
Pierre Moscovici estime qu’en cas de second tour face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon « serait écrasé »
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Pierre Moscovici estime qu’en cas de second tour face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon « serait écrasé »

Après l'échec d'une commission composée de députés et de sénateurs et chargée de parvenir à un compromis sur le budget, les parlementaires devraient être amenés à se prononcer sur une "loi spéciale" dès le début de semaine prochaine pour financer l'État à titre provisoire.

Mathieu Lefèbvre est professeur d’économie à l’Université de Strasbourg et professeur adjoint à HEC Liège en Belgique. Spécialiste des systèmes de protection sociale, il a notamment publié L’État-providence : défense et illustration (Presses universitaires de France) avec son collège Pierre Pestiau. Il nous parle du modèle français.

Le candidat LFI porte de lourdes accusations contre son concurrent indépendant. Il affirme avoir reçu des éléments qui tendent à prouver qu'il a payé des militants et offert des cadeaux à des associations.
Ce week-end, la députée insoumise Marie Mesmeur a partagé sur le réseau social X un message après sa visite à un événement organisé à Rennes. « J’ai pu assister à la fête d’hiver de Sarah Bernhardt [nom de la place où se tient le marché, NDLR] à Rennes à la rencontre des habitantes et des […]
Elle enseigne, éduque, informe, distrait le peuple, elle lui dit le Vrai, le Bon et le Bien...
Retrouvez nos indiscrétions de la semaine.




Plusieurs personnalités et internautes se sont insurgés après la publication d'un tweet de Marie Mesmeur, dans lequel l'élue insoumise remplace le terme « marché de Noël » par « fête d’hiver ».

Dans les coulisses du pouvoir et des arcanes françaises : le député LFI Thomas Portes se fait remarquer par ses lectures en pleine séance à l’Assemblée ; l'appel à la démission d'Emmanuel Macron par Édouard Philippe trouble le camp macroniste ; Nuñez et Darmanin bataillent pour faire accepter l’accès aux messageries cryptées par la justice... Sans oublier l’agenda de la semaine.

Par AFP Par Olivier THIBAULT © 2025 AFP Des joyaux volés au Louvre, un ex-président en prison, le PSG champion, la baignade à nouveau possible dans la Seine à Paris: dix événements marquants de l'année 2025 en France. Joyaux envolés Un monte-charge de déménageurs, des malfrats cagoulés et armés de disqueuses: en huit minutes, le 19 octobre, huit joyaux du XIXe siècle, trésors nationaux, sont dérobés en plein jour au musée du Louvre. Ce casse spectaculaire suscite l'émoi à travers le monde. Le butin, invendable en l'état, est estimé à 88 millions d'euros. Les quatre hommes soupçonnés d'avoir fait partie du commando sont mis en examen et écroués dans les semaines qui suivent, mais les bijoux restent introuvables. Le musée le plus visité au monde se retrouve dans la tourmente: il a "privilégié les opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité, fustige la Cour des comptes. Fragilisée, sa présidente Laurence des Cars doit travailler avec le responsable de la restauration de la cathédrale Notre-Dame, Philippe Jost, chargé par la ministre de la Culture Rachida Dati, de "réorganiser en profondeur le musée".Le musée est perturbé à la mi-décembre par un mouvement de grève contre le manque d'effectifs, la vétusté et le projet de rénovation, annoncé en début d'année par Emmanuel Macron, qui prévoit un nouvel accès et une salle spéciale pour la Joconde. Ex-président en prison Une première en France et dans l'Union européenne: l'ex-président français Nicolas Sarkozy est incarcéré, le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé, après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.L'ancien chef de l'Etat, condamné le 25 septembre à cinq ans de prison, est incarcéré en vertu d'une mesure d'"exécution provisoire" qui permet l'application d'une peine sans attendre l'examen d'un recours. Libéré trois semaines plus tard, M. Sarkozy publie en décembre "Journal d'un prisonnier" où il raconte sa détention et indique qu'il ne s'associerait pas à un éventuel "front républicain" contre le Rassemblement national. Ce livre devient rapidement un succès de librairie.L'ex-président doit être jugé en appel pour cette même affaire, du 16 mars au 3 juin 2026, et risque un nouveau procès dans l'affaire liée de la rétractation de l'intermédiaire Ziad Takieddine.En février, il avait été le premier ancien président à être mis sous bracelet électronique après sa condamnation dans l'affaire dite des écoutes.La même mesure d'exécution provisoire a été appliquée contre la cheffe de file de l'extrême droite Marine Le Pen, condamnée en avril à une peine d'inéligibilité pour détournement de fonds dans l'affaire des assistants parlementaires européens.Elle est empêchée de se présenter à l'élection présidentielle, du moins jusqu'à son procès en appel, programmé en janvier et février 2026 avec un délibéré attendu quatre mois plus tard. Valse de Premiers ministres Michel Barnier, victime d'une motion de censure le 4 décembre 2024, laisse sa place au centriste et vétéran de la politique François Bayrou.Il est remercié neuf mois plus tard après l'échec d'un vote de confiance sur la question budgétaire, après avoir été durement secoué par le scandale des violences physiques et sexuelles au collège-lycée catholique de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) où plusieurs de ses enfants avaient été scolarisés et où sa femme enseignait le catéchisme.Une commission d'enquête parlementaire pointe un "défaut d'action" de sa part quand il était ministre de l'Education, ce qu'il réfute. Mais il n'est pas mis en cause directement.Son successeur est un fidèle du président: Sébastien Lecornu met près d'un mois pour annoncer un gouvernement qui ne survivra que... 14 heures. Le record du gouvernement le plus court est pulvérisé.Renommé à Matignon quatre jours après sa démission, M. Lecornu présente un second gouvernement le 12 octobre, mêlant société civile, profils techniques et politiques. L'objectif est de boucler le projet de budget 2026 et d'échapper à la censure grâce à l'abstention des députés socialistes après la suspension de la réforme des retraites. Tâche ardue dont une première partie est réalisée le 16 décembre avec le vote du budget de la Sécurité sociale alors que le gouvernement doit gérer en même temps la colère agricole liée à l'accord UE-Mercosur et à l'épidémie de dermatose nodulaire qui touche les troupeaux de vaches dans le sud de la France.Mais l'échec des députés et sénateurs à s'entendre sur le budget en commission mixte paritaire, le 19 décembre, contraint le Premier ministre à préparer une loi spéciale pour assurer la continuité de l'Etat jusqu'à la reprise des débats parlementaires début 2026. Le PSG sur le toit de l'Europe Quatorze ans après son rachat par le Qatar, le Paris Saint-Germain (PSG) a enfin touché du doigt le Graal, en remportant le 31 mai à Munich la première Ligue des champions de son histoire, la deuxième pour le football français après le sacre de l'OM en 1993. Plus que le Ballon d'Or Ousmane Dembélé ou tout autre joueur, ce succès porte la signature de l'entraîneur Luis Enrique. Le technicien espagnol, arrivé aux commandes de l'équipe à l'été 2023, a profité du départ de Kylian Mbappé au Real Madrid en 2024 pour métamorphoser le jeu parisien, trop longtemps dépendant du talent de ses stars.Sous ses ordres, le collectif a pris le dessus sur les individualités et le PSG est devenu une véritable machine au fil de sa campagne européenne, terrassant des adversaires prestigieux comme Manchester City, Liverpool ou Arsenal avant un chef d'oeuvre en finale contre l'Inter Milan (5-0), le 31 mai à Munich. Le club ajoute à son palmarès, le 17 décembre, la première Coupe Intercontinentale du foot français, battant en finale le club brésilien de Flamengo. Premiers plongeons dans la Seine – Pour la première fois depuis 1923, le public peut à nouveau se baigner dans la Seine à Paris, après d'importants travaux de dépollution. Plus d'un quart de siècle après la promesse faite par Jacques Chirac alors qu'il était maire de la capitale, les Parisiens et touristes ont pu, durant l'été, plonger et se rafraîchir dans trois zones de baignade aménagées sur le fleuve.Pour la maire de Paris, Anne Hidalgo, l'ouverture de la Seine aux baigneurs, "c'est aussi une façon d'adapter la ville aux évolutions de températures" avec des canicules de plus en plus fréquentes et intenses. L'expérience est un succès avec environ 100.000 baigneurs comptabilisés à la fin août.- Deux millions de signatures – Jamais une nouvelle loi n'avait suscité autant de signatures à son encontre: une pétition contre la loi Duplomb -loi favorisant l'agriculture productiviste, adoptée début juillet avec le soutien des macronistes LR et de l'extrême droite- a recueilli en quelques semaines plus de deux millions de signatures.Un mois plus tard, le Conseil constitutionnel censure l'article le plus décrié, la réintroduction sous conditions d'un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes.Mais les deux autres grands volets de cette loi -simplifications administratives accordées aux plus gros élevages et construction d'ouvrages de stockage d'eau- sont validés par les Sages. Malgré son succès, la pétition ne permettra pas de revenir sur ces dispositions.- Une loi contre le narcotrafic Adoptée par une large majorité au Parlement en avril, une loi contre les narcotrafics crée des quartiers de haute sécurité pour les trafiquants, un parquet spécialisé et de nouveaux outils d'investigation pour les enquêteurs. Au même moment, plusieurs prisons sont l'objet d'attaques (tirs d'armes automatiques et véhicules incendiés) imputées au narcotrafic. Arrêté en février à l'issue de neuf mois de cavale après une évasion meurtrière, le narcotrafiquant Mohamed Amra est l'un des premiers à intégrer, en juillet, ces nouveaux quartiers de haute sécurité, à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).En novembre, Marseille est ébranlée par le meurtre du frère d'un militant écologiste engagé contre le narcobanditisme, un "crime d'intimidation", selon le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez. Emmanuel Macron se rend le 16 décembre sur la tombe du jeune marseillais et promet d'intensifier la "guerre" contre le narcotrafic. Têtes de cochon et peinture: le spectre de l'ingérence Après les mains rouges sur le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah et des cercueils au pied de la tour Eiffel en 2024, la France est à nouveau l'objet d'actions chocs destinées à "semer le trouble" et "créer des fractures".Fin avril, le Mémorial de la Shoah est visé, ainsi que trois synagogues, par des jets de peinture. Trois Serbes sont inculpés et écroués, suspectés d'avoir dégradé ces lieux "dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère", possiblement la Russie.En septembre, des têtes de porc, animal considéré comme impur par l'islam, sont déposées devant des mosquées, à Paris et en région parisienne, "par des personnes de nationalité étrangère qui ont aussitôt quitté le territoire", selon le Parquet qui dénonce "une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation". Sans aveux, ni remords – Un procès sans corps de victime, sans aveux, ni remords de l’accusé: le procès de Cédric Jubillar pour le meurtre de son épouse Delphine captive médias et public. Le peintre-plaquiste de 38 ans reste inébranlable dans les dénégations: a-t-il étranglé l'infirmière de 33 ans avec laquelle il était en instance de séparation? Il nie pendant près d'un mois devant la cour d'assises d'Albi (Tarn).Il est condamné le 17 octobre à 30 ans de réclusion criminelle, verdict pour lequel il fait appel. "On condamne un homme sans corps, sans scène de crime, sans preuves, avec un faisceau d'indices", selon l'un de ses avocats. C'est un homme "autocentré sans aucune remise en question" et qui "n'a donné aucune information sur l'endroit où se trouve le corps de son épouse", estime, au contraire, la cour.Autre affaire hors norme, l'anesthésiste Frédéric Péchier est condamné, le 18 décembre, à la perpétuité pour 30 empoisonnements de patients dans des cliniques à Besançon, dont 12 décès, verdict contre lequel il va faire appel.- C8 et TPMP boutés hors de la TNT Le 28 février à minuit, les écrans deviennent noirs sur les canaux 8 et 12 de la TNT. Dans une décision inédite, prenant une tournure politique, le régulateur de l'audiovisuel (Arcom) a décidé de ne pas renouveler les fréquences des chaînes NRJ 12 et C8.Cette dernière, propriété du groupe Canal+, détenu par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, paie des "manquements réitérés" de la chaîne, essentiellement à cause des dérapages de son animateur star Cyril Hanouna dans son émission "Touche pas à mon poste (TPMP)", qui a cumulé plus de 7 millions d'euros d'amendes.Près de deux millions de téléspectateurs la suivaient en moyenne, jusqu'à presque 3,7 millions pour le dernier show. Cyril Hanouna y annonce rebondir sur W9, au sein du groupe M6. S'en suit un grand chamboulement des numérotations des chaînes de la TNT et l'arrivée de deux nouvelles chaînes.

Le président de la commission des finances de l’Assemblée, qui entretient un lien singulier avec le leader de LFI, fait figure d’exception dans la galaxie Insoumise.

Des cas de violences physiques et sexuelles éclaboussent les milieux périscolaires et extrascolaires en France. Sophia Chikirou, tête de liste de La France Insoumise aux municipales à Paris, et 91 autres candidats Insoumis, annoncent vouloir faire des violences contre les enfants une priorité politique et budgétaire.

Face à un maire sortant « confiant » élu à 56 % des suffrages dès le premier tour en 2020, l’union devait être leur force. Après trois campagnes législatives menées sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP), écologistes, Insoumis et communistes de Boulogne-Billancourt sont rompus à l’exercice de terrain en collectif. Ce jeudi 18 décembre, ils annoncent repartir ensemble pour les municipales des 15 et 22 mars 2026 derrière l’élu écolo, Pauline Rapilly Ferniot, avec le micro-parti de François Ruffin, Debout !« C’est une excellente nouvelle, cela nous a demandé beaucoup de discussions mais nous y sommes parvenus parce qu’il y a une vraie confiance qui s’est créée entre nous et une vraie volonté de réussir et tourner la page Baguet (Pierre-Christophe Baguet, le maire LR sortant) », souligne la candidate de « l’union de la gauche et des écologistes ».

Le mouvement de gauche a été condamné en 2024 à réintroduire un militant exclu par le comité de respect des principes, dont l’existence légale n’apparaît pas dans les statuts de l’association La France insoumise.

Le champ des alliances à gauche se restreint pour Léonore Moncond’huy en vue des élections municipales de mars prochain. La maire écologiste de Poitiers (Vienne) a échoué à constituer pour le premier tour des municipales une liste avec le Parti communiste (PCF), Place publique et Poitiers populaire, un collectif proche de La France insoumise (LFI).Jeudi soir, le mouvement citoyen Poitiers collectif, qui l’avait portée à la mairie en juin 2020, a acté en réunion plénière l’échec des discussions avec les représentants du PCF, membres de l’actuelle majorité, et de Poitiers populaire.« Nous n’avons pas la même conception du rassemblement ni du pluralisme », déplore Bertrand Geay, coprésident de Poitiers populaire, dans les colonnes de la Nouvelle République. L’intéressé évoque des dissensions sur la répartition des places, mais aussi « sur la gratuité des bus », « le dialogue avec le personnel » ou la « démocratie participative ».Jeudi matin, la direction nationale de Place publique avait pour sa part enterré, dans un communiqué, toute perspective d’alliance avec Poitiers collectif en raison de « l’ambiguïté maintenue par la maire sortante concernant ses relations politiques avec La France insoumise, tant pour le premier que pour le second tour ».Sept listes sur la ligne de départÀ l’échelle locale, le mouvement de Raphaël Glucksmann est tiraillé entre des militants favorables à l’union avec Léonore Moncond’huy et prêts à s’unir avec elle, sans l’étiquette de Place publique, et l’ancien macroniste Sacha Houlién député de la Vienne, qui a un temps caressé l’idée d’une candidature commune avec Alain Claeys, ancien maire socialiste.Le PS, lui, siège dans l’opposition au conseil municipal et a investi son propre candidat, François Blanchard, malgré des appels à faire union avec le centriste Anthony Brottier, qui mène pour l’instant sa propre liste.Avec la candidature attendue du Rassemblement nationale (RN) début janvier, le nombre de listes déclarées va monter à sept, soit une de moins qu’en 2020. Léonore Moncond’huy avait alors été élue à seulement 30 ans à l’issue d’une triangulaire avec le PS et le centre au second tour.

Il est tout juste 10h20, ce vendredi 19 décembre. Dans les couloirs du Palais-Bourbon, Éric Coquerel a grise mine. Moins d’une dizaine de minutes avant le début de la commission mixte paritaire (CMP), durant laquelle doivent se réunir sept députés et sept sénateurs pour tenter de dégoter un compromis sur le budget, le président insoumis de la commission des Finances de l’Assemblée nationale fait ses paris : « Je pense qu’il y a neuf chances et demi sur dix qu’on se retrouve dans une heure. »Et il ne semblait pas si bien dire. Moins de 40 minutes plus tard, le couperet tombe, par les mots de Sébastien Lecornu sur X : « Le Gouvernement prend acte de l’échec de la commission mixte paritaire. »


Le 10 juin dernier, Alex Hitchens, créateur de contenus, entendu par visioconférence dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok, avait raccroché au nez des députés. Quelques secondes qui avaient marqué les esprits…« On a vu quelqu’un se sentir surpuissant face à des élus de la République », se souvient auprès du Parisien Laure Miller, députée Renaissance de la Marne et rapporteure de la commission, qui qualifie la séquence de « choc ». « D’autant qu’on n’était pas dans l’agression. On voulait l’interroger sur ce qui était problématique sur les réseaux sociaux. »Un moment de la vie politique française symptomatique de l’explosion du nombre de commissions parlementaires et, en parallèle, de la tentation d’en faire une scène d’exposition pour ses membres. « Elles doivent permettre d’établir une analyse ou d’arriver à des propositions législatives. Faire une commission parlementaire spectacle ne sert à rien… », rappelait il y a quelques mois le sénateur LR Roger Karoutchi, dans les colonnes du Parisien.« Une commission d’enquête, c’est sérieux », insistait le président du Sénat Gérard Larcher : « Elle contrôle l’action du gouvernement. Ce n’est pas un procès. Il n’y a ni juge ni procureur. Simplement le législatif qui contrôle l’exécutif. »« Ça nous oblige à ce que ce soit suivi d’effets »Si les auditions des influenceurs Nasdas, Alex Hitchens et AD Laurent ont été les plus vues sur la chaîne YouTube de l’Assemblée nationale, et que l’ensemble des travaux ont été visionnés près d’un million de fois sur ce médium, Laure Miller ne considère pas cette forte audience comme un inconvénient. « Le fait que (la commission) ait eu, médiatiquement, une certaine importance, nous oblige, nous politiques, à ce que ça soit suivi d’effet et à batailler pour ça », juge-t-elle, rappelant que d’autres auditions, moins vues, comme celles des familles de victimes ou les dirigeants de TikTok eux-mêmes, ont beaucoup aidé les parlementaires.De son rapport, publié en septembre dernier, a découlé une proposition de loi visant à interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Le texte sera discuté dans l’hémicycle au tout début de l’année 2026.Reste que c’est bien le caractère spectaculaire et viral qui attire le public de ces auditions. Bien loin du temps où ces débats n’étaient le quotidien que des visiteurs du soir du Palais-Bourbon ou du Luxembourg. En témoigne une nouvelle séquence, ce mercredi, impliquant la députée LFI Ersilia Soudais lors de la commission d’enquête sur l’audiovisuel public.Le cocktail de la réussite : polémique, stars du petit écran ou grands noms politiques.Si elle n’a pas fait un carton sur la chaîne de l’Assemblée nationale, l’audition de Jean-Luc Mélenchon il y a quelques jours par la commission d’enquête sur les liens entre mouvements politiques et réseaux islamistes a été particulièrement remarquée et a généré un nombre important de vues sur YouTube.Des vidéos de plus en plus regardéesEn début d’année aussi, sans faire des centaines de milliers de vues sur la chaîne de l’Assemblée nationale, la longue audition (plus de cinq heures) de François Bayrou par la commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les violences commises en milieu scolaire avait trouvé son public. Tout comme celles de Pascal Praud, Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk et de dirigeants de CNews par la commission sur l’attribution des fréquences TNT en février 2024, qui figure à la 4e place de notre classement.Plus généralement, on constate une appétence grandissante des spectateurs pour ces commissions ces dernières années, en particulier depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. Une tendance qui a commencé par la commission d’enquête créée après « l’Affaire Benalla ».« Des incidents d’une fréquence et d’une ampleur inédite »Mais le format est-il le bon ? « On constate qu’il y a un sujet sur leur instrumentalisation », reconnaît Laure Miller, qui déplore que cette arme dans la manche des parlementaires soit parfois détournée à des « fins politiciennes ». « On est tellement dans un champ de bataille politique aujourd’hui avec un Parlement morcelé que des outils qui normalement ne devaient pas servir à ça sont utilisés pour continuer à morceler encore davantage et à batailler encore davantage politiquement », résume-t-elle. « Il faut être vigilants. »Cette semaine, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a rappelé à l’ordre le député UDR Charles Alloncle, rapporteur de la commission d’enquête sur l’audiovisuel public, appelant à « garder un maximum de dignité », après « des incidents d’une fréquence et d’une ampleur inédite » : « rappels à l’ordre répétés du président, interruption de séance, échanges d’invectives ».Une intervention du président de cette commission, le député Jérémie Patrier-Leitus, en réponse à Ersilia Soudais, a été vue plus de 100 000 fois en quelques heures sur X après sa publication ce jeudi.« Mes chers collègues,Avant de commencer cette audition, je veux revenir sur l’incident grave qui s’est déroulé hier.Une députée membre de notre commission a qualifié les chroniques et l’humour de @SophiaAram, humoriste et chroniqueuse sur France Inter, de racistes. » pic.twitter.com/64Ygpy0Qbq— Jérémie Patrier-Leitus (@JPatrierLeitus) December 18, 2025Nul doute que cette séquence de commission parlementaire, qui ne figure pas dans notre top car s’étant ouverte ce mercredi, suscitera elle aussi l’intérêt des spectateurs…

Agriculture, chasse, éoliennes, retraites, temps de travail, insécurité... Candidate écologiste à l'élection présidentielle de 2027, Marine Tondelier a répondu aux interrogations des Français.

La députée Ersilia Soudais a été sèchement recadré ce jeudi 18 décembre par le président de la commission d’enquête sur l’audiovisuel. La veille, la députée insoumise avait qualifié de «racistes» les chroniques de l'humoriste Sophia Aram. Ses propos ont déclenché l'ire de Jérémie Patrier-Leitus.

L’Assemblée nationale a publié, mercredi 17 décembre, les conclusions d’une commission d’enquête sur les liens entre courants islamistes et mouvements politiques. S’il dénonce la proximité de responsables Insoumis avec des militants radicaux, le rapport nourrit aussi la réflexion sur « l’entrisme » islamiste.

Les communistes ont le couteau entre les dents à moins de 100 jours des élections municipales. Soucieux de limiter l’érosion de son ancrage local, fragilisé par de mauvais résultats nationaux et les ambitions de LFI dans les bastions communistes, le PCF jouera gros en mars, à l’image de son dirigeant Fabien Roussel. La direction du parti a ainsi sécurisé des alliances pour conserver ses bastions.Derrière Les Républicains et le Parti socialiste, le Parti communiste est la troisième formation politique qui compte le plus d’élus locaux en France. Dont environ 600 maires, en incluant les édiles apparentés au parti.Pour 2026, le PCF a réussi à nouer des accords avec ses partenaires socialistes et écologistes. « Nous aurons un millier de têtes de liste PCF ou apparentés sur les villes de plus de 1 000 habitants. Et entre 1 000 et 2 000 en tout avec les villages », indique le vice-président de la région Occitanie Pierre Lacaze, chargé des élections au PCF.Fabien Roussel, pressenti pour une candidature dans sa villeParmi eux le plus connu des communistes : Fabien Roussel, patron du parti, maire sortant à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) et pressenti pour être candidat, lui qui a été élu par le conseil municipal en début d’année à la faveur de la démission du maire sortant.Défait par un candidat RN en 2024 aux législatives, ce défenseur des classes populaires périurbaines et rurales mise gros : en cas de défaite, il serait fragilisé dans l’optique de 2027. « S’il perd, ça sera compliqué pour la présidentielle (…) N’importe quel politique qui perd son ancrage local, ça questionne sur sa possibilité de rassembler », reconnaît un cadre du parti.La menace LFI en région parisienne« Il va y avoir en France un face-à-face PCF/RN notamment dans le Nord, l’Est et les Bouches-du-Rhône. À Sète et à Nîmes particulièrement, ça peut être nous ou le RN », ajoute Pierre Lacaze. Il met également en garde contre « la menace LFI » et « la stratégie de division » des Insoumis.Car les communistes se sentent menacés dans leurs fiefs de l’ancienne « ceinture rouge », les villes populaires de banlieue parisienne qui ont longtemps voté PCF et où LFI réalise maintenant de très bons scores.La France insoumise présentera en effet des listes dans quatre des cinq plus grandes villes dirigées par les communistes ou apparentés (Montreuil, Nanterre, Vitry-sur-Seine, Vénissieux et Ivry-sur-Seine), toutes en banlieue parisienne ou lyonnaise.« Il n’y a pas de politique systématique de LFI à l’encontre du PCF »« Il n’y a pas de politique systématique de LFI à l’encontre du PCF, ni de personne », se défend le coordinateur du mouvement insoumis, Manuel Bompard. « Il y a des endroits où on soutient des listes communistes sortantes. Tout dépend des enjeux et des bilans locaux, toutes les municipalités ne font pas la même chose. »Sur quelle base se font les alliances ? À Ivry-sur-Seine, le maire Philippe Bouyssou, critique de la direction du parti, ne devrait ainsi pas avoir de candidat insoumis face à lui. Mais il n’y a là rien de personnel, promet-on chez les Insoumis. « Les maires communistes alignés sur Roussel mettent en place des politiques qu’on ne partage pas toujours », explique Manuel Bompard.En Seine-Saint-Denis, département très ancré à gauche, communistes et Insoumis ont noué un accord pour se soutenir dans certaines villes, notamment Saint-Denis, où le PCF sera derrière LFI. Pas suffisant cependant pour la direction du parti, alors que Fabien Roussel a fait depuis plusieurs années de l’affirmation de la marque communiste son cheval de bataille.Accord « insultant » dans le 93« Je ne vois pas comment on peut justifier un accord aussi favorable pour LFI dans le 93. C’est insultant », regrette Léon Deffontaines, porte-parole du PCF et candidat à Amiens (Somme), promettant que cet accord sera remis en question lors du conseil national du parti en janvier.Le département voisin du Val-de-Marne aura également une importance particulière pour les communistes. Lors des élections départementales de 2021, ils en ont en effet perdu la direction alors que le Val-de-Marne était le dernier département sous leur contrôle. Une défaite notamment liée aux municipales de 2020, quand les communistes y avaient perdu quatre villes, dont le fief de leur figure historique Georges Marchais, Champigny.Mais là encore, il faudra faire avec la présence insoumise : 32,7 % pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2022, contre 2,5 % pour Fabien Roussel dans ce département. « Sans nous, le PCF ne gagne pas le Val-de-Marne aux prochaines départementales. Il faut qu’ils le comprennent », avertit Louis Boyard, député LFI du département.

La secrétaire nationale des Écologistes, candidate à l'élection présidentielle, se prête au jeu de notre émission exceptionnelle. Face à David Pujadas, Marine Tondelier exposera ses propositions sur les grands enjeux qui traversent la société française, à partir de 20h45 sur le canal 15 de la TNT.


Adrien Gindre a reçu Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur national de LFI. Ils ont abordé la mobilisation des agriculteurs contre l'accord avec le Mercosur, la possibilité d'un budget avant Noël, et LFI face à l'islamisme.



Pour tenter de dénoncer l’éviction de Guillaume Meurice des antennes de Radio France, la députée LFI s’est fait remarquer en commission d’enquête sur l’audiovisuel public, en qualifiant les chroniques de l’humoriste de Sophia Aram de «racistes».

La militante communiste, ancienne élue de Déville-lès-Rouen, la professeure agrégée, Annette Gallot, née Hog, longtemps syndicaliste au SNES, est décédée à l’âge de 90 ans.


Dans un message publié sur X ce lundi, la porte-parole de Lutte ouvrière a comparé les auteurs de l’attentat antisémite de Sydney à plusieurs chefs d’État, dont Emmanuel Macron. Une prise de position qui a rapidement suscité de nombreuses réactions.


Sauf rebondissement, socialistes, communistes et écologistes feront liste commune au premier tour des municipales à Paris en avril. L'accord, qui prévoit de se rallier derrière le socialiste Emmanuel Grégoire, doit être ratifié par les adhérents des trois formations. Exclue au premier tour, une alliance avec LFI pourrait intervenir au second.

Ce mercredi, au micro de Sonia Mabrouk, le patron du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale Laurent Wauquiez s'est exprimé sur la commission d'enquête parlementaire sur les liens entre La France insoumise et l'islamisme. Selon lui, "Jean-Luc Mélenchon a fait le choix d'être le cheval de Troie de l'islamisme".

Elle avait pour l’heure trois couleurs : le rose, le vert et le rouge. Mais alors qu’une union des forces de gauches parisiennes dès le premier tour de l’élection municipale semble prendre forme à Paris, une quatrième force pourrait bien la rejoindre. Le parti L’Après, composé d’anciens membres de la France insoumise, compte bien jouer son rôle dans le scrutin.Figure de proue du mouvement dans la capitale, la députée Danielle Simonnet ne cache pas « des divergences réelles avec les socialistes, notamment sur le vote récent du budget de la Sécurité sociale ». Pour autant, celle qui s’est déjà portée candidate à Paris en 2014 et 2020 dit ne pas vouloir rester inactive face à la candidature de Rachida Dati, en tête dans les sondages (sauf si union à gauche).Décision a été prise de participer aux négociations, mais qui n’aboutiront pas sans concession. Jusqu’ici, la seule force d’opposition de gauche parisienne n’occupe qu’un siège au Conseil de Paris, celui du conseiller du XXe arrondissement Laurent Sorel. Mais en se glissant au milieu d’Emmanuel Grégoire, David Belliard et Ian Brossat, L’Après espère « trois ou quatre » conseillers de Paris.Remplacer trois conseillers écolos ?Reste à savoir de quelle manière ces sièges pourraient être accordés. « Aux trois partis de s’arranger mais si chacun fait un geste en donnant un siège, on en obtient trois », calcule la députée, tandis que les socialistes espèrent voir les conseillers de L’Après s’intégrer dans le bloc écologiste.Danielle Simonnet l’assure, elle ne se porte pas candidate pour être éligible. « Je peux être dernière de liste », sourit-elle, se disant « attachée au non-cumul des mandats ».Une pique toute trouvée à la candidature insoumise de la députée Sophia Chikirou, dont Danielle Simonnet est « en désaccord avec sa stratégie en solitaire ». « Quand je lis qu’elle demande à ne pas taper sur la voiture et d’utiliser l’IA pour gérer les flux, on ne s’éloigne pas trop de ce que propose Rachida Dati. Je ne vois pas ce qu’elle porte de plus », attaque-t-elle, estimant malgré tout vouloir « l’unité de toute la gauche sans exclusive ».Objectif zéro enfant à la rueCôté programme, L’Après compte porter des mesures « pour les locataires des logements sociaux, comme une brigade interbailleurs pour la lutte contre les nuisibles et pour les réparations rapides des petits travaux ». Le parti s’oppose également aux hausses de loyers lors de réhabilitations thermiques et s’engage pour avoir « zéro enfant à la rue ».« On est assez modestes. On sait que nous sommes un parti jeune. Mais on n’a pas demandé à avoir une mairie d’arrondissement, ni une tête de liste. Tout ce qu’on souhaite, ce sont ces trois sièges et être représentés dans les partis populaires », poursuit Danielle Simonnet, qui attend encore un appel d’Emmanuel Grégoire pour poursuivre ces discussions, pour l’heure encore informelles dans les couloirs de l’Assemblée nationale.

Quelques jours après son premier meeting, lors duquel il avait déclaré que la « police tue », faisant référence à la mort d’Adama Traoré en 2016, Sébastien Delogu a retrouvé lundi soir, à l’occasion d’un débat télévisé, le RN Franck Allisio, qui avait été très tôt publié une vidéo pour s’insurger des mots du député Insoumis.Face à l’un de ses adversaires dans la course à la mairie de Marseille, le candidat LFI a dit « assume (r) ses propos », tout en apportant des précisions. « Vous connaissez Zineb Redouane ? Rémi Fraisse ? Malik Oussekine ? Adama Traoré ? », a-t-il demandé, sur le plateau de BFMTV, à Franck Allisio. Et d’ajouter : « Quand je dis que les Ehpad maltraitent nos aînés, je ne suis pas en train de dire que c’est le personnel qui est en train de maltraiter nos aînés. Quand je dis que la police tue, je parle du fonctionnement et non pas des policiers. »« Désarmer la police » ?Franck Allisio l’accuse, lui, de mentir. « Il y a un M. Delogu sur le plateau et un M. Delogu avec ses amis quand il lance son premier meeting et qui dit que la police tue. C’est une insulte à notre pays et à Marseille », a rétorqué le RN, expliquant avoir « eu honte, en tant que Marseillais, d’entendre ça ».Après les propos de Sébastien Delogu, une enquête avait été ouverte par le parquet de Marseille pour diffamation. Franck Allisio assure avoir fait un signalement au procureur et au ministre de l’Intérieur et accuse son adversaire d’être « contre la police ». La justification de Sébastien Delogu n’a d’ailleurs pas convaincu le candidat RN, qui assure vouloir se concentrer sur « la première préoccupation des Marseillais qui est un Marseille en ordre ».Lors de ce face-à-face, Sébastien Delogu a aussi expliqué qu’il ne voulait « pas désarmer la police », à rebours des annonces de la patronne des députés Insoumis à l’Assemblée nationale Mathilde Panot qui assurait que, là où son mouvement obtiendrait des mairies en 2026, la police municipale serait désarmée.« Mathilde Panot a un raisonnement à long terme et elle a raison de l’avoir. C’est-à-dire que quand on aura réinstallé la justice sociale dans ce pays, la police municipale n’aura plus besoin d’armes », a-t-il défendu sur BFMTV. En juillet dernier, le ministre de la Justice Gérald Darmanin avait répondu sur le réseau social X à cette proposition. « Traduction : avec cette gauche, vous n’aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple », avait-il cinglé.

« Changer totalement le destin de notre ville ». Dans une vidéo publiée sur Instagram ce dimanche 14 décembre, le député insoumis de la Haute-Vienne Damien Maudet a annoncé sa candidature aux élections municipales à Limoges en mars prochain. L’élu sera à la tête de la liste « Limoges Front populaire », soutenue par La France insoumise, Les Écologistes et Génération.s.« Dans trois mois, Limoges peut devenir une ville où chacun se sent chez lui et souhaite construire sa vie, où les politiques s’adressent à toutes et tous, où personne n’est laissé sur le côté », plaide Damien Maudet, qui était largement arrivé en tête du premier tour (42,37 %) à l’échelle de la ville lors des dernières élections législatives.Opposé en triangulaire au RN et à une candidate macroniste, l’insoumis de 29 ans avait recueilli 48,11 % des voix au second tour (42,20 % sur l’ensemble de la circonscription).Gratuité des transports en commun, « plan zéro enfant à la rue »…Mais cette fois, la gauche ne sera pas unie dernière sa candidature : le PCF, Place publique et le PS soutiendront le socialiste Thierry Miguel, déjà candidat en 2020. Il avait alors échoué au second tour face au maire LR Émile Roger Lombertie (41,03 % contre 58,96 %).L’édile n’a d’ailleurs toujours pas fait part de ses intentions de briguer ou non un troisième mandat. Début 2025, il a été mis en examen pour « harcèlement sexuel et moral ».Au micro de France Bleu ce lundi, Damien Maudet assure que l’élection à Limoges en mars prochain « aura un rayonnement pour l’ensemble du département » et croit en ses chances pour faire basculer la ville à gauche.La liste Limoges Front populaire propose notamment la gratuité immédiate des transports en commun pour les moins de 26 ans, puis son extension à la totalité de la population. LFI, Écologistes et Générations entendent créer des centres de santé, mettre en place un « plan zéro enfant à la rue » et organiser des formations aux violences sexistes et sexuelles pour tout le personnel municipal. Damien Maudet et ses colistiers veulent également organiser un « grand plan de végétalisation avec vergers » et « créer un espace baignade sur la Vienne ». View this post on Instagram En plus d’une liste PS-PCF-PP, Damien Maudet devra faire face au premier tour à une liste du Rassemblement national conduite par le conseiller régional Albin Freychet, une liste citoyenne conduite par Julie Benzoni et une liste conduite par une adjointe au maire de Limoges Vincent Léonie.En 2020, LFI avait sa propre liste (5,58 %) tout comme EELV, qui s’était allié à Génération. s (9,05 %). Ces formations politiques n’avaient pas réussi à se qualifier au second tour, remporté par le maire sortant Émile Roger Lombertie.

Changement d’alliance. Seizième adjoint au maire écologiste de Lyon Grégory Doucet et chef de file de Place publique dans la capitale des Gaules, Alexandre Chevalier a décidé de soutenir l’ancien maire centriste Georges Képénékian lors des prochaines élections municipales en mars 2026, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse ce lundi 15 décembre.À trois mois du scrutin, Alexandre Chevalier justifie ce choix par des désaccords qu’il aurait avec Les Écologistes. En particulier sur la stratégie à avoir en cas de qualification au second tour de la liste de La France insoumise portée par Anaïs Belouassa-Cherifi. « On a reçu Raphaël Glucksmann il y a quelques jours, expliquant qu’il n’y aurait pas d’alliance avec LFI au premier tour. Mais concernant le second tour, les consignes n’étaient pas claires », a expliqué l’adjoint au maire, selon des propos rapportés par LyonMag.« Est-ce que les écologistes sont également clairs concernant une alliance au second tour avec les insoumis ? Je pense que non », poursuit-il, estimant préférable de « choisir son camp dès maintenant ». Et selon lui, Georges Képénékian « a toujours été clair là-dessus ».Exclu du mouvement Place publiqueAprès cette annonce, le mouvement de Raphaël Glucksmann a décidé d’exclure Alexandre Chevalier. « Place publique prend acte de la décision d’Alexandre Chevalier (…) de rejoindre une autre liste que celle de l’union de la gauche. (…) cette décision entraîne une procédure d’exclusion immédiate », indique la formation politique dans un communiqué cité par LyonMag.Selon Place publique, le choix d’Alexandre Chevalier n’est pas lié à un désaccord politique ou stratégique, mais à une position sur la liste d’union de la gauche. « Il n’a pas obtenu les positions qu’il espérait, ni à la mairie du quatrième arrondissement ni à la Métropole. Il y a pourtant encore quelques semaines, il réclamait expressément d’être candidat sur la liste de l’union de la gauche, en se revendiquant pleinement de ce rassemblement », lance le mouvement.En rejoignant Georges Képénékian, Alexandre Chevalier n’est pas assuré d’être élu. L’ancien proche de Gérard Collomb et ex-maire de Lyon entre 2017 et 2018 est crédité d’environ 7 % des intentions de vote dans les derniers sondages. Or, il faut faire au moins 10 % pour se maintenir au second tour. En 2020, Georges Képénékian avait obtenu 11,98 % au premier tour. Il s’était maintenu au second, recueillant 17,02 % des suffrages.

La France insoumise veut s’attaquer aux dysfonctionnements dans le périscolaire. Selon nos informations, la députée LFI de Paris, Sophia Chikirou, s’apprête à déposer une proposition de résolution à l’Assemblée nationale dont le but est la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences dans ce milieu.Depuis des semaines, les signalements pour agressions sexuelles sur mineurs se multiplient, notamment dans les écoles (en particulier dans les XIe et XIIe arrondissements) et centre de loisirs parisiens comme l’a révélé Le Parisien-Aujourd’hui en France.Concrètement, il faudra d’abord que le président de la commission des affaires culturelles du Palais-Bourbon, le député LR Alexandre Portier s’en saisisse et que sa commission vote la résolution à la majorité pour qu’une telle commission soit créée. Mais d’autres groupes politiques peuvent embrayer tant le sujet est inflammable. Pour la commission Bétharram, les députés Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (EPR) avaient d’ailleurs travaillé ensemble.Faire la lumière sur les « responsabilités et les manquements »Candidate à la mairie de Paris, Sophia Chikirou, qui travaille particulièrement sur le sujet de l’enfance dans le cadre de sa campagne municipale, voudrait faire la lumière sur les « responsabilités politiques et les manquements » dans les cas de violences dans le milieu périscolaire.« À Paris, il y a eu peu de réactions du pouvoir politique d’Hidalgo face aux alertes des parents d’élèves. On souhaite identifier les responsabilités sur le manque d’entente des alertes, comprendre le lien entre les villes et le national dans la gestion de ces cas de maltraitance, parce que tout le monde se renvoie la balle », détaille un proche de l’insoumise.PODCAST. Violences sexuelles dans le périscolaire : le père d’une victime témoigneDans son programme de campagne, Sophia Chikirou propose par exemple de créer une vraie filière du périscolaire pour mieux recruter et former le personnel. Les manques de moyens sont aussi pointés du doigt. « Le but, c’est d’étudier qui sont les responsables, pourquoi il y a des flous sur ce sujet, et réfléchir à des solutions », poursuit cet Insoumis.« L’idée c’est de faire un peu comme ce qui a été fait sur Bétharram », explicite le même, en référence à la commission d’enquête qui avait entendu le Premier ministre d’alors, François Bayrou. Et l’insoumise, qui veut faire tomber les socialistes à Paris, compte bien s’appuyer sur la mobilisation populaire et la colère née chez les parents parisiens au lendemain de ces révélations.Après deux semaines de grève en novembre pour défendre leurs conditions de travail, les agents parisiens jugent ainsi insuffisantes les réponses apportées par la Ville et se réuniront le 16 décembre, mardi prochain, lors du Conseil de Paris.


La cheffe des Écologistes Marine Tondelier a affirmé dimanche que ses parlementaires n’avaient d’autre choix « aujourd’hui » que de voter contre le projet de budget, estimant que si le gouvernement « voulait livrer ce pays au RN, il ne s’y prendrait pas autrement ».« Il n’y a aucune raison aujourd’hui de voter autre chose que contre parce que ce qui se passe est inadmissible et conduit notre pays tout droit dans les mains du Rassemblement national », a affirmé sur France 3 Marine Tondelier, qui a qualifié le projet de budget du gouvernement « d’injuste et incompréhensible ».« Je vais vous le dire très clairement : je pense que s’ils voulaient livrer ce pays aux mains du Rassemblement national, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement », a-t-elle insisté, citant comme exemple la suppression « de 100 000 emplois d’insertion pour des gens qui sont au RSA ».Marine Tondelier estime, en revanche, que les députés écologistes vont à nouveau s’abstenir mardi lors de l’ultime vote du budget du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). « C’est le groupe qui en décidera, mais il m’a l’air assez ferme sur son action », a-t-elle expliqué.En deuxième lecture, le PLFSS a été adopté mardi par 247 voix contre 234, avec une abstention cruciale des écologistes.« Moi présidente »« Il est cocasse d’entendre Annie Genevard appeler à se préparer à une guerre agricole alors qu’en acceptant le Mercosur, elle va nous la faire perdre. Emmanuel Macron et ses ministres sont les fossoyeurs de l’agriculture française. Moi présidente, nous désobéirons à ce traité », a aussi déclaré, sur l’épineux dossier du Mercosur et de la crise agricole, la candidate à l’élection présidentielle sur le plateau du service public.

C’est un chiffre qui n’attire pas l’œil au premier regard. Mais qui interpelle les élus, de gauche comme de droite, à la seconde lecture. Dans un sondage exclusif Ipsos pour Le Parisien-Aujourd’hui en France, publié ce samedi 13 décembre, les deux candidats de l’extrême droite à Paris, Thierry Mariani (RN-UDR) et Sarah Knafo (Reconquête), obtiendraient 7 % des votes chacun. 14 points à eux deux, c’est plus que les voix accordées à Sophia Chikirou (LFI) à 12 % ou Pierre-Yves Bournazel (Horizons Renaissance) à 13 %. Et même autant que le candidat écologiste, David Belliard.

« Il faut sortir de l’hypocrisie ». Aude Luquet (MoDem) ne mâche pas ses mots. Élue d’opposition à Meulun (Seine-et-Marne) de 2008 à 2014, puis dans la majorité municipale de 2020 à 2023 avant de passer dans le camp adverse, l’ex-députée (de 2017 à 2024) dans la première circonscription dément les rumeurs selon lesquelles elle rejoindrait la liste du maire sortant, Kadir Mebarek (Horizons) en vue des prochaines élections municipales.Son parti constituait le fameux « socle commun » avec Horizons, Renaissance, à une époque tous réunis dans le camp présidentiel. Des discussions ont eu lieu entre les deux élus. Mais elle ne rejoindra pas la liste menée par le maire. Dans un communiqué, elle cite des « lignes rouges » qu’elle ne peut franchir. Des « incohérences » impossibles à accepter.« Le maire sortant prétend incarner fermeté, sécurité et clarté politique. Mais il choisit de maintenir dans son équipe plusieurs élus qui ont fait campagne pour le candidat LFI lors des législatives de 2024 », tacle-t-elle.Les liens avec LFI ne passent pasAllusion aux engagements de deux élus de la majorité en faveur de l’Insoumis Arnaud Saint-Martin portant les couleurs du Nouveau Front populaire contre le candidat Théo Michel (LR-RN) dans l’entre-deux-tours. Députée sortante et candidate, elle s’était maintenue dans cette triangulaire du second tour.« On ne peut pas vouloir faire l’union contre les extrêmes et garder des colistiers qui ont soutenu le candidat LFI », souligne-t-elle. Elle cible les valeurs d’extrême gauche qu’elle ne partage pas : « LFI remet en cause le rôle des forces de l’ordre et revendique de vouloir les désarmer… »Allusion cette fois à la présidente des députés Insoumis, Mathilde Panot, qui a dit vouloir désarmer la police municipale. Le maire sortant « ne peut pas vouloir protéger les Melunais tout en s’entourant de personnes qui ont soutenu ce mouvement politique », estime Aude Luquet.Déjà six listes sont annoncéesAu-delà de cela, des divergences de convictions avec Kadir Mebarek pèsent aussi. Le projet de Tzen 2 qui va relier Lieusaint à Melun en 2030 par exemple. Elle conteste son coût, son tracé et s’interroge sur son efficacité. L’endettement de la ville qui atteint 100 millions d’euros fin 2025 pose aussi un problème qu’elle dénonce depuis des lustres.Native de Melun où elle réside, elle « croit possible de bâtir un collectif déterminé à proposer une alternative crédible et sincère au service de notre avenir commun », écrit celle qui constitue sa liste. Contacté, Kadir Mebarek n’a pas souhaité réagir.Jusqu’à présent, six listes sont annoncées à Melun. À leur tête, Rémy Béhagle (LFI), Céline Gillier (PS), le ticket Bénédicte Monville (écologiste hors parti) et Djamila Smaali-Paillé, le maire sortant Kadir Mebarek (Horizons), Philippe Martin (LR sans investiture) et Dominique Lioret (ex RN).

Pourrait-on un jour ne travailler plus que quelques heures dans la semaine ? Si les débats autour du temps de travail ressurgissent régulièrement, le député apparenté LFI Aymeric Caron veut aller encore plus loin. « Nous sommes pour une réduction du temps de travail. Pas à 32 heures, mais à 20 heures dans un premier temps, puis à 15 heures », a-t-il déclaré dans un discours prononcé en août dernier lors des universités d’été de son micro-parti Révolution écologique pour le vivant, mis en ligne début décembre. Pour l’élu, il s’agit de « la seule solution » pour permettre « d’émanciper réellement les citoyennes et citoyens. » a-t-il écrit sur X ce mercredi.Selon Aymeric Caron, en ne travaillant plus que quelques heures chaque semaine, du temps serait libéré « pour s’occuper de sa famille », « travailler dans une association », ou faire des activités qui permettent de se développer sur les plans « intellectuels » et « culturels ».


Une opposition frontale. Avec des dizaines de tracteurs, des troncs d’arbres, environ 300 agriculteurs obstruent les routes menant aux abords d’une ferme située dans le village des Bordes-sur-Arize, en Ariège. De l’autre côté, les gendarmes ont lancé jeudi après-midi une opération visant à les déloger. Des jets de pierre de la part des protestataires et de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre ont duré quelques minutes en début de soirée.Ces agriculteurs, notamment de la Coordination rurale mais aussi de la Confédération paysanne, s’opposent à l’abattage de 207 bovins, après la découverte mardi d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans cet élevage — une euthanasie prévue dans le protocole de lutte contre la DNC.« Compte tenu de la persistance des blocages et afin de permettre l’accès sécurisé à l’exploitation, d’importants moyens sont mobilisés », a annoncé la préfecture dans un communiqué, appelant « au calme et à la responsabilité de chacun ».« Il reste ce soir un noyau de personnes qui veulent en découdre, je lance un appel à la raison. On ne doit pas être dans l’affrontement », a déclaré lors d’une conférence de presse le préfet Hervé Brabant. Il a demandé en début de soirée « à tous les manifestants de respecter cette volonté des éleveurs et de quitter les lieux dans le calme ».« Notre intention est d’empêcher (l’abattage) », a déclaré dans la matinée Jérôme Bayle, figure régionale du mouvement de protestation agricole, assurant que les deux frères propriétaires du troupeau « sont totalement opposés à l’abattage total ». « C’est vraiment une place de résistance et j’espère qu’elle va tenir le plus longtemps possible », a pour sa part assuré Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale (CR).« Préserver le cheptel »Au micro de la radio Ici Occitanie, le préfet de l’Ariège Hervé Brabant avait auparavant averti que la stratégie d’abattage était la seule efficace « pour préserver le cheptel français ». « Les mesures sanitaires qui s’imposent conduisent à ce que le troupeau soit abattu, c’est la meilleure solution qu’on puisse apporter. Aujourd’hui c’est la seule solution qui fonctionne », a-t-il assuré.Les syndicats agricoles locaux et la chambre d’agriculture de l’Ariège ont proposé mercredi un protocole expérimental au ministère de l’Agriculture, demandant notamment que seules les vaches contaminées soient abattues et qu’une campagne de vaccination massive soit lancée : des propositions refusées selon Jérôme Bayle. Sur les 33 000 bovins d’Ariège, 3 000 ont déjà été vaccinés le mois dernier, dans les zones proches des Pyrénées-Orientales, où des foyers ont été détectés.Jusqu’ici, la réglementation visant à stopper la propagation de la maladie prévoit que l’ensemble du troupeau concerné soit abattu et l’instauration de « zones réglementées » dans un rayon de 50 km autour du foyer de DNC, un périmètre dans lequel les déplacements de bovins sont interdits ou restreints et où les bêtes sont vaccinées.Dans les Hautes-Pyrénées, un autre troupeau d’une vingtaine de bovins doit être abattu vendredi, a annoncé jeudi le préfet du département Jean Salomon. Dans cette exploitation située dans le village de Luby-Betmont, quelques dizaines d’éleveurs sont également mobilisées pour empêcher l’intervention des services vétérinaires.« Les tentatives de blocage ou les regroupements observés en proximité des exploitations font courir à tous les éleveurs un risque de propagation supplémentaire de la maladie », s’est inquiété le préfet des Hautes-Pyrénées.« Le feu dans les campagnes »« La mobilisation paye, ça a retardé l’échéance », considère Bertrand Venteau, appelant également à une vaccination massive et à « une grande unité du monde agricole ». La ministre de l’Agriculture « Annie Genevard doit changer sa politique, sinon elle va nous foutre le feu dans les campagnes », a-t-il poursuivi, estimant que la maladie « n’est pas sous contrôle ».Apparue en juin en France et non transmissible à l’humain mais pouvant entraîner la mort de bovins, la DNC est « sous contrôle » assure de son côté le ministère de l’Agriculture, qui a ouvert mardi « des réflexions » sur la vaccination préventive du cheptel français.Contrairement à la CR et à la Confédération paysanne, la FNSEA y est plus réticente en raison du « risque d’effondrement des exportations et des prix » qu’elle pourrait entraîner, a expliqué mardi à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.Les cas détectés de DNC dans l’Ariège et les Hautes-Pyrénées sont les premiers recensés dans ces départements depuis la détection du premier foyer en Savoie le 29 juin 2025.En Occitanie, une centaine de manifestants avaient tenté de s’opposer début novembre à l’abattage de 80 bovins dans un élevage touché par la DNC à Thuès-Entre-Valls, dans les Pyrénées-Orientales. Ils avaient été délogés par les gendarmes avant que les services vétérinaires ne procèdent aux euthanasies.


Des peines de prison ferme ont été requises mercredi à Paris contre trois des sept hommes jugés pour le cyberharcèlement du député LFI de Seine-Saint-Denis Aly Diouara.À la barre, les prévenus ont plaidé la « bêtise » face à un élu, traité sur X de « nègre de maison » ou « de bonobo », venu raconter sa crainte que « quelqu’un passe à l’acte ».Costume sombre et lunettes noires, le parlementaire de Seine-Saint-Denis a décrit le « sommeil affecté » et la perte de poids causés par cette « déferlante ». « C’est ce que j’incarne qui est pris à partie », souffle Aly Diouara, racontant comment la haine numérique s’est muée en menaces physiques, par courriers ou appels masqués, l’obligeant à se lever la nuit pour « vérifier que la porte est fermée ».Frédéric B., informaticien au chômage, en pull gris, a timidement reconnu avoir tweeté « TG bamboula » car il était « mal luné ». « Derrière un écran, on se sent invulnérable », a admis cet homme vivant chez sa mère.À ses côtés, Éric L., cheveux longs et pull blanc, a nié avec aplomb tout racisme dans son message sur la « vermine », invoquant la critique politique, tout comme François L., chauffeur VTC, qui a juré que le terme « bonobo » visait la « stupidité » et non la couleur de peau.Pour les quatre présents, du sursis a été demandé. Les prévenus absents à l’audience ont écopé des réquisitions les plus lourdes, huit mois pour l’un et six mois pour les deux autres.L’absence de « profonds regrets » chez des prévenusFustigeant « haine en meute » et « racisme décomplexé », la procureure a réclamé de la prison ferme contre trois d’entre eux, dont huit mois contre Stéphane Z., profil socialement isolé et auteur d’appels à la « remigration ».La défense a tenté de minimiser des actes isolés, l’avocate de Frédéric B. invoquant « trois followers » pour contester la notion de harcèlement.Une stratégie inaudible pour la partie civile. À la sortie de l’audience, Aly Diouara a regretté l’absence de « profonds regrets » chez des prévenus.Pour son avocate, Me Victoire Stephan, ces réquisitions de trois peines fermes sont toutefois « à la hauteur des attentes » pour envoyer un « message clair » : l’anonymat en ligne ne protège pas ceux qui ciblent les élus « en raison de leur origine ».Le jugement a été mis en délibéré au 5 février.

Il devait y avoir du sport. Une confrontation saignante était promise entre la dirigeante de France Télévisions, Delphine Ernotte, et la commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public, voulue par Éric Ciotti et diffusée en direct sur la nouvelle chaîne numérique de CNews. « Acte III » avait promis sur Twitter le rapporteur de la commission Charles Alloncle, (UDR), prêt à en découdre et à publier toutes ses interventions sur son compte X.Résultat quatre heures de dialogue de sourd, entre questions très politiques et polémiques et des réponses parfois floues ou hors sujet. Nous autres spectateurs avons parfois eu l’impression de lire l’audiovisuel public pour les nuls, et une revue de tweets des détracteurs du service public.La faute notamment au format même de ce type de Commission d’enquête parlementaire, qui impose des tunnels de questions que les députés des différents groupes politiques posent les uns à la suite des autres, exigeant que la Présidente de France Télévisions réponde en vrac à des dizaines d’interrogations d’un seul coup, en omettant certaines ou promettant d’y répondre plus tard par écrit.Et au bout de trois heures, la frustration gagne les députés et les esprits s’échauffent chauffer. Notamment ceux des Insoumis Ersilia Soudais et Aymeric Caron. Ce dernier est même furieux que Delphine Ernotte zappe sa question plusieurs de ses six questions notamment sur le manque de neutralité politique de Patrick Cohen, qui sera auditionné la semaine prochaine ou sur le « biais pro-israélien dans la couverture du conflit à Gaza ». Ersilia Soudais, elle, estimait que la dirigeante était « une agente de communication de la macronie ? ».« C’est une mascarade ! », hurle l’ancien chroniqueur de France 2, obligeant Jérémie Patrier-Leitus, le député Horizon président de la Commission d’enquête à suspendre les débats quelques minutes.Audition de Delphine Ernotte : vif échange entre @CaronAymericoff et @JPatrierLeitus. "C'est pas un procès", redit @JPatrierLeitus. "Vous voulez pas des réponses, vous voulez votre réponse. Ca ne marche pas comme ça une commission d'enquête."#DirectAN pic.twitter.com/YnWFMkV48H— LCP (@LCP) December 10, 2025« Monsieur Caron, (…) nous ne sommes pas ici dans une réunion de l’Arcom ou dans un tribunal politique. Si vous n’êtes pas satisfait d’un traitement de l’information par France Télévisions, vous pouvez saisir l’Arcom. (…) Vous ne voulez pas des réponses, vous voulez vos réponses. (…) Ça ne marche pas comme ça une commission d’enquête. Vous posez des questions, (…) et si les réponses ne vous satisfont pas c’est votre problème », lance-t-il dans une séquence particulièrement tendue, où le micro de l’élu Insoumis est coupé."Mme Soudais, si vous voulez donner une image lamentable des députés de cette Assemblée, c'est votre droit", dit @JPatrierLeitus à la députée LFI. "On se calme immédiatement. [...] Ne mettez pas en cause ma présidence." Le président de la commission d'enquête suspend la séance. pic.twitter.com/JgvCUhuK08— LCP (@LCP) December 10, 2025«Monsieur Caron, si vous avez quitté l’audiovisuel public pour devenir député, il faudrait peut-être (re)devenir chroniqueur sur les chaînes de France TV , ajoute le président de la commission, taclant son collègue. Une commission d’enquête n’est pas utile uniquement quand elle éclaire la France insoumise. Elle est utile quand elle éclaire les questions des Français.» « Ce n’est pas parce qu’on est la France insoumise qu’on n’a pas le droit à nos réponses», réplique Aymeric Caron.Sous le regard éberlué de Delphine Ernotte, le député Jérémie Patrier-Leitus croise ensuite le fer avec Ersilia Soudais, très remontée. « Madame Soudais, si vous voulez donner une image lamentable des députés de cette Assemblée, c’est votre droit. On se calme immédiatement. (…) Ne mettez pas en cause ma présidence », ajoute-t-il avant de suspendre la séance trois minutes, le temps que tout le monde retrouve ses esprits.


À Choisy-le-Roi, Matthieu Bauhain (PCF) donne rendez-vous aux habitants ce samedi 13 décembre, salle Jean-Baptiste Clément « pour faire vivre encore et toujours la solidarité ». L’épée de Damoclès qui était suspendue au-dessus de la tête du prétendant au fauteuil de maire, depuis le 5 décembre, est tombée par terre ce 9 décembre au soir. Le tribunal administratif (TA) de Melun (Seine-et-Marne) qu’il avait saisi en urgence lui a donné raison.Matthieu Bauhain contestait un arrêté pris par le maire Tonino Panetta (LR) le 5 décembre à quelques heures d’un point de rencontre organisé dans le cadre des élections municipales de 2026. Une « Caravane des solidarités », qui consiste à aller à la rencontre des habitants dans différents lieux de la ville.

Apparemment, certains estiment qu’Abdoulbar Djaffar n’a ni le bon nom, ni la bonne couleur de peau pour briguer une mairie. C’est en tout cas ce que laisse entendre le déferlement de posts à caractère raciste visant actuellement sur les réseaux sociaux cet enfant de Créteil (Val-de-Marne).Depuis que ce responsable associatif, diplômé de deux masters en Affaires étrangères et Stratégie des organisations, a été désigné tête de liste de la France insoumise pour les élections municipales de mars à Créteil, il fait face à une vague de haine. Il envisage de porter plainte.

Dans quelques heures, les députés auront la lourde responsabilité de voter, ou non, le budget de la Sécurité sociale. L’incertitude est totale, cela pourrait se jouer à quelques voix près. Si le gouvernement veut croire à une voie de passage, les décisions individuelles des députés peuvent prendre le pas sur les positions de groupe, qui seront entérinées dans la journée.Dans ce grand jeu de poker menteur, certains groupes suscitent davantage l’attention que d’autres. Ainsi, au sein du « socle commun », les députés Horizons et Les Républicains. Mais, depuis ce mardi matin, les regards se tournent surtout vers les écologistes, qui risquent bien de jouer les pivots ce soir lors de la mise au vote du texte.L’annulation de leur traditionnel point presse, ce mardi matin, suffit à comprendre que l’affaire est prise au sérieux en interne. Seraient-ils en train de comprendre qu’ils pourraient être perçus comme ceux qui n’ont pas permis de doter la France d’un budget de la Sécu ?« Je ne sais pas si on n’est pas en train de faire une connerie »Invitée ce mardi matin sur RMC, la présidente du groupe Cyrielle Chatelain a fait savoir que les députés pourraient majoritairement s’acheminer vers l’abstention ce mardi soir. « Nous ne voterons pas pour, puisque ce budget, dans ses fondations, est profondément déséquilibré » mais « l’abstention est une possibilité », a-t-elle expliqué.Une certaine fébrilité semble déjà poindre en interne. Avec, chez certains cadres écologistes, la crainte de voir les députés faire capoter le vote final. « Je ne sais pas si on n’est pas en train de faire une connerie », pointe l’un d’entre eux, alors qu’un autre évoque « des débats permanents depuis hier soir » sur le sujet.Le groupe se retrouve sous la pression des socialistes qui les appellent à la responsabilité, d’une part, et des Insoumis fermement opposés à la politique de Sébastien Lecornu, d’autre part. Pas facile d’avoir une ligne claire, pour un groupe qui apparaît comme très divers, avec quatre sous-groupes. Les réformistes, parmi lesquels figurent l’ancienne ministre Delphine Batho, Éva Sas ou encore Jérémie Iordanoff, qui pourraient voter favorablement. Delphine Batho, qui avait déjà fait cavalier seul chez les écolos en adoptant le volet recettes du PLFSS en seconde lecture, n’en fait d’ailleurs pas mystère. « En responsabilité je voterai pour. Je préfère ce compromis au retour, sous une forme ou sous un autre, à l’austérité pour la santé et la sécu qui était dans le projet initial du gouvernement », justifie-t-elle au Parisien-Aujourd’hui en France.Décisif mais indécisÀ rebours, chez les écolos, il y aussi la gauche la plus radicale, plus proche des Insoumis, capable de s’opposer au texte. Mais également les députés de L’Après, anciens Insoumis, susceptibles de plaider pour l’abstention au même titre que le « ventre mou » du groupe parlementaire.Au gouvernement, on regarde avec attention et prudence ce qui se joue chez les Verts. « Ils font partie de ceux qui n’ont pas totalement fermé la porte à la discussion mais qui ne sont pas non plus entrés dans le jeu des négociations, regrette un ministre. Il y a un doute les concernant parce qu’ils sont illisibles. Ils avaient voté pour la partie recettes en première lecture et contre en deuxième. Et ils ont quand même une frange très radicale, très liée aux Insoumis. »Lors de la conférence de presse du groupe LFI, ce mardi matin, Mathilde Panot ne s’y est d’ailleurs pas trompée. « Je veux redire à tous les députés écologistes et à tous ceux élus avec le NFP que voter ce budget, c’est accepter 3,6 milliards de coupes l’année prochaine. Ceux qui participeraient à faire passer le budget commettraient une faute politique. » La journée promet d’être longue.





C’est une phrase qui ne passe pas. Ce samedi, Sébastien Delogu, candidat La France insoumise (LFI) aux prochaines élections municipales de Marseille (Bouches-du-Rhône), tenait son premier meeting à la Friche de Belle de Mai, dans le IIIe arrondissement de la ville, devant près de 1 000 personnes.Accompagné sur scène d’Assa Traoré - sœur d’Adama Traoré et militante engagée contre les violences policières -, l’actuel député a tenu des propos qui ne sont pas passés inaperçus. « Ça les fait criser quand on dit que la police tue. Mais la police, elle a tué son frère, donc il ne faut pas l’oublier », a indiqué Sébastien Delogu.Adama Traoré, 24 ans, est décédé lors de son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) en juillet 2016. L’année dernière, la cour d’appel de Paris a confirmé le non-lieu prononcé en août 2023 en faveur des gendarmes qui l’ont interpellé. Une décision contestée par la famille qui a annoncé se pourvoir en cassation.Deux signalements effectuésLa phrase a en tout cas vivement fait réagir ses opposants à la mairie de Marseille. Dimanche, dans une vidéo sur ses réseaux sociaux, Franck Allisio, le candidat Rassemblement national (RN), a indiqué apporter tout son soutien à « la police marseillaise qui est en première ligne contre les délinquants, les criminels, le trafic de drogue et qui risque chaque jour sa vie ».Lundi, ce dernier a indiqué sur Europe 1 avoir fait un signalement au procureur ainsi qu’au ministre de l’Intérieur. « C’est au ministère de l’Intérieur de porter plainte, de défendre sa police. Donc le député que je suis a le devoir de faire un article 40, c’est-à-dire faire un signalement au procureur (..) pour qu’il attaque monsieur Delogu » et le condamne, estime Franck Allisio.L’élu RN n’est pas le seul à avoir été indigné par ces propos. Sur ses réseaux sociaux, Martine Vassal, également candidate à la maire de Marseille, a estimé qu’une « ligne rouge vient d’être franchie ». La présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône dénonce les propos de Sébastien Delogu et la présence d’Assa Traoré et de Sébastien Barles, adjoint de Benoît Payan. « L’union du désordre à Marseille est en cours », écrit-elle.« Une faute morale » selon Benoît PayanCe mardi matin, invité de BFM Marseille Provence, le maire de Marseille Benoît Payan a réagi à la polémique. L’édile de la cité phocéenne estime que « pour un candidat dans la deuxième ville de France, dire que la police tue, c’est non seulement une erreur mais c’est aussi une faute morale ». Benoît Payan nuance en indiquant « qu’il y a des affaires avec la police » et qu’il connaît lui-même « des familles endeuillées parce qu’il y a eu des tirs de la police nationale ».Néanmoins, « dire que la police tue (…) c’est quand même hors de propos », explique le maire de Marseille, qui assure que pour être candidat dans cette ville, « il ne faut jamais tomber dans l’excès » pour pouvoir « rassembler ».« Personne ne me fera taire », répond Sébastien DeloguLundi, le nouveau préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et des Bouches-du-Rhône a également déploré « ces propos qui portent une atteinte inadmissible à l’engagement républicain indéfectible de la police et de la gendarmerie nationales auquel nos concitoyens sont très attachés ».Jacques Witkowski, qui a pris ses fonctions le 1er décembre dernier, a tenu à rappeler que « l’ensemble des policiers et gendarmes interviennent dans un contexte toujours plus difficile et toujours plus exigeant » et a renouvelé « son soutien à l’ensemble des membres des forces de sécurité intérieure ». De son côté, le principal intéressé a répondu au préfet. Sébastien Delogu dénonce l’attitude de ce dernier, qui « utilise les moyens de l’État pour partager son avis politique » et qui « espère sans doute être muté à l’Élysée ou dans un ministère au terme de sa mission d’intérim ». Le candidat LFI assure que « personne ne le fera taire pour défendre la mémoire d’Adama, Nahel, Cédric, Zineb et tous les autres ».

« La dernière fois que la gauche a été empêchée de s’exprimer dans notre ville, c’était pendant la Seconde Guerre mondiale ». À Choisy-le-Roi, le candidat Matthieu Bauhain (PCF) a saisi le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) dans le cadre de la campagne des élections municipales de 2026. Une audience a eu lieu ce lundi matin, avec une décision attendue dès ce mardi, d’après le candidat.Les vendredi 5 décembre, samedi 6 décembre et samedi 13 décembre, des membres de son équipe Pour Vivre Mieux à Choisy avaient prévu d’organiser des « points de rencontres solidaires » à plusieurs endroits de la ville. « Un barnum, des tracts et des crêpes », résume Matthieu Bauhain.

Réquisitionner les logements vacants pour les personnes les plus vulnérables « dont en priorité, les quelque 300 Annéciens qui dorment dehors ». Voilà l’une des propositions phares de Vincent Drême, tête de liste de « l’Avenir en commune », soutenue par La France Insoumise (LFI) à Annecy, à trois mois des élections municipales 2026.D’après les derniers chiffres de l’Insee, sur lesquels s’appuie le parti, Annecy comptait 5 500 logements vacants en 2022, soit 7,3 % des logements. Le candidat souhaite confier une partie de ces biens aux personnes dans le besoin, « dont, en priorité, les quelque 300 Annéciens qui dorment dehors », via des « réquisitions » votées par le conseil municipal, détaille le Dauphiné Libéré. Vincent Drême assure que la mesure est « parfaitement faisable ».Une proposition loin d’être inédite. Pour faire face à une demande croissante d’hébergement d’urgence, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle annonçait en juin dernier la réquisition des bâtiments vacants. Mais pour plusieurs associations, dont Droit au logement 38 qui manifestait samedi dernier pour demander la réquisition des bâtiments vides, aucun logement n’a encore été mis à disposition.Des transports en commun gratuitsOutre la réquisition des logements vacants, Vincent Drême propose la gratuité des transports en commun et de la cantine scolaire. « Il s’agit de services publics qui devraient être accessibles à tous, sans réserve », plaide Vincent Drême dans le journal local. « Le coût de la vie est déjà assez élevé comme ça, nous devons soulager le portefeuille des gens », le candidat âgé de 29 ans. À Paris, le candidat (Les Écologistes) et adjoint aux mobilités d’Anne Hidalgo, David Belliard, propose lui aussi de rendre les déplacements en bus gratuit pour les habitants de la capitale.Comment le candidat à Annecy compte-t-il financer ces deux initiatives ? « Tout est une question de choix », répond-il au Dauphiné Libéré. « Si le Grand Annecy n’avait pas donné 1 million d’euros de subvention pour le Lyon-Turin, un projet que nous dénonçons, il aurait pu faire autre chose avec. » Pour la cantine à zéro euro, « elle peut se budgétiser si on abandonne certains grands projets qui ne font pas l’unanimité et qui sont impactant pour les finances publiques ».Le candidat souhaite également vouloir « remettre de la démocratie dans la vie municipale annécienne », d’après le Dauphiné Libéré. Pour cela, s’il est élu, chaque pétition recueillant les signatures d’au moins de 5 % de la population ferait l’objet d’un débat en conseil municipal, et éventuellement d’un référendum local.

La porte-parole du parti d’extrême gauche Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, a annoncé lundi sa candidature à la présidentielle 2027. Il s’agit de sa quatrième participation au scrutin présidentiel depuis 2012, elle qui avait réuni 0,56 % des suffrages exprimés en 2022.« Lutte ouvrière sera présente à la présidentielle 2027. Lors de notre congrès (ce week-end, ndlr), nous avons voté que je serai candidate pour Lutte ouvrière lors de cette présidentielle », a annoncé Nathalie Arthaud lors d’une conférence de presse à Paris, précisant que la formation trotskiste serait également présente aux élections municipales dans 250 villes l’an prochain.>> Plus d’informations à venir

Les mois qui précèdent les élections municipales sont, souvent, l’occasion de ralliements plus ou moins attendus, et Aulnay-sous-Bois ne déroge pas à la règle. Que le Parti communiste français s’y allie avec la France insoumise, comme le prévoit un accord départemental portant sur une douzaine de communes de Seine-Saint-Denis, n’est pas si surprenant. Que l’actuel et le précédent suppléant de la députée insoumise de la ville choisissent de soutenir Oussouf Siby (PS) l’est un peu plus.Porte-parole du parti à la rose du temps de François Hollande à l’Élysée, Nadège Abomangoli (LFI) se prive rarement de critiquer la formation qu’elle a fini par quitter en 2019. C’est pourtant le principal opposant socialiste à Bruno Beschizza (LR), le maire sortant, que Mehdi Chtioui et Jack Chantereau, qui se revendiquent tous deux « insoumis », ont rejoint en vue des municipales.

Enfarinages, tags et insultes. Le débat démocratique devient-il de plus en plus violent, comme l’affirme Jordan Bardella ? Samedi 29 novembre, le président du Rassemblement national a été visé par un jet d’œuf, lors d’une séance de dédicaces. Mardi, Christelle Morançais, présidente (Horizons) des Pays de la Loire, a, elle, porté plainte pour des intimidations. Et jeudi, Jean-Michel Aulas, candidat (LR) à la mairie de Lyon, a été la cible d’un tag sur les murs de la ville.Au même moment, dans une Assemblée nationale fragmentée, un huissier s’est interposé entre les députés Éric Coquerel (LFI) et Laurent Baumel (PS) pour éviter des débordements.

Ces derniers jours, les députés écologistes admettaient eux-mêmes être placés dans une « position charnière » dans le débat budgétaire, dont la poursuite, et accessoirement l’avenir du Premier ministre, dépend du vote crucial du mardi 9 décembre sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Leurs camarades socialistes comme le gouvernement espèrent toujours convaincre une majorité des 38 députés du Groupe écologiste et social (GES) de s’abstenir pour que le texte ait encore une chance de passer.Mais ce vendredi 5 décembre, ces derniers ont en grande majorité voté contre la partie recettes du projet (21 des 24 députés présents) examinée en deuxième lecture, alors qu’ils s’étaient abstenus sur la première version du texte. « Un signal assez sérieux » envoyé au gouvernement, juge un député écologiste. Voire l’adoption d’une ligne franche d’opposition laissant présager un vote contre lors du scrutin décisif de mardi.

Dans un scrutin à suspense, l’Assemblée nationale a adopté de peu ce vendredi la partie « recettes » du projet de budget de la Sécu, un vote crucial qui permet de poursuivre les débats sur la partie dépenses et notamment la « suspension » de la réforme des retraites.La chambre basse a adopté cette partie « recettes » par 166 voix contre 140 avec le soutien des députés Renaissance, MoDem, du Parti socialiste et des indépendants de Liot.L’alliance Rassemblement national-Union des droites pour la République, la France insoumise et les écologistes ont voté contre, quand Les Républicains et Horizons, membres du camp gouvernemental, se sont majoritairement abstenus.Le scrutin a été marqué par une faible affluence pour un vote crucial (239 députés sur 577 n’ont pas participé au scrutin, dont des absents de marque comme Marine Le Pen (RN), Manuel Bompard (LFI), François Hollande (PS) ou encore le LR Michel Barnier).« Logique de compromis »« Vous nous présentez des recettes de Sécurité sociale dans lesquelles il manque des dizaines de milliers d’euros », a justifié le député LFI de la Haute-Garonne Hadrien Clouet, alors que son groupe a intégralement voté contre.« Ce n’est pas un PLFSS, c’est un projet de facturation de vos sauvetages de sièges », a également dénoncé le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy pour son groupe, où les 69 voix présentes ont voté contre.« Le débat parlementaire a porté ses fruits (..) Le débat va pouvoir se poursuivre », a de son côté réagi Bertrand Sorre, député EPR de la Manche. Quand Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, s’est dite « fière que les parlementaires se soient enfin mis dans (la) logique de compromis ».Ce résultat serré est à la fois un avertissement pour le gouvernement (les groupes RN, LFI et UDR fortement opposés peuvent mobiliser beaucoup plus de troupes au prochain vote), mais aussi une forme de succès, même temporaire, après avoir multiplié les gestes d’ouverture en espérant faire passer le texte sans 49.3.
















