Les agriculteurs arrivaient encore hier soir, dimanche 21 décembre, rond-point Veuve-Clicquot, à Reims, pour occuper le site jusqu’à mardi. Ils viennent de toute la région, la Marne, l’Aisne et les Ardennes. Beaucoup ont prévu de camper sur place.

Face aux appels du gouvernement à une trêve de Noël, il reste des irréductibles du côté des agriculteurs. La crise illustre une nouvelle fois la capacité des réseaux sociaux à soutenir ou à trahir un mouvement social. La manipulation des images est devenue technologiquement redoutable, grâce à l'usage de l'intelligence artificielle.

Sur « BFTMV », trois chefs renommés expriment aussi leur colère vis-à-vis de la stratégie française contre la dermatose nodulaire contagieuse.
Stéphane Allais, gérant d’Au Gibier de France sur le marché d’intérêt national de Rouen, fier de présenter des volailles d’exception. - Photo Stéphanie Péron-Clément Mis en ligne le 21/12/2025 à 21:07 Lecture zen L’adresse est méconnue des particuliers, son entrée est d’ailleurs discrète : c’est Au Gibier de France, au marché d’intérêt national (MIN) de Rouen. Une vraie pépite à rayonnement plus que régional. On est allé rencontrer son patron, Stéphane Allais, pour qu’il nous explique son métier et surtout comment il gère l’afflux de commandes festives dans cette période où les tables se doivent d’afficher un certain prestige. Premier épisode d’une série sur les artisans du MIN, à l’occasion des fêtes de fin d’année 2025. Consultez l’actualité en vidéo Installés depuis 45 ans au MIN de Rouen, les locaux d’Au Gibier de France ne paient guère de mine : une entrée tout étroite, des couloirs, des ateliers de découpe… Le trésor est pourtant bien là. Les oies label rouge, les pintades chaponnées, les foies gras crus, les saumons fumés sauvages d’Écosse, les faisans, perdreaux, colverts, chevreuils, sangliers, chapons de Bresse, chapons à pattes bleues, les grouses et autres délices exclusivement carnivores. Végétariens, passez votre chemin…De la campagne jusqu’au marché d’intérêt national« On a deux métiers », résume à Paris Normandie Stéphane Allais. « Nous sommes à la fois des grossistes en volailles mais aussi des spécialistes de viandes de chasse, qu’on essaye de sourcer en local. Cela représente 90 % de nos approvisionnements ». Un drôle de métier car Stéphane Allais, avant de reprendre l’entreprise de son père et de son grand-père au MIN, a été éleveur de sangliers à Saint-Pierre-de-Manneville et Boos. Au MIN, les particuliers peuvent aller chercher Au Gibier de France les produits sourcés par le gérant Stéphane Allais. - Photo Stéphanie Péron-Clément À lire aussi Ce domaine de chasse au cœur de l’Eure est un paradis pour chiens et chasseurs « J’aime la chasse. J’ai des contrats avec des sociétés de chasse, l’Office national des forêts. Tout ce qui est abattu en trop par rapport aux besoins d’autoconsommation des chasseurs peut m’intéresser. Je sillonne tous les jours la campagne, dans le département mais aussi dans l’Eure, l’Oise et la Somme, pour récupérer aussi vite que possible ces animaux. Si les chasseurs n’ont pas de frigo, je me déplace aussitôt », raconte, le café du matin à la main, Stéphane Allais. Un café mérité : ses journées commencent le plus souvent à minuit et se terminent dans l’après-midi.Un client a parcouru 400 kilomètres pour chercher ses lièvres« La viande de chasse a la réputation d’être forte en goût, les particuliers en consomment de moins en moins et c’est dommage. On essaye de communiquer autour pour la remettre dans les assiettes. On a ainsi distribué 1200 parts de sanglier cuisiné aux bénéficiaires de Restos du Cœur ». Chaque semaine Au Gibier de France reçoit près de 10 tonnes de viande et le rush des fêtes fait augmenter la cadence d’environ 20 %. - Photo Stéphanie Péron-Clément « Nous avons un des dix ateliers de France dédié à la viande de chasse où, après un contrôle vétérinaire bien sûr, on peut préparer, découper, présenter ces viandes exceptionnelles ». Une vraie pépite régionale que bien des particuliers – qui peuvent commander et venir chercher leur marchandise – nous envient. « J’ai un client qui ne trouvait plus de viande de chasse, il a fait 400 kilomètres pour récupérer ses lièvres. On travaille à façon pour répondre à chaque client selon ses besoins ». À lire aussi Ouverture de la chasse dans l’Eure : le patron des chasseurs fait le point Seulement 6 % de la viande de chasse passe par un atelier comme celui du Gibier de France. « Le reste, c’est de l’autoconsommation et aussi le marché gris », c’est-à-dire des transactions directes, avec ou sans fiscalité mais toujours sans contrôle vétérinaire – entre chasseurs et transformateurs.Les fêtes, c’est 20 % d’activité en plusC’est Au Gibier de France qui, avec d’autres, fournit le marché de Rungis. « Le gibier, pour vous donner une idée, c’est environ 400 à 500 sangliers à l’année, de 5 à 10 000 petits oiseaux. Ce qui est compliqué, c’est que les chasseurs ne chassent pas toujours la même quantité par semaine. Il y a quinze jours, j’ai récupéré 60 sangliers, cette semaine seulement trois. Tout confondu, avec les volailles d’élevage, on reçoit et réexpédie 10 tonnes de marchandise par semaine mais pour les fêtes, on augmente la cadence avec 20 % d’activité en plus », confie Stéphane Allais. À lire aussi Marais Vernier : une tour d’observation en bois pour contempler la faune migratoire Ce lundi 15 décembre 2025, le téléphone de Stéphane Allais commençait de chauffer au rouge avec des commandes incessantes pour les fêtes alors même que les premières dindes commençaient d’être sacrifiées dans les abattoirs, sachant que l’entreprise fournit surtout des restaurants et des professionnels mais que les particuliers y sont les très bienvenus.Bientôt un site de commande pour tous par internetLes fêtes : un moment particulier où Au Gibier de France n’embauche pas d’extras – ils ne sont qu’une dizaine de salariés – mais où les ateliers passent la surmultipliée pour assurer les livraisons. Plumée, vidée, prête à rôtir : cette volaille d’exception est disponible aux simples particuliers qui passent la porte d’Au Gibier de France du MIN de Rouen. - Photo Stéphanie Péron-Clément « En 2026, j’espère pouvoir monter un site de commande sur internet à destination de tous les publics. Nous ne sommes pas en capacité de livrer avec nos propres moyens les clients mais on peut imaginer qu’on passerait par un prestataire pour des livraisons ultra-fraîches », détaille le patron entre deux commandes. Par Benoît MARIN-CURTOUD Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) : Rouen (Seine-Maritime) Le rush des fêtes au MIN de Rouen : Au Gibier de France, la pépite régionale qui fournit Rungis Comment les artisans du marché d’intérêt national de Rouen assurent-ils le rush des fêtes ? Exemple avec l’entreprise Au Gibier de France, une pépite régionale qui sait garnir les tables d’exception.

Les agriculteurs français, de moins en moins nombreux et confrontés à la précarité d’un métier de vocation difficile, se mobilisent plus fréquemment, signe d’un dialogue et de politiques agricoles à repenser. Une « crise plus intense et généralisée » n’est pas à exclure.

Alors que la colère a éclaté depuis quelques jours dans le monde agricole : plusieurs grands chefs cuisiniers ont décidé d’apporter leur soutien à la profession. Ce dimanche, malgré les appels gouvernementaux à une « trêve de Noël », des barrages d’agriculteurs ont été maintenus pour protester contre la gestion par le gouvernement de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).Jacques Marcon, chef triplement étoilé des Maisons Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), raconte ce dimanche sur BFMTV qu’il a rejoint l’un de ces blocages cette semaine au Puy-en-Velay, où il a ainsi manifesté pour « la première fois de sa vie : C’était pour soutenir tous mes copains paysans et éleveurs (…), poursuit le chef cuisinier. Parce qu’il y a une vraie inquiétude par rapport à la DNC et surtout par rapport au Mercosur ».« C’est une osmose entre nous »« On n’écoute pas les paysans, on écoute qu’une seule voix de l’agriculture, celle d’un grand syndicat qui prône le libéralisme. Mais nos viandes, nos betteraves seront toujours plus chères que celles d’Amérique du Sud. On ne pense qu’au prix, alors qu’on devrait penser environnement, santé et souveraineté alimentaire », déplore-t-il sur la chaîne d’informations.Un constat partagé par Glenn Viel, chef trois étoiles de L’Oustau de Baumanière, aux Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône). « Je comprends leur désarroi et leurs doutes. J’ai l’impression qu’ils ne sont pas vraiment entendus, alors que la France a besoin d’eux », affirme-t-il sur BFMTV. Et d’ajouter : « ce sont des travailleurs qui œuvrent du matin au soir, gagnent très peu et sont au service du pays. Il faut remettre l’église au milieu du village et les soutenir. »Le chef cuisinier mondialement connu Marc Veyrat a lui aussi apporter son soutien aux agriculteurs figure emblématique de la gastronomie française et ancien chef triplement étoilé, ne cache pas non plus sa colère. « L’agriculture est le seul fleuron qui nous reste à travers le monde. La gastronomie, c’est la terre, c’est une osmose entre nous. Si on perd nos agriculteurs, nous (les chefs) allons perdre en vitesse », alerte-t-il.


Les agriculteurs ne désarment pas. Dimanche 21 décembre, en fin d’après-midi, après avoir installé des barnums au bord de la départementale 2076, à Mornay-sur-Allier (Cher), ils ont mis en place un barrage filtrant sur la route, pour ralentir le transport des marchandises.

Les agriculteurs des Hautes-Pyrénées ont convergé vers le sanctuaire de Lourdes avec 50 tracteurs. En quête de soutien spirituel face à une crise agricole sévère, ils ont prié pour un miracle. Leur mobilisation se...

Après plus d’une semaine, la mobilisation des agriculteurs au rond-point de la Hurée à Auch (Gers) se poursuit. Malgré la fatigue, la solidarité et la convivialité dominent. Des actions coup de poing, comme le...

Pour fêter l’ouverture à Jarnac d’un point de retrait, les producteurs de Gogo Cagette organisent mardi un marché avec leurs produits. Un nouveau lieu de collecte pour une plateforme qui se développe.

Du 2 au 4 décembre 2025, Météo France organisait le Hackathon "Les climats en données". Un rendez-vous lors duquel 33 projets répondant aux défis du changement climatique ont été livrés par des équipes constituées de...

Anaïs Larher est la nouvelle présidente de la coopérative BioBreizh, à Landivisiau. Elle sera épaulée par un conseil d'administration rajeuni et Ludovic Laurent, nouveau directeur.

Ouvert exceptionnellement ce dimanche, le marché de Mulhouse a accueilli ses habitués voulant éviter le rush de la veille. Les professionnels les ont guidés parmi les produits qui ont la cote cette année pour les menus de fête.

En pleine crise du monde agricole, le soutien aux producteurs locaux ne se dément pas. Loin des blocages, une autre mobilisation, plus silencieuse, s’opère directement dans les assiettes des Loir-et-Chériens.

Pas de panique si vous avez décroché de l’actualité durant le week-end. L’Humanité vous fait le récap' de ce qu’il ne fallait pas manquer ces 20 et 21 décembre.

Tony Béard est agriculteur dans le village du Bô (Calvados). Installé depuis le 1er avril 2021, il a récemment décidé de créer sa chaîne YouTube.

Près de Cahors, le Clos Troteligotte met en place une campagne de financement participatif pour protéger les vignes et lancer un projet biodynamique global. Le détail.

À Munster ce dimanche, un peu moins de 200 personnes, dont une quarantaine d’éleveurs, ont défilé en soutien aux agriculteurs touchés par la dermatose nodulaire contagieuse. Un rassemblement apolitique et très symbolique.

À Munster ce dimanche, un peu moins de 200 personnes, dont une quarantaine d’éleveurs, ont défilé en soutien aux agriculteurs touchés par la dermatose nodulaire contagieuse. Un rassemblement apolitique et très symbolique.

Les blocages des agriculteurs, qui protestent contre les mesures sanitaires imposées pour faire face à la dermatose nodulaire, perturberont-ils Noël ? La réponse pourrait être donnée ce lundi soir…

De l’huile d’olive produite dans le Gier (Loire). Il y a dix ans, personne ou presque n’aurait pu l’imaginer. Industrielle, traversée par une autoroute (l’A47), la vallée, longue de 44 km qui relie les départements du Rhône et de la Loire n’avait pas le profil. Aujourd’hui pourtant, ses coteaux verdissent. Au milieu des arbres fruitiers - l’activité agricole principale du secteur - à Saint-Joseph, Genilac et Saint-Paul-en-Jarez, poussent de beaux oliviers. Les arbres ont été plantés au pied du parc naturel régional du Pilat d’un côté et sur les contreforts des monts du Lyonnais de l’autre.Un vrai miracle rendu possible grâce à des passionnés, engagés dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, qui ont commencé à récolter les olives dans les jardins des particuliers de plusieurs villages afin de produire de l’huile d’olive. Ils ont ainsi créé un collectif, l’Union des oléiculteurs amateurs et professionnels du pays du Gier. Le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux ont fait le reste. La récolte des olives a eu lieu début décembre et a été plutôt satisfaisante : 972 kg d’olives qui ont permis de produire 133 litres, avec un bon ratio de 7,3 kg pour 1 litre. Les olives ont été pressées dans un moulin à Bourg-Saint-Andéol en Ardèche, puis les habitants qui avaient fait don de leur récolte ont reçu leurs bouteilles.

Diffusée sur des radios nationales à l'approche des fêtes, une publicité de l'enseigne Aldi a déclenché la colère de l’interprofession des vins de Bourgogne.

Du gibier dans les burgers vendus dans certains stades, au menu de lieux culturels et de cantines d’université : des services de restauration au Royaume-Uni remplacent la viande de bœuf par celle de cerf,

Alors que les agriculteurs de l’Indre n’ont jamais autant déclaré de terres en jachères qu’en 2025, Nicolas Pailloux, président de la chambre d’agriculture du département, et Rik Vandererven livrent leur lecture de ces données.

Une publicité diffusée sur des radios nationales par l’enseigne de grande distribution Aldi, faisant la promotion d’un vin blanc, a déclenché la colère de l’interprofession des vins de Bourgogne. En cause, une utilisation du nom « Bourgogne » pour parler d’un vin du Pays d’Oc.

Les agriculteurs traversent une nouvelle crise qu’il nous faut prendre en compte. L’épizootie de dermatose nodulaire contagieuse frappe particulièrement les éleveurs bovins du sud-ouest de la France, dont plusieurs troupeaux ont été abattus.

Plusieurs dizaines d’agriculteurs manifestent dans le calme ce dimanche depuis la mi-journée au rond-point du col du Fau, sur la commune de Monestier-de-Clermont.

Avec 16.024 hectares déclarés en 2025, un record, les agriculteurs de l’Indre ont de plus en plus recours aux jachères. L’un d’entre eux, Damien Boissier, raconte pourquoi il a doublé, cette année, ses terres en jachères.

La mobilisation des agriculteurs est en net recul dimanche 21 décembre 2025, après une semaine de manifestations. Seuls les exploitants du sud-ouest maintiennent leurs barrages.

En juillet dernier, André Roupioz a dû abattre son troupeau qui avait été touché par la dermatose nodulaire. Cinq mois après, les vaches sont de retour à la ferme de la Mésange bleue. Mais le redémarrage s’avère plus compliqué que prévu.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques fait un point sur la campagne de vaccination démarrée la semaine dernière dans le département. 28 000 bovins ont été vaccinés en quelques jours, soit 15 % du cheptel.

La part des poissons issus de l’aquaculture est de plus en plus importante dans nos menus. À quel prix ? C’est la question à laquelle répond cette infographie, parue dans notre “Atlas des ressources”.

Réunis pour le dernier conseil communautaire de l’année, les élus de la communauté de communes Arize et Lèze ont voté à l’unanimité une aide exceptionnelle de 5 000 € en soutien aux frères Vergé, éleveurs aux Bordes...
Ils se sont donné rendez-vous au rond-point TSA de Saint-Martin-lez-Tatinghem et depuis Lumbres pour rejoindre le rond-point entre la RN 42 et l’A26 à Setques. Des agriculteurs affiliés à la Coordination rurale, mais d’autres aussi sans étiquette, manifesteront leur ras-le-bol ce lundi 22 décembre en soirée.

Venus des quatre coins du Calvados, des agriculteurs ont bloqué le rond-point du Zénith de Caen toute la journée, jeudi 18 décembre 2025. Pourquoi ?

Derrière la colère, l’inquiétude. En pleine crise sanitaire et sociale, les éleveurs du territoire font face à un quotidien de plus en plus incertain en cette fin d’année 2025. Exemple à Saint-Martin-de-Sanzay, près de Thouars.

Dimanche 21 décembre 2025Lundi 15 décembre 2025, le préfet du Finistère, Louis Le Franc s’est rendu sur l’exploitation certifiée en agriculture biologique d’Erwann Le Roux, à Rosnoën (Finistère). Il répondait à l’invitation du groupement des agriculteurs biologiques du département, qui souhaitait lui faire part de ses revendications.

A Nîmes, profitant de la prime d’arrachage, trois jeunes viticulteurs ont créé leur association, Les Perles du Gard, et lancé une production locale de lentilles et de pois chiches.

En janvier 2024, j’alertais déjà sur le fait que les pouvoirs publics étaient depuis longtemps sourds et aveugles aux cris et manifestations d’angoisse d’une partie de la population française. Et... L’article Quand l’État abandonne ses paysans est apparu en premier sur Valeurs actuelles.

L’apiculteur Grégory Orsini est passionné d’abeilles. Ses pots de miel sont vendus sur une petite carriole facile à repérer sur les marchés de la ville. Grégory vient d’inaugurer sa miellerie, rue Abeille… Quelle coïncidence ! Le lieu...

En plein rush des fêtes, petit tour en quatre étapes dans nos fromageries de Gâtine au lait de chèvre. Première halte effervescente à La Bonde de Gâtine à Verruyes, laiterie de la galaxie Pamplie.

Après une semaine de manifestations, moins d’une dizaine de barrages restaient en place dimanche matin, selon la gendarmerie, principalement dans le Sud-Ouest.
Mis en ligne le 21/12/2025 à 12:31 Lecture zen C’est l’effervescence à la poissonnerie du Marais, à Woignarue. À quelques jours de Noël, Jordan Cottrelle, le patron, a clôturé les commandes. « On en a entre 600 et 650, chaque année ça augmente, estime-t-il. Derrière il faut assumer, c’est beaucoup de logistique. Tous les ans elles sont passées de plus en plus en dernière minute. On renforce l’équipe pour assumer, mais on est obligé de se limiter ». Jordan Cottrelle présente les produits phares de cette fin d’année. On reste dans les classiques : huîtres, saumon fumé, fruits de mer, poissons nobles et Saint-Jacques. - Magali Mustioli-Hercé Derrière cette activité très ponctuelle se cache toute une organisation. Les commandes de crevettes et de gambas sont passées fin novembre. À partir du 22 décembre, la cuisine tourne en continu. « Tout est frais, on cuit les bulots, les crevettes. C’est pour cela qu’on refuse des commandes. Si on travaille à flux tendu, on risque de dénaturer le produit. On n’a pas cette volonté de tout multiplier par deux ou trois. J’ai la chance de tourner toute l’année avec les saisons et les marchés, je ne mise pas tout sur la période des fêtes, même si ça reste un moment important ». L’équipe sera renforcée deux jours avant Noël pour assurer la préparation et la remise des quelque 650 commandes. - Magali Mustioli-Hercé En réserve, on sait déjà quels seront les produits phare de ce Noël grâce aux commandes reçues. « Le produit star, c’est d’abord l’huître, assure Jordan Cottrelle. Pour les deux jours de Noël, on est presque à deux tonnes. Ensuite vient le saumon fumé, on reste dans les classiques. En troisième position on a les plateaux de fruits de mer. Ils permettent de profiter tous ensemble : plutôt qu’avoir une ou deux personnes coincées en cuisine, tout le monde se retrouver vraiment autour de la table. Ensuite on a la choucroute de la mer et les poissons nobles ». Et la Saint-Jacques ? « Difficile de quantifier car les gens anticipent sur ce genre de produit dont le prix prend facilement 25 % en une semaine à Noël. » Bulots et crevettes cuits sur place donnent des La saint-Jacques, un indémodable des tables de fêtes mais qu’il ne faut pas acheter en dernière minute. Jordan Cottrelle propose aussi un service traiteur avec des petits plats de fête. D’autres prix font des bonds au moment des fêtes en raison de l’augmentation de la demande, « c’est le cas de la queue de lotte que je vendais en promotion en novembre sans trouver preneur mais dont le prix vient de se multiplier parce qu’il y a beaucoup de demande et peu de produit. » Tous les ans on constate des augmentations, mais pendant les fêtes les gens veulent se faire plaisir. Les plateaux de fruits de mer restent ainsi incontournables, comme les rillettes à tartiner, verrines, assiettes de crevettes et autre pâté en croûte. De quoi donner des idées aux plus gourmands. Par Magali Mustioli-Herce Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) : Baie de Somme Woignarue (Somme) Les produits de la mer ont la cote pour les fêtes Jordan Cottrelle, poissonnier à Woignarue sur la côte picarde, décrypte les tendances gustatives de cette fin d’année 2025 entre deux préparations de commande.

Près de Vire Normandie, Bernadette Leroy a lancé un produit surprenant : le confit de foin. Il a fallu plusieurs essais pour trouver la recette.

Depuis de nombreuses années, Frédérique Bonnin et Gérard Lange proposent des vêtements en mohair, avec la laine de chèvres angora qu’ils élèvent. Le troupeau a été racheté depuis peu, mais la vente se poursuit.

À Bourg-en-Bresse, la 163e Glorieuse met en lumière des volailles de Bresse rares et convoitées, déjà réservées par restaurateurs, bouchers et particuliers. Source : Bourg-en-Bresse : qui achète les volailles fines du concours des Glorieuses ?

En rachetant une jardinerie située en région parisienne, le groupe coopératif agricole Eurea, basé à Feurs, plante un premier drapeau de son réseau Gamm Vert hors de son territoire régional historique.

Alors que des appels à une "trêve de Noël" se font entendre, la suite du mouvement des agriculteurs, notamment mobilisés contre la gestion de la dermatose bovine, reste incertaine à l'approche des fêtes de fin d'année.

Après une semaine de manifestations contre la politique du gouvernement sur la dermatose, moins d’une dizaine de barrages d’agriculteurs sont maintenus ce dimanche selon la gendarmerie, essentiellement dans le Sud-Ouest.

Alors que des appels à une "trêve de Noël" se font entendre, la suite du mouvement des agriculteurs, notamment mobilisés contre la gestion de la dermatose bovine, reste incertaine à l'approche des fêtes de fin d'année.

Installés à Barbezieux, Armelle et Nicolas Larignon ont remporté quatre nouvelles distinctions au concours des saveurs de l’Agence de l’alimentation Nouvelle-Aquitaine.

Huit axes routiers ou autoroutiers restaient bloqués dimanche matin, dont l’A63 près de Bordeaux, l’A64 entre Toulouse et Bayonne, l’A65 entre Pau et Bordeaux ou l’A75 en Lozère, selon les gendarmes.


Face aux opérations de vaccination bovine en cours, la FDSEA des Hautes-Pyrénées lance un appel à la mobilisation. La Chambre d’Agriculture recherche des volontaires afin de renforcer les moyens humains et matériels sur le terrain, avec un objectif affiché : accélérer la couverture vaccinale de l’ensemble des élevages du département.

Ce samedi, les blocages et actions se sont poursuivis, notamment dans le sud-ouest de la France. Au total, 1.675 agriculteurs étaient mobilisés en milieu d'après-midi.

Ce samedi, les blocages et actions se sont poursuivis, notamment dans le sud-ouest de la France. Au total, 1.675 agriculteurs étaient mobilisés en milieu d'après-midi.

L'exécutif a supprimé de sa stratégie climat l’objectif de baisse de consommation de viande des Français, alors que l’Ademe estime qu’il faut réduire cette dernière de 30 % à 70 % pour atteindre la neutralité carbone

Invité d'Europe 1 Matin Week-end, Stéphane Layani, président du Marché International de Rungis, a encouragé les consommateurs à choisir des produits français pour leurs repas, et notamment pour les fêtes. Un appel à la préférence nationale alors que les agriculteurs se mobilisent contre une signature éventuelle de l'accord UE-Mercosur en janvier prochain.

La mobilisation agricole se disperse peu à peu en ce premier week-end des vacances de Noël. Alors que les vacanciers ont commencé leurs déplacements hier, samedi 20 décembre, sur des routes encombrées, le nombre de blocages a nettement diminué.Le ministère de l’Intérieur recensait 50 actions en fin de journée samedi, mobilisant 1 619 agriculteurs, contre 93 actions et « moins de 4 000 personnes » vendredi soir. Une baisse significative qui témoigne d’un début de désescalade, même si certains bastions résistent encore, notamment dans le Sud-Ouest.Une trêve de Noël qui s’installe progressivementLa « trêve de Noël » appelée de ses vœux par le gouvernement semble progressivement se mettre en place. Plusieurs barrages ont été levés samedi dans le Sud-Ouest : l’A75 a rouvert au sud du viaduc de Millau à 18h30, l’A89 a été dégagée en Dordogne près de Périgueux, et le tunnel du Lioran dans le Cantal a finalement été libéré. En Haute-Vienne, la préfecture a annoncé « la fin du blocage au nord de Limoges », tandis qu’en Corrèze, la Coordination rurale a levé ses barrages sur l’A20 au niveau de Brive et sur l’A89 à Ussel.Malgré cette désescalade, la Coordination rurale a tenu à préciser dans un communiqué qu’elle « n’appelle pas à la fin des mobilisations sur le terrain ». Son président, Bertrand Venteau, « sera bien présent le 5 janvier pour la prochaine rencontre avec le Premier ministre » afin de « maintenir la pression sur les négociations ». La Confédération paysanne assure de son côté que « l’ensemble des équipes mobilisées sur les terrains est déterminé à rester en action ».L’A64 et l’A63, derniers bastions de la contestationDans le Sud-Ouest, plusieurs axes majeurs restent bloqués ce dimanche. « Des perturbations persistent sur le réseau entre Bayonne et Toulouse vers les Pyrénées. Des difficultés de circulation pourraient perdurer pour le début et/ou une partie des vacances scolaires », indique VINCI Autoroutes sur son site.Ainsi, l’A64 entre Toulouse et Bayonne demeure fermée sur plus de 180 km, de la Haute-Garonne aux Pyrénées-Atlantiques. À Carbonne, les Ultras de l’A64, menés parJérôme Bayle, n’ont pas l’intention de lâcher cette bande de bitume où ils se sont installés depuis une semaine. « On ne va pas se laisser intimider, il faut être là car on a tous une revendication à porter », confiait Vincent Riffet, céréalier à quelques kilomètres de là.Sur l’A63, le barrage à Cestas, près de Bordeaux, se maintient. Fabrice Lagueyt, éleveur de bovins en Gironde et coprésident de la Coordination rurale de Gironde, a déclaré samedi matin à l’AFP que le blocage serait maintenu « pour le moment minimum jusqu’à dimanche soir ». L’autoroute reste ouverte dans le sens Bordeaux-Bayonne avec une courte déviation. En Ariège, le blocage de la N20 à Tarascon-sur-Ariège pour accéder à Andorre perdure, impactant les camions et cars, tandis que les véhicules légers peuvent circuler.Des actions localisées dans d’autres régionsEn dehors du Sud-Ouest, quelques actions ponctuelles se sont déroulées samedi. À Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, 200 à 250 personnes se sont rassemblées avec 300 brebis et 250 agneaux sur le parking d’un hypermarché, à l’appel de la Confédération paysanne.En Indre-et-Loire, plusieurs barrages subsistaient sur l’A10, notamment à hauteur de Château-Renault et Sainte-Maure-de-Touraine. Dans le Jura, une « action festive » était organisée au rond-point de l’autoroute de Bersaillin, tandis que dans la Vienne, une quarantaine d’éleveurs manifestaient déguisés en vache devant la préfecture de Poitiers.Le dossier de la dermatose toujours en suspensLe point de crispation majeur reste la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Samedi soir, le Premier ministre Sébastien Lecornu a fait le point sur les vaccinations, indiquant que « près de 50 % du cheptel ariégeois est vacciné », plus de « 70 % dans l’Aude » et « 100 % du cheptel dans les Pyrénées-Orientales ». « Au total, près d’un bovin sur cinq est vacciné dans les dix départements » concernés par la généralisation de la vaccination, a-t-il précisé sur X. Une nouvelle réunion est prévue début janvier entre le gouvernement et les syndicats agricoles.
Chaque samedi et dimanche, Guillaume Lariche reçoit un invité au cœur de l'actualité politique pour une interview sans concession. Aujourd'hui, Stéphane Layani, président du Marché International de Rungis, pour évoquer notamment les fêtes et la crise agricole.

L'Europe a accepté de reporter de trois semaines la signature du texte sur l'accord commercial avec le Mercosur. Et ce qui scandalise le plus les agriculteurs français, c’est la possibilité d’une arrivée sur notre sol d’une viande sud-américaine qui ne serait pas soumise aux mêmes normes sanitaires. L'un des points négociés en ce moment est les mesures miroir. En clair, exiger les mêmes normes pour tous, par exemple sur les pesticides. Ce qui est acté, en revanche, ce sont les quotas.

Seuls quelques barrages mineurs seront maintenus au début des vacances, mais de nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse pourraient rallumer la colère.

Le courrier de Sébastien Lecornu n'a pas convaincu les organisations agricoles qui jugent ses annonces insuffisantes contre la dermatose nodulaire. Des blocages étaient maintenus ce samedi dans le Sud-Ouest mais les syndicats appellent globalement à lever le pied pendant les fêtes.

Reçues vendredi à Matignon, la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qui dénoncent notamment la gestion gouvernementale de l’épizootie de dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC) n’ont pas appelé à la levée des blocages.

Alors que l'épidémie de Dermatose nodulaire bovine inquiète et fragilise, le président du Salon international de l’Agriculture l'assure : l'édition 2026 du Salon aura bien lieu.

Fabien, habitant de Périgueux en Dordogne, a voulu "faire passer un message" aux Français dans "Eliot Deval et vous", ce samedi 20 décembre. Pour cet auditeur d'Europe 1, tous les citoyens peuvent soutenir à leur échelle l'agriculture française, en tant que consommateur.

François Walraet, secrétaire général de la Coordination Rurale, admet que le combat du monde agricole contre l'accord UE-Mercosur est "perdu d'avance". Pourtant, dans "Eliot Deval et vous", il se montre combattif pour que Bruxelles défende "ses agriculteurs". Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.

De nouveaux blocages, moins nombreux que le vendredi dernier, ont été mis en place par les agriculteurs. De nouvelles actions ont été lancées dans le Sud-ouest, aux portes des Pyrénées. En ce premier jour des vacances de Noël, la N20 qui mène aux stations de ski d'Aix-les-Bains et d'Andorre est un lieu de blocage stratégique. Une opération escargot est également en cours près du Viaduc de Millau. Les agriculteurs ont reçu une lettre du Premier ministre leur proposant une rencontre tout début janvier.

« Un système tordu, hallucinant, et une double peine pour les victimes », dénonce Anthony Brun, le président de l’Union générale des viticulteurs pour l’AOC Cognac (UGVC). Plusieurs viticulteurs charentais ayant subi des vols d’eaux-de-vie ces derniers mois se voient réclamer de fortes sommes par l’État.L’administration douanière assimile en effet les volumes d’alcool volés à des volumes manquants qu’il convient… de taxer, comme s’ils avaient été commercialisés. Selon l’UGVC, l’addition réclamée aux viticulteurs concernés s’élèverait actuellement à 247 000 euros.Plus rentable que de taxer les ventes en FranceAprès avoir perdu 5 000 litres de cognac discrètement siphonnés dans ses fûts, l’un d’entre eux a reçu la douloureuse : 84 000 euros. « Les paiements sont même exigés en une seule fois », s’agace Anthony Brun en citant le cas d’un viticulteur contraint de réclamer un étalement de la dette « pour ne pas mettre la clé sous la porte ».Ironie de l’histoire, abonde Anthony Brun : « Les droits d’accises ne sont appliqués que sur les volumes vendus en France. Puisque 97,5 % du cognac est exporté à l’étranger, il est presque plus rentable pour l’État que les viticulteurs se fassent voler… »Les viticulteurs charentais espèrent « trouver des solutions » et une oreille attentive auprès de l’État. « Les exploitations viticoles ne peuvent être sacrifiées à cause d’une interprétation rigide et injuste de la réglementation », abonde Jérôme Bauer, le président de la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d’origine contrôlées (CNAOC) solidaire des viticulteurs charentais.

« Sébastien Lecornu a pris la mesure du problème », mais « les annonces, globalement, sont assez faibles », a réagi samedi François Walraet, secrétaire général de la Coordination rurale, à la lettre du premier ministre envoyée aux syndicats agricoles pour tenter de répondre à la crise.

Alors que son fils Jacques, restaurateur triplement étoilé, a décidé de rejoindre la mobilisation agricole qui s'est intensifiée ces derniers jours, le chef Régis Marcon affiche lui aussi son soutien aux paysans, rappelant dans "Eliot Deval et vous" ce samedi 20 décembre, que la gastronomie a besoin de ces produits du terroir français.

Les escargots de Bourgogne ne viennent pas de bourgogne. Pourtant en Bourgogne, on élève bien des escargots. A l'approche de Noël, Top Info a enquêté entre la France et la... Pologne ! C'est juste après les 3 actus du jour.

Les barrages d'agriculteurs persistent samedi 20 décembre sur les axes du Sud-Ouest, malgré l’appel de la FNSEA, suivie par les Jeunes agriculteurs, à une « trêve » sous conditions. Entre autres, l'A64 Toulouse-Bayonne reste fermée sur plus de 180 km au premier jour des vacances.

Les syndicats agricoles sont partagés sur la suite à donner aux blocages pour protester contre la gestion par le gouvernement de la dermatose bovine, alors que Sébastien Lecornu a annoncé vendredi soir dans un courrier un fonds de soutien de 11 millions d’euros pour les petits exploitants en difficulté.

Les vacances de Noël démarrent sous tension pour des milliers d’automobilistes. Alors que les départs en vacances se sont intensifiés vendredi soir, la mobilisation agricole se poursuit à travers l’Hexagone. Depuis une dizaine de jours, les agriculteurs bloquent routes et autoroutes pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et contre l’accord UE-Mercosur.Vendredi soir, 93 actions étaient encore en cours, mobilisant « moins de 4 000 personnes », selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. Vinci Autoroutes a prévenu que « le réseau reste très fortement perturbé entre Bordeaux, Bayonne et Toulouse vers les Pyrénées » ce samedi 20 décembre, et que « des difficultés de circulation pourraient perdurer pour le début et/ou une partie des vacances scolaires ».Des syndicats en ordre dispersé sur la « trêve de Noël »Après leur réception à Matignon vendredi matin, les syndicats affichent des positions divergentes. La FNSEA, premier syndicat agricole, a déploré vendredi soir que « le compte n’y est pas » après avoir reçu le courrier du Premier ministre Sébastien Lecornu.« Aucun engagement opérationnel supplémentaire n’est apporté », écrit-elle dans un communiqué, regrettant l’absence de « réponses attendues, notamment sur les indemnisations des animaux bloqués, la sécurisation économique des exploitations ou encore le soutien aux céréaliers ». Le syndicat attend que le Premier ministre « revoie sa copie d’ici le rendez-vous de la première semaine de janvier » et menace de « prendre ses responsabilités et décidera des suites à donner au mouvement ».Sur France Info ce samedi matin, François Walraet, secrétaire général de la Coordination rurale, a proposé « aux structures départementales de faire une pause pendant les vacances de Noël », précisant que chaque département reste libre de ses choix. La Confédération paysanne dit avoir senti des « ouvertures » mais affirme ne « pas pouvoir appeler à lever les blocages » sans engagement sur l’arrêt de l’abattage total des troupeaux infectés.La porte-parole de gouvernement à quant à elle haussé le ton hier. « Nous ne tolérerons plus de nouveaux blocages et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que les Français et les Françaises puissent aller retrouver sereinement leur famille », a déclaré Maud Bregeon.Des blocages qui persistent dans le Sud-OuestSi plusieurs barrages ont été levés vendredi – notamment sur l’A20 à Brive, l’A89 à Ussel, en Haute-Savoie et en Charente-Maritime –, de nombreux axes restent bloqués ce samedi matin. L’A64, entre Bayonne et Toulouse, demeure fermée sur près de 200 km entre Urt/Briscous et Montréjeau. L’A65 est coupée entre l’échangeur de Garlin et la jonction avec l’A64, tandis que la N20 Toulouse-Andorre reste bloquée à Tarascon-sur-Ariège. En Aveyron, l’A75 est fermée entre Aguessac-Campagnac et Bourgs-sur-Colagne.L’A63, bloquée en Gironde entre Marcheprime et la rocade sud de Bordeaux, doit rouvrir progressivement dans la matinée. « On va rouvrir une voie très vite pour les voitures, puis une seconde pour les camions et d’ici lundi matin, ça pourrait rouler normalement », a expliqué vendredi Jean-Paul Ayres, porte-parole de la Coordination rurale en Gironde. Dans le Nord, l’A16 reste fermée à Beauvais (Oise), tandis qu’en Indre-et-Loire, plusieurs échangeurs de l’A10 sont bloqués.L’abattage total des troupeaux, point de crispationLa question de l’abattage total des cheptels contaminés reste au cœur de la colère. François Walraet a qualifié de « globalement assez faibles » les annonces du Premier ministre et estime que la ministre de l’Agriculture Annie Genevard reste « arc-boutée sur son protocole ». « Le problème actuel est qu’il n’existe toujours pas de test fiable, à un coût acceptable, permettant de savoir quels animaux sont malades et contagieux », a-t-il expliqué.Dans son courrier adressé aux syndicats vendredi soir, le Premier ministre s’en remet aux conclusions d’un groupe de dialogue scientifique prévu pour le 5 janvier. Il a également annoncé un fonds de « 11 millions d’euros » pour les petits exploitants en difficulté et l’interruption des contrôles de l’État dans les exploitations. Cette nouvelle réunion interviendra juste avant le vote de l’accord UE-Mercosur, prévu le 12 janvier au Paraguay.

Face à la propagation de la dermatose nodulaire en France, le gouvernement français déploie une stratégie contestée d'abattage de cheptels contaminés. Plusieurs publications en ligne accusent l'Union européenne d'utiliser le prétexte de cette crise pour réduire le cheptel français... pour faciliter les importations de viandes dans le cadre de l'accord du Mercosur. Une rumeur sans aucun fondement, agitée notamment par la sphère souverainiste.

Les représentants des quatre principales organisations syndicales agricoles ont été reçus à Matignon, vendredi, pour parler dermatose nodulaire et accord UE-Mercosur. Les agriculteurs ont commencé à lever plusieurs barrages alors que le premier ministre appelle à « poursuivre les échanges », dans un courrier adressé vendredi soir.

Le premier ministre a reçu, vendredi, les leaders des syndicats agricoles, sans annoncer de réel changement dans la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse. Dans une lettre diffusée dans la soirée, il a par ailleurs assuré que l’accord avec les pays du Mercosur n’était « pas acceptable » en l’état.

C’était une des conditions de la FNSEA pour une « trêve de Noël » dans la mobilisation des agriculteurs. Alors qu’il recevait l’ensemble des représentants syndicaux ce vendredi matin à Matignon, Sébastien Lecornu avait promis au premier syndicat de France un courrier contenant « l’ensemble des intentions » de l’exécutif. Publiée le soir même, la lettre du Premier ministre aborde plusieurs des revendications du mouvement.En premier lieu, la question de la gestion de la dermatose nodulaire, à l’origine de la mobilisation. « Je compte m’appuyer sur le réseau des chambres d’agriculture pour garantir une reconstitution rapide des troupeaux » touchés par cette maladie particulièrement contagieuse. La stratégie du gouvernement prévoyait l’abattage du cheptel après la détection d’un cas de dermatose nodulaire. En revanche, le Premier ministre n’a pas apporté de réponse définitive sur la levée de l’abattage total. Il a indiqué qu’il s’en remettrait aux conclusions des échanges au sein du groupe de dialogue scientifique, soulignant le caractère « totalement inédit » de la situation. « N’éliminer que les bovins présentant des symptômes fait courir un risque majeur de propagation du virus », écrit-il.Dans les zones touchées par la dermatose, l’exécutif avait également mis en place des zones réglementées restreignant les déplacements de bovins. Un fonds de « 11 millions d’euros » va être mis en place « pour faire face aux impacts économiques immédiats » pour les petits exploitants en difficulté, a fait savoir Sébastien Lecornu.Nouvelle réunion début janvierLe courrier de quatre pages transmis aux syndicats agricoles cherche à apaiser les tensions avant les fêtes alors que la mobilisation dure depuis plus d’une semaine. « Je demande aux préfets d’interrompre tout contrôle d’agents de l’État dans les exploitations », indique la lettre du Premier ministre.Ce dernier donne rendez-vous aux agriculteurs à la rentrée, « dans les premiers jours du mois de janvier » a-t-il écrit, insistant sur la nécessité de poursuivre les « échanges ». Cette nouvelle consultation à Matignon devrait intervenir juste avant le vote, le 12 janvier de l’accord entre l’UE et le Mercosur au Paraguay. « L’accord tel que négocié n’est pas acceptable et le compte n’y est pas », a déploré Sébastien Lecornu, reprenant ainsi les termes employés par Emmanuel Macron plus tôt ce vendredi au Conseil européen.Alors que les vacances de Noël, débutent ce week-end, plusieurs blocages ont été levés ce vendredi, mais bon nombre d’agriculteurs restent mobilisés. Ce vendredi soir, 93 actions étaient en cours, mobilisant « moins de 4000 personnes », avait annoncé le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez lors d’un point presse donné à la sortie d’une réunion de crise. À la sortie de leur réunion avec Sébastien Lecornu, les principaux syndicats agricoles étaient apparus en ordre dispersé ce vendredi matin, certains souhaitant la levée des blocages pendant les fêtes et d’autres refusant cette idée.

Un soutien de taille. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux ce jeudi 18 décembre, le chef étoilé Philippe Etchebest est apparu aux côtés des agriculteurs mobilisés dans le Sud-Ouest contre la stratégie gouvernementale face à la dermatose nodulaire et l’accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.Le chef originaire de Bordeaux était présent jeudi soir sur l’autoroute A63, à Cestas, en Gironde, où les agriculteurs ont mis en place l’un des principaux axes de blocages. View this post on Instagram « Je vis à travers le produit, à travers ce qu’ils font tous les jours. C’est pour ça que je suis là », a confié le chef révélé dans les émissions « Top Chef » et « Cauchemars en cuisine », diffusées sur M 6. « Bon courage, et surtout ne lâchez rien », a-t-il ensuite lancé aux professionnels présents à ses côtés, sous le bruit des applaudissements.L’A63 toujours bloquéeEn 24 heures, sa publication a récolté plus de 30 000 « likes » et des centaines de commentaires.L’A63 était toujours bloquée ce vendredi, malgré le report du vote pour l’accord de l’Union européenne avec les pays du Mercosur, a fait savoir le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez lors d’un point presse.Le ministre de l’Intérieur et la ministre de l’Agriculture Annie Genevard ont appelé à la levée des blocages, afin que les départs pour les vacances de Noël puissent se faire dans le calme.Le Premier ministre Sébastien Lecornu recevra une nouvelle fois les syndicats agricoles à Matignon début janvier, a-t-on appris ce vendredi.

Reçus ce vendredi 19 décembreà Matignon, les syndicats agricoles ont fait part de leur colère face à la gestion de la dermatose bovine et au projet d’accord de libre-échange avec le Mercosur. Malgré les appels à l’apaisement du gouvernement, une trêve de Noël semble encore loin.

Une étude de la société de courtage Ymanci a récemment révélé que 40 % des Français comptaient s’endetter pour Noël. Et le coût du repas pourrait être en partie responsable de cette situation. Pourtant, l’abondance de la nourriture en période de fêtes conduit généralement à la même irrémédiable répétition : chaque année, les familles jettent énormément d’aliments.Selon une étude réalisée par l’application Too Good To Go dévoilée ce jeudi, relayée par France Bleu, plus d’un Français sur deux (63 %) reconnaît en effet acheter trop de nourriture pour Noël. Aussi, près de huit Français sur dix gaspillent pendant les fêtes. Le pain figure en tête des aliments les plus gâchés. Suivent, pour 26 % des personnes interrogées, les accompagnements comme les pommes de terre, les légumes et les salades. Les desserts arrivent en troisième place, suivis par les poissons et les fruits de mer.Des promotions qui poussent à la consommationParmi les raisons évoquées pour justifier la profusion de nourriture à cette période, l’envie de faire plaisir et de bien recevoir arrive en tête chez 43 % des sondés. 24 % d’entre eux ont cité la peur de manquer. L’étude affirme également que les promotions de fin d’année poussent les Français à consommer davantage.Mais dans certains cas, le repas de Noël ne finit pas à la poubelle. Selon Too Good To Go, plus de sept Français sur dix déclarent consommer les restes des repas de fêtes lors d’un autre repas et plus d’un sur deux choisit de les congeler. Aussi, 35 % des Français affirment transformer les restes dans de nouvelles recettes, et 15 % les partagent avec des proches ou des associations.

Y aura-t-il une « trêve de Noël » dans la contestation agricole ? Après l’annonce du report de l’accord UE Mercosur et alors que débutent ce vendredi 19 décembre les vacances scolaires, plusieurs blocages des axes routiers ont été levés. Après le retrait jeudi des barrages sur l’A61 entre Toulouse et Narbonne (Aude) et sur l’A20 à hauteur de Cahors (Lot), deux autres ont cessé sur l’A20 à Brive (Corrèze) et sur l’A89 à Ussel. Les préfectures de Haute-Savoie et de Charente-Maritime, ont également annoncé la levée de l’ensemble des blocages sur leurs territoires.Pour autant, la mobilisation ne semble pas s’essouffler, d’autant que la colère contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine reste vive. D’après, le ministère de l’Intérieur ce vendredi soir, 93 actions étaient toujours en cours, mobilisant « moins de 4000 personnes ». « La stratégie est d’éviter les nouveaux blocages d’axes structurants », a indiqué le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez lors d’un point presse donné à la sortie d’une réunion de crise. « J’en appelle à la responsabilité des uns et des autres pour lever ces barrages », a ajouté le locataire de Beauvau.Les syndicats reçus à MatignonFace à la colère qui ne désemplit pas, Sébastien Lecornu a reçu dans la matinée les représentants des principaux syndicats agricoles. À l’approche des fêtes, l’exécutif cherche à obtenir une « trêve de Noël ». Une approche partagée par la FNSEA, selon son président Arnaud Rousseau qui a appelé à une « trêve », conditionnée à un « courrier » promis vendredi soir et contenant « l’ensemble des intentions » du Premier ministre.Du côté des Jeunes Agriculteurs (JA) on assure, ne rien lâcher sur le Mercosur notamment mais qu’une trêve est nécessaire. « À la rentrée on va se revoir (…) parce que le compte n’y est pas », averti le président de JA Pierrick Horel. Après leur rencontre avec le Premier ministre, les syndicats sont apparus en ordre dispersé sur la question de la trêve. Si la Coordination rurale a appelé à la « bienveillance » pendant les fêtes, elle n’a pas demandé pour autant l’arrêt de la mobilisation, laissant la main à ses sections départementales.« Ouvertures »Enfin, la Confédération paysanne a dit avoir senti « quelques ouvertures » du côté du Premier ministre notamment sur la question de la « vaccination sur les petites races ». En revanche, ça coince toujours sur la question de l’abattage des troupeaux en cas de détection d’un cas de dermatose nodulaire, revendication à l’origine du mouvement. Le syndicat assure ne pas pouvoir appeler à la levée des blocages. « Je ne peux pas dire ça, puisqu’on n’a pas l’avancée numéro 1, c’est-à-dire l’engagement sur la fin de l’abattage total », a assuré son porte-parole Stéphane Galais.Les partenaires sociaux seront reçus une nouvelle fois début janvier à Matignon. L’accord avec le Mercosur, dont la France et l’Italie ont obtenu un report de quelques semaines, devrait être voté dans la foulée, le 12 janvier prochain au Paraguay. « Si le projet devait voir le jour tel qu’il a été signé il y a un an (…) il est inacceptable », a assuré la ministre de l’Agriculture Annie Genevard depuis une ferme céréalière des Yvelines, évoquant « un accord d’un autre âge ». La ministre a par ailleurs réclamé une levée des barrages « Il y a des gens qui ont besoin de travailler en cette période de l’année (…), par solidarité il faut vraiment que Noël puisse se faire ».
