars 2026 – Festival Pulse / Atelier de Paris – CDCN21 mars 2026 – Théâtre de Corbeil-Essonnes27 et 28 mars 2026 – Festival Séquence Danse – Théâtre Louis Aragon / Tremblay-en-France8 avril 2026 – Festival SPLATCH ! – La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc5 et 6 mai 2026 – Scène 55 / Mougins19 mai 2026 – Festival Danser partout / Chorège CDCN de Falaise29 mai 2026 – L'Orange Bleue / Eaubonne31 mai 2026 – Théâtre de Fontenay-aux-Roses4 juin 2026 – Opéra de Limoges14 et 15 juin 2026 – Abbaye de Royaumont / Asnières-sur-Oise26 et 27 septembre 2026 – Festival CAP Danse / Concarneau3 octobre 2026 – Espace Germinal / Fosses17 octobre 2026 – Biennale d'Aix-en-ProvenceOctobre 2026 – Tournée Escales Danse en Val-d'Oise

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Paris. Les animaux de compagnie des Français ont maintenant leur monnaie !

À l’occasion des 180 ans de la Société protectrice des Animaux (SPA), la Monnaie de Paris, dans le 6e arrondissement, dévoile une nouvelle collection de monnaies : Les animaux préférés des Français est en vente à la boutique. Avec ses collections numismatiques, la Monnaie de Paris ne met pas en lumière que les grands événements de l’Histoire de France, mais aussi les moments qui marquent la vie des Français. Pour beaucoup d’entre eux, le quotidien se vit aux côtés d’un compagnon à quatre pattes, un animal avec lequel se crée un lien unique. C’est pour cette raison qu’en 2025, la Monnaie de Paris consacre une collection complète des monnaies de cinq euros bicolores, aux animaux préférés des Français ; elle est composée de quatre monnaies de cinq euros qui représentent le chien, le chat, le lapin et le cheval, ainsi qu’une monnaie en or de 250 euros. Ces quatre compagnons sont également ceux qui sont particulièrement protégés et accueillis par SPA, qui célèbre 180 ans d’engagement au service de la cause animale en 2025.  Chaque pièce de cette série est bien plus qu’un objet de collection : elle porte un message universel de compassion : elle rend hommage au travail quotidien des équipes et des bénévoles de la SPA, et invite chacun de nous à une prise de conscience collective... Aux côtés de Jacques- Charles Fombonne, le président de la SPA et de Marc Schwartz, le président-directeur général de la Monnaie de Paris, la Monnaie de Paris a remis un chèque de 10 000 euros à la SPA pour soutenir son action en faveur de la protection animale. Ce projet s'inscrit dans la continuité de l’engagement de l’institution pour soutenir des causes d’intérêt général… Rappel  Fondée en 1845, la Société Protectrice des Animaux œuvre pour la défense et le bien-être animal. Aujourd’hui, elle fédère plus de soixante refuges et maisons SPA à travers toute la France ; elle recueille, soigne et fait adopter près de 40 000 animaux par an. L’association joue également un rôle de premier plan dans le plaidoyer animal et la défense des animaux, car elle lutte contre toute forme de maltraitance. Elle sensibilise également le grand public sur ces enjeux majeurs de société… Infos pratiques : Monnaie Les animaux préférés des Français en vente dans la Boutique de la Monnaie de Paris - 11 quai Conti, dans le 6e arrondissement de Paris. Ou en ligne sur le site internet. Horaires : du mardi au dimanche : de 11 h à 18 h, sauf le mercredi : nocturne jusqu’à 21 h - fermeture le lundi.Contact : 01 40 46 56 66

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Où se tatouer à Rennes ? Guide du tatouage de la capitale bretonne

La France compte aujourd’hui entre 4 000 et 5 000 studios de tatouages contre une vingtaine dans les années 1980. Qu’il soit symbolique ou esthétique, petit ou grand, le tatouage s’est peu à peu démocratisé dans la société. Notre capitale bretonne regorge d’artistes à l’aiguille talentueuse qui méritent un coup de projecteur ! Guide pratique des salons et studios de tatouage de Rennes. Le tatouage est par définition « un dessin décoratif et/ou symbolique permanent effectué sur la peau ». Attesté en Eurasie dès le Néolithique (entre - 6 000 et - 3 000, avec une chronologie variable selon les régions), il était une manière de marquer son appartenance à un clan - qu’il soit tribal ou religieux, qu’il s’agisse des pirates ou des légionnaires, etc. - et plus tard, à un groupe social (marins, gangsters, prisonniers, etc.) Selon David Le Breton, professeur à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France et chercheur au laboratoire Cultures et Sociétés en Europe, le tatouage était symbole de mauvaise conduite. Il était attribué aux marginaux ou personnes peu fréquentables. Il est depuis intégré dans la société, cependant, plus un goût personnel qu'un symbole d'appartenance, il n’en demeure pas moins mal perçu par certaines classes sociales. La Bretagne by Fanny dx, tatoueuse chez Buzztattoo © Buzztattoo, Rennes Les grands types de tatouage Il existe bon nombre de styles de tatouages — réaliste, horror, ornemental, celtique, etc. Ajoutons à cela l’univers propre à chaque tatoueur. Quelques pistes des tatouages les plus répandus : Polynésien et maori : Ce tatouage évoque un art ancestral et constitue un hommage rendu aux peuples primitifs. Il est composé de motifs abstraits complexes. Le tatouage tribal s’inspire des tatouages polynésiens et maoris. « Old school » : Ancres marines, aigles, visages de femmes… Ces tatouages dits traditionnels renvoient à une esthétique figurative et à l’univers des marins, du rock ou des motards. « New school » : Ce style est né dans les années 1990 et reprend les motifs « old school » en les modernisant. Couleurs très vives et contours exagérés, il rappelle la culture graffiti et l’esthétique cartoon. Tatouage asiatique réalisé par Sylvain C Bien (@syl20cbien,), 2022 © Calavera Tattoo, RennesTatouage « Old school »Tatouage ornemental réalisé par Laloo © Bayoo Tattoo, Rennes© Bernard Brault 2008/01/29 Jean-Yves, un tatoueur et son visage tatoué à Taiohae sur l'île de Nuku Hiva aux îles Marquises dans le Pacifique Sud. Tatouage ornemental : Très en vogue actuellement, le tatouage ornemental est un véritable bijou pour le corps. La finesse du trait se met au service de multitude de motifs possibles (la rosace, le mandala, la dentelle...) dans un souci du détail très pointu. Traditionnel asiatique : Le tatouage asiatique s’inspire de l’art chinois ou japonais, notamment des estampes. À l’origine associé aux sociétés secrètes d’Asie du Sud-Est, ce style est aujourd’hui utilisé par les Yakuzas et a une signification forte. On y retrouve des dragons, des tigres, des poissons ou encore des fleurs de lotus. Tatouage graphique : Style récent qui s’est développé avec la nouvelle vague de jeunes artistes tatoueurs. Il est fortement influencé par une esthétique moderne et joue avec les formes et les couleurs. La Belle Ville (Instagam) Depuis le 5 avril 2025, ce nouveau lieu propose une nouvelle offre en matière de tatouages. L'espace multiplie les activités : barber shop, tatouage et Nail Art. 65 mail François Mitterrand, 35000 Rennes https://unidivers.fr/rennes-belle-vie-salon-beaute-multi-services/ Bisou Tattoo (Instagram) @crashtest.tattoo Le tatoueur Gab_ink35, Gabriel Frenandez de son vrai nom, a réuni autour de lui une famille de 13 artistes, dont une perceuse (et apprentie tatoueuse) et une prothésiste ongulaire/strass. Apprenti.e tatoueur.se, jeune tatoueur.se ou artiste tatoueur.se, le niveau est différent, mais la passion la même. 4 Rue du Lieutenant Colonel Dubois, 35000 Rennes Magma Tattoo Club (Instagram) © Romanimale © Nins_nekketsu © Dounia_pocalypse Le studio de Magma Tattoo Club détonne sur la scène rennaise du tattoo par son univers joyeusement coloré dès la porte d'entrée. Implanté 165 rue de Saint-Malo, il est né des esprits follement créatifs des tatoueuses Romanimale et Nins_nekketsu. La première développe un univers fin qui puise son inspiration dans la statuaire et le floral notamment, tout en se laissant parfois aller à des lettrages dans lesquels émotion et revendication ont parfois les rôles principaux. Ses tatouages aux ombrages délicats faits en points se posent naturellement sur le corps. La seconde déploie un univers artistique hétéroclite dont le maître mot est la justesse du dessin. Le trait précis et sombre de Nin's se décline, entre autres, en formes abstraites, motifs animaliers ou lettrages, selon ses envies pour les flashs et les commandes des personnes qui la contactent. Elles sont accompagnées dans cette aventure d'une autre artiste qui s'épanouit dans cet art corporel. La tatoueuse Dounia_pocalypse est la spécialiste au shop du handpoke, un tatouage à l'aiguille et pas à la machine. Elle propose de petits décors de peau encrés qui vont parfois chercher du côté des dessins ornementaux, du paysage ou de la pop culture. Magma Tattoo club, 165 rue de Saint-Malo. Rose Corbeau (Instagram) © Criquet ttt© Sourire pluvieux © lesfleurstristes © Tommy © teawithsatan Le studio privé Rose Corbeau est constitué de 5 adeptes de l'encre : Sourire pluvieux, Tommy, Teawithsatan, lesfleurstristes et Criquet. Criquet tatoue « vers le pointillisme et l'Au-delà », comme il le souligne lui-même sur les réseaux. En résulte un univers singulier fait de points, d'abstraction et de figuration, dans lequel les motifs antiques (vases, statuaire) ont une place importance et dont les lignes pointilleuses gothiques semblent une signature. Le blase de Sourire pluvieux est à l'image de son travail artistique : son trait noir épais se développe dans des thématiques obscurs comme la mort, avec cependant une éclaircie de petits tatouages où fleurissent des motifs végétaux dans le cadre de commandes notamment. Avec lesfleurstristes, textes et images sont au service d'un univers particulièrement punket urbain. Tommi s'épanouit également dans un style blackwork sombre qui semble puiser ses inspirations dans des motifs animaliers comme le rottweiler et les profondeurs que l'on aime sur notre peau mais que l'on aimerait peut-être pas côtoyer dans la vraie vie : poings américains, figure de la mort, objets liturgiques détournés, même la gentille console gameboy se retrouve enclavé de fil barbé. Teawithsatan définit son travail comme des tatouages mystiques à la ligne fine. Ne vous fiez pas à son blase, le travail de la tatoueuse est d'une douceur. Son trait dessine des bijoux de peau avec une grande finesse et délicatesse, donnant une impression de crayonné et un onirisme particulier. Ses thématiques sont variées, mais le végétal, l'animalier et des objets ornementaux qui rappellent le style rococo (bougeoirs et des miroirs), reviennent souvent. 8 rue du docteur Francis Joly, Rennes * Studio Canopée Tattoo (Instagram) Lemä aka @lematattoo_ Colette aka coucoucolette.ttt Mathilde aka @holy_thelma © Cezart Tattoo © Vagabonde Tattoo © Toby Tattoo Situé 45 rue de Dinan, le studio de tatouage privé Canopée, fondé par Vagabonde tattoo, est la réunion de quatre artistes résident.e.s. La ligne de la fondatrice puise son inspiration dans les motifs végétaux et animaliers, mais valorise également des visages et courbes féminines. Les ombrages délicats donnent du relief à un tatouage qui se rapproche du bijou de peau tant il est travaillé dans la subtilité. Chez Toby tattoo, adepte de la grosse aiguille, on peut sentir une attirance pour "new school" : on y retrouve la touche cartoonesque et les codes du "old school" dans sa façon de travailler une ligne épaisse et d'utiliser parfois la couleur, tout en revisitant les thèmes dessinés. Ses références sont diverses, la culture pop côtoie notamment la culture urbaine et les motifs végétaux. Le tatoueur Cezart tattoo, Jordan de son vrai nom, a développé un style empreint de références gothiques et à la ligne marquée. Les fleurs peuvent adopter une esthétique piquante, le motif des ailes habille diverses compositions et des arabesques côtoient un dessin figuratif comme un visage. On sent dans le style de coucoucolette.ttt une inspiration old school bien que les thématiques peuvent diverger de celles connues dans le tatouage trad. Pour finir, lematattoo_ propose des dessins dans l'air du temps et des thématiques éclectiques - compositions florales ou ornementales, motif animalier, etc - avec semble-t-il un intérêt particulier pour le travail de l'ombre. La studio accueille également de guests régulières comme holy_thelma dont l'aiguille s'est épanouie dans un style doux et épuré aux lignes fines, très japonisantes, dans lesquels la figurine féminine, notamment, tient une place importante. Canopée tattoo studio, 45 rue de Dinan. Sur rdv par mp sur Instagram (Flashs et projets) * La Porte rouge (Instagram) © Lady Pink © Lady Pink Dans son studio de tatouage La Porte rouge, 10 boulevard Laennec, Lady Pik, tatoueuse aux multiples talents puisqu’elle évolue dans le traditionnel et le dotwork, la black work et le color, mais propose aussi un style ornemental. * L'Appart (Instagram) © Boule prince© tattoo cy© L'Aiguille écarlate© Ugo Eon À l'initiative du studio La Maison à la Mézière (cf. paragraphe plus bas), le tatoueur Jim est également propriétaire de L'Appart, boulevard de la Liberté. Cinq tatoueurs et tatoueuses évoluent dans cet univers au cœur de Rennes. Les motifs floraux et animaliers de Boule prince habillent finement les peaux et Cyril s'inspire fidèlement de l'animation japonaise et de la pop culture avec une grande précision. Dans un traitement totalement différent, la pop culture compte également parmi les références de L'Aiguille écarlate, jeune tatoueuse dont le travail promet un bel avenir. Il en va de même pour Ugo Eon, dont le trait s'inscrit dans un style actuel au répertoire varié, parfois abstrait * L'Atelier Noir (Instagram) © DR - Atelier Noir Uniquement sur rendez-vous, le studio privé Atelier Noir est spécialisé dans l'encre noire et la ligne fine, le travail au point (dotwork) et la lettrine. Atelier Noir. 43, rue de Paris, 35 000 Rennes. 06 27 39 28 80 * Le Studio privé d'Elodie.tattoo (Instagram) © Elodie Tattoo © Elodie Tattoo Comme tout.e autodidacte qui se respecte, Élodie a réalisé son premier tatouage sur elle dans son appartement lyonnais en janvier 2019. L’inscription « Viens on s’en fout » a lancé sa carrière dans le tatouage. Elle a ensuite commencé à tatouer ses ami·e·s au handpoke, passant tout naturellement au point. « J'ai toujours travaillé dans l'univers artistique, devenir tatoueuse était l'une des suites logiques », déclare la tatoueuse. Après un an à la Maison Tattoo et Art Shop (voir description plus bas), Élodie a ouvert son studio privé en septembre 2020, dans le quartier Sacré-Cœur de Rennes. Elle pique seule et invite parfois des amis et amies (tattoo/piercing) avec qui elle fait des échanges de guest afin de garder une ambiance collégiale. « Les gens parlent de mon style comme "pointilleux" et poétique. Mon univers c'est la mer, la lune, l'art et le voyage. Tout ce qui me passionne. » Les œuvres de Magritte, Edvard Munch ou encore Frida Kahlo, des paysages s'impriment sur les parties du corps en de fins pointillés que de fines lignes droites viennent parfois compléter. Pour tout renseignement, contacter l'artiste par le biais de son compte Instagram. * Studio Carbone Quatorze (Facebook / Instagram / Site) © Bellesetbuth, Studio Carbone Quatorze, Rennes© Aulp Mecca© Antoine le Chevalier © La Guish Le studio de tatouage Carbone Quatorze a ouvert ses portes début septembre 2020 au 168 rue d’Antrain. Aux commandes : Alexandre aka Bellesetbuth. Exilé parisien pendant des années, l’artiste rentre à la maison et pose ses valises dans notre belle ville avec des idées plein la tête. Au street shop ouvert au public, l’artiste a préféré le côté cosy d’un studio privé. « L’objectif est de faire venir des artistes aux techniques et styles différents de celles utilisés par les tatoueurs rennais. » Bellesetbuth tatoue comme il dessine et au Studio Carbone Quartoze, on parle de dessin avant de parler de tatouage. L’aiguille et l’encre arrivent après. Sa spécialité ? La faune et la flore ! Dans un trait fin, précis et détaillé, des arachnides, des invertébrés ou encore des félins, parfois pimentés d’un crâne ou deux, courent sur les corps de ses clients. Le style figuratif fait d’aplats noirs prend des allures de gravures anciennes avec une touche contemporaine, personnelle. L'artiste s’est forgé un style rétro-futuriste au fil du temps et des rencontres. Au cœur de cette jungle encrée, le serpent a une place privilégiée. Le reptile s’enroule, se faufile et se pose sur une partie du corps. « C’est un peu mon animal totem. Ils sont identiques, mais différents. Cet animal possède une symbolique forte et de multiples significations : résurrection, savoir-faire, clairvoyance, etc. » À ses côtés, l'aiguille d'Antoine le chevalier s'épanouit dans un style gothique aux traits épais et marqués, l'univers encré de La Guish est principalement habité de paysages faits aux contours (elle propose d'ailleurs des flashs et accepte les projets) et les tatouages de Freya Clarke sont une extension de son travail de peinture, la couleur en moins. Ses formes simples et douces, souvent arrondies, vont puiser parfois dans l'univers forain, parfois dans le végétal et l'animalier. Carbone Quatorze. 2 rue de la chalotais, 35 000 Rennes. Seulement sur rendez-vous. Pour lire notre article écrit à l'ouverture du studio : https://unidivers.fr/tatoueur-bellesetbuth-rennes/ * Studio Privé Mélanie Robak (Facebook/Instagram) Implanté au cœur de l'association d'artistes Les Agités, Mélanie Robak, de son vrai nom Mélanie Hummel, a ouvert son studio en janvier 2020. Autodidacte, elle pratique le tatouage depuis trois ans et s'est spécialisée dans la technique handpoke. « Le handpoke est une technique inspirée des origines du tatouage. On travaille à l'aiguille, mais sans machine. J'utilise des aiguilles à tatouer directement à la main point par point. C'est une manière de reprendre ce qui a plus ou moins disparu avec l'arrivée des machines, mais qui revient peu à peu sur le devant de la scène grâce à de nombreux artistes talentueux ». S'étant perfectionnée au fil de ses rencontres avec des tatoueurs, Mélanie Robak tend vers un style minimaliste, principalement abstrait ou botanique. « Je dessine principalement des modèles au Dotwork (au point), utiliser le handpoke était alors une évidence pour que le rendu sur la peau corresponde aux dessins que je propose ». * La Maison - Tattoos & Art Space (Facebook / Instagram) Tatouage réalisé par BadMokey © La Maison TattooJim, La Maison Tattoo et Art Shop, RennesTatouage réalisé par Gaby © La Maison TattooTatouage réalisé par JD © La Maison TattooTatouage réalisé par La Malice © La Maison TattooTatouage réalisé par LéAmour © La Maison Tattoo Confortablement installés dans une maison à la Mézière, huit artistes aux univers et styles variés évoluent dans ce studio de tatouage. Infographiste de formation, Jim propose naturellement des flashs graphiques et géométriques et BadMonkey et ses lignes fines, tout en noir et blanc ou gris et blanc, sauront répondre à tous vos projets de tatouage. Et l'univers de LéAmour se développe autour de trois inspirations principales : la déclinaison du mot amour, le tatouage ornemental et les papillons. Le réalisme du trait, principalement des petits formats, de JD décorera votre corps avec discrétion. De même pour les typographies et les dessins tout en finesse de La Malice. Et la précision du micro-réalisme de Salegosse, Maxime Gesnouin de son vrai nom, habillera magnifiquement votre corps. Emtontattoo propose également un style réaliste fait de noir avec des touches couleurs qui donnent du relief. La figure de la femme et le motif animalier sont particulièrement présents dans ses dessins. L'équipe se termine avec Michette, baby tatoueuse, qui propose des tatouages actuels aux lignes nettes et thèmes légers. Ses inspirations entre autres : le floral et le féminin. La prise de rendez-vous se fait sur leur page Instagram. 1 rue de la Courois, 35 520 La Mézière. 06 73 12 27 24 / lamaisonrdv@gmail.com * Atomik Tattoo (Facebook / Instagram) https://youtu.be/mui4icBFpDQ Véritable figure emblématique de la scène tatouage en France, Miss Atomik est aux commandes du salon Atomik Tattoo depuis son ouverture en 2007. Connue pour la qualité de son travail, elle évolue et excelle dans l’univers old school et néo-traditionnel. À ses côtés, Eddie est spécialisé dans le dotwork (littéralement, « travail en points ») et le graphique. 192 Rue de Nantes, 35 000 Rennes. 09 51 59 29 43 * Bayoo Tattoo (Facebook / Instagram) Tatouage réalisé par Jefferson © Bayoo Tattoo, RennesTatouage réalisé par Laloo © Bayoo Tattoo, Rennes© Dabanadadou, Bayoo Tattoo, Rennes Jefferson, Laloo et Dabanadadou forment un trio de tatoueurs et tatoueuse complémentaires dans le centre-ville historique de Rennes, à côté des Portes Mordelaises. Chez Bayoo Tattoo, salon né d'une campagne de crowdfunding, la délicatesse du trait de Laloo, tantôt fin, tantôt épais, et l’utilisation du dotwork (travail au point) dans la création de ses mandalas donnent un style à la fois graphique et ornemental. L'univers new school et bande-dessinée de Jefferson laisse quant à lui parler autant les encres colorées que la noire. Et au vu de ses tableaux exposés dans le salon et des photographies, sa machine est plus que qualifiée pour des tatouages réalistes. Le binôme a été rejoint plus tard par Dabanadadou, connu aussi sous son blase de graffeur Lélé. Son univers artistique développé sur les murs de l'espace public se prolonge dans le tatouage. Chaque tatouage est une pièce unique qui ne sera jamais reproduite à l’identique. Pour une transparence totale, Jeff et Laloo s’interdisent la réalisation de tatouages maori ou polynésien par exemple. « Chaque symbole a une signification et à Rennes, des tatoueurs en font leur spécialité. On préfère les rediriger vers eux », souligne Laloo lors de sa rencontre avec Unidivers. 2 rue des portes Mordelaises, 35 000 Rennes. 09 86 27 24 52 * Sémilla (Site / Facebook / Instagram) Madame L Jacqueline Tattoo La Valse à mille pointsChardon Doré Anciennement aux commandes du salon d'esthétique Le Boudoir, la tatoueuse Madame L, esthéticienne de premier métier, a depuis 2019 renommé sa boutique pour en faire un véritable salon de tatouage du nom de Semilla. Elles sont désormais quatre tatoueuses à évoluer dans les lieux. Semilla est avant tout un salon de tatouage dans lequel est proposé une partie boutique avec des cosmétiques, des bijoux, de la papeterie et des produits de soin post tattoo. La quasi totalité est made in France ou local. À la carte et sur devis uniquement (flash également disponible), Madame L développe un style minimaliste et extrêmement fin, un univers fleuri et apporte par la même une nouvelle image au tatouage, une image dans l’air du temps. Jacqueline s'épanouit quant à elle dans un univers floral et néo-trad, qui ancre la peau autant en couleurs qu'en noir et blanc. La jeune tatoueuse lavalseamillepoints s'est spécialisé dans le dotwork et le handpoke. La lune, le floral, des paysages et l'abstrait habilleront les peaux des personnes qui seront intéressées par son travail. Quant à Chardon Doré Tattoo, le trait réaliste de ses tatouages est plus foncé, avec toujours une présence du floral, mais pas seulement. Nouvelle recrue, la tatoueuse mexicaine DanBravo allie visages fracturés ou entiers, géométrie et motifs floraux dans des créations d'une extrême douceur, aux lignes fines et aux ombrages délicats. Elle propose des flashs, mais accepte aussi les projets. 144, Rue d’Antrain, 35 000 Rennes. 02 23 46 75 52 * Buzztattoo Rennes (Facebook / Instagram) Tatouage d'Isidor.ink © Buzztattoo Tatouage d'Alice Patulacci Deux artistes taoueur.se.s évoluent dans le salon Buzztatoo, chacun avec un style affirmé pour un répertoire large. Par mois, de nombreux guests sont accueillis et apportent ponctuellement un vent de nouveautés graphiques au salon. Les pièces colorées et les courbes d’Alice Patulacci, tatoueuse depuis 2014, traduisent un univers moderne, à la rencontre entre le néo-trad' et le cartoon. Elle ne refuse cependant pas de sortir des sentiers battus et de plonger dans le noir et blanc ou dans la réalisation de tatouages plus réalistes et géométriques selon le désir des clients. Lionel, ou Isidor_ink, est arrivé dans les lieux en 2019. Son style, presque exclusivement noir et blanc, se construit autour de visuels réalistes à la technique impressionnante. Le travail d'ombres et de lumières se met au service de motifs très diversifiés avec néanmoins une préférence. « Je fais du blackwork, surtout du dotwork. Les sujets que j'aime traiter sont assez variés mais mes thèmes de prédilection sont le religieux et l'animalier ». Tous deux ont été rejoints par la suite par Rocket Vanille et son univers habité principalement par des créatures félines et autres chimères, et Himelilt qui s'inspire de la pop culture pour des tatouages au style néo-trad' et aux couleurs aquarelles. 129 rue de Fougères, 35 000 Rennes. 09 81 35 61 96 * Calavera Tatouage (Facebook / Instagram / Site) Tatouage réalisé par Sylvain © Calavera Tattoo, Rennes En 2018, la photographie d’une Japonaise au dos magnifiquement tatoué est utilisée pour l’affiche du festival Jazz à l’Ouest… ce n’est qu’une des nombreuses merveilles encrées de Sylvain, propriétaire de Calavera Tattoo qui a déménagé depuis le 1er août 2024 dans un studio privé shop privé à Ercé-près-Liffré, en Ille-et-Vilaine. Pour une envie de tatouage aux inspirations japonaises, aucun doute que ce soit l’endroit que vous cherchez. Les huit artistes-tatoueurs évoluent dans des univers divers, mais complémentaires afin de proposer un travail de qualité. Le studio est aujourd’hui considéré comme un des meilleurs à Rennes (si ce n’est le meilleur). Comme beaucoup de salons à Rennes, Calavera Tatouage invite tous les mois plusieurs guests. Retrouvez les sur le site Internet et n'hésitez pas à suivre l'actualité de son shop sur son compte Instagram. 35340 Ercé-près-Liffré. À contacter par mp sur Instagram * Spirit Tattoo (Facebook) © Did-K© Nadoz© Tiwan© Marlouchka© Mathias Jean© Le Kid Spirit Tattoo a ouvert ses portes en 2007. Lieu de référence pour le tatouage made in Rennes, six tatoueurs évoluent dans la boutique, chacun avec une spécialité différente : l’irezumi pour Didier ou Didkvray (une forme particulière de tatouage au Japon qui recouvre de larges parties du corps) ; le new school kawaii chez Malourchka ; le style géométrique ornemental de Nadoz et l’univers old school et traditionnel de Tiwan. À leurs côtés, Le Kid évolue dans un univers de pop culture - cinéma, manga et jeux vidéo - et Mathias Jean propose des créations aussi bien au handpoke qu'à la machine, des ornements pour la première technique et des tatouages trad pour la seconde. Afin de créer un turn over intéressant, le salon accueille tous les mois des guests, français ou internationaux. 26 Rue Paul Bert, 35000 Rennes. 02 99 67 27 18 * Inkerman Tattoo Shop (Facebook / Instagram) © Ju Massé © Happy Hands En 2014, un nouveau salon de tatouage voit le jour à Rennes : Inkerman Tattoo Shop. Aux commandes, Bastien Demengeot alias Bastoche. Véritable machine multifonction, il accueille et conseille chaque personne qui franchit la porte d’entrée. À ses côtés, Julien, spécialiste du blackwork. L’artiste sait tout faire — géométrie, ornemental ou old-school — du moment que c’est noir ! Delphine, spécialiste du néo-trad’ et du blackwork, vient également leur prêter main-forte. A ses côtés, Ju Massé, adepte du Blackwork, et Happy Hands et son univers follement coloré. 61 bis Rue Saint-Hélier, 35 000 Rennes. 02 57 21 17 63 * Kalil Tattoo Family (Facebook / Instagram / Site) Tatouage réalisé par Calvin © Kalil Tattoo Family Installé depuis plus de dix ans à Rennes, Kalil Tattoo Family a déménagé en septembre 2018 et pris ses marques dans le concept store Avec & Co. Comme le stipule le nom, le salon de tatouage est une histoire de famille. Baignés dans cet univers depuis leur plus jeune âge, Calvin et Kalil Junior, qui a ouvert une antenne à la Réunion, ont suivi les traces de leur père Kalil. Organisateur de la Corsair Tattoo Ink, salon du tatouage de Saint-Malo, sa réputation n’est plus à faire. Du réalisme au néo-traditionnel, en passant par le japonais, dotwork (pointillisme), minimalisme et floral, cinq tatoueurs et une perceuse travaillent dans le shop afin de conseiller au mieux la clientèle sur la base d’un répertoire large de propositions. 1 Rue du Breil, 35 000 Rennes. 02 99 41 97 32 * Minh Thu Piercing & Tatouage (Facebook) Entrer chez Minh Thu c’est comme pénétrer dans un cabinet de curiosités géant. Une collection impressionnante de crânes de tous types et de toutes tailles accueille la clientèle. Depuis peu, la perceuse a agrandi son local non pas d’un, mais de deux tatoueurs. 11 Passage des Carmélites, 35000 Rennes. 02 99 78 27 65 * Rondy Tattoo Studio (Site / Facebook / Instagram) Passionné de dessin depuis sa plus tendre enfance, la machine s’est mise en marche à l’âge de 13 ans pour Rondy Jean-Marain. Il exerce depuis 10 ans et est spécialisé dans la création de portraits, mais conserve un répertoire large. Il n’est ainsi pas rare d’apercevoir entre deux dessins réalistes, un tatouage old school ou au style graphique. Seulement sur rendez-vous. 119 Rue de Vern, 35 200 Rennes. 06 72 63 66 04 - rondytattoo@gmail.com * Le Studio Tattoo et piercing (Facebook) © Gone tattoo 35, Le Studio, Rennes @ Gone tattoo 35, Le Studio, Rennes© Im Fox Tattoo, Le Studio, Rennes Les lettres gothiques et les couleurs de la devanture rue d'Antrain annoncent une ambiance 100 % rock et punk. Salon reconnu sur la scène tatouage et piercing à Rennes, l’ambiance, l’hygiène et la rigueur au travail sont autant de qualités qui incitent la clientèle à revenir au Studio. Les petits tatouages à l'aiguille fine de I'm fox tattoo côtoient l'univers plus gothique, au répertoire très large, de Gone tattoo 35. 18 rue d’Antrain. 35 000 Rennes. 02 99 63 35 73. * Tattoo Mania (Facebook / Site) En quinze ans d’expérience, Yann a développé des styles multiples qui permettent de répondre à une large demande. Du petit au grand format, le tatoueur met un point d’honneur à discuter avec le client avant d’allumer sa machine. Sachant qu’il s’agit d’une transformation du corps, prendre le temps de travailler le dessin et le personnaliser selon le client semble essentiel pour lui. 5 Place Saint-Germain, 35 000 Rennes. 02 99 79 47 21 * Touche Perso (Facebook/ Instagram) Touche Perso, Rennes © DR - Touche Perso Tatouage réalisé par Yann de Touche Perso, Rennes © DR Installé à Rennes depuis 2005, Touche Perso est à la fois un salon de tatouage et de piercing qui reçoit exclusivement sur rendez-vous. Yob (@yann_toucheperso) encrera votre peau des commandes qui vous lui passerez ou de ses flashs singuliers à la forte empreinte new school, avec des motifs tantôt décalés comme un oignon et tomate, tantôt hippie, mais aussi, dernièrement, à la forte influence égyptienne. Sarah, aka @n0valbus, habillera votre corps d'encre mais aussi d'acier selon vos préférences, et @mignoncamarade s'occupera de percer le moindre recoin, ou presque, de votre peau ! 27 rue Maréchal Joffre, 35 000 Rennes. 02 99 78 59 91 * Tsunami Tattoo Rennes (Facebook / Instagram) Tatouage réalisé par Alexandre © Tsunami Tattoo, Rennes Après quelques temps rue d’Échange, Tsunami Tattoo a pris ses marques en plein centre-ville en 2017, rue Saint-Melaine. Cinq maîtres de l’aiguille sont aujourd’hui en résidence permanente et mettent leur art à votre service. Les photographies et dessins visibles en boutique révèlent le talent d’Alexandre pour le style polynésien et le style plus graphique et morbide de L’Écorcheuse, « un travail du trait qui fait la texture ». Adepte du polynésien, l’aiguille d’Eduardo signe également « du gros old school qui tache ». Apprentis à Tsunami Tattoo, femto_mori développe un univers dark original inspiré particulièrement par le cinéma d'horreur (Ça, Saw, Gremlins, etc.) et Le Crapaud travaille un style en noir et rouge, avec lettrages, symboles ésotériques et motifs possédés. 36 Rue Saint-Melaine, 35 000 Rennes. 02 99 79 71 69. * Nero Tattoo shop (Facebook / Instagram) Tatouage réalisé par Chris Nero © Nero tattoo shop Tatouage réalisé par Eddie puissant © Nero tattoo shop Tatouage réalisé par Monsieur Alfred © Nero tattoo shop Tatouage réalisé par Lina Tattoo © Nero tattoo shop Défini comme un cabinet de tatouage et de curiosités sur les réseaux sociaux, le Nero Tattoo Shop est un salon privé où évoluent quatre tatoueur.euses aux univers bien définis et personnels. Pépite du paysage rennais en matière d'encre corporelle, à la diversité des styles proposés s’ajoutent le talent et la passion de chaque artiste pour leur travail. Des dessins réalistes aux points inspirés de la pop culture d'Eddie Puissant aux courbes old school et néo trad d'Monsieur Alfred, en passant par l’esthétique des tatouages ornementaux de Chris Nero Tattoo, chacun a su s’approprier les codes de son style de prédilection et propose des motifs originaux. Le studio accueille également Lina Tattoo, tatoueuse apprentie qui se spécialise dans le tatouage asiatique. 12 Quai Duguay-Trouin, 7ème étage 35000 Rennes. 09 52 00 38 23 * Studio Les Filles du Calvaire (Instagram) © Le Ston, les Filles du calvaire, Rennes© Adastra, les Filles du calvaire, Rennes© Katsoutart, les Filles du calvaire, Rennes L'association Les Filles du Calvaire, c'est le regroupement de trois artistes-tatoueuses Katsoutart, Tirekusu (anciennement Le.Ston) et Adastra. Toutes trois formées en autodidacte, chacune propose un style dans l'air du temps. Différent, mais complémentaire, leur style est actuel et les lignes assurées, mais elles ne recherchent pas « le beau trait ou l'hyperréalisme », comme le souligne Katsoutart. Les traits sont parfois directs et épurés, d'autres fois plus croqués et hachurés. Chacune représente artistiquement sa réalité, ses centres d'intérêts et son engagement, parfois avec humour. « On dessine ce qui nous plaît personnellement », déclare Tirekusu qui va notamment chercher du côté de la pop culture, comme les mangas et les animés, et la culture japonaise. Mais parfois son aiguille se laisse aller à la représentation d'animaux, des dessins qui rappellent les planches naturalistes du XIXe siècle. La femme compte parmi les thèmes de prédilection de Katsouart, son trait est net et s'éloigne du dessin plus traditionnel. Adastra s'est quant à elle spécialisée dans le handpoke, le tatouage à la main et non à la machine. Ses motifs ornementaux se posent sur la peau comme des bijoux, toute en délicatesse. Deux artistes ont rejoint l'aventure : Étienne Dessin et ses dessins faits essentiellement de contours et de lignes (rarement des ombrages) aux références multiples, Katie Mcpayne et son style crayonné qui va chercher du côté floral et de la culture pop Seulement sur rendez-vous, les contacter via leur page Instagram. Pour lire notre article sur l'ouverture du studio : https://unidivers.fr/filles-du-calvaire-tatouage-rennes/ * Cœur d'encre (Facebook / Instagram / Site) Première séance d'une composition florale de Kenzo_tattoo © Coeur d'encre L'atelier de tatouage Cœur d'encre est l'antre de Kenzo et Momonoke. Implanté sur le mail Mitterrand, les deux artistes ont chacun et chacune un style bien défini. Le premier est connu pour la diversité de son répertoire artistique : motifs floraux, personnages, paysages ou encore animaux comptent parmi la palette de créations de ce dessinateur talentueux. La seconde puise ses inspirations dans la culture japonaise, particulièrement dans les mangas et animes, pour des tatouages aux lignes fines et précises. Actuellement, la famille Cœur d'Encre accueille deux artistes apprentis : Papyduck dont l'univers en noir et blanc se déploie dans le monde du old school et de la typographie et Morticia dont le blase résume parfaitement son style sombrement réaliste. Cœur d'encre. 85 Mail François Mitterand, 35 000 Rennes * Vous connaissez d’autres adresses à Rennes ? Dites-le nous ici afin de mettre à jour ce guide !

Source LogoUnidivers
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Rennes Kerangal, un restaurant de quartier à rennes

La fermeture de la crêperie de Kerangal en avril dernier avait laissé un petit vide sentimental dans ce coin du quartier Bréquigny à Rennes. Kerangal est mort, vive Kerangal ! Une institution de quartier, ouverte en 1964, qui avait vu défiler des générations d’habitués avant de baisser le rideau, faute de repreneur. L’annonce de sa disparition avait été ressentie comme la fin d’un morceau de vie quotidienne, l’effacement d’un lieu modeste mais ancré dans la mémoire rennaise. Aujourd’hui, Kerangal renaît… mais sous une forme nouvelle. Le lieu a été repris par une équipe désireuse de maintenir un esprit de proximité tout en tournant la page de la crêperie. À la place des billigs et des galettes, Kerangal devient désormais un restaurant de quartier proposant une cuisine traditionnelle et faite maison, pensée pour être simple, accessible et chaleureuse. Les premiers éléments de carte laissent entrevoir des plats du quotidien revisités, inspirés par les saisons et par une cuisine familiale attentive : pastilla végétarienne, blanquette, croquettes croustillantes, plats mijotés et desserts maison. Une offre à emporter est déjà annoncée, tout comme l’idée, à terme, de proposer des cours de cuisine ou de pâtisserie le samedi, afin de créer un véritable lieu de vie pour les habitants du quartier. Les tarifs annoncés s’inscrivent dans une volonté de rester accessibles : Environ 16 € pour un plat + dessert Environ 20 € pour une formule complète À partir de 11 € pour l’emporté Une démarche en cohérence avec l’esprit originel du lieu : proposer une table du quotidien, pensée pour les gens du quartier, les familles, les travailleurs, les étudiants voisins. Il serait vain – et artificiel – d’attendre du nouveau Kerangal qu’il soit la continuation exacte de la crêperie d’origine. Le lieu change de nature, de cuisine, d’intentions. Mais ce qui demeure, c’est l’attention portée à la convivialité et au geste simple : redonner vie à un rez-de-chaussée de rue comme on rouvre une parenthèse, en espérant qu’elle devienne à son tour une habitude. Note à nos lecteurs La rédaction d’Unidivers n’a pas encore testé cette nouvelle adresse, mais mettra à jour le présent article de présentation dès qu’un passage sur place aura pu être effectué. Infos pratiques – Kerangal (nouvelle formule) Adresse : 37 bis rue Le Guen de Kerangal, 35200 Rennes Téléphone : 02 99 53 61 92 Site web : kerangal.fr Email : contact.kerangal@gmail.com Service sur place : Du lundi au vendredi midi à partir de 11h30 Jeudi et vendredi soir à partir de 19h Plats et pâtisseries à emporter : Du lundi au vendredi de 11h à 19h Tarifs indicatifs : • Plat + dessert : env. 16 € • Formule complète : env. 20 € • À emporter : à partir d’environ 11 € Services complémentaires : • Cours de cuisine et de pâtisserie (petits groupes, jusqu’à 8 personnes) • Service traiteur pour événements privés et professionnels • Privatisation possible (jusqu’à environ 50 personnes selon l’événement)

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CentQuatre-Paris Festival Circulation(s) 2026 ou la jeune photographie européenne en état d’alerte

Et si l’Europe se racontait d’abord par ses images avant de parler politique, frontières ou croissance ? Du 21 mars au 17 mai 2026, le festival Circulation(s), consacré à la jeune photographie européenne, investit à nouveau les 2 000 m² du CentQuatre-Paris, dans le 19e arrondissement. Pour sa 16e édition, le rendez-vous imaginé par le collectif Fetart convoque 26 artistes de quinze nationalités et un focus dédié à l’Irlande, dans une scénographie pensée avec le studio Bigtime. Un lieu d’exposition, certes, mais surtout un laboratoire où se rejouent les fractures de notre continent : guerres, extractivisme, frontières, identités queer, mémoire familiale, données numériques et dérèglement écologique. Depuis 2011, Circulation(s) s’est imposé comme l’un des rares festivals à se consacrer exclusivement aux émergent·es, à rebours de la tendance à capitaliser sur quelques grands noms. Sa particularité, une direction artistique collégiale, assurée par sept spécialistes de la photographie émergente, qui revendiquent la pluralité des écritures plutôt qu’une ligne homogène. En 2026, le collectif se renouvelle en partie en accueillant trois nouvelles commissaires (Caroline Benichou, Ioana Mello et Lucille Vivier-Calicat), signe qu’ici la gouvernance elle-même se pense comme un terrain d’expérimentation. Ce choix est tout sauf neutre. Dans une époque saturée d’images mais toujours dominée par quelques plateformes, quelques agences et quelques regards, Circulation(s) fait le pari d’un écosystème horizontal, où la découverte passe par la confrontation des subjectivités. Il ne s’agit pas de chercher « la » voix de la jeunesse européenne, mais d’entendre comment se tressent, parfois se contredisent, des expériences venues d’Ukraine, de Lettonie, de Slovénie, de Guyane, d’Irlande ou du Frioul italien. Mémoires trouées, histoires recomposées – l’Europe comme palimpseste Une des forces de cette édition est d’aborder la question de la mémoire non pas comme un devoir abstrait, mais comme une matière fragile, trouée, parfois toxique. La Tchèque Alžběta Drcmánková brode patiemment ses photographies de paysages-refuges jusqu’à les faire littéralement se dissoudre ; perle après perle, l’image disparaît et ne subsiste qu’une texture, comme si le souvenir, saturé de gestes, perdait sa lisibilité. À l’inverse, l’Italien Davide Degano, dans « Do-li-na », remonte le fil d’une identité slovène dissimulée par les politiques fascistes d’italianisation, en mêlant paysages frontaliers, archives et mythes locaux. La frontière n’est plus une ligne claire, c’est un feuilleté de récits, de reniements et de résistances. La démence, elle, vient fissurer de l’intérieur l’idée de continuité biographique dans « In the Mountains, the Sun is Shining » du Slovène Matevž Čebašek. En suivant sa grand-mère et en convoquant les souvenirs de son grand-père lui-même atteint de démence, l’artiste confronte la grande histoire slovène à une mémoire familiale qui se délite. L’Europe n’est plus le récit solide des institutions, c’est un ensemble de voix hésitantes, d’archives imparfaites, de boîtes à chaussures pleines de photos bancales. La Française Manon Tagand en fait l’expérience dans « Boîte Noire », enquête visuelle et sonore qui part de l’expulsion et de la mort de son père pour remonter jusqu’au Cameroun colonisé. Sauver appareils, négatifs et vinyles ne suffit pas ; il faut inventer une forme, entre road-trip et généalogie politique, pour que ces fragments recomposent autre chose qu’une simple nostalgie. La photographie apparaît ici comme un outil de réparation autant que de confrontation. [envira-gallery id='3508405'] Corps, genres, queerness : écrire d’autres récits de l’intime Autre fil rouge de l’édition, la manière dont les corps – féminins, queer, racisés – négocient leur place dans des structures sociales persistantes. La Polonaise Joanna Szproch construit, avec « Alltagsfantasie », un sanctuaire domestique où se mêlent photographie de sa muse, dessins de sa fille et mises en scène performatives. C’est un espace liminal, affranchi des normes catholiques, où la sensualité devient acte de résistance et la joie féminine, une politique. Le Letton Konstantin Zhukov, dans « Black Carnation Part Three », s’attaque à un autre angle mort que sont les histoires queer effacées par les systèmes hétéronormatifs d’archivage. Sur une ancienne plage de cruising près de Riga, il photographie des hommes et imprime ses images sur papier journal jauni ou supports thermiques destinés à disparaître, comme si la matérialité même des tirages portait la vulnérabilité de ces existences clandestines. Plus à l’ouest, le focus Irlande prolonge cette réflexion. Avec « Homemade Undercuts », Ellen Blair célèbre la coupe de cheveux comme geste queer accessible, acte de fraternité et de soin autant que signal identitaire. « Becoming » de Donal Talbot envisage la queeritude comme une manière de regarder le monde au-delà du conditionnement : fuites de lumière, accidents chimiques sur ses négatifs deviennent autant de preuves que l’identité n’est jamais un état stable, mais un processus. On pourrait multiplier les exemples : « Everything I Want to Tell You » de Sadie Cook & Jo Pawlowska, installation d’images, selfies et vidéos glitchées à la frontière du rêve, ou « Reliées » de la Française Marine Billet, ode aux jeunes femmes de la génération Z saisies dans ces instants de flottement où l’adolescence bascule vers l’âge adulte. Ensemble, ces œuvres posent une question simple et radicale : de quel droit une société dicte-t-elle la forme que doivent prendre nos corps et nos récits ? Guerres, extractivisme, post-vérité, la photographie face à la violence du monde Circulation(s) 2026 n’édulcore pas les tensions géopolitiques qui fissurent l’Europe et au-delà. Avec « Eruption », l’Ukrainienne Olia Koval envahit un espace domestique de 40 000 punaises rouges faites main, métaphore inquiétante de l’occupation russe : un salon intime devient zone occupée, la chambre un décor de cauchemar. Le pseudo-documentaire se nourrit de témoignages, de descriptions minutieuses d’insectes, comme si le réel ne pouvait plus être décrit qu’à travers des figures d’invasion. Plus au sud, « El Rey Blanco » de l’Argentino-Italien Maximiliano Tineo tisse un lien entre la légende coloniale d’un roi régnant sur une montagne d’argent et l’actuel triangle du lithium (Bolivie, Argentine, Chili), où se concentrent plus de 65 % des réserves mondiales de ce métal blanc. De la montagne de Potosí vidée pendant l’occupation espagnole aux déserts salins convoités par l’industrie des batteries, la série montre que l’extractivisme n’a jamais cessé : il a simplement changé de métal, de langage, de logos. La violence n’est pas seulement physique ou économique : elle est aussi médiatique et algorithmique. Le Brésilien Rafael Roncato, avec « Tropical Trauma Misery Tour », décortique la mythologie grotesque qui s’est construite autour de l’agression au couteau de Jair Bolsonaro en 2018. Mèmes, images truquées et archives recomposées forment un théâtre politique où la frontière entre fiction et information s’effondre, révélant l’architecture globale de la désinformation. Face à cette machine à produire du faux, le Belge Marcel Top invente une forme de sabotage discret dans « Poison Data, Kill Algorithms ». En créant sa propre base d’images dont 10 % sont volontairement « empoisonnées », il vise à dérégler les systèmes de reconnaissance développés par les entreprises de surveillance. La photographie, ici, n’est plus seulement un témoin ou un médium artistique : elle devient arme défensive contre l’industrialisation de nos visages. [envira-gallery id='3508406'] Mythes, rituels et écologies – habiter autrement le monde Une autre constellation d’œuvres interroge notre rapport au vivant et aux récits mythologiques. La Suisse Nathalie Bissig, avec « Thunder », explore la vallée d’Uri de son enfance en mêlant masques, figures archaïques et paysages montagneux. Que faisaient les communautés avant la météorologie moderne pour expliquer le tonnerre, l’inattendu, l’incontrôlable ? Ses images, proches du conte, rappellent que la peur de la nature est aussi une peur de nos propres limites. En Guyane, le duo T2i & NouN réinventent la figure de manman dilo, mère des eaux mi-femme mi-poisson, dans une iconographie afro-futuriste flamboyante. Dans une dystopie environnementale où les eaux se vengent des dégradations humaines, cette divinité amazonienne devient gardienne des mémoires afrodescendantes et force féminine souveraine. Là encore, mythologie et politique se superposent : la légende sert à penser les ravages écologiques et l’héritage colonial. Le Brésilien d’origine okinawaïenne Ricardo Tokugawa, avec « Utaki », questionne quant à lui la notion de lieu sacré à travers son identité triple (Brésil, Okinawa, Japon). Traditions, rituels familiaux et gestes ordinaires y apparaissent comme des structures mouvantes plutôt que des essences figées. À l’heure où les discours identitaires se durcissent, sa série rappelle que l’appartenance est d’abord un mouvement. Un festival comme écosystème : studios photo, week-end pro, scènes numériques Circulation(s) n’est pas qu’un parcours d’images à contempler : le festival se vit aussi comme une plateforme de rencontres et de professionnalisation. Le week-end professionnel propose lectures de portfolios, masterclasses consacrées à l’édition, à la scénographie ou au tirage, ainsi que des conseils juridiques et techniques avec les partenaires présents. Pour de jeunes artistes souvent précaires, ce moment tient autant du séminaire que du sas d’entrée dans le monde de l’art. Les studios photo, ouverts tous les week-ends, invitent quant à eux le public à passer devant l’objectif : en solo, en famille ou entre ami·es, chacun peut expérimenter une prise de vue professionnelle et repartir avec un tirage signé. Loin d’être un gadget, ce dispositif rappelle que la photographie est aussi une expérience incarnée, une rencontre, un jeu – et pas seulement un flux d’images consommées sur écran. Enfin, la présence renforcée du festival sur les réseaux (Instagram, TikTok, etc.) prolonge dans l’espace numérique ce travail de médiation. Là encore, la question demeure : comment montrer sans se laisser confisquer ? Le pari de Circulation(s) est d’utiliser les plateformes pour ouvrir les regards, tout en donnant à voir des œuvres qui interrogent précisément la façon dont ces mêmes plateformes modèlent nos vies. Voir l’Europe autrement, voire l’inventer En réunissant mémoire familiale et archives coloniales, mythes montagnards et datas sabotées, plages de cruising lettones et jardins irlandais hantés par la migration, Circulation(s) 2026 dessine une Europe inquiète mais inventive. Rien n’y est lisse : ni les identités, ni les frontières, ni les récits nationaux. Mais de cette inquiétude surgit peut-être une autre manière d’habiter le monde : plus consciente des blessures, plus attentive aux marges, plus méfiante envers les grands récits, plus confiante dans la puissance des histoires singulières. Aller au CENTQUATRE-PARIS ce printemps, ce ne sera donc pas seulement « voir des photos ». Ce sera accepter de se laisser traverser par des images qui, souvent, mettent au travail : que faisons-nous de nos mémoires ? que faisons-nous de nos corps ? que faisons-nous des images qui nous gouvernent ? Autant de questions auxquelles on ne répond pas en sortant du festival, mais avec lesquelles on repart – et qui, comme le veut le titre même de Circulation(s), continueront de circuler.

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BD. Je suis un ange perdu, l’iconique Eva Roja revient dans une nouvelle enquête

Avec cette deuxième enquête barcelonaise dans le monde du foot, Jordi Lafebre poursuit la thérapie de sa psychanalyste préférée, Eva Rojas. Jouissif et drôle. Bavarde ? Incontestablement oui. Hyper active ? Sans aucun doute. Imprévisible ? C’est certain. Déroutante ? Très souvent. Plutôt que chercher multitude de qualificatifs pour désigner la personnalité de Eva Rojas, un seul suffit en fait : « emmerdeuse ». Les lecteurs de Je suis leur silence (voir chronique) savent de qui nous parlons et comprendront immédiatement cet adjectif. Les autres, qui vont découvrir avec cet album la longiligne psychanalyste-enquêtrice, sauront ainsi immédiatement à qui ils ont affaire. Elle qui se définissait comme une « personnalité instable. Signes évidents de bipolarité » se trouve de nouveau mêlée de près à un meurtre auquel elle a assisté, et bien entendu, dont elle peut être soupçonnée. On vous l’a écrit : rien ne fonctionne normalement avec elle. Soyons précis comme doit l’être une enquête policière. Les trois quarts du corps de la victime sont enfouis dans le béton et pourtant l’identification est facile. Baskets, signes nazis tatoués le long des mollets, c’est un des membres d’une bande criminelle, un peu, beaucoup facho sur les bords, et qui soi dit en passant, ne brille pas par ses réflexions philosophiques. Ce jour-là, Eva était sur la flèche d’une grue d’où est tombé le sinistre individu. En tenue de soirée. Et chouette manteau de plumes. Logique de finir la fête sur une grue surplombant Barcelone. Il faut bien avoir l’esprit mal tourné de l’inspectrice Merkel (tout lien avec l’ancienne chancelière allemande serait…) pour voir cette situation comme anormale. Mais, Eva va tout expliquer aux policiers, comme à son psychiatre, réunis ensemble pour un témoignage improbable. Cela faisait une semaine qu’Eva recherchait son patient, un jeune joueur de foot talentueux. Nous sommes à Barcelone, il ne faut pas l’oublier. Et le club de foot (« toute ressemblance avec le FC Barcelone serait... ») n’est pas vraiment un club de charité. Un groupuscule néo-nazi, un jeune joueur de foot en quête de sa sexualité, un groupe de prostituées attaqué, vous mélangez le tout et vous obtenez une enquête à la fois passionnante et délirante. Surtout nous nous devons de ne pas omettre le rôle essentiel joué par des voix qui dictent parfois la conduite de Eva, et la remettent dans le droit chemin, celui du rationnel. On avait fait connaissance avec elles dans le précédent opus. Elles sont trois, deux grand-tantes et la grand mère d’Eva, rescapées de la guerre civile, bonnes fées, aux conseils parfois déroutants, mais liens intergénérationnels importants. C’est virevoltant, léger, amusant et passionnant comme un thriller dont on attend les révélations finales. Le dessin de Jordi Lafebre reste fidèle à la tendresse et à la douceur de son crayon, de ses couleurs qu’il utilisait pour illustrer les Beaux Etés écrits par Zidrou. Sous des apparences loufoques, il dit beaucoup de notre monde contemporain, de ses moeurs notamment et trace avec Eva Rojas le portait d’une féministe qui n’a pas peur de dire ses désirs. Sa personnalité délirante, lui retire tous les freins et filtres de bon aloi. Elle dit, raconte ce qu’elle vit et ressent. Ni plus. Ni moins. Sa connivence avec ses trois voix disent aussi l’histoire de générations qui se succèdent, différentes et complémentaires. Sous la loufoquerie se cachent souvent des propos sérieux. Eva semble bien partie pour venir nous raconter tous les dix huit mois une nouvelle étape de sa psychanalyse. A la vitesse où elle rencontre des cadavres, et où elle progresse dans l’étude de sa psyché, ses confessions pourraient bien devenir une série à succès. Il lui suffit de s’allonger sur le divan et de raconter. Jordi Lafebre nous dessinera le tout. Pour notre plus grand plaisir de voyeur. Et de lecteur. Je suis un ange perdu de Jordi Lafebre. Éditions Dargaud. 112 pages. 21,50€. Paurtion : 17 octobre 2025. Lire un extrait

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L’Appel des campagnes de Maxime Jolivel, De la forêt boréale au bocage breton, marcher pour réapprendre à voir

L’Appel des campagnes s’ouvre sur une scène intime, presque minimaliste. Dans un salon québécois, un bar nord-côtier cuit lentement dans son manteau de sel, tandis que deux cartes se font face sur le mur : une grande carte glaciaire du Québec, toute en roches, lacs, moraines et lignes d’écoulement héritées du dernier Inlandsis ; et, à côté, une carte IGN de Bretagne, saturée de routes, de traces humaines, de limites administratives serrées comme un filet. Entre ces deux rectangles de papier se tient la vie de Maxime Jolivel, géographe installé depuis des années au Canada, partagé entre la lenteur boréale et le bocage d’enfance. “Québec, février 2024. Les deux bougies posées sur la petite table en pin du salon dessinent des êtres ruisselants. J’erre dans l’appartement, cherchant la poésie là où il n’y en a jamais eu. Il fait chaud. Je me sens bien. Un fumet poivré s’échappe du four, où mijote un bar nord-côtier prisonnier de sa croute de sel, souvenir d’une pêche fastueuse de la saison chaude. J’entre dans la pièce qui fait face à la cuisine, comme pour y chercher un quelconque objet de souvenir, un canaliseur de pensée. C’est une soirée pour cela. Sur le mur de droite trône la carte glaciaire du Québec au 1/2 000 000ème. Y sont représentées toutes les traces laissées par le dernier des géants, l’Inlandsis laurentidien. Avant lui, le minéral et rien d’autre. Après, la vie. Le recommencement. C’était il y a 10 000 ans à peine. Une fraction de seconde sur l’échelle de l’évolution. Esker, moraine, cannelure, delta perché... Autant de formes de paysages qui racontent l’histoire poétique qu’entretient le Québec avec sa chape d’éphémérité. Pour avoir survolé le territoire un certain nombre de fois, physiquement et par l’étude d’images satellitaires, je peux affirmer que rien n’a changé. Ou si peu. Enlevez la forêt. Soulevez les villes. Gommez les routes. Rebouchez les carrières. Ôtez tous les artifices de vie pour ne conserver que le minéral et vous constaterez comme moi que les paysages ont préservé la pellicule du film de leur formation, image par image. Après tout, l’agriculture n’est pratiquée que dans l’extrême sud du Québec et elle est si récente qu’elle n’est même pas parvenue à effacer les traces des mers qui inondaient jadis les basses terres laurentiennes. Elle s’en est même nourrie, comme ces sols rendus fertiles par les sédiments marins. Les tracés des routes semblent si insignifiants qu’ils se confondent avec les courbes de niveau des cartes topographiques. La foresterie quant à elle, si elle rase de vastes surfaces et quadrille le territoire de chemins de terre, ne peut défaire les microreliefs d’héritage glaciaire qui rident désormais subtilement l’épiderme du Bouclier canadien. Non, malgré les efforts constants des hommes pour les asservir, les paysages sont les mêmes qu’il y a 10 000 ans quand les forêts, dans leur marche millénaire vers le Nord, répandaient leur verdure sur un Québec enfin libéré. Ils sont comme le bar dans sa croute de sel : ils mijotent. Reste à savoir à quelle sauce ils seront finalement dégustés.“ Le livre naît de cette tension : au printemps 2023, il répond à ce qu’il nomme, sobrement, un « appel » venu des campagnes bretonnes. Il quitte le Québec pour revenir marcher le long de la Vilaine puis du Semnon, de l’estuaire vaseux d’Arzal jusqu’à la région des sources, là où la rivière n’est encore qu’un mince fil d’eau dans un pays de champs, de haies et de talus. Ce n’est pas un retour triomphant, mais une manière très simple de remettre ses pas dans le paysage qui l’a formé. Marcher, oui, mais sans héroïsme : l’errance plutôt que la randonnée D’emblée, Jolivel se méfie des mots qui enferment. Il n’écrit ni un guide, ni une épopée de marcheur d’élite. Le terme même de « randonnée » l’encombre : il y entend la performance, le parcours balisé, le temps à tenir, l’exploit à documenter. Il lui préfère une autre posture, plus basse, plus disponible : l’errance. Cette errance est une manière de se laisser traverser par le paysage plutôt que de le conquérir. Il marche léger, loin des logiques de défi et des récits à hashtags et altimètres, sans chercher à « faire » tant de kilomètres par jour. Il avance comme on remonte un souvenir, en suivant la rivière et ses changements de peau : larges méandres limoneux, zones de marinas hérissées de mâts, plaine alluviale, puis bocage plus intime, plus fermé, où les chemins se font plus étroits, plus secrets. Entre la forêt boréale et les campagnes bretonnes, entre les grands réservoirs du Nord canadien et le barrage d’Arzal, il ne cesse de jouer sur les échelles : du continent à la parcelle, de la carte murale au fossé rempli d’eau, des lacunes glaciaires aux petites cuvettes d’orage bretonnes. “Comme un écho aux aventures de Kim Pasche, le lendemain de mon arrivée en France, j’avais appris qu’un loup avait été aperçu dans le secteur de Goven6 en novembre de l’année précédente, soit six mois à peine avant ma marche. Une première en Bretagne depuis un siècle, se vantait-on dans les médias locaux. Au Québec, outre de nombreuses empreintes vues du- rant mes pérégrinations nordiques, j’avais eu la chance d’apercevoir quelques loups. Au Nunavik, sur les rives du lac Tursujuq, j’avais assisté au banquet d’une meute dévo- rant une carcasse de caribou abandonnée par des chasseurs. Sur la route de la Baie James, dans la région du même nom, nous avions croisé par deux fois des loups. La seconde fois, un adulte et deux jeunes s’étaient montrés sur le bord de la route. Ma rencontre la plus forte ne fut cependant pas visuelle. Un soir, tandis que nous campions avec un ami sur les bords d’un lac à quelques encablures du cratère de Manicouagan, à plus de trois cents kilomètres du premier village, une meute de loups hurlant sous la lune avait fait vaciller la dernière flamme d’une soirée bien arrosée. Cette nuit-là, sentant les bêtes toutes proches, j’avais eu du mal à trouver le sommeil. Un loup en Bretagne ? Vraiment ? C’était trop beau pour y croire. J’avais déjà imaginé ma rencontre avec cet autre exilé. Errant parmi les ronds-points, il était venu s’échouer au bout du monde. Il était probablement le seul représen- tant de son espèce à des centaines de kilomètres à la ronde. Et son destin était funeste. Sans aucun doute. Comment pourrait-il en être autrement dans des contrées si hostiles pour son espèce ? Malgré tout, se pourrait-il que je l’aper- çoive au détour d’un chemin ? Quelle meilleure métaphore cela aurait été de ma propre quête du sauvage ? La souffleuse, ce monstre d’acier à tête de girafe avale la crête de neige pour la recracher instantanément et avec force dans le camion-benne qui la suit. Les vingt centi- mètres qui recouvraient la rue ne sont désormais plus qu’un souvenir et seul un voile immaculé drape le quartier, ren- voyant avec une sorte de bienveillance sa blancheur vers l’obscurité des astres. J’ouvre le deuxième tiroir du bureau et en retire un car- net d’arpenteur à la couverture jaune et aux coins écornés. À l’intérieur, j’y ai consigné l’histoire de cette marche, les petits détails d’une balade bien loin des exploits alpestres, émaillés de dessins et de griffonnages, parfois d’une plume, d’une feuille ou d’une fleur séchée entre deux pages. Dehors, les machines se sont tues. Les flocons ont cessé leur descente infernale. Tout est calme. Le moment est idéal pour sortir marcher.” Le roman d’un paysage : la Bretagne par tous les sens Ce qui frappe très vite, c’est l’intensité sensorielle du texte. Jolivel écrit en géographe, mais il sent en marcheur. Le livre est traversé par des odeurs, des textures, des bruits, des lumières précises. On sent la chaleur de la cuisine québécoise où le poisson rôtit dans son sel, puis l’air plus lourd de Bretagne, celui des terres humides, des ajoncs, des fougères dégoulinantes après la pluie. On suit les jambes du narrateur griffées par les ronces à la sortie d’un chemin creux, les genoux mouillés par les herbes hautes, la présence obstinée des tiques et des insectes qui rappellent que le corps, lui aussi, est un morceau de paysage. Les formes reviennent comme des motifs : la pinède perchée sur un cap de granit, les prairies inondables où la Vilaine s’étale, les champs de maïs géométriques, les haies rescapées qui dessinent encore des clos, les friches où la rouille, la mousse et les ronces travaillent plus sûrement que les pelleteuses. La Bretagne de Jolivel n’est ni carte postale ni décor : c’est une matière, une rumeur continue faite de cris d’oiseaux, de moteurs lointains, d’orages qui roulent sur la vallée comme des troupeaux. Un géographe dans les chemins creux : dépouiller le paysage L’une des grandes forces du livre est le regard de géographe qui le traverse. Jolivel ne se contente pas de décrire ce qu’il voit, il imagine aussi ce qui n’est plus visible. Face au Québec, immense mais finalement peu transformé par l’agriculture, il souligne la profondeur des formes héritées du glacier, ces reliefs et ces lignes de force que ni la foresterie ni les infrastructures n’ont véritablement effacés. La Bretagne, à l’inverse, apparaît comme saturée de routes, de réseaux, de découpes : un pays dont les cartes, vues depuis le plafond, donnent presque le vertige tant les traits s’entrecroisent. L’Ille-et-Vilaine, sous sa plume, devient un département exemplaire de cette pression humaine : attractif, peu boisé, quadrillé. Mais le géographe-arpenteur ne s’arrête pas à ce constat d’occupation. Il s’amuse à « dépouiller » mentalement le paysage : imaginer les routes gommées, les lotissements enlevés comme des pièces sur un plateau, les barrages effacés, les parcelles remises à nu. Ce jeu d’archéologie imaginaire lui permet de percevoir, derrière la couche contemporaine, un territoire plus ancien, plus rude, parfois encore perceptible dans un pli de vallon, un alignement d’arbres, une courbe de chemin. Le livre devient alors, en filigrane, une réflexion sur ce qu’est un paysage : un compromis instable entre ce qui vient de très loin (glaciers, mers anciennes, reliefs élémentaires) et ce que les sociétés projettent, aménagent, quadrillent, réservent, grignotent. Marcher comme geste discret de résistance Au fil des kilomètres, la marche prend une dimension presque politique, mais sans slogans ni grandes proclamations. Refuser les grands axes, privilégier les halages, les sentes, les bords de champs, c’est accepter de perdre du temps — ou plutôt de le réapprendre. Jolivel cherche les interstices : les rives où les nénuphars recolonisent un fossé de drainage, les fermes fatiguées où un chêne finit par fendre la toiture, les parcelles où les anciennes haies, même mutilées, laissent encore filtrer des continuités écologiques. La vieille voiture engloutie sous la mousse, le hangar rongé par les fougères, la bâche plastique devenue support à lichens ne sont pas des images pittoresques : ce sont des indicateurs de la manière dont le vivant digère peu à peu les formes humaines. Là encore, l’auteur refuse toute naïveté : les campagnes bretonnes sont largement industrialisées, spécialisées, abîmées. Mais justement : marcher au ras du sol, loin des surplombs, permet de traquer les lieux où la pression se relâche, où quelque chose d’autre se trame. L’appel des campagnes, c’est aussi l’appel de ces refuges discrets, mal cartographiés, où une forme de sauvage persiste sous la chape de l’aménagement. Retour au pays, mais surtout retour à soi L’Appel des campagnes est un livre de paysages, mais c’est aussi un récit de déplacement intérieur. Installé au Québec depuis 2007, Jolivel a davantage arpenté les immensités nordiques que ses terres natales. Il revient en Bretagne avec le sentiment de n’avoir jamais vraiment exploré les campagnes qui l’ont vu grandir. Le long de la Vilaine et de ses affluents, la marche devient une manière de réparer ce décalage. Il y a les parents qui le déposent au barrage, émus de le voir partir à pied dans cette campagne que leur génération a façonnée, les photographies familiales où sa présence manquait pendant des années, les retrouvailles avec des lieux qui ont changé sans lui. Une figure animal traverse le livre d’un bout à l’autre : le loup. Animal des bivouacs nordiques autant que des fantasmes ruraux français, il agit comme une sorte de fil invisible entre continents. La rumeur d’un loup aperçu en Bretagne fait soudain résonner les nuits de la forêt boréale. Là encore, ce sont deux imaginaires qui se croisent : celui des « grands espaces » canadiens et celui des marges bocagères, tous deux travaillés par l’idée d’un sauvage qui revient. Une langue au rythme des méandres La langue de Jolivel épouse le mouvement même de la marche. Certaines phrases s’allongent comme un chemin de halage, suivent les variations d’un ciel, le déroulé d’un orage, la succession des impressions sensorielles. D’autres, plus courtes, viennent trancher net : pour noter un chiffre, pour évoquer la spéculation foncière, pour rappeler une réalité agricole ou écologique qui ne se prête pas aux effusions lyriques. Son écriture tient ensemble trois registres rarement associés avec autant de naturel : la précision du naturaliste, la vue d’ensemble du géographe et la disponibilité du promeneur poète. On croise au détour d’une page des termes techniques liés aux formes glaciaires, juste après une évocation très simple d’un talus, d’un oiseau, d’un voisin croisé au détour d’un champ. L’humour n’est jamais loin, notamment quand il ironise sur la figure de l’« aventurier » contemporain, sur-documenté, bardé d’équipements et d’applis. Un art de l’attention plus qu’un récit d’aventure Au fond, L’Appel des campagnes n’est ni un guide, ni un manifeste, ni un récit d’exploit — c’est une école du regard. Il invite à revisiter des paysages que l’on traverse parfois sans les voir : la Vilaine, ses rives, ses ponts, ses ports, ses plaines, mais aussi tous ces arrière-pays à portée de train ou de bus que l’on réduit trop vite au mot « campagne ». Les pages de Jolivel rappellent que ces campagnes, même transformées par la monoculture, la spéculation et les infrastructures, recèlent encore des poches d’altérité, des refuges, des zones de friction où le vivant continue de négocier avec les aménagements humains. Entre la forêt boréale et le bocage breton, entre l’exil et le retour, entre la carte et la touffe d’herbe, le livre propose une manière de se tenir au monde : modestement, en marchant, les sens ouverts, dans cette bande étroite où la rivière touche la terre. C’est là, dans ce frottement, que se fait entendre, discret mais tenace, l’appel des campagnes. Informations techniques Titre : L’Appel des campagnes. De la forêt boréale au bocage bretonAuteur : Maxime JolivelÉditeur : Éditions CortiDate de parution : 2 octobre 2025EAN / ISBN : 9782714313638Nombre de pages : 192 pagesPrix public : 18 €

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Douce et l’illustratrice Isabelle Lenoble seront au LU de Nantes pour le festival ExtrAnimation

La Rennaise Isabelle Lenoble, à l'origine de la mini-série d'animation Douce, sera au LU de Nantes, en compagnie du réalisateur Mothy, samedi 13 décembre 2025 dans le cadre du festival ExtrAnimation. Unidivers avait rencontré l'illustratrice en juin dernier alors que les épisodes venaient de sortir. Pendant neuf épisodes de trois minutes, Douce, personnage haut en couleurs, beauf, mais super cool, s'attaque au sujet, toujours un peu tabou, de la maternité. Trash, sans être vulgaire, chaque épisode a un goût de reviens-y qu'on adore. Portrait de Douce, et de sa mère : l'illustratrice rennaise Isabelle Lenoble. Douce est une mère de famille de trois enfants, enceinte de son quatrième jusqu'au cou, un peu à côté de la plaque et totalement naturelle dans sa façon d’être. Totalement trash aussi, mais attachante. Elle rêve d'une chose : être une mère parfaite et une femme cool. Ce personnage reconnaissable avec son chignon vissé sur la tête, au visage sur-expressif, suit la Rennaise Isabelle Lenoble depuis pas mal de temps. « J'ai réalisé récemment que j'avais des petits crobards (croquis) d’elle qui datent de quand j'étais plus jeune », introduit la mère de Douce. « C'est le fameux personnage qu'on fait pour faire marrer les potes quand on est ado. »  Si Douce était plus tendre à ses débuts, elle a évolué sous les coups de crayon d’Isabelle au fil du temps. La mère de famille barrée a réellement commencé à prendre forme pendant sa première grossesse, mais la dessinatrice avoue avoir un malin plaisir à la dévergondée. Au-delà des changements graphiques, l'aspect polymorphe du personnage, qui change régulièrement de morphologie, permet à tout le monde de s’identifier. « Ça me plaisait qu'elle soit parfois dodue, parfois canon, parfois nulle, qu'elle soit comme nous toutes au final. » « Ce n'est pas moi, mais c'est évidemment inspiré. Quand on s'approprie un personnage, on y met beaucoup de soi. » La mini-série contient neuf épisodes de trois minutes pendant lesquels on suit la vie de Douce et sa famille. « Ça fait marrer mes enfants, parce qu’ils se retrouvent parfois dans ma manière de construire les caractères des enfants. » Isabelle a pioché des traits de caractère présents chez eux pour façonner des personnalités fictives, mais proches d’une réalité. « L'épisode “Parcours Sup”, c'est mes deux fils en un », s’amuse-t-elle. « Les deux m'ont en effet sorti des dingueries à un moment de leur vie. » Isabelle bouleverse les codes et aborde la maternité sans filtre. Avec son franc parler qui accroche dès le premier épisodes, aux allures d’un Homer Simpson féminin, Douce est un personnage politiquement incorrect, mais ne tombe pas dans le trash vulgaire gratuit. « Homer Simpson est un peu bête, dodu et sympa. Quand c’est sorti, il y a 35 ans, on n'avait pas de modèle féminin de ce type, un peu beauf mais cool », analyse-t-elle. « On en trouve davantage aujourd’hui, mais les personnages sont jeunes. Dans les séries, les nanas ont des pouvoirs, sont intelligentes et très cool. C'est pour contrebalancer avec une décennie de machisme, mais on ne trouve que ça. » En voulant faire des femmes parfaites, elles en deviennent lisses... « Ce n'est pas pour rien que dans les bonnes séries, les personnages principaux ne sont pas toujours les plus intéressants. Contrairement à elles, les secondaires ont peut-être plus de reliefs. » A chaque épisode, la voix singulière d'Estelle Meyer fait vivre le personnage et lui donne une belle justesse empreinte de réalité. Le scénario montre l’intérêt d’Isabelle pour les dialogues. Irrévérencieuse à souhait, impactante et affreusement drôle, Douce attaque sa famille à coup de punchlines magnifiquement formulées, un délice. « Là où je suis plus à l'aise, c'est dans les dialogues. La mise en scène me vient au moment du story-board, je modifie aussi l'écriture », nous révèle-t-elle avant de donner un exemple. « Le chat est arrivé seulement à l'étape du storyboard, il n'existait pas pendant l'écriture. » Ce chat cartoonesque, l’animal domestique d’un peu tout le monde, apparaît dans l'épisode « On fait l'écho » et joue le rôle du perturbateur, tout en intégrant des éléments graphiques qui aident au rythme. Si cet épisode du repas familial cartonne sur les réseaux, Isabelle, elle, a un petit faible pour « Je me suis fait manip », où Douce rend visite à son gynécologue (âmes sensibles s'abstenir), et « Tinder », la mère de famille enceinte y fait un date avec un inconnu après s’être inscrite sur l’application. « Peut-être parce qu'ils sont un peu plus décalés et dans l'imaginaire que ceux qui réunissent toute la famille. » A contrario, les épisodes qui touchent directement à la maternité ou la sexualité rencontrent moins de succès. « Dans la majorité des cas, je me moque plus du reste de la famille, les enfants sont tout aussi bêtes qu'elle. Quand je me moque surtout de Douce, les épisodes fonctionnent moins. » Tous les adultes y trouvent leur compte : les papas, eux, sont particulièrement touchés par l'épisode "Je file", dans lequel Douce donne son ventre à son mari pour s'offrir une soirée. Et vous, quel est votre épisode préféré ? Rendez-vous sur le compte Instagram pour découvrir les neufs épisodes gratuitement. Ils seront également diffusés sur TVR la chaîne. Isabelle Lenoble sera aux côtés du réalisateur Mothy de Flippé, adapté de la BD de Théo Grosjean, pour la rencontre du samedi 13 décembre à 11h15 au LU de Nantes, dans le cadre du Festival ExtrAnimation, du 10 au 14 décembre 2025. Évènement gratuit dans la limite des places disponibles : Réservez ici.

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Au Japon, le premier stade de football 100% en bois à Fukushima

Le Fukushima United FC s’apprête à entrer dans l’histoire avec la construction du tout premier stade de football japonais entièrement réalisé en bois. Conçu par le studio d’architecture VUILD, en collaboration avec Arup pour l’ingénierie et le design environnemental, ce projet de 5 000 places sera la nouvelle maison du club en J3 League. Plus qu’une enceinte sportive, il se veut à la fois symbole de renaissance pour une région meurtrie et prototype d’une architecture sportive circulaire et participative. Rompre avec le gigantisme des arènes sportives L’époque est aux stades démesurés, aux écrans halo à 360°, aux toitures rétractables et aux enceintes pouvant accueillir plus de 80 000 spectateurs. À rebours de cette course au gigantisme, le futur stade de Fukushima assume une échelle intime : 5 000 sièges répartis sur quatre tribunes à un seul niveau, disposées en anneau autour de la pelouse. La hauteur totale ne dépassera pas 16 mètres, l’équivalent d’une modeste barre d’immeuble, ce qui permet au bâtiment de se fondre dans le paysage plutôt que de le dominer. Cette compacité n’est pas un renoncement, mais un choix architectonique et économique : VUILD revendique une forme générée à partir de la section d’une maison à deux étages, répliquée et mise en rotation pour dessiner l’anneau du stade. Ce procédé contrôle les coûts, facilite la constructibilité et maintient le chantier à une échelle de travail “humaine”, compatible avec la participation de non-professionnels. Un hommage aux traditions japonaises et au territoire de Fukushima Le projet dialogue avec plusieurs couches de mémoire. Sa silhouette ondulante s’inspire des toitures à forte pente d’Ōuchi-juku, village historique de la préfecture de Fukushima dont les maisons de poste aux toits de chaume sont devenues une icône locale. La couverture forme une frise de triangles et de plis, comme une version contemporaine de ces volumes vernaculaires, transposés en bois lamellé-collé. Dans le même temps, la conception reprend le principe du Shikinen Sengu, rituel shinto de reconstruction périodique des sanctuaires. Le stade est pensé comme une structure démontable, faite de modules bois pouvant être désassemblés, réemployés ou recyclés. L’architecture sportive adopte ainsi une logique de cycle – ressources, communauté, transmission – plutôt qu’un idéal de monumentalité figée. Une architecture de bois, circulaire et démontable Le pari est radical : la structure est entièrement en bois, principalement sous forme de bois lamellé-collé et de panneaux cloués, issus des forêts de la préfecture. Chaque élément est dimensionné pour pouvoir être manipulé, assemblé puis démonté facilement. Le stade devient un gigantesque jeu de construction, pensé dès l’origine pour sa seconde vie. Techniquement, la toiture repose sur une série de coques en paraboloïde hyperbolique réalisées à partir de petits éléments rectilignes assemblés en nappes. Au-dessus, des pièces de bois tendues dessinent une ligne en chaînette qui stabilise l’ensemble et donne ce profil de toit strié et ondulant visible depuis les tribunes comme depuis les rizières environnantes. La géométrie complexe n’est pas qu’un effet formel : elle permet de franchir de longues portées avec un minimum de matière, tout en offrant de larges débords de toiture protecteurs. Quatre volumes, un anneau : anatomie d’un stade à taille humaine Plutôt qu’un bloc continu, l’enceinte est organisée en quatre volumes distincts, chacun inférieur à 3 000 m², séparés par des interstices qui servent d’entrées et de respirations visuelles. Cette découpe évite l’effet de “mégastructure” et facilite l’intégration dans le site. au rez-de-chaussée : vestiaires, espaces d’échauffement, zones techniques, sanitaires, buvettes et circulations publiques ; au second niveau de la tribune principale : loges, zone médias et espaces de retransmission ; dans la tribune opposée : projet d’espaces d’hébergement type hôtel, pensés comme une source de revenus complémentaires et un outil d’animation du site, y compris hors jour de match. Ce choix programmatique traduit une volonté : faire du stade un équipement de quartier et de séjour, pas seulement une coquille qui s’anime 90 minutes tous les quinze jours. Un chantier participatif, entre rituel communautaire et pédagogie L’un des aspects les plus singuliers du projet tient à sa dimension participative. Les éléments de structure, préfabriqués localement, doivent être assemblés avec l’aide des habitants, des supporters et du tissu associatif. L’édification du stade est pensée comme un grand chantier collectif, dans l’esprit des rituels de levée de temples ou des processions de mikoshi, où la communauté porte et élève l’édifice autant symboliquement que physiquement. À cette dimension festive s’ajoute un volet pédagogique : programmes de reboisement, ateliers de menuiserie et de charpente, formations pour les jeunes artisans. Le stade devient un prétexte pour transmettre des compétences, sensibiliser aux circuits courts et inscrire la construction dans un véritable projet de territoire. Une machine climatique passive, adaptée au bassin de Fukushima La région de Fukushima se caractérise par un climat de bassin, avec des étés chauds et humides, des hivers froids et des épisodes de neige. La réponse architecturale est conçue comme une machine climatique passive. La forme du toit et des façades filtre l’ensoleillement, bloque les vents froids d’hiver et canalise les brises estivales vers les tribunes. Des études numériques ont permis d’optimiser cette géométrie afin de limiter les besoins de chauffage et de climatisation. L’eau joue un rôle central : le projet prévoit la récupération et la réutilisation des eaux de pluie, ainsi que le stockage de la neige en hiver pour fournir un rafraîchissement naturel en été. Des systèmes d’énergie renouvelable sont envisagés afin d’approcher une forme d’autonomie énergétique, faisant du stade un démonstrateur de sobriété plutôt qu’un gouffre électrique. Un symbole de renaissance pour Fukushima Dans une région encore marquée par le séisme, le tsunami et la catastrophe nucléaire de 2011, ce stade en bois ne se résume pas à un équipement sportif. Il se veut un signal de renaissance, tourné vers l’avenir sans effacer la mémoire des drames passés. La thématique de la reconstruction traverse tout le projet : démontabilité de la structure, cycles de replantation forestière, rituels collectifs de construction, transmission intergénérationnelle des savoir-faire. Cette symbolique se prolonge jusqu’au blason du Fukushima United FC, orné d’un phénix. Voir émerger, au milieu des rizières et des collines, un stade de bois recyclé et recyclable, élevé par les habitants eux-mêmes, revient à donner une forme tangible à cette image d’un territoire qui “renaît de ses cendres”. Vers une nouvelle génération de stades ? Présenté à la Biennale d’architecture de Venise 2025, le projet de VUILD pour Fukushima s’inscrit dans un mouvement plus large de remise en question des grands ouvrages sportifs. À l’heure où les Jeux, Coupes du monde et championnats laissent derrière eux des infrastructures sous-utilisées, ce stade en bois démontable, réparable, à échelle réduite, propose une alternative concrète.Il restera à voir comment ce prototype résistera au temps, aux contraintes d’exploitation et aux exigences des compétitions professionnelles. Mais comme geste, il marque une étape importante : celle où un club de football de troisième division, sur un territoire longtemps associé au désastre, devient laboratoire d’une architecture sportive régénérative, qui conjugue écologie, mémoire et vie quotidienne.

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Bain-de-Bretagne en musique avec le festival du Schmoul

La 23e édition du festival du Schmoul à Bain-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine se déroulera les vendredi 30 et samedi 31 janvier 2026. Découvrez sa riche programmation. Le Festival du Schmoul fait partie des quelques festivals qui ont lieu pendant la période hivernale, de quoi se réveiller et se bouger après les vacances et fêtes de fin d’année ! En réalité, la date avait été choisie un peu par hasard : en 2001, la première édition avait été organisée au mois de janvier pour profiter de l'inauguration de la salle des fêtes de Bain-de-Bretagne et lancer le festival. Depuis, la programmation du Schmoul s’est musclée. Fidèle aux musiques rock, punk, métal, électro et rock alternatif, le festival reste ouvert à d’autres styles et aux découvertes venues de toute l’Europe. En 2026, pour sa 23e édition, il remet le couvert avec deux soirées bien chargées, les 30 et 31 janvier. Vendredi 30 janvier 2026 Lofofora ouvre le bal de cette 23e édition. Pionnier du metal alternatif en France depuis la fin des années 1980, le groupe parisien mêle guitares tranchantes, énergie punk et textes engagés. Sur scène, Lofofora reste une référence absolue : un son massif, des refrains scandés par le public et une rage toujours intacte. Au Schmoul, on peut s’attendre à un set frontal, sans temps mort. Henge débarque d’Angleterre avec son « cosmic dross », un hybride totalement débridé entre rock psychédélique, électronique, rave et prog. Sur scène, le groupe se présente comme une bande de créatures extra-terrestres prêchant un message de joie intergalactique. Costumes, lumières, rythmiques électroniques et hymnes déjantés : leur passage au Schmoul promet un grand moment de transe ludique. Wax Head vient de Manchester avec un garage punk psyché dopé au fuzz. Porté par un batteur-chanteur et des riffs ultra efficaces, le groupe s’est forgé une réputation de machine de guerre scénique : mosh pits, énergie brute et morceaux taillés pour le live. Au Schmoul, leur set devrait faire monter la température de plusieurs degrés dans la Salle de Bain-de-Bretagne. Ultramoderne est un duo électroclash / synth pop francophone, entre beats électroniques, claviers acides et textes à la fois bruts, mélancoliques et décalés. Issus de la scène punk DIY, ils ont gardé le goût de l’urgence et de l’efficacité, tout en poussant loin les textures synthétiques. Idéal pour un Schmoul qui aime brouiller les frontières entre rock et club. Mushary incarne une nouvelle scène rock francophone puissante et habitée. Guitares nerveuses, rythmiques lourdes, textes en français qui claquent : le groupe avance avec un sens très physique du live et une intensité qui fait mouche. Leur présence au Schmoul s’annonce comme un concentré d’énergie brute, entre tension électrique et refrains fédérateurs. Trio Pax vient compléter la soirée avec une formule à trois têtes qui joue des contrastes : mélodies accrocheuses, jeux de dynamiques, passages presque intimistes qui explosent en déflagrations rock. Un trio pensé pour le live, qui laisse beaucoup de place à l’interaction avec le public et aux montées en puissance. Amadis clôt ce premier soir avec une proposition à la croisée du rock, de la pop et des musiques actuelles. Voix expressive, guitares ciselées, nappes ou claviers selon les titres : c’est le genre de projet qui peut surprendre autant les aficionados de rock indé que les curieux venus se laisser porter par une découverte. Une dernière salve idéale pour finir la nuit du vendredi en beauté. Samedi 31 janvier 2026 Sam Sauvage sera l’une des grandes attentes du samedi. Avec sa pop électro élégante et décalée, ses clips chorégraphiés et sa silhouette de dandy un peu croque-mort, le chanteur s’est imposé comme l’un des visages les plus singuliers de la nouvelle chanson pop française. Sur scène, son mélange d’autodérision, d’émotion et d’énergie donne des concerts intensément généreux, taillés pour un public qui aime danser autant que chanter. Pamela apporte une touche pop chantée en français, quelque part entre chanson contemporaine, refrains efficaces et groove moderne. Une écriture sensible, des titres qui restent en tête et un univers scénique chaleureux : parfait pour un samedi soir de festival où l’on veut à la fois vibrer et reprendre les refrains en chœur. Max Baby navigue entre rock et pop nerveuse, avec un goût pour les morceaux courts, directs et mélodiques. Une musique pensée pour le live, des guitares qui mordent et une énergie très communicative : le genre de concert qui transforme la fosse en un grand mouvement collectif. Maddy Street propose une pop lumineuse, teintée d’influences indie et électroniques. Mélodies soignées, voix mise en avant, arrangements qui jouent autant sur la douceur que sur la montée en intensité : un projet qui devrait séduire aussi bien les amateurs de chanson pop que les fans de sonorités plus alternatives. Bard Box, one-man band explosif venu de Brest, arrive avec sa constellation d’instruments et de machines. Sans ordinateur ni pré-enregistrements, il construit en direct un mélange survolté de rock, reggae, dub, punk, ska et électro. Improvisation, boucles, lignes de basse, percussions et soufflants : une véritable transe moderne, très ludique, qui promet un moment fort du festival. Timsters (DJ set) viendra prolonger la nuit avec un set orienté dancefloor. Producteur et DJ capable de passer des textures électroniques élégantes à des beats plus musclés, il sait construire des progressions qui embarquent progressivement le public. De quoi transformer la Salle des fêtes en club éphémère au cœur de l’hiver. Margaret Tchatcheuse représente la scène rennaise avec un trio de punk pop en français, aux textes un brin potaches et aux compositions à la fois mélodiques et énergiques. Leur « poésie punk » flirte avec l’absurde et prend toute sa dimension en live : énergie brute, humour, refrains immédiats. Une manière parfaite de conclure l’édition 2026 sur une note à la fois sauvage et joyeuse. INFOS PRATIQUES Festival du Schmoul, Salle des fêtes – 75 La Croix Rouge, 35470 Bain-de-Bretagne (35) Dates : vendredi 30 et samedi 31 janvier 2026 Tarifs : 30 € la soirée, 50 € le pass 2 soirs. Gratuit pour les moins de 12 ans (présentation à l’entrée). Billetterie : en ligne via Weezevent (lien sur le site du festival) et dans les points de vente partenaires à Bain-de-Bretagne (dont l’Espace culturel). Navettes : des navettes aller/retour sont proposées depuis Rennes et autour de Bain-de-Bretagne (voir les infos détaillées sur le site du festival). Site officiel du festival du Schmoul Billetterie en ligne Contact : contact@festivalduschmoul.fr

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Rennes. Popotes, le futur café-cantine convivial du centre ville

Popotes, c’est le futur coffee-shop dans l’air du temps qui s’installe dans le centre-ville de Rennes. Fin décembre, habitantes et habitants découvriront une nouvelle adresse où boire et manger dans un cadre chaleureux et gourmand. En attendant l’ouverture, Unidivers vous présente le concept. De Paris à Dijon, en passant par Lyon, Popotes a pris ses marques aux quatre coins de la France, et le chantier a débuté à Rennes, rue d’Isly. Le futur commerce de bouche prend peu à peu vie pour que, bientôt, Rennaises et Rennais disposent d’un nouveau lieu à la façade colorée d’un bleu pimpant. Popotes est une communauté de restaurateurs-entrepreneurs passionnés par les métiers de la restauration et des arts de la table, réunis autour d’engagements communs. Le réseau repose sur trois piliers fondateurs : une économie collaborative, un entrepreneuriat social et une responsabilité collective. Avec pour maîtres-mots la convivialité et la générosité, Popotes porte bien son nom et affiche le même esprit que celui de ses aînés en France. On imagine un lieu où l’on vient passer un moment agréable, discuter, faire une pause… et où l’on mange de bons petits plats préparés avec soin. C’est en tout cas ce que laisse présager la future enseigne : du café au goûter, en passant par le déjeuner, le café-cantine poursuit un objectif simple, celui de vous régaler et de vous offrir un moment de respiration au cœur de la journée. Comment ? Avec une carte 100 % healthy, gourmande et savoureuse. Gingembre Latte Tartare de saumon Popotes annonce une expérience gustative axée sur le goût et la qualité : chaque jour, la cuisine travaillera des produits bruts, à l’image des autres adresses en France. L’idée est de proposer une restauration rapide à base de produits frais, qui suivent la saisonnalité : assiettes colorées, saines et pleines de saveurs, cookies gourmands, soupe du jour, etc. Au menu, le café-cantine proposera trois formules à composer soi-même : « Protéine du jour » à 12,50 €, « Grand plat » à 10,80 € et « Petit plat » à 7,80 €. Le principe est simple : la clientèle choisit 1 base, 1 protéine, 3 produits (2 produits pour le petit plat) et 3 toppings. En parallèle, plusieurs « créations Popotes », des « offres Boost » et les « Bun’s Party » seront à découvrir. La carte changera tous les deux mois, histoire de ne jamais s’ennuyer. En termes de boissons, le choix s’annonce tout aussi varié. Côté boissons chaudes, les classiques comme l’expresso côtoieront des recettes plus originales : les Vanilla, Dirty ou Strawberry Matcha Latte ; les Pumpkin Spice, Pistachio ou Hojicha Latte… Côté boissons fraîches, des jus maison apporteront des saveurs douces ou acidulées selon les goûts. Parmi eux : le « Juju’s » à la pomme, au gingembre et au citron ; le « Spinapple » composé d’épinards, de fenouil, de citron et de pomme ; ou encore le « Smoothie Smile » à base de banane, collagène, pomme, poire et citron. Note à nos lecteurs La rédaction d’Unidivers n’a pas encore testé cette nouvelle adresse, mais mettra à jour le présent article de présentation une fois fait. Infos pratiques : Popotes, rue d’Isly, 35 000 RennesOuverture prochaine : du lundi au samedi de 8h30 à 20h Site Internet / Instagram Les photos sont issues des autres restaurants déjà ouverts en France.

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Comment éviter le fiasco “fonds spéculatif + réindustrialisation + économie de guerre” après la Fonderie de Bretagne ?

C’est l’histoire d’un récit parfait qui tourne au mauvais polar. Au printemps 2025, la Fonderie de Bretagne (Caudan, Morbihan) est brandie comme un symbole : 266 emplois sauvés, une reconversion “verte-kaki” de l’automobile vers l’obus, un industriel français présenté comme chevalier blanc, un État ravi de pouvoir prononcer le mot “réindustrialisation” à chaque micro tendu. Six mois plus tard, la façade se fissure… zéro obus produit, des promesses d’investissement non tenues ou retardées, un financement adossé à un fonds spéculatif controversé, un droit d’alerte économique déclenché par les syndicats. Comment a-t-on pu laisser un site stratégique se retrouver suspendu aux humeurs d’un financeur prédateur, au nom d’un “réarmement” devenu mot magique ? Le 25 avril 2025, le tribunal de commerce de Rennes valide l’offre d’Europlasma sur la Fonderie de Bretagne. C’est Noël avant l’heure ! 266 salariés sont préservés, la liquidation est évitée, l’État salue une opération “cohérente avec les besoins de défense” du pays. Le scénario est séduisant. Plutôt que de fabriquer des pièces automobiles pour un donneur d’ordres versatile, l’usine produira des corps d’obus. L’économie de guerre devient la planche de salut. On promet 250 000 obus en 2025, puis le double l’année suivante. Les communiqués respirent la certitude, le courage industriel et la responsabilité stratégique. Ce roman national tient en quelques mots – réindustrialisation, souveraineté, défense. Il rassure les élus, soulage les ministères, nourrit les éditoriaux optimistes. Le problème, c’est que la réalité industrielle n’est pas un communiqué de presse. Elle a besoin de commandes fermes, de trésorerie solide, de donneurs d’ordres identifiés, de financements lisibles. Or, c’est précisément ce qui va manquer à Caudan. Zéro obus, chômage partiel et droit d’alerte – le retour du réel À l’automne, le décor se dégonfle. Les syndicats font le compte : aucun obus n’est sorti des lignes ! Zéro. Les 250 000 unités annoncées pour 2025 se dissolvent dans le silence. Les marchés promis n’existent pas. Les salariés voient le chiffre d’affaires prévu (plus de 40 millions d’euros) s’écraser. Le directeur du site, inquiet pour la trésorerie et le paiement des salaires, est débarqué pour “défaut de loyauté”. L’usine bascule en chômage partiel. On s’éloigne à grands pas de la success story. Devant cette accumulation de signaux rouges, les élus du personnel déclenchent un droit d’alerte économique. Ce geste n’est pas un caprice syndical, c’est un dernier garde-fou institutionnel pour tenter de comprendre ce qui se joue derrière les discours lissés. La question devient brutale : la reprise de Caudan était-elle réellement pensée pour durer, ou bien fallait-il surtout cocher les bonnes cases politiques à court terme – sauver des emplois sur le papier, afficher une reconversion vers la défense – en espérant que la réalité suivrait ? Réindustrialisation sous perfusion d’un fonds spéculatif : un pari ou une faute ? Car la clef du dossier n’est pas seulement industrielle, elle est financière. Europlasma, repreneur présenté comme “industriel”, bâtit sa stratégie d’expansion grâce au soutien d’Alpha Blue Ocean, fonds d’investissement décrit par de nombreux observateurs comme un acteur spéculatif à haut risque. Son outil favori : des obligations convertibles en actions extrêmement dilutives. Dans une enquête de référence, Alpha Blue Ocean est qualifié de « fonds vautour qui plane sur l’industrie européenne », voire de repaire de « pirates sans scrupule ». Sa logique est de transformer une promesse industrielle en produit financier, négocié sur des marchés où la volatilité est une vertu et non un problème… Confier à un tel duo le destin d’outils industriels stratégiques – pièces ferroviaires, composants d’armement, désormais fonderies – revient à nouer ensemble deux temporalités contradictoires. D’un côté, une usine qui a besoin de temps long, de stabilité, de commandes planifiées. De l’autre, un financeur dont le modèle repose sur la rotation rapide des titres, la liquidité immédiate, la capacité à se désengager dès que l’opération devient moins rentable. Il ne s’agit pas d’une nuance technique, c’est un conflit de structure. Or l’État ne peut pas faire semblant de l’ignorer. Lorsque le ministère de l’Industrie soutient une reprise et se félicite de voir un site stratégique “sauvé”, il ne s’engage pas seulement sur un nom d’entreprise, mais sur une architecture de financement. Au printemps 2025, le ministre rappelait encore à l’Assemblée que « l’État s’est engagé à aider à la reprise » via un prêt public de plusieurs millions d’euros. Dans un appel à commission d’enquête, des députés pointent désormais « les complicités dont le groupe a éventuellement bénéficié », rappelant que, pour d’autres sites, « les investissements promis n’ont jamais été faits alors même que l’État et les collectivités avaient auparavant déboursé des millions d’euros pour les soutenir ». Autrement dit, Bercy n’a pas seulement validé ces montages, il les a, de fait, encouragés et nourris. Valider, voire encourager, des montages adossés à des fonds de ce type, c’est accepter d’adosser la politique industrielle française à une finance de quasi court terme. On ne peut pas vouloir la souveraineté industrielle, la souveraineté militaire à l’heure de la menace post-soviétique, et externaliser en même temps la solidité de ses usines à ce genre d’acteurs. L’économie de guerre comme alibi ou la tentation du mensonge utile L’autre point aveugle est politique. L’argument de “l’économie de guerre” a servi de sésame. Il permet de tout justifier : des aides publiques, l’urgence, les reprises fragiles, l’opacité partielle. Au nom de la défense, on ferme les yeux sur la cohérence des modèles économiques, la robustesse des financements, la solidité des donneurs d’ordres. L’urgence légitime devient alibi commode. Le cas de la Fonderie de Bretagne montre pourtant que l’incantation ne suffit pas. On peut invoquer autant qu’on veut la souveraineté, la défense, la réindustrialisation. Si les commandes ne sont pas là, si les apports promis n’arrivent pas à temps, si l’outil industriel ne tourne pas, on ne produit ni obus, ni emplois, ni fierté industrielle. On produit du cynisme. On produit de la défiance. On produit du ressentiment, chez des salariés qui ont déjà connu Renault, Callista, puis Europlasma et son fonds partenaire. Sécuriser ! Ce que Caudan nous oblige à changer La leçon la plus brutale de Caudan est aussi la plus simple. On ne confie pas des outils industriels stratégiques à des montages financiers qu’on ne contrôlerait pas avec une précision chirurgicale. Il faut des garde-fous précis. Pas dans les communiqués : dans les textes et dans les pratiques. Avec des clauses de sortie publique en cas de défaillance, des sanctions sévères si les engagements d’investissements et de commandes ne sont pas tenus, une transparence obligatoire quant aux financeurs réels, l’interdiction de certains montages spéculatifs lorsqu’un site est jugé stratégique, des droits de regard renforcés des salariés et des collectivités territoriales. La souveraineté industrielle ne se décrète ni à coups de slogans, ni à coups de deals rapides avec des “solutions” financières miracles. Elle se construit patiemment avec des acteurs capables d’assumer le temps long et des pouvoirs publics qui ne confondent pas récit de réindustrialisation et politique industrielle. La Fonderie de Bretagne ne devrait pas être un cas isolé qu’on commente à distance ; elle devrait être un test d’honnêteté. Acceptons-nous, oui ou non, d’adosser notre effort de défense et notre appareil productif à des fonds dont la logique profonde n’est pas la durabilité industrielle, mais la rentabilité spéculative ? Si la réponse est non, alors le cas de Caudan doit conduire à réécrire les règles du jeu. Sinon, d’autres “miracles industriels” finiront eux aussi en fiasco annoncé. Une règle simple, presque triviale : exclure tout acteur en lien avec les paradis fiscaux Il existe pourtant une règle minimale, presque de bon sens, que l’État pourrait appliquer avant de confier un site stratégique à un investisseur : rejeter toute candidature provenant d’un acteur financier ayant, directement ou indirectement, des interactions avec des paradis fiscaux. Pas une règle révolutionnaire, simplement une exigence civique élémentaire. Les paradis fiscaux ne sont pas seulement un problème moral : ils constituent un risque industriel, stratégique et démocratique. Ils permettent l’opacité des flux, l’évasion des responsabilités, la mobilité instantanée des capitaux — exactement l’inverse de ce qu’exige une politique de souveraineté industrielle. Or, depuis dix ans, l’État français a plusieurs fois adoubé des montages ou des repreneurs dont les ancrages réels se situaient… très loin du territoire ou du projet industriel affiché. Dans une audition parlementaire de 2023, l’économiste Nicholas Shaxson le rappelait d’ailleurs : « Les paradis fiscaux fabriquent de l’irresponsabilité : ils permettent de profiter sans contribuer et d’agir sans laisser de traces. » Appliquée à des secteurs comme l’armement, la métallurgie ou l’énergie, cette opacité devient un facteur de vulnérabilité nationale. On ne demande pas aux repreneurs d’être des saints. On exige simplement qu’ils n’aient aucune présence dans ces zones opaques — pas de filiales, pas de holdings de tête dissimulées dans des juridictions non coopératives, pas de véhicules d’investissement enregistrés dans les Bermudes, le Delaware, le Luxembourg ou les îles Caïmans (et, plus largement, dans les montages les plus agressifs de la finance offshore). Une telle règle aurait un double effet immédiat : écarter les fonds prédateurs qui n’entrent dans un dossier stratégique que pour extraire de la valeur avant de se retirer ; forcer Bercy à défendre des montages transparents, vérifiables et cohérents avec ses propres discours sur la réindustrialisation. On éviterait alors que la collectivité se retrouve, comme dans le cas présent, otage d’un financeur aux pratiques opaques, lui-même rattaché à un écosystème international dont l’objectif est tout sauf la stabilité industrielle d’un bassin d’emploi. -> Les faits • Janvier 2025 : Fonderie de Bretagne en redressement judiciaire. • 25 avril 2025 : reprise validée par le tribunal au profit d’Europlasma, 266 emplois conservés, promesse de production d’obus. • Printemps–été 2025 : communication offensive sur la réindustrialisation et l’économie de guerre. • Octobre 2025 : constat syndical d’absence totale de production d’obus, inquiétudes sur la trésorerie, limogeage du directeur. • 23 octobre 2025 : droit d’alerte économique déclenché par les élus du personnel. • Novembre–décembre 2025 : retards de versements des fonds promis, chômage partiel, injection tardive de 2 millions d’euros pour sécuriser la trésorerie à court terme. -> Le montage financier • Repreneur : Europlasma, groupe industriel français en quête de croissance rapide. • Financeur clé : le fonds Alpha Blue Ocean (ABO), spécialisé dans les obligations convertibles très dilutives. • Logique : apport de lignes de financement successives, convertibles en actions, avec effet potentiellement très dilutif sur le capital. • Risque : dépendance de la trajectoire industrielle à des rouages financiers conçus pour la rapidité et la liquidité, non pour l’investissement patient. • Enjeu politique : une part de la réindustrialisation française se retrouve de facto sous la coupe d’une finance court-termiste. -> Le droit d’alerte économique Le droit d’alerte économique permet aux élus du personnel de saisir formellement la direction lorsqu’ils estiment que la situation de l’entreprise est préoccupante. À la Fonderie de Bretagne, il a été déclenché pour : l’absence de commandes et de plan de charge crédible, l’écart entre le business plan et la réalité des chiffres, les tensions de trésorerie, l’opacité des engagements financiers d’Europlasma et de son financeur, l’inquiétude sur la pérennité du site à court et moyen terme. Une expertise indépendante doit éclairer les causes et les risques. Encore faut-il que les conclusions soient suivies d’effets. Sources (sélection) : enquêtes et articles de presse nationale et régionale consacrés à la reprise de la Fonderie de Bretagne par Europlasma et à son financement (Le Monde, Ouest-France, Le Télégramme, France Bleu, L’Usine Nouvelle, L’Express, AEF info, débats parlementaires à l’Assemblée nationale, communiqués parlementaires sur Europlasma et Alpha Blue Ocean, etc.). Article connexe : https://unidivers.fr/renaud-van-ruymbeke/

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Comparatif mutuelle : un outil utile… à condition de savoir qui est derrière…

Devant la hausse du coût de la santé et la multiplication des offres, il n’est pas toujours aisé de choisir sa mutuelle. Les comparateurs en ligne se sont imposés comme un réflexe ; en quelques clics, vous obtenez une liste de tarifs, de garanties, de niveaux de remboursement. Pour autant, derrière les chiffres, une question essentielle se profile : qui se cache réellement derrière ces offres ? C’est ici que la différence entre un simple comparatif de mutuelles et un véritable partenaire de santé prend tout son sens. Explications. Un outil pour mieux choisir sa couverture santé Comparer plusieurs mutuelles est devenu un exercice laborieux. Le marché est très concurrentiel, les garanties sont nombreuses et parfois difficiles à décrypter, et les simulateurs ne présentent pas toujours les mêmes acteurs. Vous pouvez bien sûr visiter les sites des compagnies, appeler un conseiller ou vous rendre en agence… mais cela prend du temps, beaucoup de temps. Les comparateurs en ligne apportent une première réponse, mais ils ont leurs limites : Tous les acteurs ne sont pas présents sur les mêmes plateformes. Les détails de garanties ne sont pas toujours accessibles immédiatement (exclusions, plafonds, délais de carence, services associés, etc.). C’est pourquoi Malakoff Humanis propose un comparateur de mutuelle pensé comme un véritable outil d’aide à la décision : clair, transparent, et connecté à la réalité de vos besoins (situation familiale, âge, budget, niveau de soins courant ou spécifique, etc.). Un acteur engagé de l’économie sociale et solidaire Acteur de l’Économie sociale et solidaire, Malakoff Humanis met sa performance au service de l’utilité collective. En tant que groupe paritaire et mutualiste, à but non lucratif, Malakoff Humanis n’a pas d’actionnaires à rémunérer. Cela change tout : le partage de la valeur créée est inscrit au cœur de son ADN. Les bénéfices sont redistribués ou investis au service des salariés, des clients et de la société. Engagé pour ses clients : un haut niveau de redistribution Choisir une mutuelle ne se résume pas à comparer une colonne de prix. Il s’agit aussi de savoir quelle part de votre cotisation revient réellement sous forme de prestations et de services. Malakoff Humanis garantit à ses clients l’un des taux de redistribution les plus élevés du marché (près de 83 %). Concrètement, cela signifie que l’essentiel des cotisations revient vers les assurés, sous forme de remboursements et d’accompagnement. Au-delà des remboursements de soins, la mutuelle : Conçoit des services pour améliorer la santé au travail et réduire l’absentéisme dans les entreprises. Garantit un accès à des soins de qualité à des prix maîtrisés, grâce à des réseaux de partenaires et à une politique tarifaire responsable. Investit dans l’innovation et la prévention santé via son fonds dédié MH Innov et la mise en place de dispositifs de prévention (dépistage, information, accompagnement). Développe des services d’accompagnement social pour venir en aide aux salariés, aux entreprises et aux retraités en situation de fragilité. Engagé pour la société et pour ses salariés L’action de Malakoff Humanis dépasse le cadre de la simple complémentaire santé. Le groupe est engagé de longue date en faveur de grandes causes d’intérêt général : handicap, bien-vieillir, lutte contre le cancer, soutien aux aidants. Il contribue également à des actions sociétales via sa politique d’investissement, en privilégiant des projets porteurs de sens. Cette cohérence vaut aussi en interne. Les 10 500 collaborateurs de Malakoff Humanis bénéficient d’un contrat social protecteur et ambitieux en matière de rémunération, d’intéressement, d’épargne salariale et de protection pour eux et leur famille. Comparateur de mutuelles : un réflexe utile… mais à compléter Face au coût croissant de la santé, la tentation est grande de ne retenir que le prix, de chercher à tout prix une mutuelle santé pas cher. Mais le moins cher n’est pas toujours le mieux adapté : franchises élevées, exclusions, faibles remboursements sur l’optique ou le dentaire, peu de services de prévention… Les économies apparentes peuvent vite se transformer en mauvaises surprises. Un comparatif de mutuelles est donc un point de départ, pas une fin en soi. Pour faire un choix éclairé, il est indispensable de regarder : Le niveau réel de garanties sur les soins courants, l’hospitalisation, l’optique, le dentaire, l’audiologie, etc. Les services associés : prévention, téléconsultation, assistance, accompagnement social. La solidité et les engagements de l’organisme : gouvernance, taux de redistribution, politique de responsabilité sociale. Une offre de mutuelle santé lisible… avec une promotion avantageuse L’objectif de Malakoff Humanis est simple : vous aider à trouver la couverture santé qui vous correspond vraiment, en combinant lisibilité des garanties, qualité des services et responsabilité sociale. C’est dans cet esprit que le groupe a conçu son outil de comparatif mutuelle et ses offres modulables, adaptées aux différentes situations de vie (étudiants, familles, actifs, retraités, indépendants, etc.). Et pour accompagner votre décision, Malakoff Humanis propose actuellement une offre promotionnelle attractive : jusqu’à 2 mois de cotisation santé offerts* sur certaines formules. Une manière concrète de rendre plus accessible une protection de qualité sans renoncer à ses engagements mutualistes. En résumé, bien choisir sa mutuelle, c’est certes comparer les garanties et les tarifs, mais c’est aussi – et surtout – choisir un partenaire de confiance, transparent, engagé pour ses clients, pour ses salariés et pour la société. C’est tout le sens de la démarche mutualiste portée par Malakoff Humanis. * Offre soumise à conditions, détaillées dans la documentation commerciale en vigueur.

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Brillat-Savarin, la Physiologie du goût, bible gourmande de Noël

À l’heure où l’on photographie davantage les plats qu’on ne les savoure, un livre venu du XIXe siècle continue de nous parler avec une étonnante fraîcheur. Publiée anonymement en décembre 1825, la Physiologie du goût de Jean-Anthelme Brillat-Savarin demeure l’un des textes fondateurs de la gastronomie française. Non pas un simple recueil de recettes, mais un essai à la fois philosophique, joyeux et profondément humain au sujet de ce que manger veut dire… « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es » : si cette phrase est devenue un slogan mille fois détourné, elle demeure l’un des aphorismes les plus célèbres de Brillat-Savarin. C’est ce mélange de formule percutante, de réflexion morale, d’humour et d’érudition qui a fait entrer la gastronomie dans le champ des beaux-arts et de la pensée. Un magistrat devenu philosophe de la table Rien ne destinait, en apparence, Jean-Anthelme Brillat-Savarin à devenir l’auteur d’un tel classique. Né en 1755 à Belley, dans l’Ain, issu d’une famille de robe, il suit la voie tracée : avocat dans sa ville natale, élu député aux États généraux, puis nommé suppléant au tribunal criminel de l’Ain, président du tribunal civil et maire de Belley. Ses sympathies girondines le contraignent à l’exil : d’abord en Suisse, puis en Amérique. De retour en France sous le Directoire, il devient secrétaire du général Augereau, puis secrétaire de l’état-major des armées républicaines en Allemagne. En l’an VI, il est nommé commissaire du gouvernement auprès du Tribunal criminel de Versailles, avant de rejoindre le nouveau Tribunal de cassation en l’an VIII. Il y siègera jusqu’à sa mort, en février 1826, quelques semaines après la parution – anonyme et à compte d’auteur – de l’ouvrage qui assurera sa postérité. Homme d’une grande culture, familier des langues anciennes et des débats intellectuels de son temps, Brillat-Savarin rédige la Physiologie du goût pour « occuper ses loisirs ». Ironie de l’histoire : ce magistrat réputé pour sa sobriété, que ses proches décrivent comme d’une frugalité exemplaire, restera célèbre pour le livre qui a magnifié l’art de bien manger. Une “physiologie” pour penser le goût Sous son titre complet – Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante – l’ouvrage se présente comme un traité à la fois sérieux et jubilatoire. On y trouve des aphorismes, des « méditations » thématiques, des portraits, des anecdotes parfois gaillardes, des réflexions morales, des citations latines, mais aussi des observations très concrètes sur les plaisirs de la table. Brillat-Savarin s’y intéresse autant aux sens et à la digestion qu’aux usages sociaux, à la convivialité, aux régimes, aux excès et aux vertus de la modération. Il y célèbre la découverte de mets nouveaux – « La découverte d’un mets nouveau fait plus pour le bonheur du genre humain que la découverte d’une étoile » – tout en réfléchissant à ce que l’appétit et le goût racontent de nos sociétés. En 1930, Robert Burnand, alias « Robert-Robert », résumait ainsi sa contribution : la gloire de Brillat-Savarin est d’avoir hissé la cuisine au rang de véritable art, digne de la littérature et de la philosophie. La Physiologie du goût enveloppe l’art culinaire d’un prestige inédit : elle prouve qu’on peut penser la table sans déchoir, et qu’il existe une sagesse particulière de la gourmandise. Un classique pour gourmets et bibliophiles Le livre a très vite trouvé son public. Publiée d’abord anonymement, la Physiologie du goût a été rééditée de nombreuses fois au XIXe et au XXe siècle, au point de devenir un objet de convoitise pour les bibliophiles autant que pour les gourmets. La première édition portant explicitement le nom de l’auteur, publiée en 1838 dans la collection « Bibliothèque Charpentier », figure aujourd’hui parmi les pièces recherchées des collectionneurs. Deux siècles après sa parution, le texte n’a rien perdu de sa saveur. On y goûte autant le style – que Balzac tenait en très haute estime – que l’esprit : celui d’un homme qui, loin de prôner l’excès, voit dans le plaisir partagé de la table une forme de civilisation et de joie de vivre. Pourquoi le lire aujourd’hui ? À l’heure des plats industrialisés, des injonctions nutritionnelles et des débats sur l’empreinte écologique de notre alimentation, la voix de Brillat-Savarin résonne de manière singulière. Il ne s’agit ni de nostalgie, ni de culte d’une cuisine “à l’ancienne”, mais d’une invitation à reprendre le temps : retrouver la lenteur des repas partagés ; penser la cuisine comme un art de vivre, et pas seulement comme un assemblage de calories ; comprendre que le goût est à la fois affaire de culture, de mémoire et de sensibilité. Loin des livres pratiques qui promettent des recettes “minute”, Physiologie du goût se lit comme une conversation à bâtons rompus avec un ami érudit, légèrement ironique, qui nous apprend à mieux savourer ce que nous mangeons… et, au passage, à mieux savourer la vie. Offrir ce livre pour les fêtes, c’est donc moins offrir un manuel de cuisine qu’un compagnon de table : un texte à picorer, à annoter, à reposer, à reprendre au fil des années, comme on revient toujours aux mêmes plats réconfortants. --> La réédition Hachette 2025 : un classique remis à table Une édition fidèle à l’esprit d’origine Hachette propose en 2025 une nouvelle édition de la Physiologie du goût, reprenant le texte et la couverture d’origine. De quoi offrir aux lecteurs d’aujourd’hui une plongée dans l’univers de Brillat-Savarin sans filtre ni simplification, avec la langue, les références et le rythme du XIXe siècle. Une préface pour notre temps Cette édition est préfacée par Kilien Stengel, spécialiste de l’alimentation et de la gastronomie. Il y replace Brillat-Savarin dans l’histoire des idées culinaires et montre en quoi ce texte, loin d’être un simple monument patrimonial, éclaire nos débats contemporains sur le manger, le plaisir, la santé et l’éthique. Physiologie du goût, Jean-Anthelme Brillat-Savarin, préface de Kilien Stengel, Hachette, octobre 2025, 25 €. Kilien Stengel est également l’auteur de Manger, c’est penser : Une philosophie de l’alimentation, Paris, L’Harmattan, coll. « Questions alimentaires et gastronomiques », 2025, 12 €.

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La Balade Lumineuse de La Petite Rennes : illuminez votre fin d’année à vélo

À Rennes, la fin d’année se fête aussi… sur deux roues. La Petite Rennes relance sa Balade Lumineuse, une grande sortie à vélo conviviale où les guirlandes, néons et décorations déjantées remplacent les costumes de soirée. L’idée : illuminer la ville, faire la fête ensemble et célébrer le vélo comme moyen de transport joyeux, accessible et populaire. Vendredi 19 décembre : une parade cycliste en musique Rendez-vous est donné le vendredi 19 décembre 2025 sur la place Saint-Germain à Rennes. Sur place, les vélos se rassemblent, se comparent, s’admirent, se photographient… puis s’élancent pour une grande boucle en ville. Rassemblement : à partir de 18 h 45 Départ : 19 h précises Distance : environ 12 km Arrivée : vers 20 h 30 à l’atelier de La Petite Rennes Ambiance annoncée : festive et détendue, au rythme de la musique et des lumières qui clignotent. L’allure se veut tranquille, accessible à toutes et tous : familles, enfants, cyclistes du dimanche, vélotafeurs aguerris ou stars du pignon fixe. Un léger dénivelé, mais aucun esprit de performance : seulement le plaisir de rouler ensemble et d’illuminer la ville. Vin chaud, convivialité et concours des plus beaux vélos À l’arrivée à l’atelier de La Petite Rennes, place au réconfort : vin chaud, bière et boissons sans alcool pour se réchauffer le cœur, les mains et les esprits. C’est aussi le moment de délibérer pour le concours des vélos décorés. Plusieurs prix récompenseront l’imagination des participantes et des participants : Vélo le plus lumineux Vélo le plus kitsch Meilleure sonnette Prix spécial du jury Guirlandes, lampes, néons, accessoires fluorescents, déguisements lumineux, clochettes customisées… tout est bon pour transformer sa monture en véritable œuvre roulante, poétique ou complètement déjantée. Comment préparer sa monture pour la Balade Lumineuse ? Pour profiter pleinement de la soirée, mieux vaut anticiper un peu. La Petite Rennes recommande de prévoir : Guirlandes, lampes, néons, décorations réfléchissantes ou lumineuses Déguisements lumineux et accessoires créatifs Kit de réparation de base (chambre à air, démonte-pneus, pompe…) De bons vêtements chauds, gants, bonnet sous le casque si besoin Et, bien sûr, votre bonne humeur légendaire Objectif de la soirée : faire rayonner la ville le temps d’une balade douce, nocturne et joyeuse, et montrer qu’un autre imaginaire du vélo est possible, loin du simple trajet utilitaire. Des vacances bien méritées pour l’atelier Après une année dense en mécanique, réemploi, ateliers participatifs et projets solidaires, l’équipe de La Petite Rennes s’accorde une pause hivernale. Fermeture de l’atelier au public : le mercredi 24 décembre 2025, à 16 h Réouverture : le mardi 13 janvier 2026, à 10 h Durant cette période, aucune permanence bénévole ne sera assurée. L’association en profitera pour mettre en place un nouveau logiciel de gestion interne afin de simplifier les démarches, fluidifier l’accueil et mieux accompagner les usagers à la reprise. Offrir un vélo d’occasion : un cadeau utile, durable et solidaire Pour celles et ceux qui cherchent encore une idée de cadeau, La Petite Rennes propose une alternative chaleureuse aux achats neufs : offrir un vélo d’occasion remis en état. Vélos révisés avec soin par l’atelier Prix accessibles pour tous les budgets Un cadeau durable, responsable et vraiment utilisé Autre possibilité : laisser la personne choisir elle-même son futur compagnon de route. L’association met à disposition : Des chèques cadeaux valables pour l’achat d’un vélo Ou tout simplement une adhésion à La Petite Rennes, pour soutenir l’association et accéder à ses services Offrir un vélo ou une adhésion, c’est participer à l’économie circulaire, encourager le réemploi et soutenir une structure locale engagée. Offrir autrement : ressourceries et associations locales Parce qu’il n’y a pas que le vélo dans la vie, La Petite Rennes invite aussi à se tourner vers les ressourceries et associations rennaises qui œuvrent pour le réemploi, la solidarité et la réduction des déchets : La Belle Déchette L’Équipière L’Échappée Benne Aneth Emmaüs Autant de lieux où dénicher des cadeaux singuliers, responsables et porteurs de sens. La Petite RennesAtelier participatif de réparation et vente de vélos d’occasion42, rue des Munitionnettes35000 Rennes

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Le Mans Sonore 2026, quand une ville écoute, crée et réinvente le monde

Dans un paysage culturel saturé d’images, Le Mans Sonore rappelle que notre premier lien au monde est acoustique. Battements d’ailes, murmure d’une foule, ronronnement urbain, grain d’une voix, vibration d’un matériau – tout est son, tout est signe, tout est expérience. Depuis sa création, la Biennale du son s’impose comme un rendez-vous unique en France et en Europe, articulant sciences, recherche, design, art contemporain et musique avec une profondeur rarement atteinte. À rebours des festivals traditionnels, Le Mans Sonore ne propose pas seulement une programmation artistique, il offre une immersion dans le phénomène sonore lui-même. Ici, le son n’est pas un simple médium ; il devient un objet d’étude, un vecteur d’émotions, un outil d’exploration qui questionne nos habitudes d’écoute et notre rapport à l’environnement. Le son comme matière, mémoire et territoire Dans le tumulte silencieux des métropoles modernes, nous oublions souvent combien la perception sonore façonne nos vies. Le Mans Sonore en révèle la texture intime. À travers installations, concerts, performances, ateliers, parcours urbains et conférences, la Biennale invite chacun à réapprendre à écouter.Les œuvres présentées, qu’elles soient contemplatives, interactives ou spectaculaires, agissent comme des activateurs d’attention :• elles révèlent les micro-résonances d’un lieu ;• elles transforment des bruits « ordinaires » en paysages sensibles ;• elles proposent des expériences immersives où l’espace devient instrument.L’édition 2026 déploie ainsi un dialogue fécond entre créateurs internationaux, chercheurs, designers sonores, étudiants, artistes numériques et musiciens. Chaque projet explore un pan de l’acoustique : résonance stochastique, vibration de la matière, spatialisation, bruit comme ressource, écoute du patrimoine, fiction sonore, transformations électroacoustiques. Une expertise acoustique ancrée dans l’identité du Mans Si Le Mans peut proposer une telle Biennale, c’est qu’il s’agit d’une ville laboratoire. Pôle d’excellence en acoustique – recherche, ingénierie, design – elle transforme son territoire en plateforme expérimentale.Marin Mersenne, enfant du pays et père fondateur de l’acoustique moderne, veille en creux sur cette Biennale. Les grands centres de recherche, les écoles d’art et de design (TALM-Le Mans), les laboratoires universitaires, les studios d’innovation y prolongent son héritage.Ainsi, Le Mans Sonore n’est pas un simple festival : c’est un écosystème, un réseau, une fabrique de savoirs ouverte au public. Expériences immersives, ateliers, visites sonores, concerts La richesse du programme 2026 confirme cette vocation :• installations monumentales (Obelisk Sonore, Silent Echoes, 360° Deuxième Ellipse, A Line Listening to Itself) ;• expériences participatives en design sonore ;• concerts allant de l’électro expérimentale aux ensembles acoustiques ;• masterclass, ateliers d’enregistrement, rencontres professionnelles ;• visites sensibles des quartiers, pour entendre autrement la ville ;• expositions explorant l’histoire de l’acoustique ou les frontières de la création numérique.Entre les grandes soirées électro (KOMPROMAT, Tigerhead, CLARK), les dispositifs immersifs de Bill Fontana ou Adam Basanta, et les performances instrumentales augmentées, la Biennale propose à la fois pédagogie, innovation et poésie. Une pédagogie de l’écoute La dimension de sensibilisation est centrale. Des ateliers pour enfants, des discussions scientifiques, des expérimentations publiques permettent de transmettre les bases de l’acoustique et de montrer l’impact du son sur nos vies quotidiennes : santé, environnement, urbanisme, cognition, création, mémoire.Le Mans Sonore s’affirme ainsi comme un festival citoyen, invitant chacun à comprendre ce qu’il entend – et ce qu’il n’entend plus. Une Biennale qui transforme le réel Parce qu’elle articule art, science et territoire, la Biennale crée un espace rare : un lieu où l’on peut à la fois découvrir, apprendre, ressentir et réfléchir. Ce n’est pas un hasard si de nombreux visiteurs témoignent d’un « avant » et d’un « après » Le Mans Sonore. L’événement montre que le monde ne change pas seulement par ce que nous voyons, mais aussi – parfois surtout – par ce que nous entendons. Programme 2026 : une constellation d’événements L’ensemble de la programmation, d’une densité exceptionnelle, se déploie du 17 au 25 janvier 2026 dans les lieux culturels du Mans, les espaces publics, les salles de concert, les musées, les écoles et les quartiers. 10 événements à ne pas manquer Inauguration officielle – samedi 17 janvier, 17 h : le grand lancement de la Biennale, moment de rassemblement où se dessine le fil rouge de l’édition 2026 et où s’esquisse la cartographie des expériences à venir. Cabinet de Curiosités Acoustiques : une porte d’entrée idéale dans l’univers du festival, où l’on manipule, écoute, teste et comprend le son comme une matière vivante, accessible à tous, enfants comme adultes. Marin Mersenne, aux origines de l’acoustique : une exposition qui relie l’histoire savante de l’acoustique à la création contemporaine, et rappelle combien Le Mans, terre de Mersenne, est aussi une terre de recherche. Résonance Stochastique – Le pouvoir créatif du bruit : une plongée dans ces sons que l’on croit parasites et qui deviennent, ici, ressources poétiques, outils scientifiques et moteurs d’imaginaire. Silent Echoes Le Mans – Bill Fontana : l’une des grandes expériences immersives de la Biennale, où la ville elle-même devient instrument, révélée par des paysages sonores subtils et inattendus. Obelisk Sonore – Benoît Maubrey : une sculpture monumentale qui capte, amplifie, transforme les voix et les sons environnants, faisant du public un acteur de l’œuvre. PIANOÏD – Édouard Ferlet : un piano augmenté, entre jazz, électronique et écriture contemporaine, qui montre comment l’instrument classique peut être réinventé à l’ère numérique. Soirée spéciale Canada-Québec : un focus rare sur les scènes expérimentales et électroacoustiques d’outre-Atlantique, l’occasion de découvrir d’autres façons de penser le son et la performance. KOMPROMAT + CLARK + David Shaw and The Beat : grande nuit club et électronique, où la Biennale bascule côté dancefloor sans renoncer à l’exigence sonore – un condensé de puissance, de groove et de textures sonores travaillées. “12 Pianos en résonances” – Music for pianos de Julius Eastman : un moment fort et rare, hommage à une figure majeure trop longtemps marginalisée, où la répétition, la masse sonore et la vibration collective deviennent expérience physique autant que musicale.

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La Cité internationale de la tapisserie à Aubusson inaugure son extension à l’occasion de ses 10 ans

En janvier 2026, la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson franchit une nouvelle étape de son développement. Pour célébrer ses 10 ans, l’institution inaugure une importante extension muséale, conçue par l’agence d’architecture Projectiles, et ouvre une exposition inaugurale consacrée à la tapisserie contemporaine. Une manière d’affirmer, plus que jamais, le rôle de la Cité comme lieu phare du renouveau de la tapisserie d’Aubusson, savoir-faire d’excellence inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. 2026 : dix ans d’existence et un nouvel espace muséal de 1 600 m² L’année 2026 marque un tournant pour la Cité internationale de la tapisserie. Dix ans après son ouverture, l’institution s’agrandit avec une extension muséale de 1 600 m² qui sera dévoilée le 17 janvier 2026. Ce nouvel espace permet à la Cité de répondre à plusieurs enjeux : accueillir davantage de visiteurs, mieux présenter ses collections et offrir des conditions optimales aux expositions temporaires. Implantée au sommet du jardin nord, face à la Tour de l’Horloge, l’extension adopte la forme d’un monolithe architectural aux façades gravées de motifs inspirés des tapisseries d’Aubusson. Réparti sur deux niveaux, le bâtiment rassemble quatre salles d’exposition, des réserves et une galerie souterraine qui relie directement l’extension à la grande nef du musée. Grâce à ce nouveau volume, la Cité pourra notamment exposer dans des conditions adaptées ses pièces monumentales, comme les tapisseries de la tenture L’Imaginaire de Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson. L’augmentation de la capacité d’accueil — plus de 1 000 visiteurs par jour en période estivale — accompagne la montée en puissance de la Cité comme lieu de référence de la tapisserie contemporaine. Une architecture contemporaine en dialogue avec le site Conçue par l’agence Projectiles, l’extension trouve naturellement sa place dans le paysage urbain et patrimonial d’Aubusson. Elle vient compléter le bâtiment principal de la Cité, installé depuis 2016 dans l’ancienne École nationale d’Art décoratif d’Aubusson, réhabilitée par l’agence Terreneuve. La façade contemporaine de ce premier édifice, colorée et graphique, évoque déjà l’univers du métier à tisser et l’esthétique de la tapisserie. Le choix d’implanter la nouvelle construction dans le jardin nord préserve l’équilibre architectural et la lisibilité du bâtiment historique. Le dialogue entre patrimoine bâti, création contemporaine et nature environnante façonne un ensemble cohérent : la Cité apparaît à la fois comme un lieu de mémoire, un laboratoire de création et un belvédère ouvert sur la ville. Screenshot « La Tapisserie d’Aubusson au XXIe siècle » : une exposition inaugurale tournée vers la création contemporaine Inscrite depuis six siècles dans l’histoire d’Aubusson, la tapisserie continue de se réinventer. L’exposition inaugurale « La Tapisserie d’Aubusson au XXIe siècle », présentée du 18 janvier au 12 mars 2026, invite le public à découvrir ce mouvement de renouveau au plus près des œuvres et des processus de création. Réunissant environ 60 pièces, l’exposition met en lumière les travaux d’artistes tels qu’Ahmed Mustafa, Françoise Quardon, Gérard Garouste, Eva Nielsen, Amélie Bertrand, Romain Bernini ou encore Clément Cogitore. À travers eux se dessine un large panorama des écritures plastiques qui ont marqué les premières décennies du XXIe siècle dans le domaine de la tapisserie. Au fil du parcours, le visiteur découvre l’intense dialogue qui se noue entre artistes et lissiers : défis techniques autour des textures, des matières et des couleurs ; renouvellement de la tapisserie comme langage plastique, entre héritage historique et expérimentations en volume ; exploration d’effets visuels qui interrogent notre perception et la construction de l’image. Entre tradition et audace, « La Tapisserie d’Aubusson au XXIe siècle » témoigne de la vitalité du médium dans la création actuelle. Elle confirme la place centrale de la Cité internationale de la tapisserie dans le paysage artistique contemporain, en France et à l’international. La Cité internationale de la tapisserie : un pôle culturel, formateur et économique Depuis quinze ans, la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson œuvre à la reconnaissance, la transmission et le rayonnement du savoir-faire de la tapisserie d’Aubusson. Labellisée Musée de France, elle se distingue par son positionnement à la croisée de la culture, de la formation et du développement économique. La deuxième phase de son développement intègre un pôle professionnel de haut niveau : plateforme de préparation des tissages, ateliers techniques, résidences d’artistes, séjours immersifs destinés aux professionnels et aux amateurs avertis. À proximité immédiate, le Lab. des savoir-faire de la tapisserie d’Aubusson, installé dans un bâtiment industriel réhabilité, ouvrira fin 2026. La Cité joue un rôle structurant dans l’écosystème régional de la tapisserie, en lien avec les filatures, teintureries, cartonniers, manufactures et ateliers d’art textile des territoires d’Aubusson et de Felletin. Elle accueille également : un centre de formation professionnelle (piloté par le Greta du Limousin) ; le Centre de ressources – bibliothèque des arts André Chandernagor ; trois ateliers de tissage ; un atelier de rentraiture du Mobilier national. Informations pratiques Cité internationale de la tapisserie – AubussonRue des Arts – BP 8923200 Aubusson – FranceSite : www.cite-tapisserie.fr Réseaux sociauxX / Twitter : @CiteAubussonFacebook : @CiteTapisserieInstagram : @citetapisserieaubussonLinkedIn : @cite-internationale-de-la-tapisserie

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Rennes. Ligne offensive du préfet Robine : un plan de plus, pour quels résultats ?

Rennes a basculé dans une séquence de violences qui ressemble moins à un épisode accidentel qu’à la confirmation d’une dérive enclenchée depuis plusieurs années (voire notre article). En réponse à cette intensification des armes à feu, le nouveau préfet de Bretagne, Franck Robine, a dévoilé un plan « offensif » contre le narcotrafic. Mais derrière la mise en scène d’un volontarisme retrouvé, une question s’impose : qu’y a-t-il de réellement nouveau et, surtout, potentiellement d’efficace ? Un plan présenté comme un tournant… qui prolonge surtout une ligne existante Interventions coup-de-poing dans les halls d’immeuble, renforts de CRS, pression accentuée sur les points de deal, coopération police-justice et saisies régulières — la matrice est connue. Les préfets précédents avaient déjà adopté cette trame, articulée autour d’une présence policière renforcée et d’opérations anti-stups hebdomadaires. Franck Robine, directeur de cabinet de l'ex-ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, ne dit d’ailleurs rien d’autre lorsqu’il affirme vouloir « continuer en ce sens », chiffres à l’appui : opérations multipliées, compagnies de CRS mobilisées, centaines de mis en cause. La “nouveauté” affichée tient surtout à la déclinaison rapide de la récente loi anti-narcotrafic, qui facilite la fermeture administrative de commerces servant au blanchiment et élargit la boîte à outils juridique. https://dai.ly/x9v8p6m Franck Robine enchaîne les formules fortes : « ces gens sont des violents absolus », « le combat contre la drogue n’est pas perdu », « les consommateurs ont du sang sur les mains ». Il a promis des « interdictions de paraître » en série, des « fermetures de commerces qui font du blanchiment », et revendiqué une expertise en matière de sécurité. Autant de déclarations largement reprises par les médias. Mais cette évolution demeure un ajustement, pas une rupture. Le cœur de la stratégie reste le même :plus de police, plus souvent, plus fort — sans garantie d’effet durable sur les réseaux les plus structurés. Une stratégie de saturation qui montre ses limites Car c’est là que le bât blesse. Depuis trois ans, Rennes a connu : des opérations coup-de-poing répétées, des renforts réguliers de CRS, des annonces successives de “plans” contre les trafics. Pourtant, les fusillades se sont multipliées, les points de deal se déplacent plus qu’ils ne disparaissent, et les habitants ont le sentiment d’une spirale criminelle installée, non enrayée. La stratégie de saturation policière produit des effets visibles à court terme :– présence dissuasive,– saisies ponctuelles,– interpellations de guetteurs et de petites mains. Mais elle laisse en grande partie intactes les structures profondes des réseaux :– financiers,– logisticiens,– têtes de réseau parfois situées loin de Rennes. Et surtout, elle ne répond pas à la mécanique de fond : un marché local solvable (notamment étudiant), des quartiers fragilisés, une économie parallèle qui s’inscrit dans le quotidien. Autrement dit : les uniformes changent de préfet, les communiqués changent de ton, mais le système, lui, reste. Et le résultat reste globalement inefficace. Ce que les Rennais attendent : moins de valse de préfets, plus de résultats concrets C’est sans doute l’un des non-dits les plus lourds de cette séquence. Au-delà des mots d’ordre, les Rennais n’attendaient pas un énième plan, mais des résultats : moins de tirs, moins d’armes qui circulent, moins de points de deal au pied de chez eux, moins de nuits rythmées par les sirènes. Or, à leurs yeux, les dernières années ressemblent à une valse de préfets et de conférences de presse, sans traduction visible dans la vie quotidienne. Chaque nouveau titulaire du poste arrive avec sa “ligne offensive”, ses chiffres, ses promesses de fermeté. Et chaque nouveau cycle de violence donne l’impression de repartir à zéro, comme si rien n’avait vraiment tenu. D’où un scepticisme diffus. La parole publique, qu’elle vienne de l’État ou de la Ville, semble courir derrière les événements plus qu’elle ne les devance. On répète que la République “reprend le terrain”, mais les habitants, eux, voient surtout des fusillades répétées dans les mêmes quartiers. Dans les conversations de quartier comme dans certains commentaires sur les réseaux sociaux, l’exaspération est telle que certains riverains réclame désormais l’intervention de l’armée, comme si la situation relevait d’un état de guerre interne. Cette tentation de « solution militaire », juridiquement très encadrée et sans rapport avec le cadre réel du droit français, dit moins un projet concret qu’un sentiment d’impuissance : celui d’habitants qui ne croient plus dans la capacité de la mairie et de la préfecture à reprendre la main. La véritable (et lamentable) nouveauté : la violence devient le centre de gravité du récit rennais Ce qui change vraiment, et qui saute aux yeux des acteurs locaux, c’est la place prise par la question sécuritaire dans l’espace public rennais. Pendant longtemps, Rennes aimait se raconter autour d’autres axes :– capitale étudiante,– laboratoire culturel,– ville verte engagée dans la mobilité douce,– métropole apaisée où la conflictualité restait contenue. Depuis trois ans, et plus encore ces derniers mois, le paysage narratif s’est fissuré. Les fusillades récurrentes, l’implantation croissante de réseaux extérieurs et la multiplication des armes circulant dans les quartiers ont déplacé le centre de gravité politique. La violence n’est plus un thème périphérique : elle devient le cœur du débat public rennais. La maire, Nathalie Appéré, qui a trop longtemps relégué la sécurité au second plan, est désormais contrainte d’en faire un axe majeur de sa communication. L’opposition municipale y voit la confirmation de ses alertes successives. Quant au préfet, il incarne une présence étatique plus visible, plus dramatique, presque plus “narrative” qu’avant. Pourtant, laisser s’installer l’idée que certains quartiers seraient condamnés à la violence, c’est abandonner une part du territoire national. Une perspective aux antipodes d’une vision de la République une et indivisible. Une campagne 2026 déjà aimantée par la question sécuritaire La bascule est nette. Désormais, tous les candidats devront parler sécurité avant tout. Le logement, la culture, la transition écologique, pourtant structurants à Rennes, passent derrière. La violence impose son agenda. Ce changement de focale n’est pas anodin : Il va réduire la lecture globale des enjeux urbains à un seul prisme, celui de l’ordre. Il va durcir le débat, en favorisant les démonstrations de fermeté plutôt que les diagnostics complexes. Il va redistribuer le paysage politique au bénéfice de ceux qui promettront “la main ferme”, même sans plan crédible sur les causes profondes. Le plan Robine s’inscrit précisément dans cette dynamique. Il rassure une partie de la population, inquiète de voir les fusillades se succéder. Mais il s’inscrit dans une continuité qui interroge : combien de “lignes offensives” faudra-t-il encore avant de parler enfin de résultats mesurables, quartier par quartier ? Rennes face à elle-même : au-delà des plans, la question du modèle Car au fond, la question dépasse le seul préfet du moment. Elle touche à la manière dont Rennes se pense : Ville attractive, mais confrontée à des inégalités territoriales croissantes. Métropole étudiante, mais avec une demande en stupéfiants qui nourrit les réseaux. Capitale régionale, mais désormais inscrite sur la carte des marchés du narcotrafic. Les habitants, eux, n’ont pas le luxe des grandes narrations. Ils jugeront au concret : moins de tirs, moins de peur, moins de scènes de guerre au pied des tours. Ce qu’ils attendent d’un État digne de ce nom n’est pas la multiplication des plans, mais la preuve qu’il sait reprendre la main sur le territoire, durablement, au bénéfice des habitants. Dans une tradition républicaine exigeante, la sécurité ne devrait pas être un thème de campagne, c’est une dette de l’État envers tous les citoyens qui vivent et travaillent dans ces quartiers. Entre la valse des préfets et la montée d’un discours guerrier, une évidence s’impose :sans changement de méthode et sans travail de fond, “plus de police, plus souvent, plus fort” restera un slogan ; pas une solution. Réaffirmer l’autorité de l’État n’a de sens que si cette autorité s’exerce aussi pour restaurer l’égalité des chances, le service public, la dignité des quartiers populaires. Sans cela, la “guerre à la drogue” se réduit à une mise en scène de l’ordre, non à un projet de libération. * –> Narcotrafic, terrorisme, armée : que permet réellement le droit français ? En réponse à la montée des fusillades à Rennes, certains riverains – excédés ou inquiets – évoquent une idée devenue récurrente sur les réseaux sociaux : traiter les trafiquants « comme des terroristes » ou même déployer l’armée pour reprendre le contrôle de certains quartiers. Ces demandes, qui relèvent moins d’un programme politique que d’un symptôme d’impuissance collective, méritent néanmoins d’être éclairées par le droit et par la doctrine de sécurité intérieure. 1. Le narcotrafic n’est pas du terrorisme au sens du Code pénal.L’article 421-1 du Code pénal définit le terrorisme comme une action visant à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur dans un but politique, idéologique ou religieux. Le narcotrafic, aussi violent soit-il, poursuit un objectif économique : contrôler un marché, maximiser des flux financiers, protéger une organisation criminelle. Sans finalité politique, la qualification terroriste est juridiquement impossible. Aucun préfet, aucun ministre ne peut « requalifier » un trafic en acte terroriste. 2. L’armée ne peut pas intervenir pour du maintien de l’ordre.Le principe est clair : en droit français, les forces armées n’interviennent pas pour des opérations de police intérieure, sauf dans un cas très précis : l’état de siège (article 36 de la Constitution), réservé aux situations de guerre ou d’insurrection armée. Même l’état d’urgence, appliqué après les attentats de 2015, ne transfère pas les pouvoirs de police aux militaires. Par conséquent, l’idée d’un « envoi de l’armée » dans les quartiers pour lutter contre les trafics est constitutionnellement impossible dans le cadre ordinaire. 3. En revanche, certains outils issus de l’antiterrorisme sont progressivement étendus au crime organisé.Sans aller jusqu’à la requalification, le législateur a ouvert l’usage de techniques avancées à la lutte contre les réseaux structurés : infiltrations longues, captations de données, sonorisations ciblées, surveillance financière renforcée, gel d’avoirs élargi, coopération accrue entre police judiciaire, douanes et Tracfin. La récente loi de lutte contre le narcotrafic (juin 2025) permet déjà de mobiliser une partie de ces dispositifs, notamment sur le blanchiment et les circuits logistiques des réseaux. 4. Une piste évoquée au sommet de l’État : traiter le narcotrafic comme une « menace hybride ».Sans changer la définition du terrorisme, certains experts plaident pour une doctrine intermédiaire inspirée de la lutte contre la cybercriminalité ou les ingérences étrangères. L’idée : considérer les réseaux de drogue comme une menace systémique, mêlant criminalité organisée, flux financiers internationaux, exploitation de territoires fragilisés et usage d’armes automatiques. Un tel statut permettrait d’activer des outils de renseignement plus larges, sans basculer dans un régime d’exception. C’est à notre humble avis, une piste à suivre. 5. Le sentiment d’abandon nourrit des demandes irréalistes… qui disent quelque chose de l’époque.Entendre certains habitants réclamer l’armée ou des mesures d’exception signale moins une volonté de militariser l’ordre public qu’un désaveu profond de l’efficacité des politiques menées depuis quelques années. Quand la violence persiste malgré les opérations de police répétées, la population projette spontanément des solutions radicales – même si elles sont juridiquement inapplicables. Ce glissement indique surtout l’urgence, pour l’État, de montrer qu’il peut rétablir durablement la sécurité sans renoncer aux cadres républicains. En résumé, on ne peut ni mobiliser l’armée ni assimiler les trafiquants à des terroristes ; mais l’État peut – et commence à – utiliser des outils d’enquête plus puissants, inspirés de la lutte antiterroriste. La vraie question demeure encore une fois la même : non pas la rhétorique, mais l’efficacité. –> Ce que prévoit réellement la loi de juin 2025 contre le narcotrafic Adoptée en juin 2025 après plusieurs mois de débats, la loi « renforçant la lutte contre le narcotrafic et les économies criminelles » marque une étape importante dans la doctrine française de sécurité intérieure. Sans assimiler le narcotrafic au terrorisme, elle élargit les outils disponibles pour s’attaquer aux réseaux les plus structurés, notamment sur le plan financier et logistique. 1. Fermetures administratives facilitées pour les commerces servant au blanchiment.Dorénavant, le préfet peut fermer plus rapidement un commerce dont l’activité ou les flux financiers laissent présumer un rôle de façade pour des réseaux de drogue (épiceries, restauration rapide, sociétés-écrans). Le seuil de preuve est abaissé : la mesure repose désormais sur des indices concordants, non sur une démonstration pénale complète. 2. Extension des techniques d’enquête issues de la lutte antiterroriste.La loi autorise l’usage élargi de dispositifs auparavant réservés aux enquêtes terroristes ou aux crimes très graves : infiltrations prolongées, sonorisations de véhicules et de locaux, captation de données numériques, balises sur les véhicules, surveillance algorithmique des flux bancaires. L’objectif est de frapper les têtes de réseau plutôt que les simples guetteurs. 3. Gel d’avoirs et saisies plus rapides.Les magistrats peuvent désormais geler des avoirs en urgence lorsqu’il existe un risque sérieux de dissipation. La loi introduit un référé financier, permettant d’agir en 48 heures sur les biens immobiliers, véhicules et comptes suspects. Ce volet rapproche la lutte antidrogue des standards appliqués contre la criminalité financière internationale. 4. Interdictions de paraître renforcées.Le préfet peut imposer à certains individus connus pour leur implication quotidienne dans des réseaux la prohibition de se rendre dans un quartier précis, sous peine de sanction immédiate. Ce dispositif, auparavant cantonné à la prévention des violences intrafamiliales ou du hooliganisme, s’étend désormais aux violences liées au narcotrafic. 5. Création de cellules mixtes police–douanes–renseignement.La loi institutionnalise des équipes intégrées regroupant police judiciaire, douaniers, agents de Tracfin et services de renseignement. Elles sont chargées d’analyser les flux logistiques (véhicules, colis, conteneurs) ainsi que les mouvements financiers transnationaux liés au trafic. 6. Une philosophie nouvelle : attaquer l’économie du trafic, pas seulement l’espace public.La loi acte un changement doctrinal : l’État admet désormais que neutraliser les seuls points de deal ne suffit pas. Elle apporte donc des outils pour perturber les chaînes logistiques, le blanchiment, les livraisons, les intermédiaires et les « nourrices ». Une approche plus stratégique, mais dont l’efficacité dépendra des moyens humains réellement affectés. En résumé, la loi de juin 2025 n’assimile pas le narcotrafic au terrorisme, mais elle en adopte certains outils – notamment financiers et techniques – pour affaiblir des réseaux qui fonctionnent comme de véritables organisations criminelles multinationales. Articles connexes : https://unidivers.fr/fusillade-blosne-securite-rennes/ https://unidivers.fr/rennes-insecurite-violence/ https://unidivers.fr/municipales-2026-rennes/

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L’oeuvre de Vincent Van Gogh en son et lumière au Parc Expo de Nantes

Le hall 4 du parc d'exposition Exponantes à Nantes accueille l’exposition Van Gogh : L’Expérience Immersive, du 19 décembre 2025 au 2 mars 2026. Plus de 200 œuvres majeures du peintre prennent vie sous les yeux des visiteurs dans une immersion à 360°. N'avez-vous jamais rêvé de plonger dans un tableau ? En transformant l'expérience d'une visite d'exposition, la révolution numérique et le développement d'une technologie de pointe donnent à voir l'art autrement, par le son et la lumière. Des dispositifs dernier cri créent de véritables espaces immersifs spectaculaires, à partir d'un univers artistique plutôt qu'en se basant sur la matérialité de l'oeuvre, bien qu'être face à une oeuvre reste toujours aussi impressionnant. Le public est traversé par l'oeuvre grâce à une scénographie qui englobe l'espace et projette les spectateurs dans une expérience à 360°. Citons notamment l'Atelier des Lumières, centre d'art numérique et immersif à Paris, qui présente chaque année des expositions sensationnelles : Gustav Klimt, Yves Klein, Salvador Dali ou encore Gaudi. Dans cette veine, Exponantes accueille Van Gogh : L’Expérience Immersive, créée par la société Exhibition Hub. Depuis 2017, l'exposition immersive a émerveillé plus de 10 millions de visiteurs à travers le monde - Los Angeles, Singapour, Londres, etc. -. C'est aujourd'hui à Nantes qu'elle invite à une expérience artistique unique au cœur de l’univers vibrant et coloré de Vincent Van Gogh. Sur plus de 1500 m2, les couleurs éclatantes, textures mouvantes et jeux de lumières propre à l'oeuvre de Vincent Van Vogh transforment l'espace en un voyage sensoriel d’une intensité rare. Van Gogh en quelques mots ? Son autoportrait à l'oreille bandée est certainement le plus connu, témoin d'une dispute entre Paul Gauguin et lui en 1888, alors que le maître de Pont-Aven l'eut rejoint à Arles. Il est difficile de résumer l'oeuvre de Vincent Van Gogh (1853-1890) en quelques mots, mais tentons l'expérience. Qui était-il ? Défini comme le génie de l'art moderne, l’une des figures les plus emblématiques de l’histoire de l’art, Van Gogh est sans nul doute l’un des peintres les plus célèbres et les plus étudiés. Mais il a aussi souvent été identifié comme le mythe de génie incompris, artiste maudit à l'esprit sensible et torturé. Van Gogh, c'est tout cela. Son instabilité mentale, sujet à des épisodes psychotiques et à la dépression, ne l'a pas empêché de devenir cet artiste qui a révolutionné l'art occidental par sa touche exaltée et sa palette de couleur explosive. Autoportrait à l'oreille coupée (1889), par Van Gogh. Peinture à l'huile. (Courtauld Institute Galleries, Londres.) Son œuvre est, disons-le, colossale : composée de plus de 2000 peintures et dessins, elle est réalisée principalement durant la dernière décennie de sa vie, à partir de 1880. Mais de son vivant, il ne vendra qu'une seul tableau : Vigne rouge, acheté à Bruxelles en 1890. Il faudra attendre les années 30 pour que l'importance de ses œuvres dans l'histoire de l'art se révèlent au grand jour : son travail attire 120 000 personnes à une exposition du Museum of Modern Art, à New York. Il devient par la suite l'un des plus grands artistes connus. Naturaliste à ses débuts, l'inconditionnel de Jean-François Millet représente dans ses premières peintures des paysages et des scènes paysannes. Arrivé à Paris, Van Gogh baigne dans le milieu des peintres impressionnistes et néo-impressionnistes, il rencontre Camille Pissarro, Paul Gauguin ou encore Paul Signac : ainsi influencé par l’impressionnisme et le pointillisme, son art annonce le fauvisme et l’expressionnisme du XXe siècle. Ajoutons à cela une touche de symbolisme pour le côté mystique de sa peinture. Les œuvres de Van Gogh sont dominées par la couleur. On lit dans l'évolution de son art qu'elle devient moins une simple composante, mais plus l'objet même de ses peintures, influencé notamment par les estampes japonaises. Elle fait l'oeuvre. Les tons sont intenses et donnent une puissante expressivité au sujet, qu'ils s'agissent de fleurs ou de portraits, d’intérieurs ou de paysages. Les coups de pinceau s'affinent, mais les couleurs s'assombrissent dans les dernières années de sa vie, preuve encore une fois que la peinture était le prolongement de son être. L'exposition à l'Exponantes propose une immersion passionnante pour mieux connaître la vie de l'artiste, dans un spectacle de son et lumière. Habitée par La Nuit Étoilée, Les Iris ou encore Les Tournesols, entre autres, elle retrace un voyage esthétique et émotionnel : des débuts de l’artiste aux Pays-Bas à son passage à Paris et aux influences impressionnistes, jusqu’à son arrivée dans le sud de la France, à Arles, où la lumière et les couleurs de la Provence nourrissent l’évolution de sa technique. Le parcours conduit enfin jusqu’à Auvers-sur-Oise, dernière étape de sa vie, période durant laquelle Van Gogh réalise plus de 800 œuvres en seulement dix ans. Vincent van Gogh L'église d'Auvers-sur-Oise, vue du chevet, 1890, Musée d'Orsay Paul Gachet, peint par Vincent Van Gogh Infos pratiques : Exposition Van Gogh : L’Expérience Immersive, du 19 décembre 2025 au 2 mars 2026Hall 4 - Exponantes - Parc des Expositions - Route de Saint-Joseph de Porterie - 44300 NantesTARIFS : Adulte - à partir de 18,90€ / Enfants - à partir de 14,90€. Réserver votre billet Jours d'ouverture : Lundi, mercredi, jeudi et dimanche : 10h-19hVendredi et samedi : 10h-21hMardi : fermeture (sauf pendant les vacances scolaires, ouvert : 10h-19h) La visite dure entre 1h et 1h15

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Paris. Un appel aux dons pour finir les travaux de Notre Dame !

La cathédrale Notre Dame de Paris, rouverte depuis le 7 décembre 2024, n'est pas totalement terminée. Manque encore des travaux extérieurs pour lesquels une collecte de dons est ouverte.   Si, depuis sa réouverture, le lieu religieux a déjà accueilli 11 millions de personnes (soit plus de 30 000 visiteurs par jour), l'extérieur est par endroit encore habillé de quelques échafaudages, signe que les travaux se poursuivent. Pèlerins et voyageurs du monde entier sont venus admirer l’intérieur somptueux des rénovations de la cathédrale, mais ont bien remarqué les grues sur la place. En ce début du mois de décembre 2025, Rebâtir Notre-Dame de Paris, établissement public maître d’ouvrage de la restauration de Notre Dame, annonce que pour finir les travaux, ils ont encore besoin de 140 millions d’euros de dons, alors que plus de 840 millions ont déjà été récoltés. Elle lance donc un appel aux généreux donateurs… L’édifice religieux n’étant pas en parfait état avant l’incendie de 2019, certains de ces travaux concernent une restauration extérieure nécessaire depuis sa construction, comme la sacristie qui n’a jamais été restaurée. Les autres travaux concernent les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère, la nef et l’arrière des tours.  Les équipes professionnelles poursuivent les travaux sur le chevet en cette fin d’année 2025. Quant à la restauration de la sacristie, elle devrait être lancée courant 2026, et l'installation des vitraux contemporains est prévue en fin d'année 2026. La restauration finale pour redécouvrir ce joyau de l’architecture gothique ressuscité des flammes est prévue entre 2030 et 2032 ; un schéma directeur complet sera présenté fin mars 2026…

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Penser à contretemps : IA générative, angoisse globale et émergence d’une conscience-au↔du-monde

Nous vivons un moment singulier de l’histoire humaine. Non pas seulement une accélération technologique ou une aggravation des crises, mais la coïncidence inédite de deux dynamiques :– une révolution épistémologique qui avance plus vite que les concepts destinés à la penser,– une montée d’angoisses globales – climatiques, guerrières, nucléaires, systémiques – qui donnent à l’humanité, pour la première fois, la sensation aiguë d’un pouvoir d’auto-destruction planétaire quasi-inéluctable. Ces deux mouvements, pris séparément, ont des précédents. Leur convergence, elle, n’en a pas. C’est dans cette jonction que surgit un phénomène nouveau qui est la formation d’une conscience-au↔du-monde en mutation, contrainte d’inventer ses outils de pensée au moment même où elle se reconfigure. Pour analyser cette situation, un double principe s’impose :a. la double réflexivité (penser les structures nouvelles tout en reconnaissant la persistance d’ancêtres narratifs) ;b. la conscience-au↔du-monde comme sujet instable qui se transforme en cherchant à se comprendre. Une révolution cognitive qui dépasse sa propre intelligibilité L’apparition et la diffusion rapide de l’IA générative constituent un bouleversement dont l’ampleur excède nos instruments conceptuels actuels. En trois ans, une technologie capable de produire du texte, de l’image, de la synthèse, du raisonnement probable et du récit a été intégrée dans les pratiques de millions de personnes. La comparaison avec l’imprimerie est pertinente pour l’impact, mais insuffisante pour la vitesse.Ce que l’imprimerie a métamorphosé en un siècle, l’IA générative le transforme en quelques années – la manière d’écrire, de savoir, de vérifier, de transmettre, de décider. Le problème n’est pas seulement que la technique a pris de l’avance sur la politique, l’école ou les institutions. Le problème est épistémologique : nous ne savons pas encore quels concepts utiliser pour parler d’une machine qui produit du sens. Nous continuons d’utiliser des catégories héritées de la modernité (outil, média, information, rationalité, auteur, code), alors que ces catégories ne suffisent plus à saisir un dispositif qui co-produit nos récits, nos arguments, nos hypothèses, et qui modifie les conditions mêmes de la pensée publique. Ce retard n’est pas accidentel, il est structurel. La production de sens est devenue plus rapide que la production de concepts destinés à la réguler. L’IA générative comme émetteur pseudo-autonome de sens Dans le schéma phénoménologique classique, la conscience apparaît comme pôle noétique : elle vise quelque chose, elle interprète, elle juge. Les textes, les images, les codes apparaissent alors comme des supports ou porteurs de noèmes – des contenus d’expérience, des objets de lecture, des supports d’interprétation. Avec l’IA générative, ces supports tendent pourtant à se transformer en une sorte de para-noèmes : des formes de sens préconfigurées, déjà structurées comme réponses possibles, avant même que la conscience individuelle n’y exerce pleinement sa propre noèse. Et les médias techniques, eux, assurent la circulation de ces para-noèmes, mais ne sont pas considérés comme des “émetteurs” au sens fort, ils restent des canaux. L’IA générative déplace ce schéma. Elle ne devient pas pour autant un sujet au sens plein – elle n’a ni vécu, ni corps, ni intentionnalité –, mais elle occupe une place nouvelle dans la chaîne noèse/noème : elle produit, à partir de corpus massifs et de sollicitations humaines, des para-noèmes prêts à l’emploi (textes, images, sons, lignes de code) qui se présentent d’emblée comme des messages adressés, des réponses, des prises de parole possibles. Autrement dit, un tiers terme s’intercale entre le sujet et le monde. Un dispositif qui pré-forme le champ du sens avant même que la conscience individuelle n’y exerce sa propre noèse. Là où, hier, le sujet restait en principe l’instance principale d’énonciation, nous nous trouvons désormais dans un dispositif tripolaire : un humain qui interroge, un système génératif qui compose, un monde de données et de contraintes qui alimente la composition. Dans l’espace public, cette mutation est décisive. Les productions de l’IA circulent comme autant de quasi-voix, signées par des chatbots, des assistants, des avatars, des “auteurs” artificiels. Elles viennent se mêler aux énoncés humains, influencer des décisions, saturer l’attention, orienter des débats, sans que l’on puisse toujours distinguer ce qui procède d’une intention humaine explicite de ce qui relève d’une suggestion générative. Il n’est pas nécessaire de mythifier l’IA comme sujet pour prendre la mesure de ce basculement. Il suffit de constater qu’elle opère comme un émetteur pseudo-autonome de sens : une instance fonctionnelle d’énonciation, dépourvue de vécu mais dotée d’une puissance de production discursive qui reconfigure les conditions d’apparition, de circulation et de légitimation des noèmes dans la sphère publique. C’est à ce niveau que se joue, très concrètement, une partie de la mutation de la conscience-au↔du-monde. Une angoisse suicidaire diffuse – climat, guerre, nucléaire – systèmes en tension Ce basculement technologique survient dans un monde saturé de tensions existentielles : – crise climatique et effondrement du vivant,– guerres de haute intensité redevenues possibles,– menace nucléaire explicitement assumée par plusieurs puissances,– fragilité des chaînes logistiques, de la finance algorithmique, des infrastructures numériques,– vulnérabilité politique des démocraties. Jamais autant de risques globaux n’avaient été perceptibles simultanément. La nouveauté ici n’est pas la peur, mais sa globalisation et sa conscience réflexive : pour la première fois, l’humanité se perçoit comme une force capable de se détruire elle-même. Cette expérience collective ne relève pas de la panique irrationnelle. Elle s’apparente à une structure d’angoisse suicidaire, non pas psychologique mais civilisationnelle : nous savons que nos récits économiques, énergétiques, militaires ou technologiques pourraient nous mener à notre propre effacement, et nous éprouvons la difficulté de les transformer à temps. Cette lucidité est paralysante, parce qu’elle survient précisément au moment où notre capacité rationnelle à produire des cadres d’analyse s’affaiblit sous l’impact des mêmes technologies qui amplifient les risques. Double réflexivité : penser le nouveau et reconnaître les échos de l’ancien Pour comprendre ce moment, la pensée doit devenir doublement réflexive. a) Réflexivité 1 : décrire les structures nouvelles Infrastructures globales de données, IA générative, architectures cyber-physiques, gouvernance algorithmique, interdépendance systémique : ce sont des réalités sans précédent, qui exigent des outils conceptuels nouveaux. Sans cette lucidité structurale, la pensée se perd dans le moralisme ou dans la panique. b) Réflexivité 2 : reconnaître les ancêtres narratifs Mais il serait naïf de croire que nous pensons ce monde nouveau à partir d’une page blanche. Nos récits – même sécularisés – sont hantés par des matrices symboliques anciennes : – la scène de décision impossible de la Bhagavad-Gītā (agir sur un sol instable, devoir se transformer pour pouvoir agir),– les oscillations intérieures des mystiques (conscience ballottée, sujet transformé de l’intérieur),– les visions apocalyptiques (effondrement des repères, nécessité du discernement),– les intuitions bouddhistes de vacuité (absence de sol fixe, impératif d’agir malgré tout). Ces figures d’écho ne doivent pas être prises comme des prophéties.Elles fonctionnent comme des architectures souterraines : des manières anciennes de figurer l’instabilité, la fin, la mutation de la conscience, qui réapparaissent dans nos productions culturelles, médiatiques, politiques. Autrement dit, elles fonctionnent comme des ancêtres structurants : des formes d’intrigue, de mise en danger, de conversion ou de fin possible qui offrent, aujourd’hui encore, des moules narratifs prêts à l’emploi. C’est en leur sein que viennent souvent se loger – explicitement ou non – les récits climatiques, effondristes, techno-solutionnistes, transhumanistes ou réactionnaires qui prétendent dire notre époque. Autrement dit : l’inédit technologique du présent s’écrit avec un alphabet symbolique très ancien. Reconnaître cette stratification permet d’éviter deux illusions :– celle d’un modernisme naïf qui croit tout inventer ;– celle d’un traditionalisme qui croit que tout était déjà là. Un concept pour nommer ce régime de mutation : la conscience-au↔du-monde Afin de nommer la configuration inédite où se joue aujourd’hui l’expérience humaine – un monde où la pensée tente de saisir des systèmes qui la modifient en retour –, il devient nécessaire d’introduire un concept nouveau que nous pourrions appeler la conscience-au↔du-monde. Ce syntagme affirme trois exigences. Rupture avec la dualité classique conscience / monde Le signe ↔ indique que l’on ne peut plus décrire la conscience comme un sujet stable qui se rapporte à un monde extérieur – comme le suggère l’expression phénoménologique traditionnelle « conscience du monde » dans sa contextualisation noético-noématique.La conscience contemporaine n’est plus simplement devant le monde, elle est travaillée par lui, configurée par les médiations techniques, les infrastructures globales, les récits collectifs, les crises systémiques. Reconnaissance d’une immersion constitutive Dire « conscience-au-monde » permettait déjà d’évoquer une immersion, mais ne suffisait pas à rendre compte de la co-constitution : le monde n’est plus seulement l’horizon dans lequel surgit la conscience ; il devient ce qui la forme, la stabilise, la dérègle, la transforme. La conscience n’est donc pas seulement “dans” le monde, elle est issue d’un rapport dynamique à lui. Bijectivité fondamentale : la conscience et le monde se produisent mutuellement Le ↔ marque l’incessante réciprocité :– nous pensons le monde,– mais le monde pensé (via l’IA, les réseaux, les crises, les infrastructures) redéfinit en retour la forme même de notre penser. C’est une dynamique récursive, une boucle d’enchevêtrement que les concepts classiques ne savent plus saisir. En cela, conscience-au↔du-monde n’est pas un concept décoratif : c’est un instrument nécessaire pour décrire une situation où le sujet collectif change au moment même où il tente de se comprendre. Il devient l’outil exact pour penser un monde où la conscience, le langage, les récits collectifs et les conditions matérielles de la vie s’informent mutuellement, sans centre fixe ni hiérarchie préétablie. Ce schème peut d’ailleurs se préciser en distinguant plusieurs régimes de co-constitution entre conscience et monde (permutation, entremêlement, flux bidirectionnel, etc.). Mais, quel que soit le raffinement terminologique adopté, l’essentiel reste de rendre visible que la relation conscience / monde est devenue, structurellement, une relation de co-production. Une conscience-au↔du-monde en mutation : penser en se transformant Le point le plus délicat est là : la conscience-au↔du-monde qui doit produire les nouveaux outils de pensée est elle-même en mutation. Nous ne sommes pas dans la situation classique d’un sujet stable faisant face à un objet nouveau. Nous sommes dans une situation où : – les flux d’information, les réseaux sociaux, les IA, les narrations globales, les crises systémiques modifient les formes mêmes de l’attention, de la perception, du jugement ;– les catégories du vrai, du faux, du probable, du plausible, du crédible sont reconfigurées par l’environnement technique ;– les émotions collectives (fatigue, colère, fascination, déni, vertige) deviennent des forces politiques, pas des épiphénomènes. La pensée doit donc accomplir un exercice inouï : inventer des concepts pour comprendre un monde qui transforme le sujet qui tente de le comprendre. Nous devons penser sous pression (à cause des risques systémiques),sur sol instable (à cause des mutations techniques),au sein d’une conscience-au↔du-monde qui change (à cause des médiations numériques et des crises globales). Cette triple contrainte explique la difficulté à produire une théorie politique, éthique ou épistémologique de l’Anthropocène et de l’IA qui soit autre chose qu’un cri ou une célébration. La tâche à venir = une pensée souple et robuste Si une maturité est possible, elle doit réunir quatre exigences : Une description rigoureuse des structures nouvelles– infrastructures, pouvoirs, vitesses, risques réels, asymétries géopolitiques. Une conscience critique des récits anciens qui nous traversent– non pour les répéter, mais pour comprendre comment ils organisent nos émotions, notre perception des dangers, nos attentes. La capacité d’inventer des concepts dans un milieu instable– une épistémologie de la générativité,– une politique des infrastructures,– une éthique de la non-auto-destruction. Un effort pour stabiliser la conscience-au↔du-monde sans la figer– accepter que le sujet collectif se transforme,– mais refuser qu’il soit modelé uniquement par les forces techniques et économiques. Peut-être est-ce cela, aujourd’hui, la forme la plus haute de responsabilité :développer une pensée capable d’assumer sa propre instabilité, tout en maintenant ouverte la possibilité d’un monde habitable – matériellement, symboliquement, politiquement. À terme, il est probable que les grandes transformations à venir ne se joueront pas seulement au niveau des contenus de pensée ou des infrastructures, mais dans une modification profonde des régimes de temporalisation et de spatialisation de la conscience-au↔du-monde. La conscience se trouve déjà prise dans des horizons de temps hétérogènes – temps des flux en temps réel, temps long du climat, temps instantané des marchés, temps différé des décisions politiques, temps partagé avec un autre extérieur (enfant) ou intérieur (virus, fanstasme) – et dans des espaces qui se superposent (territoires physiques, réseaux, environnements immersifs). Cette reconfiguration des cadres temporels et spatiaux ne peut qu’affecter, en retour, l’ipséité du sujet psychologique lui-même : la manière dont chacun se vit comme “je”, comme agent continu, comme narrateur de sa propre existence, risque d’être déplacée, fragmentée, reconfigurée au sein de cette conscience-au↔du-monde en mutation. Ligne de fuite : vers un nouvel état de la conscience-au↔du-monde ? Reste une question, qui ne relève plus seulement du diagnostic mais de la projection :ce que nous décrivons ici comme conscience-au↔du-monde en tension, instable, saturée d’angoisse et de simulacres, n’est-il qu’un moment de crise, ou bien l’avant-scène d’un nouvel état possible de cette conscience ? Poser la question n’implique ni optimisme naïf ni prophétisme technologique. Il s’agit d’en faire une hypothèse de travail : il n’est pas absurde d’imaginer qu’à la faveur des chocs actuels – IA générative, menace climatique, risques nucléaires, vulnérabilité systémique – se prépare une transformation qualitative de la manière dont la conscience humaine se co-rapporte au monde et à elle-même. Ce nouvel état, s’il advient, ne serait pas un supplément de lucidité abstraite. Il se reconnaîtrait plutôt à quelques traits : – une capacité accrue à se percevoir comme co-productrice des risques qu’elle affronte, et non comme simple victime ;– une aptitude à penser et sentir simultanément le local et le global, sans réduire l’un à l’autre ;– une intégration plus consciente des infrastructures techniques dans la définition même du “nous”, non plus comme simples outils, mais comme éléments du milieu constitutif ;– une familiarité plus grande avec l’idée que nos récits, anciens et nouveaux, ne sont pas de simples commentaires mais des forces qui font advenir des mondes. Rien ne garantit que cet état se stabilise, ni qu’il le fasse dans un sens désirable. Mais en faire une possibilité théorique explicite permet de déplacer légèrement la focale. De la seule crainte d’un suicide collectif à la reconnaissance qu’une mue silencieuse de la conscience-au↔du-monde est peut-être en cours. Dans cette perspective, l’enjeu n’est plus seulement d’“éviter le pire”. Il devient aussi, plus discrètement, d’accompagner cette mutation, de lui fournir des concepts, des récits, des formes institutionnelles suffisamment responsables pour que cette conscience-au↔du-monde, si elle s’invente, ne soit pas livrée entièrement aux seules puissances qui aujourd’hui la modèlent – infrastructures techniques, intérêts privés, logiques de guerre. La tâche de la pensée n’est alors ni de prédire ce nouvel état, ni de le sacraliser, mais de préparer des formes d’accueil, autrement dit des cadres pour que la métamorphose de la conscience-au↔du-monde ne se réduise pas à un simple ajustement à la peur et à la puissance, mais ouvre aussi la possibilité d’un autre rapport à la Terre, aux autres vivants, aux techniques, à nous-mêmes. Conclusion Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas seulement un enjeu de régulation technique ou de survie environnementale.C’est un moment anthropologique où l’humanité découvre simultanément : – qu’elle peut se détruire,– qu’elle peut se transformer,– et qu’elle doit penser cette double possibilité avec des catégories encore en devenir. Dans ce paysage, la double réflexivité devient une nécessité vitale :penser le nouveau en reconnaissant l’ancien ;inventer des outils conceptuels en sachant que le sujet qui les produit change en les produisant. Nos ancêtres narratifs – religieux, mythiques, philosophiques – ne reviennent pas pour donner des réponses.Ils reviennent comme des formes d’intelligibilité dans lesquelles une conscience-au↔du-monde encore hésitante cherche à se dire, à se lire, à se reconnaître. Ils sont là, non pour prédire, mais pour accompagner un monde qu’ils n’avaient pas prévu. Sources et repères Ce texte ne prétend évidemment pas inventer ex nihilo les catégories nécessaires pour penser l’Anthropocène, l’IA générative et la mutation de la conscience collective. Il s’inscrit dans un champ de réflexions déjà très nourri. La notion de conscience-au↔du-monde que je propose ici ni ne se substitue à ces corpus ni ne prétend les unifier. Elle cherche plutôt à fournir un schème de lecture pour une configuration historique particulière : celle où l’IA générative, les crises globales (climatiques, nucléaires, systémiques) et la mutation des régimes de temporalisation/spatialisation de l’expérience obligent à penser ensemble :– la co-production technique des formes de sens (noèmes et para-noèmes),– la montée d’une angoisse suicidaire civilisationnelle,– et la nécessité d’outils conceptuels capables de prendre en charge une conscience collective en voie de transformation. Les références mentionnées ici ne sont donc pas des cautions, mais des compagnons structurants possibles de la réflexion : des lignes de force avec lesquelles dialoguer, critiquer, inventer, pour que la conscience-au↔du-monde qui se cherche aujourd’hui dispose de quelques repères pour se lire elle-même. Phénoménologie, conscience et monde– Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique (Idées I).– Edmund Husserl, La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale (le “monde de la vie”, la crise des évidences).– Martin Heidegger, Être et Temps (le Dasein comme être-au-monde, la co-appartenance sujet/monde).– Raymond Abellio, La Structure absolue, essai de phénoménologie génétique (exploration des structures dynamiques de la conscience, de leur mutation historique et de l'émergence d'un Nous transcendantal). Technique, responsabilité et auto-destruction possible– Hans Jonas, Le Principe responsabilité (l’idée de responsabilité envers un futur menacé par la puissance technique).– Günther Anders, L’Obsolescence de l’homme (le décalage entre puissance de production et capacité de représentation).– Peter Sloterdijk, Sphères et Dans le même bateau (figures de co-immunité, d’exposition commune au risque).– Paul Virilio, Vitesse et politique, L’Accident originel (accélération, accident comme face cachée du progrès). Anthropocène, terrestres et cosmopolitiques– Bruno Latour, Face à Gaïa, Où atterrir ? (nouveaux régimes de territoire et de responsabilité à l’ère du climat).– Isabelle Stengers, Au temps des catastrophes, Résister au désastre (politisation des savoirs, cosmopolitique des crises).– Dipesh Chakrabarty, Le climat de l’histoire (l’Anthropocène comme rupture dans la conscience historique). Technologies de l’esprit, médias et infrastructures– Marshall McLuhan, Pour comprendre les médias (le médium comme message, transformation des régimes de perception).– Friedrich Kittler, Gramophone, Film, Typewriter (les dispositifs techniques comme conditions de possibilité du discours).– Bernard Stiegler, La technique et le temps, La Société automatique (co-constitution psychique, technique et collective, prolétarisation de la pensée, économie de l’attention).– Hartmut Rosa, Accélération, Résonance (mutations des régimes temporels et de l’expérience du monde). Fictions, récits, ancêtres narratifs– La Bhagavad-Gītā (la scène de décision sur champ de bataille comme matrice de la décision impossible).– Les littératures apocalyptiques bibliques (Livre de Daniel, Apocalypse de Jean) et leurs relectures modernes.– Les traditions mystiques (christianisme – en particulier patristique orthodoxe et mystique rhénane –, soufisme, notamment chiite) pour les descriptions d’états de conscience instables, de “décollement” du sujet.– Les grandes figures de vacuité et d’interdépendance dans les traditions bouddhistes (Nāgārjuna, écoles de la vacuité). IA, subjectivité et avenir de la conscience– Norbert Wiener, Cybernetics et The Human Use of Human Beings (boucles de rétroaction, information et contrôle).– Donna Haraway, Manifeste cyborg, Staying with the Trouble (hybridations, récits situés, obligation de “rester avec” les problèmes).– N. Katherine Hayles, How We Became Posthuman (mutation de l’idée de sujet à l’ère de l’information).– Yuk Hui, La question de la technique en Chine, Recursivité et contingence (cosmotechniques, récursivité, mondes techniques multiples). Noosphère, conscience planétaire, co-émergence– Pierre Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain (noosphère, émergence d’une conscience planétaire).– Vladimir Vernadsky, travaux sur la biosphère et la noosphère (l’humanité comme force géologique et cognitive).– Edgar Morin, La Méthode (pensée de la complexité, boucles récursives, co-production sujet/monde).

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Rennes. Humanity is more : le nouvel album de Megrim sort vendredi 12 décembre

Sept ans après Families, le trio rennais Megrim revient avec un nouvel album, Humanity is more, vendredi 12 décembre 2025. Brut et lumineux, l'opus affirme plus que jamais le son de groupe : un mélange d'indie, de krautrock, de jazz et de noise, entre tension musicale et harmonie texturée. Megrim était à l'origine le projet solo du guitariste et chanteur Olivier Doreille. Né à Rennes en 2008, Megrim s'est musé en groupe avec l’arrivée de Sébastien Desloges à la basse et Cédric Le Roux à la batterie. Portée par la voix d'Olivier, le son que le trio propose est aussi bien organique qu'aérien : dans un mélange pop, rock, krautrock, folk, électro et jazz, l'instrumental alterne rythmiques percutantes et douceur d'une mélodie plus mélancolique. Si vous appréciez Can, Slint, Blonde Redhead, The Notwist ou encore Radiohead, la musique du groupe vous parlera. En 2017 sortait l'album Families. Sept ans plus tard, Magrim revient avec un album enregistré entre les Monts d’aérée et Rennes. Le trio rennais signe là un disque composé de manière plus collective : neuf titres où indie, krautrock, jazz et noise se mêlent naturellement. L’énergie brute croise la mélodie fragile, portée par des arrangements de claviers, de cuivres et de cordes. La production volontairement épurée laisse place à l’essentiel : la texture des instruments, la respiration du jeu, la présence humaine derrière chaque note. Pas d’artifice, pas de vernis, juste une musique qui avance, honnête et habitée. À travers les textes, Humanity is more pose un regard lucide sur notre époque et célèbre ce qui relie plutôt que ce qui sépare. En attendant la sortie de l'album, vous pouvez déjà découvrir un premier titre : « Daughter ». https://youtu.be/1c64fZRgt4Q?si=YUTB3lw4HrwyHidO Samedi 20 décembre 2025 à 20h30, l'association Des Pies Chicaillent (à l'origine du festival Pies Pala Pop) présente au restaurant Dada la Release Party de Megrim. Pour l'occasion, le groupe rennais partagera la scène avec Vicky Verino. Sortie de l'album Humanity is more, vendredi 12 décembre 2025. Megrim Bancamp 20 décembre, Release Party

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Paris. Echo Delay Reverb : Art américain, pensées francophones, au Palais de Tokyo

Le Palais de Tokyo, dans le 16e arrondissement, a ouvert sa saison automne-hiver avec une carte blanche donnée à Naomi Beckwith, sa directrice adjointe, pour une relecture des relations artistiques entre la France et les États-Unis. À travers près de soixante artistes américains, l'exposition Echo Delay Reverb : Art américain, pensées francophones est à découvrir jusqu’au dimanche 15 février 2026. La commissaire étasunienne Naomi Beckwith et Guillaume Désanges, le président du Palais de Tokyo, présentent les enjeux de l’exposition, une ambitieuse relecture des relations artistiques et intellectuelles entre la France et les Etats-Unis. Ils proposent au public une histoire de la circulation transatlantique de formes et d’idées à travers les œuvres, qui réunissent une grande variété de médiums et plusieurs productions spécifiques. L'exposition présente les oeuvres de plusieurs générations d’artistes, des années 1970 jusqu’aujourd’hui. Des artistes historiques tels que Dan Graham, Hans Haacke, Theresa Hak Kyung Cha, Renée Green, Cindy Sherman, Lorna Simpson, Glenn Ligon, côtoient de plus jeunes artistes comme Tiona Nekkia McClodden, Kameelah Janan Rasheed, Char Jeré et Cici Wu... Portraits d’artistes Melvin Edwards est né en 1937 à Houston ; il est un pionnier de l’art abstrait africain-américain. Il commence ses expérimentations sculpturales dans les années 1960, dans le contexte du Mouvement des droits civiques et de l’effervescence culturelle du  Black Arts Movement, le mouvement culturel afro-américain fondé par le dramaturge américain Amiri Baraka (1934-2014). Echo Delay Reverb Art américain, pensées francophones Les sculptures abstraites de Melvin Edwards sont des portails qui lient le passé et le présent de l’Atlantique noir. Son exposition rétrospective couvre soixante années de création, façonnées par de nombreux voyages, par des amitiés et des engagements. Cindy Sherman : ses œuvres sont évoquent des corps en décomposition, avec également de la nourriture avariée : elles ont amené des penseurs à théoriser l’idée d’abjection.  Cindy Sherman Cindy Sherman est née en 1954 aux Etats-Unis et travaille actuellement à New York. Au cours de ses études, dans les années 1970, elle choisit de se consacrer à la photographie, car pour elle l’art conceptuel est trop cérébral et trop distant. Elle travaille seule : elle est à la fois la photographe, la modèle de ses clichés, sa propre maquilleuse, costumière et technicienne. Elle construit ses photographies à partir des codes utilisés par les images publicitaires, télévisées et cinématographiques, dans l’idée d’interroger l’identité comme construction et la subjectivité comme performance. Hans Haacke : sa sculpture Condensation Cube de 1963 est l’œuvre la plus ancienne de l’exposition. Elle est moins un objet à contempler qu’une sculpture capable d’enregistrer la présence d’un public.  Hans Haacke Hans Haack est né en 1936 ; il est considéré comme un artiste de l'objet. Bien qu'il soit originaire d'Allemagne, il fait ses études à Cassel en France puis à Philadelphie au Etats-Unis, avant de commencer sa carrière artistique en 1960. Les formes et les codes artistiques qu’il utilise pour ses réalisations sont extrêmement différents pour chacune de ses œuvres. Il dénonce les connivences entre le milieu des affaires, de la politique, de l’art et de la culture. Par le biais de son travail, proche du journalisme d’investigation, Hans Haacke avive la vigilance du public-citoyen. D'importantes expositions personnelles lui sont consacrées dès les années 1980 au New Museum de New York en 1986 ; à la Tate Gallery de Londres en 1988 ; et au Centre Georges Pompidou à Paris en 1989 Cameron Rowland  affiche ouvertement ses idées. Il s’empare des concepts de pouvoir et de structures du savoir, et interroge leur intersection avec la richesse, le capital et l’histoire de l’esclavage et de l'incarcération de masse. Cameron Rowland Cameron Rowland : Insurance en 2016, Né en 1988 à Philadelphie aux États-Unis, il vit et travaille à New-York. Cameron Rowland œuvre à rendre visibles les institutions, les systèmes et les politiques qui perpétuent le capitalisme racial. Ses travaux de recherche intensifs se concentrent sur la présentation d’objets et de documents, dont la provenance et les opérations exposent les séquelles de l’esclavage et de la colonisation qui imprègnent notre vie quotidienne. Cameron Rowland a travaillé dans des agences d’architecture à New York et Copenhague. Cameron Rowland a remplacé le drapeau français sur la façade du Palais de Tokyo par un drapeau martiniquais : cependant, afin d’éviter toute illégalité, le musée d’art moderne l'a retiré. L’exposition montre également un pavillon de l’artiste américain Dan Graham, qui rend les visiteurs conscients de leur présence physique. Ainsi, ils commencent à se voir eux-mêmes en regardant l’art.  Dan Graham (1942-2022) est une figure mythique de l’art contemporain des années 1960 et 1970. Artiste, théoricien, photographe, vidéaste et architecte, Dan Graham compte parmi les figures les plus importantes de l’art d’après 1965, une période charnière qui marque les débuts des néo avant-gardes : l’art minimal et l’art conceptuel. L’œuvre de Dan Graham a été exposée dans les plus prestigieuses institutions internationales, comme le Centre Pompidou à Paris ; la Tate Modern à Londres ; le MoMa à New York… Dan Graham Pour prolonger l’expérience de l’exposition Echo Delay Reverb : Art américain, pensées francophones, cinq ouvrages, soigneusement sélectionnés, sont à retrouver à la librairie du Palais de Tokyo : 1 - Frantz Fanon : de Matthieu Renault 2 : La pensée straight, de Monique Wittig 3 - Réunir les bouts du monde, de Elvan Zabunyan 4 - Power : Essential Works 1954-84, de Michel Foucault 5 - French theory : itinéraires d’une pensée rebelle, de François Cusset et Thomas Daquin Infos pratiques : Exposition Echo Delay Reverb : Art américain, pensées francophones au Palais de Tokyo, jusqu'au dimanche 15 février 2026 Adresse : 13, avenue du président Wilson - 16e arrondissement de ParisJours et horaires : lundi : 12h-22h - fermeture mardi - mercredi, vendredi, samedi et dimanche : 12h-22h - nocturne jeudi : 12h-minuit.

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Nantes. Les Zinzins de l’espace atterrissent au Lieu Unique au 10 au 21 décembre

Dans le cadre du festival animé Extranimation, Le Lieu Unique de Nantes accueille l'exposition Des Zinzins de l’espace à Zig et Sharko - La comédie selon Xilam. Du 10 au 21 décembre 2025, les personnages habillent l'espace de leurs couleurs et de leur singularité animée. Rendez-vous incontournable pour les passionnés d'animation, le festival Extranimation envahit la planète nantaise du 10 au 14 décembre. Le Pathé de Nantes, le Cinématographe, le Cinéma Le Concorde et Le Lieu Unique accueillent de films en avant-première, une rétrospective "Comédie !", des rencontres, des ateliers, etc. Dans ce cadre, le vaisseau spatial des Zinzins de l'espace quitte temporairement la maison terrienne, non pas pour rejoindre la planète Zygma-B, mais pour atterrir sur l'ancienne usine LU. Ils ne seront pas seuls dans cette aventure : ils seront accompagnés d'Oggy et les cafards, Zig et Sharko et les Ratz. Tous ces personnages hauts en couleur sont en effet les enfants du studio français Xilam et les stars de l'exposition proposée au Lieu Unique. Le public est invité à entrer dans les coulisses du studio, à suivre pas à pas les étapes de création d’une série d'animation et à découvrir la mécanique de la comédie animée. L'exposition « mettra en lumière le studio, mais surtout, à travers les personnages et les séries, rentrera dans les coulisses de la création comique de façon didactique et ludique », annonce Xavier Kawa-Topor. Fondé en 1999, le studio Xilam possède des studios à Paris, Angoulême et Hô Chi Minh-Ville (Vietnam). C'est aussi lui qui est à l'origine de J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, nommé aux Oscars et doublement récompensé aux César en 2020. Samedi 13 décembre, à 14h30, une conférence illustrée est prévue avec Marc du Pontavice (fondateur du studio Xilam) et Hugo Gittard (auteur-réalisateur) pour entrer dans les coulisses du studio. Influences majeures, folles ambitions, intuitions décisives… Comment un studio français a conquis la planète cartoon avec une vision singulière et exigeante ? Réponse pendant la rencontre gratuite, dans la limite des places disponibles. Réservez ici. Deux ateliers interactifs vous attendent également pour vous essayer au dessin et aux bruitages ! Infos pratiques : Programmation complète du festival Extranimation Exposition du 10 au 21 décembre 2025. Entrée libre et gratuiteLe Lieu Unique, Quai Ferdinand-Favre, 44000 Nantes Horaires: Mercredi 10 et jeudi 11 ; du mardi 16 au samedi 20 : 14h - 19h Vendredi 12 et samedi 13 : 11h -19h Dimanches 14 et 21 : 15h - 19h

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