


CONTRE-POINT - En moins d’un an, les positionnements des principaux leaders ont évolué au gré des événements et des circonstances.

RÉCIT - Depuis son départ de Beauvau, les épreuves se sont multipliées pour le président des Républicains, qui compte mûrir le sujet de son ambition élyséenne au cours des fêtes de fin d’année.
Ira ? Ira pas ? Pour l’instant, Alain Gest (LR), président d’Amiens Métropole, n’a pas encore annoncé ses intentions aux prochaines élections municipales. - Kevin Devigne Mis en ligne le 21/12/2025 à 11:52 Lecture zen Tout était prêt pour la grande annonce, celle que beaucoup de militants, d’élus locaux et d’observateurs attendent depuis plusieurs mois. Prévue vendredi 19 décembre à l’Hôtel de ville, la conférence de presse du président d’Amiens Métropole, Alain Gest (LR), qui allait, enfin, faire connaître son positionnement pour les prochaines élections municipales, a été annulée subitement. Officiellement pour une raison de bouleversement d’agenda. Officieusement, les raisons sont tout autre, et éminemment politiques.Selon nos informations, difficilement vérifiables auprès des intéressés, l’élu devait annoncer un accord avec le maire Hubert de Jenlis (divers centre). Un accord (16 places pour LR ?) préservant le maintien des élus LR sortant (Pierre Savreux, Margaux Delétré, Matthieu Beauvarlet, Guillaume Duflot, etc.) mais, et c’est le point le plus important, sans la présidence de l’agglomération qui serait revenue au maire comme sous les mandats de Gilles de Robien (UDF) et de Gilles Demailly (PS). Alain Gest devait probablement annoncer son intention de ne pas se représenter, il aura 75 ans samedi prochain. Des conditions inacceptables pour le candidat LR Aurélien Caron qui mène le collectif Amiens Ville d’avenir et qui peine toujours à trouver une alliance avec Hubert de Jenlis, visiblement inflexible. Inacceptables également pour le sénateur de la Somme, Laurent Somon (LR) qui a apporté son soutien à Aurélien Caron. Parce que les deux hommes s’entendent bien mais aussi parce que Laurent Somon aura besoin d’un maximum de voix de grands électeurs pour conserver son mandat en 2026. Une garantie qu’il n’aurait pas si la présidence de l’agglomération amiénoise ne revenait pas à un LR.Le « national » scrute la situationCes craintes ont eu un écho important au niveau national, ce qui pourrait expliquer l’annulation en catastrophe de la conférence de presse. Rappelons que si Alain Gest a, certes, été désigné chef de file par la Commission nationale d’investiture (CNI) pour mener les discussions à Amiens, la CNI a également annoncé que le parti apportait son soutien à Aurélien Caron, au réseau fourni, pour figurer sur la liste que soutiendra LR !Aujourd’hui, plusieurs scénarios (non exhaustifs) se profilent pour Alain Gest : il décide de faire une liste commune avec Aurélien Caron, sans Hubert de Jenlis, mais les chances de succès sont minces d’autant que la plupart des élus LR sortants soutiennent Hubert de Jenlis ; il parvient à unir Hubert de Jenlis et Aurélien Caron en préservant la présidence LR de l’agglo mais, là aussi, la mission semble périlleuse car les blocages (et les egos) sont profonds ; il s’allie avec Hubert de Jenlis, garde la présidence durant quelque temps avant de lui céder en cours de mandat, ce qui rappelle la manœuvre politique de Brigitte Fouré (UDI) en octobre 2024 au profit d’Hubert de Jenlis. Une sortie qui ne serait pas vraiment à la hauteur de l’homme politique qu’est et qu’a été Alain Gest. Et, accessoirement, de son tempérament… À suivre. Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) : Amiens Pourquoi Alain Gest (LR) ne se positionne toujours pas Le positionnement du président d’Amiens Métropole, Alain Gest (LR), pour les prochaines élections municipales, se fait toujours attendre. On vous explique pour quelles raisons.

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Une certaine fatigue se lit sur le visage de Philippe Juvin. Le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale a vécu depuis des semaines au rythme de l’examen du projet de loi de finances pour 2026. Vendredi 19 décembre, son homologue du Sénat Jean-François Husson et lui ont acté qu’aucun accord ne pouvait être trouvé en commission mixte paritaire. Tout demeure à faire pour doter la France d’un budget. Mais le député LR des Hauts-de-Seine Juvin estime qu’il ne faut pas céder à la panique.Vendredi, la commission mixte paritaire sur le budget 2026 a viré au fiasco après 40 minutes de réunion. C’est la crise ?

Chaque semaine, les journalistes de « La Tribune Dimanche » partagent leurs informations sur les coulisses de la politique.



L’ex-patron des LR défend l’idée que seul un candidat unique de la droite et du centre a des chances d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. Il propose d’organiser une primaire. Mais son périmètre, qui...

Mercredi, à l’invitation de Gérard Larcher, Édouard Philippe, Gabriel Attal, Bruno Retailleau et Hervé Marseille se sont retrouvés pour discuter du scrutin de mars.

Face à un maire sortant « confiant » élu à 56 % des suffrages dès le premier tour en 2020, l’union devait être leur force. Après trois campagnes législatives menées sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP), écologistes, Insoumis et communistes de Boulogne-Billancourt sont rompus à l’exercice de terrain en collectif. Ce jeudi 18 décembre, ils annoncent repartir ensemble pour les municipales des 15 et 22 mars 2026 derrière l’élu écolo, Pauline Rapilly Ferniot, avec le micro-parti de François Ruffin, Debout !« C’est une excellente nouvelle, cela nous a demandé beaucoup de discussions mais nous y sommes parvenus parce qu’il y a une vraie confiance qui s’est créée entre nous et une vraie volonté de réussir et tourner la page Baguet (Pierre-Christophe Baguet, le maire LR sortant) », souligne la candidate de « l’union de la gauche et des écologistes ».


RÉCIT - La stratégie du patron des députés LR sur le budget déroute élus et adhérents, sur fond de divergences croissantes avec Bruno Retailleau.

Au sommaire : Syrie, Trump riposte en frappant l'État islamique. Avons nous été trop faibles face à Shein ? Rapprochement LR-RN : ils disent non à Sarkozy.

Le sort incertain du budget 2026 après l’échec de la commission mixte paritaire (CMP), les agriculteurs qui poursuivent leur mobilisation, Vladimir Poutine qui se satisfait d’une avancée de ses troupes en Ukraine ou encore les restaurants qui ferment de plus en plus… Voici une sélection des informations à retenir en ce vendredi 19 décembre 2025.L’info à ne pas louperDéputés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) pour tenter de trouver une version de compromis sur le budget ont rapidement constaté vendredi l’impossibilité de trouver un accord, rendant peu probable l’adoption d’un texte avant la fin de l’année.Prenant « acte » de l’échec des parlementaires à s’entendre sur un budget avant le 31 décembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé sur X qu’il réunirait à partir de lundi « les principaux responsables politiques » pour « trouver les conditions d’une solution ». Et d’ajouter qu’il « regrette l’absence de volonté d’aboutir de certains parlementaires ». Le rapporteur LR général du budget au Sénat a, de son côté, accusé le gouvernement.À cause de ce désaccord, le gouvernement devrait donc, comme il l’a annoncé, déposer une loi spéciale, permettant d’assurer la continuité de l’État et notamment le prélèvement des impôts, avant une reprise des discussions budgétaires en début d’année. Le budget de la Sécurité sociale a lui été adopté définitivement mardi. Les discussions vont désormais pouvoir reprendre en nouvelle lecture à l’Assemblée.Ce qu’il faut aussi retenirLes agriculteurs toujours en colère. Les différentes organisations syndicales sont reçues ce vendredi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, alors que les appels à une « trêve de Noël » sur les blocages se multiplient, après l’annonce du report de l’accord UE-Mercosur. La colère des agriculteurs persiste sur le terrain face à la gestion de la dermatose bovine par le gouvernement.Guerre en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine a prévenu vendredi que l’utilisation des avoirs russes pour financer l’Ukraine pourrait « avoir des conséquences lourdes », après un sommet des 27 jeudi sur le sujet qui n’a pas abouti à un accord. « C’est un braquage. Mais pourquoi ce n’est pas possible de commettre ce braquage ? Parce que les conséquences peuvent être très lourdes. »Rachida Dati visée par des perquisitions. La ministre de la Culture « a toute sa place au gouvernement », a assuré ce matin la porte-parole de l’exécutif, au lendemain des perquisitions menées à son domicile, ainsi que dans sa mairie du VIIe arrondissement de Paris, dans le cadre d’une enquête pour corruption dans l’affaire GDF Suez.Ça vous concerneCes derniers mois, les restaurants traditionnels occupent une place de choix dans les audiences des tribunaux de commerce. Selon le baromètre Altares, relayé ce vendredi par notre journal, le nombre de défaillances dans le secteur a augmenté de 9 % sur un an, au troisième trimestre. Des procédures de sauvegarde, des redressements judiciaires ou même, dans 65 % des cas, la liquidation. Pourquoi de plus en plus de restaurants ferment ?


Le mercredi 7 janvier, le président des Républicains présentera un ensemble de mesures pour favoriser le travail et mieux le rémunérer. Il promet de renverser la table


Au sommaire : Trump, le mur de la honte à la Maison Blanche ? 10 000 agriculteurs à Bruxelles, tensions sur place. Crèches de Noël, la bataille des maires ? Bardella, l'homme qui fait "bouger les lignes" ?

« Il faut rester calme et boire frais ! » Depuis son arrivée à Matignon en septembre, Sébastien Lecornu martèle cette formule, à chaque moment de crise. Ce mercredi, il a dérogé à sa maxime. Dans un hémicycle du Sénat, inhabituellement bouillonnant, le Premier ministre n’a pas caché son énervement. « Allez-vous reconnaître et considérer le travail constructif et responsable du Sénat, plutôt que de laisser dénigrer ? Votre bilan est d’avoir tout cédé à la gauche », fulmine l’ex-ministre, aujourd’hui sénatrice LR, Sophie Primas. « C’est mieux que le RN », lâche, hors micro, Sébastien Lecornu, qui ne cesse de s’agiter sur son siège.Quelques jours plus tôt, son ministre Roland Lescure avait été hué dans le même hémicycle, après avoir jugé « inacceptable » la copie sénatoriale du budget de l’État, qui fixe le déficit du pays à 5,3 % du PIB.

«Singer l’extrême droite, c’est nourrir ce que l’on prétend combattre, tout en se condamnant à l’effacement», a déclaré le président des Hauts-de-France dans un entretien au journal Le Monde.

Le Sénat, d’ordinaire, est une chambre réputée pour son calme et sa stabilité. Mais dans cette période de haute tension budgétaire, ce n’est plus un mystère, les esprits s’échauffent souvent très vite… même dans la chambre haute. Ce mercredi 17 décembre, à l’occasion des traditionnelles questions au gouvernement, Sébastien Lecornu n’a pas manqué d’en faire les frais, en essuyant une série de questions virulentes de la part de la droite majoritaire. C’est ainsi que dans un hémicycle remonté — tout particulièrement sur les bancs de la droite —, le président du groupe LR, Mathieu Darnaud, et plusieurs sénateurs n’ont pas hésité à reprocher au Premier ministre d’avoir lâché trop de lest à la gauche sur le budget.La première note est venue de Mathieu Darnaud pendant les questions d’actualité : « Plutôt que de vous ériger en censeurs, comme l’a fait le ministre de l’Économie, allez-vous réellement nous proposer et mettre sur la table de nouvelles sources d’économies ? » Agité sur son banc, contrairement à ses habitudes, le Premier ministre s’est trouvé bien en peine : « Le gouvernement respecte et respectera toujours le Parlement. Je suis un défenseur du bicamérisme. »Deux jours avant que ne se tienne une commission mixte paritaire — durant laquelle sept députés et sept sénateurs tenteront de dégoter un compromis sur le projet de loi de finances —, les parlementaires reprochent au gouvernement de ne pas avoir considéré assez le travail qu’ils ont mené sur le texte budgétaire. « Allez-vous reconnaître et allez-vous considérer le travail constructif et responsable du Sénat, plutôt que de les laisser dénigrer ? », attaque Sophie Primas, sénatrice LR… et ancienne porte-parole de François Bayrou.« Nous avons choisi en conscience de travailler avec le PS »Dans le viseur de cette dernière notamment, les propos tenus deux jours plus tôt par le ministre de l’Économie Roland Lescure. Après l’adoption par le Sénat lundi, d’une copie ramenant le déficit budgétaire à 5,3 % (dépassant les 5 % qu’appelle à ne pas franchir le gouvernement), le locataire de Bercy n’avait pas hésité à lancer aux sénateurs que « personne ici n’a la vertu de la discipline budgétaire ».Ce que n’a pas digéré Sophie Primas (et plus largement l’ensemble du groupe LR) qui a lancé à son ex-collègue au gouvernement Amélie de Montchalin : « Puisque nous sommes à l’heure du bilan, dressons une comparaison du bilan à date entre ceux du gouvernement et celui du Sénat. Votre bilan est d’avoir tout cédé à la gauche ». Et de fustiger entre autres l’adoption de la suspension de la réforme des retraites, dans le budget de la Sécurité sociale.« Nous avons choisi en conscience de travailler avec le PS et les forces de gauche républicaines », a tenté de se justifier Amélie de Montchalin. Et Sébastien Lecornu, derrière elle, de lâcher à voix haute : « C’est mieux que le RN ! » Ambiance…Rarement, les relations auront été aussi tendues lors des questions d’actualité au Sénat… où, pendant quelques instants, on se serait cru à l’Assemblée. De quoi rendre compliqué un futur compromis budgétaire. « Le constat est implacable, fait valoir le sénateur Cédric Vial en relayant un avis largement partagé, il n’y aura pas de budget, nous nous dirigeons vers une loi spéciale ». Avant d’aller jusqu’à lancer : « Votre position de Premier ministre n’est-elle pas la seule chose que vous aurez finalement réussi à sauver pendant cette discussion budgétaire ? » La messe est dite.


Après un dernier vote de validation des familles politiques ce mercredi soir, Emmanuel Grégoire (PS) se retrouve à la tête d’une liste de gauche inédite au premier tour de l’élection municipale à Paris (15 et 22 mars 2026).L’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo a reçu le soutien des écologistes et communistes pour ce qui pourrait être un duel haletant face à la candidate de droite, Rachida Dati. Et toujours sans LFI.

Au sommaire : Soutien aux agriculteurs, les Français divisés. Prison de Dijon, le deuxième évadé arrêté à Marseille. Procès Péchier, un verdict très attendu.

Au micro de Sonia Mabrouk, Philippe Tabarot, ministre des Transports, revient sur l'adoption du budget de la sécurité sociale (PLFSS) par l'Assemblée Nationale ce mardi sans recours au 49.3 grâce à la droite. Aux accusations de trahison, le ministre, issu des LR, estime que la droite doit influencer le gouvernement de l'intérieur et pas seulement dans l'opposition.

L'étoile montante de la droite de la droite a les élections municipales à Paris en tête. Mais pas seulement.


Sur le budget, la primaire ou les municipales, le président d'Horizons et celui des Républicains sont passés cet automne de rivaux potentiels à alliés objectifs. En attendant peut-être, demain, une alliance pour 2027

Depuis l’une des salles de réunion de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson ne cache pas ses inquiétudes. Vendredi 19 décembre, le rapporteur général du budget au Sénat tentera — aux côtés de six autres sénateurs et sept députés — de dégoter un compromis en commission mixte paritaire sur le budget, avant de le soumettre au vote de la représentation nationale. Illusoire.Face à cette situation de blocage, le sénateur LR appelle à son tour Sébastien Lecornu à recourir au 49.3. Car, il l’assure, déclencher une loi spéciale début 2026 constituerait un « affaiblissement général du pouvoir ».

« Elle est en train de mentir à tout le monde. » « Yann Bompard est un ignoble petit merdeux d’une famille de tarés et, elle, c’est une bonne pomme. » « Il n’en a pas branlé une ! » À la barre et les mains croisées sur le ventre, la députée (RN) du Vaucluse Marie-France Lorho a écouté stoïquement, ce mercredi 17 décembre, devant le tribunal correctionnel de Marseille, les édifiantes écoutes téléphoniques datant de septembre 2023 de son attaché parlementaire Jean-Baptiste Rolland.Poursuivie pour « détournement de fonds publics » mais aussi « subornation de témoin », la députée est soupçonnée d’avoir fourni un emploi fictif de collaborateur parlementaire à Yann Bompard, maire d’Orange (Vaucluse) sous l’étiquette Ligue du Sud, le micro-parti d’extrême droite familial.

Interrogée sur Sud Radio, le 1er décembre, à propos d'une alliance avec l'extrême droite au soir du premier tour des municipales, Martine Vassal avait répondu : « On verra à ce moment-là. » Depuis, la candidate de droite à la mairie de Marseille a toutes les peines du monde à éteindre la polémique. Le RN ne l'aide pas...

Perdus dans le Pacifique sud, deux cailloux volcaniques inhabités cristallisent les tensions entre la France et le Vanuatu. Un différend territorial ancien, qui ne cesse d’empoisonner les relations entre ces pays. À l’automne dernier, des discussions se sont engagées pour évoquer la question des îlots Matthew et Hunter, ces terres isolées et escarpées situées à quelques centaines de kilomètres à l’est de la Nouvelle-Calédonie.Une délégation du Quai d’Orsay s’est rendue dans la capitale Port-Vila, les 20 et 21 novembre derniers. De nouvelles discussions vont avoir lieu au cours du premier trimestre, cette fois à Paris. Il n’en fallait pas plus pour déclencher une polémique, sur fond d’accusation de cession de territoires. « La France envisage-t-elle réellement de renoncer à sa souveraineté sur Matthew et Hunter dans le cadre des discussions en cours avec le Vanuatu ? » s’est inquiété le sénateur Christophe-André Frassa (LR) dans une lettre ouverte le 11 novembre dernier.À l’extrême droite, même crainte d’une cession de ces terres au Vanuatu, pays formé de 80 îles qui s’étendent sur 1 300 km : « La souveraineté nationale ne se négocie pas ni ne s’abandonne. Les Français n’attendent pas du pouvoir macroniste qu’il dépèce dans leur dos nos territoires d’Outre-mer », écrit Marine Le Pen sur X, le 15 décembre. Jordan Bardella évoque, lui, « une menace inadmissible contre l’intégrité territoriale de la France et sa zone économique exclusive d’une valeur inestimable », quand l’eurodéputée Marion Maréchal pointe une « faute stratégique majeure pour la France ».Soutien du FLNKS« Il n’a jamais été question de céder ces îlots », tranche une source diplomatique. Le différend a été abordé en 2023 par Emmanuel Macron, quand il s’est rendu au Vanuatu. Le président s’était engagé à « identifier une solution rapide et pragmatique » et un « dialogue ouvert ». Le dossier est sensible politiquement car le FLNKS, mouvement indépendantiste kanak en Nouvelle-Calédonie, a notamment signé en 2009 un accord avec Port-Vila qui reconnaît implicitement le rattachement de ces deux îles en raison de « droits coutumiers immémoriaux ».« Aucune renonciation à notre souveraineté n’a été évoquée » lors du déplacement du chef de l’État, rappelle le Quai d’Orsay. La France appuie une solution de codéveloppement sur la pêche et la recherche scientifique. L’enjeu est considérable, bien que ces terres soient inhabitées : posséder Matthew et Hunter permet à la Nouvelle-Calédonie, et donc à la France, d’avoir une zone économique exclusive (ZEE) importante.Avec cette législation adoptée lors de la convention de Montego Bay en 1982, la France, deuxième puissance maritime au monde, bénéficie autour des deux îles de 350 000 km² de territoire marin, potentiellement riches en ressources halieutiques et minérales. C’est aussi une zone traversée par des câbles sous-marins de communication.« La France a pour principe de ne rien rendre »Les deux îlots ont été découverts par les Occidentaux à la fin du XVIIe siècle, mais longtemps boudés en raison de leurs caractéristiques - petits (0,7 et 1 km²), difficiles d’accès, sans ressources exploitables. La France y mène des missions militaires et scientifiques régulières depuis les années 1950. Une station météo automatique est ainsi installée en 1979 sur l’île Matthew. En 2015, du personnel avait notamment été héliporté via la frégate « Vendémiaire ». En 1965, le Royaume-Uni déclare officiellement qu’il reconnaît que ces îles font partie de la Nouvelle-Calédonie.Derrière la revendication du Vanuatu, faut-il voir aussi l’ombre de la Chine, dont les appétits sont importants dans la zone ? « Le Vanuatu, qui serait potentiellement sensible à Pékin, pourrait éventuellement offrir des concessions de pêche à la flotte chinoise », indique Paul Tourret, directeur de l’Institut Supérieur d’Économie Maritime (ISEMAR). « De plus en plus présente dans la zone, comme en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie, la Chine réfléchit à des points d’ancrage », complète un spécialiste du sujet qui souhaite garder l’anonymat.Surtout, une cession de ces îlots pourrait ouvrir la porte à d’autres demandes, estime Paul Tourret : « La France a pour principe de ne rien rendre. Cela créerait un précédent et pourrait encourager d’autres revendications, comme les Comores sur Mayotte ou encore Madagascar sur les îles stratégiques de Tromelin et Éparses ».

Les commissions nationales d’investiture des deux partis se sont réunies en début de semaine pour trancher des cas parfois sensibles en vue des municipales, dont celui de Nice.



Sur TF1, Bruno Retailleau a apporté son soutien au maire de Chessy, en Seine-et-Marne, qui a décidé de démissionner plutôt que de célébrer le mariage d'un étranger en situation irrégulière, comme l'y obligeait la justice. "Il faudra changer la loi" en 2027, a déclaré le président des Républicains. Ce ne sera pas simple.


Horizons se range du côté de Louis Sarkozy. Ce mercredi, la Commission nationale d’investiture du parti, présidée par Christelle Morançais, a accordé ses premières investitures et ses premiers soutiens dans le cadre des élections municipales de 2026. Le parti d’Édouard Philippe soutiendra donc le fils de l’ancien président Nicolas Sarkozy, à Menton (Alpes-Maritimes). Ce dernier, jeune papa, devrait concourir sous l’étiquette LR, a annoncé la formation mercredi dans un communiqué consulté par l’AFP.« Horizons revendique son ambition d’être le parti des maires et des territoires. Ces élections sont l’occasion de poursuivre son implantation », souligne la présidente de la commission d’investiture du parti, Christelle Morançais dans le communiqué.Louis Sarkozy avait déjà reçu le mois dernier, le soutien des Républicains pour sa candidature aux élections municipales à Menton. Chroniqueur pour LCI, RMC et le magazine conservateur Valeurs actuelles, « il ne sera formellement investi que quand il lancera officiellement sa campagne pour ne pas que ses déclarations dans les médias soient avant cela comptabilisées comme du temps de parole », avait précisé un cadre LR.« Menton exige du sang neuf »Louis Sarkozy, fan de Napoléon, s’est déclaré candidat dans la coquette ville portuaire à la frontière italienne en septembre. « Je ne suis Mentonnais ni de lignée, ni d’origine, ni de naissance, ni d’éducation » mais « d’adoption », avait-il alors expliqué, se posant comme le candidat du « renouveau », et estimant que « Menton exige du sang neuf ». View this post on Instagram Dans un message sur Instagram, le fils de l’ancien président avait indiqué qu’il constituera une équipe « diverse » qui incarnera notamment « l’engagement qui est le mien, celui que tout le monde connaît de La Droite Républicaine ». Leur mission sera « de gouverner Menton avec équilibre et avec sagesse », assure-t-il.Cinq candidats de droite et un seul candidat de gauchePour remporter la municipalité, Louis Sarkozy devra faire face notamment à Alexandra Masson, actuelle députée du Rassemblement national (RN), favorite dans les scrutins. Trois autres personnalités de la droite se présentent également : Florent Dauphin (ancien adjoint au maire actuel, Yves Juhel), Emilie Ria (soutenue par Reconquête) et Sandra Paire (ancienne première adjointe du maire de à Menton, Jean-Claude Guibal). Cette dernière a été condamnée fin novembre à deux ans d’inéligibilité en appel, mais sans exécution provisoire.Une seule personne représente la gauche unie pour ce scrutin : Laurent Lanquar-Castiel.

Le RN lance une quinzaine de candidats aux municipales dans les Alpes-Maritimes et vise des victoires mais aussi un maximum d’élus en vue des sénatoriales.

Sourire aux anges en baie des Anges. Le maire (Horizons) sortant de Nice, Christian Estrosi, va pouvoir bénéficier du soutien des Républicains, qu’il a quittés en 2021 appartenu, aux municipales. Le parti de Bruno Retailleau a officialisé ce mercredi matin qu’il désignait comme « cheffe de file » la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone, elle-même en soutien du candidat Horizons. En clair : LR soutiendra Christian Estrosi, face - notamment - à son ancien président, Éric Ciotti.Une décision qui est le fruit d’un long processus et qui commençait à inquiéter certains élus LR en Provence-Alpes-Côte-d’Azur : ils redoutaient que l’absence de prise de position de LR soit interprétée comme une hésitation, alors qu’Éric Ciotti défend une position d’union des droites. « Le cas de Nice est regardé au niveau national. Est-ce une erreur stratégique ou est-ce volontaire ? » se demandait, il y a quelques semaines, un cadre du parti.« Un deal, c’est un deal »Mais en réalité, le cas de Nice était bloqué, comme l’avait déjà écrit « Le Parisien-Aujourd’hui en France », par celui de Nîmes. Le président de LR Bruno Retailleau ne voulait pas s’engager à soutenir Christian Estrosi si Horizons ne rendait pas la pareille à Franck Proust, président de la communauté d’agglomération de Nîmes et candidat de LR dans la préfecture gardoise, plus grosse commune de France actuellement dirigée par LR.Ce blocage faisait l’objet de discussions depuis plusieurs semaines entre le chef d’Horizons, Edouard Philippe, et Bruno Retailleau. Or, comme l’a révélé « L’Opinion », Horizons a fini par se ranger mardi derrière la candidature de Franck Proust, la ville pouvant basculer à gauche.Un choix qui a permis d’accélérer les choses à Nice. « C’est parfaitement lié à ce qui se passe à Nîmes », assume-t-on à LR, où l’on refusait jusqu’alors de mettre Nice au menu de la commission nationale d’investiture (CNI). « On a dit à Horizons qu’il fallait qu’ils nous soutiennent à Nîmes, que c’était comme ça et pas autrement, expose-t-on chez Les Républicains. Un deal, c’est un deal. »

Après le refus du maire de Chessy (Seine-de-Marne) de célébrer l’union d’un couple, au motif que l’un d’eux est sous le coup d’une OQTF, le président des Républicains plaide pour une évolution de la loi.

Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.

Ce mercredi, au micro de Sonia Mabrouk, le patron du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale Laurent Wauquiez s'est exprimé sur la commission d'enquête parlementaire sur les liens entre La France insoumise et l'islamisme. Selon lui, "Jean-Luc Mélenchon a fait le choix d'être le cheval de Troie de l'islamisme".

Le député Républicain et président du groupe Droite Républicaine Laurent Wauquiez était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce mercredi. Au micro de Sonia Mabrouk, il assure assumer avoir voté le budget de la Sécurité sociale.

Cette décision doit encore être confirmée mercredi par un vote des militants écologistes parisiens. Cette alliance de premier tour, qui serait historique dans la capitale, devrait être officialisée jeudi.

Ce mercredi, Adrien Gindre reçoit Bruno Retailleau, président des Républicains et sénateur de la Vendée. Il a donné son point de vue concernant la solution de Sébastien Lecornu face à la colère agricole ainsi que le mariage sous OQTF.

Horizons devrait officialiser dans un communiqué son soutien au candidat LR aux municipales à Nîmes, Franck Proust, ouvrant la voie à un soutien des Républicains au maire sortant (Horizons) de Nice, Christian Estrosi

Dans la lutte contre le narcotrafic, Emmanuel macron, en visite à Marseille, a promis de s’attaquer aux consommateurs. Pour Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches-du-Rhône, "la répression n’est pas suffisante, il faut une réponse globale dans laquelle la prévention est essentielle". Sur la question de l'antisémitisme et après l’attentat de Sydney, la sénatrice LR estime que "depuis le 7 octobre 2023, il y a un déchaînement de haine et d’antisémitisme dans le monde".

Que pensent les électeurs Les Républicains d’une « union des droites », de plus en plus présente dans le débat public ? Pour le savoir, La Croix a recueilli une vingtaine de témoignages partout en France. Si la majorité se dit opposée à une alliance de leur parti avec l’extrême droite, certains pourraient finir par soutenir ce choix par défaut.

Coup de tonnerre à Dreux à l’approche des municipales de mars 2026. Dans un courrier adressé à leurs adhérents, Les Républicains ont annoncé, le 10 décembre, ne pas accorder l’investiture au maire sortant, Pierre-Frédéric Billet, pourtant encarté depuis trente ans. Une décision rarissime dans une ville de cette importance.Si, à Chartres, le maire sortant Jean-Pierre Gorges a été investi par Les Républicains « après avoir adhéré au parti pour la première fois il y a quelques mois », déplore son opposant Ladislas Vergne (encarté, lui depuis plusieurs années chez LR), la CNI a choisi une autre voie pour Dreux : aucune investiture pour Pierre-Frédéric Billet, et la désignation de Christophe Le Dorven, président du conseil départemental d’Eure-et-Loir, comme chef de file des Républicains sur la commune.Un soutien affiché à Abdel-Kader GuerzaCe rôle ne fait pas de Christophe Le Dorven une tête de liste, mais le représentant officiel du parti, chargé d’organiser et de coordonner le soutien de LR à une candidature portée par un candidat non encarté. Son choix s’est porté sur l’ex-sous-préfet Abdel-Kader Guerza, au côté duquel il s’est affiché lors de l’inauguration de son siège de campagne à Dreux ce samedi 13 décembre.Un candidat qui n’a pas souhaité prendre la carte LR, revendiquant une démarche de rassemblement au-delà des étiquettes, tout en acceptant les soutiens politiques extérieurs. Dans la foulée, le siège départemental des Républicains a été redéplacé à Dreux, afin de structurer davantage l’implantation locale du parti.En interne, plusieurs responsables LR évoquent une décision longuement réfléchie, le cas de Dreux ayant été examiné pendant plusieurs semaines par la direction nationale. Selon ces cadres, la CNI ne souhaitait pas associer le nom des Républicains au bilan ni à la personnalité du maire sortant. « C’est une décision du parti, validée à l’unanimité », affirme l’un d’eux, qui souhaite rester anonyme.La mémoire de 1983 au cœur de la rupturePierre-Frédéric Billet livre toutefois une lecture totalement opposée. Dans un long communiqué adressé aux Drouais le 12 décembre, il affirme avoir lui-même informé le patron des Républicains de son refus d’être investi par LR, avant l’envoi de la lettre aux adhérents. « J’ai informé Bruno Retailleau il y a quelques jours que, bien que maire sortant, je ne souhaitais pas l’investiture d’un parti qui se perd dans de tels reniements », écrit-il.Le maire justifie cet éloignement par « un profond désaccord idéologique avec l’évolution du parti ». Engagé depuis trente ans au RPR puis chez Les Républicains, il dit ne plus reconnaître l’héritage gaulliste et chiraquien auquel il se rattache. « J’ai adhéré au RPR de Jacques Chirac parce que je partageais ses valeurs humanistes (…) en particulier celle de ne jamais se compromettre avec l’extrême droite. Je ne peux que constater que le parti Les Républicains n’est plus digne de cet héritage. »Pierre-Frédéric Billet invoque explicitement l’histoire politique de Dreux et le traumatisme de l’alliance RPR – Front national de 1983, qu’il qualifie de « tache indélébile dans la mémoire des Drouais ». Il affirme redouter un nouveau glissement stratégique de la droite nationale : « Il devient évident que le mot d’ordre pour les municipales de 2026 sera d’inciter les listes de droite à fusionner au second tour avec celles de l’extrême droite, allant du Rassemblement national à Éric Zemmour. » Une orientation qu’il affirme refuser catégoriquement, au nom de « l’unité » et d’une ville « apaisée, tolérante et solidaire ».

À quelques jous du vote par les États membres du traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, le président des Républicains Bruno Retailleau appelle Emmanuel Macron a sortir de son ambiguïté sur le sujet. Objectif pour le sénateur : travailler l'unité de son parti après plusieurs semaines de divisions sur fond de budget 2026.

Avec un vote arrêté peu avant 20 heures, ce mardi 9 décembre fut, en quelque sorte, une petite journée - en termes d’horaires - pour Sandrine Lalanne, 52 ans. Mettant de côté son emploi dans le transport aérien, un secteur dans lequel elle évolue depuis vingt-sept ans, cette conseillère municipale d’opposition de Bry-sur-Marne est depuis peu députée de la 5e circonscription du Val-de-Marne.Celle qui a succédé voilà un mois à Mathieu Lefèvre, devenu ministre délégué chargé de la Transition écologique, a voté la partie recette du budget de la sécurité sociale, comme ses camarades du groupe Ensemble pour la République. Nouveau député (LR) de la 7e circonscription du Val-de-Marne, Nicolas Tryzna a fait de même.

Dominique de Villepin jure avoir retenu la leçon : celle de la présidentielle de 2012, lorsqu’il a échoué au pied du mur à un mois du premier tour… faute de parrainages suffisants. « Je ne referai pas les mêmes erreurs que j’ai commises par le passé », glisse aujourd’hui l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac qui ― même s’il n’a encore rien officialisé pour 2027 ― ne laisse plus vraiment de doute sur ses intentions.La preuve, la France Humaniste, son mouvement politique lancé il y a six mois, va inaugurer dans les tout prochains jours son siège à Paris. Il sera, selon nos informations, rue Le Sueur, dans un quartier qu’il connaît bien, le très chic XVIe arrondissement, à deux pas de l’Arc de Triomphe. Le bail vient d’être signé pour des bureaux de presque 200 m2. Ils serviront de QG de campagne le moment venu, quand il se lancera pour de bon dans la bataille. A priori au printemps prochain, après les élections municipales.


Si les deux partis apparaissent comme des partenaires naturels, localement quelques cas parfois compliqués restent à trancher. La formation d’Edouard Philippe dit aussi rester vigilante dans les villes où LR serait tenté par une alliance avec l’extrême droite.

Malgré les tensions avec la ministre de la Culture, Bruno Retailleau sait que le parti a besoin d'une victoire à Paris

La présidente de la région Île-de-France appelle la droite à désigner un candidat unique, dès le printemps, pour la présidentielle 2027. Alors que Nicolas Sarkozy plaide pour un « rassemblement le plus large possible » à droite, l’ex-candidate à la présidentielle refuse tout rapprochement avec le parti lepéniste.


INFO LE FIGARO - Le groupe Droite républicaine de Laurent Wauquiez dévoile en exclusivité les dix propositions qui figureront dans sa niche parlementaire qui aura lieu le 22 janvier à l’Assemblée nationale.

Au lendemain de sa tribune dans La Tribune Dimanche où elle mettait en garde contre toute alliance de la droite avec le Rassemblement national, Valérie Pécresse a haussé le ton ce lundi matin. Invitée de la matinale de France Inter, la présidente LR de la région Île-de-France lance un appel à l’unité de la droite républicaine en vue de la présidentielle de 2027, avec une échéance précise : dès le printemps, un candidat unique doit émerger.« Je considère qu’il n’y a rien de commun entre les héritiers du gaullisme et ceux du lepénisme. C’est pour ça que j’ai lancé un appel à un sursaut hier », a rappelé la candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2022, où elle avait recueilli moins de 5 % des voix.Pour Valérie Pécresse, le diagnostic est sans appel : « Il y a deux forces extrémistes dans le pays : LFI et RN. Et face à ces deux forces qui veulent prendre le pays en étau », la droite républicaine, les libéraux et les centristes doivent s’unir pour « porter un projet de redressement de la France avec de l’ordre et de la liberté ».« Il est minuit moins le quart »Face à une affiche présidentielle qui s’annonce déjà fragmentée à droite, la présidente de la région martèle l’urgence : « Il est minuit moins le quart. On est à un an et trois mois. Dès le printemps, il faut un seul candidat de la droite et du centre. »Une course contre la montre qu’elle justifie par son vécu : « J’ai une petite expérience des candidatures présidentielles ratées », ironise-t-elle. « J’ai beaucoup appris et je peux dire que si on ne s’y met pas immédiatement, avec un programme pour la France unique et un candidat unique d’une droite républicaine réunifiée qui ne s’éparpille pas façon puzzle, alors les extrêmes nous prendront en tenaille », s’inquiète Valérie Pécresse.« Ni LFI ni RN »Sans détour, cette dernière répond aux récentes déclarations de Nicolas Sarkozy qui, dans son dernier livre, évoque un « rassemblement (de la droite) le plus large possible, sans exclusive et sans anathème ». « Je lui dis qu’il n’y a rien de commun entre nous et le RN », tranche-t-elle. « Les candidats RN, grattez le vernis. Que voit-on dans leurs réseaux sociaux ? On voit de l’antisémitisme, du racisme, une candidate avec une casquette nazie… »La présidente de la région Île-de-France l’assure, elle ne « vise personne » chez sa famille politique dans son propos. Mais, interrogée sur Bruno Retailleau, elle estime qu’il « fait partie de ceux qui font rempart au Front national ». Quant à Laurent Wauquiez, qui a appelé au « tout sauf LFI », elle renvoie les deux partis dos à dos. « Je ne choisis pas entre les extrêmes. La politique de la droite, c’est ni LFI ni RN. C’est dans son ADN », martèle-t-elle.Interrogée sur ses ambitions personnelles, Valérie Pécresse reste prudente : « Ce que je veux, c’est qu’on s’unisse. Mon seul souhait, c’est de servir mon pays. Je ne me résous pas à un scénario qui semble écrit d’avance. » L’intéressée balaie tout « sentiment de revanche » après son échec de 2022. Et estime que si une primaire doit avoir lieu, elle doit ratisser « au sens très large, jusqu’au centre droit ».

Elle sera bien candidate à sa propre succession. La maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR), a officialisé sa volonté d’effectuer un troisième mandat plein, elle qui avait ceint l’écharpe en 2012 avant d’être désignée par les urnes en 2014 puis réélue en 2020.Cette candidature, l’élue de 75 ans venue en politique après une carrière dans le théâtre, a décidé de l’annoncer au terme d’un feuilleton. Une interview au long cours, donnée depuis son canapé dans une ambiance intimiste et découpée par séquences pour des publications espacées sur ses réseaux sociaux. Avec, dans les derniers instants du 5e « épisode » un « oui, j’ai envie d’y retourner » lâché dans un large sourire.


Derrière les prix cassés du commerce en ligne, certaines plateformes contournent les règles européennes au détriment des consommateurs et des commerces locaux. Des députés de plusieurs groupes appellent la Commission européenne à faire appliquer sans délai le Digital Services Act.

Le programme, les places sur la liste centrale, les arrondissements ou même le financement de la campagne… Par petits groupes, les représentants du Parti socialiste et des Écologistes parisiens se retrouvent régulièrement depuis des semaines. Objet des débats : un projet d’union pour une liste de gauche (hors LFI) au premier tour des municipales à Paris. Ces dernières semaines, la demande d’accord s’est même faite plus précise.Selon nos informations, les écologistes ont posé leurs conditions à un ralliement : obtenir la 3e place pour David Belliard sur la liste d’Emmanuel Grégoire, trois mairies d’arrondissement (XI, XII et XIVe arrondissement) et 35 noms en position éligibles contre 28 élus actuellement au Conseil de Paris.

C’est un chiffre qui n’attire pas l’œil au premier regard. Mais qui interpelle les élus, de gauche comme de droite, à la seconde lecture. Dans un sondage exclusif Ipsos pour Le Parisien-Aujourd’hui en France, publié ce samedi 13 décembre, les deux candidats de l’extrême droite à Paris, Thierry Mariani (RN-UDR) et Sarah Knafo (Reconquête), obtiendraient 7 % des votes chacun. 14 points à eux deux, c’est plus que les voix accordées à Sophia Chikirou (LFI) à 12 % ou Pierre-Yves Bournazel (Horizons Renaissance) à 13 %. Et même autant que le candidat écologiste, David Belliard.

« Il faut sortir de l’hypocrisie ». Aude Luquet (MoDem) ne mâche pas ses mots. Élue d’opposition à Meulun (Seine-et-Marne) de 2008 à 2014, puis dans la majorité municipale de 2020 à 2023 avant de passer dans le camp adverse, l’ex-députée (de 2017 à 2024) dans la première circonscription dément les rumeurs selon lesquelles elle rejoindrait la liste du maire sortant, Kadir Mebarek (Horizons) en vue des prochaines élections municipales.Son parti constituait le fameux « socle commun » avec Horizons, Renaissance, à une époque tous réunis dans le camp présidentiel. Des discussions ont eu lieu entre les deux élus. Mais elle ne rejoindra pas la liste menée par le maire. Dans un communiqué, elle cite des « lignes rouges » qu’elle ne peut franchir. Des « incohérences » impossibles à accepter.« Le maire sortant prétend incarner fermeté, sécurité et clarté politique. Mais il choisit de maintenir dans son équipe plusieurs élus qui ont fait campagne pour le candidat LFI lors des législatives de 2024 », tacle-t-elle.Les liens avec LFI ne passent pasAllusion aux engagements de deux élus de la majorité en faveur de l’Insoumis Arnaud Saint-Martin portant les couleurs du Nouveau Front populaire contre le candidat Théo Michel (LR-RN) dans l’entre-deux-tours. Députée sortante et candidate, elle s’était maintenue dans cette triangulaire du second tour.« On ne peut pas vouloir faire l’union contre les extrêmes et garder des colistiers qui ont soutenu le candidat LFI », souligne-t-elle. Elle cible les valeurs d’extrême gauche qu’elle ne partage pas : « LFI remet en cause le rôle des forces de l’ordre et revendique de vouloir les désarmer… »Allusion cette fois à la présidente des députés Insoumis, Mathilde Panot, qui a dit vouloir désarmer la police municipale. Le maire sortant « ne peut pas vouloir protéger les Melunais tout en s’entourant de personnes qui ont soutenu ce mouvement politique », estime Aude Luquet.Déjà six listes sont annoncéesAu-delà de cela, des divergences de convictions avec Kadir Mebarek pèsent aussi. Le projet de Tzen 2 qui va relier Lieusaint à Melun en 2030 par exemple. Elle conteste son coût, son tracé et s’interroge sur son efficacité. L’endettement de la ville qui atteint 100 millions d’euros fin 2025 pose aussi un problème qu’elle dénonce depuis des lustres.Native de Melun où elle réside, elle « croit possible de bâtir un collectif déterminé à proposer une alternative crédible et sincère au service de notre avenir commun », écrit celle qui constitue sa liste. Contacté, Kadir Mebarek n’a pas souhaité réagir.Jusqu’à présent, six listes sont annoncées à Melun. À leur tête, Rémy Béhagle (LFI), Céline Gillier (PS), le ticket Bénédicte Monville (écologiste hors parti) et Djamila Smaali-Paillé, le maire sortant Kadir Mebarek (Horizons), Philippe Martin (LR sans investiture) et Dominique Lioret (ex RN).

Invitée d'Europe 1 Matin week-end, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a affirmé que les affrontements entre forces de l'ordre et agriculteurs sont en réalité dûs à des personnes de l'ultra-gauche qui sont venus pour en découdre. La ministre l'affirme, "la situation a dégénéré en raison de ces casseurs".

DEJA DEMAIN. A 27 ans, le fondateur du think tank Ecologie responsable oeuvre pour ne pas laisser la question du changement climatique a la gauche.


DÉCRYPTAGE - Pour la première fois depuis son retour au pouvoir, la domination absolue du président américain sur son parti donne des signes d’érosion. Et ses menaces contre son propre camp n’obtiennent plus le même effet.

A moins de cinq cents jours de la presidentielle, des alliances se font jour au centre-droit, qui viennent percuter de plein fouet les discussions a l'Assemblee.

Pas simple, pour une candidate de droite, de faire campagne à Nanterre (Hauts-de-Seine). La difficulté de la mission, Hélène Matouk en prend peu à peu la mesure. À 29 ans, la jeune femme, conseillère municipale d’opposition, portera les couleurs des Républicains aux élections municipales de mars 2026. Un scrutin qu’elle prépare avec soin et qu’elle aborde avec une ambition : « Offrir, enfin, un second tour aux électeurs de Nanterre ».« Bien sûr qu’il y a de l’espoir, lance-t-elle, tout sourire, après avoir serré à peu près toutes les mains, dans la brasserie du centre-ville où elle a fixé rendez-vous. Si je n’attendais rien de cette élection, je ne serai même pas candidate. » Sans grande surprise, c’est sur la sécurité qu’Hélène Matouk a choisi d’axer sa campagne. Un thème cher aux Républicains, où elle adhère depuis avril dernier, mais auquel la population de Nanterre serait, selon elle, également très sensible.



CHRONIQUE. La gueguerre Retailleau-Wauquiez conduit-elle LR vers le precipice, menacant de le transformer en simple suppletif du RN ? L'ancien president Sarkozy le craint.

L’adoption du projet de budget de la Sécurité sociale, avec 18 voix côté Républicains, entretient les divisions internes, déjà marquées par la rivalité entre le président du parti Bruno Retailleau et le patron du groupe parlementaire Laurent Wauquiez.


La droite lyonnaise en zone de turbulences à quatre mois des élections municipales. Mardi, Étienne Blanc, figure locale, a été exclu du groupe « Cœur lyonnais ». Cette structure siégeant au conseil municipal autour de Pierre Oliver porte la candidature de Jean-Michel Aulas à la mairie de Lyon.Son exclusion, le sénateur Les Républicains (LR) la doit à sa sortie du même jour sur Public Sénat. Interrogé sur un éventuel rapprochement entre droite et extrême droite, l’élu répond : « Pour moi, c’est une évidence. »« Il n’y a pas d’autre solution que de rassembler toutes les droites », suggère Étienne Blanc, pour qui « le terme d’extrême droite ne veut plus rien dire ». Et le conseiller municipal de suggérer « une alliance programmatique », mais pas une alliance d’appareils.Cette position, source de divisions au sein de LR, n’a pas été du goût de Jean-Michel Aulas. « Toute ma vie, j’ai construit sans jamais céder aux extrêmes. C’est une question de cohérence, d’histoire familiale et personnelle, d’engagements », a écrit mardi l’ex-président de l’OL sur X.Et l’entrepreneur à succès d’ajouter : « Je parlerai toujours à toutes les Lyonnaises et à tous les Lyonnais, sans distinction. Mais jamais, jamais, je ne conclurai le moindre accord avec les extrêmes. Lyon, la ville de Jean Moulin, nous rappelle ce que deviennent les sociétés quand on entrouvre la porte aux dérives. L’histoire nous a appris où mènent ces renoncements : nous ne les accepterons jamais. »« Ça ne change rien sur le fond »Pourtant proche d’Étienne Blanc, Béatrice de Montille, a elle aussi fait le choix de se désolidariser des propos du sénateur. « Mon engagement n’a jamais varié : je sais d’où je viens et où je vais. Au plan national, notre responsabilité est de reconstruire notre famille politique sans jamais nous perdre, prévient-elle, également sur les réseaux sociaux. À Lyon, notre projet est clair et rassembleur. Il ne fera aucun compromis sur ce que nous sommes. »Étienne Blanc a assumé sa prise de position sur BFM Lyon ce mercredi. « Parfois en politique, il faut savoir s’éclipser devant les génies insoupçonnés… J’ai pris acte de cette exclusion. Ça ne change rien sur le fond de mes convictions », assure-t-il.Malgré sa mise à l’écart, l’élu rhodanien n’en reste pas moins un soutien fidèle de Jean-Michel Aulas, le « seul qui peut gagner Lyon » à ses yeux. Si l’on en croit les derniers sondages, l’entrepreneur fait office de grand favori, loin devant le maire sortant, l’écologiste Grégory Doucet.

Le retour de Catherine Trautmann dans la course aux municipales 2026 à Strasbourg est un véritable tremblement de terre localement. À moins de 100 jours du scrutin, la maire sortante de la commune du Bas-Rhin, Jeanne Barseghian (Les Écologistes) accuse 13 points de retard dans les intentions de vote pour ce scrutin.Pour l’heure, les candidatures se multiplient sur fond de clivages idéologiques anciens, à l’instar du PS et la candidature de l’ancienne maire Catherine Trautmann, laissant entrevoir relativement peu de réserves de voix pour l’édile en poste.Selon certains observateurs, le premier tour pourrait même accoucher d’une quadrangulaire. Si Jeanne Barseghian est soutenue par Place publique, Génération. s, Debout !, L’Après et Génération écologie, elle ne rassemble pas toute la gauche.L’avance s’accentue dans les sondagesUn second sondage Ifop relayé par les DNA et commandé par le parti Horizons a été révélé ce mercredi, à moins de 100 jours de l’élection municipale.On y découvre que l’avance au premier tour de Catherine Trautmann (PS) s’accentue (29 %) sur ses concurrents par rapport au sondage réalisé en septembre où sa candidature n’était pas officialisée.En revanche, Jean-Philippe Vetter (LR) perd huit points (16 %) et revient à hauteur de l’écologiste et maire sortante Jeanne Barseghian (16 %). Tandis que Pierre Jakubowicz (Centre) atteint 10 % et revient presque à hauteur des 12 % de Kobryn (LFI) et des 11 % de Joron (RN).L’insécurité et le dossier du Tram au cœur de la campagneL’ancienne maire a pris le pouls de « sa » ville et a enfilé le costume « régalien » comme leitmotiv de campagne. À Strasbourg, quand ce n’est pas l’incontournable marché de Noël qui nourrit la campagne, c’est l’insécurité, terrain favori du RN d’ordinaire.Pour rassurer la population, la candidate défend une « police municipale plus visible » et plus présente. Dans un entretien à Rue 89, publié ce mercredi, elle explique vouloir des antennes de police municipale dans les quartiers, des patrouilles régulières, « des élus qui se rendent sur le terrain avec les agents ». « Il faut créer une dissuasion pacifique », assure-t-elle au magazine en ligne.Parmi les autres dossiers brûlants, celui du Tram nord a particulièrement cristallisé l’opinion locale ces dernières semaines. Ce projet emblématique a essuyé fin 2024 un avis défavorable de la commission d’enquête publique, rappelle le quotidien économique Les Échos. Catherine Trautmann, Jean-Philippe Vetter et Pierre Jakubowicz se sont d’ailleurs unis contre le projet qui tient à cœur à l’édile sortante, Jeanne Barseghian. « Un travail transpartisan sur le tram nord ne détermine pas une alliance électorale », a répondu Catherine Trautmann aux Échos, qui réfute toute alliance avec les candidats à sa droite.Pour mettre en scène sa politique sécuritaire la candidate avait choisi la place d’Austerlitz, symbole de victoire napoléonienne pour celle qui veut réécrire son histoire avec la ville de l’Est de la France.

Cela s’est finalement joué à 13 voix. Les députés ont adopté de peu ce mardi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Sans surprise, les groupes Ensemble pour la République (Renaissance) et Démocrates (MoDem) ont voté à l’unanimité pour. À l’inverse, les 123 députés du Rassemblement national et les 71 Insoumis ont rejeté le texte en bloc.L’issue du vote restait pourtant très incertaine. Notamment du fait du refus affiché par Les Républicains et Horizons de soutenir le texte, bien que soutiens du camp gouvernemental. Les chefs des députés de ces partis, Laurent Wauquiez et Paul Christophe, avaient appelé leurs troupes à s’abstenir.Les votes des écologistes étaient également suivis de très près. Le groupe se trouvait d’une part sous la pression des socialistes qui les appelaient à la responsabilité en votant pour, et des Insoumis fermement opposés à la politique de Sébastien Lecornu, d’autre part.La présidente du groupe Écologiste et Social, Cyrielle Chatelain, avait finalement prévenu : « Si j’écoutais mon cœur, si j’écoutais mes tripes, je voterais contre », avant d’annoncer une abstention majoritaire. « Il n’y a pas de grande victoire (…) mais c’est un petit texte dans lequel nous avons évité la casse », a-t-elle défendu. Comme elle, 26 députés écologistes se sont abstenus.« J’ai voté un PLFSS considérablement amélioré »Neuf membres de ce groupe parlementaire ont toutefois voté contre, dont les ex-Insoumis François Ruffin et Clémentine Autain. Et trois se sont exprimés en faveur de la loi : Jérémie Iordanoff, Dominique Voynet et Delphine Batho. Cette dernière expliquait au Parisien, avant le vote, qu’elle soutiendrait le texte. « Ce n’est pas un PLFSS idéal. Mais presque tous les éléments de régression (franchises, gel des retraites, apprentis, etc.) ont été supprimés, et quelques avancées arrachées. Ce n’est pas un compromis parfait, mais c’est le seul possible compte tenu de la composition de l’Assemblée nationale », réagissait la députée écologiste des Deux-Sèvres.Du côté du groupe LR, 28 députés se sont abstenus, dont, sans surprise, Laurent Wauquiez lui-même. Mais 18 élus sur 49 ont choisi d’aller à rebours de la consigne de vote en approuvant le texte.Parmi eux, Corentin Le Fur, député des Côtes-d’Armor, assume dans un message sur X un soutien « de compromis ». « J’ai voté un PLFSS considérablement amélioré par le travail parlementaire et dont notre pays a réellement besoin. Nous avons notamment obtenu le non-gel des pensions de retraite, l’absence de taxation des chèques-vacances et des titres-restaurant, et l’abandon de la hausse des franchises médicales. », écrit le député LR.Neuf voix pour du côté d’HorizonsChez Horizons, le choix collectif était également l’abstention. Le président du groupe, Paul Christophe, a dénoncé « un budget qui ne prépare à rien, n’anticipe rien, et affaiblit même la France », notamment en raison de la suspension de la réforme des retraites, tout en refusant de devenir « les artisans du chaos ».Le président du parti, Édouard Philippe, avait lui aussi averti qu’il ne recommanderait pas à ses troupes de voter pas ce budget en l’état, tout en précisant ce lundi qu’il « ne proposait pas de voter contre ». Neuf députés Horizons se sont finalement détachés de la ligne de leur groupe et ont voté pour, tandis que 25 se sont abstenus. Isabelle Rauch, élue en Moselle, s’est exprimée en faveur du texte. « Je ne vais pas vous dire que c’est un bon budget ou que je l’ai voté avec plaisir. Mais il me semblait important qu’on le fasse maintenant : reporter de trois ou quatre mois aurait abouti à la même conclusion », s’est-elle expliquée auprès d’Ici.Désormais, le Premier ministre va devoir aussi s’atteler au projet de budget de l’État, qui promet d’être plus « difficile » encore à faire adopter que celui de la Sécu, selon lui.

« C’est un des pires PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) depuis des années, ce texte est désastreux » ; « pour moi ce texte n’est pas votable » ; « (les députés) auront le choix de l’abstention ou de voter contre ». Ainsi parlait Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains, dimanche sur BFMTV.Le résultat du vote du budget de la Sécurité sociale, tombé mardi soir, parle autrement. Au total sur 49 députés : 3 votes contre, 28 abstentions, et surtout 18 votes en faveur du texte. Soit plus d’un tiers du groupe Les Républicains, et un tiers d’autant plus précieux que le texte n’est passé qu’avec la faible marge de 13 voix.

L’Assemblée nationale doit voter ce mardi 9 décembre sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et le Premier ministre Sébastien Lecornu ne pourra pas compter sur l’un de ses prédécesseurs. Député de Paris depuis septembre, Michel Barnier annonce sur TF1 ce lundi qu’il s’abstiendra sur le budget de la Sécu dans l’hémicycle, « comme un grand nombre de parlementaires », précise-t-il.La veille, le président de son parti, Bruno Retailleau, avait appelé ses troupes à ne pas soutenir le texte. « C’est un des pires PLFSS depuis des années, pour moi ce texte n’est pas votable », avait lancé l’ancien ministre de l’Intérieur, plaidant pour un « vote contre » ou « une abstention » des députés Les Républicains.Au sein du groupe Droite républicaine, « quelques élus » veulent voter pour le budget de la Sécu, estime Michel Barnier. « D’autres, plus nombreux, veulent voter contre. Et un grand nombre vont s’abstenir », dit-il.L’éphémère locataire de Matignon « ne veut pas blâmer » Sébastien Lecornu « qui a cherché avec ténacité un accord ». Mais, selon lui, l’actuel Premier ministre a « trop participé à une forme de chantage du Parti socialiste ».« Il ne faut pas chercher à faire peur »La formation d’Olivier Faure a notamment obtenu la suspension de la réforme des retraites, mesure phare du quinquennat d’Emmanuel Macron. « On ne peut pas sacrifier les générations futures au chantage » du PS, tacle Michel Barnier, qui écarte le risque de crise politique en cas de non-adoption du texte mardi.« Il ne faut pas chercher à faire peur. On n’est pas dans la situation que j’ai connu l’année dernière », juge-t-il. En décembre 2024, le gouvernement de Michel Barnier avait été reversé après le vote historique d’une motion de censure. Cette année, « le gouvernement peut rester en place et revoir sa copie », dit le député Les Républicains, qui ne souhaite pas la démission de Sébastien Lecornu en cas de non-adoption du PLFSS.« Pas d’alliance » avec le RNAu sujet du budget de l’État (le projet de loi de finances, actuellement discuté au Sénat), Michel Barnier déplore un « budget de découragement national » : « Il y a trop de taxes dans ce pays, il y a trop de contraintes et trop d’impôts. Il ne faut pas en rajouter », lance-t-il.Interrogé sur les déclarations de Bruno Retailleau sur l’union des droites et de Nicolas Sarkozy sur le front républicain en cas d’accession du Rassemblement national au second tour, Michel Barnier a rappelé sa « ligne qui a toujours été celle de (sa) famille politique » : « Il n’y aura pas d’alliance ni association avec partis d’extrême droite. Pas d’alliance, pas de compromission », a-t-il dit.« En revanche, parler aux électeurs qui nous ont quittés parce qu’on les a déçus », oui, dit l’ancien Premier ministre. « Mais il n’y aura pas d’alliance avec ce parti (le RN) avec lequel nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Nous n’avons pas la même idée de la République », tranche-t-il.

Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) sera-t-il adopté par les députés mardi ? Alors que le vote pourrait se jouer à quelques voix, le président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau, invite les députés de son camp à ne pas le voter, dénonçant un « hold-up fiscal » : « Ils auront le choix de l’abstention ou de voter contre ».« C’est un des pires PLFSS depuis des années, pour moi ce texte n’est pas votable », a-t-il lancé ce dimanche sur BFMTV.>> Plus d’informations à venir…

Dans un scrutin à suspense, l’Assemblée nationale a adopté de peu ce vendredi la partie « recettes » du projet de budget de la Sécu, un vote crucial qui permet de poursuivre les débats sur la partie dépenses et notamment la « suspension » de la réforme des retraites.La chambre basse a adopté cette partie « recettes » par 166 voix contre 140 avec le soutien des députés Renaissance, MoDem, du Parti socialiste et des indépendants de Liot.L’alliance Rassemblement national-Union des droites pour la République, la France insoumise et les écologistes ont voté contre, quand Les Républicains et Horizons, membres du camp gouvernemental, se sont majoritairement abstenus.Le scrutin a été marqué par une faible affluence pour un vote crucial (239 députés sur 577 n’ont pas participé au scrutin, dont des absents de marque comme Marine Le Pen (RN), Manuel Bompard (LFI), François Hollande (PS) ou encore le LR Michel Barnier).« Logique de compromis »« Vous nous présentez des recettes de Sécurité sociale dans lesquelles il manque des dizaines de milliers d’euros », a justifié le député LFI de la Haute-Garonne Hadrien Clouet, alors que son groupe a intégralement voté contre.« Ce n’est pas un PLFSS, c’est un projet de facturation de vos sauvetages de sièges », a également dénoncé le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy pour son groupe, où les 69 voix présentes ont voté contre.« Le débat parlementaire a porté ses fruits (..) Le débat va pouvoir se poursuivre », a de son côté réagi Bertrand Sorre, député EPR de la Manche. Quand Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, s’est dite « fière que les parlementaires se soient enfin mis dans (la) logique de compromis ».Ce résultat serré est à la fois un avertissement pour le gouvernement (les groupes RN, LFI et UDR fortement opposés peuvent mobiliser beaucoup plus de troupes au prochain vote), mais aussi une forme de succès, même temporaire, après avoir multiplié les gestes d’ouverture en espérant faire passer le texte sans 49.3.







