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Crise dans la démocratie et fractures sociales, rencontre exceptionnelle avec Marcel Gauchet aux Champs Libres

Samedi 8 novembre 2025 à 15h, l’auditorium des Champs Libres accueillera Marcel Gauchet, l’un des plus grands penseurs français de la modernité politique. Historien, philosophe, auteur du Désenchantement du monde et du récent Le Nœud démocratique. Aux origines de la crise néolibérale (Gallimard), il viendra interroger la crise que traversent nos démocraties et les fractures sociales qui en découlent. Une rencontre à ne pas manquer, libre et gratuite, pour tous ceux qui veulent comprendre le monde qui vient. Depuis près d’un demi-siècle, Marcel Gauchet analyse les transformations profondes des sociétés occidentales : la sortie de la religion, l’affirmation de l’individu, la fragilisation du collectif, la mutation du politique. Avec Le Nœud démocratique, il propose un diagnostic décisif : nous ne vivons pas l’effondrement de la démocratie, mais une crise interne née de sa propre logique. L’autonomie personnelle, conquête majeure de la modernité, finit par rendre difficile l’existence d’un projet commun. Comment retisser du collectif lorsque chacun se pense d’abord comme sujet autonome ? Comment redonner de la puissance à l’action publique dans une société saturée par la technocratie, le droit et la communication ? Comment reconstruire un horizon d’avenir quand la défiance envers les institutions domine ? Autant de questions qui seront abordées au cours de cette rencontre publique. Ce rendez-vous intitulé « Crise dans la démocratie et fractures sociales » s’inscrit dans le cycle Grands Témoins des Champs Libres. Il sera animé par Kévin Cappelli et prolongé par une séance de dédicaces en partenariat avec la librairie Le Failler. Les étudiants des classes préparatoires du lycée Chateaubriand y participeront également, pour engager un dialogue direct avec Marcel Gauchet. À noter : Marcel Gauchet sera l’invité de Nicolas Roberti samedi matin sur le plateau de l’émission littéraire Faites-moi lire (TVR) avant la conférence publique. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. L’auditorium est accessible aux personnes en situation de handicap moteur, auditif et visuel. Une occasion rare d’entendre un penseur majeur de notre temps à Rennes au moment où la question démocratique redevient centrale. Pourquoi c’est un rendez-vous important ? Parce que Marcel Gauchet n’est pas seulement un penseur théorique : il relie l’histoire longue des idées aux impasses politiques d’aujourd’hui. Parce que la crise de la démocratie n’est plus un sujet académique : elle se lit dans les urnes, dans la rue, dans la défiance citoyenne, dans le populisme et l’abstention. Parce que son livre éclaire ce que beaucoup ressentent sans réussir à le formuler : la dissolution du « nous », la montée des colères, la fatigue démocratique. Parce qu’il ne se contente pas de constater la crise : il cherche les conditions de son dépassement, à travers l’éducation, les médiations sociales, la refondation du politique. Parce que ce type de rencontre remet de la pensée longue dans le débat public, hors des formats rapides et des polémiques instantanées. Pour aller plus loin : 3 idées-clés du livre Le Nœud démocratique La démocratie ne s’effondre pas : elle se dérègle de l’intérieur. Non pas une crise « contre » la démocratie, mais une crise « dans » la démocratie, produite par son propre succès. L’individu moderne est devenu plus fort que le collectif. Les droits personnels et les causes particulières prennent le pas sur le projet commun, au risque d’atrophier la décision collective. L’éducation est la clé de voûte perdue. L’école doit transmettre une culture commune et former des citoyens, pas seulement des individus compétents. Les 3 autres ouvrages majeurs de Marcel Gauchet Le désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion (Gallimard, 1985). L’Avènement de la démocratie, tomes I à IV (Gallimard, 2007-2017). La religion dans la démocratie. Parcours de la laïcité (Gallimard, 1998). Informations pratiques Date : samedi 8 novembre 2025, 15hDurée : 1h30Lieu : Auditorium des Champs Libres, 10 Cours des Alliés, 35000 RennesRencontre animée par : Kévin CappelliDédicaces organisées avec : Librairie Le FaillerPartenaire : CPGE du lycée ChateaubriandAccès : gratuit, sans réservation, dans la limite des places disponiblesPublic : tout publicAccessibilité : handicap moteur, auditif, visuel

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Rennes. L’île à palabre au Domaine de Tizé, un geste paysager POP pour habiter la Vilaine

Le mardi 18 novembre 2025, Au bout du plongeoir invite le public à un temps à la fois concret et poétique au Domaine de Tizé (Thorigné-Fouillard) : la plantation des trois arbres qui feront naître « l’île à palabre ». Ce rendez-vous marque la poursuite du parcours artistique et nautique POP’UP le long de la Vilaine, mais aussi la fermeture du site avant le nomadisme hivernal de la structure. Une dernière occasion de prendre soin du lieu, ensemble. Un été 2025 fondateur : le port d’attaches et « Le Phrêne » En juillet 2025, un chantier participatif a permis de créer sur la rive droite de la Vilaine, au Domaine de Tizé, un véritable port d’attaches. À l’initiative d’Au bout du plongeoir, avec Thorigné eaux-vives et l’agence Croûte de Jean Maxime Santuré, une petite équipe de bénévoles s’est relayée pendant six jours pour faire émerger un dispositif à la fois paysager et d’usages : « Le Phrêne » et sa table, un quai d’embarquement, une plage. Ce geste relie très concrètement le Domaine à son fleuve et prépare l’inscription du site dans un parcours artistique plus vaste. Dans cette logique, l’île à palabre est pensée comme un recentrage : située dans la cour du Domaine, elle permet de faire converger l’attention sur un point d’accueil, un lieu où l’on se retrouve un temps avant de repartir sur la Vilaine, vers d’autres haltes, d’autres communes, d’autres imaginaires. Une île… à venir Contrairement à une île isolée dans un océan vide, l’île à palabre est conçue comme un espace relationnel. Elle naît par la préfiguration de trois arbres – ici trois ormes – qui, en grandissant, dessineront une architecture vivante. Planter, le 18 novembre, c’est donc faire un don aux générations futures : à celles et ceux que nous ne connaissons pas encore et qui, dans vingt ou trente ans, s’appuieront contre un tronc, s’assiéront sous les houppiers ou écouteront un oiseau chanter sur une branche. L’île sera « palabreuse » parce qu’elle offrira un cadre pour la parole, la conversation, le récit, la poésie. Pour l’agence Croûte, cette plantation est une manière très simple de rappeler que l’aménagement peut être ultra-poétique, qu’il peut travailler l’attachement aux lieux et qu’il s’inscrit dans le temps long. [envira-gallery id='3413000'] POP’UP : un parcours artistique et nautique le long de la Vilaine L’île à palabre est l’une des étapes de POP’UP, le Plan d’Opérations Paysagères Ultra-Poétiques imaginé avec l’agence Croûte pour relier, par l’art et par l’eau, le Domaine de Tizé aux Gorges du Boël. POP’UP se définit comme une « fenêtre qui surgit » de nos usages : on y trouve des aménagements pérennes au bord de la Vilaine, des « pépites de Vilaine » conçues avec la géo-verrière Lucile Viaud, des embarcations qui réactivent un patrimoine nautique local, et un futur carnet de navigation pour redécouvrir le fleuve. Ce parcours est voulu joyeux, poétique, initiateur de liens, révélateur d’attachements. Il repose sur des lieux qui « prennent soin » et se connecte aux grands enjeux écologiques actuels, notamment autour de l’eau et de la biodiversité. Le programme du mardi 18 novembre 2025 À partir de 10h00 Plantation des trois ormes formant l’île à palabre, en présence de Jean Maxime Santuré (agence Croûte). Le public est invité à participer à ce geste paysager. À partir de 19h00 Temps poétique et convivial pour « enrichir la terre » de ces arbres avec vos poèmes, mots, textes. Projection / restitution autour du chantier de construction du port d’attache et du travail de la géo-verrière Lucile Viaud, associée au projet. Présentation par Thomas Morin Bacaud de ses trois capsules vidéo « Journal de mon service civique ». Moment de remerciements à Kayleigh et Thomas, en service civique au Domaine de Tizé d’avril à novembre. Bar ouvert. Cette soirée est aussi le dernier moment sur place pour Au bout du plongeoir avant le nomadisme hivernal : on ferme le Domaine en douceur, en plantant, en lisant, en parlant, en se projetant vers les prochains projets artistiques. En plantant trois ormes, Au bout du plongeoir poursuit son travail de mise en relation entre pratiques artistiques, paysage et habitants. Sur ce site privilégié en bord de Vilaine, l’aménagement n’est jamais purement fonctionnel : il révèle des attachements, il ouvre des perspectives, il fabrique un récit commun du fleuve. L’île à palabre s’inscrit exactement dans cette lignée.

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Rennes. Le Festival Waterproof montre les multiples visages de la danse du 28 janvier au 8 février 2026

Le souffle collectif du festival Waterproof revient pour une 7e édition dans Rennes métropole. Pendant douze jours, du 28 janvier au 8 février 2026, la danse se déploie partout et sous toutes ses formes : spectacles, bal, conférence dansée, performances, danse et dégustation, cabaret, formats participatifs… Sur les scènes, dans l’espace public, les bibliothèques, à l’université, au musée ou encore au cinéma, c’est tout un territoire qui se met en mouvement pour célébrer la danse. 69 rendez-vous dans 23 lieux Cette édition 2026 s’ouvre et se referme sous le signe du lien, de la tendresse et du collectif. Ouverture – mercredi 28 janvier à 19h, Place de la Mairie à Rennes : Ces gens qui restent (Cie Aniaan) rassemblera des dizaines de danseur·euses dans un grand tableau vivant, vibrant de souffle et d’énergie. Clôture – dimanche 8 février : Le Bal magnétique (création de Massimo Fusco – Cie Corps Magnétiques) transformera progressivement la scène en un espace de fête et de communion, où les danses de couple se réinventent. Des expériences sensibles et poétiques Entre ces deux temps forts, le festival déroule un parcours chorégraphique généreux autour de l’adelphité, de la transmission, de la fragilité joyeuse et du plaisir de danser. Adelphité, transmission, héritage Abîmes (Linda Hayford) – création très attendue, plongée organique et visuelle au cœur du hip-hop. Donne-moi la main (Happy Manif) de David Rolland & Élise Lerat. Ndjou Ndjou (Ekilibro Noah – Cie Obosso). Raw (Sandrine Lescourant – Cie Kilaï). Fragilité, résilience, joie d’être GIGI (Joachim Maudet – Cie Les Vagues). Jasmin (Johanna Lévy – Cie Ten). Tatiana (Julien Andujar – Cie Bibotch). Labes (Selim Ben Safia). Légèreté et plaisir Arôme Arôme (Cie La Grive), une dégustation chorégraphique. °UP (Fouad Boussouf), rencontre complice entre foot-freestyle et violon. Mouver les buissons (Bruce Chiefare – Compagnie Flowcus & Erwan Lhermenier – ECHO systm), expérience ludique entre danse hip-hop et musique verte. La danse comme exutoire Waterproof revendique aussi la danse comme fête, comme moment d’échappée, comme plaisir partagé. Histoires de bals des années 1920 aux années 1940 (Sophie Jacotot, Stéphane Couturas et le groupe Lavach’) – conférence dansée. Le grand bal (Laëtitia Carton) – projection suivie d’un mini bal, autour de ce rendez-vous d’été qui réunit chaque année plus de deux mille danseurs venus de toute l’Europe. Le Bal magnétique – la danse comme langage commun, le corps comme lien. Let’s Dance à l’Ubu – un dancefloor collectif jusqu’au bout de la nuit. Sans oublier l’incontournable Marathon de la danse qui revient à l’Ubu dans une édition spéciale franco-canadienne, appelée à circuler ensuite à Nantes, à Québec et à Tunis. Un festival du lien et de la coopération Porté par Le Triangle, Cité de la danse, Danse à tous les étages – CDCN itinérant en Bretagne, L’intervalle et l’Opéra de Rennes, Waterproof fédère 27 partenaires, 7 villes, 23 lieux et près de 70 rendez-vous : spectacles, projections, bals, ateliers, expositions, performances. Ici, la danse se partage et se transmet. Depuis 7 éditions, le festival se construit dans une coopération souple et agile qui fait de la diversité des partenaires une richesse. En ces temps de repli et de tensions, Waterproof propose un élan collectif pour célébrer la force des liens humains. Waterproof, c’est : 27 partenaires 7 villes du Pays de Rennes 23 lieux 19 chorégraphes (9 hommes, 9 femmes, 1 équipe mixte) 69 rendez-vous dont : 19 spectacles 40 représentations 17 rendez-vous gratuits 12 événements de pratique 3 projections 2 dancefloors 1 exposition

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Rennes. Anne-Cécile Esteve et les Tombées de la Nuit font des amours

Du mercredi 12 novembre 2025 au dimanche 18 janvier 2026, Les Tombées de la Nuit proposent une saison hivernale discrète mais très incarnée autour d’un même fil conducteur : l’amour comme expérience vécue dans la ville. L’artiste photographe Anne-Cécile Esteve, déjà accueillie en 2021-2022 avec Métamorphées ou l’éloge de l’aube, revient à Rennes avec un projet participatif intitulé À vos amours. Depuis novembre 2024, elle a collecté, lors de permanences dans différents lieux rennais, les récits de rencontres, de coups de foudre, de séparations ou de retrouvailles racontés par les habitantes et habitants. À partir de ces paroles, elle est retournée photographier les lieux cités – rues, places, parcs, passages, seuils – afin de dessiner une véritable « carte du tendre » rennaise. L’exposition est présentée au cœur du quartier de La Courrouze, avec un point de départ au métro du même nom. Elle prend la forme d’une déambulation poétique dans l’espace public : le regard guidé non par un parcours muséal fermé, mais par la mémoire amoureuse des Rennais. À vos amours – exposition photo Exposition photo • Tout public • Gratuit Projet en extérieur, l’exposition déploie dans le quartier les images inspirées de ces témoignages. On y retrouve ce qui fait la force de la démarche d’Anne-Cécile Esteve : un travail sur la lumière naturelle, une attention aux détails urbains, et surtout la capacité à laisser affleurer l’intime sans dévoiler ni trahir. On ne voit pas les personnes qui ont parlé, mais on voit ce qu’elles ont aimé, où elles ont marché, où elles se sont dit oui (ou non). Cette mise en image de la ville par les sentiments prolonge le travail des Tombées de la Nuit sur l’appropriation poétique de l’espace urbain : il ne s’agit pas seulement de montrer La Courrouze, mais de montrer comment des histoires de vies très particulières y écrivent une géographie affective. Départ : métro La Courrouze, Rennes. Dates : du 12 novembre 2025 au 18 janvier 2026. Accès : gratuit. Lecture musicale « À vos amours » – 12 novembre 2025 Lecture musicale • Tout public • Gratuit Le soir du vernissage, le mercredi 12 novembre, le projet s’ouvre par une forme légère et chaleureuse : une lecture musicale imaginée avec le duo Rossetto (Pierre C., chant et guitare, et Adrien Dutertre, guitare et clavier) à Grabuge – Les Halles en Commun, 24 avenue Jules Maniez. Anne-Cécile Esteve y lira une sélection de récits amoureux collectés à Rennes. Les musiciens, eux, tisseront autour de ces paroles un climat folk acoustique, ponctué de reprises réarrangées. Le résultat est une ode à la vie ordinaire telle qu’on la raconte quand on a confiance : pas de grandes déclarations, mais des situations, des lieux, des gestes, des hasards. La musique permet d’ouvrir encore ces récits et de leur donner une forme scénique. Lieu : Grabuge, Les Halles en Commun, 24 avenue Jules Maniez, Rennes. Horaire : 20h. Accès : gratuit. Les Tombées de la Nuit13 square Lucien Rose35000 Rennes https://unidivers.fr/photos-anne-cecile-esteve/ https://unidivers.fr/metamorphees-exposition-rennes/

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Le carnet de culture générale, la tendance qui met la fin à la culture du vide ?

Depuis un an et demi, créer son carnet de culture générale est devenu une véritable tendance sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok. Des utilisateurs partagent leurs méthodes créatives pour compiler et organiser des informations culturelles, historiques, scientifiques et bien d’autres, afin de s'instruire et briller en société. https://www.tiktok.com/@ingrid_vd/video/7418631150400310560 L'idée de tenir un carnet pour compiler des informations n'est pas nouvelle. Depuis des décennies, des passionnés notent dans leurs carnets des faits, des idées, des résumés de lecture ou des réflexions personnelles. Cette pratique, bien qu'ancienne, a pris une ampleur considérable avec l'essor des réseaux sociaux, notamment TikTok, où elle a été propulsée dans le top des vidéos regardées à partir de juillet 2024. C'est Ingrid_vd, créatrice populaire sur TikTok qui se présente comme la “maman des carnets de culture”, qui a popularisé la tendance. À travers ses vidéos, elle montre comment elle choisit et assemble des informations sur différents sujets. Cette approche personnelle a rapidement fait le buzz, de nombreux utilisateurs ont eux aussi commencé à créer leurs propres carnets de culture générale en les agrémentant de dessins ou de collages. Le titre “On glow up ensemble : carnet de culture” publié par Charlotte_sprg sur TikTok est représentatif de cette tendance. Le terme "glow up" souvent utilisé pour parler de la beauté, que l'on peut traduire par "s'embellir" ou "s'améliorer", renvoie à un processus de transformation positif, où l'on se recentre sur soi, ses goûts et ses expériences afin de se développer personnellement. Instagram Instagram L’utilisation d’un carnet de ce type présente de nombreux avantages pour celles et ceux qui souhaitent enrichir leurs connaissances. Histoire, sciences, art, littérature, politique, économie, écologie, pop culture… Les domaines sont aussi variés que les goûts des créateurs. Ce carnet devient un outil de stimulation de la curiosité et de l’esprit critique. Pour les personnes qui sont passionnées par un sujet spécifique ou qui souhaitent explorer de nouveaux thèmes, cette pratique représente un excellent moyen d’organiser ses apprentissages de manière récréative. Le processus de création du carnet aide non seulement à mieux retenir l’information, mais aussi à personnaliser son approche de la culture générale. L’aspect créatif — qu'il s'agisse de dessins, de collages ou de calligraphie — ajoute une dimension supplémentaire à l’apprentissage, rendant le processus plus immersif et ludique. Pour ceux qui préfèrent une approche plus souple et gratuite, il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives numériques. Des outils comme Canva ou Google Docs permettent de créer facilement des carnets de culture générale en ligne, tout en offrant une grande liberté créative. Ces solutions sont idéales si l'on souhaite éviter l'achat de matériel ou que l'on recherche une plateforme plus flexible afin d'organiser ses idées et ses connaissances. Créer un carnet en ligne présente également l’avantage de pouvoir facilement le partager et le modifier à tout moment. Quelques suggestions de sujet à aborder dans votre carnet de culture générale : Les Vikings : Plongez dans l'univers de ces navigateurs légendaires : leur culture, leur époque, ce qu'il reste de leur héritage, et comment ils sont représentés dans la pop culture. Un procédé médical : Les transfusions sanguines : d'où vient-elle, comment se déroule-t-elle, et dans quelles conditions est-elle pratiqué ? Le clonage : Un sujet fascinant pour mieux comprendre les avancées scientifiques, les enjeux éthiques et les possibilités offertes par cette technologie. La biodiversité locale : Découvrez les richesses naturelles qui vous entourent et les enjeux de préservation de la faune et de la flore dans votre région. Les grandes œuvres littéraires : Allez au-delà des classiques en approfondissant la vie d’un personnage emblématique de saga, ou en explorant la biographie d’un auteur majeur et ses œuvres marquantes. Les fleurs dans l’art : Un voyage à travers les symboles et significations des fleurs dans les tableaux, sculptures et autres formes artistiques, ainsi que leur origine culturelle. Faits historiques de l'Antiquité : Remontez dans le temps pour étudier les civilisations anciennes, leurs réalisations, et les événements marquants qui ont façonné notre monde. Le bricolage : Familiarisez-vous avec le vocabulaire du bricolage, les différents types d'isolants, les enduits, et d’autres éléments essentiels pour les passionnés de travaux manuels. Mythes et légendes : Ouvrez-vous à des récits fascinants, explorez des figures comme le Krampus ou d'autres créatures légendaires d'autres cultures. La Norvège : Partez à la découverte d'un pays : son histoire, son fonctionnement politique, sa culture et ses lieux emblématiques. Un marché en expansion mais un défi écologique Avec la popularité croissante des carnets de culture générale, des entreprises ont rapidement lancé des carnets à compléter, proposant des sujets à explorer et des mises en pages toutes faites. Ces carnets permettent un gain de temps tout en préservant l’aspect actif de l’apprentissage, en offrant la possibilité de choisir les sujets, de faire ses recherches et d’écrire. carnetdesprit.com Parallèlement, des applications comme GenK ont émergé pour fournir des contenus déjà compilés. Cette alternative pratique offre un accès rapide à des informations sans recherche ni d’écriture, mais elle limite l’engagement intellectuel. L’apprentissage est de ce fait plus passif et moins efficace, car la recherche et l’écriture restent essentielles pour une mémorisation durable. genk.app Toutefois, cette tendance soulève également une question écologique importante. Les carnets, autocollants, feutres et autres accessoires peuvent rapidement conduire à une surconsommation. À une époque où la consommation durable est au cœur des préoccupations, il est essentiel de réfléchir à l'impact environnemental de ces achats. Si l’utilisation régulière de ces carnets est justifiée par la passion, il est important de privilégier des matériaux recyclés ou de réutiliser des fournitures existantes afin d'adopter une approche plus responsable. À l'heure où les outils numériques et la consommation de masse sont toujours plus présents, il est ainsi essentiel de trouver un équilibre entre créativité, apprentissage et respect de l'environnement. Espérons que le carnet de culture générale ne soit pas qu'une mode passagère, mais un moyen créatif de redonner vie à la culture.

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Paris. Les bouquinistes fêtent leurs 475 ans d’existence : événement spécial le 14 novembre

Les bouquinistes font partie du décor et du patrimoine parisien depuis la Renaissance. Véritable institution, leur présence fait partie du paysage urbain et forme une immense librairie à ciel ouvert qui s’étend sur quatre kilomètres des deux côtés de la Seine. Ils invitent à un rendez-vous spécial vendredi 14 novembre au pont Neuf, à proximité de la statue d’Henri IV. le pont Neuf En 1550, les premiers colporteurs s'installent près de la Sainte-Chapelle, édifiée par le roi Saint-Louis au XIIIe siècle, avant d’étendre leurs célèbres boîtes vertes vers les quais de Paris. Puis l’ouverture du pont Neuf, le premier de la capitale (et aujourd’hui le plus vieux pont de Paris) a lieu en 1607. L’histoire des bouquinistes prend de l'ampleur en 1614, sur le Pont-Neuf avec Pierre Douleur, un petit libraire parisien, qui installe un étal de livres d’occasion à même le trottoir. Rapidement, ils sont plusieurs à l’imiter : les passants feuillettent, achètent et échangent... Les bouquinistes s’installent au milieu des premiers marchands dans un quartier dépourvu d’habitations qui facilite la circulation et préserve la vue, une vue dégagée sur la Seine et sur le palais royal (aujourd’hui Le Louvre). Ils transportent leurs marchandises dans des paniers d’osier suspendus à leur cou, puis disposent d’humbles étalages, souvent à même le sol. Les bouquinistes se trouvent rapidement en concurrence avec les libraires, à qui déplaît la vente de livres d’occasion ! Alors un règlement en 1649 interdit les boutiques portatives et l’étalage de livres sur le pont Neuf, puis vite réintégrés sous agréments. Pendant la Révolution française, les bouquinistes prospèrent et s’enrichissent des réquisitions et des pillages des bibliothèques de l'aristocratie et du clergé. Sous Napoléon 1er, les bouquinistes sont enfin reconnus par les pouvoirs publics et obtiennent le même statut que les commerçants publics de la ville de Paris.  En 1859, des concessions sont mises en place par la ville de Paris et les bouquinistes peuvent s'établir à des points fixes ; chaque bouquiniste bénéficie de dix mètres de parapet. En 1900, pour l’exposition universelle, les bouquinistes atteignent le nombre de 200. Aujourd’hui, au nombre de 151 sur la rive gauche de la Seine et 87 sur la rive droite, les bouquinistes gèrent environ 900 boîtes sur les quais pittoresques de la Seine. Les ouvertures de ces boîtes vertes se font du lever au coucher du soleil depuis 1930.  Les bouquinistes proposent près de 300 000 livres, ainsi que de nombreuses estampes, des affiches, des revues, des gravures, des cartes et des timbres de collection, des monnaies, des vinyls, et quelques souvenirs de Paris, etc. Depuis 2019, les traditions et le savoir-faire des bouquinistes des quais sont inscrits au Patrimoine Culturel Immatériel en France.  Nous rencontrons Fred quai Saint-Michel ; il est vendeur pour un bouquiniste et touche un pourcentage sur les ventes. Il explique que lorsqu’un bouquiniste s’inscrit au registre du commerce et des sociétés pour s’installer, il ne doit nullement exercer ou être salarié autre part ! Le bouquiniste s’inscrit à son compte en auto-entrepreneur. Il peut installer quatre boîtes sur les huit mètres qui lui sont accordés. Fred ajoute que le bouquiniste s’approvisionne en marchandises auprès des brocanteurs, dans les vide greniers, sur internet et auprès des courtiers, qui passent régulièrement les voir pour leur proposer les ouvrages et tout ce dont ils ont besoin pour leur étals…

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Belle-Île-en-mer. Après le bagne pour enfants, peut-être le retour de prisonniers…

Belle-île-en-Mer, dans le Morbihan, a connu jadis la colonie pénitentiaire jusqu’en 1977. Fermé depuis longtemps, il est question depuis ces dernières années de transformer les anciens bâtiments en un espace culturel, avec musée, auditorium, etc. Cependant, en raison de la surpopulation carcérale actuelle dans notre pays, il est aussi envisagé d'accueillir sur l'île bretonne des prisonniers de petites peines… La colonie pénitentiaire de Haute Boulogne à Le Palais à Belle-Ile-en-mer a accueilli des milliers d’enfants délinquants, de jeunes vagabonds et des orphelins dès l’âge de dix ans, à partir de 1880 ; il y régnait une discipline très sévère. En 1977, cette institution publique d’éducation surveillée, devenue dramatique pour l’économie de l’île, est définitivement fermée. En plein développement touristique de l’île, le bagne pour enfants donnait une très mauvaise image de ce lieu paradisiaque aux magnifiques paysages... Cependant jusqu’en 2016, des détenus en fin de peine y ont assuré des travaux manuels afin de les préparer à leur sortie de prison et les aider à leur réinsertion dans la société. Voilà pas loin d’une trentaine d’années, que Belle-Île-en-Mer a accueilli des personnes condamnées qui exécutaient leur peine sous le régime du placement à l’extérieur. Elles ont été employées en premier à Locmaria (56), pour l’entretien des fortifications de la plage des Grands-Sables, pendant environ dix ans. En 1998, la commune de Palais prend le relais. Les détenus sont alors affectés à des chantiers d’insertion liés à la préservation du patrimoine et du site maritime. Le chantier de réinsertion est intégré à la vie communale, une sorte d’annexe aux services techniques de la commune ; les prisonniers assurent le désherbage des quais, des rues, des jetées manuellement, dans un souci de protection de l’environnement. En fin de journée, ils rejoignent les locaux de l’Association Morbihannaise d’Insertion sociale et professionnelle à Haute-Boulogne dans les anciens locaux de la colonie pénitentiaire ; c’est l’AMISEP qui a en charge leur suivi social, qui les encadre et les héberge. Ils bénéficient également d’un encadrement de quatre personnes belliloises, pour faciliter l'intégration du groupe avec la population locale. Les détenus n'arrivent pas tous en même temps. Les entrées et les sorties sont permanentes durant les deux périodes d'ouverture du chantier de septembre à Noël et de janvier à juin. Le séjour facilite le passage entre la prison et le retour dans la société, une véritable bouffée d'air pur, après des années dans l'enfer de la prison.  Pendant ces années, aucun incident n’a été constaté, d’ailleurs le maire de Le Palais a regretté sa fermeture en 2016, décidée par l’État. Depuis cet été 2025, les services pénitentiaires du Grand Ouest réfléchissent à la réintroduction de ces placements extérieurs, en raison de l’engorgement des prisons françaises. Le retour de chantiers en fin de peine est donc envisagé sur les hauteurs de Le Palais, soutenu par la direction du centre pénitentiaire de Lorient-Ploemeur. Les services pénitentiaires se penchent sérieusement sur la question, puisque le projet serait même envisagé pour une mise en place courant 2026. Les détenus purgeraient une partie de leur peine sous ce régime en participant à la vie communale avec des chantiers de réinsertion. https://unidivers.fr/belle-ile-en-mer-colonie-penitentiaire/

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L’Armée des frontières, de Paul de Brancion : un livre hybride entre fiction et réalité sur la Guerre d’Algérie

Encore un livre sur la guerre d’Algérie, diront les plus blasés... Si l’on se réfère au site Babelio, on relève en effet, depuis deux bonnes décennies, quelques centaines de livres, sociologiques, politiques et de fiction sur le thème de la guerre d’indépendance algérienne, une guerre ainsi désignée par les Algériens eux-mêmes, plus communément nommée en France « La guerre d’Algérie », qui dura de 1954 à 1962. Paul de Brancion est un auteur original par ses multiples activités : écrivain aux talents divers, romancier mais aussi poète et dramaturge, agriculteur bio, éleveur de chevaux, entrepreneur et producteur d’émissions de radio. Et la maison d’édition Maurice-Nadeau lui ouvre ses portes d’autant plus aisément que Maurice Nadeau, l’homme de Lettres, a été lui-même « le fondateur, avec Maurice Blanchot, à l’origine de la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la Guerre d’Algérie, dite « Manifeste des 121 » en refus de l’emploi de la torture à grande échelle par l’armée française » nous rappelle Paul de Brancion. L’armée des frontières n’est ni un livre de pure fiction ni un livre simplement politique. Il est les deux en même temps, un livre qu’on pourrait qualifier d’« hybride » où nombre de personnages ont réellement vécu, transformés sous la plume du romancier en êtres de fiction, calqués sur des hommes et femmes bien réels de la guerre d’Algérie dont Paul de Brancion a repris les contours, les comportements et les choix politiques. « L’Armée des frontières » désigne cette organisation, éclatée et cohérente à la fois, de combattants algériens et européens mêlés, très actifs depuis les pays voisins frontaliers qui les ont accueillis - Maroc et Tunisie -, quand la jeune République fédérale d’Allemagne, la RFA des années d’après-guerre, jouait à provoquer la France coloniale, conquérante et administratrice de l’Algérie depuis 1830, et à repérer et récupérer ses propres ressortissants engagés dans la Légion étrangère, corps militaire français ouvert à des combattants venus de multiples nations, de la voisine Allemagne en particulier. https://youtu.be/bSwOPlALBfw?si=_gt6mLGdCrrBLMP0 L’acteur principal de notre récit ? Ïssa Walther « né à Sidi-Ferruch, de mère algérienne, Asrar Toufik, et de père officier allemand, Aloïs von Reuss, attaché militaire au consulat d’Alger. » Un père qui abandonnera vite compagne et enfant, définitivement. Une compagne qui épousera en deuxième noce Heinrich Walther, sous-officier de la Légion étrangère, prenant sous son aile le tout jeune fils d’Asrar. Une compagne qui poursuivra ses études de médecine en Allemagne de l’Ouest et exercera son métier au gré de ses affectations dans les hôpitaux militaires de la RFA. Ïsaa, lui, se lancera dans des études de sciences politiques à l’université de Heidelberg, une orientation que ne manqueront pas de repérer les services d’espionnage de la RFA. D’autant que notre homme est aussi largement polyglotte, et en particulier arabophone. Un candidat idéal pour un service de contre-espionnage qui ne manque pas de l’aborder, le séduire et le prendre sous son aile ! « Ta mission sera d’écouter et de repérer les légionnaires susceptibles de déserter », lui indique-t-on depuis l’outre-Rhin. « Nombre de légionnaires, hommes courageux, solidaires et pugnaces, méprisent l’armée française qui torture ses prisonniers, bafoue les lois de la guerre, s’attaque aux plus faibles. Pour eux, elle est devenue une force de maintien de l’ordre dangereuse et sournoise. Ce sont justement ces gars-là qu’il faut faire revenir im Deutschland. […] Les services auxquels tu auras l’honneur d’appartenir sont assaillis de demandes d’Allemands et d’Autrichiens, candidats au retour vers la mère patrie. Ta mission sera de faciliter et d’organiser, poursuivre et intensifier ce mouvement. » Et voilà notre homme, Ïsaa Walther, devenu nouvel et inattendu « agent dormant au service du FLN » ! Enrôlé par le chef d’un contre-espionnage bien particulier, lui-même antinazi pendant la guerre, « enrôlé de force dans la Wehrmacht. J’ai tenu trois ans, avoue-t-il à Ïsaa, avant de trouver le moyen de filer pendant une mission d’attaque en Pologne. Je me suis enfui et j’ai fini par rejoindre l’armée Rouge. » Pas pour bien longtemps : « L’endoctrinement idéologique du KGB et leurs méthodes m’ont déplu. J’ai déguerpi vers l’Ouest. […] Je suis parti pour la France, j’y ai commencé des études de journalisme. Avec dans ma besace, mon passé et mes convictions. C’est à Paris que j’ai rejoint le FLN. […] J’ai rencontré l’Islam, y ai vu une vision du monde capable de m’aider dans le combat contre le colonialisme. » La future mission d’Ïsaa ? S’il est accepté par le FLN et par le colonel Boussouf, authentique « chef du renseignement, des transmissions et des écoutes », il devra s’immerger dans la population, fréquenter les restaurants et cafés, être au contact des plus jeunes, y compris des enfants à qui il lira et expliquera des passages du Coran : « Il faut que tu sois à l’écoute de tout et de tous, circuler, aller dans les cafés, parler avec les familles, les soldats, aider à repérer les réfractaires.[…] Une fois repéré et convaincu, le légionnaire, candidat au départ, est pris en main par la filière qui permet d’acheminer les réfractaires vers un lieu hors d’atteinte de l’armée française, le Maroc, Gibraltar, en évitant la France », bien entendu. Colonel Boussouf La folie guerrière gagnera l’armée française, mais aussi les rangs des insurgés algériens : « La mort de Larbi Ben M’Hidi, chef de l’Armée de libération nationale, suicidée par le commandant Aussaresses sur ordre de Bigeard inaugure une ère de terreur. » Le Front de Libération Nationale - FLN -, lui non plus, n’est pas en reste, qui « a égorgé toute une famille de colons et crucifié une petite fille de cinq ans sur la porte. » Qu’importe, « on est en guerre, la politique vient après le combat. […] Vu l’intransigeance des principes de l’Islam, l’association des militaires et des oulémas promet un flot d’assassinats, de meurtres et d’éviscérations » se justifieront les insurgés algériens. Dans une postface explicative, Paul Brancion s’explique sur ce récit méconnu autant qu’étonnant d’un fait militaire avéré « d’exfiltration de légionnaires, principalement allemands, de l’armée française par un réseau téléguidé par les services secrets allemands. » L’Allemagne qui, dans sa politique étrangère, aide Paris à lutter contre les réseaux FLN, joue en cette affaire un troublant double jeu, nous dit Paul de Brancion. Après avoir eu connaissance d’un document signé de la main de Jacques Foccart lui-même, bras droit du Général De Gaulle pour les affaires africaines, « commanditant l’élimination d’un sujet allemand dont l’action est très néfaste aux intérêts français en Algérie », on assiste à l’appui en sous-main de la RFA au bénéfice du FLN d’Algérie, pas moins ! L’Armée des frontières, force d’appoint militaire majeure, nous dit Paul de Brancion, était faite de ces guerriers et rebelles algériens cantonnés en Tunisie et au Maroc prêts à fondre sur la colonie française d’Algérie et s’emparer du pouvoir avec l’aide du colonel Boussouf qui sera à son tour, après 1962, éliminé par Ben Bella et Boumediene. Après la guerre contre la France, les conquérants de la nation algérienne à leur tour vont entrer en d’impitoyables conflits: entre eux-mêmes ! La guerre, encore et toujours, n’est que la « simple continuation de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz). Et en ce bas et incompréhensible monde, conclut Paul de Brancion, c’est bien « le divin néant qui gouverne le monde ». Un livre nécessaire pour découvrir un pan de l’histoire politique algérienne, extérieure puis intérieure, jusqu’alors étonnamment passé sous silence. https://youtu.be/MPW_dKLcvuU?si=AHzpBlVK_6sgBvPg Paul de Brancion, L’Armée des frontières, éditions Maurice-Nadeau, 188p., 19 euros. Parution : août 2025 À lire aussi : Algérie, les romans de la guerre-1955-1965, éditions Omnibus, 2003.

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Rennes. Des Voix de femmes résonnent un matrimoine au cœur du Blosne

Du 3 novembre 2025 au 7 janvier 2026, l'exposition Voix de femmes, un matrimoine au cœur du Blosne se tiendra à la Bibliothèque Triangle. Dans le cadre du dispositif novateur "Nouveaux Commissaires", elle donne à voir des témoignages de femmes qui font ou ont fait l'histoire et le matrimoine du quartier du Blosne. Le dispositif "Nouveaux Commissaires" est porté par la Ville de Rennes en partenariat avec le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) et le Centre départemental d'action sociale (CDAS). Déployé tous les deux ans depuis 2021, il s'arrête cette année dans le quartier du Blosne. Sept commissaires, usagers de l'antenne du CCAS du Blosne, ont conçu l'exposition, projet à la fois social et culturel qui participe à la réinsertion sociale et à la diversification de l'accès des publics à une offre culturelle et patrimoniale. Contenu de l'exposition L'exposition Voix de femmes, un matrimoine au cœur du Blosne valorise des portraits de femmes et le matrimoine du quartier du Blosne. Cinq grands profils ont été identifiés (des habitantes, des travailleuses, des militantes, des femmes des arts et des cultures, des femmes du soin) qui sont chacun incarnés par plusieurs témoignages de femmes (anonymes ou plus reconnues) et reliés à un élément matrimonial (ancien et récent). L'exposition ne vise pas à l'exhaustivité mais est une sélection parmi un matrimoine bien plus large du quartier du Blosne. Les femmes représentées ont été contactées par le bouche à oreille et le contact avec plusieurs associations du quartier (le Triangle - cité de la danse, la Maison des Squares - Polyblosne, l'Âge de la Tortue). Les témoignages, recueillis par les commissaires accompagnés du médiateur du patrimoine, seront à découvrir à travers l'écoute de captages sonores et de panneaux qui dépeignent ces portraits, et les relient à des éléments du matrimoine du quartier. Afin de contextualiser et d'illustrer ces témoignages seront également exposées : des photographies du musée de Bretagne, un ouvrage rare de la bibliothèque des Champs Libres, quelques documents anciens issus des Archives de Rennes et du Triangle - cité de la danse ainsi que des photographies prises par l'un des commissaires. Photo Georges Dussaud, collection du musée de Bretagne Le dispositif "Nouveaux commissaires" Le dispositif des « Nouveaux Commissaires » permet à ces personnes, accompagnées par le CCAS et le CDAS, d'assurer le commissariat d'une exposition consacrée au patrimoine et au matrimoine de leur quartier. Ces commissaires, mobilisés et suivis par des travailleurs sociaux du CCAS et du CDAS, sont accompagnés pendant une année par un médiateur du Service Patrimoine de Rennes Ville et Métropole pour coordonner le projet : choix du sujet, écriture des contenus, muséographie, scénographie, visites, programmation.Il a été déployé en partenariat avec l'antenne Centre du CCAS en 2021 pour la préparation de l'exposition Empreintes | Emprunts, et avec l'antenne Champs-Manceaux du CCAS en 2023 pour la réalisation de l'exposition « Rétro Bréquigny, clichés du quartier 12 ». Voix de femmes, un matrimoine au cœur du Blosne, exposition du 3 novembre 2025 au 7 janvier 2026Bibliothèque Triangle, 3 boulevard de Yougoslavie, 35200 Rennes Horaires d'ouverture : Lundi, mardi et vendredi : 14:30-18:30 Mercredi : 10:00-12:30, 14:30-18:30 Samedi : 10:00-12:30, 14:30-18:00 Fermé jeudi et dimanche

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Hang-Art à Saffré, quand l’art singulier choisit la campagne

À Saffré, en Loire-Atlantique, au lieu-dit Le Moulin Roty, il y a un bâtiment noir posé dans la verdure comme un signe de ponctuation. Un volume sobre à ossature bois, 150 m² à peine, découpés en sept espaces de présentation. Rien d’intimidant, rien d’ostentatoire. Et pourtant, le Hang-Art est devenu en près de vingt ans l’un de ces lieux rares où l’on ne « passe » pas voir une expo, mais où l’on décide de venir, comme on irait au spectacle. Parce qu’ici, l’art est choisi, accompagné, expliqué. Parce qu’ici, on défend une ligne : l’art singulier, l’art à la marge, celui qui déroute avant d’émouvoir. Le Hang-Art est né d’une idée simple de François Chauvet et de l’association ABBAC : prouver qu’un lieu d’exposition exigeant peut vivre ailleurs qu’en ville. L’ABBAC finance le bâtiment, en échange d’un droit d’usage de douze ans sans loyer. C’est une économie de proximité, patiente, qui repose sur les bénévoles, les subventions, l’obstination. On n’est pas dans la galerie commerciale ni dans le white cube institutionnel : on est dans un outil culturel fabriqué sur mesure pour un territoire de campagne. À l’intérieur, le parcours est pensé comme une succession de respirations : cloisons en bois brut blanchi, 110 mètres linéaires d’accrochage, un petit salon de lecture avec revues et livres d’art en lien avec l’exposition. On peut s’y asseoir, prendre le temps, revenir. Le lieu n’est pas ouvert en permanence — deux expositions par an, printemps et automne, sept semaines chacune, les week-ends et jours fériés, visites accompagnées à 15h15 — mais c’est précisément ce rythme lent qui donne de la valeur à chaque rendez-vous. Un lieu qui choisit, pas qui loue François Chauvet le dit clairement dans ses notes : « Tous les artistes invités auront été choisis. En aucun cas les murs ne leur seront loués. » Cette phrase fait toute la différence. Le Hang-Art n’est pas un espace à remplir, c’est un espace à programmer. Cela suppose de voir des ateliers, de prendre des photos, d’écrire, d’assurer le transport, la communication, l’assurance. Cela coûte, et cela rapporte peu. Mais cela garantit une chose : la cohérence. On ne vient pas ici pour empiler des œuvres, on vient pour faire se rencontrer des univers. L’ABBAC, qui fut d’abord la structure porteuse des spectacles de Chauvet (3 817 représentations en France), a peu à peu déplacé son centre de gravité vers les arts plastiques. Trente-six expositions plus tard, plus de 260 artistes accueillis et plus de 80 000 visiteurs ont prouvé que la démarche fonctionnait : le public n’est pas rétif à l’art singulier, à condition qu’on l’aide à regarder. Ici, les bénévoles ou le directeur artistique prennent ce temps pédagogique : quelques mots, un contexte, une clé d’entrée. Souvent, cela suffit. Une 37e exposition polyphonique Pour cette 37e édition, le Hang-Art hausse encore le volume : dix artistes invités auxquels s’ajoute la collection de la maison, soit près de 400 œuvres à découvrir. Ce n’est plus seulement une exposition, c’est un paysage. On y croise les propositions d’Audrey Tusseau, Emmanuelle Guérin, Gaëtan Grimaud, Juliette Monbureau, Katherine Roumanoff, Osama El Hefny, Patrick Guerchet, Pierre Brunellière, Sapiens et Véronique Dubus. Dix sensibilités contemporaines, dix manières d’habiter la forme, la couleur, la figure ou l’abstraction. L’ensemble compose ce que le Hang-Art sait faire de mieux : montrer un art profondément humain, parfois déroutant, jamais décoratif. Un art qui ne cherche pas à séduire d’emblée, mais à susciter la parole. On peut acheter les œuvres si l’artiste le souhaite : la vente lui est reversée directement, sans taxe cachée. Là encore, le dispositif est pensé pour rester du côté des créateurs. Un espace vivant mais paisible Le Hang-Art n’est ouvert que quelques heures, quelques jours par semaine, mais il est loin d’être un lieu endormi. Les visites accompagnées limitées à 25 personnes se transforment en mini-conférences assises. Les écoles du secteur de Nozay sont accueillies avec des ateliers d’arts visuels. Le soutien de la communauté de communes de Nozay, du Département de Loire-Atlantique et, à l’origine, des fonds LEADER, a permis d’installer ce cycle vertueux : une programmation exigeante, un public accompagné, un ancrage local affirmé. On ressort de Saffré avec l’impression qu’un modèle est possible : un lieu en milieu rural, une architecture simple, une vraie direction artistique, deux rendez-vous par an, et la volonté ferme de considérer les plasticiens comme on considère les compagnies de théâtre. « Je rêve qu’un jour on puisse payer pour les exposer, comme les théâtres pour les spectacles », écrit François Chauvet. Tout est là : traiter l’exposition comme un spectacle vivant, avec ses coûts, sa dignité et son public. Qui a dit que l’art ne vivait qu’en ville ? Le Hang-Art répond à cette vieille idée que la création contemporaine devrait rester dans les métropoles, les FRAC, les musées, les grandes galeries. Ici, au 10 Le Moulin Roty, l’art s’invite au milieu des champs mais garde ses exigences. Il n’abaisse pas son niveau pour « faire rural ». Au contraire, il fait le pari que la curiosité existe partout si on la nourrit. C’est sans doute ce qui explique la fidélité du public : on sait qu’en venant à Saffré, on verra quelque chose de choisi, de tenu, de sincère. Informations pratiques Hang-Art, 10 Le Moulin Roty, 44390 Saffré (Loire-Atlantique).37e exposition : dix artistes + collection, environ 400 œuvres.Ouvert jusqu’au 9 décembre 2025, samedis, dimanches et jours fériés de 14h30 à 18h30.Visites accompagnées (mini-conférences) les samedis et dimanches à 15h15, réservation conseillée : hang-art@orange.frVisites en semaine sur rendez-vous.

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Rennes face aux géants de l’affichage : pourquoi la croisade anti-pub de la Métropole n’est pas un échec, mais une étape

La décision rendue le 3 novembre 2025 par le tribunal administratif de Rennes fait les gros titres : « annulation partielle du RLPi », « camouflet pour Rennes Métropole », « le retour des grands panneaux publicitaires ». La réalité est plus nuancée. Derrière les formules rapides, une bataille juridique et politique se joue autour d’un choix assumé par la municipalité : reprendre l’espace public aux logiques marchandes et réduire l’emprise publicitaire sur le paysage urbain et mental. Loin de sonner la fin du règlement local de publicité intercommunal (RLPi), le jugement confirme au contraire l’essentiel de sa philosophie : protéger les centres-villes, les quartiers résidentiels, les secteurs patrimoniaux, et limiter la prolifération des écrans numériques. Ce sont seulement certaines restrictions jugées trop vastes ou insuffisamment justifiées qui ont été retoquées pour les zones d’activités situées en périphérie. Une « victoire à 80 % », selon un élu écologiste rennais. Un principe maintenu : moins de pub là où l’on vit, circule et habite Le tribunal l’a rappelé avec force : une collectivité peut limiter l’affichage publicitaire au nom de la protection du cadre de vie, à condition que ces limites restent proportionnées et « territorialement adaptées ». Ce contrôle de proportionnalité est la clef du jugement. Autrement dit : la ville de Rennes a gagné sur le fond. Le juge n’a pas censuré la philosophie anti-pub, mais une partie de son application technique. Ce qui a été censuré : des restrictions trop globales dans les zones d’activités Pour les zones périphériques – loin des quartiers d’habitation – le tribunal a estimé que la Métropole était allée trop loin dans l’interdiction générale de certains formats : Formats standards et grands panneaux 8 m² : interdiction totale jugée excessive → devront être à nouveau possibles dans les zones d’activités. Publicité numérique limitée à 2 m² : revient à l’interdire → disproportionné. Supports scellés au sol : leur interdiction sur les grands axes routiers intra-rocade n’est pas justifiée par un enjeu de “cadre de vie”. Le RLPi n’est donc pas annulé, il est reconfiguré : à Rennes centre, dans les faubourgs, dans les lieux de vie, la limitation demeure. En périphérie, certains formats devront être de nouveau autorisés. Mais nul retour d'immenses panneaux 4x3 en centre-ville, contrairement à ce que certains titres laissent entendre. Une décision attendue… et intégrée dans la stratégie municipale Depuis la présentation du RLPi en 2022, la majorité rennaise savait qu’un face-à-face juridique aurait lieu. Les afficheurs nationaux (JCDecaux, Exterion, Clear Channel…) ont attaqué tous les RLP restrictifs de France. Trois décisions dans la même journée (Rennes, Ploemeur, Lanester) confirment une chose : la bataille se mène ville par ville, mais le mouvement de fond est irréversible. Car au-delà du droit, le sujet est politique et culturel : Quel droit les collectivités ont-elles de protéger le paysage, la sobriété énergétique, l’attention visuelle des habitants ? Rennes fait partie des villes pionnières — avec Grenoble, Nantes, Lyon, Paris — qui posent la question de l’écologie mentale : limiter l’occupation marchande des murs, du ciel, des trottoirs, et réduire le matraquage visuel des écrans lumineux. Prochaine étape : réviser, affiner… et tenir la ligne politique Trois voies s’ouvrent désormais : Faire appel devant la cour administrative d’appel de Nantes (délai : 2 mois) – possible si la Métropole veut défendre certains points censurés. Réviser le RLPi de manière ciblée : réécrire seulement les parties retoquées, sans toucher à la logique générale. Donner des consignes transitoires aux afficheurs : car rien ne revient automatiquement, les sociétés devront redéposer des demandes d’autorisation. Dans les faits, la publicité ne va pas « revenir en masse » demain. Elle pourrait revenir partiellement, lentement, sur dépôt de dossiers, uniquement dans les zones d’activités, et sous contrôle. Autrement dit : une victoire partielle des afficheurs, mais non une défaite de la sobriété visuelle. Pourquoi ce combat reste populaire à Rennes Selon les consultations menées en 2021-2022, une très large majorité d’habitants se dit favorables à une réduction de la publicité, en particulier des écrans lumineux, souvent perçus comme agressifs, énergivores, intrusifs. Les arguments avancés par la municipalité restent inchangés et partagés par une large majorité des Rennais : réduire l’empreinte énergétique des dispositifs lumineux, protéger le patrimoine visuel et l’architecture des rues, préserver l’attention, l’enfance, le droit au répit visuel, limiter la captation commerciale de l’espace public, favoriser l’affichage culturel, associatif, et artistique. « Moins de pub, plus de culture » : ce slogan résumé par les élus écologistes reste heureusement au cœur de la politique rennaise. Une bataille juridique, mais surtout un choix de société L’annulation partielle du 3 novembre 2025 n’est pas un recul idéologique, mais un ajustement technique imposé par le droit administratif. Le cap reste intact : diminuer l’invasion publicitaire, défendre un espace public respirable, lisible, commun. Dans un contexte où la publicité se dématérialise, se personnalise, s’infiltre par les écrans, les vitrines numériques, les smartphones, l’enjeu dépasse largement la taille des panneaux. Ce que Rennes défend, c’est une idée simple : la ville n’est pas un support publicitaire comme un autre. Et ce combat, loin d’être terminé, gagne chaque année de nouveaux alliés. https://unidivers.fr/mardi-noir-mur-de-rennes/ https://unidivers.fr/nantes-enseignes-publicitaires-rennes/

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Rennes 2. Patrick Scheyder propose une Éloge de la forêt au Tambour

Le Tambour de l'université Rennes 2 accueille Éloge de la forêt, un spectacle de Patrick Scheyder et Thomas Brail, mardi 18 novembre 2025 en ouverture du festival Transversales. La pièce mélange les genres et interroge notre lien aux arbres et à leur protection avec humour et poésie, mais aussi lucidité. « Savoir que le présent est dur et que le futur sera pire est un constat violent. » Dans le spectacle vivant depuis une dizaine d'années, Patrick Scheyder a imaginé Éloge de la forêt comme un objet créatif hybride séduisant qui prend le contre-pied de l'écologie punitive. « On peut avoir l'impression que seule la lutte violente fonctionne », souligne le pianiste et auteur. « Il n'est pas nécessaire d'être chercheur ou connaisseur pour agir, en tant qu'artiste, nous le pouvons aussi : Georges Sand a sauvé, en 1872, la forêt de Fontainebleau de l'abattage ; en France, les peintres de Barbizon ont arraché au pouvoir la première mesure de protection des espaces naturels au monde. » Patrick Scheyder est parti du principe que l'avenir de l'écologie est de convaincre les personnes néophytes du sujet. Pour cela, il a créé, entouré d'une multitude de talents dont Thomas Brail, un « ovni heureux » plutôt que moralisateur : Éloge de la forêt est un conte écologique d'un nouveau genre qui raconte une histoire belle, drôle, triste, dramatique, et surtout sincère. La création interroge notre lien aux arbres et à leur protection en allant toucher le public dans sa sensibilité. Sujet à la fois scientifique et politique, l'écologie est ici abordée dans un ballet pluridisciplinaire sous le prisme de "l'écologie culturelle", dans une invitation à se connecter à elle par le cœur et les émotions. Ce mouvement, sur lequel l'auteur a d'ailleurs écrit des essais, étudie les relations entre les sociétés humaines et leur environnement. Patrick Scheyder, 2020 © Guillaume Poli Un nouveau conte écologique Comment créer un objet séduisant qui touche universellement ? Éloge de la forêt convoque les images du conte traditionnel, et puise dans le chemin initiatique et la rêverie, le sens et la morale, la magie et la transformation de l'esprit. « Tout n'est pas rose dans les contes, mais on donne un sens aux événements qu'ils soient heureux ou malheureux. » La création mêle danse, musique et acrobatie, en donnant une grande importance au corps des interprètes. Ces derniers éprouve l'impact du dérèglement climatique dans des mouvements et chorégraphies qui retranscrivent la difficulté à s'adapter aux changements métérologiques notamment. Sur scène, Patrick Scheyder, la comédienne Emma Varich, l'arboriste grimpeur Thomas Brail, l'acrobate aérienne Faustine Morvan, le rappeur Nelson Delapalme et le compositeur et sound-designer Imam Morin - « que des rencontres, peu de préméditation, et c'est pour cela qu'on forme un équipe soudée » - partagent une même sensibilité, une même passion. Venant d'horizons et de cultures différents, allant de 21 à 65 ans, chaque artiste apporte une richesse, une nouveauté et une surprise à la création. « Sur scène, on montre la réalité de notre vie, ni plus ni moins, et on s'éclate, parce qu'on a aussi envie de vivre heureux. » Malgré les difficultés et problématiques abordées, tous souhaitent aller de l'avant et donner une vision positive du monde, comme un remède à l'éco-anxiété ambiante. Le spectacle évolue pour cela dans une légèreté de ton : les frasques qui ponctuent deci-delà la narration sont propices au partage et à la compréhension : « Nous nous plaçons au niveau des gens pour partager un discours qui peut parler à toutes les personnes présentes dans le public, à tous les milieux sociaux », éclaire-t-il. © Florent Mahiette © Florent Mahiette Une pièce pluridisciplinaire cinématographique On retrouve au cœur d'Éloge de la forêt la rapidité du rythme cinématographique, le public peut alors avoir l'impression d'assister à des scènes de cinéma en live : rythmés de rebondissements, des tableaux se suivent comme des actes ou des visions. « Le rapport entre eux n'est pas visible dès le premier instant. » Cette nouvelle façon de travailler marque un tournant dans l'approche artistique de Patrick Scheyder. « Ce spectacle est une révolution pour moi, j'ai changé d'univers et d'habitudes pour mon plus grand bien », exprime-t-il avant d'ajouter : « On est tous sortis de notre zone de confort pour raconter différemment. C'est pour cela qu'on s'éclate. » Sans parler d'un avant et d'un après Éloge de la forêt, le musicien a, pour lui, ajouté un bras à son corps créatif. « Cela a été le cas de tout le monde. Thomas Brail, par exemple, aime le rock et chante très bien. Il monte aujourd'hui sur scène et reprend des compositions, chose qu'il ne faisait pas avant. » © Florent Mahiette L'art, source de sensibilisation et de lutte « L'art est souvent associé à un processus nombriliste, mais je pense qu'il doit aussi avoir une vision sociale. » Dans cette création, Patrick Scheyder se pose une question fondamentale : en quoi son art est-il utile ? C'est d'ailleurs pour cette raison qu'en début de spectacle, un clin d’œil est fait à Georges Sand et Victor Hugo. « Ces générations ont été capables d'écrire un roman ou des poésies, mais aussi de mettre leur savoir au service de causes précises. Ils avaient la vision d'une certaine responsabilité, avec l'envie d'inspirer les autres ». Du ressenti individuel découle une effervescence collective au service d'un propos écologique. « Éloge de la forêt est un ovni heureux qui donne envie d'en faire d'autres », conclut-il. « L'art a une dimension politique, il ne peut pas être en dehors du flux social. Il faut faire passer l'humain avant l'artiste. » Infos pratiques : Le Tambour (bât. O), Campus de Villejean (Rennes)Mardi 18 novembre 2025, 20h. Durée : 1h30 (spectacle + bord de scène)À partir de 7 ans Tarifs : 12€ / 5€ / 3€ / Gratuit pour les étudiant·es des universités de Rennes. Billetterie

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Paris. Le Panthéon accueillera les oeuvres de Nicolas Daubanes à compter du 19 novembre

Le Panthéon, temple de la mémoire et des héros, a choisi d’exposer les œuvres monumentales du dessinateur et sculpteur Nicolas Daubanes du 19 novembre 2025 au 8 mars 2026. L’artiste confronte la monumentalité des grands récits à la vulnérabilité de nos souvenirs et rappelle que la mémoire n’est jamais acquise, qu’elle tient debout, mais vacille toujours. La nef du Panthéon accueillera l’exposition temporaire d’une intensité rare, intitulée Ombre est lumière - Mémoire des lieux, de Nicolas Daubanes. Après deux ans en résidence dans les dix Hauts-lieux de la mémoire nationale, il offre aujourd'hui à admirer des dessins monumentaux réalisées en limaille et en poudre d’acier aimantée, une technique très personnelle. Les dessins aimantés sont des surfaces sensibles, sur lesquelles se projettent à la fois la matière de l’œuvre et la mémoire d’un événement, celle de l’artiste, mais aussi du spectateur… Parce que la matière est instable, toujours prête à s’effondrer, elle traduit la précarité même celle du souvenir. Dès l’entrée de l’exposition, le public sera interpellé par deux dessins immenses : les forêts du Struthof, l’unique camp de concentration nazi Struthof-Natzweiler installé dans l’Est de la France, et le Mont-Valérien dans le département des Hauts-de-Seine, devenu le symbole de la Résistance. Il y dévoile aussi une série de photogrammes saisissants, réalisés à partir de limaille de fer et révélés aux étincelles d’acier incandescent. Ces œuvres évoquent les paysages et le ciel que les fusillés de la Seconde Guerre mondiale regardent dans leurs derniers instants. À travers ces images, l’artiste met en dialogue art et mémoire, rendant hommage aux résistants exécutés par l’occupant nazi et proposant une nouvelle manière de ressentir et de comprendre l’histoire… Struthof-Natzweiler Les visiteurs découvriront notamment une tour de onze mètres, en taille réelle représentant Les couloirs de la prison de Montluc de Lyon (69), où Jean Moulin fut interné avant de rejoindre la crypte du Panthéon ; elle est l’œuvre principale de Nicolas Daubanes, réalisée à la limaille de fer pour évoquer la poudre de fer résultant du frottement de la lime sur les barreaux pour les tentatives d’évasion. Vers la fin du parcours, une miniature du Panthéon en céramique dentaire sera exposée ; fragile et dérisoire, elle est presque déroutante face à l’immensité de l’édifice.  Les dix Hauts-lieux de la mémoire nationale seront réunis symboliquement sous la coupole républicaine pour la première fois… A ce jour, seul une dizaine d'artistes ont exposé au Panthéon... la prison de Montluc Nicolas Daubanes Biographie : Nicolas Daubanes est né en 1983 et travaille à Perpignan dans les Pyrénées Orientales. En 2010, il obtient le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique de l’École des Beaux Arts de Perpignan avec les félicitations du jury.  Son travail explore initialement le monde carcéral à travers des dessins, des installations et des vidéos. Il travaille la limaille de fer, matière fine et dangereuse, volatile, utilisée dans ses dessins et ses icônes urbaines et le renvoie aux barreaux des prisons, et par extension à l’évasion. Il s’étend ensuite aux lieux de mémoire. Il est lauréat du Grand Prix Occitanie d’art contemporain en 2017 ; du Prix des Amis du Palais de Tokyo au Japon en 2018 ; du Prix Drawing Now en 2021 ; il bénéficie de nombreuses expositions individuelles et collectives comme à la Villa Arson à Nice (06), aux Abattoirs de Toulouse (31), et au Centre Pompidou de Metz (57). Tout au long des années 2024 et 2025,  Nicolas Daubanes parcourt les Hauts-lieux de la mémoire nationale et crée, à chaque résidence, une œuvre unique qui interroge la transmission et la mémoire. Il réalise également des gravures sur verre avec de l’acier et des photogrammes.  Infos pratiques : Exposition Ombre est lumière - Mémoire des lieux de Nicolas Daubanes, du 19 novembre 2025 au 8 mars 2026Panthéon - place du panthéon - 5e arrondissement de Paris Horaires : tous les jours, de 10h à 18h Tarifs : prix inclus dans le billet d’entrée À noter, une fois par mois pendant toute la durée de l’exposition, une visite thématique à deux voix permettra de mettre en lumière un angle spécifique du travail de Nicolas Daubanes : samedi 22 novembre :  à 11 heures :Juliette Belleret, autrice et Dylan Caruso, plasticien - et à 15 heures : Nicolas Daubanes et Anne Bernou, historienne et historienne de l’art. samedi 20 décembre : à 11 heures : Nicolas Daubanes et Aurélie Dessert, directrice du Mémorial National de la prison de Montluc à Lyon samedi 31 janvier : à 11 heures : Nicolas Daubanes et Sarah Gensburger, sociologue, politiste et historienne samedi 14 février : à 11 heures : Nicolas Daubanes et Fanny Lalande, doctorante, qui consacre sa thèse à l’enfermement sous la Révocation de l'Édit de Nantes - et à 15 heures : Nicolas Daubanes et Jean-Philippe Degoul, docteur en architecture dimanche 8 mars à 15 heures : Nicolas Daubanes et Marie-José Mondzain, philosophe spécialiste de l’art et des images.

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Prix Goncourt 2025. Laurent Mauvignier La Maison vide : un roman-monde dans les ruines de la mémoire

Avec La Maison vide Laurent Mauvignier accomplit un geste littéraire d’une rare ampleur : plus de 700 pages pour explorer une généalogie, fouiller les fractures intimes d’une lignée et interroger ce que la mémoire familiale — ses silences, ses traumatismes, ses légendes — dépose dans nos vies. Ce roman, monumental et fragile, s’impose comme une méditation sur la transmission des blessures et des espoirs, sur la façon dont l’Histoire pénètre la chair des familles. Le titre dit tout : une maison, désertée, mais hantée de présences. Laurent Mauvignier la repeuple, pièce après pièce, génération après génération. Dans cet espace, les voix disparues se superposent, les destins s’entrechoquent, les guerres traversent les murs. Le romancier en fait un lieu de condensation : La Maison vide n’est pas seulement une bâtisse abandonnée, mais la métaphore de l’écriture elle-même, ce réceptacle qu’il faut habiter, combler, réinventer. Tout part d’une photographie abîmée, d’un visage lacéré : Marguerite, la grand-mère tondue à la Libération. À partir de cette béance, Laurent Mauvignier reconstruit le fil d’un roman familial. La lignée déploie ses figures : Marie-Ernestine, pianiste empêchée, recluse après son mariage imposé ; Jules, le mari sacrifié aux tranchées ; Marguerite, rebelle, amante, humiliée ; puis, en aval, le père de l’auteur, qui finit par se suicider en 1983. L’enjeu du récit est là : comprendre d’où vient la blessure, comment elle se transmet. Comme l’écrit Laurent Mauvignier : « On ne sait jamais où commence la blessure : peut-être dans un geste qu’on n’a pas vu, une phrase qu’on n’a pas entendue, et qui pourtant traverse les générations comme une lame invisible. » Là réside la force stylistique de Laurent Mauvignier : l’écriture avance par ressassements, par reprises infimes, comme si chaque mot tentait de cerner l’invisible. Ses phrases, longues, sinueuses, traquent les interstices du temps, la crispation d’un visage, l’éclat d’un piano Bösendorfer couvert de poussière. « Et c’est ainsi qu’à force de regarder la poussière sur le clavier, de voir ses doigts immobiles au-dessus des touches, de l’imaginer encore et encore jouer cette musique qu’on lui avait refusée, je comprenais que le silence de ma grand-mère n’était pas l’absence d’une voix mais le poids écrasant de toutes celles qu’elle n’avait jamais pu laisser s’échapper. » Certains lecteurs pourraient y voir une exigence presque vertigineuse, tant la densité formelle et la lenteur assumée réclament une attention soutenue. Mais c’est précisément cette patience qui donne au texte sa puissance hypnotique et sa singularité : ce refus de la précipitation qui permet de saisir ce qui, d’ordinaire, échappe. Au cœur de ce livre, il y a la voix des femmes. Elles portent l’essentiel de la tragédie : Marie-Ernestine, mutilée dans son rêve de concertiste ; Marguerite, qui incarne la révolte et la honte ; Henriette, témoin muet. À travers elles, Laurent Mauvignier interroge la violence des mariages imposés, l’effacement des désirs, la cruauté des héritages. Ce n’est pas un hasard si la musique, motif central, surgit comme métaphore de l’émancipation entravée. Le piano, interdit puis forcé, devient le symbole des existences étouffées. Dans ces portraits de femmes abîmées, Laurent Mauvignier rejoint une lignée littéraire qui va de Maupassant à Ernaux, en passant par Brel — dont le spectre de Ces gens-là semble hanter les pages. Le roman ne se contente pas de raconter des vies antérieures : il interroge le suicide du père de l’auteur, événement matriciel. Tout commence par une image mutilée, comme une énigme à résoudre : « C’est devant cette photo, dont le visage a été lacéré, que tout a commencé.La photographie ne montre rien d’autre qu’une robe claire, un arrière-plan indistinct, une jeune femme qui aurait pu sourire. Mais il manque le visage. On a gratté, on a rayé, on a fait disparaître. Alors je me suis demandé : qui a tenu la lame ? Était-ce la main de la honte, la main de la colère, ou celle de l’oubli ?C’est à partir de ce vide que j’ai voulu réécrire la vie de Marguerite, et derrière elle, celles de tous les autres. Car la maison, elle aussi, est un visage effacé. Et le roman n’est rien d’autre que la tentative de lui rendre ses traits. » La démarche a parfois été jugée périlleuse — on sait combien l’autofiction peut susciter le soupçon d’un trop grand rabattement sur soi. Mais Laurent Mauvignier échappe à ce travers en inscrivant son expérience dans une fresque collective : ses ancêtres, leurs guerres, leurs humiliations, deviennent des figures universelles. En dernière instance, La Maison vide est une tentative de sauver de l’oubli. Laurent Mauvignier ne cherche pas seulement à restituer le passé : il invente, il fabrique, il comble les blancs. C’est là son courage et sa modernité : accepter que le roman familial est aussi une fiction, qu’il s’agit d’une reconstruction toujours hypothétique. Ce geste d’écriture est aussi une réponse au suicide du père : réinscrire ce geste dans une histoire, lui donner une place, plutôt que de le laisser comme une faille muette. Le roman se fait tombeau et rédemption, offrande et expiation. Par son ampleur, par sa densité, par la justesse de son style, La Maison vide se situe dans la continuité des grands romans européens de la mémoire familiale, aux côtés de Sebald ou de Pierre Bergounioux. On pourrait objecter que son ampleur exige du lecteur une disponibilité rare, presque une ascèse : impossible d’y entrer à la légère. Mais pour qui accepte cette traversée, l’expérience est celle d’un roman-monde inoubliable. Titre : La Maison vide Auteur : Laurent Mauvignier Éditeur : Les Éditions de Minuit Date de parution : 28 août 2025 Collection : Romans Nombre de pages : 752 p. Format : 14 x 20,5 cm ISBN : 978-2-7073-XXXX-X Prix indicatif : 24 € https://unidivers.fr/des-hommes-laurent-mauvignier/ https://unidivers.fr/histoires-de-la-nuit-laurent-mauvignier/ https://unidivers.fr/continuer-laurent-mauvignier/

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Vidéo. La slammeuse Mélodie Mô donne le tempo de la soirée TEDxRennes vendredi 7 novembre

Mélodie Mô et Gurvan L'Helgoualc'h donnent rendez-vous au TEDxRennes au Triangle - Cité de la danse, vendredi 7 novembre 2025. La slameuse ouvrira le bal en jouant une partie de son spectacle Libres ! avant de présenter trois intervenants en slam. Unidivers l'avait rencontrée en novembre 2024 à l'occasion de son passage au Tambour, à l'Université Rennes 2. Comédienne depuis 20 ans, mais aussi cascadeuse, Mélodie Mô est arrivée en terre bretonne pour un casting. Comme beaucoup, la capitale bretonne l'a happée et la vice championne eq. de slam n'est plus repartie. https://youtu.be/TkJqnuQi3DY?si=0b9L1dpGS8gCiXke  « Mô, c'est l'action, c'est pour libérer les femmes et se donner de la force, aller contre les interdictions », déclare-t-elle au sujet de son nom de slameuse. Habituée à écouter le slameur Grand corps malade et les rappeurs Gaël Faye ou Kerry James, Mélodie Mô a commencé le slam, "claquer" en anglais, en 2018. « Le slam à la base, c'est ta voix, ton corps, trois minutes. Tu n'as pas de musique, tu n'as rien. » Elle trouve dans cette forme de poésie engagée le moyen de s'exprimer, en écrivant des textes seule, sur des sujets qui lui tiennent à cœur. « C'est une poésie qui est pour moi organique, ventrale, avec des mots qui claquent, du rythme. » Conquise par cet art, la comédienne a d’abord écrit un texte sur une femme bretonne qui l’inspirait depuis longtemps, Jeanne de Belleville, la première corsaire de Bretagne (lire notre article). Très vite, « la FabricA du festival d'Avignon me commande un spectacle alors qu'il n'est pas créé », explique-t-elle dans un rire. Mélodie souhaite alors travailler avec un musicien afin de donner une tonalité différente à son concert de slam, pour ne pas qu'il soit trop « rébarbatif ». Elle trouve en Gurvan L'Helgoualc'h, avec qui elle a déjà travaillé, le partenaire idéal. Le musicien vient des musiques électroniques, mais aussi des musiques du monde, une orientation musicale qui résonne avec les différentes origines des femmes racontées par Mélodie. « Il pouvait apporter des couleurs différentes à chacune d'entre elles », souligne-t-elle avant de continuer : « Pour Bessie Colleman, une aviatrice afro-américaine, il a trouvé des chants de mineurs qui frappent la pierre et chantent en même temps, qu'il mixe avec de l'électro ».  Dans la même veine que la bande dessinée Les Culottées de Pénélope Bagieu, LibrEs ! sublime des personnalités méconnues, voire inconnues, qui ont touché Mélodie Mô. Entre archives, documentaires et ouvrages, elle est guidée dans ses recherches par l'envie de créer des portraits inspirants de femmes issues d'un milieu qu'elles ont quitté pour diverses raisons. « Ça m'intéressait aussi qu'elles aient réussi leur but malgré toutes les entraves. » Sur scène, le public rencontrera Lucia Rijker, une des premières boxeuses, toujours en vie, qui a remporté les 54 combats qu’elle a effectués durant sa carrière. « Elle ne pensait pas qu'à la boxe, elle était bouddhiste et parle de la visualisation. Elle combattait, mais toujours avec respect pour ses adversaires. » Puis, la résistante Virginia Hall, « l'ennemie numéro un d'Hitler » et une des premières femmes à entrer à la CIA. « Elle avait la particularité d’avoir une jambe de bois ».  https://youtu.be/su2O7gKPJX8?si=fXNovaVAqrBmVRja « Je veux vraiment respecter leur parole, je reprends leurs mots dans mes slams », exprime t-elle. « J’aime tellement ces femmes. » Pour cette raison, elle a souhaité contacter les personnes concernées encore vivantes afin de connaître leur avis. « Lucia Rijker a lu le texte et a validé », sourit-elle. Si l’artiste tient autant à ces figures, c’est qu’en filigrane le spectacle parle aussi un peu d’elle. « J'essaie de diversifier, mais ce sont des femmes fortes, combattantes, des aventurières. » Que ce soit dans les films ou les livres, Mélodie n'a en effet jamais voulu être la femme à côté, vous savez celle qui attend patiemment le retour de son amour parti livrer bataille ou celle qui meurt dès les premières minutes, point de départ de l'action. La comédienne et cascadeuse préfère s'imaginer en Indiana Jones et Gladiator, veut les rôles de Jason Momoa (Games of Thrones, Aquaman, etc.). En mettant sur le devant de la scène ces personnalités puissantes et combattantes, mais pas seulement, la slameuse souhaite transmettre un message de courage et impulser une envie de combativité à toutes les générations. « C'est dû à l'éducation, mais les filles ont souvent plus de mal à aller à l'aventure. Dans le slam, beaucoup de filles se trouvent dans les scènes ouvertes, mais elles s’effacent dès qu'il s'agit de la compétition parce qu’elles ne savent pas trop où se placer, même si le milieu reste très ouvert comparé à d'autres », analyse-t-elle. « Mais si ton truc, c'est la douceur, fais-en une force », à l’image de la surfeuse qu’elle présente dans le spectacle. Si ces figures ne trouvent pas encore leur place dans les programmes scolaires, il existe des artistes comme Mélodie Mô pour leur redonner vie et faire naître dans les yeux de chaque fille ou femme cette petite étincelle dont chacune a cruellement besoin. « Un jour, une auxiliaire de vie est venue me voir à la fin du spectacle, avec l’homme qu’elle accompagnait, pour me dire qu’il lui avait donné envie et de la force, mais qu’elle ne se sentait pas aussi incroyable qu'elles », raconte-elle. « Mais elle est auxiliaire de vie, rien que son travail est incroyable ! Entendre ces mots lui a redonné confiance. » Quand on leur montre que tout est possible, quand on leur permet de croire en elles, elles peuvent faire des miracles. Gurvan L'helgouac'h et Mélodie Mô © C. de Héricourt Au TEDxRennes, la slammeuse jouera une de ces femmes libres qu'elle chérit en ouverture de soirée, avant de donner le tempo en faisant la voix off, et en présentant trois intervenants. « Ça me tenait à cœur de présenter une partie de mon travail autour des femmes libres », a t-elle exprimé quand Unidivers l'a contactée à ce sujet. Infos pratiques : TEDX Rennes vendredi 7 novembre 2025, à 19hBilletterie Le Triangle, Boulevard de Yougoslavie35200 Rennes Site Internet Mélodie Mô

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Rennes. Le marché des créateurs Artchivers s’installe au Grand Huit et à la Halle Martenot

L’association rennaise Artchivers invite à son marché de créateurs locaux dans la Halle Martenot de Rennes, samedi 15 et dimanche 16 novembre 2025. Une dizaine d'exposants présenteront leurs créations dans une ambiance conviviale. Dimanche 21 décembre, elle reprendra ses quartiers à la Halle Martenot avec plus de 80 créateurs et créatrices de tous les horizons. Mode, décoration, tatouage, illustration, bijoux, céramique, bougies, etc. C'est un florilège de créations artisanales qui attend le public rennais les 15 et 16 novembre au Grand Huit et le 12 décembre dans la Halle Martenot. Unidivers avait rencontré le créateur et trésorier de l'association, Gaël Simon, lors du premier événement rennais, le 15 mai dernier. La team Artchivers : Maiann BASSET, Gaël SIMON, Alexiane LE SCOUARNEC L’objectif principal de Artchivers est de promouvoir les créateurs locaux, qu’ils soient jeunes talents ou plus établis. Gaël, à l’origine de cet événement explique : « Le but de l’association est de mettre en avant des créateurs locaux, peu importe leur popularité ou leur nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux. Ce qui compte avant tout, c’est la qualité et l’authenticité des créations ». L'événement vise à offrir aux créateurs une occasion de rencontrer le public rennais, de partager leur savoir-faire et de faire découvrir des œuvres souvent uniques. Au marché Artchivers, les visiteurs auront l’opportunité de découvrir une large palette de créations originales : céramique, illustration, photographie, mode upcyclée, accessoires faits main et bien plus encore. « L’objectif est d’offrir une diversité de créations. Nous avons des objets en crochet, des vêtements retravaillés, des illustrations originales, des bijoux éthiques… Tout est pensé pour permettre à chacun de trouver quelque chose qui lui plaît », précise Gaël. En mai 2025, c'était 1200 m2 de stands, plus de 80 créateurs et créatrices, et pas moins 3000 visiteurs qui avaient répondu présents sur la journée... Les 15 et 16 novembre, l'association propose une version réduite avec une dizaine de créateurs et créatrices. Une fois le marché terminé, vous pourrez continuer de profiter de la restauration du lieu qui y est proposée, ainsi que des animations et concerts - Soul nation le samedi à 20h et Les aventures du Ténor de Brest le dimanche à 17h, et ce jusqu'à sa fermeture à 1h du matin le samedi et le dimanche jusqu'à 22h. Elle dévoilera ensuite son marché de Noël à la halle Martenot dimanche 21 décembre, avec autant d'artistes et d'artisans qu'en mai dernier, prêts à vous faire découvrir leurs univers. Si le mystère reste entier sur les stands créatifs présents aux deux rendez-vous, les deux événements sont à ne pas manquer pour tous les personnes qui s’intéressent à l’artisanat, à la mode éthique, aux créations originales, et à la culture locale, d'autant plus à l'approche de Noël ! L'événement promet une rencontre authentique entre les artistes et le public rennais, dans une ambiance à la fois créative et chaleureuse. Infos pratiques : 15 et 16 novembre 2025, de 14h à 19hGrand Huit, 20 rue Pierre Martin, 35000 RennesEntrée gratuite 21 décembre 2025, de 10h à 20hHalles Martenot, Places des Lices, RennesEntrée gratuite Instagram

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I’m From Rennes en difficulté financière : le festival lance un appel aux dons

Après quatorze éditions, le festival I’m From Rennes, devenu un rendez-vous de la rentrée culturelle rennaise, se retrouve fragilisé par les conséquences économiques de sa dernière édition. L’événement, gratuit et centré sur la scène musicale locale, a subi en 2025 un déficit important lié en grande partie à de mauvaises conditions météorologiques. L’équipe organisatrice alerte quant au risque de ne pas pouvoir maintenir l’édition 2026. Depuis sa création, I’m From Rennes repose sur une organisation associative, une programmation majoritairement tournée vers les artistes émergents de la métropole, et un principe de gratuité intégrale pour le public. Le festival revendique également un ancrage local : partenaires rennais, restauration et boissons issues de circuits courts, scénographie et matériel fournis par des acteurs régionaux. Environ 250 bénévoles et techniciens locaux y participent chaque année. Ce modèle, vertueux mais peu capitalisé, dépend en grande partie des ventes de buvette et de restauration réalisées pendant les concerts au Thabor. En 2025, la météo pluvieuse et fraîche a entraîné une baisse importante des consommations et donc des recettes. L’édition 2025 a généré un manque à gagner suffisant pour mettre en danger la structure financière du festival. L’équipe de I’m From Rennes indique ne pas vouloir renoncer à la gratuité ou passer à un modèle de billetterie payante, estimant que cela modifierait profondément l’identité du projet. Elle présente donc trois options :Annuler l’édition 2026Modifier le modèle économique (billetterie, réduction d’ampleur)Chercher un soutien extérieur pour combler le déficitC’est la troisième piste qui est aujourd’hui privilégiée. C'est pourquoi l’association a lancé une collecte de soutien afin de couvrir les pertes 2025 et sécuriser la préparation de 2026 : Cagnotte officielle I’m From Rennes (HelloAsso)L’objectif annoncé : permettre au festival de repartir sans remettre en cause sa gratuité ni son ancrage local. Si le festival reste apprécié par une partie du public rennais pour son accessibilité, sa programmation locale et son implantation au Thabor, il illustre aussi la fragilité des événements gratuits dépendants de la météo et des consommations sur place.Plusieurs questions se posent désormais :• le modèle économique doit-il rester inchangé ?• des financements publics ou privés supplémentaires sont-ils envisageables ?• comment sécuriser l’événement face aux aléas climatiques devenus récurrents ?Ces discussions auront lieu dans les prochains mois, mais la survie de l’édition 2026 dépendra d’abord du succès de l’appel à soutien. Informations utiles • Site officiel • Collecte de soutien : HelloAsso – I’m From Rennes• Dernière édition : septembre 2025• Prochaine édition : incertaine, sous réserve de financement Repères chiffrés Fréquentation 2019 : 23 000 festivaliers Fréquentation 2023 : 19 500 festivaliers Fréquentation 2024 : 14 500 festivaliers Édition 2025 : du 7 au 13 septembre 2025, programmation recentrée (gratuit). Fréquentation 2025 : 9 500 festivaliers Jauge au Thabor (ordre de grandeur) : ~2 500 personnes par concert. Bénévoles mobilisés (réf. 2023) : 175 personnes.

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Rennes. Decathlon rue Le Bastard : un signal pour la vitalité commerciale du centre-ville ?

Le mercredi 26 novembre 2025, Decathlon ouvrira un magasin au format « City » en plein centre-ville de Rennes, au 3-5 rue Le Bastard (ex-magasin Hope). Au-delà du simple événement commercial, cette ouverture marque un tournant stratégique dans la redéfinition du tissu urbain rennais et dans la bataille engagée pour réancrer les grandes enseignes dans les centres historiques. Le format « City », déployé par l’enseigne dans plusieurs grandes métropoles, répond à une évolution des usages : moins d’auto, davantage de mobilités douces, un besoin d’achats rapides et ciblés. À Rennes, Decathlon mise sur la densité piétonne, la proximité des transports en commun et l’attractivité de la rue Le Bastard, colonne vertébrale commerciale entre République et Sainte-Anne. Le choix de cet emplacement n’est pas anodin : il traduit la volonté de participer à la redynamisation du commerce de centre-ville, en recomposition face à la pression des périphéries, de l’e-commerce et des mutations post-Covid. 3-5 rue Le Bastard, Rennes Pour la Ville comme pour les acteurs économiques, cette implantation est porteuse de symboles. Elle illustre le retour d’une enseigne nationale populaire dans un tissu urbain dense, là où l’on observe ailleurs une vacance commerciale croissante. Elle répond aussi à la volonté affichée de requalifier les centralités : végétalisation, piétonnisation, mobilités douces, mixité des fonctions et relocalisation des services trouvent ici un terrain d’expression concret. À Rennes, l’offre sera orientée vers les sports du quotidien en milieu urbain : running, mobilité urbaine, natation ainsi que des accessoires sportifs pour le quotidien. Le magasin proposera des services de proximité (réparation minute, retrait de commandes, location courte durée, conseils personnalisés) et s’appuiera sur des outils digitaux pour fluidifier l’expérience en magasin. Il s’agira du 4ᵉ point de vente de l’enseigne dans la métropole, après Chantepie et Betton, puis le concept « Essentiel » à Saint-Grégoire. Cette ouverture devrait également stimuler les cellules commerciales voisines, en renforçant l’attractivité de l’axe République – Sainte-Anne, parfois critiqué pour son manque de renouvellement. Reste à observer si ce mouvement s’inscrira dans une dynamique plus large de réinvestissement du centre-ville par des enseignes majeures. Une chose est sûre : l’arrivée de Decathlon rue Le Bastard constitue un marqueur urbain, économique et symbolique, dans une ville où l’équilibre entre cœur commerçant, pôles périphériques et qualité de vie urbaine fait l’objet de toutes les attentions. Qu’est-ce que Decathlon City ? Lancé en 2018, le concept Decathlon City vise à rapprocher l’offre sportive des centres-villes, avec des magasins de petite à moyenne taille (en général moins de 1 000 m²) sélectionnant les produits les plus demandés en milieu urbain : vêtements de sport, accessoires fitness, vélo et mobilité douce, natation, randonnée légère, etc. Outre la vente, ces points de vente mettent l’accent sur les services : réparation minute, location courte durée, retrait de commande, conseils personnalisés. Le personnel est souvent multispécialiste, avec une approche orientée « accompagnement du quotidien sportif ». Ce que dit l’expérience ailleurs À Paris, Lyon, Lille, Bordeaux ou Strasbourg, l’arrivée d’un Decathlon City est généralement bien accueillie par les habitants. Dans des rues commerçantes déjà denses, ces implantations contribuent à augmenter le flux piéton, dynamiser les commerces voisins, et attirer une clientèle jeune et active. À Paris, des formats compacts ont trouvé leur place au sein d’îlots très urbains, tandis qu’à Strasbourg l’enseigne a investi un bâtiment patrimonial avec une scénographie sobre et urbaine. À Rennes, l’ouverture du 26 novembre servira de test grandeur nature pour une vision du commerce plus locale et servicielle. Pratique Ouverture : mercredi 26 novembre 2025 Adresse : 3-5 rue Le Bastard, 35000 Rennes (ancien « Hope ») Format : Decathlon City (surface compacte, offre ciblée) Axes d’offre à Rennes : running, mobilité urbaine, natation, accessoires du quotidien Services : réparation minute, click-and-collect, location courte durée, conseils Dans la métropole : Chantepie, Betton, Saint-Grégoire (« Essentiel ») + ce nouveau point en centre-ville

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Paris Musée d’Orsay. Les expositions Paolo Troubetzkoy et Gabrielle Hébert à voir jusqu’à janvier et février

Le Musée d’Orsay de Paris propose deux expositions temporaires illustrant le talent de deux artistes : le sculpteur Paolo (Paul) Troubetzkoy (1866-1938), jusqu’au dimanche 11 janvier 2026, et la photographe Gabrielle Hébert (1853-1934), jusqu’au dimanche 15 février 2026. Paul Troubetzkoy, Le prince sculpteur retrace la trajectoire d’un aristocrate artiste entre Italie, Russie, France et États-Unis : un modeleur fulgurant qui capte l’instant, l’allure, le vivant. Célèbre pour ses portraits et ses animaux, il défend aussi la cause animale. L’ensemble réunit 118 œuvres : 95 sculptures, 10 peintures, 11 photographies, 1 dessin et 1 objet d’art. Le parcours met en évidence une recherche de forme libre, nerveuse, généreuse — un art du mouvement. Paul (Paolo) Troubetzkoy Troubetzkoy : repères et singularités Né à Pallanza (Italie) le 15 février 1866, dans un milieu cosmopolite, il grandit à la Villa Ada, au contact d’artistes. Élève libre à Milan (Barcaglia, Bazzaro), il débute par des statuettes animalières (chevaux, chiens, éléphants). Très tôt, il impose une pâte vibrante, quasi impressionniste, qui refuse la finition académique. Son réseau d’amitiés (Tolstoï, G. B. Shaw) et ses séjours parisiens et américains nourrissent un portrait mondain d’une grande acuité psychologique. Humaniste convaincu, il promeut un rapport respectueux au vivant et pratique le végétarisme. Après 1932, il se tourne davantage vers la peinture. Il meurt le 12 février 1938, à quelques jours de ses 72 ans. L’exposition d’Orsay éclaire son dualisme fécond : virtuosité du geste et regard éthique, mondanité et attention aux animaux, internationalisme et fidélité à une pâte personnelle immédiatement reconnaissable. À voir : la tension entre ébauche et portrait, ces surfaces non polies qui font palpiter la lumière ; les animaux interprétés comme êtres sensibles ; et, en contrepoint, les rares peintures qui prolongent sa quête du vivant. Amour fou à la Villa Médicis – Gabrielle Hébert Cette exposition dévoile une pratique photographique intime et continue, faite d’albums, d’agendas annotés, de tirages originaux au format 9 × 12 cm, de boîtes de plaques et d’appareils. Les agrandissements proviennent de négatifs inédits. Des dessins et peintures d’Ernest Hébert, son époux, dialoguent avec les images, ainsi que des reliques sentimentales (médaillons, lettres) qui nourrissent la narration. Gabrielle Hébert Née Gabrielle Uckermann (Dresde, 1853), elle épouse en 1880 le peintre Ernest Hébert (alors directeur de l’Académie de France à Rome). À la Villa Médicis, elle reçoit le tout-Rome artistique, se forme à la photographie auprès d’un professionnel local, puis produit, de 1888 à 1908, une impressionnante chronique quotidienne. Ses images, consignées dans des agendas, révèlent une auteure qui construit sa place dans un monde d’hommes : cadre, rituel, mémoire et mise en scène de soi. Devenue veuve en 1908, Gabrielle rassemble ses œuvres pour créer un musée (futur musée Hébert, La Tronche, Isère). Elle s’éteint en 1934, à la veille de l’inauguration. L’exposition d’Orsay souligne sa constance et son regard d’auteure : un journal par l’image, entre sociabilité mondaine et invention d’une mythologie personnelle. Infos pratiquesMusée d’Orsay — Esplanade Valéry Giscard d’Estaing, 75007 ParisPaul Troubetzkoy, Le prince sculpteur : jusqu’au 11 janvier 2026Amour fou à la Villa Médicis – Gabrielle Hébert : jusqu’au 15 février 2026Ouvert du mardi au dimanche : 9h30–18h ; nocturne jeudi : 21h45Contact : 01 40 49 48 14 Pourquoi y aller ? Pour saisir à la fois la main qui modèle le mouvement chez Troubetzkoy et l’œil qui fabrique la mémoire chez Gabrielle Hébert : deux manières de rendre le temps visible.

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L’aventure de Secure-IC, une start-up bretonne aujourd’hui partout dans le monde

Recevoir trois personnes-clé de Secure-IC dans l’émission Voyages extraordinaires dans le monde des sciences de Radio Laser, créée en partenariat avec le média culturel Unidivers, est plus qu’un événement. Sylvain Guilley (directeur général et directeur technique), Jean Ginestière (directeur produit) et Patrick Lejoly (chef de produit) prennent tour-à-tour la parole pour nous embarquer dans leur aventure entrepreneuriale et sur bien d’autres sujets encore, comme leurs métiers et leurs rôles dans l’animation d’écosystèmes. Une chance donc pour l’émission Voyages de discuter avec eux de leur vision sur la cybersécurité dans un monde où de plus en plus d’objets sont connectés et concernent toutes nos activités. La protection de ces objets, des infrastructures qui les relient, ainsi que des données qu’ils génèrent ou traitent, transportent et conservent – représente un enjeu essentiel y compris de souveraineté. Mais c’est une belle opportunité aussi de comprendre comment cette aventure a pu démarrer. Comment se sont-ils rencontrés ? Quelles ont été leurs motivations pour se lancer dans un tel projet. De droite à gauche : Jean-Louis Coatrieux, Patrick Lejoly, Jean Ginestière et Sylvain Guilley. Nous avons d’abord voulu tout savoir sur Secure-IC. Elle est peut-être née comme d’autres entreprises de haute technologie (deep tech) dans un garage mais elle s’affirme 15 ans après comme une réussite. Sa prouesse est en effet aujourd’hui d’être leader mondial dans son créneau. Déployée sur tous les continents mais solidement enracinée à Rennes en Bretagne, elle a bénéficié à sa création de soutiens bienveillants et en particulier de l’Institut Mines-Télécom à Paris comme à Rennes où elle fait partie de ces pépites dont la Bretagne est fière. Aujourd’hui, Secure-IC s’engage comme membre du Pôle d’Excellence Cyber (PEC) et coordinateur du groupe de travail de l’association Embedded France. Egalement, Secure-IC édite des standards internationaux, auprès de l’ISO, dans le domaine de la cryptographie et de la sécurité de l’information. Mais ce n’est pas tout. Deux autres sujets nous tenaient à cœur. La sortie en librairie de leur livre « Comprendre la cybersécurité », un livre de la collection Espace des sciences aux éditions Apogée. Il est rare en effet de voir des dirigeants d’entreprises, souvent sous la pression du quotidien et des urgences de toutes sortes, se lancer dans un livre tourné vers les jeunes et le grand public. C’est la volonté d’ouverture vers la société civile, de partage de connaissances qui, à travers cet effort, traduit cette constance chez Sylvain, Jean et Patrick, de parler à la société au sens le plus large. Au-delà des aspects techniques compréhensibles par tous, le livre attire l’attention sur la responsabilité des utilisateurs, acteurs de la protection de leurs propres objets et données, propose les bonnes pratiques à mettre en œuvre. L’objectif est aussi de voir naître de nouvelles vocations pour ce champ en pleine expansion. Les auteurs tiennent à remercier en particulier Isabelle Vizy de Csalakös et Cassandra Cadieu pour une assistance précieuse dans la pédagogie du texte et la production d’illustrations graphiques originales. Ajoutons enfin que nous ne pouvions pas oublier l’événement à venir : la European Cyber Week qui aura lieu à Rennes du 17 au 20 novembre au couvent des Jacobins. Un forum dans sa dixième année qui s’inscrit dans la volonté d’inscrire Rennes et la Bretagne comme un élément clé de la politique cybersécurité de la France. Pour celles et ceux qui s’intéressent à la Cyber, n’hésitez pas à vous y rendre car nombre de séances sont publiques. À découvrir :Site internet Secure-IC À lire :Comprendre la cybersécurité de Sylvain Guilley, Jean Ginestière et Patrick Lejoly. Collection Espace des sciencesL’European Cyber WeekLa Cybersécurité embarquée Articles connexes : https://unidivers.fr/podcast-energie-environnement-politique-habitat-marie-ruellan/ https://unidivers.fr/podcast-traitement-signal-lotfi-senhadji/

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Les Ailes de Gwen à Loiron-Ruillé. L’atelier couture qui réinvente les accessoires du quotidien

Il y a des ateliers de couture qui réparent, d’autres qui créent. Et puis il y a ceux qui inventent — qui observent la vie pratique, identifient les gestes répétitifs, et imaginent un objet textile qui change la donne. À Loiron-Ruillé, en Mayenne, Les Ailes de Gwen appartient clairement à cette troisième catégorie. Derrière ce nom léger, on trouve Gwénaëlle Poirier, couturière inventive et pédagogue, qui a fait de la confection d’« accessoires astucieux » sa marque de fabrique. Sacs à chaussures qui tiennent debout, pochons réversibles, trousses qui deviennent corbeilles, protège-livres ajustables, housses de machine à coudre conçues pour prendre le moins de place possible… Chez Gwen, l’objet n’est jamais seulement joli : il est pensé pour être utile, modulable, durable, et fabriqué dans des tissus colorés, certifiés et écoresponsables. On ne compte plus les retours élogieux de la clientèle sur la qualité, la finition… mais aussi l’écoute et les conseils personnalisés. Les Ailes de Gwen, alias Gwenaëlle Poirier C'est à la naissance de ses jumelles en 2017 que la couture lui est apparue comme une évidence, mais ce n'est qu'après un burn-out maternel, dû à la surcharge de travail, que Gwenaëlle Poirier décide de se consacrer totalement à cette passion, qui l'apaise et lui vide la tête. Elle a fait des astuces pratiques qui font gagner du temps, qu'elle aime particulièrement, sa marque de fabrique. « J'ai cherché une porte d'entrée originale dans le zéro déchet, dans la bagagerie, l'enfance et la petite enfance », déclare Gwen. Des accessoires du quotidien… mais en version 2-en-1 (voire 3-en-1) Depuis trois ans, la "créatrice d'accessoires astucieux" propose des produits zéro déchet 2-en-1, voire 3-en-1, c'est-à-dire dont l'utilité est double, voir triple ! « Je regarde et fouille sur Internet, et quand je trouve une idée intéressante, je me demande comment je peux la transposer », explique-t-elle.  Certains accessoires, comme le support à cartes à jouer, sont des créations de toute pièce ; d'autres sont des trouvailles qu'elle revisite en ajoutant son "petit truc en plus". Une de ses dernières créations, un chouchou zippé, est la réponse astucieuse qu'elle a trouvé pour trouver une alternative à la conception d'un chouchou classique : chez Gwen, l'accessoire possède une petite fermeture éclair et sert autant à attacher les cheveux qu'à contenir un petit trousseau de clés, de l'argent, etc. Idéal pour ne pas être encombré quand on fait du sport par exemple ! Le tapis de piscine, lui, se transforme en pochon qui sert aussi à transporter les affaires. « Un petit cordon permet de le porter en sac, un côté est fait en éponge bambou pour mettre ses affaires mouillés », précise-t-elle.  Chouchou Zippé Tapis de piscine Si elle crée aussi des objets zéro-déchet plus "classiques", elle n'oublie pas l'aspect astucieux qui lui est cher. Et la couturière met un point d'honneur à concevoir ses propres patrons.  Gwénaelle possède aussi un service retouche, mais le restreint à l'échelle de sa commune, comme un service rendu. De même pour les commandes sur-mesure : « J'ai du mal à répondre à tout, et c'est aussi la limite. J'aimerais me développer, mais je suis seule à gérer la création donc je préfère faire attention à ce qu'on me demande en sur-mesure », exprime-t-elle avant d'ajouter : « Je ne veux pas dépasser un certain tarif pour rester dans la gamme "cadeaux", avec des prix accessibles. »  Une création écologique de plus en plus poussée La démarche écologique des Ailes de Gwen se retrouve sur deux plans : elle-même créatrice de déchets en créant du neuf, elle réutilise la moindre chute qui sert, à chaque fois, à la création de plus petits accessoires, comme l'attache chargeur. « Le reste est conservé et les plus petits bouts me servent de rembourrage pour les coussins visio de portable », ajoute-elle.  Depuis un an et demi, Gwenaëlle remplace aussi progressivement ses tissus OEKO TEX par du textile bio.  Un atelier qui crée, mais aussi qui transmet Les Ailes de Gwen s’impose aussi comme un lieu de transmission textile en Mayenne avec des cours de couture pour adultes ou juniors (dès 8 ans) : initiation machine, stages à thème, ateliers “premiers pas” pour grands débutants… Elle pense prochainement proposer un atelier de création de banane pour, une nouvelle fois, répondre à une demande sans en proposer elle-même, puisque les bananes sont déjà largement exploitées dans l'univers de la couture.  Cette envie de transmettre son savoir lui vient de son expérience dans le médico-social, même si elle a pas souhaité le développer dès ses débuts en tant que créatrice. « J'avais peur de pas me sentir légitime, mais transmettre ce qu'on aime faire est très agréable », confie-t-elle. « J'essaie d'apporter ma simplicité et mon pragmatisme. Les personnes repartent avec des supports papier et vidéo, etc. » Pourquoi on aime ? Parce que la couture y devient un art pratique, pas seulement décoratif Parce que les objets sont pensés pour durer et simplifier la vie Parce que l'atelier mêle artisanat, transmission et économie locale Parce qu’on peut offrir un stage, une création ou même un objet sur mesure. 5 objets malins à découvrir absolument Le sac à chaussures nomade — se tient droit, aéré, lavable, idéal pour salle de sport, danse, randonnée. La trousse-corbeille — se ferme comme une trousse, s’ouvre comme un vide-poche rigide : zéro fouille. Le protège-livre extensible — ajustable à tous les formats de poche & broché. Parfait pour les transports. Le set “zéro déchet cuisine” — essuie-tout lavables, éponges durables, bee-wraps en coton certifié. Le sac à tarte 2-en-1 — plat en transport, nappe de service une fois ouvert. Sac de chaussure Infos pratiques : Les Ailes de Gwen — Atelier & boutique textile24, rue de la Grenouillère53320 Loiron-Ruillé (Mayenne)Tél. : 06 72 89 84 45Instagram - Facebook - Site Ouvert du mardi au samedi – sur horaires et rendez-vous selon cours. TARIFS : Cours individuels : 30 €/h – sur rendez-vousAteliers collectifs adultes : 45 € la séance (2h30, matériel inclus hors tissu)Stages enfants / ados : 25 à 35 € selon duréeRetouches professionnelles : sur devis – fermeture éclair, ourlets, ameublement, transformationBons cadeaux disponibles (cours, fabrication sur mesure, ou montant libre)Moyens de paiement : CB, chèque, espèces, carte cadeau atelier

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Rencontre avec Frédéric Pillot, illustrateur du dernier des Mohicans

Avec ce tome de la collection Les Grands Classiques Illustrés, Frédéric Pillot au dessin et Thibault Vermot à l’adaptation écrite, rendent un magnifique hommage à un récit d’aventure incontournable. Présent à Quai des Bulles de Saint Malo, l’occasion était trop belle de rencontrer un illustrateur majeur de la littérature pour enfants et ados. Mais pas que. Gentillesse, sourire et disponibilité étaient au rendez-vous. C’était il y a quatre ans. Même lieu, mêmes jours. Dans les grandes salles du Palais du Large lors du festival Quai des Bulles à Saint Malo, des milliers de visiteurs se pressent devant des cadres accrochés face à la mer. Ils viennent et reviennent. S’éloignent, s’approchent. Parents et enfants ont du mal à quitter des yeux ce que l’on peut qualifier de tableaux. C’est un pirate qui est la grande star : il s’appelle Balbuzar, raconté par Gérard Moncomble, dessiné par Frédéric Pillot. C’est un coup de tonnerre dans la cité malouine. Le samedi, en rupture de stock, des ouvrages supplémentaires arrivent le matin en catastrophe de Paris. À midi, plus aucun n’est disponible à la dédicace. « Cela m’a permis de me balader le dimanche », déclare aujourd’hui avec un large sourire Frédéric Pillot. L’illustrateur quitte avec cette exposition, l’univers restrictif de la littérature jeunesse pour un plus large public séduit par la beauté exceptionnelle de ces planches. Depuis, il a continué son chemin avec son entrée notamment dans une superbe collection créée par les éditions Sarbacane qui rend hommage aux grands classiques de la littérature en les illustrant. Il avait ainsi mis des images sur le roman de Jules Verne Deux ans de vacances (voir chronique). Expérience réussie qui en appelle rapidement une seconde avec la parution ce mois-ci de l’adaptation du roman de Fenimore Cooper, Le Dernier des Mohicans, vaste épopée qui raconte l’expédition dans le nord-est américain d’un jeune officier anglais escortant deux soeurs vers la garnison de leur père et devant déjouer les pièges des Iroquois, indiens alliés des français dans la guerre de conquête du continent. Récit d’aventure total, mêlant réalité historique et pure fiction, ce texte revisité et adapté, ne pouvait que séduire Frédéric Pillot, qui nous transmet ici son plaisir de dessiner et peindre les indiens de son enfance. Disponible, souriant, enjoué, il nous raconte son bonheur de créateur. Frédéric Pillot en 2023 au Salon Lire en Poche Unidivers - Saint Malo, quatre ans après votre exposition remarquée, cela doit rappeler de bons souvenirs? Frédéric Pillot - Ah oui la fameuse exposition ! C’est un excellent souvenir. La scénographie était extraordinaire. Le cœur de l’expo était Balbuzar avec tous ces personnages maritimes en ayant en fond les baies vitrées donnant sur la mer… C’était le lieu idéal pour exposer ce genre d’images. On m’en parle encore. Hier en dédicaces une personne sur trois évoquait cette expo. J’étais alors classé plutôt dans l’univers Jeunesse et beaucoup de personnes m’on découvert à cette occasion. Je ressens pourtant toujours une petite imposture à avoir exposer là, car je ne fais pas de la Bande dessinée. J’avais un peu l’impression de prendre la place de véritables dessinateurs de BD, mais c’est vrai que maintenant je suis invité dans de nombreux salons. Et cela fait plaisir ! U. - L’exposition a eu du succès certainement aussi en révélant la différence entre une planche et une page imprimée. Vous avez un dessin fait de détails, d’extrême précision, que seul un original restitue. Frédéric Pillot - C’est vrai que l’impression, même la meilleure, gomme la matière, les repentirs. Voir une oeuvre en vrai procure un plaisir inégalé. Quel bonheur d’avoir accès aux manuscrits des plus grands écrivains, de voir leur travail, leurs hésitations. Les ratures, disent beaucoup. Alors c’est vrai que des peintures, des planches diront toujours plus que des photos ou des reproductions. U. - Il y a un terme qui revient souvent dans les critiques quant à votre dessin, c’est le terme de « sophistication ». Frédéric Pillot - Sophistication ? Non, ce n’est pas un terme qui m’a traversé. C’est vrai que j’aime quand un dessin fonctionne de loin, mais aussi de près. J’aime bien quand ça foisonne. J’aime bien passer du temps sur les images, car je me souviens lorsque j’étais enfant le plaisir que j’avais à regarder pendant des heures des dessins et à me perdre dans les détails jusqu’à la troisième ou quatrième lecture. Aujourd’hui devenu adulte, je cherche à retrouver ce plaisir là et à le partager. U. - Deux lectures possibles, de loin et de près, cela vous guide dans votre dessin ? Frédéric Pillot - J’aime quand on est à trente centimètres d’un tableau et que l’on dise : « je ne comprends pas ». Puis quand on se place à deux mètres et que l’on dise toujours : « je ne comprends pas ». Et puis quand on se place à dix mètres, et qu’enfin « je comprends tout ». C’est formidable quand cela fonctionne dans les deux sens, de près et de loin. Offrir de multiples lectures de l’oeuvre selon son éloignement, c’est magique. Je ne sais pas si il y a un truc pathologique là dedans mais je suis depuis toujours attaché aux détails. J’essaie de soigner le cadrage, la composition et de bien choisir aussi le moment que je vais figer. Deux ans de vacances de Jules Verne, illustré par Frédéric Pillot, éditions Sarbacane, 2023. U. - Vous êtes donc l’anti ligne claire ? Frédéric Pillot - Carrément ! Mais je le répète, je ne fais pas de BD. Réaliser une BD avec mon type d’images serait indigeste, elle me tomberait des mains. La qualité d’une BD se juge beaucoup au narratif, à la transition entre les cases, au sens de la lecture. Si on passe trois plombes par cases, la BD perd de son sens. Je suis dans l’image, pas dans la transition, pas dans l’espace blanc entre deux cases. Dans mes livres, une image accompagne le temps de lecture. Elle ne raconte pas. U. - Cela explique que vous faites des œuvres à part entière qui peuvent se regarder accrochées à des cimaises. Frédéric Pillot - C’est vrai qu’une fois accrochées au mur on les regarde comme des tableaux. Elles ont une valeur, une indépendance et ne sont pas nécessaires à la fluidité d’un récit, mais pour autant elles s’inscrivent quand même dans un texte dont on peut extraire une partie. J’avais pourtant commencé ma carrière dans la BD. J’ai réalisé des strips pour la presse, pour des magazines, deux ou trois albums Bd à la sortie de l’école. Mais bon. On est toujours en apprentissage dans notre métier. U. - Ne pas maîtriser le narratif, cela ne vous frustre pas ? Nicolas Barral nous avait confié combien il avait eu envie de ne plus être au service d’un scénariste et de voler de ses propres ailes. Frédéric Pillot - Je suis illustrateur au service d’un texte qui n’est pas le mien en effet. Aucune frustration. Je me sens extrêmement libre à l’intérieur de cadres nombreux qui de toute manière nous sont imposés, comme le format de la planche, le texte, le format du bouquin. Parfois avec Gérard Moncomble, Daniel Picouly, par exemple, je leur transmets des idées, leur suggère des éléments de récit. J’ai bien entendu des envies d’univers, d’histoires. Il m’arrive alors de leur demander d’écrire une histoire que je leur avais racontée. Je dois avoir un vieux complexe qui traine de mes bulles en dictée ! C’est vrai qu’avec Jules Verne, c’est plus compliqué de dialoguer (rires). Il est moins disponible ! U. - Ai-je raison de dire que vos univers, y compris narratifs, tournent souvent autour de la forêt et de la mer ? Frédéric Pillot - C’est un peu restrictif. Il y a des fois des prairies, non ? C’est vrai que je reste attaché à la représentation de la nature qui est pour moi un vrai personnage. Ce n’est pas juste un décor en fond pour boucher des blancs. J’ai le même plaisir à dessiner un arbre qu’un indien ou un pirate. La mer c’est les vacances, le rêve, l’exotisme pour moi qui suis du Nord Est. La mer, c’est le luxe par rapport à la forêt qui est mon quotidien. Je n’ai pas le mal de forêt ! Mais le mal de mer … (rires). U. - Souvent dans vos dessins, il faut aller chercher les personnages à l’intérieur d’une nature qui est imposante. Frédéric Pillot - Tout à fait, mais pour les deux albums de la collection de Sarbacane, Deux ans de Vacances et Le dernier des Mohicans, ce sont deux histoires où la nature est vraiment actrice. C’est elle qui provoque les choses, qui dirige les récits. Il est donc nécessaire par rapport à l’histoire de la rendre essentielle. Le Dernier des Mohicans, par l’auteur Thibault Vermot, illustré par Frédéric Pillot, éditions Sarbacane, 2025 U.- Cet album, Le dernier des Mohicans, comment est il né ? Frédéric Pillot - Sarbacane qui est venue dans mon atelier, j’en étais très flatté, m’a proposé le texte de Deux ans de Vacances de Jules Verne. J’ai immédiatement accepté car il s’agit d’une magnifique collection, qui pèse son poids! Mais qui est vraiment superbe. Cela s’est très bien passé. Aussi au moment de faire le second, c’est effectivement moi qui ai proposé cette histoire de James Fenimore Cooper. En termes d’images c’est le texte qui me parlait le plus. U. - Vous avez travaillé avec Thibault Vermot pour le texte. Il fallait le retraduire, mais aussi le retravailler ? Frédéric Pillot - C’est un texte imposant écrit en anglais en 1826. Thibault a d’abord traduit le texte, ce qui n’est pas rien, puis l’a adapté en termes de volume notamment. Des passages ne sont pas indispensables au récit, d’autres sont un peu loin de la jeunesse et puis des aspects de l’histoire sont lus différemment aujourd’hui. U. - Une relecture historique contemporaine par rapport au racisme, au génocide ? Frédéric Pillot - Fenimore Cooper avait un peu d’avance par rapport aux génocides, à l’écrasement et aux disparitions des cultures amérindiennes. Le texte fait écho à de nombreuses problématiques actuelles. On ne parle plus de « sauvages » par exemple, mais de « natifs », un terme plus juste sans être dans la cancel culture. C’est toujours intéressant de voir comment on pensait à une époque. Cela permet de voir le chemin parcouru dans nos pensées. C’est comme lorsque l’on fait une randonnée et que l’on voit le parking en bas de la vallée : le sommet est encore loin mais en regardant le chemin parcouru on se dit c’est possible. Changer totalement les textes, éliminer le racisme, la misogynie, toutes ses pensées d’arrière monde c’est supprimer ce chemin parcouru. Il faut toujours recontextualiser. L’auteur avait une sensibilité précoce. Quelque part, il était en avance en 1826. Aujourd’hui, il est en retard ! Mais pour son époque ce devait être un gars bien. U. - Mais outre le texte, des images ont du vous attirer pour que vous le choisissiez ? Frédéric Pillot - Bien entendu, outre l’omniprésence de la nature, j’ai eu une grande envie de dessiner des indiens. Ce sont mes souvenirs d’enfant. Quand je regardais des westerns j’attendais les indiens. J’attendais parfois jusqu’a la fin du film et s’il n’y avait pas d’indien, c’était un western raté ! Graphiquement, dessiner les indiens, c’est un truc de dingue, et il y a leur philosophie propre qui est de vivre dans une forme d’harmonie avec la nature. Leur conception animiste du monde fait du bien à l’âme. Les anglais avec leur uniforme, leur perruque poudrée, sont déjà très loin de la nature. Ils sont dans un autre rapport au monde qui nous a amené jusqu’à la situation catastrophique d’aujourd’hui. Le Dernier des Mohicans, par l’auteur Thibault Vermot, illustré par Frédéric Pillot, éditions Sarbacane, 2025 U. - Est-ce pour cette raison que vous représentez souvent les anglais de manière ridicule, avec des petites jambes notamment ? Frédéric Pillot - Je ne dirais pas ridicule. Il y a quand même un officier qui a une certaine allure, il fait partie, c’est vrai, des « gentils ». Il ne faut pas oublier que c’est un grand roman d’aventure avec de l’héroïsme, de la trahison, de la perfidie. Quand on dessine un personnage on utilise donc des archétypes avec des traits qui leur sont propres. Le Mohican par exemple doit nous toucher, son sort doit nous émouvoir. Il faut donc que l’on ressente cela en le dessinant. Je dois par mon trait transmettre sa noblesse, sa beauté. U. - Comment choisissez-vous vos scènes à dessiner ? Frédéric Pillot - Je rentre dans une collection avec son format, son chapitrage, son rythme, je dois donc coller à ce cadre, équilibrer texte et images. Par exemple il doit y avoir au moins une belle image, pleine page par chapitre, des doubles pages de manière régulière aussi. Il faut d’abord un rythme et ensuite des moments du texte qui me parlent. U. - Des images noir et blanc vous permettent aussi de rythmer la lecture. Frédéric Pillot - Tout à fait. Elles accompagnent le récit du point de vue narratif. Elles sont utiles même si elles ne méritent pas une grande double page. On essaie d’éviter une grande double page de texte sans images. U. - Puis-je vous dire que ce sont des livres qui peuvent être appréciés par des enfants comme par des adultes ? Frédéric Pillot - C’est un beau compliment. Quand je dessine, je n’ai pas de cible comme on dit aujourd’hui. C’est le texte qui me guide. Je veux être à son service. Uniquement à son service. Le reste n’est utile que pour classer l’ouvrage dans tel outil rayon de librairie. U. - Dernière question traditionnelle mais incontournable : un troisième ouvrage dans cette collection en vue ? Frédéric Pillot - J’ai juste un gros, gros ouvrage sur le métier. Ma priorité c’est de le terminer. Mais si Sarbacane, avec qui j’ai plaisir à travailler veut encore de moi, pourquoi pas ? C’est un beau support et une belle équipe de travail. U. - Je vous remercie Frédéric Pillot. Propos recueillis lors de l'édition 2025 Festival Quai des Bulles de St Malo. Le Dernier des Mohicans d’après James Fenimore Cooper. Texte et traduction de Thibault Vermot. Illustration de Fred Pillot. Editions Sarbacane. Format: 26 X 37,2 cm. 168 pages. 27,90€ Les planches originales sont en vente à la galerie Maeghen.

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Validation du tilde sur le prénom breton Fañch par la Cour d’appel de Rennes

Dans une nouvelle étape de l’affaire « Fañch », la Cour d’appel de Rennes vient de valider l’orthographe bretonne du prénom Fañch — avec tilde sur le « n » — en estimant que ce signe « n’est pas inconnu de la langue française ». Le prénom breton Fañch est bien officiellement autorisé par la justice française. Pourquoi le tilde compte (et change la prononciation) Fañch est l’hypocoristique breton de Frañsez (François). En breton, le digramme añ se prononce [ɑ̃ː] ou [ã], alors que an se prononce [ɑ̃n]. Ôter le tilde ne serait donc pas un simple détail graphique : cela altère le prénom, sa sonorité et son identité linguistique. Ce que l’on sait Un enfant prénommé Fañch — prénom traditionnel breton — voit son orthographe contestée par le parquet, qui invoque l’absence du tilde (~) dans la circulaire de l’état civil du 23 juillet 2014, laquelle ne liste que certains signes diacritiques réputés « connus de la langue française ». La Cour d’appel de Rennes, dans un arrêt du 19 novembre 2018, avait déjà jugé que l’usage du tilde « n’est pas inconnu de la langue française », et qu’admettre la graphie Fañch « ne porte pas atteinte au principe de rédaction des actes publics en langue française ni à l’article 2 de la Constitution ». Au cours de 2025, dans un dossier similaire – celui d’un autre enfant à Lorient – la Cour d’appel de Rennes vient une fois de plus de rendre une décision favorable au tilde, en validant formellement l’orthographe bretonne du prénom Fañch dans ce cas. Le cadre juridique en bref Attribution des prénoms (Code civil). Les parents choisissent librement les prénoms. Si un prénom paraît contraire à l’intérêt de l’enfant ou au droit des tiers, l’officier d’état civil saisit le procureur, qui peut saisir le juge aux affaires familiales. Diacritiques et circulaires. L’instruction générale relative à l’état civil (1987, art. 106) rappelait que seuls points, accents et cédilles sont « utilisés dans notre langue » et écartait les signes « sans équivalent en français » (ex. tilde). La circulaire du 23 juillet 2014 dresse une liste limitative des signes admis (à, â, ä, é, è, ê, ë, ï, î, ô, ö, ù, û, ü, ÿ, ç) : le tilde n’y figure pas. D’où les contentieux récurrents. Bloc de norme supérieure. L’article 2 de la Constitution (« La langue de la République est le français »), la loi du 4 août 1994 (dite Toubon) et des textes historiques (loi du 2 thermidor an II, arrêté du 24 prairial an XI) imposent le français dans les actes publics ; cela ne signifie pas que les prénoms doivent être « en français », mais que les actes les mentionnant sont rédigés en français. Langues régionales. Depuis 2008, la Constitution reconnaît que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » (art. 75-1). La loi « Molac » (2021) a été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel, notamment sur l’autorisation générale des signes diacritiques régionaux dans l’état civil : le débat normatif reste donc ouvert. Jurisprudence et doctrine : un assouplissement encadré Le raisonnement « Fañch » : un signe peut être admis s’il n’est pas inconnu de la langue française et s’il ne contrevient pas aux exigences de l’état civil (lisibilité, ordre public). Le tilde a franchi ce test. Trois critères implicites structurent les décisions et la pratique administrative : intelligibilité pour un lecteur francophone ; traçabilité dans les chaînes techniques (mairie → INSEE/RNIPP → titres d’identité, MRZ) ; enracinement culturel objectivable (patronymes, toponymes, littérature). Des limites probables : les signes peu familiers ou non latins (point médian « · », « ł », « ß », etc.) resteront litigieux tant que les systèmes et la doctrine ne sont pas alignés. Exemples utiles : l’apostrophe de Derc’hen a été acceptée par le parquet de Rennes (26 janvier 2018) au motif qu’elle n’est pas expressément interdite et relève d’un usage courant ; à l’inverse, l’accent aigu sur le « i » de Martí a été jugé refusables (CEDH, 2008, req. n° 27977/04), la Cour estimant légitime l’objectif d’unité linguistique dans les relations avec l’administration. Ce qui change — et pourquoi c’est important La décision confirme plusieurs évolutions importantes : Elle renforce le droit des parents à choisir un prénom dans sa graphie traditionnelle bretonne, signe d’identité linguistique et culturelle. Elle montre que la graphie des langues régionales — ici, le breton — peut trouver sa place dans les actes officiels sans modifier la loi à chaque signe. Au-delà d’un tilde, c’est la reconnaissance que les graphies régionales ne sont pas secondaires face aux règles administratives françaises. Au-delà du tilde : vers un assouplissement encadré ? La validation de « Fañch » n’ouvre pas un droit général à tous les signes. Elle installe un cadre d’argumentation et une tolérance jurisprudentielle : d’autres diacritiques latins attestés (notamment breton, occitan, catalan, basque) peuvent être admis s’ils répondent aux trois critères ci-dessus. Le mouvement sera graduel, tant que la circulaire de 2014 n’est pas mise à jour et que la chaîne administrative n’est pas pleinement alignée sur Unicode avec des règles de translittération stabilisées. Le verrou administratif et technique : sans réforme, chaque cas risque le contentieux. Une actualisation ministérielle (ou une clarification législative) permettrait de passer d’une « tolérance au cas par cas » à une liste positive élargie ou à un principe général assorti de critères. L’arrêt rennais n’« ouvre » pas la langue française à tous les signes, mais élargit son périmètre de tolérance pour des formes graphiques latines enracinées. Un assouplissement réaliste, plus patrimonial que révolutionnaire. Le petit Fañch né en juin 2023 à Lorient va heureusement retrouver son tilde à l'état civil.

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Quand la nuit se love dans le cœur, Nathacha Appanah compose la partition d’un cri silencieux

Une pièce presque vide, une table, trois tasses, trois femmes qui parlent encore. Chahinez, Emma, la narratrice qui dit qu’elle a survécu. Le livre avance sans fracas, il laisse remonter la nuit, il la dose, il la décrit par capillarité. On lit et l’on écoute. On écoute et l’on voit. Le Femina 2025 consacre un roman qui ne cherche pas l’effet, qui tient la note juste. Le jury récompense un texte qui se construit comme une enquête intime, qui n’abandonne ni la précision ni la pudeur. Le sujet est brûlant, la langue reste froide, nette, tenue. Prix Femina 2025. « De ces nuits et de ces vies, de ces femmes qui courent, de ces cœurs qui luttent […] il a fallu faire quelque chose. » Cette ouverture donne le ton. Il y a une urgence qui ne bascule pas dans la posture, il y a une adresse qui n’écrase personne. On comprend que la littérature de Nathacha Appanah ne vient pas consoler, elle vient nommer, elle vient cadrer, elle vient empêcher l’oubli. « De ces trois femmes, il a fallu commencer par la première […] Cette femme, c’est moi. » « Il finit par l’attraper, lui qui est beaucoup plus grand et plus fort qu’elle. » La force du livre tient à ce « je » qui n’éteint pas les autres voix. Le récit ne s’annexe pas les disparues, il les fait exister, il les replace dans une trame qui pense l’emprise, qui pense la répétition, qui pense l’aveuglement social. La structure est simple, la pression monte, la nuit se précise. « Ce qui compte, c’est son cœur qui est sur le point d’exploser, une grenade. » Le geste est littéraire, il demeure politique. On traverse des lieux qui se répondent, Maurice et la France, des intérieurs qui se ferment, des communautés qui se taisent. L’emprise ne relève pas d’un accident isolé, elle se nourrit d’habitudes, de non-dits, de traditions qui se perpétuent, que l’on préfère ignorer. Le texte défait ces coutures, point après point. « Il est né en Algérie, près d’un petit port où les barques déchargent des sardines par palanquées. » Le style avance à pas mesurés. Peu de métaphores trop voyantes, des images exactes, un phrasé qui laisse une marge d’air. On lit des pages qui respirent; on y sent une patience qui refuse la grandiloquence, on y entend une colère tenue, qui ne s’éparpille pas. « Au soleil, dans leur filet, les poissons brillent et bougent tel un seul morceau de métal en fusion. » Le livre de Nathacha Appanah répare sans promettre la guérison. Il donne un cadre pour penser, il donne des prises, il tient la main puis la relâche. La littérature, ici, fait ce qu’elle peut; ce qu’elle doit. Trois remarques de lecture Le choix du « je » qui n’occupe pas toutLa première personne ne colonise pas la scène, elle ouvre la porte aux autres récits, elle évite l’appropriation. Le montage respecte la pluralité, qui est le seul moyen d’échapper au spectaculaire. L’économie des effetsDes phrases qui respirent, des images sobres, une colère qui affleure. Cette économie crée la densité. On tourne les pages parce que le texte tient, non parce qu’il crie. La nuit comme concept opératoireLa nuit n’est pas seulement une métaphore, elle devient une méthode de lecture du réel, ce qui reste opaque, ce qui s’épaissit, ce qui empêche de nommer. Le livre travaille cette opacité; il l’éclaircit sans l’annuler. « En décembre 2000, une femme de trente ou trente-deux ans court pour échapper à son mari. » Ce Femina compte parce qu’il distingue une œuvre qui refuse la confusion entre pathos et vérité. Parce qu’il rappelle qu’un roman peut articuler justice et justesse. Parce qu’il ajoute à la bibliothèque d’Appanah — des origines aux enfermements, des îles aux chambres closes — un livre qui s’adosse au réel et qui n’en fait pas une scène. Le reste est affaire de lecteur. On n’entre pas ici pour se distraire, on entre pour affronter, pour tenir, pour entendre. On en sort accompagné. Titre : La nuit au cœur Auteure : Nathacha Appanah Éditeur : Gallimard Parution : 2025 Pagination : 288 pages Prix indicatif : 21 € Distinction : Prix Femina 2025 (roman)

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Rennes. Fermeture de l’Espace Simonne Iff de Maurepas occupé

Le mercredi 29 octobre 2025, l’accueil du public de l’ESC Simonne Iff, situé dans le quartier de Maurepas à Rennes, a été fermé. Le motif : une occupation du bâtiment qui contraint le Département d’Ille‑et‑Vilaine — responsable de l’accueil des usagers dans ce lieu — à suspendre les permanences et guichets destinés au public. L’ESC Simonne Iff, sis au 12 bis rue Guy-Ropartz, est un espace multifonctionnel inauguré en février 2024, réunissant des services sociaux (CCAS, CDAS, services de la Ville de Rennes), des associations, et des permanences diverses.Sa création avait été portée par le Département d’Ille-et-Vilaine, à hauteur de 9,5 millions d’euros. Depuis le 29 octobre, l’accueil du public ne peut plus recevoir d’usagers. Le Département estime que la situation d’occupation est « incompatible avec le respect des règles en vigueur pour un équipement de ce type, qui n’est pas un foyer d’hébergement ».En conséquence, il invite les usagers à ne pas se rendre sur place tant que la situation n’est pas régularisée. L’accueil fermé concerne toutes les personnes venant pour des entretiens, des informations, des services sociaux ou des permanences orientées vers le public. En attendant la réouverture, les usagers relevant des compétences départementales sont invités à contacter le Centre départemental d’action sociale (CDAS) de Maurepas au : Téléphone : 02 90 02 77 77 E-mail : cdas-maurepas@ille-et-vilaine.fr Le Département assure qu'il « met tout en œuvre pour une réouverture de l’accueil au public dès que la situation le permettra ». Pour les habitants de Maurepas et Gayeulles, cette interruption d’accès à l’accueil public signifie un accès plus difficile aux services de proximité. L’ESC était un point d’accès clé à l’information, à l’accompagnement social et aux services de l’action sociale.La fermeture pose une question sur la gestion de l’occupation d’un équipement public et sur la nécessité de préserver à la fois la sécurité, le bon usage du lieu et l’accès aux services.

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Cesson-Sévigné. Papilles & Cie, un café-cantine créatif qui a tout pour plaire

Cuisine gourmande, boutique d’une quinzaine de créateurs bretons, salon de thé cosy, espace jeux pour les enfants et ateliers créatifs : autant de propositions réunies chez Papilles & Cie, le nouveau lieu qui a pris la place de l’ancien restaurant L’Hippocampe à Cesson-Sévigné. Un article de Caroline Binet. Inès Chekir, Muriel Schmoor et Mélanie Vacca ont répondu à un appel d’offres de la mairie de Cesson et ont imaginé ce concept, mûri pendant un an. Installé au-dessus de la piscine municipale, Papilles & Cie séduit immédiatement par la chaleur de l’accueil, la diversité de ses espaces, l’originalité de son fonctionnement et son atmosphère cocooning où l’on se sent chez soi en quelques minutes. Trois univers y cohabitent harmonieusement : un espace restauration, une boutique de créateurs et une zone dédiée aux ateliers. On aime Papilles & Cie parce qu’on y mange bien, parce qu’on y découvre mille inspirations déco… et parce qu’on y déniche des idées cadeaux aussi charmantes qu’originales. Le lieu devrait encore s’enrichir d’un espace détente dans les mois à venir. Muriel Schmoor et Mélanie Vacca Côté restauration, la carte propose chaque jour trois plats : un végétarien, un à base de viande et une formule « sur le pouce » façon wrap ou quiche. La cuisine, locale, maison et généreuse, est préparée par François, Inès et Muriel, qui ont à cœur de servir des assiettes aussi savoureuses que copieuses. Ici, pas de pain mais des produits bio et locaux : légumes, fruits, produits laitiers et viande de la ferme pédagogique Au Fil des Saisons, œufs de la ferme de la Chuplinais, farine des moulins de Champcors… Une cuisine inventive et sincère qui rassasie les appétits et séduit tous les profils de gourmands. [envira-gallery id='3408292'] Le deuxième espace est une boutique de créateurs pleine de bonnes idées cadeaux, rassemblant les réalisations d’une quinzaine d’artisans bretons, dont celles de Muriel et d’Inès. Muriel restaure meubles, vaisselle et objets vintage, et peint également des toiles acryliques colorées, géométriques, rehaussées de dorures et de paillettes. Inès, bien connue dans les boutiques de créateurs, travaille la plume en bijoux et en jujuhats décoratifs, sublimes pièces murales pour salon ou chambre. Inspirés des coiffes traditionnelles bamiléké du Cameroun, ces jujuhats à vocation cérémonielle sont réinventés par l'artiste avec miroirs, cauris, perles ou coquillages. On aime aussi les céramiques poétiques pour petits et grands de Petits Terriens, les bijoux énergétiques d’Elya Création, les bougies et sprays parfumés de Liliumblanc, les illustrations du Canard Boiteux ou encore les créations graphiques de Pilaune. [envira-gallery id='3408293'] Enfin, le troisième espace de Papilles & Cie accueille des ateliers créatifs le mercredi, le vendredi et le samedi après-midi – parfois aussi le lundi. C’est l’occasion rêvée de refaire sa déco ou de réveiller son âme d’artiste, seul, entre collègues, en famille ou entre copines. L’offre évoluera au fil des propositions des créateurs du lieu : sculpture, macramé, peinture, céramique, graphisme, couture et bien d’autres disciplines encore sont déjà au programme. Aux beaux jours, la grande terrasse permettra de profiter du soleil autour des douceurs maison. Dédié à toutes les générations, Papilles & Cie a déjà tout pour plaire, d’autant qu’il surplombe la piscine municipale. Déjeuner entre collègues, pause goûter avec pâtisseries maison, repas express après une séance de natation, goûter familial pendant que les enfants jouent, ateliers entre amies, animations pour les seniors ou plats à emporter : tout a été pensé pour que chacun y trouve son rythme et son confort. Un lieu où l’on vient pour manger, mais où l’on reste pour se sentir bien. Papilles & Cie — 1, esplanade de l’Hôtel-de-Ville, 35510 Cesson-Sévigné.Téléphone : 02 23 44 29 44Café-cantine créatif ouvert du lundi au samedi, de 9 h à 18 h.Ouverture prolongée lors des grands événements de Cesson (Fête de l’été, Fête de la musique, etc.).Formule déjeuner : 10,50 € à 14 €.Formule déjeuner enfant (jusqu’à 10 ans) : 7,50 €.Formule goûter : 5 €.

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Comment des scientifiques japonais transforment le marché mondial du caviar grâce aux super-femelles d’esturgeon

Ajoute les données factuelles issues de cet article : SHINGU, Wakayama Prefecture--Caviar hands-down may be one of the world’s three great delicacies, and if Japanese researchers have their way it will soon be a common dish on dinner tables. A team at Osaka-based Kindai University looking at ways to improve caviar production and lower costs developed a technique to ensure sturgeon become female by using a compound found in soybeans. Their starting point was Bester caviar, a hybrid produced from crossing Beluga and Sterlet sturgeon. The roe is in a class of its own due to the rich flavor and lingering aroma. But there were no guarantees hybrid Bester would breed in the future. Male sturgeon saved the day, but not in the conventional way. The university’s Aquaculture Research Institute had already scored success in aquaculture techniques to farm bluefin tuna, red sea bream and other species. Its Shingu Station, established here in 1974 as a research facility for “amago” salmon, “ayu” sweet fish and other freshwater species, uses the pristine waters of the Takatagawa river originating in the Kumano mountains for its work. Sturgeon farming in Japan began to flourish in the 1980s. By the time 1995 came around, sturgeon research at the station was in high gear. As part of that effort, the institute started selling Kindai Caviar made with Bester eggs in 2008. But in 2011, torrential rainfall across the Kii Peninsula caused extensive damage to the research facility and its fish stocks. After a long period of recovery, the researchers in December 2017 imported 10,000 fertilized eggs from pure breed Siberian sturgeon in Germany for an experiment to change their sex from male to female. The team is headed by Toshinao Ineno and Ryuhei Kinami, who respectively hold the titles of associate professor and assistant professor. Ineno revealed that certain fish species, sturgeon among them, can naturally switch their sex during their development, often in response to their environment. Four months after their artificial incubation, 150 juvenile sturgeon were fed a diet heavy on female hormones for six months. They were then reared on regular food until they were 22 months old. At that point, the team members randomly selected 45 fish for inspection, and what they discovered was uniform: all were female and carrying egg cells. Ineno has been working on ways to induce sex reversal in male sturgeon by feeding them a diet enriched with soybean isoflavones and enzyme-treated soybean meal. Just a few years ago, Kinami developed a method to distinguish males from females with a polymerase chain reaction (PCR)-based genetic test on mucous cells from the gills of sturgeon. The team is now trying to develop a method for sex reversal in male Sterlets, a species with a higher growth rate than Bester sturgeon. “In today’s sturgeon breeding landscape, it has become standard practice to sort out males while they are juveniles and raise only females,” Ineno said, noting that a breeding industry where males are not simply disposed of remains a key goal. “We want to work on ways to turn males into females in a safe and secure manner,” Kinami added. Dans cet article : Il faut imaginer la scène : une eau translucide, une cuve en inox, un silence presque médical. Dans le laboratoire aquacole de l’université de Kindai, au sud du Japon, un esturgeon glisse lentement sous la surface, éclairé par une lampe froide. Rien, à première vue, ne distingue ce poisson des autres. Mais il porte en lui une singularité qui pourrait changer le commerce mondial du caviar : il est né mâle — mais pondra des œufs. C’est ici, à Wakayama, qu’un groupe de biologistes a dévoilé ce qu’ils présentent comme un tournant : la possibilité de produire industriellement des esturgeons 100 % femelles, ou d’obtenir des mâles “féminisés” capables de produire des ovocytes. Ce qui signifie, dans le langage direct du marché : plus d’œufs, donc plus de caviar, donc un basculement économique potentiellement considérable. Le caviar, depuis des siècles, est un produit rare car dépendant d’un triple verrou biologique : seules les femelles produisent les œufs ; elles n’atteignent leur maturité qu’au bout de 6 à 12 ans ; et les esturgeons, très anciens survivants de l’ère des dinosaures, appartiennent aujourd’hui au groupe d’animaux le plus menacé au monde.Alors, si l’on parvient à produire des femelles à volonté — et même à transformer des mâles en femelles — la donne change. Pour la science, pour le luxe, pour l’écologie. Ou peut-être pour aucune de ces trois choses, si l’histoire prend une autre direction. Pourquoi le caviar reste un produit aussi cher Il suffit d’ouvrir un livre de cuisine aristocratique du XIXᵉ siècle pour comprendre que le caviar n’a jamais été un produit banal. Là où le saumon ou le turbot se négocient au kilo, le caviar se vend à la cuillerée — littéralement. Le prix dépend d’un facteur biologique simple : sur cent esturgeons élevés, seuls cinquante peuvent produire du caviar, car seuls les femelles en sont capables. Et encore : une femelle n’est utile qu’une fois adulte, c’est-à-dire non pas à 6 mois, 1 an, ou 2 ans — comme un poulet ou une truite — mais parfois seulement à 10 ou 12 ans. C’est un investissement agricole à l’échelle d’un cycle humain. Cette lenteur, combinée à l’interdiction (ou au contrôle strict) du braconnage des esturgeons sauvages depuis les années 1990, a fait exploser les prix : de 4 000 €/kg pour les variétés “classiques” à plus de 20 000 €/kg pour des cuvées ultra-sélectionnées. Pendant longtemps, la filière était dominée par trois zones : la mer Caspienne (Russie, Iran), l’Italie du Nord et, plus discrètement, la France. Puis la Chine est entrée en scène, a investi massivement, et est devenue le premier producteur mondial en moins de quinze ans.Mais aujourd’hui, un nouveau concurrent se lève : le Japon. Le laboratoire de Kindai : là où tout bascule L’université de Kindai, célèbre pour ses recherches en aquaculture (elle avait déjà créé, dans les années 2000, le premier thon rouge entièrement né et élevé en captivité), s’attaque depuis plusieurs années à l’esturgeon sibérien Acipenser baerii.Deux axes de recherche, complémentaires, y ont pris forme : 1) La féminisation hormonale Très tôt dans le développement du poisson, des hormones sexuelles sont administrées à des individus génétiquement mâles. Résultat : l’animal développe des ovaires et pond des œufs, même si son ADN est XY.Ce n’est pas nouveau en biologie — on pratique déjà la féminisation sur la truite ou le saumon — mais jamais à cette échelle, ni sur un animal aussi précieux. 2) Les “super-femelles” Il s’agit ici de génétique pure. Certaines lignées d’esturgeon portent des chromosomes sexuels XX capables de transmettre le sexe femelle à 100 % de leur descendance.Un élevage composé uniquement de ces lignées produit une population entièrement féminine, sans avoir à trier, scanner ou euthanasier des mâles improductifs. Ces deux voies mises ensemble dessinent le rêve industriel : un élevage où 100 % des individus sont potentiellement producteurs de caviar. Ce que cela change — et ce que cela menace On comprend tout de suite l’impact économique. Si le tri du sexe, l’attente de 8 ou 10 ans et la moitié de l’élevage “inutilisée” disparaissent, le coût de production s’effondre. Et avec lui, le prix.Le Japon ne cherche pas seulement à devenir producteur : il prépare une stratégie exportatrice. Le caviar pourrait devenir, comme le whisky japonais, un produit d’image et de profit. Mais ce scénario a un revers : la standardisation génétique. Des lignées 100 % femelles = une base reproductrice faible = vulnérabilité accrue en cas d’épidémie. Et l’on parle d’un animal déjà extrêmement fragile. Les chercheurs eux-mêmes le disent : la science peut créer des femelles, mais elle ne peut pas encore recréer la complexité d’une rivière sauvage. Derrière les cuves, un enjeu planétaire Le paradoxe est là : l’esturgeon est l’une des victimes les plus emblématiques de la surexploitation humaine. 85 % des espèces sont classées en danger critique.Chaque avancée d’aquaculture est donc présentée comme une solution écologique. Elle remplace le braconnage. Elle soulage les populations sauvages.Mais la question demeure : l’aquaculture sert-elle à sauver les esturgeons ou à sauver le caviar ? Là où la Chine a fait du caviar une filière agro-industrielle, le Japon semble viser un modèle intermédiaire : qualité maîtrisée, Autosuffisance alimentaire, export stratégique.Et l’Europe ? Elle regarde, pour l’instant, avec prudence — mais aussi avec inquiétude. Car si le Japon parvient à produire du caviar plus vite, moins cher, et sans “déchets” biologiques (mâles non valorisés), le marché mondial pourrait être redessiné. La question éthique, le point aveugle Transformer un poisson mâle en femelle est une manipulation biologique réversible ? Non.Est-elle dangereuse pour le consommateur ? Rien ne l’indique à ce stade.Est-elle acceptable pour le vivant ? C’est une question qui flotte dans le vide juridique.D’autres pays — dont la France — interdisent tout traitement hormonal en élevage commercial d’esturgeon, même si le caviar final n’en contient aucune trace. Dans dix ans, le débat ne sera peut-être plus : “Le caviar est-il un luxe ?”, mais “Sommes-nous à l’aise de consommer un animal reprogrammé pour pondre ?”Personne ne menus le dit encore à haute voix, mais tout le monde le pense : ce qui se joue ici n’est pas seulement un marché, c’est la frontière culturelle entre le vivant et la fabrication du vivant. Trois futurs possibles pour le caviar mondial ScénarioDescriptionProbabilitéLuxe patrimonialLe caviar reste rare, élevé lentement, contrôlé, artisanalmoyenCaviar industriel low-costChine + Japon + USA dominent, prix divisés par 3 ou 4élevéCaviar éthique “no-kill”On prélève les œufs sans abattre les femelles, traçabilité totalefaible mais en croissance Dans tous les cas : le temps du “caviar pris dans la mer Caspienne” est définitivement terminé. Comment fabrique-t-on le caviar en élevage ? (8 étapes, version claire pour lecteur non spécialiste) Sélection des œufs en pisciculture (esturgeon sibérien, russe, beluga, etc.) Élevage en bassins à eau contrôlée (température, oxygène, flux) Sexage précoce : échographie, biopsie ou test ADN Élevage long : 5 à 12 ans selon l’espèce Maturité sexuelle : repérage par scanner ou laparoscopie Extraction des œufs (abattage ou technique “no-kill”) Tamissage, rinçage, tri grain par grain Salage, maturation, conditionnement en boîtes hermétiques Le “vrai” caviar, selon la loi, provient obligatoirement d’un esturgeon. Tout le reste (saumon, lumpfish) est du “succédané”. ŒUF → LARVE → JUVÉNILE (0–2 ans)↓TEST ADN / SEXAGE↓FEMELLES RETENUES (±50 % aujourd’hui, 100 % demain ?)↓CROISSANCE & MATURITÉ (5–12 ans)↓PONTE / EXTRACTION DES ŒUFS↓TRI + SALAGE + MATURATION↓CAVIAR COMMERCIALISÉ

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Rennes. Jabass, le futur bar syrien de la rue Saint-Malo

Jabass ouvrira prochainement ses portes rue Saint-Malo, à Rennes. Les gérants de Mezzelicious se lancent dans un nouveau projet qui sent bon la cuisine syrienne, que l'on dégustera en sirotant des cocktails travaillés. L'écriture rouge vif inscrite sur la devanture d'un jaune aussi éclatant que le soleil ne peut qu'attirer le regard. Mais que se passe t-il 24 rue Saint-Malo ? On les connaissait déjà avec Mezzelicious, restaurant incontournable de la cuisine libanaise, ultra tendance à Rennes : les gérants reviennent avec un nouveau projet qui fera voyager nos papilles en terre syrienne cette fois. Et pour installer ce nouveau temple culinaire, ils ne sont pas allés très loin... à côté de leur premier restaurant ! « Jabaaass ! Jabaaass ! Jabaaass ! » Le nom du bar-restaurant vient d'un souvenir, celui du marchand ambulant de pastèque en Syrie qu'ils entendaient crier dans la rue depuis l’appart des grands-parents. C'est donc accompagné de cette douce nostalgie à la saveur enfantine que l'on pénétrera prochainement dans Jabass. Pour les propositions, on ne change pas une équipe qui gagne : Mezzelicious dépoussière déjà la cuisine traditionnelle libanaise, Jabass, lui, proposera les grands classiques de la cuisine syrienne sous forme de petites assiettes à partager, comme le hommos, ou houmous, à base de bœuf haché aux épices. Ces mets, que l'on imagine déjà de qualité au regard des délicieuses saveurs dont ils nous ont habitués à la porte d'à côté, pourra s'accompagner de cocktails créatifs et des bières craft. Coté décoration, l'affiche d'ouverture annonce du peps et de la couleur, de la gaieté et de la vie : des tons roses et bleus et une fresque réalisée par @endlesssummerposters, Marion Fresneau de son nom. La créatrice d’affiches et de peintures s'est inspirée des motifs sur les tasses à café au Moyen-Orient et offre à un des murs du lieu un univers délicat et floral. Pour en savoir plus, il faudra attendre l'ouverture... alors patience. Vous pouvez suivre l'avancée du projet sur le compte Instagram Infos pratiques : 24 rue Saint-Malo, 35000 Rennes

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Elle voulait un enfant après la mort de son mari, la justice confirme le refus du CHU de Rennes

À Rennes, une affaire sensible interroge la limite entre le respect du deuil et les aspirations parentales. Une veuve, mariée depuis dix ans et engagée depuis 2017 avec son époux dans un parcours de fécondation in vitro (FIV), a demandé à utiliser les gamètes de son mari aujourd'hui décédé, conservés au CHU de Rennes, pour recourir à la procréation médicalement assistée (PMA) post-mortem. L’établissement a refusé, au motif que la PMA après décès n’est pas autorisée en France. Yannick est décédé en mai 2021, avant que la procédure de FIV n’aboutisse. La veuve a alors sollicité soit la poursuite du projet parental en France, soit l’exportation des paillettes vers un pays européen où la PMA post-mortem est permise. Le CHU s’y est opposé. Une procédure judiciaire s’est ouverte : le tribunal administratif de Rennes a rejeté sa demande le 4 avril 2024. La cour administrative d’appel de Nantes a rendu un arrêt le 27 octobre 2025 — désormais public — qui confirme le refus du CHU, faute de consentement explicite du défunt à une utilisation de ses gamètes après sa mort. La requérante dispose encore d’un éventuel recours devant le Conseil d’État. La requérante, veuve d’un homme dont les gamètes sont conservés au service CECOS du CHU de Rennes, sollicitait la mise à disposition ou l’exportation de ces gamètes à des fins de PMA post-mortem. Le CHU refuse, invoquant la législation française qui interdit la PMA après le décès de l’un des partenaires. Le tribunal administratif de Rennes rejette la demande le 4 avril 2024. L’arrêt du 27 octobre 2025 confirme ce rejet en appel. Faits initiaux : le couple, marié depuis dix ans, avait entamé un parcours de FIV au CHU de Rennes en 2017. Le mari, Yannick, décède en 2021 alors que le projet parental est encore en cours. La PMA post-mortem (insémination ou implantation après décès d’un membre du couple) n’est pas autorisée par la législation française. Les établissements de santé sont donc fondés à refuser l’utilisation des gamètes du défunt à cette fin. L’exportation de gamètes vers un pays où la PMA post-mortem est légale a déjà fait l’objet d’une jurisprudence : en 2016, le tribunal administratif de Rennes a autorisé, dans des circonstances exceptionnelles, l’exportation des gamètes du défunt (TA Rennes 11 octobre 2016). Cependant, d’autres tribunaux ont rejeté des demandes similaires (ex. TA Toulouse 13 octobre 2016). Le consentement du défunt : les tribunaux exigent de plus en plus que le défunt ait consenti explicitement à la conservation et à l’usage ultérieur des gamètes après son décès, ce qui est rarement établi. L’article 8 de la CEDH (droit au respect de la vie privée et familiale) vs l’ordre public bioéthique français : certains contentieux avancent l’argument que l’interdiction pourrait violer l’article 8, mais les juridictions nationales et européennes laissent une large marge d’appréciation aux États. Chronologie des décisions clés DateDécision11 octobre 2016TA Rennes autorise, dans un cas particulier, l’exportation des gamètes d’un défunt vers un pays autorisant la PMA post-mortem.13 octobre 2016TA Toulouse rejette une demande similaire.4 avril 2024TA Rennes rejette la demande d’une veuve concernant la PMA post-mortem (utilisation/export des gamètes de son mari).27 octobre 2025CAA Nantes confirme le refus du CHU de Rennes, faute de consentement explicite du défunt à l’usage post-mortem de ses gamètes. « Repères juridiques » Volontariat et consentement La conservation et l’usage des gamètes exigent que le donneur ait exprimé un consentement libre et éclairé à la conservation et, le cas échéant, à leur usage après décès. Interdiction de la PMA post-mortem Le droit français ne permet pas l’insémination ou l’implantation après le décès d’un membre du couple. Exportation des gamètes Exceptionnellement possible via décision judiciaire dans des cas très limités ; la jurisprudence récente penche vers un refus en l’absence de circonstances particulières. Droit européen : art. 8 CEDH Le droit au respect de la vie familiale peut être invoqué, mais les États disposent d’une large marge d’appréciation (« wide margin of appreciation »). Cette affaire soulève plusieurs questions : Le droit à la procréation se heurte-t-il à la mort ? Peut-on envisager un enfant « posthume » sans fracture éthique ou juridique ? Les établissements hospitaliers sont-ils préparés à gérer des demandes liées à la conservation des gamètes et à leur usage après décès ? Cette jurisprudence risque-t-elle d’évoluer ? La pression sociale ou les technologies en devenir peuvent-elles pousser vers une révision du cadre ? La demande de la veuve au CHU de Rennes a été rejetée en première instance : elle ne pourra pas utiliser ou exporter, à ce jour, les gamètes de son mari pour une PMA post-mortem. La justice, en appel, a confirmé le refus. Un pourvoi en cassation reste possible. Cette affaire marque la tension entre désir de parentalité, respect de la mémoire et limites fixées par la bioéthique française.

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On s’embrasse… et puis plus rien : comment se prémunir de l’arnaque au câlin

10 h 30, un mardi ordinaire sur le parking ombragé d’un supermarché de périphérie. Geneviève M., 73 ans, range ses courses dans le coffre, la canne calée contre le pare-chocs. Une jeune femme s’approche, sourire large, voix enthousiaste : « Oh, ça fait longtemps, comment allez-vous ? » L’étreinte s’impose, deux bises, une accolade trop longue. Trente secondes plus tard, Geneviève a perdu son collier et son bracelet. « Je n’ai rien senti… » La scène paraît anodine, presque polie. Elle est pourtant la signature d’une méthode rodée : l’« arnaque au câlin », aussi appelée vol à l’étreinte (ou, dans la presse anglo-saxonne, « hugger mugging »). Le principe : instaurer un contact physique soudain et « amical » pour subtiliser, en douceur, montre, collier, bagues, portefeuille ou téléphone. C’est rapide, sans violence manifeste, et cela retarde la réaction. D’où son efficacité – et son expansion. Le mode opératoire Une personne (souvent une femme, parfois un duo mixte) aborde chaleureusement sa cible, prétexte une connaissance, une collecte, une danse, un remerciement, puis l’enlace brièvement. Pendant l’étreinte, l’objet est saisi et transmis, parfois, à un complice qui s’éloigne aussitôt. Ces derniers mois, plusieurs gendarmeries et polices locales ont multiplié les mises en garde face à la diffusion de ces faits. Lieux : parkings de supermarchés, rues commerçantes, marchés, zones touristiques, sorties de banque/ATM, gares. Victimes fréquentes : personnes âgées ou isolées, personnes portant des bijoux visibles ou des montres de valeur. « On se connaît ? On s'embrasse ! » / « Merci, je vous fais la bise » : le prétexte est l’affection, le but est la proximité. Une petite danse « pour rire » ou un pas de côté « festif » qui accroche le bras. Une pétition à signer collée contre le torse, puis une embrassade de « remerciement ». Un complice à quelques mètres, prêt à récupérer l’objet volé. Pourquoi ça marche ? Effet de surprise et politesse réflexe : on hésite à repousser un geste « amical ». Proximité physique : accès direct aux fermoirs, à la poche intérieure, au poignet. Absence de violence apparente : la victime met du temps à réaliser, les témoins aussi. Dans les récits recueillis, un motif revient : la honte. « Je me suis trouvée bête », explique Geneviève. Le préjudice dépasse souvent la valeur de l’objet : une alliance héritée, un pendentif offert pour un anniversaire. L’onde de choc est morale. Ensuite, tout va très vite : l’auteur s’éloigne sans courir, se fond dans le flux, parfois monte en voiture. La plupart des victimes réalisent la disparition en bouclant leur ceinture, en refermant le sac, en démarquant une sensation « anormale » au poignet. Si vous êtes victime, les réflexes immédiats Appelez le 17 (ou 112) et déposez plainte (contre X à défaut d’identité). Le vol est un délit ; la pré-plainte en ligne est possible, à confirmer au commissariat/gendarmerie. Faites opposition si des moyens de paiement sont concernés ; bloquez votre téléphone à distance (Apple/Google) et déclarez l’IMEI à l’opérateur. Déclarez à l’assureur (habitation/CB) selon vos garanties. Consignez les indices : description, vêtements, accent, direction de fuite, plaque/véhicule, heure exacte ; signalez tout témoin et demandez, si possible, la conservation d’images de vidéoprotection. Repères juridiques Il s’agit d’un vol par ruse (soustraction frauduleuse, sans violence caractérisée). Des circonstances aggravantes peuvent s’appliquer (vol en réunion, victime vulnérable, etc.). La plainte demeure essentielle pour enclencher les investigations et relier des faits potentiellement sériels.

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Un certain Julio Iglesias, latin lover universel

Un certain Julio Iglesias de Ignacio Peyró paraît aux éditions Le Cherche midi le 6 novembre 2025. L'écrivain et journaliste dresse le portrait d'un chanteur adulé internationalement, symbole de son époque. Julio Iglesias est assurément l’un des chanteurs les plus célèbres et l’égal, par le nombre d’albums vendus, de Madonna et d’Elton Jones. L’un des plus riches, de ce fait, aux multiples lieux de résidence, principalement à Miami en Floride d’où il tient son persistant bronzage. Mais brun, il l’était déjà, étant espagnol, Galicien par son père, Andalou par sa mère, véritablement un très bel homme doté d’un charisme et d’un sourire qui ont fait se pâmer ses fans sur la terre entière. Au terme de son existence – il accuse aujourd’hui 82 ans – et alors que la vieillesse a eu raison de ses inlassables tournées de par le monde, paraît une biographie du chanteur, sous la main d’Ignacio Peyró, diplomate, écrivain, traducteur et journaliste, qui entend analyser ce phénomène du monde des variétés et du disque, auquel il n’aura manqué que l’intérêt des sociologues, tant le cas de ce chanteur à succès, qui a vendu 300 millions de disques et a chanté sans discontinuer pendant cinquante ans, est archétypique et digne d’étude. C’est un cas de figure, nous dit cet essayiste et on lira ce livre non comme l’hagiographie d’un demi-dieu de la scène, mais comme la naissance d’un héros et l’analyse d’un fait de société, fructueuse et profitable à la lumière de l’actualité où, plus que jamais, semble-t-il, l’artiste, le chanteur, est partie prenante et agissante de tout ce que la politique mondiale offre de problèmes, de conflits, d’amours et de haines. Chez nous, Julio Iglesias aura côtoyé et Mitterrand et Sarkozy – qui le fit chevalier de la légion d’honneur en 2007 –, aux États-Unis il fut l’ami de Reagan et de Clinton, et en Espagne il apporta un appui non négligeable à José María Aznar tout en étant ami de Felipe González. La chanson et le succès le plaçaient au-dessus des partis. https://youtu.be/FWhwwSX3fEA?si=PM1XSth0eJ3vLF0b « Il a été l’Espagnol le plus connu du XXe siècle après Dalí et Picasso », n’hésite pas à affirmer Ignacio Peyró. Mais comment expliquer pareille fulgurance lorsqu’on connaît ce jeune homme qui, espoir du football espagnol, et goal au Real Madrid, son premier titre de gloire fut d’avoir bloqué dans ses filets rien de moins qu’un pénalty de Di Stefano, cette légende du ballon rond ? Celui qui allait bientôt s’imposer sur scène, géant de la chanson romantique et crooner adulé, avec son mètre quatre-vingt-sept, fut d’abord un grand malade. Un accident dramatique, après une nuit de fête qui lui fit perdre le contrôle de son véhicule, le cloua au lit pendant un an et demi, le laissant paralysé, puis longuement handicapé – il titubait sur scène à ses débuts, avec ses jambes flageolantes qui venaient à peine de quitter ses béquilles – et il ne dut la vie sauve qu’à l’attention et l’immense tendresse de son père, gynécologue de talent qui se battit contre la maladie et l’incurie médicale, et sut sauver son grand fils alors qu’il se mourait sous un traitement erroné. L’amour du père et du fils et de ce dernier pour son géniteur constituent assurément l’aspect le plus sympathique et touchant de ce livre : « Le docteur dépensa une fortune en intendance et équipements pour transformer sa chambre en clinique. C’est incroyable d’y penser : Julio bébé, le docteur Iglesias – affaire d’époque – n’aurait pour rien au monde changé ses langes, et voilà que son grand fiston convalescent et aux intestins paralysés, il devait tout lui retirer avec ses doigts. Certes, les médecins sont habitués à traiter avec la misère physiologique de la vie, glaires, urine, sang, mais on a beau être médecin, qui élève un fils pour en arriver là ? Dans un de ces moments de crise, Julito qui avait généralement un caractère ensoleillé, se laissa aller au désespoir : il craquait. Que peut faire un père ? Qu’y a-t-il dans les manuels de consolation ? Lui dire qu’il allait guérir, que tout irait bien, qu’il ne soit pas inquiet. » Mais le fils, plus tard, le lui rendit bien, car lorsque son père fut enlevé par un commando de l’ETA, Julio, interrompant tous ses contrats, consacra toute son activité et son argent à libérer son père de la geôle terroriste. Oui, Julio apparaît là terriblement sympathique. Mais d’ailleurs, qui pouvait résister à son charme : il fut quasi au sens propre une idole, et l’on a vu une multitude de jeunes filles japonaises entrer en transe en le voyant descendre de son avion à l’aéroport d’Haneda : « le chanteur connaîtrait au Japon son plus grand succès », écrit son biographe. C’est certes parce qu’il était cloué au lit que Julio Iglesias découvrit la musique : un de ses amis lui offrit une guitare pour passer le temps, si long, dans sa chambre d’égrotant. Ses doigts se promenèrent sur les cordes, les sons l’inspirèrent, il fredonna, puis l’on s’aperçut qu’il avait une voix aimable, qui allait devenir ce timbre velouté du crooner. Une fois rétabli, il sut tenter sa chance, d’abord au festival de Benidorm, en 1968, où il triompha, puis au concours international de l’Eurovision, en 1970, et sa carrière trouva là son point de départ : il avait vingt-sept ans, jolie voix et beau garçon : il s’imposa à Amsterdam avec ce premier tube « Gwendolyne », dédié à son premier cœur brisé, une Française, cette Gwendolyne de la riche famille des Bolloré. Et Julio connut dès le départ et l’amour et l’argent, jusqu’à devenir le mari de deux épouses, et le compagnon ou l’amant occasionnel de maints jolis cœurs, mais aussi le père de cinq enfants (ou plus si affinités) et le propriétaire d’Indian Creek, la plus belle demeure de Miami, et un homme d’affaires des plus avisés. Juste ces phrases qui disent ce qu’allait être sa vie de chanteur et d’homme d’affaires : « Pour compléter ce tableau idyllique, l’argent coulait à flot comme s’il avait ouvert un robinet et oublié de le fermer. À un certain moment il allait procéder à l’enregistrement conjoint de deux disques – l’un en français, l’autre en espagnol – et il ne manquait jamais de faire un saut en avion s’il devait assurer un concert. À ses moments libres, néanmoins, il ne pouvait moins faire que de mettre à la mode, avec ses carrelages et ses laques, Indian Creek destiné à être une résidence luxueuse : l’ancien marécage converti en une des premières urbanisations au monde, allait attirer le beau monde, de Gisele Bündchen à Ivanka Trump, qui acheta une parcelle à Julio, ou Jeff Bezos. Julio Iglesias et son style de vie – intimité, tranquillité, océan – avaient valeur de garantie. » https://youtu.be/2Hrn8IlRZLM?si=j83yz89bUjm7UN-V De sa vie amoureuse tumultueuse, on retiendra qu’il épousa en 1971 la belle Philippine Isabel Preysler, celle qu’on allait surnommer « la perle de Manille » dont il divorcera avec perte et fracas sept années plus tard, après lui avoir donné ses trois premiers enfants. Isabel Preysler vient de publier à Madrid ses mémoires, Mi verdadera historia (Espasa, 2025), où elle revient sur son premier amour et son volage de mari, ainsi que sur ses mariages successifs qui furent au nombre de trois, jusqu’à ce dernier compagnon, huit années durant, que fut l’illustre Mario Vargas Llosa, décédé cette année 2025. Il est piquant de constater qu’ayant commencé sa vie amoureuse avec un chanteur à succès, Isabel Preysler la poursuivit sur le tard avec un Prix Nobel de Littérature, auteur, au demeurant, de l’essai critique et savoureux : La Civilisation du spectacle (Gallimard, 2015). Mais au-delà du people, l’ouvrage d’Ignacio Peyró, dont on louera, outre l’impeccable documentation et le souci d’un portrait aussi attachant que sociologique de l’Espagne – celle du franquisme et celle de la movida –, le style incisif teinté d’ironie, vaut surtout par cette force empathique qui lie le biographe à son sujet et qui, au-delà de toute critique et de toute prévention, sait nous montrer, sous les paillettes et les masques, un homme, rien qu’un homme. Retenons sa conclusion : « Aucune vie n’est facile. Ruptures, désamours, morts, espoirs frustrés, malentendus, le temps qui passe sur tous comme un cataclysme. « J’ai été très porté sur la futilité», avoua Julio Iglesias à quelque moment. C’était à coup sûr une stratégie adaptative, mais sa futilité au final nous a rendus tous plus légers, comme une bonne excuse pour nous rendre sentimentaux quand on entend ces chansons dont nous percevons seulement des paroles éparses, ‘’weah’’, ‘’hey’’, ‘’me va’’, ‘’patates à la morue’’, comme une vérité simple et accessible. C’est le moins qu’on puisse faire que de lui en être reconnaissants. Et qu’on lui ait, pour le moins, offert dans cette vie la gloire de Paris, les plaisirs de Bel Air et la brise de Miami. » Mais il usera, in fine, de cette belle formule italienne – car Ignacio Peyró vit actuellement à Rome où il dirige l’Institut Cervantès – : È stato un uomo. Rien qu’un homme, un certain Julio Iglesias. Ignacio Peyró, Un certain Julio Iglesias. Traduit par Albert Bensoussan. Éditions Le Cherche-Midi, 348 p., 20 €. Parution : 6 novembre 2025

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Au cœur du pouvoir : L’Inconnu de la Grande Arche, un drame politique et architectural

Le film intitulé L’Inconnu de la Grande Arche est un drame de 1 h 46, réalisé par Stéphane Demoustier, avec à l’affiche Claes Bang, Sidse Babett Knudsen et Xavier Dolan. Le film explore, de façon originale, les secrets du pouvoir et ceux de l’architecture dans le Paris des années 1980, sous la présidence de François Mitterrand. En 1983, François Mitterrand lance un concours international d’architecture pour le projet phare de sa présidence : la Grande Arche de la Défense, dans l’axe du Louvre et de l’Arc de Triomphe. À la surprise générale, l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen remporte la compétition. Du jour au lendemain, cet homme de 53 ans, inconnu en France, débarque à Paris et se retrouve propulsé à la tête d’un chantier pharaonique. S’il entend bâtir la Grande Arche telle qu’il l’a imaginée, ses idées vont vite se heurter à la complexité du réel et aux aléas de la politique… https://youtu.be/br4gZkvwQps La Grande Arche a été inaugurée en 1989, lors des festivités du bicentenaire de la Révolution et du centenaire de la tour Eiffel, sous le nom de Grande Arche de la Fraternité. Édifiée au cœur du principal quartier d’affaires, à La Défense, elle est devenue l’un des monuments emblématiques de la capitale, au milieu de 61 immeubles et gratte-ciel. Déjà, les présidents Georges Pompidou puis Valéry Giscard d’Estaing avaient l’ambition de marquer l’axe historique de la capitale par une œuvre monumentale. Le projet revient finalement à François Mitterrand. Un concours est engagé : 424 propositions venues du monde entier sont examinées. Quatre projets sont retenus par le jury, puis présentés au président. Le 25 mai 1983, François Mitterrand choisit celui de l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen (1929-1987), professeur à l’Académie des Beaux-Arts du Danemark. Conduits par l’entreprise française de travaux publics Bouygues, les travaux commencent en 1985. Deux mille ouvriers qualifiés œuvrent sur le chantier. Les matériaux utilisés sont de grande qualité : du béton précontraint à base de fumée de silice, alliant solidité et flexibilité, du verre antireflet et du marbre — trop poreux — remplacé dix ans après sa pose par du granit. Les faces extérieures de la Grande Arche sont revêtues de plaques de verre de cinq centimètres d’épaisseur, traitées pour éviter toute déformation optique et résister à des vents de forte puissance. La Grande Arche se présente comme un cube évidé en son centre. Elle mesure 112 m de long, 106,9 m de large et 110,9 m de haut. Elle repose sur douze piliers qui s’enfoncent à trente mètres dans le sol et supportent un poids total d’environ 300 000 tonnes. À l’origine, elle était conçue pour accueillir un centre international de conférences. Aujourd’hui, ses deux parois — et même l’espace sous ses escaliers — abritent majoritairement des bureaux où travaillent des milliers de salariés. Hélas fermée depuis quelques années, la Grande Arche a aussi compté, sur son toit au 34e étage, un restaurant bistronomique : le Restaurant La City.

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Rennes Graou, une boutique éphémère ouvre à la Visitation

À l’approche des fêtes, La Fabrik’à Bulles — finaliste du prix spécial du jury aux Trophées du commerce 2025 — ouvre Graou, une boutique éphémère consacrée aux talents locaux. Installée au centre commercial La Visitation (entrée Place Hoche), à Rennes, elle sera ouverte du jeudi 6 novembre au mercredi 31 décembre 2025, du lundi au samedi de 10 h à 19 h 30. Une sélection 100 % circuit court Graou réunit des artistes, créateur·ices et producteur·ices du territoire dans une démarche écoresponsable : illustrations, cyanotypes et aquarelles ; bijoux, accessoires textiles et objets de décoration ; caramel au beurre salé médaillé d’or et épices de la baie du Mont-Saint-Michel ; sodas rennais Okipic ; cosmétiques bio et naturels signés La Fabrik’à Bulles. Des cadeaux pour tous les budgets, mais un même fil rouge : le fait-main, le circuit court et l’exigence de qualité. Nouveautés 2025 Espace yoga avec les tapis en laine de mouton du Larzac, fabriqués en France — Graou en est le premier revendeur. Coin librairie & papeterie bien-être pour prendre soin de soi et de ses proches. Infos pratiques Lieu : Centre commercial La Visitation — Entrée Place Hoche, Rennes Dates : du jeudi 6 novembre au mercredi 31 décembre 2025 Horaires : du lundi au samedi, 10 h – 19 h 30 Contact : lily@lafabrikabulles.fr Site : lafabrikabulles.fr — Instagram : @graou.popup À propos de La Fabrik’à Bulles Fondée par Aurélie Landemaine, La Fabrik’à Bulles défend depuis huit ans « le beau, le bio, le drôle et la qualité » à travers des pop-up stores de Noël et des sélections locales à Rennes. Graou prolonge cet engagement en proposant une alternative responsable et inspirante à la grande distribution pour la fin d’année.

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Au Pont du Rock 2025 : le festival rock associatif historique de Bretagne revient en version indoor les 21 et 22 novembre à Malestroit

Avant de retrouver sa grande édition open air de juillet, Au Pont du Rock — le plus ancien festival rock associatif et indépendant de Bretagne, né en 1989 — revient en format festival de soutien les vendredi 21 et samedi 22 novembre 2025 à Malestroit. Deux soirées 100 % rock, électriques, solidaires, organisées pour soutenir l’édition d’été 2026 et faire vibrer l’ADN du Pont : musique live, esprit bénévole, indépendance artistique, ancrage local. Un festival né en 1989, toujours debout, toujours rock Au Pont du Rock, c’est d’abord une histoire : celle d’un concert improvisé en 1989 au Roc-Saint-André, devenu un rendez-vous annuel, puis un vrai festival dès 1995, avec un déménagement à Malestroit (56). Depuis, l’événement est resté 100 % associatif, farouchement indépendant, porté chaque année par plus de 300 bénévoles, et reconnu comme l’un des derniers grands festivals rock non-commercialisés de France. Depuis 35 ans, ce sont des centaines de groupes passés sur scène, du rock alternatif aux géants du genre : Noir Désir, Luke, Matmatah, Shaka Ponk, The Dandy Warhols, IAM, Mass Hysteria, Skip The Use… Et pour continuer d’exister sans sponsors envahissants ni dépendance financière, l’association organise son festival de soutien d’automne : une édition à taille humaine, salle fermée, ambiance chaude, caisse de solidarité… et une scène toujours prête à cogner. Programmation 2025 : deux soirs, huit groupes, aucun temps mort Vendredi 21 novembreCachemire · Miossec · Dynamite Shakers · The Blue Butter Pot · House For Us Samedi 22 novembreKO KO MO · dēportivo · Poto Rico · Freedom Utopia Du rock tendu de Cachemire au blues motorisé de The Blue Butter Pot, du retour très attendu de dēportivo à l’énergie inépuisable de KO KO MO, la programmation 2025 défend l’idée fondatrice du festival : croiser têtes d’affiche, retours cultes et découvertes scéniques qui frappent fort. Sans oublier un invité de marque : Miossec, figure tutélaire de la scène française, qui signe ici une des dates les plus intimes de sa tournée. Une scène, un public, des bénévoles : l’esprit du Pont Si Au Pont du Rock résiste au temps, c’est parce qu’il repose sur une mécanique rare en France : un festival géré par une association locale, Aux Arts etc., sans production privée ni agence commerciale. Les bénéfices des éditions de soutien servent directement à financer l’édition estivale de juillet 2026, ses aménagements, sa scène, sa régie, sa sécurité… et le maintien d’un prix de billet raisonnable. « L’énergie du Pont, c’est vous », rappellent les organisateurs. Et l’histoire leur donne raison : ici, les artistes montent sur scène parce qu’ils aiment le lieu, et le public revient parce qu’il sait que son billet soutient bien plus qu’un concert. Présentation des groupes programmés VENDREDI 21 NOVEMBRE MIOSSECFigure majeure de la scène française depuis « Boire » (1995), Miossec revient en formule électrique resserrée, avec une setlist réécrite pour les salles rock. Chroniqueur du quotidien, voix granuleuse, textes sans filtre : un concert rare, intense, et probablement l’un des plus proches du public de toute sa tournée 2025. CACHEMIRERock nerveux, riffs clairs et refrains scandés : Cachemire (Nantes) s’est imposé comme l’un des groupes français les plus constants de la scène alternative. Nouvel album « Dernier essai » (2024), éloge de la sueur, des guitares tendues et des salles debout. DYNAMITE SHAKERSGarage rock survitaminé et look rétro : le duo assène un show façon rock’n’roll 60’s passé à la distorsion moderne. Une batterie, une guitare, aucune pause, beaucoup de sueur. THE BLUE BUTTER POTBlues lourd, bottleneck fiévreux, voix rocailleuse : le duo franco-américain est devenu expert du « heavy blues » qui colle aux murs. L’un des groupes live les plus reconnus de la scène roots & rock en France. HOUSE FOR USJeune groupe breton entre rock indé, mélodies catchy et énergie scénique brute. Nouvel EP 2025 en ligne début novembre : ils ouvrent la soirée, mais ne feront pas de la figuration. SAMEDI 22 NOVEMBRE KO KO MODuo nantais guitare/batterie devenu phénomène scénique : explosion de riffs, voix haut perchée façon Plant, énergie incontrôlable. À Malestroit, ils jouent « à domicile » devant un public qui les suit depuis dix ans. DĒPORTIVORetour culte : 20 ans après « Parmi eux », le groupe reformé reprend la route. Guitares affutées, chant brut, textes à la hargne lucide : toujours prêt à démolir les scènes où il passe. POTO RICORock tropical, cuivres, punk latinisant, énergie collective : une claque scénique, festive et nerveuse. Parfait pour retourner le gymnase un samedi soir. FREEDOM UTOPIAPower trio rock progressif aux accents stoner & psyché, basé à Rennes. Groupe repéré lors des tremplins 2024, premier album annoncé pour début 2026. Encadré pratique  LieuSalle omnisports de MalestroitRue de Narvik – 56140 Malestroit(à 30 min de Vannes, 45 min de Rennes)  HorairesOuverture des portes : 19hConcerts : 19h45 → env. 01h00  Billetterie• Prévente : 20 € / jour — 40 € pass 2 jours• Sur place : 25 € / jour — 50 € pass 2 jours• Gratuit -12 ansBillets → https://aupontdurock.com/billetterie/  Accès / ParkingGrand parking gratuit à proximité • Accès PMR • Zone vélo sécurisée • Co-voiturage encouragé  Bar & restaurationBar associatif (bières locales, softs, cidre) + food trucks / galettes-saucisse / options végé  OrganisationFestival géré par l’association Aux Arts etc. de 300 bénévoles chaque année Contact : auxarts.etc@aupontdurock.comSite officiel : https://aupontdurock.com

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Après la Toussaint, où et comment honorer nos animaux défunts ?

Le 2 novembre, Commémoration de tous les fidèles défunts dans l’Église catholique romaine, beaucoup de familles se recueillent sur les tombes de leurs proches. Mais qu’en est-il de nos animaux de compagnie, membres à part entière du foyer ? Où reposent-ils, et comment peut-on leur rendre hommage ? Ailleurs en Europe : des caveaux partagés homme-animal Dans plusieurs pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, Suisse), il est possible d’être inhumé dans un caveau accueillant des urnes humaines et animales. En Allemagne, par exemple, le cimetière de Braubach a ouvert dès 2015 des emplacements où les urnes de maîtres et de leurs animaux peuvent reposer ensemble, avec crémations effectuées séparément conformément au droit funéraire local. Un caveau commun homme-animal au cimetière de Braubach, en Allemagne En France : la loi n’autorise pas le repos commun En France, l’inhumation d’un animal (ou de ses cendres) dans un cimetière communal réservé aux humains est interdite. Le dépôt d’une urne animale dans un caveau familial n’est pas permis, et les maires ne peuvent pas y déroger. Une proposition de loi (décembre 2022) portée notamment par le député Alexandre Vincendet visait à ouvrir cette possibilité, mais elle n’a pas été adoptée à ce jour. Le député Alexandre Vincendet Le député Kévin Pfeffer Le sujet ressurgit régulièrement dans le débat public (jusqu’à des personnalités comme Alain Delon), et certaines familles contournent la règle de façon discrète. Mais le cadre juridique actuel demeure prohibitif. Que devient la dépouille d’un animal de compagnie ? En France, deux voies légales existent : La crémation (collective ou individuelle) via un vétérinaire ou un crématorium animalier. La démarche doit être engagée dans les 48 heures suivant le décès. En cas d’incinération individuelle, les cendres peuvent être conservées au domicile ou dispersées dans un lieu privé vous appartenant (par exemple votre jardin), ou dans un cimetière animalier / jardin du souvenir dédié. Le cimetière animalier : la France en compte de l’ordre d’une trentaine. On y souscrit une concession (durée variable) et on peut choisir une inhumation en pleine terre ou un caveau selon les règlements du site. Important : il est interdit d’enterrer soi-même la dépouille dans son jardin (la tolérance ancienne < 40 kg / 35 m n’est plus d’actualité). Jeter un corps en poubelle, égout, voie publique ou milieu naturel est également prohibé et passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 €. Repères : Asnières, un patrimoine funéraire unique Le plus célèbre et sans doute le plus ancien cimetière animalier au monde est celui d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), inauguré à la fin de l’été 1899. Ce site municipal accueille depuis plus d’un siècle maîtres et visiteurs venus honorer Barry, Rintintin ou de modestes compagnons anonymes. Il demeure un lieu pionnier de mémoire pour les animaux familiers. Asnières-sur-Seine Ces cimetières, gérés par des associations, des sociétés privées ou des collectivités, répondent à des exigences sanitaires (protection des eaux et des sols, aménagements encadrés). La concession peut aller d’une année à plusieurs décennies, avec des tarifs variables selon le lieu et la formule (pleine terre, caveau, entretien, cérémonies). Pourquoi ces rites comptent-ils ? Parce qu’enterrer ou crématiser dignement un animal, choisir une urne, une stèle ou un jardin du souvenir, c’est transformer un lien vécu en mémoire durable et sécurisante pour les familles, notamment les personnes âgées ou isolées. À retenir : aujourd’hui en France, pas d’urne animale dans un caveau humain, pas d’inhumation au jardin. Les voies légales sont la crémation (avec éventuelle conservation/dispersions des cendres dans un lieu privé vous appartenant) et les cimetières animaliers. Pour toute démarche, adressez-vous à votre vétérinaire et, si besoin, à la DDPP de votre département.

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Magasin Shein à Paris : un camouflet pour le textile français, l’économie nationale et l’environnement planétaire

Le 5 novembre 2025, la chaîne de prêt-à-porter ultra-low-cost Shein ouvre son premier magasin permanent en France, en plein cœur de Paris, sur le site emblématique du BHV Marais. Une péition en ligne a déjà rassemblé 110 000 signatures. Cette implantation suscite un vif émoi. Au-delà du simple événement commercial, elle symbolise et cristallise trois enjeux majeurs : la fragilisation du secteur textile français, le modèle économique français mis à mal, et l’emballement environnemental d’une mode jetable à l’échelle globale. Le textile français : un secteur à l’agonie sous le feu de la “fast-fashion” Le secteur textile français ne traverse pas une période facile. De nombreuses entreprises – PME, marques de taille moyenne, ateliers de confection – sont déjà fragilisées par la concurrence internationale, les coûts fixes élevés et les changements de chaîne logistique. L’arrivée de Shein dans un centre d’affaires parisien revêt un caractère symbolique de rupture. • Effet sur les emplois et les savoir-faire Un magasin Shein dans une rue commerçante attire nécessairement un flux de consommateurs à petit prix, au détriment des commerçants locaux ou des marques françaises. Très concrètement : des vitrines fermant, des emplois délocalisés, une érosion du réseau de production locale. Ce n’est pas seulement une question de boutique : c’est une bataille culturelle pour la valorisation du “Made in France”, de l’artisanat et de la qualité. • Une concurrence fondamentalement différente Shein fonctionne sur un modèle de “super-fast fashion” : des milliers de nouveaux articles chaque jour, des prix très bas, une rotativité ultra-rapide. Cela crée deux types de désavantages pour un acteur français : Le coût unitaire ne peut pas être compétitif si l’on respecte les normes sociales et environnementales françaises. Le rythme opérationnel (collecte de données, production rapide, micro-collections) impose un modèle que la plupart des marques françaises ne peuvent pas suivre sans renoncer à leurs principes. • Une porte vers la standardisation et la perte d’identité Au-delà de l’emploi, c’est aussi la question de l’identité économique et culturelle. Le textile français a su s’appuyer, historiquement, sur des savoir-faire – couture, broderie, tissus spécialisés – et sur une image de qualité qui lui conférait un rayonnement international. Ce positionnement risque d’être affaibli si l’on banalise l’offre, la standardise, et l’on privilégie uniquement le prix. L’économie française vacille sous le modèle ultra-low cost L’ouverture d’un magasin Shein à Paris n’est pas seulement un problème pour le secteur textile : elle touche aux principes mêmes de l’économie nationale et de la gouvernance. • Concurrence, fiscalité, transparence Le modèle de Shein est critiqué pour son opacité fiscale, ses prix planchers et son modèle logistique globalisé. Face à cela, des acteurs français respectent des normes fiscales, sociales, environnementales et sont donc structurellement “handicapés”. Le magasin Shein devient ainsi un signal que le « coût France » – fiscal, social, environnemental – peut être contourné par un acteur ne respectant pas les mêmes règles. Il s’agit là d’un déséquilibre certain. • Impact sur la filière locale et l’investissement Si les commerçants locaux voient leur rentabilité chuter, cela affecte les loyers, la dynamique des centres-villes, les petites entreprises, les artisans. Cela affaiblit potentiellement la capacité d’investissement et d’innovation de la filière textile, ainsi que des filières adjacentes. L’économie française dans son ensemble perd une capacité de résistance et de valeur ajoutée. • Le signal adressé à nos politiques publiques Les pouvoirs publics ont lancé de nombreuses politiques de soutien à la relocalisation, à la transformation numérique des PME, à l’économie circulaire. L’implantation d’un acteur ultra-low cost remet en cause ces orientations : si un modèle “low cost mondial” s’installe en plein cœur du tissu urbain français, quel message cela envoie-t-on aux acteurs qui respectent la réglementation ? Quelle crédibilité pour les mesures écologiques et sociales ? L’environnement mis à mal par le modèle « toujours plus, toujours moins cher » Le scandale environnemental est peut-être le plus grave à long terme. Le modèle économique de Shein repose sur un renouvellement permanent, une fabrication intense, une logistique mondiale, des retours massifs, des articles à bas coût conçus pour être peu durables. Tout cela pèse lourdement sur la planète. • Empreinte carbone et surproduction Chaque vêtement produit, transporté et jeté participe à une charge environnementale. Le rythme effréné (10 000 nouveaux produits par jour selon le collectif d’opposition) génère une énorme quantité de matières premières, d’énergie, de déchets. Le modèle est “achat jetable” : on ne conçoit pas pour durer, on conçoit pour renouveler. • Conditions de production et externalisation des coûts sociaux Lorsque la chaîne de production est mondialisée, on externalise aussi les impacts sociaux et environnementaux (salaires faibles, normes faibles, transport long, retours consommateurs). Le coût environnemental réel ne se mesure pas uniquement au prix affiché, mais à la somme des externalités invisibles. • Conséquences sur l’économie circulaire Ce modèle ultra-low cost s’oppose frontalement à l’économie circulaire, à la réparation, à la consommation raisonnée. Il renforce la culture de l’obsolescence et de la consommation frénétique. Implantation de Shein à Paris L’implantation est faite à un emplacement stratégique : en face de l’Hôtel de Ville de Paris, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame. Ce n’est pas un simple magasin de plus : c’est un symbole. Le symbole que Paris, “capitale de la mode”, accepte désormais un modèle qui se revendique “ultra-low cost globalisé”.Pour les citoyens qui souhaitent une transition vers une économie plus durable, c’est un message paradoxal. Que faire face à ce défi ? Sans sombrer dans un pur catastrophisme, il convient de tirer des enseignements et d’agir : Pour le consommateur : privilégier les marques transparentes, durables, locales. Refuser le prix comme seul critère. Pour les politiques publiques : renforcer les sanctions contre les modèles qui externalisent les coûts, donner des outils aux villes pour réguler l’implantation commerciale, intégrer des critères sociaux et environnementaux dans les autorisations commerciales. Pour la filière textile française : renforcer la différenciation (qualité, durabilité, savoir-faire), miser sur l’innovation, faire alliance avec le local, le circulaire, l’up-cycling. Pour les citoyens : s’engager, signer les pétitions, participer aux mobilisations (la pétition “Paris mérite mieux que Shein” dépasse 110 000 signataires), structurer la contestation comme un facteur de régulation démocratique. --> Et signer cette pétition ! L’arrivée de Shein à Paris est bien plus qu’un simple évènement commercial. Elle marque un tournant : celui où un modèle ultra-low cost mondial s’installe dans une capitale qui revendique un rôle de modèle en mode, en modernité, en durabilité. C’est un camouflet pour le textile français, un signal d’affaiblissement de l’économie nationale, et une alerte environnementale. Ce qui est en jeu, c’est la cohérence : entre les discours sur l’emploi, la relocalisation, la transition écologique, et les actes symboliques. On ne peut réclamer une économie responsable et tolérer un modèle qui concentre externalités sociales et écologiques. Paris, la France, nos enfants méritent mieux que cette “mode à bas prix” qui semble n’avoir que trop duré. Shein ne filtre pas ses poupées sextoys L’interface en français du site Shein a donné accès, sans vérification d’âge apparente à la simple consultation, à des pages de produits sexuels (rubrique « poupées sexuelles »). Après signalements publics et médiatiques en Europe francophone, Shein a annoncé le retrait de références assimilables à des contenus manifestement illicites. Cette réaction a posteriori souligne un problème plus large : absence de barrières préventives efficaces et modération insuffisante sur des contenus adultes sensibles.

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Paris. La Fondation Cartier pour l’art contemporain est ouverte

Au cœur du 1er arrondissement de Paris, la Fondation Cartier pour l’art contemporain inaugure ses nouveaux espaces au 2, place du Palais-Royal avec « Exposition générale », une traversée de quarante ans de création issue de sa collection. Conçue par le studio Formafantasma, la scénographie dialogue avec l’architecture réinventée du bâtiment et s’ouvre sur la ville, avec des interventions qui prolongent l’exposition vers la place du Palais-Royal et les galeries attenantes. Cette « exposition générale » s’articule autour de quatre lignes de force qui traversent la Collection et les engagements de l’institution : l’architecture et la ville les mondes vivants et les écologies la porosité entre art, artisanat et design les pratiques qui mêlent technologie, fiction et savoirs pour imaginer d’autres manières d’habiter le monde Un laboratoire architectural ouvre le parcours : maquettes, dessins et installations composent une ville réinventée, où les formes bâties côtoient le vivant et invitent à repenser le rôle d’une institution culturelle face aux écosystèmes menacés. Pour « Exposition générale », le studio Formafantasma conçoit un dispositif tridimensionnel modulable, composé de structures textiles et d’éclairages intégrés, qui guide le visiteur dans un parcours fluide, rythmé par des variations d’échelle et de lumière. La création est abordée comme espace d’expérimentation : les échanges entre artistes, artisans et designers renouvellent les langages plastiques et les gestes techniques, tandis que d’autres sections explorent des œuvres où sciences et technologies nourrissent récits et fictions. Des focus monographiques jalonnent le parcours, révélant des démarches individuelles et collaboratives d’artistes phares de la Collection. FOCUS : ANDREA BRANZIUne série de dessins du théoricien et architecte italien Andrea Branzi (1938-2023), consacrée à son projet pour le Grand Paris (2008) réalisé avec Stefano Boeri, est présentée dans la Galerie de Valois, en écho à l’exposition principale. La Collection de la Fondation Cartier, constituée au fil de sa programmation depuis 1984, réunit aujourd’hui plus de 4 500 œuvres réalisées par environ 500 artistes de 60 nationalités. REPÈRES HISTORIQUES Un bâtiment emblématique : construit au milieu du XIXe siècle pour le Grand Hôtel du Louvre (Exposition universelle 1855), il devient ensuite les Grands Magasins du Louvre (1877-1974), puis le Louvre des Antiquaires (1978-2019). Après avoir conçu en 1994 le siège historique de la Fondation boulevard Raspail (Paris 14e), Jean Nouvel repense ici les volumes intérieurs pour accueillir des espaces d’exposition modulables, tout en conservant l’architecture extérieure d’origine. INFOS PRATIQUES Adresse : Fondation Cartier pour l’art contemporain, 2, place du Palais-Royal – 75001 ParisHoraires : mardi 11h–22h ; mercredi → dimanche 11h–20h ; fermé le lundiTarifs : 15 € (plein) / 10 € (réduit)Dates : 25 octobre 2025 → 23 août 2026 Rappel : fondée en 1984 à Jouy-en-Josas, la Fondation Cartier s’est installée en 1994 au 261, boulevard Raspail (Paris 14e) avant d’ouvrir en 2025 ses nouveaux espaces au Palais-Royal. oeuvre d'Andréa Banzi Retour sur l’Histoire du lieu  La Fondation Cartier occupe ce bâtiment haussmannien, conçu comme un Grand Hôtel, pour la première Exposition Universelle de Paris en 1855 et pour accueillir les visiteurs.  Des expositions sont ensuite organisées par les Grands Magasins du Louvre dès la fin du XIXe siècle transformant ses salons en halls d’exposition commerciale, en véritables palais des marchands, que le public visite comme un musée ! Sa vocation se prolonge avec le Louvre des Antiquaires à partir de 1977 jusqu’en 2018 avec une organisation spatiale, faite de boutiques en enfilades reliées par de longs couloirs et une continuité de vitrines ; des expositions d’objets et d’art décoratifs avec des objets et des marchandises de tous horizons, sont régulièrement organisées. Ces rencontres participent à l’élargissement de la culture et à la circulation de nouveaux savoirs. Désormais, c’est l’heure d’une nouvelle ère, avec une nouvelle identité artistique refondue dans l’édifice ; les volumes intérieurs ont été radicalement repensés par l’architecte Jean Nouvel (né en 1945). Avec son architecture dynamique, la Fondation Cartier  souhaite renouveler l’art de l’exposition.  Aujourd'hui, Formafantasma a conçu un dispositif tridimensionnel, en interaction avec l’architecture dynamique du bâtiment, en exploitant les différents points de vue et hauteurs. Les supports en textile modulables sont montés sur des profilés aluminium avec son système d’éclairage ; ils orientent le visiteur parmi les œuvres à découvrir. l'Exposition Générale réactualise la dimension sociale et expérimentale des manifestations commerciales qui ont accompagné l’évolution des pratiques muséales. aujourd'hui La Fondation Cartier réaffirme son ancrage parisien et fait de l’exposition un lieu de fabrique collective de récits, de connaissances et de formes, en prise directe avec son époque… Rappel : la Fondation Cartier, créée en 1984 par Alain Dominique Perrin, était située à Jouy-en-Josas dans les Yvelines, puis une décennie plus tard, à partir de 1994, au 261 boulevard Raspail, quartier Montparnasse à Paris. Maintenant elle se trouve entre le Louvre et le Palais Royal, dans le bâtiment appelé encore le Louvre des antiquaires, du fait de sa précédente occupation… Exposition générale - Fondation Cartier - Centre historique du 1er arrondissement de Paris -  2, place du Palais-Royal -  Ouverture du mardi au dimanche de 11h à 20h   Tarifs : 15 euros et réduit à 10 euros

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Rennes. La Breizh Bier Session a fait son grand retour le 8 et le 9 novembre 2024

Breizh Bier Session 2025 — 7 & 8 novembre à la Grande Halle de la Brasserie Saint-Hélier (Rennes) Il y a tant de bières bretonnes à déguster ! Portée par l’association Breizh’Hop, la Breizh Bier Session revient à Rennes les vendredi 7 et samedi 8 novembre 2025 à la Grande Halle de la Brasserie Saint-Hélier. En deux journées dédiées à la dégustation, à la découverte et aux rencontres, le rendez-vous fait rayonner le savoir-faire d’une scène brassicole bretonne foisonnante. Pourquoi venir ? Déguster un échantillon de la diversité des bières artisanales bretonnes. Rencontrer et échanger avec les brasseuses et brasseurs ; comprendre leurs méthodes, malts, houblons, levures. Valoriser les savoir-faire et les territoires, soutenir le modèle économique des brasseries régionales. Découvrir la bière comme produit gastronomique : à table, en accords mets/bières, en cuisine. Vivre un moment convivial, en famille ou entre amis, au cœur de la capitale bretonne. Le focus 2025 : Vieillissement en barrique, tradition revisitée Longtemps réservé au vin et aux spiritueux, le vieillissement en barrique a conquis l’univers brassicole. En Bretagne comme ailleurs, des brasseries explorent les fermentations indigènes, les fermentations mixtes et parfois les macérations de fruits. Bière et temps composent ici une palette d’arômes et de textures singulières : bois, vanille, épices, fruits mûrs, notes oxydatives maîtrisées… Dans les chais, les cuves inox côtoient les barriques pour laisser l’ouvrage évoluer. À déguster les 7 & 8 novembre. Un territoire brassicole foisonnant Des années 1980 à aujourd’hui, la Bretagne a vu éclore une nouvelle génération de brasseries : plus de 200 brasseries et micro-brasseries sont désormais en activité. La bière artisanale a changé d’image : qualité, ancrage local, créativité. Elle se déguste comme un vin, et l’IPA (India Pale Ale) a popularisé une culture du houblon aromatique qui a inspiré de nombreux styles. Un lieu symbolique Située au sud-est de Rennes, l’ancienne brasserie Kronenbourg — aujourd’hui Brasserie Saint-Hélier — offre un écrin industriel proche du centre-ville, idéal pour célébrer la création brassicole bretonne. Programme en bref Rencontres avec les brasseuses et brasseurs Dégustations et échanges autour des styles bretons Mise à l’honneur du vieillissement en barrique Infos pratiques Dates : vendredi 7 novembre 2025 & samedi 8 novembre 2025 Horaires : ven. 17 h 30 – 22 h • sam. 14 h 30 – 22 h Lieu : Grande Halle de la Brasserie Saint-Hélier — Mail Louise-Bourgeois, 35000 Rennes Tarif entrée : 7 € (billetterie en ligne et sur place) Verre de dégustation : consigné (2 €) Vente à emporter : jusqu’à 22 h Accès STAR : lignes C1, C2, 11 → arrêt Croix Saint-Hélier Suivre l’événement : Facebook & Instagram @breizhbiersession Contact : Association Breizh’Hop — contact@breizh-hop.bzh — Presse : 06 73 61 86 20 L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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Au mois de novembre, le Mois du doc revient en Ille-et-Vilaine

Du 1er au 30 novembre 2025, l'association Comptoir du Doc invite à découvrir le documentaire de création et d'auteur, dans le cadre du Mois du Doc. Plus de 25 films sont à découvrir dans les cinémas, médiathèques et autres lieux culturels bretilliens, en projection unique ou en tournée sur tout le territoire. Le programme donne cette année à voir un genre profondément humain, empreint d'espoir. Aperçu de la programmation. Depuis 26 ans, le Mois du doc, porté à l'échelle nationale par l'association Images en bibliothèque et départementale par celle rennaise Comptoir du Doc, fait découvrir la diversité du documentaire de création et d'auteur avec une programmation en partie gratuite. Chaque projection est suivie d'une rencontre avec le ou la cinéaste, un ou une membre de l'équipe ou un professionnel du cinéma. "Le Mois du Doc est une manière pour les réalisateurs et les réalisatrices de rencontrer un public, souvent plusieurs fois", introduit Agnès Frémont, en charge de la programmation Pour l'édition 2025, l'événement met à l'honneur la thématique "Métamorphoses", "un sujet vaste qui touche à l'évolution de la société, individuelle et collective", comme le souligne le programmatrice. Si les associations locales ne sont pas obligée de la suivre, en Ille-et-Vilaine, Comptoir du doc a choisi d'ouvrir le Mois du doc avec elle, dimanche 1er novembre aux Champs Libres.  https://youtu.be/GrnWcNsPFg4 Une journée d'ouverture sous le signe de la fête  Dimanche 1er novembre, la journée d'ouverture propose deux projections autour de la fête et de la célébration, en lien avec l'exposition Carnavals, encore visible jusqu'au 16 novembre prochain : le premier, Festa Major de Jean-Baptiste Alazard, porte sur une fête votive dans le Sud de la France. Nous partons dans les Pyrénées Orientales pour cinq jours d'ivresse et de fête dans un petit village où habite le réalisateur. "Le documentaire en général est souvent apparenté à la complexité du monde. Il montre ce qui dysfonctionne, tout en apportant de l'espoir", exprime-t-elle. "Dans Festa Major, on est imprégné d'une fête du village intergénérationnelle, dans laquelle se mélange danse traditionnelle et musique d'aujourd'hui." Pédale Rurale d'Antoine Vazquez emmène quant à lui en Dordogne, dans la création de la première marche des Fiertés du Périgord vert. "On suit cette aventure collective, autant la trajectoire d'individus queer que le défi d'organiser cette fête, tout en étant confronté à la société et aux autorités." Le film sera également projeté dans les autres départements bretons dans le cadre d'une tournée régionale proposée par la coordination régionale Cinécran, Comptoir du doc, Daoulagad Breizh, Ty Films, associations qui coordonnent le Mois du Doc en Bretagne. https://youtu.be/hGH-e564eKY?si=ad8Jh5BGGFdkQIdr La suite de la sélection, elle, ne suit pas la thématique, mais répond à la diversité du genre documentaire aujourd'hui. "Je suis très attachée au premier ou deuxième film, à des projets co-produits par la télévision. Ils ne passent pas forcément en festival", dit la programmatrice. "Dans les films qu'on montre, les gens sont les vecteurs et les médiateurs qui nous emmènent dans leur univers." Des documentaires à la dimension autobiographique  A l'image de Pédale Rurale, des films sélectionnés sont empreints d'une approche autobiographique forte qui reflète un des aspect du cinéma documentaire aujourd'hui. "On sent qu'à travers le personnage de Benoit, il s'agit aussi de lui. Cela pose la question de comment on vit à la campagne quand on est homosexuel : peut-on y rester, y a-t-on sa place ?" De même, dans Al Djanat (Paradis Originel), Chloé Aïcha Boro, réalisatrice burkinabé qui habite en Normandie, filme sa famille après la mort de son oncle, quand vient le moment de la vente de la cour familiale. Le film traite de la problématique de l'héritage, les enfants s'entre-déchirent pour l'argent, mais pointe aussi les incohérences et les absurdités dues au passé colonial. "Elle parle de son histoire, car elle a choisi de partir, mais cette histoire la fait revenir et lui poser des questions sur l'appartenance et la transmission. La tradition là-bas, c'est qu'on enterre les cordons ombilicaux de tous les membres de la famille." La petite histoire dans la grande histoire  "J'ai l'impression que dans les films il y a la petite histoire et la grande histoire. On parle de soi et de ce que l'on connaît pour aborder une grande histoire", analyse Agnès Frémont. Dans Demain au boulot, Liza Le Tonquer donne la parole aux sardinières de Douarnenez, alors que la ville vient de célébrer le centenaire de la première grève des sardinières de 1924. La réalisatrice dresse le portrait d'une communauté de femmes qui se bat contre les conditions de travail difficiles. "Le film ne se veut pas à charge, mais fait parler les gens. Il montre la réalité de ces femmes." Autre film de ce type : La Terre des vertus de Vincent Lapize. Les jardins ouvriers d'Aubervilliers doivent être détruits pour les JO 2024, mais la résistance s'organise. Les habitants luttent contre sa destruction. "Le film montre que ces aménagements impactent une zone ouvrière, mais traite aussi du respect de la nature et du vivant." Citons aussi, The Flats d'Alessandra Celesia. Dans ce documentaire sur les évènements tragiques de l’Irlande du Nord, elle plonge dans le quotidien d’anciens habitants du quartier New Lodge, une enclave nationaliste de Belfast marquée par des décennies de violence. Un genre documentaire profondément humain  Les Esprits libres de Bertrand Hagenmüller. Les soignants et patients atteints de la maladie d'Alzeimer se retrouvent dans un château pour faire une résidence artistique pendant deux semaines. "On se rend compte que l'art et la culture permet de vivre mieux, de traverser des épreuves." effets positifs de l'art et la culture, beaucoup de joie et de  partage, film lumineux émouvant dans la fragilité que l'on reçoit des personnes malades et la joie qui se dégage à être ensemble. Le retour du projectionniste d'Orkhan Aghazadeh est l'histoire d'un homme dans un village reculé qui veut organiser la projection d'un film avec un appareil de projection pellicule soviétique, comme dans son enfance. L'enjeu de ce très beau film, entre le documentaire et la fiction, est de retrouver la lampe qui lui manque pour réparer le projecteur. "C'est un homme qui a perdu son fils, il transmet sa passion du cinéma à un jeune qui fait des vidéos sur Internet, également passionné." https://youtu.be/PWBDexj5gmI?si=IBZ2jwPtgDe7tSGM A sa manière, chaque film exprime et partage une expérience du réel. "Les cinéastes posent un regard sur le réel et l'expérience humaine qu'ils vivent est restituée. Cette subjectivité est assumée et mise à disposition des spectateurs." Découvrir le programme complet avec les lieux de projection

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Le Solférino à Rennes : un bâtiment pensé pour durer… et se transformer

Inauguré le 17 septembre 2025 boulevard Solférino, le nouvel immeuble signé Parc Architectes pour ADIM Ouest (filiale de VINCI Construction) marque une étape dans la mutation d’EuroRennes. Derrière sa façade élégante et ses balcons filants, un pari audacieux : concevoir un bâtiment qui puisse changer de peau sans être reconstruit. Aujourd’hui, il abrite des bureaux. Demain, il pourrait devenir un immeuble d’habitation. L’idée est simple, mais ambitieuse : allonger la vie du bâti et s’adapter au rythme de la ville. Avec ses 7 000 m² répartis sur huit étages et deux niveaux de sous-sol, le Solférino ne cache pas ses dimensions généreuses. En rez-de-chaussée, un local commercial de 250 m² anime la façade. Le bâtiment compte aussi 50 emplacements vélo et 47 places de stationnement. Mais c’est dans sa structure que se niche l’innovation : chaque plateau de bureaux pourrait un jour être découpé en 8 à 10 appartements sans qu’il soit nécessaire de tout démolir. Une architecture prête à se métamorphoser selon les besoins de demain. Un démonstrateur sobre et intelligent Conçu comme une vitrine des nouvelles manières de bâtir, le Solférino marie le bois et le béton bas carbone Exegy®, réduisant de près de 25 % les émissions de CO₂ par rapport à une construction classique. Sa dalle active — un réseau d’eau chaude et froide circulant dans l’épaisseur des planchers — chauffe l’hiver et rafraîchit l’été par inertie, sans climatisation. Sur le toit, près de 200 panneaux photovoltaïques couvrant environ 420 m² produisent une partie de l’électricité nécessaire au fonctionnement du bâtiment. L’ensemble vise le label E3C1 et la certification BREEAM® Very Good, gages d’une performance énergétique élevée et d’un recours accru aux matériaux biosourcés. La dalle active, un plancher qui respire Imaginez un plancher capable de stocker la chaleur du jour pour la restituer la nuit, ou de rafraîchir naturellement un plateau de travail sans ventilateur. C’est le principe de la dalle active : une inertie douce, silencieuse, qui stabilise la température. Moins de bruit, moins de consommation, plus de confort. Un ancrage au quartier gare Situé dans la ZAC EuroRennes, à deux pas de la gare et du métro, le Solférino s’inscrit dans le prolongement architectural du quartier. Sa façade joue avec les lignes du réseau ferroviaire tout proche : balcons filants, retraits d’étage, alternance de matières et de teintes sobres. À l’intérieur, le ton reste minimaliste : bois apparent, béton brut, métal et laine. Un langage architectural qui cherche plus la durabilité que la démonstration. Rennes connaît aussi ses désillusions immobilières : trop de programmes neufs ont, ces dernières années, rogné sur la qualité des matériaux et des finitions pour préserver les marges, laissant des milliers de propriétaires découvrir un bâti qui vieillit trop vite. On espère qu’il n’en ira pas ainsi avec le Solférino. Pour tenir ses promesses, un projet comme celui-ci devra prouver dans la durée la tenue des matériaux, la rigueur des détails et la qualité du service après-vente — loin des slogans marketing qui saturent le marché rennais. À l’heure où chaque mètre carré compte, le Solférino incarne une nouvelle logique urbaine : construire pour durer et pour changer. Plutôt que d’ériger des bâtiments figés dans une seule fonction, cette architecture réversible propose un modèle d’économie circulaire du bâti. C’est aussi une réponse à la crise du foncier : densifier sans bétonner davantage. À l’usage : les forces et les fragilités Sur le papier, le Solférino coche toutes les cases de la transition écologique. Mais la vraie épreuve sera celle du temps et des usages. Derrière la performance, plusieurs défis se dessinent. Confort et adaptation La dalle active promet un confort stable, mais son inertie exige une gestion fine des températures. En intersaison, elle peut réagir lentement aux variations. Les plateaux, conçus pour être flexibles, devront aussi prouver qu’ils sont réellement habitables : profondeur, luminosité, isolation phonique… autant de critères qui, demain, feront la différence entre un bureau transformable et un vrai logement. Et dans un quartier ferroviaire, la qualité acoustique sera déterminante. Énergie et entretien Les 200 panneaux solaires en toiture ne suffiront pas à couvrir tous les besoins : ils offrent une autonomie partielle. Quant à la dalle active et aux systèmes de gestion technique, ils demandent une exploitation rigoureuse : un bâtiment intelligent reste fragile sans exploitant compétent. Une GTB mal suivie, un filtre non changé, et les économies s’évaporent. Vie urbaine et réversibilité réelle Le rez-de-chaussée commercial de 250 m² est une belle promesse. Mais encore faut-il que le quartier vive autour. Sans chalandise ni commerces complémentaires, un rez-de-chaussée vitré peut vite devenir un espace vide. Et si un jour le bâtiment passe en mode logement, d’autres questions se poseront : stationnement, gestion des charges, copropriété, accessibilité PMR. La réversibilité technique est une chose, la réversibilité sociale et économique en est une autre. Le Solférino est un signal fort : Rennes expérimente ici un modèle de construction capable d’évoluer avec son temps. Mais comme tout prototype, il sera jugé sur la durée. Son confort thermique, son pilotage énergétique et la vitalité du quartier seront les trois clés de sa réussite. Bâtir pour durer, oui — mais surtout, bâtir pour vivre.

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La Maison du Tissage à Bras : Tisser la beauté, tisser le lien

Il y a des gestes qui relient le monde. Celui du tisserand, qui assemble des fils pour en faire une étoffe, est de ceux-là : patient, obstiné, lumineux. Aujourd’hui, au bord de l’Arz, sur le site du Petit Moulin en Guéveneux, nous lançons un appel pour qu’une maison du tissage voie le jour. Un lieu vivant où la main, la matière et la mémoire s’entrecroisent. La Maison du Tissage à Bras est un projet mûri de longue date par Bruno Lesteven et Benjamin Barret. Ensemble, nous voulons réinventer un atelier d’artisanat textile ancré dans la terre bretonne, un lieu de création, de transmission et d’accueil — un laboratoire du lien où se renouent les fils d’un métier ancien et ceux, invisibles, du lien humain. Un appel à dons pour la première trame Pour poser la première pierre de cette aventure, nous lançons une campagne de financement participatif d’ici janvier 2026. Quinze mille euros — la somme nécessaire pour rénover le premier grand atelier et ouvrir les espaces de stage et de partage. Cela représente 750 personnes à 20 €, ou 20 personnes à 750 € : chaque contribution, petite ou grande, est un fil essentiel dans la trame. → Soutenir le projet sur HelloAsso Tisser, c’est habiter le monde autrement Nous croyons que tisser n’est pas seulement produire du tissu : c’est recréer des liens, entre les êtres et les matières, entre le passé et l’avenir. C’est un acte de résistance à la vitesse et à la dispersion — une manière d’habiter le monde avec attention. Dans le battement régulier du métier à bras, il y a une forme de prière, un dialogue entre l’humain et la fibre, entre le souffle et la matière. Notre maison sera ainsi un refuge pour le geste, une école du sensible où l’on apprend à écouter les fibres naturelles — lin, chanvre, laine —, à comprendre leur langage, leur rythme, leur souplesse. Là où l’industrie efface, nous voulons retrouver la trace : celle du fil, du temps, du vivant. Une histoire à prolonger Le site du Petit Moulin, sur les rives de l’Arz, fut autrefois un lieu de travail et de partage. Dans ses murs, on entend encore le murmure des roues, la respiration lente des métiers, la rumeur de l’eau. C’est ici que nous voulons installer le grand atelier — une longère en pierre à rénover, entourée de landes et de prairies, qui deviendra un centre de création et d’expérimentation ouvert à tous. À terme, la Maison du Tissage à Bras pourrait devenir une ferme textile laboratoire : élevage de moutons, chèvres angoras, alpagas pour les fibres animales, micro-production de lin et de chanvre pour les fibres végétales. Un lieu où chaque fil, du champ à la toile, retrouverait sa continuité naturelle. Ce que permettra votre don Rénover la longère du Petit Moulin pour y établir le premier grand atelier de tissage. Créer des espaces d’accueil pour les stages, les résidences et les ateliers partagés. Aménager un hangar de stockage et d’exposition (≈ 50 m²). Lancer la dynamique d’un centre de transmission et de recherche autour des métiers d’art rares. Cette première collecte (15 000 €) est la base d’un projet global estimé à 200 000 €, financé ensuite par des subventions (Région Bretagne, mécénat) et de futurs appels aux dons. Tisser des liens, tisser des vies Nous voulons que la Maison du Tissage à Bras soit un lieu ouvert : aux artisans, aux écoles, aux artistes, aux thérapeutes, aux chercheurs, à tous ceux qui cherchent un espace pour renouer avec le geste, le temps et le sens. Le tissage nous enseigne la patience, la coordination, l’écoute. Il nous ramène à la texture même du monde. « Reprendre à bras le corps la création d’un tissu social touché par la beauté. » Participer, c’est déjà tisser Chaque don est un fil. Et plus ces fils seront nombreux, plus la toile sera solide. Si vous ne pouvez donner, faites circuler l’information : partagez l’appel, parlez-en autour de vous, faites passer la navette. Dons & contreparties : HelloAsso — Maison du Tissage à Bras Film : l’histoire tisserande du lieu (YouTube) Facebook : La Maison du Tissage à Bras Instagram : @mtab.56220 Les artisans de la trame Bruno Lesteven — Maître-artisan en métier d’art (2014). Héritier de l’atelier familial Aux Fils de l’Arz fondé en 1998, ancien président du Syndicat des Tisserands de Bretagne. Il tisse le lin et le chanvre avec une maîtrise presque disparue en France. Benjamin Barret — Tisserand formé auprès de Sylvie Boyer (300 h), membre de la Collégiale des Tisserandes et Tisserands de France. Cofondateur de la Maison du Tissage à Bras en 2023 et de l’association nationale en 2024. Contact & lieu La Maison du Tissage à BrasLe Petit Moulin en Guéveneux56220 Saint-Jacut-les-Pins (Morbihan)E-mail : mtab@ecomail.bzh Contacts directsBruno Lesteven — contact@auxfilsdelarz.fr Benjamin Barret — binbino@ecomail.fr Article connexe : https://unidivers.fr/bruno-lesteven-tisserand-a-bras-bretagne/

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ChatGPT Atlas : on a testé le navigateur d’OpenAI

Pourquoi un navigateur signé OpenAI ? Avec ChatGPT Atlas, OpenAI veut déplacer le centre de gravité du Web : moins de « recherche → clic → copier-coller », plus de co-pilotage continu. Concrètement, Atlas intègre ChatGPT dans le navigateur, garde (si vous l’y autorisez) le contexte de votre page courante, et peut enchaîner des étapes : résumer, comparer, remplir, planifier, voire exécuter des actions guidées par un agent (en préversion). Plateformes, installation et prise en main Disponibilité : macOS d’abord (téléchargement officiel) en dernière version.Windows et mobile annoncés ensuite. Matériel/OS : Mac à puce Apple Silicon, macOS récent (voir guide OpenAI pour les versions). Migration : import de mots de passe, favoris, historique depuis votre navigateur actuel. Ce qui change à l’usage Page Nouvel Onglet hybride : une zone de dialogue ChatGPT cohabite avec les résultats classiques (liens, images, actus). Barre latérale “ChatGPT” (sur n’importe quelle page) : résumer un article, extraire des dates/prix, comparer des produits, réécrire un email, générer un tableau à partir d’une page. Mode « agent » (préversion) : l’IA suit un plan d’actions sur le Web (recherche, formulaires, réservations) avec confirmations à l’écran. Mémoire de navigation (opt-in) : Atlas peut mémoriser des éléments utiles (intentions, pages clés) afin de proposer des suites d’actions. Un mode incognito coupe le lien avec ChatGPT. Sous le capot : l’architecture OWL Atlas repose sur OWL (OpenAI’s Web Layer), une couche qui découple l’app Atlas du runtime Chromium. Techniquement : Chromium tourne comme service isolé, l’interface est native macOS. Objectifs affichés : démarrage rapide, meilleure réactivité avec beaucoup d’onglets, et résilience si le moteur web se fige. Forces : ce que l’on a apprécié Gain de temps réel : la sidebar contextuelle évite d’alterner onglets et copier-coller. Très efficace pour la veille, le fact-checking, les comparatifs et les synthèses longues. Automatisation guidée : le mode agent (encore jeune) fluidifie les tâches multi-étapes : trouver → comparer → remplir → vérifier. Intégration macOS : interface sobre, démarrage rapide, raccourcis natifs ; l’ensemble paraît soigné côté ergonomie. Contrôles de confidentialité : mémoire désactivable, historique clair, incognito qui isole ChatGPT. Compatibilité web : basée sur Chromium ; en pratique, peu de sites « cassés ». Faiblesses : points à surveiller Sécurité « agentique » : comme tous les navigateurs avec IA intégrée, Atlas est exposé aux injections indirectes (du contenu web qui tente d’influencer l’agent). OpenAI documente des garde-fous, mais des spécialistes pointent des risques ; pour les opérations sensibles (banque, back-offices), double prudence et validations manuelles restent de mise. Écosystème extensions : le découplage OWL/Chromium promet de la vitesse, mais la compatibilité et la maintenance long terme des extensions complexes devront faire leurs preuves. Mac-first : pas encore de version Windows ou mobile ; adoption freinée en entreprise et chez les power-users non-Mac. Apprentissage : pour tirer parti du mode agent, il faut accepter une nouvelle façon de « parler » au navigateur (décomposer les tâches, vérifier les étapes). Relations avec les éditeurs : le résumé/automatisation posent des questions d’attribution et de modèles économiques pour les médias. Atlas face aux navigateurs existants Chrome, Edge et Firefox proposent déjà des intégrations IA, mais Atlas pousse l’idée plus loin : l’agent devient la porte d’entrée de vos actions sur le Web. Stratégiquement, OpenAI vise le « point d’accès » où se décide la requête… et donc la valeur publicitaire/commerciale. C’est le nouveau front de la « guerre des navigateurs » : celui des navigateurs-agents. Conseils d’usage Activez les confirmations pour chaque action de l’agent (remplissage de formulaires, achats). Séparez les contextes : un navigateur « classique » pour la banque/administratif ; Atlas pour lecture, veille, rédaction, comparatifs. Vérifiez les sorties : l’IA est utile pour résumer et préparer ; la validation finale doit rester humaine, surtout sur données sensibles. Verdict Atlas est déjà convaincant pour la veille, les comparatifs, la rédaction assistée et les parcours multi-étapes simples. Sa promesse — transformer le navigateur en assistant opérateur — est crédible, à condition de muscler la sécurité « agentique », d’arriver vite sur Windows/mobile et de clarifier l’écosystème d’extensions. Si vous travaillez beaucoup « dans le navigateur » (journalisme, marketing, achats, PM/ops), test macOS recommandé ; pour l’instant, évitez-le pour les transactions critiques.

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Rennes Travelling junior 2025 ou quand les jeunes deviennent des critiques cinéma

Le festival de cinéma de Rennes Métropole, Travelling appellent les enfants âgé.es entre 8 et 10 ans à devenir membre du jury Junior, de la compétition internationale de courts métrages. Tu as entre 8 et 10 ans et tu aimes les films ? Deviens juré·é de la compétition de courts métrages Junior du festival de cinéma de Travelling. Tu découvriras en salle de cinéma des courts métrages internationaux inédits et tu participeras à la délibération pour attribuer le Prix Junior.Comment participer ? Avant le 18 janvier, envoie-nous une critique d’un film de ton choix et réponds à la question : Si ce film était une couleur, ce serait ... ? Ta critique peut être écrite (1 page) ou vidéo (3’ max). N’oublie pas de nous laisser ton prénom, nom, adresse, téléphone ou mail ! Par mail, avec en objet Jury Junior cecile@clairobscur.info Ou par courrier : Clair Obscur / Jury Junior / Bâtiment Creative Seeds / 3679, bld des alliés / 35510 Cesson-Sévigné

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Plages de Baud et renaturation des berges de la Vilaine à Baud-Chardonnet : point d’étape 2025

Longtemps associé à son dépôt de bus et à ses friches, le quartier Baud-Chardonnet s’est ouvert aux Rennaises et aux Rennais avec la création des plages de Baud, vaste parc qui borde le quartier et se déploie le long de la Vilaine. Conçu par la paysagiste Jacqueline Osty avec les urbanistes Reichen & Robert, l’ensemble offre pontons, pelouses, jeux et espaces sportifs au plus près du fleuve, en tenant compte des crues. Renaturation des berges : ce qui change en 2025 La berge sud de la Vilaine, autrefois artificialisée, fait l’objet d’un réaménagement d’ampleur afin de la renaturer, d’ouvrir un accès direct à l’eau et d’assurer, depuis Baud-Chardonnet et le boulevard Villebois-Mareuil, une continuité avec le cœur de Rennes. Rennes Métropole réaménage l’espace bordant la Vilaine entre le boulevard Villebois-Mareuil et les voies ferrées. Les travaux ont débuté en janvier 2025 et doivent s’achever fin 2025. La semaine du 17 novembre 2025 marque une étape clé avec le retrait du rideau de palplanches (planches d’acier) qui contenait la Vilaine et ses crues. L’ensemble s’inscrit dans la ZAC Baud-Chardonnet pour créer un espace naturel cohérent avec le parc des plages de Baud : une berge naturelle remplace les palplanches, avec enrochements en partie basse et talus en partie haute. La topographie est retravaillée afin d’aménager une prairie d’expansion de crue, sur le modèle des Prairies Saint-Martin et des plages de Baud. Un poste de crue reculé par rapport à la berge permettra, en cas de crue, d’évacuer les eaux pluviales. En décembre 2025, la renaturation sera complétée par la plantation de huit arbres et de végétaux vivaces, favorisant la biodiversité terrestre et aquatique. Les activités de la Mie Mobile, Ars Nomadis, du Village d’Alphonse et de la Garden Partie sont maintenues. Pourquoi supprimer l’ancienne digue ? Située rive gauche entre le pont Villebois-Mareuil et le remblai SNCF, la digue de Villebois-Mareuil (102 m), en palplanches avec couronnement en béton armé, protégeait la zone inondable comprise entre le boulevard Villebois-Mareuil et le stade Jean-Coquelin. Construite dans les années 1990, elle a fait l’objet d’une étude et d’un diagnostic révélant une forte dégradation. Plutôt qu’une rénovation, Rennes Métropole et la Ville ont choisi la suppression de l’ouvrage au profit d’une renaturation et d’un réaménagement global du site. Calendrier et budget Janvier 2025 : démarrage du chantier de renaturation. Semaine du 17 novembre 2025 : retrait des palplanches (rideau métallique). Décembre 2025 : plantations (8 arbres et vivaces) et fin de chantier prévue. Budget : 1,6 M€ (Rennes Métropole), avec plus de 900 k€ de subventions (Agence de l’Eau Loire-Bretagne – appel à projets « renaturation des villes et villages » – et État via le Fonds vert). Chiffres clés (parc et berge) 4 hectares d’espaces publics aux plages de Baud. 160 arbres plantés lors de la création du parc (en plus des 200 conservés). 8 arbres supplémentaires et vivaces plantés en décembre 2025 sur la berge renaturée. 102 m : longueur de l’ancienne digue de Villebois-Mareuil déposée. Contexte et accès Depuis 2020, la passerelle Alice-Milliat relie les plages de Baud à la rive droite de la Vilaine, au niveau de la promenade des Bonnets-Rouges et des terrasses du Vertugadin, facilitant les circulations douces et les boucles de promenade. Un site pensé avec l’aléa de crue Pelouses, roselières et structures légères ont été conçues pour composer avec les crues de la Vilaine : l’espace accepte l’inondation, puis se régénère. Le parc s’adresse à tous les publics et prolonge, vers l’est, une promenade arborée qui accompagne le fleuve. Repères historiques L’histoire de Baud-Chardonnet remonte au 13e siècle. Le site de la plaine de Baud dépend alors de l’abbaye Saint-Melaine et comprend une maison bourgeoise au « Petit Baud » et un château, la « Ferme du Grand Baud ». Démolis au XXe siècle, ces édifices ont laissé place à un fort développement industriel : en 1918, l’usine de textile du comte de Chardonnet (soie artificielle) s’implante au bord de la Vilaine, bientôt rejointe par une corderie, une savonnerie et divers ateliers de mécanique, transport, bâtiment et menuiserie. Des jardins ouvriers apparaissent dès 1938. Le 17 juin 1940, le secteur subit le bombardement allemand le plus meurtrier en Bretagne, lié à la gare de triage voisine. À partir des années 1980, l’activité décline ; les terrains sont progressivement rachetés par la Ville et Rennes Métropole dans les années 2000, ouvrant la voie au projet urbain actuel.

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BD. L’Ogre de Dufaux et Landa : Si Jeanne nous était contée…

Dans un premier tome enlevé, publié aux éditions Glénat, Dufaux et Juan Luis Landa dépoussièrent l’image de la Sainte pour nous offrir une histoire proche d’un conte contemporain, aux illustrations magnifiques. Il manque juste la bande son. Celle qui permettrait d’entendre le cliquetis des épées ferraillant, l’envolée des flèches tirées par les archers anglais, le choc lourd des massues se brisant sur les boucliers. C’est cela : il manque le son. Pour le reste tout y est : chevaux cabrés, étendards pointés vers le ciel, visages de douleurs et de haine, villages et charrettes en feu, et surtout une masse informe de cadavres au sol formant un vertigineux tableau des enfers à la Jérôme Bosch. La double couverture de l’album ne trompe pas : L’Ogre est avant tout une fresque épique où les bleus affrontent les rouges, où les anglais combattent les français. Une fresque où l’image emporte tout sur son passage, où elle s’affranchit des cases, imposant son rythme au récit. Pleines pages, cases multiples et diffractées, Juan Luis Landa jouit totalement de la liberté que les feuilles blanches lui laissent. A la manière d’une caméra subjective, les plans cinématographiques nous invitent au cœur des combats, mais aussi dans la chaleur des hautes cheminées des châteaux. Plongées, contre-plongées, panoramiques verticaux, plans aériens, le dessinateur, comme un cinéaste nous entraine dans le chaos de ce début du XVe siècle où la terre de France est ravagée par la famine mais aussi par les bandits de grands chemins en quête de nourriture et surtout par les armées françaises et anglaises qui se disputent le royaume du jeune et indécis dauphin, Charles VII réfugié à Chinon, que la mère, Isabeau de Bavière, favorable aux anglais, combat de manière souterraine. A cette époque troublée, que les historiens appelleront La guerre de Cent Ans, l’inusable et exceptionnel Jean Dufaux, ajoute sa patte avec un scénario chaotique, fidèle à la situation politique inextricable, mais fluide. C’est à un récit épique et historique que nous convient les auteurs, s’amusant à ajouter du chaos au chaos. Des personnages secondaires vont ouvrir ainsi de multiples points de vue et offrir des perspectives de narration attrayantes. Le capitaine Guillaume de Blamont, fidèle au roi, un mystérieux Duc noir au visage dissimulé derrière un casque de fer, mais aussi Catherine d’Alençon ou Pierre de Giac, agent double de Charles VII, constituent notamment une distribution d’actrices et d’acteurs souvent diaboliques. Disséminés sur le territoire, ils permettent de passer d’une magnifique vue aérienne de Paris aux remparts monolithiques de Chinon, sans oublier l’évocation d’un petit village de l’Est de la France, Domrémy, ce bourg près de la Meuse et d’une jeune femme de ses habitantes. C’est bien elle, en effet, le prétexte de ce diptyque, Jeanne la Pucelle, celle qui va arc-bouter les anglais hors de France. Pour la représenter aujourd’hui, il faut oublier les images saintes glissées dans les missels ou représentées sur les tableaux des églises. La vierge, gardant les moutons et entendant des voix, n’a plus guère sa place. On la découvre ici en pleine page, allongée dans la paille « à la fois offerte et inaccessible. Offerte aux prières des hommes. Inaccessible aux songes des hommes ». Elle ressemble plus à une héroïne d’Heroïc Fantasy qu'à une image sainte. On la verra même se baigner nue sous le regard concupiscent de quelques truands. Tel est l’avantage de ces personnages entrés dans l’Histoire mythifiée du roman national: ils s’adaptent à chaque époque et se modifient au gré du temps et des modes, demeurant intemporels et inaccessibles. Pour la protéger, comme dans un rappel de contes pour enfants, Jeanne va même se trouver un allié : un ogre cyclopéen, dévoreur de chair de petites filles, succombant au charme de celle qui ne porte pas encore épée et armure. Cet odieux méchant qui terrorise les campagnes, devient un garde du corps terrifiant pour les ennemis de Jeanne et pour les lecteurs, un ogre qui nous regarde de sa hauteur dans la dernière case, comme pour rappeler qu’il nous retrouvera bientôt dans le deuxième opus de cette histoire très documentée qui laisse toute sa place à une écriture contemporaine. L’Ogre. Tome 1. Scénario : Jean Dufaux. Dessin et couleurs: Juan Luis Landa. Editions Glénat. 112 pages. 29€. Feuilleter A noter une édition spéciale en noir et blanc disponible dans les librairies du réseau Canal Bd.

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Rennes. Geoffrey Secco vous fait voyager dans votre monde intérieur en concert

Geoffrey Secco, musicien et hypnothérapeute, mêle ses deux passions dans son deuxième spectacle Au-delà, le 20 novembre 2025 à la scène du Ponant Pacé (près de Rennes). Entretien avec Geoffrey Secco.  La scène du Ponant accueillera l’artiste et praticien ainsi que ses trois musiciens pour un concert entrecoupé de la lecture d’un scénario inspiré de l’hypnose ericksonienne afin de faire voyager ses spectateurs. En tournée depuis 8 ans avec son premier concert Le Voyage du héros, Geoffrey Secco a depuis 2022 ajouté son deuxième spectacle, intitulé Au-delà, à son tour de France. A partir de novembre 2025, l’artiste jouera également son dernier spectacle, Origines. C'est son deuxième spectacle qui sera joué à Pacé le 20 novembre.  Photo : Delphine Shelby Unidivers - Pouvez-vous nous expliquer ce qu'est l'hypnose ericksonienne ?  Geoffrey Secco - Il s’agit d’un courant d'hypnose créé dans les années 50 par Milton Erickson, un psychiatre américain. Il a découvert à ce moment-là qu'avec des suggestions un peu moins directes que celles qu’on retrouvait dans l'hypnose classique, les résultats sur ses patients étaient meilleurs. L’hypnose directe ou classique est apparue à la fin du XIXe siècle, cette dernière fonctionnait très bien, mais seulement sur une petite tranche de la population.  La méthode d’hypnose ericksonienne est aujourd'hui utilisée dans les hôpitaux, dans des cas d’urgence ou pour des anesthésies, mais aussi dans le milieu du coaching et de la psychothérapie. Elle est fonctionnelle sur beaucoup plus de personnes.  Unidivers - En parallèle de vos concerts, faites-vous aussi du coaching ?  Geoffrey Secco - Non, je suis musicien depuis toujours donc être dans un cabinet m’intéresse moins. Je me suis formé à l’hypnose ericksonienne dans le but de créer ces concerts et d’allier les deux. J’ai toujours été passionné par la musique et par la conscience, la spiritualité et les capacités extraordinaires du cerveau. J’ai personnellement toujours eu recours à l’hypnose, le milieu de la musique, comme celui du sport, peut être très compétitif et je crois que l’hypnose peut permettre d’accéder à un haut niveau. Petit à petit ces deux disciplines se sont mêlées et sont devenues des concerts avec de plus en plus de monde.  Photo : Delphine Shelby Unidivers - Quel est l’objectif derrière ces concerts-hypnose ?  Geoffrey Secco - Je ne promets pas de thérapie à proprement parler dans mes concerts. Je ne suis pas médecin et il faut rester prudent, particulièrement en France, sur ces mots-là. Ma promesse est de permettre un voyage intérieur et initiatique qui peut être spirituel ou psychologique. Le public vient chercher des sensations et des émotions. Beaucoup sont, comme moi, intéressés par ces sensations et ces sujets. Peut-être que certains retrouvent dans mes concerts une certaine connexion avec une part d’eux-même, oubliée dans cette société de plus en plus matérialiste. Ils prennent 1h30 pour eux et vont explorer tout l’univers des archétypes, des ancêtres, de l’enfant intérieur… toutes ces parts de soi que l’on met de côté au quotidien.   Unidivers - Que racontez-vous dans votre deuxième spectacle ? Quelles sont vos inspirations ?  Geoffrey Secco - L’idée est de proposer un voyage sur ce qui pourrait se passer après la vie. L’inspiration première sont nos traditions humaines, que ce soit chez les hindous, les catholiques ou dans tout autre spiritualité de notre planète, on considère qu’il y a quelque chose après la vie. Ce qui est incroyable là-dedans ce sont les témoignages des personnes qui ont fait des expériences de mort imminente (état de mort clinique). Souvent quand elles reviennent à la vie, ces personnes racontent un voyage assez fabuleux, un voyage qui est souvent le même selon les témoignages quelque soit la culture, l’âge ou le sexe de la personne qui l’a vécu. Ils ont d’abord la sensation de sortir de leurs corps, ils voient leur vie défiler, ils entrent dans ce fameux tunnel lumineux ou au moins ils voient une lumière qui semble les attendre.  Quand ils reviennent dans leur corps et qu’ils sont réanimés, leur vie est complètement bouleversée. Et le message qu’ils transmettent est souvent le même : l’amour est plus important que tout. Les bienfaits de cette expérience m’intéressent, bien sûr, c’est très dangereux, on frôle la mort. Mais les personnes qui l’ont vécu en tirent du positif, ils sont plus dans l’instant présent, ils ont de nouvelles vocations ou des prises de conscience.  https://www.youtube.com/watch?v=Jowmo9t4hGo&list=PL8KkXMpXLk4byDTgnK7h6AjaO0O7TJTWI Unidivers - Comment se matérialise cette expérience dans votre concert ?  Geoffrey Secco - Cette expérience de mort imminente est très inspirante pour un concert comme l’Au-delà en général. Je m’inspire de traditions, des Tibétains, ou des Egyptiens par exemple. Je propose au public d’aller explorer ce qui pourrait se passer après la vie. Pour cela, j’utilise le scénario type de la mort imminente.  Unidivers - Et au saxophone, comment vous le jouez ?  Geoffrey Secco - Je détourne de plus en plus le saxophone de l’univers jazz ou pop dans lequel il a tendance à évoluer. Je suis à la recherche de quelque chose de plus ethnique, atmosphérique et cinématographique. Alors, je passe l’instrument dans des effets, j’ai un micro spécial et des pédales. Cela me permet de créer des sons un peu plus planants qui évoquent les grands espaces ou l’exploration.  Photo : Delphine Shelby Unidivers - Lors de cette tournée, vous jouez aussi vos deux autres spectacles, Le Voyage du héros et Origines, pouvez-vous me parler de ces concerts ?  Geoffrey Secco - Bien sûr. J’ai écrit Le Voyage du héros il y a huit ans, il est inspiré du livre Le Héros aux milles et un visage de Joseph Campbell sorti en 1942. Dans cet ouvrage, il énonce la théorie du monomythe qui consiste à penser que tous les mythes de l’humanité sont construits sur la même architecture. Le héros passe toujours par les mêmes douze étapes, on retrouve cette théorie dans beaucoup de scénarios : Star Wars, Matrix, Lost, Harry Potter… Le personnage principal, le héros, va passer par les mêmes initiations.  Ensuite, les thérapistes se sont appropriés l'expérience en déduisant que nous sommes tous les héros de nos propres vies. Nous devrions donc nous aussi passer par ces étapes pour réussir notre mission, ce qui a du sens pour nous, qui correspond à nos valeurs. Ils ont donc créé un protocole d’hypnose qui s’appelle “le voyage du héros”. Je trouve ce protocole génial, quand on le traverse, on rencontre nos motivations profondes, ce qui nous empêche de les réaliser et quelles ressources nous avons pour surmonter ces empêchements.  Origines est le dernier spectacle que j’ai écrit, il fait écho à Au-delà, car cette fois-ci on s’intéresse à ce qui se passe avant la vie. Encore une fois, c’est inspiré de pleins de traditions qui considèrent que lorsque nous naissons, nous arrivons avec des mémoires psychologiques. Ce sont des mémoires spirituelles, souvent familiales, et parfois ce sont des vies antérieures. Dans aucun de ces deux spectacles, je n’affirme pas que ce sont des théories valables, mais ils explorent l’hypothèse que ce soit possible et symboliquement c’est intéressant.  Dans tous les cas, l’hypnose vient apporter un nouvel éclairage, de nouvelles perspectives.  Bande-annonce Origines Infos pratiques : Geoffrey Secco avec son concert-hypnose Au-delà, au Ponant à Pacé (près de Rennes) 20 nov. 2025, 20:30Le Ponant, 2 Boulevard Patrice Dumaine, Bd P Dumaine de la Josserie, 35740 Pacé billetterie  En tournée dans toute la France  Dates et villes  Instagram

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L’identité de Jack l’Eventreur, révélée grâce à l’ADN

Jack l’Eventreur est le surnom donné à un tueur en série qui a sévi dans le district londonien de Whitechapel en 1888. Devenu l’ennemi public N°1 en Angleterre, après l’assassinat de cinq femmes toujours de nuit, des soupçons pesaient à l’époque sur Aaron Kosminski, un barbier polonais qui avait émigré à Londres. De nos jours, le chercheur Russell Edwards affirme avoir obtenu une correspondance ADN à 100 % avec ce suspect. Cette découverte signe t-elle le dernier chapitre du célèbre mystère londonien ? Russell Edwards est un homme d’affaires qui s’est toujours passionné pour le mystère Jack l’Éventreur. Lors d'une vente aux enchères en 2007, il fait l’acquisition d’un châle retrouvé près du cadavre de Catherine Eddowes, la quatrième et avant-dernière victime de Jack l'Eventreur. Russell Edwards se lance alors dans une incroyable enquête qui va durer sept ans. Il cherche d'abord à authentifier le châle et à découvrir les secrets qu'il pourrait receler. Russell Edwards Après lui avoir fait subir de nombreux tests par les meilleurs scientifiques du pays, le châle se révèle authentique ; et outre le sang de Catherine Eddowes, il contient aussi des traces de sang et de sperme de l'ADN du tueur. En collaboration avec des généalogistes, Russell Edwards retrouve un parent vivant d'Aaron Kosminski qui a accepté de fournir son ADN pour des tests de comparaison ; l’analyse révèle des correspondances entre l’ADN d'un descendant de la sœur de Kosminski et celui trouvé sur le châle. Ses conclusions sont établies sur la base d’analyses ADN avec le soutien du Docteur Jari Louhelainen, scientifique basé à Liverpool, aidé par David Miller de l'université de Leeds. Selon le Docteur Louhelainen, dès le premier test, une correspondance à 99,2 % est obtenue. La découverte stupéfie le monde à l'automne 2014, car 126 ans après ses crimes légendaires, on connaît enfin l'identité de Jack l'éventreur : Aaron Kosminski. Russell Edwards publie un ouvrage en 2016, intitulé Jack l'éventreur, aux éditions l’Archipel. Aaron Kosminski Le règne de terreur de Jack l’Éventreur a coûté la vie à Mary Ann Nichols, à Annie Chapman, à Elizabeth Stride, à Mary Jane Kelly, et à Catherine Eddowes. La brutalité des meurtres a valu au tueur son sinistre surnom et a déclenché l’un des mystères les plus durables de l’histoire.  En 1888, Aaron Kosminski était un immigrant juif polonais de 23 ans ; il était le principal suspect, mais les fonctionnaires de police n’avaient aucune preuve concluante pour l’inculper. Il n’a donc jamais été inquiété. En 1891, il a été admis à l’asile d’aliénés de Colney Hatch, où il est resté jusqu’à sa mort en 1919.  En outre, la validité de la preuve, que sont le châle et l’ADN retrouvés, est toujours remise en question. Beaucoup estiment que la détérioration du châle au fil des siècles, la falsification et la contamination devraient être envisagées. Ainsi, bien que cette étude ADN corresponde à l’un des principaux suspects, le doute demeure qu’il s’agisse du dernier chapitre de l’histoire de Jack l’Éventreur ; il s’agirait peut-être tout simplement d’un nouveau rebondissement dans le mystère le plus célèbre de Londres. Histoire de Jack l'Eventreur Les meurtres commis par Jack l’Éventreur à Londres en 1888 constituent l’une des affaires criminelles les plus célèbres de l’histoire En 1888, entre la fin du mois d'août et le début du mois de novembre, cinq prostituées sont assassinées dans le quartier de Whitechapel, à Londres ; tous sont imputables à la même personne car ils présentent  plusieurs similitudes : le tueur agit toujours la nuit ; égorge ses victimes ; les éventre en leur ôtant certains organes comme l'utérus ou les reins. 1)A trois heures et demie, le matin du 31 août 1888, le charretier Charles Cross s’engage avec sa carriole dans une ruelle sombre du quartier pauvre de Whitechapel. Soudain, il est attiré par une longue forme sur le sol. Il arrête son cheval, s’approche et découvre avec stupeur le corps sans vie et atrocement mutilé d’une femme. Bientôt identifiée par la police, elle s’appelle Mary Ann Nichols, a 43 ans et est prostituée, surnommée Polly. Dans l’attente d’un client, elle a croisé son assassin…. 2) Annie Chapman est découverte assassinée dans la cour d’un immeuble de la rue Hanbury le 8 septembre 1888 à 6h par un passant. Sa robe est relevée au-dessus de sa taille et elle est éventrée. Sa tête est presque détachée du tronc, la gorge ouverte de gauche à droite, dans le but de la décapiter. La victime a 47 ans, elle est mariée et mère de trois enfants. Pauvre, sans le sou, et atteinte de tuberculose, elle se prostituait… Mary Ann Nichols Annie Chapman Un double assassinat, le 30 septembre 1888 3)Le 30 septembre à une heure du matin, un vendeur ambulant range sa carriole dans la cour du Club éducatif des travailleurs étrangers, quand son cheval fait un écart ! Pétrifié, l’homme voit le cadavre, encore chaud, d'une femme morte depuis peu ! Il s’agit d’Elizabeth Stride, une Suédoise de 45 ans. Appréciée par son entourage, elle gagnait sa vie en faisant de la couture, des ménages et se prostituait occasionnellement. La victime a la gorge tranchée, mais n’a pas été mutilée ; les enquêteurs en déduisent que le tueur a été interrompu par l’arrivée de la carriole du vendeur… 4)Catherine Eddowes est assassinée aussi la nuit du 30 septembre, à Mitre Square, vers 1h30 du matin, peu de temps après la troisième victime. Son corps est retrouvé affreusement mutilé, dans un des renfoncements de la place, contre une palissade donnant sur l'arrière d'un immeuble. Son visage est balafré, son abdomen est ouvert et des organes sont extraits et déposés près du visage ; un de ses reins a disparu, certainement un trophée emporté par le meurtrier. Les policiers retrouvent le châle de la victime sous un porche ; il est recouvert de sang : il donnera lieu à des tests ADN dans les années 2010...  Elizabeth Stride Catherine Eddowes 5)Mary Jane Kelly, morte assassinée le 9 novembre 1888 , est la cinquième victime attribuée au tueur en série Jack l’Eventreur. Jeune et jolie prostituée irlandaise de 25 ans, elle avait une personnalité attachante ! C’est le recouvreur d’argent du loyer qui cogne à la porte du modeste domicile de Mary Jane Kelly ; comme personne ne répond, il regarde par la fenêtre, lève le rideau par le carreau cassé, et découvre le corps mutilé : il est 10 heures 45.  D'après le rapport d'autopsie, la jeune femme a été assassinée vers 2 h du matin. Mary Jane Kelly On donne le nom de Jack the Rippeur (Jack l’Éventreur) à ce tueur en série qui sévit dans le district londonien de Whitechapel en 1888. La police interroge plus de 2 000 personnes, examine les faits et gestes de plus de 300 personnes. Une centaine de suspects sont proposés dans l’affaire Jack l’Eventreur, mais aucun n'est retenu, malgré le travail assidu d'un nombre significatif d'experts et de débats approfondis ; les propositions sont jugées superficielles et farfelues. L’affaire a inspiré la littérature et une trentaine de films au cinéma, lui conférant un statut de mythe moderne après cinq meurtres commis en trois mois. 1944 1988 2013 A noter cependant que les descendants des victimes et ceux d'Aaron Kosminski ont demandé une réouverture de l’enquête, pour officialiser cette identification et rendre justice aux femmes assassinées en 1888...

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Pour la Nuit du Cirque, Ay-Roop dessine une constellation de spectacles en Ille-et-Vilaine

Ay-Roop participe à la Nuit du Cirque, événement national et international qui célèbre la diversité du cirque contemporain du 14 au 16 novembre 2025. Pendant trois jours, Le Milieu et les lieux culturels partenaires accueillent des spectacles qui se font le reflet de la création circassienne d'aujourd'hui. Chaque année, l'événement porté par l'association Territoires de cirque met en avant les différentes formes du cirque contemporain, la manière dont il se réinvente dans le croisement des genres. En 2025, la Nuit du cirque programme 27 rendez-vous sur 20 territoires, dont cinq programmés dans le basin bretillien, par l'association rennaise Ay-Roop. « Depuis une dizaine d'années, on coordonne les spectacles du département », informe Isabelle Saliot, coordinatrice du Pôle Territoire. Pendant trois jours, Le Milieu ainsi que les théâtres et centres culturels partenaires ouvriront donc leurs portes à la diversité circassienne. Fondations, compagnie Barks (c) NCS Products La Nuit du Cirque commence au Milieu, à Saint-Jacques de la Lande, avec Fondation de la Compagnie Barks, vendredi 14 novembre, à 14h30. Le quartier général d'Ay-Roop accueille, à compter du lundi 3 novembre, la Cie pour une résidence de création qui se terminera par une présentation de son étape de travail dans le cadre de l'événement. A l'image d'une partie de la création circassienne, les deux artistes travaillent à partir d'agrès fabriqués sur-mesure, ici comme des sculptures. Avec poésie et délicatesse, finesse et lenteur, le duo révélera une chorégraphie d'acrobaties autour de nouveaux agrès-sculptures. « Ils parlent d'un voyage métaphysique, d'où se dégage beaucoup d'émotion. » Le duo prolonge ensuite la réflexion avec un atelier adultes-enfants autour de l'équilibre et la gravité, samedi 15 novembre après-midi. Le public découvrira le même jour, à 20h30, un spectacle à la fois drôle et vertigineux vendredi soir au Grand Logis de Bruz. Le Complexe de l'autruche de la compagnie Le collectif d'équilibristes met en scène huit équilibristes qui font l'autruche sur scène, mais en jouent-ils ou sont-ils vraiment ainsi ? Le spectacle parle des différences : est-on pareils, mais en même temps différents ? Qu'est-ce que le conformisme par rapport aux singularités ? « Selon la compagnie, le déséquilibre est peut-être le plus grand point commun de tout le monde dans cette façon d'affirmer sa singularité. » https://youtu.be/xCwCYkF7Rs0 Samedi 15 novembre à 11h, destination Liffré, avec une proposition jeune public poétique et douce, empreinte de nostalgie. « Le cirque est ancré dans la performance, avec une écriture parfois sociétale. Pour les plus petits, on est plus dans l'éveil. » Dans Variations pour un parapluie, la compagnie Chouette il pleut ! s'adresse aux enfants de 2 à 6 ans : deux sœurs parle de leurs souvenirs de pluie dans un spectacle de clown qui allie musique, la viole de gambe, et manipulation d'objets. « Elles redécouvrent des souvenirs dans un monde enchanté en allant dans leur grenier », raconte Isabelle Salliot. Le même jour, Fheel Concept joue Hold On à l'espace Beausoleil à Pont-Péan samedi 15 novembre de 13h30 à 19h45 et récidive dimanche 16 de 10h à 17h au Sabot d'or à Saint-Gilles. Avec cette expérience immersive en réalité virtuelle, la Cie casse l'approche frontale public/artistes et happe le public dans leur univers circassien. Dans une alternance entre douceur et vivacité des mouvements, nous sommes mis dans la peau d'une trapéziste, des coulisses à la scène. « C'est une proposition vertigineuse : on se retrouve dans le vide, on tourne à 360°, on communique avec les artistes, on ressort titubant », énumère Isabelle Saliot qui a déjà expérimenté le spectacle. Hold On, Compagnie Fheel Concept (c) Antoine Gibeaux La Nuit s'achèvera dans un moment de magie et de dégustation avec la soirée Magic Glouglou, malheureusement complète. Dans la cantine du Milieu, le sommelier, conteur et magicien Christophe Boisselier et Yoann Gauthier, virtuose de la magie proposent une soirée exceptionnelle à 40 participants. Cependant, on a soufflé dans l'oreille d'Unidivers qu'il est fort probable que le spectacle soit reprogrammé donc prenez votre mal en patience et, en attendant, profitez de la magie qu'offre les autres instants circassiens programmés, de jour comme de nuit. Informations complémentaires et billetterie sur le site d'Ay-Roop

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Rennes. Le festival Nos Futurs travaille sur une communication accessible

Une joyeuse effervescence collective au nom de la création et de l'accessibilité a agité l'école du TNB du 20 au 24 octobre 2025 : Les Tombées de la Nuit, Les Champs Libres et Science Po Rennes ont invité des élèves en école d'art et des personnes en situation de handicap à créer les outils de communication de la nouvelle édition de Nos Futurs, du 27 au 29 mars 2026. Pendant une semaine, cinq équipes composées de 22 étudiants et étudiantes (DNMADE Bréquigny, EESAB, LISAA) et 15 personnes en situation de handicap (GEM Gayeulles, ESAT Utopi Cesson-Sévigné, SAMS 35) ont été mises au défi de concevoir, ensemble, l'identité visuelle du festival. Unidivers s'est faufilé dans la salle de cours afin de s'entretenir avec des participants. « Nos Futurs est un événement fait par les jeunes pour tout le monde. En faire partie avec l'affiche et la scénographie rend, d'une certaine manière, visible le travail de jeunes », déclare une étudiante en quatrième année à l'EESAB de Rennes. © Benjamin Le Bellec Un échange créatif et humain riche Le Hackaton, organisé depuis l'édition 2024 de Nos Futurs, associe directement les publics concernés par la question du handicap dans son identité visuelle afin de repenser la création graphique en intégrant les enjeux de l'accessibilité au cœur de son événement. « C'est un échange entre étudiants d'écoles différentes et personnes en situation de handicap. On découvre le fonctionnement de chacun, c'est hyper enrichissant », souligne Mona, en deuxième année de DNMADE de Bréquigny. Elle fait partie de l'équipe Symbiose avec en quatrième année à l'EESAB de Rennes, Anatole en troisième année à LISAA et Arthur en troisième année à l'EESAB de Rennes. Dans leurs rangs, trois personnes en situation de handicap participent pour la première fois. Si Maïté est ravie de découvrir tout un monde, Quentin, lui, a été attiré par le dessin et le fait d'être avec des étudiants. « Je suis vraiment contente de découvrir plein de choses », signe Maïté, ancienne enseignante en moulage à l'école des Beaux-Arts à la retraite. Équipe Symbiose, L'équipe Les Artistes, elle, réunit Maël en troisième année de graphisme à LISAA, Noa en deuxième année en DNMADE Graphisme à Bréquigny, Philippe en première année TSA à Bréquigny et Thierry, personne malvoyante. Le quatuor a travaillé son identité visuelle autour des liens et de la main, une idée soufflée par Thierry. « J'ai déjà participé l'an dernier, grâce à la responsable accessibilité des Champs Libres. C'était tellement bien que j'ai rempilé pour une deuxième année », raconte-t-il avec le sourire. « L'ambiance et le groupe étaient sympas, on a eu beaucoup d'échange. Cette année, c'est pareil. » Philippe ajoute : « Thierry m'a appris le braille et parlé des différentes techniques qu'il utilisait sur ses objets du quotidien pour s'en sortir. C'est intéressant d'appliquer ces choses à ma pratique de l'objet. » Équipe Les Artistes, de gauche à droite : Noa, Thierry, Philippe et Maël Sensibiliser les graphistes aux enjeux de l'accessibilité Avant la création, il y a eu la mise en situation : les étudiants et étudiantes ont essayé des dispositifs afin de comprendre la situation des publics concernés, comme des lunettes qui permettent de voir le monde avec un trouble de la vision spécifique. « On ne s'en rend pas forcément compte, mais la lecture d'une affiche est différente en fonction de la vue qu'on a », raconte Maël de l'équipe Les artistes. « Penser à l'accessibilité dans le graphisme permet de travailler notre regard, que ces réflexions deviennent une évidence dans la vie de tous les jours pour se mettre à leur place », analyse Arthur de l'équipe Symbiose. À ses côtés, Anatole confirme : « Ça change notre manière de travailler. Pendant les cours, on ne vise pas ce type de publics, mais des logiciels existent, pour voir quel contraste fonctionne avec les personnes daltoniennes notamment. » Alors que l'information peut parfois être mise en retrait au profit de l'artistique, l'enjeu est ici de la remettre au centre de la création afin qu'elle touche le public de plus large : « En général, j'aime mettre beaucoup d'éléments comme des superpositions de couleurs sur mes affiches ; or ici, il faut aller au plus simple », exprime Noa (équipe Les artistes). © Benjamin Le Bellec © Benjamin Le Bellec « L'aspect artistique ne disparaît pas dans une affiche accessible, il faut seulement chercher de nouvelles solutions », Arthur, équipe Symbiose. « Trouver une balance entre la lisibilité et l'esthétisme » Au sein de cet espace de création privilégie, futurs professionnels de l'image et publics ont collaboré afin de créer une affiche et une scénographie dans un équilibre entre les enjeux d'accessibilité et la valeur artistique. « On a essayé, avec le moins d'éléments possibles pour que ce soit accessible à tout le monde, de dire tout ce qu'il est nécessaire de savoir », explique Philippe de l'équipe Les Artistes. L'équipe Symbiose, elle, a souhaité montrer le moment d'échange et de création de lien par la métaphore des lianes, végétal qui enveloppe le bâtiment comme un cocon. « Maîté, Quentin et …. ont beaucoup utilisé le mot "rassurant". On a essayé de mêler l'aspect politique de l'événement à cet adjectif », précise Arthur. Symbiose a retranscrit graphiquement l'accueil bienveillant et l'accompagnement que les Champs Libres mettent en place pour les personnes en situation de handicap pendant l'événement. « Les lianes représentent la symbiose. Elles attirent et mettent ensemble des milieux très différents », conclut Maïté. À l'image de Nos Futurs au final, festival intergénérationnel ouvert à tous et toutes dans son essence. © Benjamin Le Bellec Si l'affiche sélectionnée a déjà été élue, elle sera rendue publique seulement dans quelques semaines. Alors patience...

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Branféré d’Arnaud Gonzague, un parc, une vision, un héritage vivant

Dans Branféré : un paradis en héritage, Arnaud Gonzague retrace la naissance et la métamorphose d’un lieu pionnier du bien-être animal et de la biodiversité. Des jardins du Maharajah de Kutch aux prairies du Morbihan, une utopie devient méthode : Branféré élève le livre de nature au rang de mémoire sensible et manifeste écologique. À l’occasion des 60 ans d’ouverture au public du Parc de Branféré, l’auteur remonte le fil d’une aventure commencée dans les années 1930 : Hélène et Paul Jourde découvrent en Inde un modèle d’aire protégée où cohabitent espèces et végétaux dans un vaste biotope. Transposée à Le Guerno (Morbihan), l’idée fera de Branféré un site d’éthologie à ciel ouvert, avant la lettre : espaces paysagers, sociabilités inter-espèces, priorité donnée au vivant. Le récit mêle archives, témoignages, carnets de terrain et une riche iconographie signée Ferrante Ferranti. On suit l’expansion du parc, l’accueil d’oiseaux rares, de grands herbivores et de primates, la montée en puissance des pratiques de protection et de recherche, la pédagogie au long cours. C’est l’histoire d’un lieu, mais aussi d’une éthique : faire passer le bien-être animal du discours à l’aménagement concret. Par sa clarté documentaire et son élégance visuelle, l’ouvrage dessine une géopoétique de Branféré : prairies, plans d’eau, arbres centenaires ; des scènes de cohabitations qui réinventent notre regard sur le sauvage. Un beau livre pour se souvenir, comprendre et transmettre. « À Branféré, on ne montre pas des animaux : on compose des milieux où ils peuvent être. » Arnaud Gonzague, Branféré : un paradis en héritage Note des bibliothécaires des Champs Libres : ★★★★★ — Histoire : des fondateurs visionnaires aux pratiques d’aujourd’hui. Iconographie : des images habitées, au service d’un paysage vivant. Transmission : un livre-repère sur le bien-être animal. Un beau livre clair, élégant, précieux. → À consulter aux Champs Libres : consulter cet ouvrage à la bibliothèque des Champs Libres. Fiche technique Auteur : Arnaud Gonzague (1977-) Photographies : Ferrante Ferranti Titre : Branféré : un paradis en héritage Éditeur : Philippe Rey Date de parution : 19 juin 2025 Pagination : 144 pages — Format : env. 29,5 × 23 cm (relié) ISBN : 978-2-38482-242-3 Prix indicatif : 39,00 € Recommandation réalisée dans le cadre du partenariat Les Champs Libres - Unidivers.fr, rédigée par les bibliothécaires des Champs Libres et Nicolas Roberti.

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Ploeren. Sébastien Jacqmin expose ses oeuvres au mois de novembre

A partir du mercredi 5 et jusqu’au samedi 29 novembre 2025 l’artiste morbihannais Sébastien Jacqmin propose un voyage dans son imaginaire à l’espace culturel Le Triskell. Les visiteurs, de l’exposition intitulée les Illuhouses, rencontreront des maisons inégales, vivantes et mouvantes, tout un univers qui invite à la rêverie.  Sébastien Jacqmin Sébastien Jacqmin est né en 1977 et a grandi en Belgique. Il suit des études supérieures à l'École des Beaux Arts de Bruxelles. Il travaille ensuite pendant une vingtaine d’années dans les métiers du graphisme et du web. Sébastien Jacqmin pose ses valises à Néant-sur-Yvel dans le Morbihan en 2011. C’est en ces lieux qu’il trouve son inspiration pour ses peintures et ses dessins, dans les paysages et les maisons de pierre en schiste pourpre de la forêt de Brocéliande. Il y capte l’ambiance et les sensations…  A compter de l’année 2021, Sébastien Jacqmin se consacre à l'art à plein temps depuis 2021. Il se qualifie d'artiste en guérison ! L’artiste vit ses émotions et tente de les transmettre par ses toiles. Sébastien Jacqmin travaille différentes techniques : le pastel, le dessin au fusain,  le crayon de bois, le stylo plume et les aquarelles. Ses réalisations sont mettent en valeur les communes et leur patrimoine. Le peintre-dessinateur, présentera, durant cette exposition sa nouvelle série de maisons imaginaires. Elle est consacrée aux maisons insolites, vues avec une vision décalée ; il met aussi en lumière ce qui anime la vie en collectivité : les théâtres, les cafés, les églises, les salles des fêtes : ce qui fait qu’une société facilite le vivre ensemble… L'église de Campénéac  Le peintre s’est remis aussi dernièrement au portrait, notamment au fusain ; son dessin est et mutation, rigide, souvent un peu bancal, parce qu’il a changé drastiquement son objectif avec le dessin : le plaisir est la source de vérité, le résultat final a perdu son hégémonie. L'été dernier, il réalise son premier portrait en couleur ! Ce portrait n’est pas là pour plaire, mais pour témoigner. Exposition : Les Illuhouses de Sébastien Jacqmin, à découvrir gratuitement du  5 au 29 novembre 2025 Espace culturel Le Triskell - 3, rue des Deux Moulins à Ploeren (56) Tous les jours, du lundi au samedi de 9h à 18h. L’artiste sera présent le samedi 29 novembre à 11h, pour échanger avec le public ; ce sera une occasion unique d’en apprendre davantage sur son processus créatif. Contact :  02 97 40 11 91 chez le poète ferrailleur de Lizio jolie cabane artistico-atypique !

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Mesurer la Terre de Jean-Pierre Escofier : quelle idée !

Le livre que vient de publier Jean-Pierre Escofier, mathématicien à l’IRMAR aujourd’hui en retraite, est une vraie surprise. Mesurer la Terre de l’Antiquité à nos jours vient en effet de sortir aux éditions Dunod sans qu’aucune information ne me parvienne. Or, il se trouve que nous nous connaissons puisqu’à quelques étages près, nous avons fréquenté le même bâtiment du campus de Beaulieu à l’université de Rennes sans, il est vrai, nous croiser souvent. N’en déduisez pas que cette chronique sera de parti-pris ou de complaisance. Ce serait assurément le trahir. Certes, ce livre n’est peut-être pas à confier à toutes les mains, mais il intéressera, j’en suis convaincu, celles et ceux qui sont passionnés par les sciences et par l’histoire des découvertes scientifiques, attirés un tant soit peu par le goût de la géométrie et de la cartographie du monde et par les voyages dans l’univers. Notre auteur n’en est pas à son premier coup d’essai, car il a signé plusieurs livres de mathématiques1 dont l’un (Petites histoires de mathématiques chez le même éditeur) adopte le style de celui qui nous occupe ici. Un travail de longue haleine contenu dans un volume de 336 pages (une gageure pour couvrir autant de siècles, n’est-ce pas ?) qui se lit comme un récit à travers petits et grands événements, anecdotes amusantes sur ces savants très imaginatifs pour arriver à leurs fins, la connaissance. Je n’en prendrai ici que quelques exemples savoureux. Auparavant, car Jean-Pierre Escofier en parle dans les premières lignes de son ouvrage, sachez que la terre est bien ronde et, au risque de fâcher ceux qui pensent encore la terre plate, nous le savons depuis les grecs Anaximandre, Parménide et quelques autres, c’est-à-dire des centaines d’années avant notre ère. Au Moyen Âge, un temps loin des Lumières, Joannes de Sacrobosco, mathématicien et astronome réputé, dans un Quartier latin déjà très couru, l’argumentait clairement. Rappelons qu’il faudra attendre Nicolas Copernic au 16ème siècle pour placer le soleil et non la Terre au centre de l’univers. Venons-en aux exemples promis. Ces brèves histoires fourmillent dans le livre de Jean-Pierre Escofier et il a fallu faire un choix. Le premier concerne la mesure de distance de Fernel entre Amiens et Paris qu’il effectue en 1525 en comptant les tours de roue de sa voiture à chevaux et en introduisant quelques corrections savantes dont il a seul le secret, semble-t-il, lorsqu’il s’éloigne de la ligne droite. Une mesure rudement précise et de quoi laisser ébahi et un rien dubitatif notre mathématicien. Le second retrace les mésaventures de François Arago de retour des Baléares après avoir mesuré le triangle entre les 3 îles. Il fuit les espagnols à Majorque, arrive à Alger repart pour la France mais son bateau est capturé, retour en Espagne, libéré grâce au Bey d’Alger…. La mesure de la Terre n’a jamais été de tout repos. Et l’épisode précédent est loin de s’arrêter là, croyez-moi. Au-delà de mesures et de mathématiques, c’est donc d’humanité que nous parle Jean-Pierre Escofier et là est toute la magie de son livre. Suite… je n’ai pu résister à poser une question à Jean-Pierre Escofier en le rencontrant virtuellement (eh oui !) dans l’escalier : quelle idée de mesurer la Terre ? Jean-Pierre Escoffier - Mon éditrice m’a consulté un jour du printemps 2024 sur un livre d’une américaine traitant de la mesure de la Terre, surtout sur la Terre plate vue à la fin du Moyen-Age, et tout ce que les Américains avaient pu écrire là-dessus de bêtises. C’était d’une grande médiocrité, avec des pages de bavardage, et je lui avais conseiller de le rejeter en ajoutant, bien mal m’en a pris, que je ferai beaucoup mieux… Elle a aussitôt sauté sur ma répartie et j’ai dû m’exécuter ! Je croyais à l’époque connaître suffisamment de choses pour une rédaction facile mais il s’est avéré que mes connaissances étaient en réalité un peu lacunaires et j’ai dû faire un gros travail de recherche de documents, de lectures, de croisements de sources, etc. Voilà toute l’histoire… Jean-Pierre Escofier, Mesurer la terre, De l’Antiquité à nos jours, 336 pages, 20,90€. Parution : septembre 2025. Lire un extrait 1 https://www.dunod.com/livres-jean-pierre-escofier

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Au bord du précipice : situation tendue au Stade Rennais, sort incertain de Habib Beye

Au moment où la saison 2025-2026 de Ligue 1 entre dans une phase charnière, le Stade Rennais traverse une période particulièrement délicate. Le coach Habib Beye, pourtant arrivé avec une certaine aura et une mission de redressement, se trouve aujourd’hui dans une position très incertaine. Le contexte et l’arrivée de Habib Beye Habib Beye avait été nommé entraîneur du Stade Rennais le 30 janvier 2025, pour succéder à Jorge Sampaoli, dans un contexte de forte urgence sportive — le club étant alors en grande difficulté dans la course au maintien. Le club avait officiellement affiché sa « confiance » à son nouveau technicien, lui confiant la mission de « recréer une dynamique sportive positive ». (source : communiqué SRFC)Avant cela, Beye avait fait ses preuves au Red Star FC, conduisant le club de National à la Ligue 2, ce qui lui avait valu d’être considéré comme un entraîneur en ascension. Son arrivée à Rennes a d’abord été saluée comme une bouffée d’air nouveau : un ancien joueur, connaissant le championnat français, désireux de remettre de l’ordre dans une équipe à la dérive. Les réussites initiales et la prolongation de contrat Après sa prise de fonction, Rennes a connu une amélioration notable. Selon certaines analyses, le club s’est rapproché du « ventre mou » plutôt que des zones de relégation. Grâce à ce redressement, un mécanisme automatique dans son contrat a été activé : Beye a vu son bail prolongé jusqu’en juin 2026 après le maintien du club. (source : L’Équipe)De plus, des négociations auraient permis d’envisager une prolongation jusqu’en 2027 sous conditions, preuve que la direction avait un projet à plus long terme avec lui. Ainsi, au printemps 2025, tout semblait parti pour que Beye installe un cycle de stabilité au SRFC. Le début de saison 2025-2026 : les signes d’alerte Mais la donne a changé. Le début de saison en Ligue 1 pour Rennes est marqué par des résultats peu rassurants : une série de matchs sans victoire ou avec des nuls qui s’accumulent. Le classement, les écarts, les performances collectives montrent des signes de blocage. Selon une publication, « la position de Beye était discutée avant même le coup d’envoi de la saison » tant les tensions internes et l’attente du club étaient fortes. En conférence de presse mardi, le coach lui-même a reconnu que “la question de mon avenir s’est posée… de temps en temps” au club, tout en affirmant qu’il « reste des gens qui croient dans ce que nous voulons réaliser ». Autrement dit : les résultats ne sont plus suffisants pour masquer les doutes et l’ombre d’un départ plane. L’enjeu du match à venir et la possible sentence Ce mercredi soir, le Stade Rennais se rend à Toulouse FC (match de la 10ᵉ journée) avec un coach officiellement en poste, mais conditionné : sa survie dépend du match ; l’issue pourrait décider de sa poursuite ou non. Les médias français évoquent un « sursis » accordé à Beye jusqu’à cette rencontre. Les signaux envoyés sont clairs : Le banc lui est confié pour ce rendez-vous. La direction sportive semble avoir déjà envisagé des candidats de remplacement, ce qui renforce l’idée d’un ultimatum. Le vestiaire, le staff, le recrutement et la cohésion interne sont désormais sous loupe. Chacun des acteurs sait que l’enjeu ne se limite pas aux trois points, mais à la crédibilité du projet, de l’entraîneur et de la stabilité du club. Pourquoi cette situation ? Les facteurs d’alerte Plusieurs facteurs convergent : Des résultats insuffisants : ce n’est plus une question d’écart faible, mais d’un ensemble de matchs où l’équipe ne parvient pas à imposer son jeu ou à conclure. Des attentes élevées : Rennes a souvent visé le haut du tableau ou la qualification européenne. Or, à ce jour, le bilan est décevant comparé aux ambitions. Une cohésion interne mise à l’épreuve : nulle part reconnu officiellement, mais des sources évoquent des « tensions internes » et une usure du discours. Un effectif avec des cadres absents ou mis en retrait : le coach a dû faire des choix forts, parfois impopulaires, pour tenter de relancer un collectif. La démocratie du terrain : en Ligue 1, la marge de manœuvre est réduite pour les entraîneurs quand la dynamique bascule à la baisse. Le scénario d’un départ ou d’une reconquête Deux trajectoires s’ouvrent pour Beye et Rennes : Le scénario de la reconquête : Un succès à Toulouse, suivi de résultats positifs, pourrait resserrer les rangs autour du coach, lui redonner du crédit et permettre d’attaquer un redressement. L’idée : stabiliser, reconstruire progressivement. Le scénario du départ : Une nouvelle contre-performance (nul ou défaite) pourrait déclencher un changement d’entraîneur, la direction déclenchant les candidatures évoquées dans les médias. Cela mettrait fin prématurément à un projet pourtant conçu pour durer. La décision dépendra, à ce stade, du champ des possibles : quelle ambition maintenir ? Quel message envoyer aux joueurs ? Combien de temps laisser avant de trancher ? Implications pour le club et le projet sportif Le choix fait autour de Habib Beye aura plusieurs conséquences pour le Stade Rennais : Stabilité vs instabilité : maintenir Beye peut signifier un projet sur le long terme, l’affirmation d’une identité; le limoger bientôt pourrait traduire une impatience et un risque de turbulence accrue. Crédibilité marché/transfert : les signaux envoyés aux joueurs et agents dépendront de la perception de la direction. Un club jugé instable peut perdre en attractivité. Cohésion vestiaire : la confiance des joueurs dans l’entraîneur est en jeu ; un coach sous pression peut parfois perdre de l’influence. Ambition sportive : le prochain match, la série d’ici Noël décideront s’il s’agit d’un redressement modeste ou d’un retour vers l’Europe. Le choix du coach est intimement lié à ce cap. Conclusion Le Stade Rennais est aujourd’hui à la croisée des chemins. L’arrivée de Habib Beye avait suscité l’espoir d’un retour à une dynamique ascendante. Mais la période actuelle rappelle que la marge est courte, la Ligue 1 impitoyable.Beye lui-même l’a reconnu : son avenir est posé, non plus dans les termes de son arrivée, mais dans ceux de sa capacité à relancer un club qui ne peut plus se satisfaire d’un simple maintien.Le match de ce soir est loin d’être ordinaire : il s’agit de bien plus que trois points — il s’agit d’un test de confiance, de crédibilité et de désir. Et pour Rennes, d’une vision pour l’avenir.

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Rennes. Place aux musiques alternatives avec Kool Thing à l’Antipode les 7 et 8 novembre

Kool Thing, c'est le rendez-vous dédié aux musiques alternatives en live à ne pas manquer, organisé par l'Antipode. Sur deux jours, les vendredi 7 et samedi 8 novembre, l'événement signature de la programmation musicale de la MJC du quartier de la Courrouze invite à (re)découvrir huit groupes de la scène indépendante locale et internationale. Les quartiers Cleunay et La Courrouze vivront prochainement au rythme de la nouvelle édition de Kool Thing, organisée par l'Antipode : toujours aussi hétéroclite dans sa programmation musicale, elle revient plus grande avec pas moins de 20 propositions artistiques, dont une partie gratuite. De la même manière que l'année dernière, l'événement réunira des groupes de la scène indépendante locale et internationale, de la petite formation à la chorale, afin de montrer une diversité d’esthétiques qui,de ce fait, s'adresse au plus grand nombre : folk, pop, rock, post-punk, garage, shoegaze, electro, jazz, ambient, etc. Parallèlement aux deux soirées musicales, Kool Thing se déploie pour la première fois dans les quartiers Cleunay-La Courrouze, samedi après-midi, de 15h à 19h : 11 concerts sont proposés sous la forme de parcours en musique, entrée libre et gratuite, dans six lieux voisins partenaires : la station de métro Cleunay, la Bibliothèque, Bloom Pop, Grabuge, La Maison des familles et La Petite Rennes. https://youtu.be/MUWNxD2mo7s Que dit la programmation ? Les Soirée à l'Antipode Vendredi 7 novembre, dès 20h, se produiront sur scène Marie Davidson (Electro ; France / Canada), Snapped Ankles (Post-punk ; Angleterre), Maria Somerville (Folk - Pop ; Irlande), Yard (Post-punk ; Irlande) et Teethpark (DJ set). Samedi 8, toujours à partir de 20h, ce sera autour de Model/Actriz (Rock ; États-Unis) La Société Déso du Nord (DJ set), Model/Actriz (Rock ; Etats-Unis), Mono (Post-rock ; Japon), Knives (Post-punk ; Angleterre) et Zoe Heselton & Sister Outsider (Folk ; Angleterre / France) https://youtu.be/4u1354K6gW8 Le Samedi après-midi dans les lieux partenaires The Flying Bones - Rock/Garage (France / Rennes) à Grabuge, de 15h à 16h Louves - Chorale (France / Rennes) au métro Cleunay, de 15h30 à 16h Knife Crime - Garage (France) à Bloom Pop, 15h45 à 16h30 Farniente par Gregaldur - Spectacle-concert electro dès 3 ans (France / Rennes) à la Maison des Familles, de 15h45 à 16h30 Kat White - Folk (France / Rennes) à l’Antipode, de 16h15 à 17h https://unidivers.fr/kat-white-musique-pop-folk/ Naya Mö - Shoegaze (France) à Grabuge, de 16h45 à 17h30 Louves - Chorale (France / Rennes) au métro Cleunay, de 17h à 17h30 Hugo Maillard - Ambient - Néo-classique (France / Rennes) à la Petite Renne, de 17h à 17h45 Fulguromatic - Rock - Jazz (France) à la Bibliothèque Antipode, de 17h15 à 18h Mock Media - Punk-rock (Canada) à Bloom Pop, de 17h30 à 18h30 Daudi Matsiko - Folk (Angleterre / Ouganda) à l’Antipode, de 18h à 18h45 De 15h00 à 18h30, l’Antipode ouvre un "espace kool" pour une pause gourmande entre deux concerts, l'occasion aussi de découvrir l'exposition Sketchbook Tour de l'illustratrice Ambre Ménard. Infos pratiques : Accès : — Vélo : des arceaux sont disponibles autour de chaque lieu— Métro : ligne B - stations Cleunay et La CourrouzePour se diriger dans le quartier, rendez-vous sur le planou sur le QR code. Billetterie :Pass deux jours— vendredi + samedi :Abonné·e La Carte Curieuse : 29€ - Prévente : 35€Dans la limite des places disponibles Billetterie par soirée — vendredi ou samedi :Pass Sortir ! : 5€ - Abonné·e La Carte Curieuse : 17€Prévente : 20€ - Sur place : 23€

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Slip run près de Rennes, Orgères propose une course bien culottée

Orgères remet ça : la « Slip Run » revient — et tout un week-end de trails pour se dépasser et se mettre à nue. Près de Rennes, l’association Jogging Loisirs Orgères relance son week-end de courses samedi 1er et dimanche 2 novembre 2025 avec le Trail de la Belle d’Orgères. Au programme : des épreuves pour toutes et tous, des nocturnes qui serpentent à la frontale, des trails de 10, 15 et 26 km… et l’incontournable « Slip Run », une course villageoise de 3 km où l’on troque le short pour… ce que le nom indique. Pourquoi tant de bruit autour d’un bout de coton ? Parce que l’idée est simple et bonne : désacraliser la performance, assumer l’autodérision et faire vivre le bourg. La Slip Run s’intercale entre les courses enfants et les nocturnes, rameute le public, fait rire les familles — et crée une ambiance qui donne envie d’enchaîner sur les formats sérieux. Un « délire » assumé, devenu un repère du premier week-end de novembre au sud de Rennes. Infos clés Où : Complexe sportif, 35230 Orgères (Ille-et-Vilaine) Quand : samedi 1er et dimanche 2 novembre 2025 Inscriptions : sur Klikego (voir sources). Certaines courses affichent vite complet. Solidarité : une partie des inscriptions est reversée à des associations locales (voir site officiel). La Slip Run (3 km) Départ : samedi 1er novembre, 17 h 15 Retrait dossards : 14 h 00 → 17 h 00 Conditions : majeurs uniquement, pas de certificat médical Tenue : slip/caleçon/boxer (brassière acceptée pour les femmes) ; déguisements vivement conseillés Tarif indicatif : 8 € jusqu’au 18/10, puis 10 € à partir du 19/10 (des frais de plateforme peuvent s’ajouter à l’inscription en ligne) Inscriptions ici Les autres courses au programme Nocturne 10 km — samedi, départ 19 h 30 (retrait dossards jusqu’à 18 h 15 ; ~110 m D+) Nocturne 15 km — samedi, départ 19 h 00 26 km — dimanche, départ 9 h 00 15 km — dimanche, départ 9 h 30 Kids — samedi après-midi : 750 m (16 h 00), 1 500 m (16 h 15), 3 000 m (16 h 35) Inscriptions ici Ambiance & esprit La Belle d’Orgères mise sur la convivialité et un tracé champêtre facile d’accès depuis Rennes. Les ravitos et le public rythment la soirée, et la déco « slip » pose le ton : on court sérieux sans se prendre au sérieux. Les plus joueurs enchaînent la course en slip et le 10 km nocturne pour tester l’élasticité — de leur humour comme de leurs cuisses. Conseils pratiques Venez tôt pour vous garer près du complexe sportif et récupérer votre dossard sans stress. Pour les nocturnes : lampe frontale, veste légère, et une paire de chaussures à bon grip. La Slip Run reste une vraie course : échauffez-vous, couvrez-vous avant/après, et prévoyez un change.

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Taxe sur les services numériques. La Nation se rebiffe contre l’inféodation à Trump et aux Gafam

Un parfum de révolte fiscale a soufflé, mardi 28 octobre 2025, sur les bancs de l’Assemblée nationale. Dans un double geste de rupture, les députés ont non seulement voté le doublement de la taxe dite « GAFAM » – rebaptisée par certains « taxe sur les services numériques souverains » –, mais aussi adopté, dans la foulée, un impôt universel sur les bénéfices des multinationales. Deux amendements d’apparence technique, mais de portée symbolique et politique considérable. À rebours des appels à la « prudence diplomatique » du ministre de l’Économie Roland Lescure, ces décisions entérinent un basculement : celui d’une partie de la représentation nationale vers une fiscalité de confrontation avec les grands acteurs du capitalisme globalisé qui n’ont cure de personnes à part de leurs actionnaires. Le retour de la souveraineté fiscale Dans un contexte de déficits publics massifs et de tension sociale latente, cette révolte fiscale parlementaire est d’abord un geste de reconquête. Reconquête budgétaire, car il s’agit de « faire contribuer ceux qui profitent de la mondialisation tout en échappant à l’impôt », selon les mots d’Éric Coquerel (LFI), président de la commission des finances. Mais aussi reconquête politique : les députés, lassés d’un exécutif recourant trop souvent au 49.3, réaffirment leur droit de peser sur les équilibres économiques du pays. « Nous refusons de continuer à taxer le travail et la consommation quand les profits mondialisés continuent de circuler en apesanteur », a lancé le député socialiste Boris Vallaud. Le projet voté instaure deux leviers complémentaires. D’une part, une taxe sur les bénéfices des multinationales, inspirée par l’association Attac, fondée sur la part de leur activité réalisée en France : un « impôt universel » estimé à 26 milliards d’euros de recettes potentielles. D’autre part, un relèvement de la taxe sur les services numériques, qui passerait de 3 % à 6 % des revenus concernés, après des discussions enflammées où certains élus voulaient la porter jusqu’à 15 %. Le seuil d’application a également été relevé à 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ciblant clairement les géants américains du numérique – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft – mais aussi leurs équivalents asiatiques ou européens. Un acte de souveraineté… sous menace de représailles Si l’on en croit Roland Lescure, la France s’expose à une tempête diplomatique. « Si l’on introduit une taxe disproportionnée, on aura des représailles disproportionnées », a-t-il averti. Les précédents ne manquent pas : en 2019, sous l’administration du protodictateur Trump, la création de la première taxe GAFAM avait déclenché la menace de surtaxes américaines sur les vins et les produits de luxe français. L’exécutif redoute aujourd’hui que la Maison Blanche – à nouveau sous influence protectionniste à l’approche des élections américaines de 2026 – ne réactive cette arme commerciale. C’est pourquoi Jean-René Cazeneuve (Renaissance) a proposé une version « réaliste » à 6 %, adoptée à 296 voix contre 58, après avoir été conspué par la gauche pour sa « timidité stratégique ». Mais pour nombre d’élus, l’heure n’est plus à la prudence. « Ce n’est pas à Donald Trump de dicter la politique fiscale française », a tonné la députée LFI Claire Lejeune. Le vote a rassemblé une majorité transpartisane allant de La France insoumise au Rassemblement national – alliance improbable mais révélatrice d’un climat populiste fiscal, où la souveraineté et la justice sociale se rejoignent contre les multinationales. Pour les partisans de la mesure, la France ne fait que reprendre la main là où l’OCDE et l’Union européenne tardent à agir. Pour ses détracteurs, elle joue avec le feu d’une « désattractivité compétitive ». Et si l’attractivité ne passait plus par une soumission aux GAFAM - pourrait-on leur répondre ? On sait où les accords de Munich ont mené le monde… La revanche d’une fiscalité de justice Au-delà du symbole politique, ce double vote consacre une inflexion historique du débat fiscal français. Depuis deux décennies, l’impôt est perçu comme l’instrument d’un arbitrage impossible entre compétitivité et équité. En taxant plus fortement les multinationales, l’Assemblée cherche à redessiner cet équilibre au profit de la justice fiscale. « C’est une réponse politique à l’impuissance ressentie face à l’évasion », résume l’économiste Gabriel Zucman, dont les travaux sur la taxation des profits détournés ont inspiré le texte. Dans un contexte où la taxe mondiale minimale à 15 % sur les multinationales – décidée sous l’égide de l’OCDE – reste d’application timide, le Parlement français envoie un signal : l’État-nation demeure capable d’agir seul. Certes, cette démonstration de puissance législative se heurte à de redoutables obstacles juridiques et diplomatiques. Le Conseil constitutionnel, qui a déjà validé la version précédente de la taxe numérique, pourrait être saisi à nouveau. Le Sénat, à majorité de droite, risque de détricoter ces amendements lors de l’examen de la loi de finances. Et Bruxelles pourrait rappeler Paris à l’ordre au nom de la libre concurrence. Mais la portée du geste est ailleurs : il traduit une recomposition idéologique profonde, où les clivages gauche-droite s’effacent devant une colère commune contre le sentiment d’impunité fiscale des géants économiques. Un protectionisme fiscal ? Le doublement de la taxe GAFAM ne se comprend pas seulement comme un choix budgétaire, mais comme un symptôme. Symptôme d’un moment politique où l’État tente de regagner la légitimité perdue dans la mondialisation. Depuis la crise du Covid et l’explosion des inégalités, la question de la justice fiscale s’est imposée comme la matrice d’un nouveau consensus social, transcendant les appartenances partisanes. L’Assemblée a voté non pas contre le gouvernement, mais contre un modèle : celui d’une économie mondialisée qui privatise les profits et socialise les pertes. En cela, la France rejoint une tendance mondiale : de la taxe australienne sur les superprofits miniers à la fiscalité carbone canadienne, l’idée d’une régulation fiscale post-néolibérale gagne du terrain. Reste à savoir si cette impulsion parlementaire survivra à l’épreuve du réel – celle du Conseil constitutionnel, du Sénat, des lobbies et des marchés. Mais une chose est sûre : en portant la taxe GAFAM à un niveau inédit et en imaginant un impôt universel sur les multinationales, les députés ont rappelé que la souveraineté budgétaire n’est pas une relique, mais une arme politique. Dans une Europe obsédée par la rigueur et la dette, ce vote marque peut-être le retour du Parlement comme laboratoire de justice économique. Article connexe : https://unidivers.fr/dette-publique-suspension-interet-capital/

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BD Dakota 1880 de Brüno et Appollo : un hommage fidèle à Lucky Luke

En dévoilant les débuts de la vie d’adulte de Lucky Luke, Appollo et Brüno rendent ici un bel hommage au héros mythique de l’Ouest et à son créateur Morris. « Cela ne nous rajeunit pas mon brave monsieur » : il en est ainsi des souvenirs lointains qui se rappellent parfois à la mémoire. Dakota 1880 par exemple, cela ne vous dit rien ? Mais si bien sûr ! L’année d’abord : 1880. La plupart d’entre nous n’étions pas nés, mais quand même ce n’est pas si vieux, ce sont juste les années de la conquête de l’Ouest. Et « Dakota » ? Mais si bien sûr ! C’est un état des États Unis. Et là brusquement l’éclair surgit dans votre cerveau en ébullition, derrière la poussière soulevée par un troupeau de bisons. « Dakota 1880 » comme une réminiscence de « Arizona 1880 », ce vieil album BD paru en 1946, signé Morris, jeune dessinateur à ses débuts, qui racontait la première aventure d’un cow-boy tirant plus vite que son ombre et répondant au nom de Lucky Luke. Vous pouvez aller au saloon, déguster, avec modération, un whisky, et fêter votre inépuisable mémoire : Lucky Luke est de retour mais la couverture de Dakota 1880 nous apporte un nouvel indice. Notre héros préféré a pris un petit coup de jeune, un je ne sais quoi d’adolescent. A l’horizon, pas de Dalton, de Rantanplan, ni de Jolly Jumper, ce cheval le plus rapide de l’Ouest. Lucky Luke, on le découvre dès les premières pages, n’est encore qu’un shotgun, un agent de sécurité de diligence dirait on maintenant. Vous l’avez compris, Dakota 1880 est un album d’avant, d’avant Morris, d’avant Goscinny. Comme Emile Bravo qui nous a raconté le Spirou d’avant Rob-Vel, Appollo au scénario et Brüno, décident de nous dévoiler le passé de Lucky Luke, celui qui tire déjà très vite mais qui se cherche: un métier d’abord, un lieu de vie ensuite et si on osait, mais on ose, une philosophie de vie. Pourtant à travers sept courts récits, comme dans Sept histoires de Lucky Luke paru en 1974 (franchement la mémoire est un merveilleux outil), outre sa silhouette caractéristique, le futur chasseur de primes possède déjà ses traits de caractère qui inquièteront les bandits. Il va défendre les veuves et les orphelins, protéger les minorités indiennes et manifester déjà une certaine nonchalance qui va le placer en position de pendu, sauvé par une femme aux pouvoirs magiques. Sept récits, comme les sept péchés capitaux, indépendants mais aussi interactifs qui tracent un bel hommage à notre cow-boy solitaire bien dans les bottes de notre époque puisqu’apparaissent des femmes fortes, loin des entraîneuses de saloon. On découvre ainsi Lucy, incendiant le ranch de son tortionnaire, Miss Oakley une gamine tirant presque aussi bien que notre héros ou encore Grandma, une femme noire affranchie à la volonté farouche. A l’image de notre époque, l’humour et l’ironie apparaissent au second plan, laissant la place principale à une forme de noirceur et de pessimisme. La nostalgie est même de mise avec l’annonce de l’arrivée du chemin de fer, symbole de modernité, et de la fin de la conquête de l’Ouest. Les hommages aux héros mythiques de la Bd passent toujours au filtre du dessin. Didier Conrad a pour mission de coller au plus près aux traits de Uderzo pour Astérix. Brüno apporte ici sa touche personnelle et son trait caractéristique parfois proche de Cosey. À l’image de la ligne claire il épure les traits et les aplats de couleurs pour donner plus d’importance aux personnages et à l’action. Les cadrages rappellent les cadrages cinématographiques des westerns y compris des plus violents comme ceux de Tarantino. C’est beau et efficace, comme un pas de côté bienvenu, respectueux mais sans plagiat. Les clins d’oeil à la série mythique sont nombreux et les passionnés pourront s’amuser à les recenser dans les dialogues (« Encore des patates et du lard, j’en peux plus ») ou les dessins. Jusqu’au bout, nous allons de révélation en révélation, découvrant enfin les paroles de « Lonesome cow-boy ». Une postface d’un certain Gustav Frankenbaum nous offrirait même en guise de scoop, des pistes sur un certain Lucky Luke qui aurait réellement existé et que Morris et Goscinny n’auraient fait que plagier. Mais ce Frankenbaum n’aurait il pas eu affaire à ces auteurs dans Les collines noires et ne règlerait il pas ici ses comptes ? Allez savoir. Dakota 1880 de Appollo (scénario) et Brüno (dessin) un hommage à Lucky Luke d’après Morris. Éditions Dargaud. 64 pages.16€. Parution le 31 octobre 2025. Lire un extrait À noter une éditions spéciale noir et blanc (22€).

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Le catalogue Sorcières (1860-1920) réenchante une figure plurielle

Réenchanter une figure plurielle : dans Sorcières (1860-1920) : fantasmes, savoirs, liberté, un somptueux catalogue dirigé par Leïla Jarbouaï et Sophie Kervran, la sorcière se révèle ambivalente : icône fantasmée, dépositaire de savoirs et symbole d’émancipation. De Michelet à l’aube du cinéma, ce volume éclaire un basculement majeur de l’imaginaire occidental. Conçu avec le Musée d’Orsay et publié à l’occasion de l’exposition du Musée de Pont-Aven (7 juin – 16 novembre 2025), l’ouvrage retrace la métamorphose d’une figure longtemps associée à la vieillesse, au vice et au mal. Avec La Sorcière (1862), Jules Michelet en fait un emblème de révolte et d’harmonie avec la nature : une lecture qui irrigue la fin du XIXe siècle et annonce, déjà, un écoféminisme avant l’heure. Le parcours éditorial fait dialoguer arts graphiques, peinture, sculpture, objets d’art, photographie, cinéma, musique et littérature. Plus de 250 illustrations, des essais d’historiennes et historien·nes de l’art, des focus d’œuvres et des documents d’archives composent un récit foisonnant, où se croisent sabbats nocturnes, science des plantes, hystéries médicalisées, mais aussi contre-images d’artistes qui reconfigurent le mythe. Ouvert sur la création d’aujourd’hui, le livre interroge comment la sorcière demeure un miroir critique : corps indociles, savoirs alternatifs, puissances du vivant. Entre histoire des représentations et actualité politique, ce catalogue offre des clés pour lire notre temps sans céder aux caricatures. « Ô bienfaisante sorcière ! […] Esprit d’en bas, soyez béni ! » Jules Michelet, La Sorcière (1862) Note des bibliothécaires des Champs Libres : ★★★★★ — Clarté curatoriale : un récit visuel et critique limpide. Richesse iconographique : 250 images rares et spectaculaires. Ouverture contemporaine : le mythe relu à l’aune des débats actuels. Un catalogue référent, érudit et accessible. → À consulter aux Champs Libres : consulter cet ouvrage à la bibliothèque des Champs Libres. Fiche technique Direction : Leïla Jarbouaï, Sophie Kervran Titre : Sorcières (1860-1920) : fantasmes, savoirs, liberté Éditeur : Éditions Faton Date de parution : Juin 2025 Pagination : 272 pages — Illustrations : 250 — Format : 20 × 26 cm — Reliure : cartonné ISBN : 978-2-87844-399-8 Prix indicatif : 35,00 € Recommandation réalisée dans le cadre du partenariat Les Champs Libres - Unidivers.fr, rédigée par les bibliothécaires des Champs Libres et Nicolas Roberti.

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Téléphérique francilien : les futurs conducteurs ont été formés en montagne

Le premier téléphérique d’Île-de-France, appelé "C1", entrera en service le 13 décembre 2025. Pour l’heure, les agents chargés de l’exploitation de cette première ligne par câble d’Île-de-France ont suivi une formation de pilotage d’une semaine dans une station de ski des Alpes. La construction du téléphérique urbain d’Île-de-France a duré trois ans. Il améliorera l'accessibilité au réseau du métro parisien et désengorgera le trafic intérieur, grâce à sa connexion directe avec les transports en commun existants. Le parcours de 4,5 kilomètres comprendra cinq stations au sein du département du Val de Marne, reliant Créteil aux communes de Limeil-Brévannes, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges. Il sera le plus long téléphérique d’Europe. L’équipement du C1 sera ultra moderne, une nouvelle solution de mobilité, une alternative rapide, régulière et silencieuse pensée pour simplifier les déplacements du quotidien. On doit sa création à l'entreprise autrichienne Doppelmayr. Spécialiste du transport par câble, elle possède des filiales dans 96 pays. Le temps de parcours sur la totalité de la ligne sera de  17 minutes ; le téléphérique transportera jusqu'à 11000 passagers par jour ; les 105 cabines auront un débit d’une cabine toutes les 27 secondes, et chaque cabine sera équipée de dix sièges. Le téléphérique de l’Est parisien a été copié sur le mode de transport par câble, utilisé pour hisser les skieurs en haut des pistes. Ce sont des agents de l’opérateur Transdev, chargé de l’exploitation du C1, qui assureront le bon fonctionnement de la télécabine. Pour cette raison, 28 agents composés de conducteurs et de managers de la société francilienne Transdev ont découvert la semaine du 13 au 17 octobre 2025, leur futur outil de travail, à la station de ski à Samoëns en Haute Savoie. Ils ont acquis les compétences sur la partie technique, le fonctionnement de l'appareil et son système de sécurité… Depuis lundi 20 octobre 2025, les 105 cabines du téléphérique parisien se sont mises en mouvement sur l’ensemble de la ligne. Tous les agents ont maintenant deux mois pour achever leur formation en situation réelle. Les premiers voyageurs sont attendus le 13 décembre 2025…

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Paris. Le mémorial du 13 novembre sera inauguré en mémoire des attentats de 2015

Une grande célébration sera organisée jeudi 13 novembre 2025, au jardin mémoriel aménagé sur le parvis de l’église Saint-Gervais, derrière l’Hôtel de ville dans le 4e arrondissement de la capitale. La cérémonie sera retransmise en direct sur les chaînes de télévision TF1 et France 2. La célébration des dix ans des attentats du 13 novembre 2015 sera présidée par Emmanuel Macron et accueillera, au Jardin mémoriel, pas loin de 2 000 personnes : élus, associations, victimes et familles des personnes disparus. Un écran géant sera installé pour le public. Souhaité par Anne Hidalgo, la maire de Paris, cette grande cérémonie sera tournée aussi vers la culture, portée par la musique et la danse, "pour marquer notre volonté de résister par-dessus tout, à ceux qui voudraient nous ôter la liberté de vivre…" Le Jardin mémoriel, lieu de recueillement à la mémoire des victimes du 13 novembre 2015, est aussi un oasis de calme et d’apaisement en hommage à la vie et à la résilience. Votés à l’unanimité par le Conseil municipal de Paris le 12 novembre 2019, les travaux d’aménagement se sont déroulés à compter de septembre 2024, pour s’achever au printemps 2025.    Les six lieux des attaques se retrouvent concentrés là. Les noms des victimes décédées apparaissent sur des stèles en granit, qui symbolisent chaque endroit touché : la salle de spectacle Bataclan ; le Stade de France ; les nombreux cafés et terrasses, soit Le Carillon ; Le Petit Cambodge ; La Bonne Bière ; Le Casa Nostra ; La Belle Équipe ; et Le Comptoir Voltaire. La présence de végétaux contribue à accompagner le développement de la biodiversité dans le jardin, rendant l’hommage perpétuel et vivant. En cet automne 2025, des roses de Noël, des cyclamens, des anémones et des cornouillers fleurissent le Jardin mémoriel du 13 novembre. Le fleurissement suivra le rythme des saisons. A la tombée de la nuit, un éclairage à la bougie rend le cheminement du lieu encore plus intime et solennel… Le Jardin mémoriel de la place Saint-Gervais incarne toutes les douleurs du Nord-Est parisien attaqué, mais aussi de Paris tout entier, et au-delà. Des commémorations sur chacun des lieux des attaques du 13 novembre 2015 seront cependant toujours organisées chaque année… Infos pratiques :Cérémonie d’hommage du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2025Jeudi 13 novembre 2025, de 18h à 20hPlace Saint-Gervais, 4e arrondissement de Paris Article connexe : https://unidivers.fr/paris-jardin-souvenir-memoire-13-novembre-2015/

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L’Amourante de Pierre Alexandrine revisite le mythe de l’éternelle jeunesse

Aimer pour ne pas vieillir : dans L’Amourante, Pierre Alexandrine revisite le mythe de l’éternelle jeunesse à travers Louise, née au Moyen Âge et toujours là au XXIe siècle, tant que quelqu’un l’aime. À Paris, Zayn cherche à comprendre leur rupture ; Louise déroule six siècles de passions et de fuites. Un roman graphique à la fois sensible et ambitieux, qui interroge notre peur du temps et notre obsession de plaire. Premier album signé scénario, dessin et couleurs par Pierre Alexandrine, L’Amourante part d’un présent très contemporain — Paris, écrans, injonctions au désir — pour remonter le fil d’une vie impossible. L’autrice met en scène Louise, paysanne devenue « amourante » : tant que quelqu’un l’aime, elle ne vieillit pas. De la peste à la Renaissance, des chasses aux sorcières à la Russie des Lumières, l’album tresse un récit d’aventures sentimentales et d’Histoire vive. Le dispositif narratif est d’une belle efficacité : confession adressée, chapitres-époques, motifs visuels récurrents (chevelure, regard, parures) qui traduisent la mécanique du désir. Les scènes dialoguées alternent avec des planches sans paroles où le temps se dilate ; le trait, classique dans sa clarté, gagne en puissance par la couleur et les cadrages, entre roman-feuilleton et chronique sentimentale. Au-delà du romanesque, L’Amourante questionne finement le consentement, la réversibilité des sentiments et ce que le temps fait aux corps comme aux promesses. L’album réussit à tenir ensemble le frisson, l’ironie et une mélancolie douce — jusqu’à cette adresse à Zayn, où l’aveu devient choix, et le mythe, miroir de nos amours. « On peut traverser les siècles sans une ride ; on ne traverse pas un amour sans en garder la marque. » Pierre Alexandrine, L’Amourante Note des bibliothécaires des Champs Libres : ★★★★★ — Idée forte : une immortalité tenue par l’amour. Construction : récit-feuilleton à travers les siècles, lisible et élégant. Graphisme : classicisme efficace, belles respirations muettes. Un premier album ample et maîtrisé. → À consulter aux Champs Libres : consulter cet ouvrage à la bibliothèque des Champs Libres. Fiche technique Auteur : Pierre Alexandrine (1985-) Titre : L’Amourante Éditeur : Glénat Date de parution : 18 juin 2025 Pagination : 232 pages — Format : 215 × 293 mm (cartonné) ISBN : 978-2-344-05969-2 Prix indicatif : 26,00 € Recommandation réalisée dans le cadre du partenariat Les Champs Libres - Unidivers.fr, rédigée par les bibliothécaires des Champs Libres et Nicolas Roberti.

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Fête de la Toussaint : la symbolique des fleurs…

Chaque année, la Toussaint marque un moment fort pour le recueillement ; on rend hommage, à travers les fleurs de saison, à celles et ceux que l’on chérit toujours.Tradition et émotion se mêlent dans chaque composition florale de Toussaint ; le choix des variétés, des textures et des couleurs joue un rôle essentiel. La symbolique florale donne du sens à nos compositions florales… Chaque fleur exprime une émotion : en équilibrant les hauteurs et les couleurs, le résultat devient à la fois apaisant et expressif. Le chrysanthème parle du souvenir. Impossible d’évoquer la Toussaint sans parler des chrysanthèmes. Véritables symboles de cette période, ils illuminent les cimetières de leurs couleurs variées et de leur floraison généreuse. Le chrysanthème est toujours la fleur emblématique de la fête de la Toussaint ! Il reste le premier choix des Français : 22 millions d’unités sont vendues chaque année dans notre pays à cette période, ce qui correspond à trois ventes sur quatre chez les fleuristes et dans les jardineries Appelé aussi fleur d’or, le chrysanthème, originaire d’Extrême Orient, est particulièrement robuste aux intempéries et au froid, ce qui fait aussi son succès. Avec son panel d’espèces, de fleurs de toutes les couleurs, il demeure la fleur chatoyante par excellence, qui ravive souvent le ciel gris et brumeux à la Toussaint… Le germini évoque la tendresse et la joie partagée. Avec ses couleurs vibrantes et sa forme de petit soleil, le germini symbolise la bonne humeur. Lumineux et solaire, il peut en effet transmettre des sentiments de joie, de gaieté et de vitalité. Le germini est apprécié pour agrémenter les bouquets et les compositions florales. Il appartient aux plantes herbacées dont fait partie la marguerite. Originaire d’Amérique du Sud, d’Asie et de Madagascar, sa vitalité et ses couleurs vibrantes font de lui une fleur polyvalente qui aime les températures douces et les environnements ensoleillés. Toutes les nuances sont présentes ! La couleur du cœur de la fleur varie également selon les variétés : jaune, vert ou noir... Les roses symbolisent l’amour et  la reconnaissance : la rose de Noël à la Toussaint  symbolise la pureté, car elle rappelle la nativité de part sa légende : on raconte  qu'elle aurait poussé, arrosée par les larmes d'une bergère qui n'avait pas de cadeau pour la naissance de Jésus. Sa période de floraison est pendant l'hiver jusqu'au début du printemps, en général de novembre à mars-avril. Les cyclamens sont le symbole de la tendresse, du charme et du fort attachement. Le cyclamen est délicat et agrémente dans la nature le parterre des sous-bois. C'est une petite fleur très odorante. Certaines variétés de cyclamens fleurissent en automne. C’est donc très facile d’en trouver pour la Toussaint. Le cyclamen a des fleurs délicates, dont les pétales vont du blanc au rouge. Ils s'épanouissent davantage sur une tombe légèrement ombragée.  Parce que le climat change, les ventes à la Toussaint évoluent aussi ! Il y a aussi toutes les fleurs coupées qui ont une tendance plus moderne et également les fleurs qui fleurissent toute l’année, comme les pensées qui symbolisent l’admiration, et allient robustesse et finesse et qui éblouissent même l'hiver ; ou encore les azalées qui signifient la beauté et la féminité et qui donnent des fleurs en abondance. Cependant en France, ce sont les chrysanthèmes, puis les bruyères qui représentent la protection qui sont les plus plébiscités pour les tombes familiales. Les bruyères avec leurs couleurs allant du blanc au rose, et du violet au rouge attirent l’attention… Les fleurs et les plantes sont bien plus que de simples décorations : elles traduisent nos émotions, apaisent et unissent. En cette Toussaint 2025, chaque pétale devient un souvenir, et chaque bouquet est une célébration de la vie. En combinant ces symboles et en confectionnant des couronnes florales et des pots fleuris à déposer sur les tombes, les compositions obtenues deviennent de véritables messagères de paix et de mémoire...

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Côtes d’Armor. Le chrysanthème, fleur emblématique de la Toussaint

La Toussaint rime avec chrysanthème, la fleur qui reste le premier choix des Français pour fleurir les tombes de leurs défunts. Avec ses 9500 m2 de surface et ses 35 000 m2 de serres, la jardinerie Les Compagnons des Saisons à Hillion dans les Côtes-d’Armor est, sans aucun doute, la plus grande jardinerie de Bretagne. Comme tous les fleuristes et jardineries, l'entreprise est sur le pied de guerre à l’approche de la Toussaint. En Bretagne, fleurir les sépultures à la Toussaint est une tradition très respectée, ancrée dans les valeurs familiales, bien qu’elle ne soit pas si ancienne que ça, puisqu’elle trouve son origine il y a un peu plus d’un siècle. C’est aussi l’occasion pour beaucoup de nettoyer, de désherber et d’entretenir les tombes de leurs disparus. En 1919 au lendemain de la première guerre mondiale, le Lorrain Raymond Poincaré (1860-1934), alors président de la République, souhaite répondre aux besoins des Français qui demandent à commémorer les tombes de leurs soldats morts pour la France, les monuments aux morts n’étant pas encore construits. Le président demande alors à la population en novembre 1919 de fleurir les tombes des poilus dans les cimetières pour le premier anniversaire de l’armistice. C’est la fleur chrysanthème blanche qui est retenue, car elle fleurit en novembre d’une part, et d’autre part parce qu’elle est résistante au froid et même au gel. Le chrysanthème devient la fleur des veuves ! Raymond Poincaré Les années passent et les chrysanthèmes sont choisis de toutes les couleurs. Les Français décident alors de fleurir toutes les tombes, pas seulement celles des poilus de 14/18, mais celles de leurs défunts sans distinction aucune, et c’est la date de la Toussaint qui est retenue. Au fil des décennies, d’autres fleurs sont venues s’ajouter aux chrysanthèmes. Avant la Grande Guerre, il était coutume de déposer des bougies et des lanternes sur les tombes à la Toussaint. De nos jours, le chrysanthème est toujours le premier choix pour fleurir les tombes à la Toussaint. Cette image de fleur des morts ne l'a jamais quitté. Pourtant, le chrysanthème possède tous les atouts pour avoir une place majeure dans les massifs, les bordures et même sur les balcons. Il repousse tous les ans et ne demande aucun entretien particulier. Vingt-deux millions d’unités sont vendues chaque année dans notre pays à cette période de Toussaint. Cela correspond à trois ventes sur quatre chez les fleuristes et dans les jardineries. Appelé aussi fleur d’or, le chrysanthème est originaire d’Extrême Orient. Il a été rapporté de Chine et du Japon en Europe par Carl von Linné, un botaniste et naturaliste suédois du XVIIIe siècle. La fleur est particulièrement robuste aux intempéries et au froid, ce qui fait son succès. Avec son panel d’espèces, de fleurs de toutes les couleurs, à petits ou gros pompons, le chrysanthème demeure la fleur chatoyante par excellence qui ravive souvent le ciel gris et brumeux d’automne. Jardinerie les Compagnons des Saisons Le chrysanthème détient bien la première place avec 90% des ventes dans les jardineries et chez les fleuristes. La jardinerie Les Compagnons des Saisons à Hillion le cultive depuis 1950. À l’époque, c’est Raymonde, la grand-mère de Franck Lepère l'actuel dirigeant depuis 2000, qui l’affectionne particulièrement et le fait pousser dans son jardin. Après Patrick Lepère en 1976, la troisième génération a repris le flambeau et la jardinerie familiale fait ses productions elle-même pour ses deux sites : les jardineries de Hillion et de Pordic (de chaque côté de Saint-Brieuc). 16 000 chrysanthèmes sont cultivés dont 4 000 pour la variété "grosses fleurs", la plus traditionnelle, mais dont la côte est légèrement en baisse depuis quelques années. Ce sont surtout les anciens qui y restent fidèles. Les demandes changent. Les jeunes générations se tournent davantage vers les chrysanthèmes multicolores. Le climat change et les ventes à la Toussaint évoluent aussi. Juste derrière le chrysanthème, la seconde place, nous dit Franck Lepère, est détenue par le cyclamen avec 14 0000 pots : il a fait son entrée à la Toussaint depuis une dizaine d’années. La clientèle se tourne aussi vers les compositions florales qui proposent un assortiment de plusieurs plantes fleuries. La jardinerie Les Compagnons des Saisons confectionnent 4000 coupes composées de feuillage et de fleurs qui perdurent toute l’année.  Quant aux bruyères, elles deviennent tendance grâce à leurs nombreux coloris. Les Compagnons des saisons en produisent 400 : des rouges ; des bicolores : rouge et blanche. Il y a aussi les lacunes, cette bruyère qui fleurit en automne et qui résiste bien aux intempéries car la fleur est basse. Elle est vendue en coupe multicolore. D’autres fleurs, d’autres espèces ont la côte, comme les fleurs coupées qui ont une tendance plus moderne et aussi les fleurs qui fleurissent toute l’année, comme les pensées, les azalées et un peu plus tard les primevères. Elles sont en grande évolution et rencontrent un vrai succès, encore chez les jeunes. Mais il faudra certainement encore attendre longtemps, pour qu’une autre fleur détrône le chrysanthème ! INFOS PRATIQUES Jardinerie les Compagnons des saisons, 46 rue Brest Yffiniac à  Hillion (22) Contact : 02 96 72 63 74 ou communication22@compagnonsdessaisons.com.

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Chrysanthème à la Toussaint, mais pourquoi cette fleur est-elle liée à la mort ?

Chaque année le 1er novembre, dans notre pays, une part massive de nos concitoyens demeurent fidèles à la traditionnelle visite au cimetière, souvent en famille. Les Français fleurissent les tombes de leurs défunts des quelque 2 500 cimetières que compte le sol hexagonal. Le chrysanthème demeure la plante la plus choisie, mais pourquoi et depuis quand ? Si l'appellation du Chrysanthème est grecque et signifie La fleur d’or, son origine est asiatique. Cette plante vivace est cultivée en Chine et en Corée depuis 2000 ans. Les Chinois la vénéraient et la travaillaient à la manière des bonzaïs. Le chrysanthème appartient à la famille des astéracées qui ravirent par leurs multitudes de variétés, leurs formes, leurs silhouettes et leurs couleurs vives. En France, cette fleur est étroitement associée à la mort et à la Toussaint. C’est hélas une bien mauvaise image que cette très belle plante traîne derrière elle, car le chrysanthème est une fleur extraordinaire qui décline une élégance raffinée et une palette de couleurs subtiles et délicates.  Il en va autrement dans d’autres pays, sur d’autres continents, où le chrysanthème est tendance : en Australie, le chrysanthème est offert pour la fête des mères ; en Orient et Extrême-Orient, il est symbole de longévité et d’immortalité.  Au Japon, le chrysanthème est associé au symbole national. Le blason de la famille impériale représente un chrysanthème à seize pétales, qui figure sur les passeports et les pièces de monnaie, également dans les entrées des bâtiments diplomatiques à l’étranger. Un festival lui est même consacré et une coutume veut qu’une pétale de chrysanthème au fond d’un verre de vin apporte le bonheur et la bonne santé.  Toujours au Japon, parce que le chrysanthème est aussi un symbole d’éternité : de la même manière que les Français lancent, pendant une cérémonie de mariage, du riz sur les mariés, les Japonais jettent des pétales de chrysanthèmes sur les mariés.  À Tokyo, tous les ans, dans le parc principal : Shinjuku-gyoen sont exposés 1 200 espèces de chrysanthèmes spectaculaires et la population vient les admirer par dizaines de milliers… chrysanthème au Japon En 1789, Pierre Blancard est capitaine de marine français (1741-1826). Il est le premier à importer en France des boutures de chrysanthèmes depuis la Chine. Il faut pourtant attendre encore 130 ans pour que les Français s'intéressent à cette plante, car avant la Première Guerre mondiale, les familles se recueillaient sur les tombes de leurs défunts et y déposaient des bougies ou des lanternes. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les chiffres annoncent le lourd tribu que la France a payé, avec 1,4 million de combattants morts et disparus, auxquels s’ajoutent quatre millions de blessés, dont 40% sont invalides et 14% sont des gueules cassées… Pour célébrer le premier anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre, le mardi 11 novembre 1919, Georges Clémenceau (1841-1929), président du Conseil des ministres, soutenu par le président de la République Raymond Poincaré (1860-1934), demande aux Français de fleurir les tombes des poilus, tombés au combat au cours de ces quatre années de guerre, pour leur rendre hommage. Georges Clémenceau Raymond Poincaré Les Français choisissent des chrysanthèmes blancs pour fleurir les tombes des soldats morts pour la France, parce que cette fleur est facile d'entretien, qu’elle est l’une des rares plantes qui fleurit encore en novembre. De plus, elle a la qualité d’être résistante au froid et même au gel. Rapidement, au fil du temps, les Français décident de fleurir toutes les tombes, celles de leurs morts, celles de tous les défunts, quelque soit l'origine de leur décès, avec des chrysanthèmes de toutes les couleurs : blancs, jaunes, mauves, etc. Le jour privilégié pour fleurir les tombes devient la Toussaint ! Plus tard, d'autres fleurs sont ensuite retenues comme, les bruyères,  les cyclamens, les pensées et les roses de Noël. Aujourd'hui, la fleur de la Toussaint par excellence est toujours le chrysanthème avec au total 23 millions de pots vendus en cette période de l'année, dans notre pays... Article connexe : https://unidivers.fr/hillion-pordic-jardinerie-compagnons-des-saisons/

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Roberta Cecchin, la plus parisienne des italiennes, débarque à la Comédie de Rennes

L’humoriste italienne Roberta Cecchin débarque à Rennes le 5 novembre 2025, à La Comédie de Rennes, pour vous embarquer dans un voyage interculturel désopilant entre la France et l'Italie. Dans son spectacle en français avec accent italien, elle raconte son histoire d'italienne qui débarque à Paris sans parler français et qui se retrouve d'emblée confrontée aux interminables discussions à propos de la langue, de la cuisine et des coutumes. L'Italie et la France sont des pays très proches, mais qui étonnamment se connaissent assez mal. Si Français et Italiens s'alliaient, ils seraient les rois de la mode, de la cuisine, de l'art de vivre… bref les rois du monde. Mais un sujet rend encore ces voisins demeurent parfaitement irréconciliables : le foot ! Roberta vous dit tout sur les italiennes, les apéros, la drague, le vocabulaire… D'un côté, le raffinement et les subtilités françaises, de l'autre, la Dolce Vita et le tempérament volcanique des Transalpins. Un regard authentique qui fourmille d'anecdotes savoureuses et qui permet d'en apprendre plus sur les deux pays et pas que… préparez vous à entendre des extraits inédits sur votre propre ville ! Attendez-vous à de l'humour, de l'autodérision et un choc culturel France–Italie : Roberta Cecchin propose une spectacle chaleureux où l’on rit… et où l’on apprend aussi deux-trois choses sur nos différences Son one-woman show évolutif s’adapte à chaque ville, le titre devenan Une Roberta débarque "nom de la ville, avec des passages inédits écrits spécialement pour Rennes. Qua-t-elle a nous apprendre sur la capitale bretonne ? La réponse à la Comédie de Rennes ! https://youtu.be/NDz3oATi554?si=Snu6mUBORUomjQts Biographie : Roberta Cecchin est née en Italie et a toujours vécu entre Mantoue et Parme. Elle débarque Paris en juin 2014, sans parler français, pour une mobilité internationale au sein de son entreprise. Elle tombe amoureuse de la Ville Lumière et au moment de faire le choix entre rester à Paris ou rentrer en Italie, elle décide de rester en France afin de réaliser un rêve personnel : donner corps à toutes les aventures qu’elle raconte le lundi matin à la pause-café désormais intitulé « Qu’est-ce qu’elle a encore fait, una Roberta a Parigi ? ». Fin 2021, elle présente à Paris le showcase de son spectacle Una Roberta a Parigi, programmé à partir de février 2022. Le spectacle a fait plus de 190 dates dont 60% en sold out. Roberta a participé au Festival OFF d’Avignon 2023, 2024 et 2025 avec un bon succès de public (100% sold out en 2024 et 2025). Son spectacle en français en Italie (Parme, Milan) a joué plusieurs fois à guichet fermé, et a eu un bon accueil en Belgique, Suisse, Luxembourg, Senegal et Tunisie. Roberta continue d’écrire et de mettre en scène de nouveaux sketchs qu’elle présente sur différents plateaux d’humour en France et à l’étranger. Elle joue souvent en première partie des plusieurs humoristes francophones (Alexandre Kominek, Sebastien Marx, Pierre Thevenoux,... ). Elle a représenté l’Italie au GALA’ BABEL du Festival LILLARIOUS (le petit frère du Montreux Comedy Festival). En septembre 2022, elle lance le « Divina Comedy Show », le premier plateau humoristique en italien de France (Paris, Lyon, Nice), et diffuse en France des grandes artistes italiens comme Luca Ravenna, Max Angioni ou Michela Giraud, dont elle fait les premières parties. Par ailleurs, elle joue déjà son nouveau spectacle de stand-up en Italien « CUORE TRICOLORE » en Italie et en France et elle est en rodage avec la version française «ROBERTA FAIT DU STAND UP ». Amoureuse de l’Italie et passionnée de Paris, Roberta est de plus en plus considérée ‘la référence de l’Italie en France et «ambassadrice» de la France en Italie, car finalement la plus italienne des Parisienne est devenue aussi la plus parisienne des Italiennes Infos pratiques : Une Roberta débarque à Rennes, mercredi 5 novembre 2025, 20h. Durée : entre 1h05 - 1h20 Tarif plein : 18€ / Tarif réduit : 14 €. Billetterie La Comédie de RennesZone commerciale Les Longs Champs – 31, rue Xavier-Grall, 35000 Rennes Article connexe : https://unidivers.fr/moi-matilda-25-ans-retraitee-mathilde-bouilland/

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Après la folie du tatouage, l’heure est au détatouage

Un Français sur cinq est tatoué, ce qui représente 13 millions de personnes. Mais aujourd’hui, une nouvelle tendance est en vogue : le détatouage… Parce qu’elles éprouvent des regrets d’avoir choisi des motifs tatoués qui ne plaisent plus ou qui ont perdu leur signification, de plus en plus de personnes choisissent de se faire retirer leur tatouage. Elles décident alors de se faire détatouer au laser. La médecine esthétique propose aujourd'hui des solutions de détatouage bien plus efficaces qu'autrefois, pour faire disparaître l'encre réputée indélébile. Il en est fini avec les méthodes douloureuses et peu efficaces comme les injections de sérum pour éclater l'encre. Le dispositif d’aujourd’hui au laser consiste en un faisceau de lumière amplifié, extrêmement précis, qui a la capacité de fractionner les particules d’encre sous la peau. En sélectionnant la longueur d’onde de ce faisceau, il devient efficace sur différentes couleurs. Une séance de détatouage ne dure que quelques minutes, donc la douleur est de courte durée…  Cependant, la peau ne retrouve pas instantanément son aspect d’origine au passage du laser. Le blanchiment de la peau est simplement le reflet de l'eau à l'intérieur des cellules qui passe de l'état liquide à l'état gazeux. Il s'agit, en réalité, de petites bulles de gaz qui se forment à la surface de la peau, mais le tatouage ne disparaît pas si facilement. les bulles se résorbent lentement. Le détatouage est coûteux ; en moyenne, environ six séances, étalées sur plusieurs semaines, sont nécessaires au tarif de 150 euros chacune. C'est un investissement plus important que le tatouage initial. Le nombre de séances peut, cependant, varier en fonction de : la quantité d'encre qui a été mise dans le tatouage ; si le tatouage est plus ou moins foncé et coloré, le pigment jaune étant très compliqué à faire disparaître ; en fonction de la profondeur du tatouage ; et aussi en raison de sa taille et de son ancienneté… Il faut aussi absolument éviter le soleil avant les séances de détatouage, car une exposition au soleil avant le traitement pourrait compromettre l'efficacité du laser et risquer d'endommager la peau. Histoire du tatouage à travers les siècles Le tatouage remonte à l’époque du Néolithique, dernière période de la Préhistoire. Des momies égyptiennes ont été découvertes tatouées sur les bras, les jambes et le torse ; elles représentaient des lignes parallèles. Plus tard, au milieu du XVIe siècle, les tatoués sont exhibés en tant que monstres, au mieux dans des Cours royales et dans les cirques ambulants. Puis la pratique du tatouage se répand chez les soldats, les marins et les ouvriers… En France, chez les condamnés, la pratique se répand à compter de la Révolution française ; elle permet d’identifier les prisonniers en cas d’évasion. La tendance s’accentue au cours du XIXe siècle, en raison du risque de récidive. têtes de femmes et de papillons tatoués sur la peau humaine d’un soldat français : échantillon conservé par un chirurgien parisien Toujours au XIXe siècle, l’engouement pour le tatouage gagne rapidement les cercles huppés d’Angleterre pour atteindre les familles royales : en 1862, le prince de Galles, futur roi Edouard VII se fait tatouer une Croix de Jérusalem sur le bras. Au fil du temps, les thèmes des tatouages deviennent populaires : les thèmes navals ; les bijoux ; l’astronomie ; la religion ; la nature ; l’identité nationale ; l’expression de sentiments amoureux ; la mort…Le XXe siècle marque un tournant dans le tatouage. Il devient un moyen d'expression de la contre-culture, avant d'être pleinement intégré dans la mode. Après la Première Guerre mondiale, en 1920, les tatouages deviennent l'emblème des libertés retrouvées. Les premières machines électriques à tatouer apparaissent.  La pratique commence à se démocratiser réellement dans les années 1970 avec les générations punks et bikers. Au cours des dernières décennies, le tatouage est devenu une mode, à la portée de tous. Cependant, il présente trois grands types de risques, une autre raison qui peut encourager le détatouage : 1) un risque infectieux, car la petite perforation faite dans la peau pour introduire des pigments dans le derme, peut s'infecter ; 2) un risque d'allergie et d'hypersensibilité retardée : elles sont imprévisibles, souvent exacerbées par le soleil. Elles apparaissant jusqu'à des décennies après le tatouage, surtout quand il s'agit d'encres rouges et noires ; 3) de nombreux pigments et additifs sont toxiques, ils peuvent faciliter l'apparition d'un lymphone malin : un cancer rare, affectant les globules blancs.

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Podcast. Énergie, environnement et politique de l’habitat avec Marie Ruellan

Dans la nouvelle émission de « Voyages extraordinaires dans le monde des sciences », sur Radio Laser en partenariat avec Unidivers, Jean Louis Coatrieux et Félix Boulé reçoit Marie Ruellan, maîtresse de conférences à Centrale-Supélec Rennes et chercheuse à l’institut d’Electronique et des Technologies du Numérique de l’Université de Rennes. Les travaux de recherche de Marie Ruellan portent sur un enjeu qui nous concernent tous, dans notre vie de tous les jours. Il faut savoir en effet qu’en France, environ 40 % de la consommation d'énergie primaire et 20 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du bâtiment. Il s’agit donc d’un élément central pour toute politique visant à une neutralité carbone à moyen terme. Une réduction significative de la consommation d’énergie représente un sujet complexe car nombre de facteurs interviennent. Les plus évidents sont bien entendu la rénovation comme l’isolation de l’ancien et la construction du neuf (avec l’application de nouvelles normes, plus exigeantes). Sur ce plan, si de nouveaux matériaux plus performants et plus écologiques, des méthodes de simulation physique capables de tenir compte au mieux de l’environnement et des évolutions saisonnières comme de celles liées au changement climatique, font partie des moyens à la disposition de la recherche, ils ne suffisent pas. Nous sommes nous aussi et autant impliqués par nos pratiques, par nos comportements. Les fameuses « heures creuses » donnent un exemple simple de mesures d’adaptation de notre consommation auxquelles il faut ajouter la prise en compte des variations de production d’énergie comme celles liées aux éoliennes ou d’autres. De plus, les situations d’habitat sont extrêmement variées (collectifs, pavillons, bureaux, magasins, usines…) y compris dans la composition des ménages et plus largement des activités. Une illustration des objectifs communs mais avec des différences de représentation entre SPI (Sciences pour l’Ingénieur sur le schéma de gauche) et SHS (Sciences Humaines et Sociales sur le schéma de droite). Que savons-nous exactement, à la fois localement et globalement, du parc de bâtiments et d’habitations en France ? Pouvons-nous les classer en potentiel de gain énergétique ? Quelle part pour le chauffage, la ventilation et la climatisation ? Est-il possible de quantifier à l’échelle d’un parc de logements le potentiel d’économie en énergie ? Trouver au niveau des familles un équilibre entre confort, coût, et définir des stratégies de pilotage ? Par quelles méthodes ? Nous sommes donc, nous le voyons là, au cœur du sujet. Cet entretien avec Marie Ruellan va nous permettre d’établir un état de ce que nous savons aujourd’hui mais aussi de découvrir quelles sont les méthodes et les techniques dont nous disposons pour apporter des réponses à ces questions. Les travaux de Marie Ruellan et de ses collègues sont exemplaires par leur pluridisciplinarité associant, thermiciens, automaticiens, mathématiciens, etc. mais aussi économistes, ergonomes, sociologues, juristes, ... et au-delà encore un tissu d’associations et d’actions participatives dont elle nous explique les rôles et l’importance. Incidemment, vous apprendrez avec elle à parler de nudge, un terme que Félix et moi avons découvert lors de cet entretien. Ecoutez-la pour en savoir plus ! ---------------------------- Des colloques autour de ces sujets sont organisés régulièrement et ils sont ouverts au grand public ! Rendez-vous sur les sites correspondant aux deux journées organisées en 2024 et 2025 « Transition énergétique dans les territoires » : https://www.ietr.fr/TerEner_2024_06_04_1erWorkshop https://www.ietr.fr/TerEner_2025_06_27_2emeWorkshop N’hésitez pas venir au prochain rendez-vous en 2026, il sera annoncé sur Radio Laser et Unidivers.

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Le Grand Large de Mathilde Bédouet, un album jeunesse de mémoire sensible

Grandir face à la mer… Dans Le Grand Large, Mathilde Bédouet transforme une peur d’enfant en rite de passage, au cœur d’une Bretagne de marées et de routes submersibles. Sur l’île Callot, un pique-nique de 15 août devient une nuit d’attente et d’apprendre : Le Grand Large élève l’album jeunesse au rang de mémoire sensible et cinéma sur papier. Autrice et réalisatrice, Mathilde Bédouet adapte en album son court-métrage Été 96 (César 2024 du meilleur court métrage d’animation). Dans la baie de Morlaix, une famille et des amis se laissent surprendre par la marée en rejoignant l’île Callot. Coincés jusqu’au lendemain, les adultes s’écharpent, les certitudes vacillent — et Paul, 7 ans, regarde son propre courage prendre forme. L’album suit le fil ténu d’un souvenir : route submersible, voiture abandonnée, eau sombre, tensions familiales. La mise en scène joue l’économie : grands aplats, nuit bleutée, cadrages proches qui épousent la peur puis l’élan. À hauteur d’enfant, le récit chorégraphie l’instant où l’on passe « de l’autre côté » — ni téméraire ni défait, simplement plus lucide. Par ses images amples et son texte resserré, Le Grand Large est un cinéma du réel pour lecteur·rice·s de tous âges : Bretagne, houle, veille et confiance y tissent le portrait d’un apprentissage. La mer n’est pas l’ennemie ; elle oblige à la mesure. Le livre devient boussole : reconnaître la peur, choisir quand avancer, quand attendre. « On croyait connaître l’heure de la marée. La nuit nous a appris le reste. » Mathilde Bédouet, Le Grand Large Note des bibliothécaires des Champs Libres : ★★★★★ — Incarnation : une peur d’eau rendue palpable, puis apprivoisée. Épure graphique : mise en page cinématographique, souffle nocturne. Transmission : un album pour parler marée, prudence et courage. Un livre fort, élégant, inoubliable. Fiche technique Auteur·rice : Mathilde Bédouet Titre : Le Grand Large Éditeur : Didier Jeunesse Date de parution : 11 juin 2025 Pagination : 48 pages — Format : 230 × 270 mm (cartonné) ISBN : 978-2-278-13270-6 Prix indicatif : 14,90 € Recommandation réalisée dans le cadre du partenariat Les Champs Libres - Unidivers.fr, rédigée par les bibliothécaires des Champs Libres et Nicolas Roberti.

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Verdoyons ! à l’Université Rennes 2 du 3 novembre au 19 décembre

Verdoyons !, à l'Université Rennes 2, revient pour une cinquième édition du 3 novembre au 19 décembre 2025. Avec une thématique autour des racines et des liens, le cycle biennale souhaite sensibiliser aux enjeux écologiques contemporains avec une programmation hétéroclite composés d'événements et d'ateliers. Piloté par la Cellule Transition socio-environnementale (TSE) de l'université Rennes 2, le cycle Verdoyons ! réunit depuis 2017 le service culturel de l'université Rennes 2, le Service Central de Documentation (SCD) et le TSE autour d'une programmation d'événements qui répondraient aux objectifs de transitions et à la volonté de l'université de contribuer aux grands enjeux sociétaux. "L'idée est que le maximum de services de l'université propose des événements autour des transitions sur ce temps là pour sensibiliser la communauté étudiantes, des personnels, mais aussi le grand public", déclare Julie Clément, chargée de projets Transition socio-environnementale de l'université Rennes 2. Si le service culturel et le SCD ont une programmation culturelle à l'année, le TSE organise aussi des événements de sensibilisation comme la Semaine de l'écologie et de la solidarité au mois de mars. Après "Algues Marines" en 2023, l'édition 2025 se concentre sur la thématique "liens, racines, régénérations". "Ce n'est pas une thématique restrictive, mais le thème de la forêt est ressortie des projets qui étaient déjà programmées par le service culturel", précise-t-elle. A l'image du spectacle Eloge de la forêt de Patrick Scheyder et Thomas Brail, prévu au Tambour le 18 novembre (20h-22h). Dans ce conte écologique pluridisciplinaire, les artistes interrogent notre lien aux arbres et à leur protection. La pomme, c'est délicieux ! de Romain Duquesne de la compagnie 3e Acte est le deuxième spectacle programmé, en partenariat avec la Maison de la consommation et de l'environnement, à l'initiative de la Semaine de l'arbre aussi au mois de novembre. La pièce aborde notre rapport à la nature, au "sauvage" et invite à se questionner sur l'éducation et les mythes fondateurs. (mardi 25 novembre, salle d'actualités de la BU Centrale, 18h30-19h30) La Pomme, c'est délicieux ! de Romain Duquesne (c) André Rousseau Dans le cadre de cette nouvelle collaboration, plusieurs événements : la conférence "L'arbre urbain : un patrimoine vivant face aux délits de la ville" présenté par Jean Nabucet, chercheur CNRS au laboratoire LETG-Rennes dans l'amphithéâtre du bâtiment T, lundi 24 novembre (18h-19h). L'enseignant-chercheur à Rennes 2 présentera les méthodes développées pour suivre leur état de santé et comprendre leurs réponses aux changements. "On essaie de mettre en avant les recherches menées par les enseignants-chercheurs de l'université, pour vulgariser aussi les sujets et thématiques abordées." Puis, le ciné-débat "Forêts sauvages en Bretagne, utopie ou nécessité ?", jeudi 27 novembre au Tambour (20h-22h30). Après la projection du film Bialowieza, dernière forêt sauvage d'Europe d'Alexandre Patureau, une table-ronde réunira plusieurs intervenants engagés dans la problématique écologique comme l'association du film Wild Bretagne et le collectif de propriétaires Chers Woods.  En plus des événements, trois expositions de l'université s'inscrivent aussi à la programmation : Blogsmoke, exposition transmédia participative de Guillaumit, dans le hall du Tambour ; The Garden, exposition photographique en plein air de Sian Davey ; Francis Hallé, ce génie de la forêt dans l'espace d'exposition de la BU Centrale. Une rencontre aura d'ailleurs lieu autour de cette dernière, dans le cadre du nouveau cycle Les échos de la terre, mardi 4 novembre (18h-19h). Tropical Trees © Francis Hallé // Droite : Le génie de la forêt © Nicoby Verdoyons ! se clôturera par le concert-enquête "Silence dans les champs" de Fourches, jeudi 11 décembre au Tambour. Dans cette proposition hybride, radiophonie et vidéo font entendre les voix et les réalités paysannes d'aujourd'hui et de demain. Le spectacle sera suivi d'un bord de scène en compagnie de l'équipe artistique, Yvon Le Caro (géographe, chercheur associé, ESO-Rennes) et Naila Bedrani (doctorante en sociologie, ESO-Rennes). Voir le programme complet

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CUI-CUI SAUVAGE, un fanzine qui fait germer la forêt de demain

Après une année d’absence, le fanzine Cui-Cui revient en « édition sauvage » : un cycle de trois numéros dédié à la succession forestière et à la libre évolution. Objectif : répondre à une question simple et essentielle — comment naît une forêt sauvage ? Réalisé avec Wild Bretagne, l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire et le podcast Réverbe Naturelle, CUI-CUI SAUVAGE est une série en trois tomes qui suit l’évolution d’un écosystème depuis un milieu ouvert et dégradé jusqu’à l’installation d’une forêt au caractère primaire. Entre art et science, le fanzine documente les étapes, les dynamiques du vivant et les interactions écologiques qui tissent, au fil des années, la trame d’un bois libre. Pourquoi une « édition sauvage » Après une année de pause, le projet revient avec une forme plus libre : une friche éditoriale où s’expérimentent textes, croquis, infographies et témoignages de terrain. L’ambition est simple : raconter la forêt qui naît, au plus près des processus écologiques, et proposer des supports accessibles pour l’éducation à l’environnement, la médiation culturelle et la curiosité naturaliste. Une intention pas sauvage CUI-CUI SAUVAGE est un espace d’expression et d’expérimentation pour imaginer des liens concrets entre création artistique, savoirs scientifiques et terrains bretons. En les soutenant, vous contribuez à faire exister un outil indépendant de médiation du vivant, pensé pour durer et grandir au fil des tomes. Tome 1 : le temps des pionnières En prévente, ce premier opus explore le passage d’un milieu ouvert à une friche vibrante de vies : le vent disperse les graines, les plantes pionnières s’installent, les insectes colonisent, les ronces buissonnent. Peu à peu, les jeunes ligneux forment des abris pour le vivant, dessinent des micro-habitats et esquissent les reliefs de la future forêt. Le numéro met en regard observations de terrain, récits sensibles, planches illustrées et repères scientifiques. Ce que vous trouverez dans le fanzine Récits et illustrations pour suivre la chronologie d’une colonisation végétale et faunistique. Notions clés de succession écologique, dispersion des graines, rôle des ronces et des ligneux. Regards croisés art–science, avec des focus pédagogiques et des pistes d’observation sur le terrain. Soutenir la prévente Pour donner vie à cette série et garantir son indépendance, le magazine ouvre une campagne de prévente. En y participant, vous soutenez la fabrication du tome 1 et la pérennité des coopérations art–science qui structurent le projet. Participer à la campagne de prévente pour lancer l’impression. Partager la campagne auprès des personnes intéressées par la forêt, la pédagogie du vivant et les créations indépendantes. Prévente et informations complètes (Ulule)

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Les mots laids du toubib : l’ordonnance ludique du Dr Frison

Chaque jour, le docteur Alain Frison vous invite à un rendez-vous aussi espiègle qu’érudit : deviner un mot à partir d’une définition décalée, poétique ou taquine. Derrière l’humour et la malice des formules se cache un vrai plaisir de langue, un goût du jeu qui flirte avec la littérature, la culture et l’esprit de répartie. Un moment ludique à partager… sans modération lexicale. 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BD. Paco Roca dessine L’abîme de l’oubli pour faire vivre les souvenirs

Inhumer dignement des hommes fusillés et enterrés dans des fosses communes après la guerre civile espagnole, c’est le combat des familles que racontent Paco Roca et Rodrigo Terrasa dans L'Abîme de l'oubli, roman graphique touchant d’humanité. Bouleversant. Il est difficile pour une nation de regarder en face les pages sombres de son histoire. Un voyage de quelques jours en Espagne suffit à comprendre combien la période franquiste est encore douloureuse et difficilement racontable, un demi siècle après la mort du dictateur. La littérature est un des rares domaines qui osent ouvrir les portes du souvenir. Javier Cercas et Victor del Arbol notamment, utilisant la forme du roman policier, se souviennent dans leurs livres de ces années noires. La bd ne pouvait pas être en reste. Alfonso Zapico et sa quadrilogie Le Chant des Asturies s’était attaché à une révolte ouvrière de 1934. Paco Roca, avec L’Abîme de l’oubli, souhaite rendre hommage à deux cent mille disparus, enterrés anonymement après la Guerre Civile et toujours dépourvus de sépultures identifiées. On reconnait les derniers ouvrages de Paco Roca notamment grâce à leur format à l’italienne, un format nous a confié l’auteur, qui est celui de « l’intimité ». En restreignant l’espace, il nous rend plus proche des personnages. Ainsi le dessinateur remonte une nouvelle fois le temps et redonne vie, comme dans La Maison en 2016 (voir chronique) ou Retour à l’Eden en 2022 (voir chronique), à des êtres disparus. Intimité, souvenirs, mémoire sont les maîtres mots de l’auteur espagnol qui plongent ses pinceaux dans la nostalgie. « C’est l’oubli des vivants qui fait mourir les morts », écrivait Auguste Comte. Cet oubli, une vieille dame, Pepica Celda, le combat avec de nombreuses familles. Elle veut exhumer le corps de son père enterré dans la fosse commune 126 de Paterna par les franquistes. L’octogénaire nous touche par son obstination sans faille à vouloir restaurer la mémoire de son papa. Elle est digne, proche, déterminée, et on a envie de la tenir par la main pour la soutenir dans son combat et dans son chagrin. Paco Roca montre et dessine l’humanité commune, celle de ceux qui n’ont pas écrit l’Histoire mais la vivent. Il partage par son trait, le regard terrifié d’un soldat du peloton d’exécution en 1940, qui va abattre le père de Pepica, deux petits points noirs qui disent plus que les mots, la peur de tuer un être innocent. Surtout, le dessinateur, aidé au scénario par Rodrigo Terrasa qui est à l’origine de l’ouvrage, nous fait partager la vie intime et forte de Leoncio Badia, humaniste, amoureux des astres et de mythologie, autodidacte qui rêve d’un monde meilleur grâce à l’éducation. Républicain, il va être condamné par les franquistes à devenir fossoyeur. Un rouge pour enterrer les rouges ou plutôt pour enterrer des « chiens ». Plus de 2000 corps vont être ainsi ensevelis par Badia, un acte qui ne laisse pas indemne. Les scènes de fossoiement sont impressionnantes d’inhumanité et mettent d’autant plus en exergue le rôle de Leoncio, seul être capable de sentiments, prêt à ouvrir en cachette le cimetière aux veuves pour qu’elles puissent apercevoir une dernière fois le corps de leurs maris assassinés, rite symbolique essentiel pour « faire son deuil », rite unique dans l’espèce animal. Badia prélève sur les corps des souvenirs des victimes qu’il va minutieusement répertoriés pour les offrir secrètement à leurs familles. Ce sera une mèche de cheveux pour le père de Pepica. Un morceau de chemise, un bout de corde, une paire de lunettes cassée, permettent aux vivants de se réapproprier les parcelles de vie du défunt, de maintenir une image, celle de la vie. Les couleurs neutres, terreuses, qui font surgir d’autant plus le rouge du sang, les cases petites, le trait simple, contribuent à nous faire partager cette profonde humanité qui unit les chercheurs, les archéologues, à la quête du moindre indice pour identifier les corps. Remarquablement construit, nous revivons les fusillades tragiques, l’inhumanité des Franquistes, la peur de l’attente de la mort mais aussi le combat des familles pour avoir le simple droit de mettre un nom sur une tombe, et même d’y déposer une fleur en dehors de la Toussaint. Cette histoire inspirée de faits réels et documentés par des historiens dit combien est importante l’idée depuis Sapiens et la prise de conscience de « la finitude de la vie », que les Hommes ont prêté à l’existence « un sens mystique » qui s’accompagne de rites funéraires essentiels. Si « les tombes en disent beaucoup d’une société », elles racontent en partie l’Espagne franquiste qui a exhumé ses partisans eux mêmes enterrés dans des fosses communes mais a laissé ses opposants en terre pour « ne pas remuer le passé ». Roca et Terrasa le remuent ce passé pour redonner une existence à ceux qui ont été gommés de l’Histoire et permettre de voir leurs noms gravés sur la pierre. C’est touchant. C’est émouvant. C’est bouleversant. C’est beau et profondément humain. L’abîme de l’oubli de Paco Roca et Rodrigo Terrasa. Éditions Delcourt. Collection Mirages. 296 pages. 29,95€. Parution : 17 janvier 2025

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Locronan 2025, un Noël féerique au cœur de la cité des tisserands

Quand l’hiver enveloppe la Bretagne de sa lumière pâle et de son souffle salin, Locronan s’embrase de mille feux. Du 13 décembre 2025 au 4 janvier 2026, la Petite Cité de Caractère revêt à nouveau son manteau d’or et d’étain pour la 12ᵉ édition de ses Illuminations de Noël. Entre pierre bleue, pavés humides et vitraux scintillants, le village tout entier devient un conte à ciel ouvert. Chaque soir, à la tombée du jour, plus de huit kilomètres de guirlandes lumineuses dessinent les contours de cette ancienne cité des tisserands. Les maisons à pans de bois s’illuminent comme des lanternes suspendues dans le brouillard. La grande place, dominée par l’église Saint-Ronan, se transforme en décor de film — et ce n’est pas un hasard : Locronan a souvent prêté son cadre aux caméras, de Jean-Pierre Jeunet à Roman Polanski. Autour de la place, le marché de Noël bat son plein chaque après-midi : du lundi au vendredi de 15h30 à 21h, et le week-end jusqu’à 22h. Chalets en bois, effluves de vin chaud, de kouign-amann et de marrons grillés : tout respire la tradition et la convivialité. Les artisans locaux y présentent leurs créations — poteries, lainages, bijoux, bougies, décorations en bois flotté — dans un esprit de savoir-faire et de partage. Cette édition 2025 promet son lot de surprises et d’animations gratuites : musiques de rue, ateliers créatifs pour enfants, saynètes de Noël et visites contées à la lanterne. Dans la nef de l’église, une crèche monumentale attire chaque année des milliers de visiteurs. Et lorsque les cloches résonnent dans le froid du soir, un silence émerveillé s’installe — ce moment où le temps semble suspendu, comme si Locronan tout entier retenait son souffle. Situé à une quinzaine de kilomètres de Quimper, Locronan séduit par son harmonie architecturale et son ancrage dans l’histoire du textile breton. Classé parmi les « Plus Beaux Villages de France », il offre un voyage dans le temps où chaque pierre raconte un fragment d’épopée artisanale. Les visiteurs sont invités à flâner à la lueur des guirlandes, à savourer un chocolat chaud au pied des halles, ou à suivre la lumière vacillante des bougies dans les ruelles pavées. En 2024, plus de 100 000 personnes avaient arpenté les venelles de la cité durant les fêtes. Gageons qu’en 2025, la magie opèrera plus que jamais. Car à Locronan, Noël n’est pas une saison : c’est une expérience lumineuse, une respiration poétique au cœur de l’hiver breton. Informations pratiques Dates : du 13 décembre 2025 au 4 janvier 2026 Horaires du marché : lundi à vendredi 15h30–21h / samedi et dimanche jusqu’à 22h Lieu : centre historique de Locronan (place de l’Église, venelles et place du Marché) Accès : parkings gratuits à l’entrée du bourg, navettes pendant les week-ends Entrée : gratuite Organisateurs : Ville de Locronan et Office de Tourisme du Pays de Douarnenez Informations complémentaires : www.locronan-tourisme.bzh

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Vannes fond pour le chocolat : le Salon revient du 8 au 11 novembre 2025

Vannes. Salon du Chocolat, Pâtisserie Boulangerie 2025, l’Équateur invité d’honneur Ouvrez la porte et l’air embaume aussitôt : notes de fèves toastées, pointe de vanille, éclat de noisette chaude… Le Salon du Chocolat, Pâtisserie & Boulangerie de Vannes réunit plus de 100 exposants venus de toute la France pour un voyage des sens où la tradition rencontre l’innovation. Placée sous le thème « Faune et Flore », l’édition 2025 honore l’Équateur, berceau historique du cacao « fino de aroma », dont les origines racontent le terroir par leurs parfums de fruits jaunes, de fleurs blanches et d’épices douces. Informations clés Dates : du samedi 8 au mardi 11 novembre 2025 Lieu : Parc des Expositions – Chorus, 8 rue Daniel-Gilard, 56000 Vannes (Halls A/B) Horaires d’ouverture public : Samedi 8, dimanche 9 et lundi 10 : 10 h → 19 h ; Mardi 11 : 10 h → 18 h Billetterie : Prévente en ligne 6 € ; sur place 7 € ; gratuit < 8 ans Exposants : > 100 stands annoncés Pays invité d’honneur : Équateur Thème 2025 : Faune et Flore À savoir : sur place, les dégustations guident le palais du croquant au fondant, du noir profond aux laits gourmands jusqu’aux blancs parfumés. Les démonstrations techniques et les concours rythment chaque journée : arrivez un peu en avance pour être bien placés. Au programme Défilé du chocolat : 3 défilés par jour. Des robes chocolatées imaginées par des duos chocolatiers/couturières — textures satinées, sculptures cacaotées, effets de feuilles et de pétales en clin d’œil au thème « Faune et Flore ». Démonstrations & masterclasses : pièces artistiques en chocolat et sucre, viennoiseries au feuilletage beurré, pains aux croûtes chantantes, glacerie et confiserie d’auteur. Concours : 18 concours nationaux et internationaux pour jeunes talents et professionnels — précision des gestes, esthétique, goût et régularité. Dégustations terroirs cacao : atelier découverte des origines équatoriennes : fermentation, séchage, profils aromatiques (banane séchée, miel, agrumes, fleurs blanches). Espace familles : ateliers ludiques pour petits et grands, initiation aux textures (ganaches, pralinés, caramels) et aux accords chocolat & fruits secs. Pourquoi y aller ? Panorama métiers : chocolaterie, pâtisserie, boulangerie, glaces & confiserie, matières premières & matériel — l’écosystème complet réuni en un seul lieu. Rencontres : Meilleurs Ouvriers de France, champions, artisans d’excellence — échanges, conseils, signatures. Expérience cacao : focus Équateur — traçabilité, terroirs, « fino de aroma », pour comprendre comment la fève se transforme en tablette d’exception. Invités d’honneur (annoncés) Julien Boutonnet (MOF Pâtissier-Confiseur), Damien Gendron (Champion de France du dessert 2016), Serge Granger (MOF Chocolatier), Stéphane Chicheri (Chef exécutif), Jérôme Langillier (Champion du Monde de Pâtisserie), Sébastien Trudelle (MOF Pâtissier-Confiseur 2019), Erwann Guillois (Boulanger Conseil, Champion de France de Boulangerie 2025), Régis Mascot (Maître Chocolatier et Pâtissier), Jean-Philippe Darcis (Maître Chocolatier & Pâtissier), Simon Lebert (Boulanger Conseil, Champion de France de Boulangerie 2025). Accès & infos pratiques Accès voiture : à ~1 h de Rennes/Nantes, ~40 min de Lorient ; parking visiteurs gratuit (> 1 000 places). Bus Kicéo : en semaine & samedi : L3 (arrêt Le Racker), L6/L7 (arrêt Kérino) ; dimanche & fériés : D1 (arrêt Le Racker). Animaux : non autorisés sur site. Public : tout public ; animations prévues pour les enfants. Réseaux officiels : site du salon et comptes sociaux (annonces, exposants, plans, concours). Coordonnées Parc des Expositions – Chorus8 rue Daniel-Gilard, 56000 Vannes Site officiel billetterie & infos : salon-chocolat-patisserie.frInstagram : @salon.chocolat.vannes

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Film KPop Demon Hunters : succès planétaire, identité composite

Carton mondial sur Netflix, film écrit et fabriqué en Amérique du Nord, folklore coréen assumé et pop hyper-efficace : « KPop Demon Hunters » condense en 90 minutes toutes les tensions de la “Hallyu” 3.0.  Le trio HUNTR/X — Rumi, Mira, Zoey — y affronte les Saja Boys au rythme de tubes implacables, entre talismans, chamanisme et stades saturés de light-sticks. Ce triomphe appelle une lecture moins euphorique : que nous dit cette œuvre de l’état réel du soft power coréen ? Le film KPop Demon Hunters s’est imposé comme titre le plus vu de l’histoire de Netflix avant même l’été finissant, porté par une sing-along version qui a fait salle comble et, fait rarissime pour un original Netflix, a mené le box-office nord-américain le week-end de sa sortie événementielle. La stratégie a dopé la visibilité du single “Golden”, devenu hymne transversal, et a prolongé la courbe d’adoption bien au-delà des audiences de niche. Les chiffres publiés ces dernières semaines — records de vues, sing-along au sommet du week-end, retour en salles à Halloween — confirment une trajectoire de franchise plutôt qu’un simple one-shot viral.  Cette dynamique s’adosse à une industrialisation de la monétisation : Netflix a annoncé des accords co-maîtres jouets avec Mattel et Hasbro, premiers produits dès 2026 (poupées, jeux, “Monopoly Deal”, role-play). Que les rayons 2025 restent quasi vides n’est pas un aveu de faiblesse mais un décalage de supply chain : la fenêtre de licences s’est ouverte après l’explosion du phénomène. Sur le plan formel, « KPop Demon Hunters » réussit une suture visuelle 2D/3D héritée de la grammaire Spider-Verse : glamour clippé, “chibi” ponctuels, action lisible, textures pop-néon. L’animation a été réalisée par Sony Pictures Imageworks (Vancouver et Montréal), avec un pilotage artistique qui revendique l’anime-look en CG et un usage “éditorial” de la lumière de concert. Cette fabrication nord-américaine n’efface pas la signature culturelle : c’est précisément son moteur — une cosmopolitique de studio qui met en scène le folklore coréen (dokkaebi, tigre, rites) à travers un prisme transatlantique. Le film digère intelligemment symboles chamaniques et régime de la fan-idolâtrie : l’économie de l’adoration, ses transes, ses guérisons, sont figurées par des dramaturgies de possession et de délivrance. Des universitaires y lisent une allégorie religieuse de la pop — où l’idole devient médium et où la scène tient lieu d’autel. Ce soubassement explique en partie la ferveur intergénérationnelle du phénomène. Le “made in North America” fragilise-t-il le soft power coréen ? L’argument du “succès coréen en trompe-l’œil” — film produit, écrit et monté en Amérique du Nord, puis habillé de références coréennes — mérite d’être retourné. D’une part, la diaspora (co-réalisatrice coréenne-canadienne, casting largement coréen/asiatique, songwriters K-pop) est l’une des matrices historiques de la Hallyu. D’autre part, la politique culturelle post-Squid Game a consisté à délocaliser une partie des moyens (effets, animation, fiscalité) sans perdre la centralité des récits, symboles et musiques. Autrement dit, on assiste moins à un déclin qu’à une diffusion : le soft power coréen devient réseau, co-produit et co-habité, tout en restant le référent iconique. Des analyses récentes (Foreign Policy, presse coréenne anglophone) pointent d’ailleurs ce tournant collaboratif plutôt qu’un désarmement. La capacité de capture industrielle des plateformes occidentales, elle, est bien réelle : Netflix transforme l’IP en pipeline (événements chantés, saisons de produits, potentiels spin-offs), signe des talents (EJAE, Kevin Woo) et verrouille l’écosystème transmédiatique (charts, télé US, late shows). Mais la valeur narrative — motifs, langue, gestes — reste coréenne, et l’appétence touristique en Corée s’en trouve accrue, signe que l’imaginaire renvoie effectivement au pays d’origine.  Le cœur du film : une comédie musicale sur l’initiation… et ses faux-plats La réussite la plus sûre de « KPop Demon Hunters » tient à son audit musical : “Golden” condense empowerment, euphorie et mélancolie, structurant l’arc de Rumi en rituel d’acceptation de soi. La mise en scène joue des contrastes — catwalk de stars et night-market, cathedrals de LED et ruelles — pour ritualiser l’ascension, puis la chute. Les combats sont chorégraphiés comme set-pieces de tournée. Cette logique de numéros (plutôt que d’“actes”) justifie la sensation de vitesse. Là où le KPop Demon Hunters se heurte à ses limites, c’est dans la résolution morale : après avoir patiemment complexifié l’altérité démoniaque — stigmates, créatures ambivalentes, manipulation par un souverain des ténèbres —, le climax rebranche soudain la machine à binaire (purge cathartique des “méchants”). La cohérence thématique — intégrer ses démons, plutôt que les exterminer — se trouve alors partiellement sacrifiée à l’explosion finale. Beaucoup de spectateurs y ont vu un “rush” narratif : effet probable d’une durée imposée et d’un montage resserré (plusieurs membres des Saja Boys et même HUNTR/X restent sous-développés ; une ballade de Rumi a été coupée, au regret de son interprète). Pop, politique et industrie : qui gagne quoi ? Du point de vue économique, le film a servi de levier à la croissance de Netflix et catalyse une stratégie IP-first : remettre en salles, fédérer une fan-économie (cosplay, challenges), ouvrir la voie marchande 2026. Cet ordonnancement — flux (streaming) → événement (chanté) → retail (jouets) — est aujourd’hui le manuel de l’entertainment. Il ne signifie pas que la Corée perd son magistère symbolique ; il acte que son langage (musical, mythologique, visuel) est devenu incontournable au point d’être internalisé par les studios occidentaux et rentabilisé par leurs chaînes de valeur. Côté soft power, c’est un paradoxe fécond : plus la Hallyu se mondialise, moins la “coréanité” tient à la nationalité du studio, plus elle réside dans la syntaxe — ce mélange d’émotions franches, d’iconographie savante (tigre, coréennes peintures d’écran, talismans), d’hyper-technicité pop et d’éthique communautaire (le rapport aux fans). À ce titre, « KPop Demon Hunters » fonctionne comme miroir : il reflète une Corée qui a gagné la bataille du récit et de la musique, quitte à laisser à d’autres la gestion du parc industriel. Verdict Œuvre jouissive et ambivalente, « KPop Demon Hunters » réussit l’exploit de concilier mythe et marché : une leçon de pop-ingénierie où l’émotion chorale prime sur l’organique du drame. On peut regretter son troisième acte trop expéditif et la minoration de personnages secondaires prometteurs ; on doit saluer son inventivité visuelle, son savoir-faire musical, et surtout sa capacité de médiation culturelle. Plutôt qu’un signe de déclin, son “trompe-l’œil” industriel dit la maturité du soft power coréen : disséminé, coproduit, mais toujours prescripteur.

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Rennes. Une plantation de cannabis découverte en sous-sol : un homme interpellé

Une plantation de cannabis a été découverte dans le sous-sol d’un logement du centre-ville de Rennes. Un homme a été interpellé et placé en garde à vue. Selon les éléments communiqués par la presse locale, les enquêteurs ont saisi environ quarante plants dans le secteur de la rue d’Antrain. Les premières informations situent l’interpellation au lundi 20 octobre 2025. Ce que l’on sait Lieu : sous-sol d’un logement en centre-ville, secteur rue d’Antrain. Saisie : 37 à 40 plants de cannabis et du matériel de culture en intérieur (éclairage, ventilation, arrosage). Procédure : un homme interpellé, placé en garde à vue. Les investigations portent sur l’ampleur des faits, l’origine du matériel et une éventuelle revente. Chronologie : interpellation le lundi 20 octobre 2025 Éléments d’enquête (ce que recherchent les policiers) Destination des plants : consommation personnelle ou revente ? Indices recherchés : conditionnement, balances, numéraire, messages. Installation : puissance électrique, minuteries, filtres à charbon, nutriments ; ces éléments permettent d’estimer le rendement potentiel. Traçabilité : achats de matériel, échanges en ligne, réseaux logistiques éventuels. Contexte police & justice Cette affaire s’inscrit dans une activité régulière de lutte contre les stupéfiants à Rennes et en Ille-et-Vilaine, associant Police nationale, unités spécialisées (stupéfiants, GIR), et parquet de Rennes. En 2025, plusieurs opérations ont visé à la fois les réseaux structurés et les cultures « indoor » à plus petite échelle. Ce que dit la loi Production/fabrication de stupéfiants : infraction criminelle lourdement réprimée (peines plancher élevées), la culture de plants de cannabis étant assimilée à un acte de production. Le quantum retenu dépend toutefois des circonstances (quantités, organisation, indices de revente). Détention/transport/offre : délits distincts pouvant s’ajouter selon les éléments saisis. Usage : en droit français, l’usage illicite demeure prohibé et peut faire l’objet d’une amende forfaitaire délictuelle. À l’issue de la garde à vue, le parquet de Rennes pourra : classer sans suite, proposer une mesure alternative, ou engager des poursuites (comparution, convocation par officier de police judiciaire, instruction selon la qualification). À ce stade, aucune information officielle n’a été communiquée sur la qualification retenue ni sur une éventuelle audience. « Repères » – stupéfiants à Rennes & en Bretagne Rennes – trafic interrégional (janvier 2025) : la Section de recherches de Rennes met fin à un trafic entre la Bretagne et l’Espagne ; 15 interpellations et 151 kg de drogues saisis. Rennes – réseau démantelé (juin 2025) : opération de gendarmerie : 50 kg de résine, 7 kg d’herbe, 2 kg de cocaïne, numéraire et véhicules saisis ; 15 interpellations. Ille-et-Vilaine – sécurisation (2024) : opérations « Place nette » au Blosne (contrôles, amendes, saisies de numéraire) dans une logique de pression constante sur les points de deal. France – tendances 2025 : le cannabis demeure la substance illicite la plus consommée. Les chiffres-clés nationaux (consommation, prises en charge, contentieux) confirment la place centrale du cannabis dans les procédures.

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Le FigaroLe Figaro
Cambriolage au Louvre: «plus de 150 prélèvements de traces», selon la procureure
France 24France 24
Louvre : l'enquête avance, quatre jours après le casse, avec une nouvelle vidéo des cambrioleurs
Le Bien PublicLe Bien Public
Société. Après le cambriolage au Louvre, on a voulu savoir à quel point les musées de Dijon étaient sécurisés
L'IndépendantL'Indépendant
Depuis 2022, "nous avons renforcé la sécurité" du Musée d’art moderne de Céret
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Rennes fête les 60 ans de son jumelage avec Brno : deux semaines d’amitié, d’art et de culture

Depuis 1965, Rennes et Brno, la grande ville universitaire et culturelle de Tchéquie, tissent des liens d’amitié, d’échanges et de création. Soixante ans plus tard, la relation entre les deux cités reste vivante et féconde. À l’occasion de cet anniversaire symbolique, la Ville de Rennes accueille deux semaines d’événements pour célébrer cette coopération européenne exemplaire : expositions, projections, lectures, et rencontres animeront l’automne rennais du 27 octobre au 9 novembre 2025. Du lundi 27 octobre au dimanche 9 novembre 2025, dans plusieurs lieux culturels de Rennes Brno, ville sœur et vibrante de culture Deuxième plus grande ville de Tchéquie, Brno est située à moins de 200 kilomètres de Prague et de Vienne. Connue pour son université, son patrimoine moderniste (notamment la villa Tugendhat, inscrite à l’UNESCO) et son dynamisme artistique, la ville partage avec Rennes un goût prononcé pour la création contemporaine, la jeunesse et l’innovation. Ce jumelage, né en 1965 dans le contexte de l’ouverture culturelle européenne, symbolise une fraternité durable entre deux métropoles humanistes. Un programme artistique et fraternel Les festivités du 60e anniversaire se déclinent en cinq grands rendez-vous, répartis sur deux semaines et dans plusieurs lieux de la capitale bretonne. Chacun d’entre eux illustre un aspect de la richesse culturelle tchèque : arts visuels, littérature, marionnettes, cinéma d’animation et célébrations populaires. Mardi 28 octobre, 10h00Atelier cuisine tchèqueatelier cuisineLa Cohue, Rennes Mardi 28 octobre, 14h00Initiation danse tchèqueAtelier danseLa Cohue, Rennes Mardi 28 octobre, 15h00FETONS BRNO !Venez célébrer le jumelage Rennes-BrnoAllée de Brno, Rennes Jeudi 30 octobre, 20h30Une trop bruyante solitudeun monologue de Bohumil HrabalAuditorim de la MIR, Rennes 27 octobre - 7 novembreExposition Vera TumovaExposition d'urbansketchingMaison Internationale de Rennes, Rennes 5 - 8 novembreLe Voyage de la marionnetteThéâtre Radost / Pavel Hubička et Eva Kolomazníková • République Tchèque Exposition • Tout public dès 8 ansLillico, Salle Guy Ropartz, Rennes Samedi 8 novembre, 17h00Les Contes du pommierAvant PremièreCinéma Arvor, Rennes 18 octobre - 18 novembreExposition du concours jeunesse "Histoire de Drak et Minotte"Exposition des 20 œuvres lauréates du concours jeunesse (dessins et textes) organisé par l'Alliance Française de Brno et le Service Actions Éducatives de la Ville de RennesPiscine Saint-Georges, Rennes Samedi 29 novembre, 18h00Récital du Duo ArdaševConcert à quatre mains de deux pianistes tchèquesAuditorium Cesaria Evora - Conservatoire de Rennes, Rennes Tout au long de ces deux semaines, conférences, rencontres scolaires et ateliers linguistiques complèteront le programme. Une belle manière de renouveler les liens entre Rennais et Tchèques autour des valeurs de l’Europe des peuples et de la culture partagée.

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Rennes. Les 10 ans du premier Repair Café d’Ille-et-Vilaine : deux jours de fête et d’entraide

Premier du genre à Rennes et pionnier en Ille-et-Vilaine, le Repair Café des Trois Maisons célèbre ses dix ans avec un week-end d’animations gratuites et ouvertes à toutes et tous. Le 13 octobre 2015 à l’Association ''Les Trois Maisons'', quelques bénévoles créaient le premier Repair. Café d’Ille et Vilaine. Depuis, des dizaines de tonnes d’objets ont été réparées bénévolement. Deux jours d’anniversaire les 25 & 26 octobre, sont organisés pour mieux faire connaître le concept des Repair Café auprès du public et peut-être encourager la création de nouveaux Repair Café. Au programme : ateliers de réparation, démonstrations, partages de savoir-faire et, le lendemain, une grande vente éphémère et ressourcerie pour prolonger la seconde vie des objets. Dix ans qui ont déjà permis d’éviter des déchets par tonnes et de créer un véritable lieu de convivialité et d’entraide au cœur de Cleunay. Au-delà des tournevis et des fers à souder, un Repair Café, c’est la preuve qu’un objet réparé, c’est un déchet évité — et une compétence gagnée. À Cleunay, l’équipe compte aujourd’hui des dizaines de bénévoles qui accueillent à chaque ouverture un large public, dans un esprit de transmission. À l’occasion des 10 ans, l’événement met en valeur l’écologie du quotidien : apprendre, réemployer, partager. PROGRAMMATIONLe samedi 25 octobre 202514h18hStand de présentation du Repair CaféStand info partenaires (Belle Béchette, La Petite Rennes, Envie 35…) Jeux pour petits et grands 14h15hConférence : Empreinte carbone (animée par Catherine LION) 15h18hJeu : « Trouver la panne »Atelier : Premiers pas en électricitéAtelier collaboratif : Customisation de vêtements (sweat, jean, veste)Stand « Prendre soin » de son vélo, aspirateur, etc. 16h30Grand défi des réparateurs des Repair Cafés Dimanche 26 octobre 2025 (10h16h)Ressourcerie éphémère : Vente d’objets divers de seconde main (vaisselle, déco, jouets, vélos, mercerie…) à tout petit prix Informations pratiquesDateDu samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025AccessibilitéAuditifLieuMaison des familles2, allée Joseph-GémainRennesOrganisateur3 maisons, Arsenal-Redon, Cleunay, CourrouzeTarifGratuit Esprit Repair : apprendre en réparant Le Repair Café des Trois Maisons fonctionne sur un principe simple : vous venez avec un objet en panne, vous essayez de le réparer avec un ou une bénévole. On jardine ses compétences, on repart avec un appareil reparti pour un tour — ou, parfois, avec le bon diagnostic et des pistes pour la suite. C’est aussi un lieu de rencontres, où l’on échange des techniques et des astuces autour d’un café. Bon à savoir : l’équipe étant bénévole, les réparations ne sont pas garanties et les objets volumineux ne sont pas acceptés. L’objectif est d’apprendre et de diagnostiquer, autant que de remettre en état.

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La cidrerie par Breizh Café ou le grand œuvre cidricole de Bertrand Larcher

Bertrand Larcher, fondateur des restaurants Breizh Café, n’a jamais cessé d’explorer les racines et les métamorphoses du goût breton. Avec La cidrerie par Breizh Café, coécrit avec Pierrick Jégu, il livre un ouvrage aussi documenté qu’inspiré, où le cidre devient le fil conducteur d’une aventure humaine, rurale et gastronomique. Le livre retrace la vitalité d’un monde en pleine effervescence : celui des vergers, des producteurs et des artisans qui réinventent aujourd’hui le cidre français. Originaire du pays de Fougères et fondateur de Breizh Café, Bertrand Larcher fait paraître son quatrième ouvrage, La cidrerie par Breizh Café. Boisson souvent abordée avec simplisme, le cidre a gagné ces dernières années ses lettres de noblesse. Bertrand Larcher retrace ici le parcours de cette boisson, du fruit à l'assiette, en partant à la rencontre de producteurs et d'experts. Didactique et poétique, ce livre nous invite à un voyage en terre de pomme (et de poire) Parti à la rencontre des acteurs du cidre, l'auteur évoque les producteurs engagés, la créativité assumée, le savoir-faire, l'approche vinicole ou encore les cuvées audacieuses, puis propose quarante recettes avec du cidre : poireaux mimosa au cidre, pâté breton aux pommes, artichaut vinaigrette, terrine de foie gras au pommeau, pommes au four, entre autres. La France, rappelle Larcher, est le plus grand verger de pommes à cidre du monde. Mais c’est aussi le pays où la culture cidricole connaît un véritable renouveau qualitatif : cuvées millésimées, approche vinicole, fermentations naturelles, et mariages audacieux avec la cuisine contemporaine. Dans ce livre, le chef breton et son coauteur partent sur les routes : vergers en fleurs, caves artisanales, ateliers d’assemblage… Ils rencontrent les femmes et les hommes qui redéfinissent ce patrimoine liquide avec créativité et exigence. Entre livre de voyage, essai gastronomique et recueil culinaire, La cidrerie par Breizh Café dévoile les multiples visages du cidre d’aujourd’hui : ses origines, ses méthodes de fabrication, ses terroirs, ses enjeux écologiques et sa dégustation à table. Bertrand Larcher y célèbre la terre bretonne et le monde rural, tout en revendiquant une vision gastronomique du cidre, capable de rivaliser avec les grands vins. Il propose ainsi quarante recettes pleines de caractère — poireaux mimosa au cidre, pâté breton aux pommes, foie gras au pommeau, pommes au four — qui prolongent ce dialogue entre la pomme et la table. Loin des clichés rustiques, le cidre devient ici matière de création. Larcher défend une cuisine du terroir ouverte sur le monde, fidèle à l’esprit de Breizh Café : exigeante, simple, poétique. En cela, La cidrerie par Breizh Café s’impose comme une référence incontournable pour tous les amoureux du goût, de la Bretagne et du geste artisanal. Entre pédagogie et poésie, Bertrand Larcher élève le cidre au rang de vin d’auteur. Une lecture qui pétille de sincérité et d’émotion. Vous pouvez consulter cet ouvrage à la bibliothèque des Champs libres. Note des bibliothécaires des Champs libres : ★★★★★ — Un livre limpide, élégant, essentiel : le manifeste d’un chef enraciné et visionnaire. Cette recommandation est un partenariat Champs libres-TVR-Unidivers.fr rédigée par les bibliothécaires des Champs libres et Nicolas Roberti. Auteurs : Bertrand Larcher et Pierrick JéguTitre : La cidrerie par Breizh Café Éditeur : Éditions de La Martinière Date de parution : 19 septembre 2025 Pagination : 224 pages Format : 179 × 285 mm ISBN : 979-10-401-2130-5 Prix : 27,50 €

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Rennes Festival Transversales 2025 : demandez le programme de Forêt Forêt Forêt

Du 18 au 22 novembre 2025, le festival Transversales — porté par les étudiantes, étudiants et l’équipe pédagogique du département des Lettres de l’Université Rennes 2 — s’aventure sous couvert forestier. Entre spectacles, projections, tables rondes, rencontres littéraires, ateliers, journées d’étude et expositions, Forêt Forêt Forêt explore la forêt comme imaginaire, refuge, frontière, laboratoire du vivant. Cette 15e édition met à l’honneur deux artistes associées : Elsa Amsallem (metteuse en scène, comédienne) et Juliette Thomas (écrivaine, poétesse, performeuse). Elle convie également Lune Vuillemin (autrice de Border la bête, 2024), des chercheur·ses de tous horizons, et les collectifs du territoire pour une Grande tablée festive autour de la création d’un « Réseau forêt à Rennes ». Lieux : Université Rennes 2 (campus Villejean — métro A, arrêt Villejean-Université) et Hôtel Pasteur (métro A, arrêt République). Mardi 18 novembre — Ouverture 10h45 — Rencontre avec Guillaume Lambert (Études théâtrales). Salle B332, bâtiment B, Université Rennes 2. Entrée libre. 12h30 — Mard’ouïe : « Écologie par le sensible ou écologie culturelle » avec Patrick Scheyder (piano, écologie culturelle). Bibliothèque de Musique, bât. O (étage 3), Université Rennes 2. Entrée libre. 18h30 — Soirée d’inauguration en musique avec l’OSUR (Orchestre Symphonique Universitaire de Rennes). Hall du bâtiment O, Université Rennes 2. Entrée libre. 20h00 — Éloge de la forêt, spectacle de Patrick Scheyder & Thomas Brail + bord de scène (avec J. Oszwald & A. Nicolai). Auditorium Le Tambour, Université Rennes 2. Tarifs selon statut, sur réservation. Mercredi 19 novembre — Traduire & Cinéma 12h45 — PUR Café « Éco-écrire » avec Anne-Rachel Hermetet. Salle d’Actualités, BU Centrale, Université Rennes 2. Entrée libre. 15h – 17h — Atelier de traductologie « It felt like the dark was watching back » animé par Charles Bonnot (Sorbonne Nouvelle). Salle B332, Université Rennes 2. Gratuit sur inscription (15 places). 18h15 & 20h45 — Soirée Ciné Tambour « L’appel de la forêt » : La Harpe de Birmanie (Kon Ichikawa, 35 mm) & Tropical Malady (A. Weerasethakul, 35 mm). Auditorium Le Tambour. Gratuit après adhésion Ciné Tambour (5 € / 2 mois). Jeudi 20 novembre — Journée d’étude & performance 9h45–19h00 — Journée d’étude Forêt et liminalité (volet 1). Hôtel Pasteur. Entrée libre. 18h00 — Après l’orée, performance poétique de Juliette Thomas. Hôtel Pasteur. Entrée libre. Vendredi 21 novembre — Lisières de recherche 10h30–17h30 — Journée d’étude Forêt et liminalité (volet 2). Hôtel Pasteur. Entrée libre. 16h00 — Rencontre avec Lune Vuillemin autour de Border la bête (La Contre Allée, 2024). Hôtel Pasteur — suivie d’une dédicace (librairie La Rencontre). Entrée libre. Samedi 22 novembre — Ateliers, expositions & Grande tablée 10h–17h — Atelier d’écriture « Écrire vivant » animé par Juliette Thomas. Hôtel Pasteur. Gratuit sur inscription (10 places). À partir de 14h — Parcours aux Appartements avec vue : stands, jeux, podcast, exposition « La Forêt » d’Anne-Sophie Soudoplatoff (visite commentée 15h30). 14h15 — Table ronde « La forêt au cœur des projets de recherche » (M. Bouchet & B. Denker-Bercoff), animée par Gaëlle Debeaux. Hôtel Pasteur. 17h15 — Restitution de l’atelier d’écriture Écrire vivant. Hôtel Pasteur. 18h00 — Grande tablée festive pour la création d’un Réseau forêt à Rennes (boissons & petite restauration). Hôtel Pasteur. Ouvert à toutes et tous. Contacts : festivaltransversales[at]gmail.com

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Près de Rennes, l’expo-bourse aux oiseaux de la LVHB déploie ses ailes

Dimanche 26 octobre 2025, 9h–17h, Salle de fêtes Le Bocage à Nouvoitou, avis aux plumeux, plumés et fins connaisseurs : l’association Les Volières de Haute-Bretagne fait son grand ramage annuel. Une journée pour butiner de cage en volière, jacasser de génétique, siffler sur les perchoirs de l’ornitho, et peut-être repartir avec le coup de cœur qui fera chanter votre salon (raisonnablement) à l’aube. L'association les Volières de haute Bretagne organise son exposition-bourse aux oiseaux annuelle le dimanche 26 octobre prochain à la salle du Bocage à Nouvoitou 35410. Lors de cette manifestation plusieurs espèces seront exposées (becs droits, perruches, perroquets). Pourquoi ça pépie autant ? Parce qu’ici, la diversité n’est pas un mot creux : canaris mélodistes, exotiques à couleurs d’affiche, becs crochus au regard de philosophe, mandarins qui prennent la pose — on traverse un chœur à plusieurs tessitures. Les éleveurs, plus calmes qu’un héron en affût, partagent conseils, bonnes pratiques et retours d’expérience. De quoi éviter les achats « à tire-d’ailes » et favoriser le bonheur mutualisé de l’oiseau et de l’humain. Au programme (sans voler dans les plumes de personne) Exposition & bourse : un large panel d’espèces et de mutations, avec fiches et échanges avisés. Matériel & alimentation : perchoirs, volières, graines sélectionnées, tout pour un nid aux petits oignons. Rencontres : éleveurs passionnés, bénévoles LVHB, et public curieux — on piaille mais on écoute. Restauration sur place : repas convivial à 15 € (réservation conseillée par mail). Infos pratiques Quand : Dimanche 26 octobre 2025, 9h–17h Où : Salle de fêtes Le Bocage, Avenue Jean-Langlois, 35410 Nouvoitou (accès PMR, parking). Tarifs : 2 € (gratuit < 12 ans accompagnés) Repas sur place à 15€ sur réservation Contact : lvhbnouvoitou@gmail.com — Organisateur : LVHB Nota bene éthique : ici, on ne fait pas l’autruche sur le bien-être animal. Les exposants s’engagent sur la traçabilité, la santé, l’hygiène et les volumes adaptés. Adoptez avec discernement et privilégiez le conseil des éleveurs — le chant n’en sera que plus juste. Petit guide pour rentrer à tire-d’ailes Avant : préparez l’espace (cage/volière, perchoirs, eau, mélange de graines adapté, calme). Pendant : posez toutes vos questions — alimentation, sociabilité, bruit, longévité, soins vétérinaires. Après : quarantaine prudente et observation quotidienne. Mieux vaut prévenir que déplumer. Envie de gazouiller ensemble ? Passez la tête hors du nid : Nouvoitou n’est qu’à quelques battements d’ailes de Rennes.

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Rennes Métropole vibre aux rythmes de Jazz à l’Ouest du 4 au 22 novembre

Jazz à l'Ouest revient dans la métropole rennaise pour une nouvelle édition du 4 au 22 novembre 2025. Porté par la MJC Bréquigny, le festival réunit une vingtaine de partenaires culturels, avec un objectif reste inchangé : représenter le jazz dans toute sa diversité. Né au début du XXe siècle, depuis sa naissance à la Nouvelle Orléans, aux États-Unis, le jazz est une musique en perpétuelle évolution nourrie par la liberté et l'improvisation. Le genre a traversé une multitude de courants : le swing, les big band, les orchestres, etc. Il porte dans son ADN l'exploration et le mélange des genres musicaux. « La scène actuelle est intéressante en ce qu'elle possède d'esthétiques variées », déclare Léa Braidotti, coordinatrice culturelle à la MJC Bréquigny en charge de la programmation du festival depuis 2 ans. Si la scène jazz actuelle continue de faire vivre les esthétiques de ses débuts, elle a aussi développé un nouveau courant qui, lui, s'inspire des musiques actuelles ou traditionnelles, des musiques électroniques ou du hip hop. C'est cette diversité que la MJC Bréquigny souhaite représenter, de sa création en 1990, avec le festival Jazz à l'Ouest, accompagnée d'une vingtaine de partienaires. « Chaque lieu met son identité dans la programmation, ce qui permet une vision plurielle et ouverte du jazz. » Léa Braidotti, coordinatrice culturelle à la MJC Bréquigny et en charge de la programmation du festival Jazz à l'Ouest Une scène locale foisonnante mise en avant L'accompagnement d'artistes émergents depuis des années constitue une part de l'ADN du festival, avec 65% de la programmation qui accueille des artistes émergents locaux et locales. Tous les apéros-concerts gratuits à la MJC Bréquigny mettront en avant la scène locale, mais cette dernière sera aussi mise à l'honneur dès le soir de l'inauguration, mardi 4 novembre. Le duo Yeko, porté par le guitariste rennais Yoann Leferrand présentera son nouvel album. Né de sa rencontre avec la chanteuse Socha, il est baigné de sonorités occidentales et subsahariennes. Les murs de la MJC seront habillés pour l'occasion, et pendant toute la durée du festival, par l'exposition Breaking'Jazz réalisée par l'Imprimerie Nocturne. Des portraits illustrés de musiciens et musiciennes cohabiteront avec des images d'archives du festival. Dans les jours qui suivront : Ôdette Quartet fera entendre ses chants polyphoniques au Noctambül, jeudi 6 novembre ; les Rennais Ludovic Ernault, saxophoniste, et Enzo Carniel, pianiste, dialogueront musicalement à la bibliothèque des Champs Libres, vendredi 7 novembre. https://youtu.be/hLrG-fWGg5E La MJC de Pacé, quant à elle, accueillera une soirée de l'association rennaise Blackbird, mercredi 15 novembre. Deux groupes du cru se produiront sur scène : Endless Summer et Himëra. « Himëra est un projet représentatif de ce qu'est le jazz aujourd'hui. » Ce trio distille un jazz hybride qui mêle la musique traditionnelle bretonne et différentes influences, en faisant appel à des machines, une guitare électrique et des percussions. La MJC Bréquigny est aussi partenaire du conservatoire de Rennes : chaque année, une soirée met à l'honneur les élèves avec un apéro concert gratuit qui permet de découvrir le répertoire travaillé en cours. Jeudi 20 novembre à la MJC, Extent, un quartet porté par un batteur diplômé en 2024, viendra présenter son projet. Il jouera en première partie de Pierrick Pédron, saxophoniste reconnu de la scène jazz français. Le musicien proposera, dans une formation quartet, un concert hommage dans lequel il revisite un album The Shape of Jazz to Come d'Ornette Coleman (20 novembre, MJC Bréquigny, gratuit)  https://youtu.be/G32QwbQJnuI Des artistes internationaux programmés « Un des socles de est la création de contact entre les artistes locaux et ceux internationaux. » Par exemple, le West Jazz Orchestra, big band rennais composé d'amateurs et professionnels, invite Kathrine Winfeld, pianiste et compositrice danoise, samedi 8 novembre. son répertoire fait appel à des musiques contrastées, mais riches dans l'écriture.  Citons aussi Jaron Marshall, claviériste du duo Black Puma (mercredi 5 novembre, Le Diapason) ; Marcel Powel, fils de Baden Powell, guitariste reconnu de la scène brésilien (dimanche 9 novembre, Lacoustik) ou Sélène Saint-Aimé, chanteuse et contrebassiste, lauréate des victoires du Jazz en 2021 (vendredi 14 novembre, MJC Bréquigny, gratuit). Elle présentera son projet musicale en compagnie du percussionniste Sonny Troupé et le pianiste Xavier Belin. « Le répertoire proposé explorera ses racines antillaises et ouest-africaines dans une couleur contemporaine. »  https://youtu.be/7XOO7jSbRwQ Les artistes féminines, un enjeu dans la programmation 36% des formations programmées dans l'édition 2025 sont composées d'au moins une artiste féminine. Chaque année, la MJC Bréquigny et le réseau de partenaires portent une attention particulière à la programmation d'artistes féminines. « La scène jazz possède encore moins d'artiste féminines que masculins, mais on voit dans la nouvelle génération, notamment au conservatoire, plus d'étudiantes formées. », exprime Léa Braidotti. « L'enjeu se situe aussi dans le fait d'inviter des artistes femmes en tant que musiciennes, et pas seulement en tant que chanteuses qui accompagnent ou leadeuses qui portent le projet de A à Z », à l'image du projet du clarinettiste Julien Stella (9 novembre, La Maison Bleue). Il sera accompagné de Lina Bélaï au violoncelle et Marie-Suzanne de Loye à la viole de gambe. « On est sur un jazz de chambre, format acoustique. »  Citons également la présence de la cheffe de Big Band Kathrin Winfeld bien évidemment et celle de la chanteuse Célia Kameni, récompensée dans la catégorie "jazz vocal" et pour le meilleur album aux Victoires du Jazz 2025 (7 novembre, Centre culturel Pôle Sud). On retrouve aussi Le Chant des sirènes, un projet entièrement féminin composé de six chanteuses emblématiques (Sofia Tahi, Emane, Annaïg Ramel, Yla, Caroline Day et Elsa Pierry Grammare) de la scène rennaise et une batteuse et percussionniste (Manon Martin). « Elles se retrouvent autour d'un répertoire qui mêle leurs influences respectives, plutôt accès autour du groove et de la soul. » (20 et 21 novembre, Nocktambül) https://youtu.be/mFByhM3yxlQ Des partenaires fidèles, mais aussi de la nouveauté Aux partenaires fidèles s'ajoutent de nouveaux partenaires, comme le bistrot-cantine Dibar et l''Imprimerie Nocturne. Le lieu accueillera la sieste musicale de Thêta Wave Project, organisée par l'association, ainsi qu'une exposition à l'occasion des 10 ans de cette dernière. Autre nouveauté : la Salle de la Cité pour une soirée exceptionnelle dans le cadre des 80 ans du Secours Populaire. Emmanuel Bex revisitera en trio le répertoire du clavériste Eddy Louiss, à l'occasion des 10 ans de sa disparition. « C'est la première fois qu'il y a une collaboration de ce type. Les artistes viennent jouer bénévolement pour que les profits sont reversés au Secours Populaire. » En première partie, le quartet rennais de jazz contemporain Opsid, porté par Priscilla Popiolek, « une jeune guitariste à suivre. » https://youtu.be/MxwBlv5bg5E Retrouvez toute la programmation

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Legowelt et Cuften s’associent pour les 10 ans d’Astropolis Records

Fêter une décennie, ce n'est pas rien et ce n'est pas Astropolis Records qui dira le contraire ! Legowelt et Cuften s'associent pour célébrer les 10 ans d'existence du label breton dans un morceau intitulé « Liar », sorti mercredi 22 octobre 2025. À quelques semaines de la sortie de sa compilation-anniversaire pour fêter ses 10 ans révolus, Astropolis Records dévoile un nouveau single avant le grand jour. Pour ce nouveau single, qui de mieux que le sorcier batave des synthétiseurs Legowelt pour s’associer au résident d’Astropolis Cuften. Tous deux passionnés par l’esprit analogique et l’approche DIY des musiques électroniques, ils unissent leurs forces sur « Liar », un titre brut mêlant électroclash originelle façon I-F, esprit raw et rave rétro-futuriste. Entre vocaux robotiques et distordus, synthétiseurs et boîtes à rythmes rétro, ‘Liar’ nous plonge au cœur de la rave des années 90, avec l’atmosphère sombre et enivrante qui caractérise ces deux maîtres de l’analogique.  Prévue le 5 décembre 2025, la compilation anniversaire promet un casting à la hauteur : artistes de la maison Astropolis, piliers proches du festival et nouvelles voix de la scène électronique française se retrouvent sur un double vinyle riche en collaborations inédites et en surprises inattendues. Stay tuned ! Les dates de la tournée : En 2025, Astropolis Records, le label du festival de musiques électroniques breton fête ses 10 ans révolus avec une grande compilation croisant artistes de la famille Astropolis aux côtés de noms emblématiques proches du festival et de la nouvelle scène électronique. Pour fêter cette belle release, Astropolis prend la route des clubs et salles pour une série d’évènements et souffler ensemble les 10 bougies de cette belle aventure. Retrouvez Legowelt en live au Stéréolux à Nantes le 29 novembre aux côtés de Zaatar b2b Madben, Swooh (live AV) et Mensonges-sur-Loire (live) pour la soirée Le Beau Label : Astropolis Records. D'autres dates d'Astropolis Records sont annoncées : le 14 novembre 2025 au SEW de Morlaix avec une programmation qui ne laisse pas de marbre : The Driver (aka Manu Le Malin), Zaatar, Kmyle, Le Saint. Et le 31 janvier au Sucre de Lyon.

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Tournée des 100 ans des Harlem Globetrotters en France en mars 2026

Figures légendaires du basketball-spectacle et pionniers du show sportif, les Harlem Globetrotters célèbrent leur centenaire avec une tournée française exceptionnelle au printemps 2026. Cette tournée anniversaire, la plus ambitieuse de leur histoire, proposera un condensé de performances spectaculaires, de dunks acrobatiques, de passes imprévisibles et d’humour, qui ont fait leur renommée mondiale depuis 1926. Intronisés au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame, les Harlem Globetrotters ont traversé un siècle d'histoire en mêlant athlétisme, virtuosité et comédie. À l’occasion de leurs 100 ans, ils présenteront pour la première fois leurs nouveaux maillots du centenaire et affronteront comme toujours leurs rivaux historiques, les Washington Generals, dans des rencontres pleines de rebondissements. Depuis leur création, ils ont marqué l’histoire par des figures emblématiques comme Curly Neal, Meadowlark Lemon ou encore Wilt Chamberlain, et ont joué un rôle majeur dans l’histoire sociale du sport, notamment en intégrant les premiers joueurs afro-américains à la NBA, ou en ouvrant leur équipe aux femmes. Avec plus de 60 records inscrits au Guinness World Records – dont 18 en 2024 –, les Harlem Globetrotters ne sont pas seulement des artistes du terrain, mais aussi des Ambassadeurs de bonne volonté reconnus par le Département d’État américain. Leurs engagements sociétaux s’articulent autour de la santé, de l’éducation et de l’autonomisation des communautés. Préparez-vous à vivre une expérience hors du commun. La troupe entamera sa tournée française du 10 mars au 1er avril 2026, en passant par 18 villes, dont Rennes, Nantes, Grenoble, Aix-en-Provence, Reims ou encore Quimper. Réservations et informations sur gdp.fr et harlemglobetrotters.com.

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Le Rennais Jean-Pierre, poète sdf, diffusé sur TVR

Si vous résidez à Rennes, il est fort probable que vous l’ayez déjà croisé, voire même que vous ayez échangé quelques mots avec lui. Depuis 23 ans, Jean-Pierre vit dans les rues de la capitale bretonne, accompagné de sa fidèle chienne, Nougatine. Dans un court-métrage intimiste, les journalistes Hugo Murtas et Frédéric Le Guennec s’immiscent dans le quotidien de ce SDF sans-abri doté d'une âme de poète à travers un regard singulier sur ses habitudes de vie. Le mercredi 29 octobre, TVR diffuse la version longue du documentaire “Jean-Pierre, poète de la rue”, signé Hugo Murtas et Frédéric Le Guennec. Présenté au Cinéma Arvor en début d’année dans une version de 18 minutes, le film s’étend désormais à 26 minutes, avec 8 minutes inédites qui plongent encore plus profondément dans le quotidien de Jean-Pierre. Le documentaire sera également disponible en replay sur TVR.bzh. Jean-Pierre, SDF à Rennes Hugo Murtas et Frédéric Le Guennec ont au moins deux points communs : ils vivent dans le même immeuble et sont tous les deux journalistes. Pour ce qui est du reste, les choses se sont faites naturellement : « Fred avait envie d’un nouveau projet et moi j’avais envie de tester la vidéo. En parallèle, ma rédactrice en chef m’a parlé de Jean-Pierre », explique Hugo. Ce point de départ leur a permis de commencer leur projet en mettant en commun leurs compétences. Les deux amis ont suivi ce poète de la rue pendant deux ans. Inspirés par l'émission franco-belge culte Strip-Tease, les réalisateurs ont adopté les principes de ce format, en laissant une large place aux protagonistes, dans le but de restituer un récit aussi authentique et réaliste que possible. Frédéric Le Guennec et Hugo Murtas Un regard authentique et sincère à travers l'objectif Devenu une figure emblématique dans les rues de Rennes, Jean-Pierre se distingue notamment par ce cadi qu’il emporte toujours avec lui. Enfin, pas seulement. L’homme, âgé de 63 ans, passe le plus clair de son temps à écrire dans des carnets qu’il garde ensuite bien au chaud. Jean-Pierre a rapidement été partant pour le projet : « Nous avons directement parlé de ses écrits et il était content de partager ça. On a eu un lien de confiance et il nous proposait même des idées de plan à la fin ! », confie Hugo. Le projet a évolué au fil des discussions et du temps passé avec Jean-Pierre : « Au début, c'est l’écriture qui nous intriguait. Il remplit ses grands cahiers selon son humeur du jour. Il nous a ensuite partagé son quotidien. Le but n’était pas du tout de faire du misérabilisme », précise Frédéric. « Il dit lui-même que c’est son choix d’être dans la rue ». À travers ce court-métrage, les réalisateurs ont voulu montrer ce qu'il y a de plus beau dans le quotidien de Jean-Pierre, en brisant les stéréotypes. « Nous avons directement parlé de ses écrits et il était content de partager ça. On a eu un lien de confiance et il nous proposait même des idées de plan a la fin ! » Jean-Pierre est un sacré personnage et a surtout beaucoup d’humour : « Il a toujours une blague, une punchline qui sort de nulle part. Le film est construit autour de trois chapitres et chacun d’entre eux est introduit par une punchline de Jean-Pierre », s’amuse Hugo. Jean-Pierre a un regard positif sur ce qui l’entoure : « Malgré l’humidité, les rats, la difficulté de la rue, il parle des canards, de ce qu’il y a de beau ». Nougatine et Jean-Pierre ne passent pas inaperçus : « Il lit son journal tous les jours, il est très au fait de ce qui se passe. Les gens lui donnent souvent des sandwiches et discutent avec lui. Certaines personnes ont réservé la séance en précisant qu’ils connaissent bien Nougatine ! » Le projet n’était pas destiné au cinéma à l’origine : « On avait un simple appareil photo caméra, un micro et un trépied avec du scotch », détaille Hugo. « On a envoyé le film à Eric Gouzannet, le directeur de l’Arvor qui a accepté de le projeter, car il a été touché par l’émotion et le message de fond », expliquent les co-réalisateurs. Ces derniers ont par ailleurs apprécié la dimension interactive que le cinéma pouvait offrir : « Jean-Pierre sera présent dans la salle et c’est un bon moyen pour le mettre en avant tout en montrant notre travail ». Frédéric et Hugo sont fiers de leur travail et reconnaissants d’avoir eu une liberté absolue : « Nous avons appris à prendre le temps. On a travaillé dans de bonnes conditions et cela nous a permis de faire quelque chose dont on est sûrs et que l’on assume complètement. » Les textes écrits par Jean-Pierre Le projet a rapidement pris une ampleur inattendue dans les médias, qui ont relayé cet événement pourtant dénué de toute campagne de communication. La première projection qui a lieu ce vendredi 17 janvier à l'Arvor affiche déjà complet. Frédéric et Hugo envisagent de diffuser le court-métrage sur d’autres plateformes. En attendant, une seconde projection est déjà programmée dans ce même cinéma le dimanche 26 janvier à 11h30. La séance sera cette fois-ci payante et une partie des recettes sera reversée à Jean-Pierre. Les deux journalistes souhaitent également élargir ce concept à d’autres domaines, en privilégiant un format portrait sur Rennes, tout en conservant ce regard positif qu’ils ont su poser sur Jean-Pierre. Infos pratiques : Avant-première : 17 janvier 2025 à 19h (complet) Prochaine projection : dimanche 26 janvier à 11h30 au cinéma Arvor (4,90 et tarif réduit avec la Carte Sortir, réservation à la billetterie du cinéma) Cinéma Arvor (11 rue de Chatillon) Projection le dimanche 2 février à 11h au cinéma Arvor (4,90 et tarif réduit avec la Carte Sortir, réservation à la billetterie du cinéma).

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La Petite Dernière d’Hafsia Herzi : Foi, désir et écharde des identités

Adaptant le livre de Fatima Daas, Hafsia Herzi signe un film d’émancipation à hauteur de respiration : une jeune femme musulmane explore son désir pour les femmes sans renier sa foi ni ses loyautés familiales. Cinéma des seuils, des silences et des visages, La Petite Dernière impose la réalisatrice parmi les grandes voix de l’intime. La délicatesse comme ligne de force Herzi filme à l’économie, mais jamais au rabais. Les plans, tenus plus longtemps que la moyenne, installent un tempo respiratoire : ni inertie, ni précipitation. Le cadre privilégie la demi-distance — assez proche pour capter une vibration de paupière, assez loin pour laisser jouer la relation entre les corps et l’espace. Les hors-champs ne sont pas des ellipses décoratives : ils travaillent comme des zones de tension (qui entend, qui regarde, qui sait). La mise en place des scènes domestiques — seuils, couloirs, cuisines — privilégie le blocking à bas bruit : un pas de côté suffit à faire bifurquer l’axe du pouvoir. La lumière, majoritairement naturelle, refuse la stylisation appuyée ; elle épouse les heures et les matières (faïences, tissus, béton), si bien que la sensation de vrai précède l’idée. Cette sobriété rejoint une éthique : la caméra n’assène pas, elle accompagne. Au montage, la réalisatrice économise le champ/contrechamp didactique : elle préfère des raccords sur le regard ou sur un geste inachevé qui prolonge la phrase sans l’expliquer. D’où une précision rare du point de vue : nous ne “voyons” pas le conflit, nous en partageons la durée. Herzi filme à l’économie, mais jamais au rabais. Les plans, tenus plus longtemps que la moyenne, installent un tempo respiratoire : ni inertie, ni précipitation. Le cadre privilégie la demi-distance — assez proche pour capter une vibration de paupière, assez loin pour laisser jouer la relation entre les corps et l’espace. Les hors-champs ne sont pas des ellipses décoratives : ils travaillent comme des zones de tension (qui entend, qui regarde, qui sait). La mise en place des scènes domestiques — seuils, couloirs, cuisines — privilégie le blocking à bas bruit : un pas de côté suffit à faire bifurquer l’axe du pouvoir. La lumière, majoritairement naturelle, refuse la stylisation appuyée ; elle épouse les heures et les matières (faïences, tissus, béton), si bien que la sensation de vrai précède l’idée. Cette sobriété rejoint une éthique : la caméra n’assène pas, elle accompagne. Au montage, la réalisatrice économise le champ/contrechamp didactique : elle préfère des raccords sur le regard ou sur un geste inachevé qui prolonge la phrase sans l’expliquer. D’où une précision rare du point de vue : nous ne “voyons” pas le conflit, nous en partageons la durée. Politique du plan : foi, désir, langue Le film tient ensemble ce que le débat public aime séparer. Les scènes de prière sont filmées sans exotisme ni contre-plongées hiératiques ; l’attention se déplace vers les micro-gestes (laver le bras, ajuster un voile, rabattre un tapis) qui ont la force des rituels. À l’inverse, l’éveil amoureux refuse le spectaculaire : les mains se cherchent hors centre du cadre, la pudeur devient grammaire. Cette isotopie du discret — la foi comme le désir gouvernés par la retenue — donne sa cohérence politique au film. La langue y joue un rôle cardinal. L’alternance arabe/français/argot ne sert pas de pittoresque : elle module les rapports de force. Le français formalise, l’arabe relie, l’argot protège. Herzi orchestre ces registres comme une partition : les changements de langue coïncident souvent avec des déplacements dans le cadre (passage d’une pièce à l’autre, d’une sphère à l’autre), matérialisant l’identité composite de l’héroïne sans l’assigner. La ville vécue, cartographie affective La ville n’est pas décor ; elle est météo intérieure. Les terrains de sport, les bus nocturnes, les escaliers d’immeuble produisent chacun une température émotionnelle. Le jour, les lignes droites (barre d’immeuble, couloir, allée) contraignent les trajectoires ; la nuit, les diagonales s’ouvrent et autorisent l’écart. Peu de plans larges “explicatifs” : plutôt des moyens cadres qui collent aux circulations, soulignant la manière dont l’héroïne négocie son inscription dans l’espace public. La ville devient un atelier d’autorisations : là où l’on ne pouvait pas regarder, on regarde ; là où l’on s’interdisait d’être, on s’essaie à être. Amours et alliances Herzi refuse la dramaturgie du “grand acte” : elle privilégie la politique des petites décisions. Un texto envoyé puis effacé, une main tenue une seconde de trop, un détour après la prière : autant de micro-événements qui, additionnés, déplacent une vie. La romance avance par variations — reprise, suspension, modulation — plutôt que par tournants. Et le film élargit l’amour à l’alliance : sœurs, amies, voisines forment des coalitions provisoires où l’on apprend à dire “je” sans cesser de dire “nous”. Nadia Melliti : une présence révélée Melliti joue en contre-effet : un visage peu démonstratif, mais traversé par des micro-variations (une respiration plus courte, une mâchoire qui se relâche). Sa force tient à l’opacité active : elle ne “livre” pas le personnage, elle le rend habitable. La direction d’acteurs valorise les contrepoints : partenaires posés, gestes nets, écoute réelle. Résultat : la scène n’est jamais l’illustration d’un thème, elle est la création d’un présent crédible. On reconnaît une filiation naturaliste (attention au temps, au geste, au milieu). Mais Herzi s’en détourne par une ascèse formelle : peu de musique illustrative, un son direct travaillé pour laisser affleurer les bruits de voisinage (portes, interphones, talons), un refus du sur-découpage. Après Tu mérites un amour et Bonne Mère, La Petite Dernière confirme un art du seuil : filmer la négociation plutôt que la rupture, la fidélité plutôt que l’assignation. La Petite Dernière déplace la représentation des femmes musulmanes sans la surplomber, et invente une forme d’hospitalité pour les croyances, les désirs et les langues. Par sa rigueur de cadre, son sens du temps juste et son écoute des corps, Hafsia Herzi s’impose comme une cinéaste de premier plan. https://youtu.be/qhLlMgiHHcs Titre : La Petite Dernière Réalisation : Hafsia Herzi D’après : La Petite Dernière de Fatima Daas Interprétation : Nadia Melliti, … Genre : drame Pays : France Langue : français (et arabe)

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Rennes. Mise à l’abri des sans-abri du parc de Maurepas, ce que l’on sait

Mise à l’abri au parc de Maurepas de Rennes. Ce jeudi 23 octobre 2025, les services de l’État, en lien avec la Ville, ont proposé des solutions d’hébergement aux personnes qui vivent dans le campement du parc. Qui organise ? Opération coordonnée par les services de l’État, en lien avec la Ville de Rennes, pour mettre à l’abri les personnes du parc de Maurepas. Quand ? Jeudi 23 octobre 2025 (matin). Les personnes recensées ont été invitées à quitter le campement et à emprunter les moyens de transport prévus. Combien de personnes ? Recensement préalable : 183 personnes (111 adultes, 72 enfants). Bilan : 196 personnes mises à l’abri. Où sont-elles orientées ? Vers des solutions d’hébergement (hôtels, places d’urgence, structures associatives, gymnases selon disponibilités). Une évaluation sociale à l’arrivée détermine l’orientation au cas par cas (droit commun, 115/SIAO, mise à l’abri sanitaire, accompagnement vers les droits, etc.). Contexte en amont : Campement présent depuis le printemps 2025, avec des pics à 300–350 personnes (dont de nombreux mineurs) et des conditions sanitaires précaires. Mobilisations associatives (dont Utopia 56) demandant une mise à l’abri inconditionnelle à l’approche de l’hiver. Points encore à préciser Répartition des lieux d’hébergement, durée des mises à l’abri d’urgence et calendrier des réorientations après évaluation sociale. Situation des ménages avec enfants (scolarisation, transports) et accès aux droits. Statut du parc (nettoyage, remise en état, prévention d’une reformation du campement).

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Rennes. Stade Rennais Rugby vs Stade Rochelais dimanche 26 octobre

Le Stade Rennais Rugby vous invite à un moment fort de la saison ce dimanche 26 octobre à 15h au Stade du Commandant Bougouin, pour une affiche de haut niveau face au Stade Rochelais, dans le cadre du championnat Élite 2. Ce match s’annonce intense entre deux des équipes en tête du classement, avec un enjeu sportif important pour les Rennaises, qui affichent un début de saison idéal : 2 matchs, 2 victoires.L’objectif est clair : confirmer cette belle dynamique devant leur public. Mais au-delà du terrain, cette journée aura une dimension toute particulière pour notre équipe.En effet, ce match sera dédié à Octobre Rose, campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein : un sujet qui tient particulièrement à cœur aux joueuses, très engagées dans cette cause qui touche de nombreuses femmes.La rencontre sera marquée par la présence des Roz’Eskell, et chacun et chacune est invité à participer à cette mobilisation solidaire.Mot d’ordre : venez en rose La billetterie est ouverte dès maintenant : ne manquez pas ce grand rendez-vous mêlant sport, engagement et solidaritéC'est une belle occasion de soutenir le rugby féminin et de faire entendre votre voix contre le cancer du seinInfos pratiquesDate : Dimanche 26 octobre 2025Coup d’envoi : 15hLieu : Stade du Commandant Bougouin, RennesThématique : Octobre Rose – tous et toutes en rose !

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Morbihan. Semaine du Tourisme Economique et des Savoir-Faire au Moulin de Gouret de  Saint-Gérand-Croixanvec

Dans le cadre de la Semaine du Tourisme Économique et des Savoir-Faire, les entreprises bretonnes ouvriront exceptionnellement leurs portes du lundi 20 octobre au dimanche 2 novembre 2025, afin de faire découvrir leurs métiers et leurs talents au public. L’Office de tourisme de Pontivy, dans le Morbihan, proposera une quinzaine de visites guidées au sein d’entreprises locales. Parmi elles, le Moulin du Gouret : Paulic Meunerie constitue une étape incontournable, où se perpétue un savoir-faire familial autour des farines de haute qualité. La Semaine du Tourisme Économique et des Savoir-Faire (STESF) est un événement initié par la Fédération des Offices de Tourisme de Bretagne et organisé en partenariat avec Tourisme Bretagne, avec le soutien de la Région Bretagne. L’objectif : valoriser la richesse du tissu économique et artisanal régional. Paulic Meunerie est un acteur historique de la filière céréalière en Bretagne. Depuis quatre générations, cette maison familiale produit des farines de froment et de sarrasin. À l’origine, les farines étaient destinées aux artisans – boulangers et crêpiers. Puis, avec l’essor de la grande distribution, les biscuits et les crêpes ont gagné les rayons des supermarchés, transformant une partie des artisans en industriels. Aujourd’hui encore, Paulic Meunerie fournit une clientèle variée : artisans, industriels, distributeurs et traiteurs. Au fil des décennies, la gamme s’est élargie : farines de froment, de gruau, pour feuilletage, pour biscuiterie, et bien sûr blé noir. L’entreprise propose aujourd’hui des farines « à la carte », élaborées selon les cahiers des charges spécifiques de ses clients. Grâce à son savoir-faire, Paulic Meunerie répond aux attentes les plus exigeantes des professionnels de la boulangerie, de la crêperie et de l’industrie agroalimentaire, en Bretagne, en France et à l’international. Un héritage familial En 1957, Henri Paulic acquiert le Moulin du Gouret de Saint-Gérand, alors propriété de son parrain Henri Caté, et fonde la société Paulic Meunerie. Son fils, Jean Paulic, né en 1953 dans un autre moulin, perpétue la lignée familiale de meuniers. Après des études de comptabilité et de commerce, il rejoint l’entreprise en 1974, animé par la même passion du grain. En 1977, à seulement 24 ans, Jean Paulic prend la direction de l’entreprise. Il met en place un premier laboratoire d’essais, prémices du centre de recherche inauguré en 2001. En 1998, Paulic Meunerie franchit une nouvelle étape en se lançant dans la production de farines biologiques. Jean Paulic En 2007, après dix ans de recherche, Jean Paulic lance la farine Qualista. L’entreprise innove également avec le procédé breveté Oxygreen, qui traite les grains de blé à l’ozone pour les purifier et en améliorer la qualité. Elle rachète par la suite d’autres moulins en Bretagne, chacun spécialisé : froment et gros volumes à Saint-Gérand, blé noir à Séglien, et technologie Oxygreen à Plounévez-Quintin. En 2016, un vaste programme de modernisation triple les capacités du moulin de Saint-Gérand grâce à l’intégration d’outils automatisés. En 2018, la production atteint 22 000 tonnes de farine, puis 26 000 tonnes de blé écrasées en 2021. En février 2020, Jean Paulic explore de nouvelles perspectives, notamment l’entomoculture et la santé, tout en renforçant l’ancrage local de l’entreprise. En 2021, une ensacheuse pour petits formats (1 kg) est installée. En 2024, le site de Saint-Gérand devient l’unique centre de production et voit démarrer la mise en service d’un moulin à riz. Aujourd’hui, Paulic Meunerie s’attache à produire des farines 100 % locales, limitant l’impact environnemental des approvisionnements et valorisant le froment et le blé noir bretons. Une fois transformée, cette petite graine en forme de cœur donne naissance à une farine typique de la région Bretagne : la farine de blé noir. Le 23 janvier 2025, Jean Paulic et ses équipes ont accueilli la Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard. Une visite qui a permis de mettre en lumière les innovations de l’entreprise et ses ambitions en faveur de la souveraineté alimentaire régionale. Moulin du Gouret – Paulic Meunerie, Saint-Gérand-Croixanvec (56). Tarif de base : 2,50 € – Renseignements : 02 97 51 40 03.

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Quels sont les jeux de société de moins d’une heure à avoir dans ses placards ?

Chaque année, la rentrée s'accompagne, et il n'est pas en notre pouvoir (encore) de déjouer les lois de la nature, du début de la saison automnale. Mais avec elles, vient le retour des réunions entre amis et parmi les activités phares, se retrouver autour des jeux de plateau arrive en belle position. Voici une belle sélection de jeux efficaces qui satisfont le plus grand nombre, tout en étant rapides (pour les amis qui ne sont pas particulièrement fan, mais que l'on arrive à soudoyez). Carcassonne Nombre de joueurs : 2-5 joueursDurée de la partie : 30 min.Age : 8+ Commençons par un classique du genre. Dans le sud de la France, Carcassonne est célèbre pour les fortifications de l'époque romaine et du Moyen-Age. Les joueurs se disputent le contrôle de la région de Carcassonne et doivent maîtriser le développement du territoire en étant le plus malin dans le placement de ses partisans. Vos voyageurs, chevaliers, moines et paysans vous mèneront à la victoire ! 7 Wonders Nombre de joueurs : 2-6 joueursDurée de la partie : 30 min.Age : 10+ 7 Wonders vous plonge dans les cités antiques : vous gouvernez l'une d'entre elles et devez faire en sorte de la faire prospérer pour devenir la puissante. Le jeu se divise en trois âges, durant lequel vous devez créer une merveille. Vous avez trois manières de remporter la victoire : militaire, civile ou scientifique. Laquelle choisirez-vous ? Une version duel existe également pour jouer en duo. Mysterium (Jeu coopératif) Nombre de joueurs : 3-7 joueursDurée de la partie : 45 min.Age : 10+ Ce jeu de rôle et d'enquête est une revisite réussie du célèbre Cluedo avec la dose de surnaturel que l'on affectionne particulièrement : un groupe de médiums se rendent dans le manoir du comté de Warwick, scène d'un crime vieux de 30 ans. Guidés par le fantôme, ils doivent interpréter qu'il leur envoie et résoudre le mystère afin de libérer l'âme errante, mais ils n'ont pour cela que 7 heures. Chaque joueur joue un médium qui doit retrouver le meurtrier, le lieu et l'arme, mais le jeu se joue en équipe. Ici, ni Colonel Moutarde ni Mme Pervenche, mais le facteur, le boucher, la boulangère, etc. Danny Nombre de joueurs : 3-8 joueursDurée de la partie : 30 min.Age : 14+ Coopérez, créez, existez. Voici les maîtres mots de ce jeu de carte créatif et coopératif. Vous vivez dans la tête de Danny. A tour de rôle, chaque joueur tire une carte d'idées, votre objectif est de faire deviner une idée parmi les 5 proposées. Pour cela, il faut créer une composition avec des illustrations tirées au sort. Mais attention, la vraie personnalité de Danny est cachée parmi vous et son but : vous faire échouer ! Gobbit Nombre de joueurs : 2-6 joueursDurée de la partie : 15 min.Age : 7+ Gobbit porte bien son nom : pour gagner, vous devrez attaquer les autres joueurs et gober leurs cartes, tout en protégeant les vôtres ! Sur les cartes figurent 4 animaux, déclinés en 3 couleurs différentes. Les animaux se mangent entre eux par la couleur et selon une chaîne alimentaire bien précise. Le but : être le dernier à avoir des cartes Let's Summon Demon Nombre de joueurs : 2-5 joueursDurée de la partie : 20 à 35 min. Age : 14+ Invoquons les démons dans ce jeu maléfiquement tentant ! Le but du jeu : collecter des âmes grâce à vos cartes pour en acquérir de nouvelles, recrutez des enfants et des animaux du voisinage, mais ne vous attachez pas trop à vos nouveaux amis : vous devrez rapidement les sacrifier pour invoquer de très méchants démons qui vous conféreront des pouvoirs diaboliques. Le premier à invoquer 3 démons et à collecter 10 âmes remporte la partie. Ligretto Nombre de joueurs : 2-4 joueurs (jusqu'à 12 en additionnant plusieurs boites) Durée de la partie : 10 min.Age : 8+ Préparez-vous à tester votre rapidité dans ce jeu quelque peu turbulent. Chacun avec une couleur attribuée, tous les joueurs essaient en même temps de placer autant de cartes que possible en respectant l'ordre croissant de 1 à 10. Si vous combinez deux boites de jeu de base de Ligretto de couleurs différentes, jusqu'à 8 joueurs peuvent participer. Et si vous utilisez les trois boites différentes, jusqu'à 12 joueurs peuvent participer. Cacophonie assurée, mais avec bonne humeur et éclats de rire ! Bonhanza Nombre de joueurs : 2-6 joueursDurée de la partie : 15 min.Age : 8+ Princesses Rebelles Nombre de joueurs : 2-6 joueursDurée de la partie : 15 min.Age : 8+ L'histoire de ce jeu de cartes est on ne peut plus originale : Les princesses des contes organisent un bal et invitent fées et animaux de la forêt, mais les princes tapent l'incruste sans y avoir été invités et veulent les demander en mariage... Le but du jeu est simple : Chaque joueur joue une princesse et pendant 5 manches, vous devez éviter de remporter des plis contenant des princes et le crapaud ensorcelé ! Un super-pouvoir personnalisé vous aidera à accéder à la victoire. Skyjo Nombre de joueurs : 2-8 joueursDurée de la partie : 30 min.Age : 8+ Les chiffres sont la coqueluche de ce jeu qui est en passe de devenir aussi populaire que le Uno. Le jeu est aussi facile que les règles sont simples : le but est d’obtenir le moins de points possible en combinant astucieusement les cartes de sa main. La partie se termine lorsqu’un joueur atteint 100 points et celui qui a le moins de points à la fin de la partie est déclaré gagnant. Skull King Nombre de joueurs : 2-6 joueursDurée de la partie : 15 min.Age : 8+ Les pirates dans l'âme trouveront leur bonheur avec ce jeu de pli facile à comprendre. Vous êtes un pirate avide d'argent et mettait au défi vos concurrents. En compétition pendant 10 manches, les joueurs doivent à chacune d'entre elles indiquer le nombre de plis qu'ils estiment pouvoir réaliser au cours de la manche. Il faudra ensuite s'en approcher au plus près possible sous peine de perdre beaucoup de points. Time Bomb Nombre de joueurs : 4-8 joueurs.Durée de la partie : 15 min.Age : 8+ Time Bomb est un jeu de bluff coopératif où vous risquez à chaque manche l'explosion... On plonge ici dans l'univers de Sherlock Holmes : le Moriarty a posé une bombe dans Big Ben et veut la faire exploser, Sherlock veut l’en empêcher, mais il n'a pour cela qu'un temps limité.... En début de partie, découvrez secrètement à quelle équipe vous appartenez et tentez d’identifier vos partenaires, sans le préciser oralement. Le but du jeu est simple : L’équipe de Sherlock gagne si elle désamorce la bombe et l’équipe de Moriarty gagne si la bombe explose. Votre victoire ne tient qu'à un fil, saurez-vous lequel couper ?

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Rennes hisse le drapeau palestinien sur l’Hôtel de Ville pour la reconnaissance de l’État de Palestine par la France

Ce lundi 22 septembre 2025 restera comme une date symbolique dans l’histoire diplomatique française et européenne. La France reconnait officiellement l’État de Palestine. Elle rejoint ainsi une dizaine d’autres pays occidentaux – parmi lesquels le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, le Portugal ou encore la Belgique – qui se sont associés à cette décision. Dans ce cadre, la maire de Rennes Nathalie Appéré a décidé que le drapeau palestinien flotterait sur le fronton de l’Hôtel de Ville en signe de solidarité et de soutien à ce moment qualifié d’« historique ». Une étape politique et humanitaire Dans un communiqué, la maire socialiste de Rennes rappelle que cette reconnaissance constitue « une étape indispensable qui ouvre la voie à une solution à deux États, Israël et la Palestine », estimant qu’il s’agit de « la seule issue possible » à un conflit « dévastateur » qui « broie les populations civiles depuis trop longtemps ». Cette décision s’inscrit dans un contexte international marqué par la poursuite des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Les destructions et les victimes civiles ont récemment conduit la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à qualifier de « génocide » les agissements inhumains du gouvernement de Benjamin Nétanyahou. « Le monde ne peut pas se taire devant ce qui se passe à Gaza », affirme la maire. Rennes aux couleurs de la Palestine Nathalie Appéré justifie l’initiative d’arborer le drapeau palestinien à l’Hôtel de Ville comme un geste à la fois politique et symbolique : « En plein accord avec les formations politiques de notre majorité municipale, nous faisons flotter le drapeau de la Palestine (…) en signe de solidarité envers les populations civiles, qui sont les premières victimes des crimes de guerre. » Elle rappelle également que la municipalité avait condamné avec force l’attentat du Hamas du 7 octobre 2023, mais en soulignant que toutes les victimes – qu'elles soient israéliennes, palestiniennes, libanaises ou autres – méritent protection et respect. Des critiques locales Si ce geste est salué par la majorité municipale et des collectifs solidaires, il suscite également des réserves. Plusieurs riverains, y compris favorables à cette reconnaissance, estiment que la mairie prend le risque de « mettre de l’huile sur le feu » en important un conflit international dans l’espace public rennais. Charles Compagnon, chef de file de l’opposition de centre-droit "Libre d'agir" au conseil municipal, a également jugé, notamment au micro de CNews que la décision « manque de digniré », soulignant que l’Hôtel de Ville « doit rester un lieu d’unité républicaine et non un terrain de positionnement diplomatique ». Entre solidarité locale et appel international La maire de Rennes appelle à « refuser le silence » et à agir concrètement : exigence d’un cessez-le-feu immédiat, sanctions contre le gouvernement israélien, fin de la colonisation en Cisjordanie, libération des otages et exclusion du Hamas du processus de paix. Rennes entend continuer à porter sa part de solidarité, comme elle le fait depuis près de vingt ans à travers le réseau de coopération décentralisée pour la Palestine. La Ville soutient notamment le centre Silwan Al Hayat, détruit par les bombardements israéliens, et entretient un partenariat avec la municipalité palestinienne de Beitunia, autour de projets liés à l’accès à l’eau potable. Un engagement ancré dans la durée La mobilisation citoyenne reste forte à Rennes, comme dans de nombreuses villes de France, pour soutenir les populations civiles et appeler à une action ferme de la communauté internationale. « Ici, les coopérations se poursuivent. Ici, la solidarité continue de s’exprimer », conclut Nathalie Appéré, qui réaffirme la volonté de la Ville de « porter cette parole de paix et d’agir partout où nous le pouvons ».

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Rennes 2. Les 10 ans des Mardis de l’égalité avec Christine Rivalan Guégo mardi 23 septembre

À l'Université Rennes 2, la table-ronde « Les discriminations dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) » ouvre le cycle des 10 ans des Mardis de l'égalité. Elle sera animée par Christine Rivalan Guégo, professeure émérite de littérature de l’Espagne contemporaine, à l’initiative de ce séminaire de sensibilisation sur les questions d’égalité. Créé il y a dix ans, il a donné un coup de pied dans la fourmilière et répondu à une attente implicite autour de sujets sociétaux alors très peu abordés. En 2016, Christine Rivalan Guégo est professeure de littérature de l’Espagne contemporaine à l'Université Rennes 2 et devient première vice-présidente de la nouvelle équipe de pilotage. « Le ministère de l’Enseignement supérieur, à cette époque, s’interrogeait sur l’égalité et les discriminations. Il demandait aux établissements de désigner un référent », explique-t-elle. Intéressée par le sujet, la mission Égalité est rattachée à ses fonctions, avec pour but d’informer, prévenir, lutter et accompagner. « Une université de sciences humaines et sociales comme Rennes 2 possède beaucoup de ressources en la matière. L’idée m’est venue de cette rencontre, et je me suis rapprochée d’une collègue historienne, Fanny Bugnon », raconte-t-elle. La conférence inaugurale, animée par Annaïck Morvan, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité, portait sur « Le féminisme d’État, levier ou gadget ? ». Christine Rivalan Guégo, professeure émérite de littérature de l’Espagne contemporaine La création d’un cycle de rencontres sur les discriminations et les inégalités a répondu à une attente implicite, aussi bien de la part des étudiants que des habitants du quartier et de la métropole. Christine Rivalan Guégo reconnaît que les premières années furent laborieuses : aux difficultés d’organisation s’ajoutaient les réticences d’une partie de l’équipe. « Ce n’était pas l’habitude à l’époque, cela n’existait pas dans les autres universités », souligne-t-elle. Mais peu à peu, les Mardis de l’égalité se sont imposés comme un rendez-vous incontournable. Le rapprochement avec le service culturel de Rennes 2, très impliqué, a marqué un tournant. « La conférence est une forme de vulgarisation. Elle permet à l’université de tenir un rôle en cohérence avec ses missions : mettre à disposition du plus grand nombre des savoirs et des connaissances pour susciter la réflexion. C’est ça, l’idée centrale », rappelle Christine Rivalan Guégo. Depuis, les thématiques se sont élargies au fil de l’actualité, qu’il s’agisse de la sortie d’un film, d’un livre ou d’un débat de société. « Les Mardis n’ont pas échappé à l’avant/après #MeToo. L’intérêt s’est intensifié et nous avons voulu répondre à ce besoin de comprendre ces sujets de manière plus scientifique. » Quel bilan dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ? La table-ronde inaugurale des 10 ans des Mardis de l’égalité, mardi 23 septembre, portera sur les discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche. Animée par Christine Rivalan Guégo, elle réunira Philippe Liotard, ancien président de la CPED (Conférence permanente des chargées et chargés de mission Égalité et Diversité), Louise Bourgoin, chargée de projets Discriminations et Égalité dans le supérieur à l’Observatoire national des discriminations et de l’égalité (ONDES), et le sociologue Fabrice Dhume. « Une date anniversaire est l’occasion de dresser un bilan. Ves questions ont, pendant longtemps, relevé de l’impression. Désormais, on se dote d’outils pour y voir plus clair », explique la professeure émérite. Des enquêtes, comme la grande étude Acadiscri, ont permis de mieux documenter les discriminations et inégalités dans l’ESR. À Rennes 2, la participation a été la plus élevée : 441 questionnaires complets pour le personnel (30,5%) et 1 811 pour les étudiants (8,8% des 23 000 inscrits). Ces données précieuses permettent d’identifier précisément la nature des discriminations. « Les réponses révèlent que ce sont les micro-agressions qui dominent : des blagues qui font rire certains, mais affectent d’autres. Ce sont les plus difficiles à éradiquer. » Première campagne réalisée pour les Mardis de l'égalité Les résultats, publiés en juillet 2024, confirment les impressions souvent exprimées tout en apportant des nuances. « L’enquête porte aussi sur les violences sexistes et sexuelles. Un certain nombre d’exemples permettent de mieux identifier leurs formes », précise Christine Rivalan Guégo. Ce type d'enquêtes permet seulement un constat, aux établissements de s'emparer pour mettre en place des dispositifs en conséquence, mais pour agir efficacement, encore faut-il disposer de moyens adaptés : « Il faudrait ouvrir une ligne budgétaire spécifique dans des budgets universitaires déjà contraints, parfois déficitaires. La question devrait être centrale, mais elle n’est pas toujours considérée comme telle. » Mardi de l’égalité : « Les discriminations dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) » Mardi 23 septembre 2025 à 18h – Gratuit Réserver sa place Durée : 1h30 Campus de Villejean (Rennes), Le Tambour (bâtiment O)

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À Maurepas, l’école Trégain renaît : démolition et reconstruction pour une nouvelle génération d’élèves

Le groupe scolaire Trégain, construit en 1954 et aujourd’hui fréquenté par près de 350 élèves, va laisser place à un établissement entièrement reconstruit. Estimé à plus de 20 millions d’euros, ce projet s’inscrit dans le vaste programme de renouvellement urbain de Maurepas. Objectif : offrir un cadre moderne, écologique et adapté aux besoins pédagogiques du XXIe siècle. Livraison prévue à la rentrée 2030-2031. Le futur établissement pourra accueillir 160 enfants en maternelle (dont une classe dédiée aux moins de 3 ans) et 260 en élémentaire, soit 420 élèves au total. Une classe UPE2A sera également ouverte pour une quinzaine d’élèves allophones nouvellement arrivés en France.L’ambition est claire : adapter la capacité et la qualité des espaces scolaires à l’évolution démographique du quartier tout en garantissant un confort optimal pour les enfants et les équipes pédagogiques Implantée sur plus de deux hectares, l’école actuelle sera remplacée par une structure plus compacte. Ce choix libérera plus d’un hectare de foncier, qui pourra être consacré à la création de logements et à la diversification de l’habitat dans le quartier. Le projet architectural s’appuie sur l’expérience des trois nouvelles écoles inaugurées ces dernières années à Rennes : Simone-Veil (La Courrouze, 2022), Toni-Morrison (Maurepas, 2023) et Miriam-Makeba (Baud-Chardonnet, 2024).Comme elles, l’école Trégain intégrera la démarche de chronotopie scolaire, qui vise à ouvrir certains espaces aux habitants en dehors du temps scolaire : salle polyvalente, cours de récréation, bureaux mutualisés, espace parents avec atelier cuisine. Avec ses 3 800 m² de surface construite et ses 4 500 m² d’espaces extérieurs, la nouvelle école affichera des ambitions fortes : Dépasser les normes de la réglementation RE2020 ; Utiliser des matériaux biosourcés ; Se raccorder au réseau de chaleur urbain ; Produire une partie de son électricité grâce à des panneaux photovoltaïques. L’architecture bioclimatique intégrera dès la conception des dispositifs pour le confort d’été, avec protections solaires et gestion passive des flux thermiques.Un diagnostic complet permettra par ailleurs le réemploi des matériaux issus de la démolition. Le mobilier récupérable sera inventorié et réutilisé. La biodiversité sera renforcée grâce à la conservation des arbres existants et à la pose de nichoirs et hôtels à insectes. Enfin, la valorisation des eaux pluviales pour un usage domestique est à l’étude. Calendrier Automne 2025 : lancement du concours de maîtrise d’œuvre Septembre 2026 : début des études de conception Fin 2027 : dépôt du permis de construire 1er semestre 2028 : démarrage des travaux Rentrée 2030-2031 : ouverture du nouvel établissement

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Josselin et son château se sont souvenus de la fête de l’aviation de 1910

Le château médiéval de la famille Rohan à Josselin dans le Morbihan a profité des Journées Européennes du Patrimoine et du Matrimoine, les 20 et 21 septembre 2025, pour faire découvrir à ses visiteurs un événement marquant de son histoire : le vol de démonstration de l'aviateur Guillaume Busson, le 18 septembre 1910, il y a juste 115 ans. Baptisée Escale au château en 1910, la fête au château de Josselin ce week-end de septembre a mis à l'honneur le début du XXe siècle. Elle a proposé à son public de découvrir à la fois cet épisode sur l’aviation, et sur la vie à cette époque à travers l'histoire du monument et de ses propriétaires. Les participants ont pu se représenter la liesse et l'ébahissement lorsque le monoplan Blériot XI a survolé la ville et son Château en septembre 1910. Nombreuses autres animations ont enchanté les nombreux visiteurs : la visite était libre et a permis de déambuler dans sur les différentes pièces du château, des démonstrations de danse en costume d’époque ont été réalisées par des danseuses et leurs cavaliers. Le musée a aussi accueilli l’exposition, à couper le souffle, Les histoires d'animaux. Elles montrait la collection impressionnante de la famille de Rohan.   Les archives du château ont permis de remonter dans le temps et de revivre cette journée du 18 septembre 1910. Le 18 septembre 1910, le duc Alain de Rohan-Chabot organise une grande fête à Josselin et convie l'aviateur Guillaume Busson (1885-1958) à effectuer une démonstration de vol à bord de son monoplan : le Blériot XI. C'est un véritable événement, car l'aviation n'en est encore qu'à ses balbutiements ! Guillaume Busson présente son nouveau monoplan Blériot Alouette De, sur lequel il vient de survoler Paris à 400 mètres d'altitude pendant 52 km, le 14 juillet 1910 !  Après une bénédiction de son aéroplane par l'évêque de Vannes, Monseigneur Alcime-Armand-Pierre-Marie Gouraud, l’aviateur Guillaume Busson s'élance du parc du château de Josselin et vole à 900 mètres d'altitude avant de revenir atterrir à son point de départ sous les applaudissements d'une foule enthousiaste. Le 25 juillet 1909, Louis Blériot réussissait l'exploit de la première traversée de la Manche au départ de Calais pour atteindre Douvres (en Angleterre) en 37 minutes. Cette réussite a un retentissement dans le monde entier et marque une étape fondamentale dans l'histoire de l'aviation. bénédiction du monoplan par l'évêque de Vannes Le monoplan Blériot XI est le premier avion construit en série. Sa structure est en bois et il est partiellement recouvert de toile. L'aéroplane possède une à trois places. Son train d'atterrissage est fait de roues de bicyclette, avec une petite roue de queue. L’avion mesure 7,80 mètres pour 8,50 mètres d'envergure et pèse 300 kg. Il peut atteindre 110 km/h. Biographie : L’aviateur et pilote d’essais Guillaume Busson vient au monde  le 14 avril 1885 à Chédigny, commune d’Indre-et-Loire. Son père est artiste peintre. Guillaume Busson fait des études commerciales, et devient concessionnaire ; il participe à des courses automobiles avec un certain succès ! Cependant, c’est l'aviation qui l'intéresse, et c’est vers elle qu’il souhaite se tourner. En octobre 1909, Guillaume Busson fait voler un avion Witzig-Lioré-Dutilleul équipé du premier moteur Renault. Le 10 juin 1910, il est titulaire de son brevet de pilote. Un mois plus tard, le jour de la fête nationale à Paris, il se fait remarquer avec son vol au départ de Port-Aviation à Viry-Châtillon dans l'Essonne, qui depuis 1908 est l’unique et le premier aérodrome organisé du monde ; (ce site deviendra, pendant la Première Guerre Mondiale, une base arrière du front où seront formés 600 pilotes.) Ce 14 juillet 1910, l'aviateur contourne la tour Eiffel et parcourt les 52 kilomètres en 46 minutes. Il est le quatrième aviateur a volé sur Paris. Cette  traversée de Paris par Guillaume Busson restera dans les annales ! Le 11 février 1911, Guillaume Busson établit avec un passager le record du monde de vitesse sur 10 kilomètres, avec 6 minutes et 30 secondes ; sur 20 kilomètres, avec 12 minutes et 51 secondes ; sur 30 kilomètres, avec 19 minutes et 15 secondes ; et sur 40 kilomètres, avec 25 minutes et 30 secondes. Le 10 septembre 1912, Guillaume Busson, 27 ans, participe au meeting d'hydro-aéroplanes de Tamise en Belgique. Hélas, il se crashe dans des arbres avec son mécanicien Alexandre, 25 ans. Il avait pris la direction de Bornem dans la province d’Anvers. C’est au moulin du Weert, près de Deurne, que se produit l’accident sous le regard de plusieurs témoins. Ses secouristes viennent en aide aux deux hommes. C’est suspendu à des branches la tête en bas que l’aviateur Guillaume Busson est découvert. Il présente une blessure à la tête et s’est cassé une jambe. Quant à Alexandre, il s’est écrasé au sol, perd du sang des oreilles, de la bouche et du nez. Tombé dans le coma, il a le crâne fracturé.   A la déclaration de la Grande Guerre, Guillaume Busson s’engage dès le 5 août 1914 dans l'aviation militaire, dans l’escadrille de Félix Antonin Brocard (1885-1950), futur commandant des Cigognes, la célèbre unité aéronautique de l'armée française ! Il est pilote jusqu’à la fin de la guerre, qu’il  termine décoré de la Croix de guerre et fait chevalier de la Légion d’honneur… Guillaume Busson sera pilote de l’école Deperdussin en champagne, puis directeur de l’école de pilotes de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il reprend du service et travaille à Amiens auprès de l’aviation britannique. Il s'éteint à l’âge de 73 ans le 17 mars 1958 dans le 19e arrondissement de Paris. Il conserve une place majeure parmi les pionniers de l’aviation.

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Bretagne. Septembre Turquoise, le mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques

Septembre Turquoise est le mois de sensibilisation dédié à la lutte contre les cancers gynécologiques. C'est l’occasion de se mobiliser pour soutenir la recherche et pour améliorer la prise en charge des patientes. 64 actions ont été programmées sur tout le territoire français pour encourager la participation citoyenne. Chaque année en France, des milliers de femmes sont touchées par ces maladies. Si l’on excepte les cancers du sein qui sont parfois considérés comme tels, ce sont plus de 17 000 nouveaux cas de cancers gynécologiques qui sont diagnostiqués par an, et qui entraînent environ 4 000 décès . Soulignant l’importance d’agir pour une meilleure prévention. La Fondation ARC (Association de Recherches sur le Cancer) se mobilise et soutient des projets de recherche contre toutes ces maladies.  Les cancers gynécologiques regroupent le cancer de l'endomètre, le cancer du col de l'utérus et le cancer de l’ovaire, c'est-à-dire les cancers qui touchent l’appareil reproducteur de la femme. D'autres types de cancers sont plus rares comme le cancer du vagin, le cancer de la vulve ou encore le cancer des trompes. Avec plus de 8 000 nouveaux cas par an, le cancer de l’endomètre est le plus fréquent des cancers gynécologiques. Les cancers gynécologiques ont plusieurs facteurs de risque : souvent en lien au cancer du col de l’utérus, dû au virus du papillome humain qui se transmet par voie sexuelle ; l’âge est aussi un facteur important, la plupart de ces cancers étant plus fréquents après la ménopause ; les antécédents familiaux et les prédispositions génétiques ; le mode de vie, et notamment le tabagisme. Des symptômes doivent alerter : des pertes et saignements vaginaux anormaux ; des douleurs pendant les rapports sexuels ; des douleurs abdominales ou lombaires ; des troubles urinaires et intestinaux ; une grande fatigue ; la détection d’une masse. Aucun signe inhabituel ne doit être négligé, tous doivent faire l’objet d’un avis médical rapide ! Le dépistage précoce et la vaccination contre le virus du papillome humain réduisent l'incidence des cancers gynécologiques ; entre 25 et 29 ans, le test de dépistage se fait par frottis avec les deux premières fois réalisées à un an d’intervalle et si les résultats sont normaux un frottis est recommandé tous les trois ans. Pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, il est recommandé de faire un frottis trois ans après un examen cytologique normal, puis tous les cinq ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif. Septembre Turquoise en Bretagne : Le Centre Régional de Coordination de Dépistage des Cancers en Bretagne (CRCDC) convie les visiteurs à deux rendez-vous en Ille-et-Vilaine, à partir de 19h30 : mardi 23 septembre 2025 à Rennes (entrée B, salle 100 - au 4-6 cour des Alliés) et mardi 30 septembre à Saint-Malo (Espace Bouvet au 6, place Bouvet) Septembre Turquoise est l’occasion unique d’échanger sur les parcours de soins en cancérologie gynécologique, de renforcer l’adressage entre acteurs de santé et de créer une dynamique territoriale forte autour de la prévention. Programme de la rencontre à Rennes et Saint-Malo: observation sur des cliniques interactifs : cancer du col de l'utérus et cancer de l'endomètre ; retours d’expérience concrets ; rencontres et échanges avec les acteurs clés des soins oncologiques, de soins de support et de prévention ; le format sera  court, convivial et utile, pour apprendre, échanger et co construire... Le 17 septembre dernier, l’Hôtel de ville et le miroir d'eau de Vannes dans le Morbihan se sont illuminés en bleu, tout un symbole de soutien et d’espoir dans le cadre de Septembre turquoise. Pour informer les usagers sur ces cancers, le dépistage, les symptômes et les traitements, des professionnels des soins oncologiques du Centre Hospitalier Bretagne Atlantique (CHBA) ainsi que des patientes partenaires donnent rendez-vous au public le jeudi 25 septembre 2025 sur le site de Vannes. la ville de Vannes aux couleurs de Septembre turquoise Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Brest dans le Finistère, les professionnels de santé de l’Institut de cancérologie et d’imagerie organisent deux journées dédiées à l’information autour des cancers gynécologiques et des cancers du sang : la première journée s’est déroulée mardi 16 septembre, la seconde aura lieu le jeudi 25 septembre 2025. Ces deux journées ont pour objectif d’informer, de rencontrer des patients, des familles et des soignants ; un accompagnement global est proposé avec des psychologues, des sexologues, des diététiciennes et autour d’activités physiques adaptées. L’hôpital de la Cavale-Blanche, à Brest dans le Finistère, invite les femmes de tous âges à s’occuper de leur santé gynécologique, tout le mois de septembre 2025 de 9h30 à 17h. Les bénévoles et les référentes IMAGYN (Initiative des Malades Atteintes de Cancers GYNécologiques) viennent à la rencontre des femmes et sont à leur disposition pour les informer et leur remettre de la documentation : une meilleure sensibilisation peut sauver de nombreuses personnes ; plus le cancer est détecté tôt, plus les chances de survie augmentent. Mardi 23 Septembre, de 10h à 16h30, le Centre Hospitalier de Saint-Brieuc dans les Côtes d'Armor organise une journée-information autour des cancers gynécoloqiques. Les membres de l'IMAGYN viendront à la rencontre des femmes, dans le Hall de l'hôpital. Pour la deuxième année consécutive, le Centre hospitalier de Cornouaille à Quimper dans le Finistère a participé au cours de la journée du jeudi 4 septembre dernier. Dans le hall de l’hôpital, les services de gynécologie et d’oncologie et les associations partenaires, comme Entraide cancer, ont échangé avec le public pour  briser les tabous. Il a été et rappelé l’importance du dépistage et de la prévention. hôpital de Quimper Certaines patientes avec un cancer de stade avancé ont parfois peu ou pas de symptômes. Le cancer de l’ovaire est par exemple très silencieux, il est donc préférable de prévenir par un dépistage.  L’association de patientes Imagyn et GSK France ont lancé une caravane qui vient à la rencontre des patientes. Dans un espace de rencontre et d’échange, elles sont soutenues et peuvent partager leurs interrogations autour de la santé mentale, de la sexualité et du sport : renseignez-vous auprès de votre municipalité.

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Hazara Blues ou l’itinéraire migratoire de Reza Sahibdad

Reza Sahibdad, afghan, persécuté chez lui puis en Iran, raconte son exil en France, illustré par les dessins remarquables de Yann Damezin. Un récit révélateur de racisme et d’ostracisme sans frontières. L’objet livre dit beaucoup. D’abord, sa reliure soignée, est l’annonce d’un ouvrage techniquement et graphiquement magnifique. Si on éclaire différemment sa couverture, apparaissent alors des dessins orientaux qui rappellent les contes des mille et une nuits. Ensuite le titre, Hazara, le nom de cette ethnie afghane méconnue et persécutée depuis le XIXe siècle à l’intérieur même de son pays. Un nom enfin, celui de Reza Sahibda, réalisateur né en 1980, qui raconte ici son histoire au dessinateur Yann Damezin et à la fonctionnaire de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides. Lorsque le récit commence, le 5 mars 2010, il joue dans les locaux de l’administration française une partie de sa vie. « On est comme Shéhérazade, on doit raconter notre histoire si on veut s’en sortir...Les histoires, parfois, c’est une question de vie et de mort ». Sa vie, Reza la livre avec pudeur et retenue, il dit son existence et celle de sa communauté pourchassée chez elle pour se réfugier en Iran et y connaitre un sort guère plus réjouissant que dans son pays d’origine. La mort, il la côtoie ainsi depuis son enfance lorsque le régime des mollahs ostracise sa communauté afghane et placarde sur les murs des affiches au slogan clair: « Cette maison est belle, mais ce n’est pas la vôtre ». Se mettant physiquement en scène dans ce récit à la première personne, qui habilement mêle le présent au passé de l’Afghanistan et à son histoire tourmentée, Reza raconte un début d’existence placé sous le signe de l’humiliation, quand les parents, interdits de travail, font vivre leur famille de petits boulots dissimulés et mal payés. Leur vie est nocturne, le jour est réservé à l’effacement. Son jeune frère qui fait de la politique, en possédant notamment des ouvrages interdits, sera emprisonné pendant mille quatorze jours. Reza ne s’attarde pas sur l’engagement de Younès, tout n’est probablement pas dit, ni montré par souci de protection. Il ne fait pas bon d’être repéré aujourd’hui encore par les hommes de main d’un régime religieux totalitaire qui peut à tout moment faire irruption chez vous à la recherche de textes blasphématoires. C’est une jeunesse hazarienne, mais aussi iranienne qui est décrite, faite de frustration, d’interdits, d’incompréhension, murée dans un silence obligatoire. Le trait exceptionnel de Yann Damezin évoque bien entendu celui de Marjane Satrapi et de son Persepolis. Epuré, stylisé à l’extrême, il suggère les miniatures persanes, utilisant les métaphores graphiques pour dire la souffrance et parfois le caractère irréel de certaines situations. Les personnages s’envolent comme sortant d’une fiole magique. Des symboles naturels envahissent les fonds d’images comme dans des rêves. A la différence de la dessinatrice franco-iranienne, Damezin se sert parfois de la couleur pour différencier les époques qui s’entremêlent mais toujours avec clarté. Peu d’espoir dans ce portrait d’une communauté exilée, jusqu’à ce que par hasard Reza découvre le septième art. Se cultivant grâce à des VHS circulant sous le manteau (elles sont cousues dans des poches de vêtements !), alors que les magnétoscopes sont interdits, il va peu à peu réaliser des courts métrages et se faire remarquer. Une nouvelle vie s’ouvre devant lui avec pour objectif sa naturalisation française. Cet imposant ouvrage de 240 pages, véritable récit documentaire, se lit d’une traite, éclairant le sort d’une ethnie oubliée dans l’histoire du monde, victime comme tant d’autres d’un racisme viscéral et de visions manichéennes de la vie. Il est un appel indirect à la tolérance et montre une fois de plus que derrière des populations cataloguées, des femmes et des hommes essaient tant bien que mal de vivre au milieu de la haine et de l’hostilité. Hazara Blues en prônant le relativisme historique (la figure idéalisée de Massoud est ici remise en cause), et en essayant d’adopter les multiples points de vue sur une Histoire afghane complexe est malgré tout un vecteur d’optimisme. Hazara Blues de Reza Sahibdad (scénario) et Yann Damezin (dessin). Editions Sarbacane. 240 pages. 28€. Parution : 20 août 2025.

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Claudia Cardinale, indomptable flamme, femme souveraine

Claudia Cardinale est morte mardi 23 septembre à 87 ans auprès de ses enfants à Nemours près de Paris. « Icône » comme le démontre l’énumération de ses films, la valse convenue des chefs-d’œuvre — Le Guépard, Il était une fois dans l’Ouest, Huit et demi. Mais rien ne dit encore le parfum de cette femme. Rien ne raconte la chaleur dense de son regard, ce soleil maghrébin qui, même sous les ors du cinéma italien, restait traversé de sable, de vent chaud et de nuits indociles. Claudia Cardinale n’était pas seulement belle. Elle était sensuelle au sens premier : présence qui parle à tous les sens, voix rocailleuse qui effleure comme une caresse, démarche qui ondulait sans jamais chercher l’effet, sourire retenu, toujours sur le point de se replier comme une voile. « Je ne voulais pas être une star, c’est le cinéma qui m’a choisie », confiait-elle. Voilà son secret : Claudia Cardinale n’a pas cherché la lumière, elle l’a reçue comme une brûlure. Née le 15 avril 1938 à Tunis, dans une famille sicilienne, elle grandit au carrefour des cultures, entre le français et l’italien, le soleil du Maghreb et l’ombre des exils. Elle rêvait d’enseignement, pas de caméras. Mais en 1957, après avoir remporté un concours de beauté à Tunis, elle se retrouve invitée à la Mostra de Venise. Tout s’accélère. Claudia Cardinale devient l’élève du Centro Sperimentale di Cinematografia à Rome, et très vite la muse de Visconti, Fellini, Leone, Bolognini, Comencini. Dans Rocco et ses frères (1960) de Visconti, elle irradie déjà d’une présence qui trouble. Dans La Fille à la valise (1961), Claudia Cardinale impose sa fragilité charnelle. Dans Il Gattopardo (Le Guépard, 1963), aux côtés de Burt Lancaster et Alain Delon, elle devient l’incarnation d’un monde ancien qui s’éteint. Dans Il était une fois dans l’Ouest (1968), Sergio Leone lui offre le rôle de Jill, la femme qui concentre toutes les figures de l’Ouest : amante, mère, putain, souveraine. Dans Fitzcarraldo (1982), Herzog l’entraîne dans une Amazonie hallucinée, preuve que son magnétisme ne connaissait pas d’âge. Et elle-même disait : « Le cinéma, c’est la vie avec les parties ennuyeuses coupées. » Mais Claudia Cardinale n’a jamais coupé la sienne. Elle l’a affrontée de face, avec ses blessures et ses combats. Violée à dix-sept ans, mère à dix-huit ans d’un enfant qu’elle élèvera en secret avant de le reconnaître publiquement, elle a su transformer la douleur en force. « Je ne regrette rien de ce que j’ai vécu. Même les choses terribles, parce qu’elles m’ont faite telle que je suis. » Femme de cinéma, mais aussi femme engagée : ambassadrice de l’UNESCO pour la défense des droits des femmes, militante contre les violences et pour la cause des réfugiés, elle affirmait : « Je n’ai jamais voulu être une femme-objet. J’ai toujours cherché à être une femme sujet. » Aujourd’hui qu’elle s’est tue à Nemours, près de Paris, disparaît plus qu’une étoile, c’est une manière d’être femme qui s’en va : ni décorative, ni cédée, ni bavarde. Une femme de chair et de silence, de ferveur et de distance. Une femme qui, dans Il était une fois dans l’Ouest, pouvait incarner à la fois la mère, la veuve, la prostituée et la vestale, sans jamais se contredire. Claudia Cardinale était un désert et une source. Elle était ce paradoxe : brûlante et insaisissable. Elle laisse derrière elle non seulement des films, mais une empreinte intime, presque charnelle, sur ceux qui l’ont vue. La revoir, c’est toujours éprouver une secousse, comme si la caméra s’ouvrait sur une chambre secrète où l’on n’est pas invité, et où pourtant l’on entre. Elle expliquait que « le plus beau mot de la langue italienne est amore. » Amour, toujours. https://youtu.be/2CJK-BzRV8k?feature=shared

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