Des Insoumis à Marine Tondelier, en passant par François Ruffin ou Clémentine Autain, plusieurs potentiels candidats de gauche à la présidentielle tentent de surfer sur le succès de Zohran Mamdani à la mairie de New York pour valider leur stratégie de « radicalité ».
Nouveau Front Populaire

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a notamment estimé qu’il était « inacceptable que de jeunes enfants puissent porter des signes religieux ostensibles dans les tribunes ». Ces propos ont déclenché la colère des députés insoumis

La dernière mouture de l’enquête réalisée par Ipsos semble plus pessimiste que jamais. 90 % des Français estiment que le pays est en déclin, un record historique. Quels enseignements en tirer ? Notons que, vu son intitulé, la lecture de cette enquête annuelle de référence débutée en 2013 pousse nécessairement à souligner les « fractures » ! Cette idée […] L’article RN : dédiabolisation n’est pas banalisation est apparu en premier sur Témoignage Chrétien.

Des Insoumis à Marine Tondelier, en passant par François Ruffin ou Clémentine Autain, plusieurs potentiels candidats de gauche à la présidentielle tentaient mercredi 5 novembre de surfer sur le succès de Zohran Mamdani à la mairie de New York pour valider leur stratégie de "radicalité" dans leurs propositions.

En interdisant l'accès à certains réseaux sociaux, le gouvernement népalais a déclenché un véritable soulèvement populaire, cristallisant le ressentiment contre les inégalités sociales croissantes et le népotisme des élites du pays.

Alors que l’idée de la primaire refait surface à droite, il est urgent pour cette partie de l’échiquier politique de désigner un candidat solide pour l’élection présidentielle de 2027, afin d’éviter un éparpillement qui risquerait de favoriser une victoire des extrêmes.


Par Anne-Charlotte Dusseaulx , le Lundi 3 novembre 2025 à 21:15 Ce lundi soir à minuit, au terme du calendrier initialement prévu, les députés ne seront pas parvenus au bout de l'examen de la partie "recettes" du projet de loi de finances pour 2026. Le vote solennel prévu demain sera donc reporté. Les discussions sur la première partie du budget de l'Etat reprendront après l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui commencera ce mardi 4 novembre. Une petite pause et puis revient. Ce lundi soir à minuit, les députés interrompront les discussions, débutées il y a huit jours dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, sur la première partie du projet de loi de finances (PLF). Mais pour un temps seulement, puisqu’avec quelque 2 000 amendements restants à examiner et sans recours à l'article 49.3 permettant d'abréger les échanges, le vote solennel initialement prévu demain, mardi 4 novembre, ne pourra pas avoir lieu. Il sera donc reporté à une date ultérieure, lorsque l'examen de la partie "recettes" du budget de l'Etat sera terminé. Quand ? Le texte devrait faire son retour dans l'hémicycle dans une dizaine de jours, après l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). D'après le calendrier actuellement fixé, les discussions sur le budget de la Sécu commenceront en effet demain après-midi et doivent s'achever par un vote solennel programmé le 12 novembre. Une valse à deux temps - résultant d'un calendrier budgétaire contraint et des délais fixés par la Constitution - différemment appréciée dans les couloirs du Palais-Bourbon. Pour le député Harold Huwart (LIOT), cet intercalation "rend encore plus improbable un vote positif sur le PLF", car les discussions sur le PLFSS, et ses "horreurs", vont être "plus dures" que sur le budget. "On va attaquer la face nord", poursuit le même. Pour d'autres, notamment au sein du Parti socialiste, l'arrivée du budget de la Sécurité sociale pourrait cependant permettre de purger, dans les votes en séance, quelques "irritants". Purger "les irritants" du budget de la Sécu "Les premiers items du musée des horreurs [du PLFSS] sont tombés", considère ainsi le député Romain Eskenazi (Socialistes). "On est les cambrioleurs du musée des horreurs", glissait l'un de ses collègues auprès de LCP à la mi-journée. Tout en reconnaissant que le PS n'avait pas encore "suffisamment" obtenu sur la justice fiscale dans le cadre de l'examen du PLF, avec notamment le rejet vendredi de la taxe Zucman et de l'amendement Mercier. Malgré tout, ce lundi, au groupe Socialistes, présidé par Boris Vallaud, on prenait le temps, face aux journalistes, de lister les mesures à mettre au crédit de la bataille budgétaire : la suspension de la réforme des retraites, la réindexation des pensions de retraite et des minima sociaux, la suppression de l'impôt sur les affections de longue durée, le rétablissement de l'abattement de 10% pour les retraités, la suppression des franchises médicales, etc. Ce week-end, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, s'était étonné dans la presse que le PS ne revendique pas davantage ces avancées. La majorité du groupe considère que chaque jour nous permet d'avoir des avancées, pas suffisantes, mais réelles. On verra la copie à la fin. Romain Eskenazi (député PS) Un "point d'étape" a d'ailleurs été fait, ce lundi en début d'après-midi, lors d'une réunion des députés socialistes. "Le gouvernement sait que pour nous, le compte n'y est pas en termes de recettes", a indiqué à la sortie Philippe Brun. Constatant : "On a engrangé des victoires, et des défaites". "On a juste partagé un état des lieux. Mais il n'y avait rien à trancher à ce stade", assure un autre participant sollicité par LCP. Pour l'heure, côté PS, il est urgent d'attendre. "La majorité du groupe considère que chaque jour nous permet d'avoir des avancées, pas suffisantes, mais réelles. On verra la copie à la fin", explique Romain Eskenazi, qui ajoute : "Ce sera une question de jauge." Plus tôt dans la journée sur France Inter, tout en estimant que le compte n'y était pas encore, le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, avait estimé que, si la voie était "étroite" vers une adoption du budget par l'Assemblée nationale, un "chemin" lui semblait encore "possible". Une échéance fixée au 23 novembre A la reprise des débats sur le budget – le 12 novembre, après le vote solennel du PLFSS si celui-ci va jusqu'au bout –, il restera dix jours aux députés pour voter la première partie du PLF en respectant les délais constitutionnels. L'échéance des 40 jours, dont dispose l'Assemblée en première lecture, arrivera en effet à expiration le 23 novembre à minuit. Sauf que le temps nécessaire pour terminer l'examen des recettes amputera d'autant l'examen de la deuxième partie du budget de l'Etat consacrée aux dépenses. Quoi qu'il en soit, le texte passera alors au Sénat. Sachant que selon l'article 47 de la Constitution, le Parlement dispose d'un délai de 70 jours pour se prononcer définitivement sur le projet de loi de finances. "Aujourd'hui, très clairement, si on continue à cette vitesse, il faut le dire entre nous il n'y aura pas de partie votée. Alors ça arrange certains, car à mon avis elle ne sera pas adoptée, mais je ne crois pas que ça arrange l'Assemblée", a mis en garde le président de la commission des finances, Eric Coquerel (La France insoumise) à la reprise des travaux lundi matin. Tweet URL Mais, même s'il y a un vote sur le volet recettes, son issue reste incertaine. Ce dimanche, le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (Droite républicaine), anticipait déjà son rejet : "Je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu'en fait elle ne va satisfaire personne", déclarait-il sur LCI. "Je ne légifère pas un pistolet sur la tempe. (...) On peut faire des compromis, mais à un moment ça suffit", a pour sa part jugé le député Christophe Marion (Ensemble pour la République) sur BFMTV ce lundi. Présent à une réunion convoquée à la mi-journée au ministère des Relations avec le Parlement, le député Matthias Renault (Rassemblement national) a, quant à lui, a estimé dans la foulée que "quasiment tout le monde a[vait] laissé entendre que non", ils ne voteraient pas la première partie du projet de loi de finances. Etaient autour de la table : le RN et son allié de l'UDR, le groupe indépendant LIOT et les représentants de l'ex-socle commun (Ensemble pour la République, Les Démocrates, Horizons et Droite républicaine. La gauche, elle, n'avait pas fait le déplacement, refusant de s'asseoir à la même table que le Rassemblement national "Je ne vais pas manger avec les fachos ! On ne va pas écrire une coalition avec le RN", expliquait un député PS. Si l'attitude des socialistes est scrutée, leur abstention ne suffirait pas à faire adopter le budget – s'il y a un vote –, même avec un "socle commun" entièrement en soutien ce qui, au demeurant, est aujourd'hui loin d'être le cas. Le projet de loi de finances et les modifications qu'il a subies ne rassemblant à ce stade aucune majorité dans une Assemblée partagée en trois blocs eux-mêmes parfois divisés. "On dit au gouvernement que c'est bien de nous traiter nous, mais il faut surtout traiter les écologistes et les communistes", affirme un député PS. Une loi spéciale ou des ordonnances ? En résumé, le chemin budgétaire s'annonce plus qu'escarpé. En cas de rejet du projet de loi de finances, une loi spéciale pourrait être votée, comme fin 2024, pour autoriser l'Etat à percevoir les impôts existants. Les dépenses seraient gelées par décret, en attendant le vote éventuel d'un budget en bonne et due forme début 2026. Autre option : si le Parlement ne s'est pas prononcé d'ici au 23 décembre sur un budget, le gouvernement pourra alors mettre en place son projet initial par ordonnances, soit un budget appliqué sans vote, une procédure qui serait inédite sous la Ve République. "J'ai bien compris que le gouvernement nous dit qu'il ne compte pas sur les ordonnances, n'empêche on y va tout droit", a estimé Eric Coquerel (LFI) dans l'hémicycle. "On part tout droit vers les ordonnances", a également considéré la présidente du groupe RN, Marine Le Pen. On sait très bien qu'on va nous faire le coup des ordonnances. Hervé Marseille (sénateur Union centriste) Même le chef des sénateurs centristes, Hervé Marseille, a mis les pieds dans le plat. Selon lui, sans majorité au Parlement, les discussions n'ont aucune chance d'aboutir à un compromis global d'ici au 31 décembre. "On sait très bien qu'on va nous faire le coup des ordonnances", a déclaré le président du groupe Union centriste sur Public Sénat. "C'est beaucoup trop tôt pour évoquer ces hypothèses. Commencer à parler de l'après, ça sous-entend qu'on a déjà une stratégie pour éviter le Parlement. Ce n'est pas le cas", a quant à lui assuré le ministre des Relations avec l'Assemblée nationale et le Sénat, Laurent Panifous. "Il n'y a pas de plan caché", a elle aussi affirmé la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Mais d'ores et déjà, Romain Eskenazi (PS) met en garde le gouvernement : "Sébastien Lecornu sait très bien que s'il prend des ordonnances, il faudra cranter nos victoires. S'il s'assoie dessus, il tombe." Lire l'article complet sur LCP.fr


Par AFP © 2025 AFP L'état-major des Républicains est convoqué mardi matin au siège du parti pour un conseil stratégique, où Bruno Retailleau entend ouvrir la discussion sur le choix du candidat pour 2027, et donc sur une possible primaire."Bruno Retailleau vous convie au prochain conseil stratégique qui se déroulera mardi 4 novembre": la convocation envoyée la semaine dernière ne mentionne pas d'ordre du jour.Mais l'entourage du président de LR a déjà fait savoir, par voie de presse, qu'il y sera question du mode de désignation du champion de la droite à la prochaine élection présidentielle.Primaire ou pas? Ouverte ou pas? La décision reviendra aux militants, selon les nouveaux statuts du parti validés en septembre. Un vote qui se fera sur la base d'une proposition du président du parti, suivie d'une consultation du bureau politique de LR - acquis à M. Retailleau depuis sa large victoire contre Laurent Wauquiez au printemps.Ce conseil stratégique doit donc servir de premier tour de table, pour confronter des avis parfois divergents.Laurent Wauquiez, patron des députés du parti, plaide ainsi pour une primaire ouverte large "de Gérald Darmanin à Sarah Knafo", car "la droite est tellement morcelée qu'il ne voit pas d'autre solution pour atteindre le second tour" explique son entourage.Le très libéral maire de Cannes, David Lisnard, qui défend un périmètre encore plus large allant "de l'UDI à Mme Knafo", se dit pour sa part "heureux" de débattre enfin de "la primaire dont il parle depuis plus de deux ans".A l'inverse, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, échaudé par son échec à la précédente primaire de 2021, ne cache pas ses réticences."C'est le pire des systèmes... à l'exception de tous les autres", estime pour sa part le maire de Meaux, Jean-François Copé, lui-même favorable à une "primaire ouverte" de la droite et du centre.Un membre de l'entourage de M. Retailleau le confiait aussi récemment: "On n'échappera pas à la primaire LR, mais ça n'épuise pas le sujet". Tout en espérant "qu'avant l'été on connaisse le candidat de la droite".

Plusieurs responsables européens de gauche ont déclaré avoir été en contact avec des membres de la campagne de Zohran Mamdani à New York, dans l'espoir d'avoir le même succès lors des prochaines élections locales.


Selon les informations de Mediacités, La France insoumise (LFI) est sur le point de conclure un accord avec le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) pour les élections municipales à Toulouse. Un rapprochement qui fait débat au sein du mouvement insoumis.

Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.


Pour financer la nationalisation et la réindustrialisation, l’élue du Val-de-Marne propose de taxer l’épargne des Français, la plus élevée des pays européens. Des déclarations qui ont immédiatement suscité un tollé.

Avec les débats sur le budget, les fractures sont de plus en plus vives entre les deux formations. Une division qui pourrait finir par se payer dans les urnes.

Par Maryse Dumas, syndicaliste

Invité politique de "La Matinale" du vendredi 31 octobre, l'ex-Insoumis Alexis Corbière déplore l'adoption symbolique de la résolution du RN, jeudi, contre l'accord franco-algérien de 1968, qui revient, selon lui, à suivre "l'agenda de Marine Le Pen".

Les députés débattent ce vendredi 31 octobre dans l'hémicycle de taxation du patrimoine, sur fond d'ultimatum du PS pour davantage de "justice fiscale". Une partie des parlementaires doivent se prononcer en commission sur la suspension de la réforme des retraites, autre clé d'une non-censure.

FIGAROVOX/ENTRETIEN - En faisant adopter, pour la première fois de son histoire, une proposition de résolution dénonçant l’accord franco-algérien de 1968, le RN parvient à imposer la question migratoire à l’agenda parlementaire, et esquisse la possibilité d’une union des droites, analyse Arnaud Benedetti.

Le ton grave et visiblement ému, Jean-Luc Mélenchon a fustigé, dans une vidéo diffusée jeudi soir, la « dénonciation » par le Parlement des accords de 1968 entre la France et l’Algérie, qui régissent depuis plus d’un demi-siècle la circulation et le séjour des Algériens.


Par Soizic BONVARLET , le Jeudi 30 octobre 2025 à 19:00 Les députés ont rejeté l'article unique de la proposition de loi du Rassemblement national "visant au rétablissement du délit de séjour irrégulier", en votant plusieurs amendements de suppression portés par les groupes de gauche et le parti présidentiel. Le texte ayant été vidé de sa substance, le RN a décidé de le retirer pour passer à l'examen des autres propositions de sa journée d'initiative parlementaire.Après une victoire symbolique inédite par le vote de la proposition de résolution "visant à dénoncer les accords franco-algériens de 1968", les députés du Rassemblement national ont échoué à faire adopter le texte suivant de leur journée d'initiative parlementaire à l'Assemblée nationale. En l'occurrence, une proposition de loi "visant au rétablissement du délit de séjour irrégulier", dont l'article unique a été rejeté par le vote d'amendements de suppression (détail du scrutin à consulter ici). Un délit supprimé en 2012, mais régulièrement remis à l'ordre du jour Rapporteure du texte, Sylvie Josserand (RN) a fustigé l'abrogation du délit de séjour irrégulier datant de 2012, au début du quinquennat de François Hollande à l'Elysée. "On observera le zèle du législateur, qui n'était nullement dans l'obligation de supprimer le délit de séjour irrégulier", a déclaré la députée, estimant que "pour se mettre en conformité avec la jurisprudence européenne, il pouvait se contenter de remplacer la peine d'emprisonnement par une peine d'amende tout en maintenant le délit". En 2012, l'abrogation avait été justifiée par la nécessaire mise en conformité avec la "directive retour" de 2008 émise par le Parlement européen. Sylvie Josserand a, en outre, souligné que lors de l'examen de la "loi immigration" de 2024, le Sénat avait voté par amendement le délit de séjour irrégulier, mesure finalement censurée par le Conseil constitutionnel car considérée comme "cavalier législatif". C'est-à-dire une censure liée à la procédure, sans tenir compte de la mesure elle-même. La proposition de loi présentée par le RN reprenait les mêmes dispositions que celles votées en 2024, à savoir le rétablissement du délit de séjour irrégulier, faisant encourir une amende de 3 750 euros, et une peine complémentaire d'interdiction du territoire français pendant trois ans. Notant que le sujet revenait régulièrement à l'ordre du jour des débats du Parlement, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a repoussé l'idée que l'abrogation du délit concerné ait constitué "une dérive laxiste dans la gestion de l'immigration irrégulière", ni "découlé d'une quelconque conviction partisane". En outre, l'ancien préfet de police de Paris a contesté "l'effectivité" de la délictualisation du séjour irrégulier prévue par la proposition de loi, arguant que sans peine d'emprisonnement, "elle ne donnerait accès à aucun des pouvoirs judiciaires coercitifs d'identification", ni à "aucun pouvoir coercitif supplémentaire à nos forces de l'ordre". "Cette proposition de loi ne sert absolument à rien" "On reste dans le symbole", a finalement considéré Laurent Nuñez à propos du texte, avant d'indiquer que le nombre d'interpellations d'individus en situation irrégulière avait augmenté "de manière significative" depuis la suppression dudit délit. "Cette proposition de loi ne sert absolument à rien", a abondé le président de la commission des lois de l'Assemblée, Florent Boudié (Ensemble pour la République), ajoutant à l'adresse des députés du Rassemblement national : "Elle n'a aucune valeur autre que le symbole que vous voulez utiliser". Une mesure "inutile, illégale et indigne" pour Elsa Faucillon (Gauche démocrate et républicaine). Prenant le contre-pied du RN, son collègue communiste et président du groupe GDR, Stéphane Peu, a quant à lui appelé à régulariser "tous ceux qui travaillent, qui par leur sueur font fonctionner le pays", convoquant le souvenir de la crise sanitaire et ceux des "salariés sans-papiers (...) morts du Covid sans protection". "Vos arguments sont indigents". a répondu Marine Le Pen aux députés opposés au texte. Et la cheffe de file du groupe RN d'énumérer les "raisons majeures" justifiant l'adoption du texte, afin notamment de "restituer une cohérence entre la volonté populaire et la loi". Les groupes Droite républicaine et Horizons en soutien du texte La proposition du RN a, en revanche, été soutenue par Les Républicains, qui ont revendiqué d'avoir eux-mêmes porté ce sujet. "Depuis la suppression du délit de séjour irrégulier en 2012, la France s'est privée d'un véritable outil juridique dissuasif", a fait valoir Eric Pauget (Droite républicaine). Plaidant la cohérence, il a rappelé qu'une proposition de loi similaire avait été déposée en 2024 par son groupe. jugeant celle du présentée ce jeudi "bien inspirée". "La vérité c'est que les députés du Rassemblement national jouent au coucou avec cette proposition de loi, et font leur lit dans le nôtre", a pour sa part estimé Xavier Albertini (Horizons), soulignant que le groupe émanant du parti d'Edouard Philippe soutenait déjà le rétablissement du délit de séjour irrégulier en 2023 "et en demeur[ait] toujours convaincu en 2025". Les députés ont finalement adopté les amendements de suppression de l'article unique de la proposition de loi par 209 voix "pour" et 169 "contre". Certains groupes, dont celui du parti présidentiel Renaissance s'étant davantage mobilisés après la victoire du RN, à une voix près, quelques heures plus tôt sur les accords franco-algériens. Le texte ayant été vidé de sa substance, le groupe de Marine Le Pen l'a retiré de l'ordre du jour pour passer à l'examen de ses propositions de loi suivantes. Tweet URL Lire l'article complet sur LCP.fr

INFOGRAPHIES - Depuis le début de l’examen du projet de budget 2026 dans l’hémicycle vendredi 24 octobre, les députés ont adopté de nombreuses mesures alourdissant la fiscalité. Le Figaro décrypte pour vous qui a voté quoi.
L'adjoint d'opposition de gauche est à nouveau candidat à la mairie de Caluire. Tête de liste du collectif « Nouvelle Ere pour Caluire », Fabrice Matteucci se pose en alternative dans une commune historiquement dévolue à la droite. L’article Caluire-et-Cuire. Candidat socialiste à la mairie, Fabrice Matteucci veut « tourner la page de la droite » est apparu en premier sur Tribune de Lyon.

Entre insoumis et socialistes, les invectives au vocabulaire définitif pleuvent. Rouges et verts appellent à la désescalade entre leurs partenaires du Nouveau Front populaire pour ne pas affaiblir la gauche dans son ensemble.

Spécialiste du mouvement ouvrier français et du communisme, l’historien est un fin connaisseur des divisions qui lacèrent les gauches françaises. Il s’émeut du rejet ostracisant qui les frappe aujourd’hui, notamment leur aile la plus radicale, et propose des voies alternatives pour reprendre l’initiative et retrouver l’espoir. Et contrer l’extrême droite.
Antisémitisme, écoterrorisme, tropisme prorusse… LFI et EELV, qui payent un lourd tribut dans la guerre à la désinformation menée par la droite et l’extrême droite, tentent de s’organiser.

Au Poste, média indépendant 100% Live & Libre: 100% Live & Libre. Adonnez-vous! ► http://www.auposte.fr/dons Trois figures, trois gauches, un seul plateau: François Ruffin, Lucie Castets et Olivier Besancenot se livrent à un échange rare, sans faux-semblants. Entre démontage en règle du RN, critiques des divisions internes et appels à l’unité, les lignes bougent. Ruffin alerte ; Castets nuance, Besancenot appelle au dépassement. Ce débat orchestré par David Dufresne révèle autant les fractures que les espoirs. À voir, écouter, confronter. Au Poste, média indépendant 100% Live & Libre - Debout, micro ouvert, Au Poste retourne le réel. Pour défendre les libertés et nourrir le débat à gauche. Média 100% live et libre, créé par l'écrivain réalisateur David Dufresne. Sans montage, ni formatage, ni proprio milliardaire.
Alors que la taxe Zucman sur les ultrariches pourrait être allégée par les socialistes, Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste et social à l'Assemblée, appelle la gauche à ne pas « renier ses positions ». Au motif que son adoption serait peu probable, les socialistes affaiblissent la taxe Zucman. Déposée en février par le groupe écologiste et social, celle-ci avait pourtant reçu le soutien du Nouveau Front populaire (NFP), tandis que la droite et les macronistes s'y (…) Lire la suite - Entretien / Politique

Lucie Castets haute-fonctionnaire et ex-candidate du Nouveau Front Populaire pour Matignon, retourne travailler au ministère de l'Économie pour une mission temporaire auprès du Médiateur des entreprises.

Alors que la Tournée Démocratie prend forme, les militants brestois de la CFDT Défense sont d’ores et déjà en ordre de marche pour faire barrage aux idées d’extrême droite.Lire la suite de l’article sur Syndicalisme Hebdo
L'Après, Génération.s et Debout ! annoncent leur soutien au candidat écologiste à Lyon, et appellent à retrouver un « Nouveau Front Populaire à Lyon ». L’article Municipales 2026. Trois nouveaux partis de gauche soutiennent Grégory Doucet est apparu en premier sur Tribune de Lyon.

Au Poste, média indépendant 100% Live & Libre: 100% Live & Libre. Adonnez-vous! ► http://www.auposte.fr/dons Dans ce nouvel épisode de France Déter, David Dufresne reçoit Daniel Schneidermann et Marie Allenou pour dévoiler une initiative inédite : un abonnement unique donnant accès à 8 médias indépendants. Une alliance face au rouleau compresseur médiatique. En seconde partie, Aïssa Ghalmi, secrétaire national adjoint des écologistes, nous plonge dans les coulisses de sa rencontre avec Sébastien Lecornu et analyse les manœuvres de recomposition du pouvoir. Trois invités, une même exigence : défendre la vérité, la parole libre et la démocratie. Au Poste, média indépendant 100% Live & Libre - Debout, micro ouvert, Au Poste retourne le réel. Pour défendre les libertés et nourrir le débat à gauche. Média 100% live et libre, créé par l'écrivain réalisateur David Dufresne. Sans montage, ni formatage, ni proprio milliardaire.

Au Poste, média indépendant 100% Live & Libre: 100% Live & Libre. Adonnez-vous! ► http://www.auposte.fr/dons Pour sa grande rentrée, Extremorama se jette dans l'avenir et la gueule du loup: les municipales 2026. Les jeux de pouvoir se tissent dès aujourd'hui, les fantassins du RN se mettent en ordre de bataille: quels sont les signes avant-coureur d'un électorat volatile? Si en 2020 le nombre de conseillers municipaux a baissé de 44,8% par rapport à 2014, le parti nationaliste avait remporté ou conforté des victoires symboliques : Béziers, Hénin-Beaumont, Perpignan. Autour de la table, nos invités sont Christèle Lagier (Université Avignon), Alessio Motta, du Centre européen de sociologie et de science politique, responsable de la carte interactive https://municipales.streetpress.com/. Avec, à distance, le témoignage d'Inès Taourit, tête de liste de l’opposition à Hénin-Beaumont 90 minutes en direct, sur Mediapart et Au Poste. Au Poste, média indépendant 100% Live & Libre - Debout, micro ouvert, Au Poste retourne le réel. Pour défendre les libertés et nourrir le débat à gauche. Média 100% live et libre, créé par l'écrivain réalisateur David Dufresne. Sans montage, ni formatage, ni proprio milliardaire.

Alors que le budget est au coeur des débats à l'Assemblée, les députés, par le biais d'improbables alliances, ont largement rejeté samedi le gel du barème de l'impôt sur le revenu.

Une nouvelle saison de la Star Academy est en ce moment diffusée sur TF1. Et les réseaux sociaux de l’une des candidates du célèbre télécrochet, Anouk, font polémique, comme le... L’article Anouk, candidate de la Star Academy, ciblée pour avoir liké des publications de Bardella et Le Pen est apparu en premier sur Valeurs actuelles.

Par Soizic BONVARLET , le Samedi 25 octobre 2025 à 12:40 Les députés ont adopté, ce samedi 25 octobre, le principe d'une défiscalisation des pensions alimentaires, perçues pour la grande majorité des cas par les mères dans le cadre d'une séparation. Cette sortie des revenus imposables a également été votée pour les prestations compensatoires."Nous devrions nous poser la question de comment les impôts réduisent les inégalités, notamment les inégalités de genre". C'est par cet argument que Sarah Legrain (La France insoumise) a défendu le principe de la défiscalisation des pensions alimentaires et des prestations compensatoires adoptée, ce samedi 25 octobre, dans le cadre de l'examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2026. Consensus transpartisan La députée, tout comme sa collègue Marie-Pierre Rixain (Ensemble pour la République), auteure d'amendements identiques, a fait valoir que ces indemnités étaient perçues dans la plupart des cas par des femmes, qui représentent la grande majorité des "parents solos". Tweet URL "La fracture économique post-divorce a pour conséquence d'affaiblir fiscalement, économiquement, la vie des conjointes, puisque ce sont majoritairement des femmes", a abondé Sébastien Chenu (Rassemblement national), indiquant que son groupe viendrait en soutien des amendements concernés. Tweet URL En l'état actuel des choses, la défiscalisation intervient pour les débiteurs, et non pour les personnes qui perçoivent les pensions alimentaires. Les amendements portés par la gauche et le bloc central ont ainsi proposé d'inverser cette situation, en supprimant l'avantage fiscal accordé au parent débiteur et en défiscalisant les pensions alimentaires perçues. C'est en la matière un amendement présenté par le groupe Écologiste et social, introduisant une limite de "4 000 euros par enfant plafonnée à 12 000 euros par an", qui a été adopté par les députés. Les amendements portés par Marie-Pierre Rixain et Sarah Legrain pour défiscaliser intégralement les prestations compensatoires ont également été votés à une large majorité. Lire l'article complet sur LCP.fr

Dans les indiscrétions politiques de Challenges cette semaine, retrouvez aussi l’inquiétude du président du Crif concernant l’antisémitisme qui perdure en France malgré l’apaisement à Gaza ainsi que le détail du dernier arrêté signé par Bruno Retailleau avant de quitter la Place Beauvau.

Par AFP Par Valérie LEROUX et Sophie DEVILLER © 2025 AFP Le Conseil des ministres a acté jeudi l'inscription de la suspension de la réforme des retraites au projet de budget de la Sécurité sociale, mais la mise à contribution des complémentaires santé et des retraités, prévue par le gouvernement pour la financer, suscite de vives critiques. Le recours à une lettre rectificative au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 a été "acté" jeudi lors d'un Conseil des ministres présidé, en visioconférence, par le président Emmanuel Macron depuis Bruxelles, a indiqué Matignon dans un communiqué."Gage de clarté et de transparence, cette inscription dans le texte initial", réclamée par le RN et la gauche, "vise à garantir la tenue d’un débat parlementaire loyal et sincère", a-t-on ajouté alors que l'examen du PLFSS débute au Parlement lundi.Le projet décale dans le temps l'application de la réforme Borne de 2023. Il suspend jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.Cette suspension coûtera 100 millions d'euros en 2026 et 1,4 milliard d'euros en 2027, selon la lettre rectificative dévoilée mercredi par le quotidien économique Les Échos et dont l'AFP a obtenu copie.Pour financer la mesure, les complémentaires santé et les retraités seront mis à contribution, d'après le document.La sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation, initialement prévue à 0,4 point, sera augmentée de 0,5 point supplémentaire en 2027, ce qui pèsera sur le pouvoir d'achat des retraités.Le taux de contribution des organismes complémentaires (mutuelles, assurances de santé...) passera de 2,05% à 2,25% en 2026. "jeu de dupe" Les options retenues font controverse. D'autant que le gouvernement avait indiqué que les pensions de retraite et les prestations sociales seraient gelées en 2026 pour freiner la dérive des dépenses publiques."Il n’est pas possible que la désindexation des pensions prévoie quasiment deux années blanches pour les retraités en 2026 et 2027. Les plus modestes ne peuvent supporter une telle mesure", a réagi à l’AFP Yvan Ricordeau, numéro 2 de la CFDT."On fait payer une micro-suspension de la réforme aux retraités actuels et futurs", a déploré de son côté Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT, Rémi Servot, de l’association nationale des retraités (ANR), qualifiant le projet de financement d'"assez scandaleux".A gauche, La France insoumise a dénoncé "un jeu de dupe". "Les retraités partiront trois mois avant mais avec une retraite plus faible", a relevé le président de la commission des Finances, Eric Coquerel.LFI a rapidement reporté les torts sur les socialistes qui ont décidé de ne pas censurer, dans l'immédiat, le gouvernement de Sébastien Lecornu notamment contre la promesse d'une suspension de la réforme Borne. "Bravo le PS!", a ironisé sur X le coordinateur du mouvement Manuel Bompard.Le Rassemblement national, également favorable à la suspension, a lui aussi dénoncé le financement de la mesure. "Ils tapent toujours sur les mêmes. Et en l'occurrence, évidemment, les retraités sont assez lourdement frappés par ce budget. La question, c'est comment le PS va voter ça? Comment les LR vont voter ça?", a relevé, depuis l'Assemblée nationale, la présidente des députés RN Marine Le Pen.Dans un climat déjà empreint de suspicion, le chef de l’État avait aussi semé le trouble mardi en déclarant depuis la Slovénie que la réforme n'était ni "abrogée" ni "suspendue", au risque de fragiliser son Premier ministre.L'entourage du président de la République a toutefois démenti depuis tout contentieux entre les deux têtes de l'exécutif, expliquant qu'il avait seulement signifié que la réforme ne pouvait être suspendue "ad vitam" au regard des besoins de financement du système.
Ce jeudi 2 octobre 2025, les présidences des commissions permanentes de l’Assemblée nationale étaient soumises au vote des députés. Les macronistes, minoritaires, sont parvenus à décrocher l’ensemble des commissions, à l’exception des finances, en tissant un pacte avec le Rassemblement national. Ce dernier a promis de ne pas censurer le Premier ministre illégitime et minoritaire, […]
LFI. Une rencontre s’est tenue ce matin entre une délégation de la France insoumise et le reste des partis de gauche, en l’absence du Parti socialiste qui a refusé de s’y rendre. Une réunion nécessaire afin de faire le point sur tous les scénarios politiques possibles suite à la démission de Sébastien Lecornu. Acculé et […]
Ce 16 octobre 2025 au matin, la motion de censure de LFI contre Sébastien Lecornu est examinée à l’Assemblée nationale. Dans son discours introductif, la députée LFI Aurélie Trouvé n’a pas mâché ses mots contre le Premier ministre illégitime et minoritaire. « Premier ministre, comme moine soldat de M. Macron, vous avez participé, pendant 8 […]
LFI. Ce jeudi 16 octobre 2025, le Premier ministre illégitime et minoritaire a été sauvé à quelques voix de la motion de censure déposée par la France insoumise. En cause, la direction du Parti socialiste qui s’est alliée avec la macronie au prétexte d’un décalage d’un an de la retraite à 64 ans. Une arnaque […]

Selon une étude de l’Observatoire Hexagone, les matinales françaises demeurent globalement biaisées au profit du centre et du gouvernement. Seule la matinale de CNews-Europe 1 parvient à rétablir un certain... L’article Les nuances de droite mieux représentées grâce à la diversité de l’offre audiovisuelle est apparu en premier sur Valeurs actuelles.

La patronne des Ecologistes a annonce ce 22 octobre sa candidature a la presidentielle. Un pari risque pour cette incarnation du NFP au milieu d'une gauche desormais ecartelee entre Raphael Glucksmann et Jean-Luc Melenchon.

La majorité des plus de 1 700 amendements déposés par les députés ont été examinés par la commission des finances. Et le premier bilan chiffré n’est pas bon pour les groupes parlementaires du Nouveau Front Populaire, dont la majorité des amendements ont été rejetés.

Le président Emmanuel Macron s’est exprimé mardi sur la réforme des retraites, une première depuis la « suspension » annoncée par son Premier ministre. « Ni abrogation, ni suspension », a-t-il déclaré, suscitant des doutes et des critiques

Par AFP Par Valérie LEROUX et Baptiste PACE © 2025 AFP "Ni abrogation ni suspension" mais seulement un "décalage" et peut-être bientôt un référendum : Emmanuel Macron est remonté au front mardi sur la réforme des retraites, contredit à l'Assemblée nationale par Sébastien Lecornu, qui a annoncé que la "suspension" serait ajoutée au budget de la Sécurité sociale.Depuis Ljubljana, la capitale slovène où il effectuait une visite bilatérale, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la réforme des retraites pour la première fois depuis la "suspension" annoncée par son Premier ministre, à qui il avait donné "carte blanche", la semaine dernière lors de sa déclaration de politique générale. Fichier vidéo Mais pour le président, cela ne signifie "ni l'abrogation ni la suspension", seulement le "décalage d'une échéance (...) à savoir le relèvement progressif de l'âge légal de départ".Au même moment, Sébastien Lecornu est à l'Assemblée nationale, devant le groupe macroniste EPR (Ensemble pour la République). "On ne peut pas dire +on ne suspend ou on n'abroge pas en fait+. Dans le texte budgétaire, si à un moment c'est voté, c'est voté en suspension", réagit-il, selon des propos rapportés par la députée Prisca Thévenot."Le président (Macron) s'est exprimé uniquement sur la mesure d'âge tout à l'heure en Slovénie et je suis allé plus loin lors de ma déclaration de politique générale", a reprécisé le Premier ministre quelques heures plus tard lors de la séance des questions au gouvernement, interrogé successivement par les présidents de groupe du RN Marine Le Pen et du PS Boris Vallaud.M. Lecornu a rappelé avoir bien annoncé la "suspension" tant du décalage de l'âge que celle de l'augmentation du nombre de trimestres de cotisation, sans laquelle la première mesure ne "serait rien". Il a par ailleurs indiqué qu'un Conseil des ministres serait réuni jeudi pour ajouter, via une "lettre rectificative", cette mesure de suspension au projet de budget de la Sécurité sociale, comme le demandaient la gauche et le RN.Une telle mesure, alors que M. Lecornu avait d'abord annoncé son intention de procéder par amendement, permet de lever le "doute" qui "s'empare" des oppositions, a expliqué M. Lecornu. Certains craignaient en effet que la voie d'amendement ne permette pas d'acter la suspension en cas d'enlisement des débats et de recours à des ordonnances pour faire passer le budget.Deux Conseils des ministres auront donc lieu cette semaine: mercredi, puis jeudi --avec Emmanuel Macron en visioconférence-- pour cet ajout au budget de la Sécu qui doit auparavant être examiné par le Conseil d’État, a expliqué une source gouvernementale. Macron "ferait mieux de consulter" Lecornu "Le président ferait mieux de consulter son Premier ministre et de lui demander ce qu'il a dit lors de son discours de politique générale", a ironisé le député PS Arthur Delaporte.L'entourage du chef de l'Etat assure, lui, qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux têtes de l'exécutif. M. Macron "veut dire qu’il n’y a pas de suspension ad vitam et qu’il faudra remettre le sujet sur le tapis : par la conférence sociale --également annoncée par M. Lecornu la semaine dernière, NDLR-- et par le peuple", lors de la prochaine élection présidentielle ou par référendum, fait valoir cette source.M. Macron a évoqué cette piste référendaire depuis Ljubjlana, en cas d'accord entre les partenaires sociaux dans les prochaines semaines.Jean-Luc Mélenchon a rapidement dénoncé la sortie présidentielle. "La réforme des retraites à 64 ans n’est ni abrogée, ni suspendue. Elle est DÉCALÉE. Il est temps dorénavant de partir de la réalité, et non de la propagande des autosatisfaits, pour entrer dans la lutte", a critiqué sur X le leader de La France insoumise.Son bras droit Manuel Bompard a ensuite réagi à l'annonce de M. Lecornu sur l'ajout de la suspension au projet de budget. "Le piège se referme sur le PS. Pour le voir advenir, il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient. Sinon, le gouvernement imposera son budget par ordonnances"."Tant qu'il s'accrochera à cette réforme, (Emmanuel Macron) continuera de nous amener dans le mur, d'un point de vue démocratique", a réagi auprès de l'AFP Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT.

Auprès du « HuffPost », l’entourage de Louis Boyard révèle que la montre qu’il a retirée avant de passer sur BFMTV coûte 295 € et qu’elle lui a été offerte par des amis.
La commission des Finances de l'Assemblée nationale, saisie du projet de budget 2026, a rejeté lundi l'instauration de la "taxe Zucman", qui sera toutefois rediscutée dans l'hémicycle où les députés repartiront de la copie initiale du texte du gouvernement.

Par Raphaël Marchal , le Lundi 20 octobre 2025 à 21:24 Au premier jour de l'examen du budget 2026 par les députés de la commission des finances, ce lundi 20 octobre, les amendements visant à instaurer la taxe Zucman ont été rejetés. Le débat aura à nouveau lieu lors de l'examen du projet de loi de finances dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Les députés de la commission des finances ont majoritairement dit "non" à la taxe Zucman. Ce lundi 20 octobre au soir, les élus ont rejeté les amendements au projet de budget pour 2026 qui prévoyaient d'instaurer un impôt annuel minimum de 2 % sur le patrimoine lorsque celui-ci, y compris professionnel, est d'au moins 100 millions d'euros. Cette taxe, imaginée par l'économiste Gabriel Zucman, s'est retrouvée au centre des discussions politiques sur la "justice fiscale" au cours de ces dernières semaines. Tweet URL Les quatre groupes de gauche ont défendu son instauration, jugeant qu'elle pourrait rapporter 15 à 25 milliards d'euros par an - une estimation toutefois remise en question par d'autres économistes. "Cela ne concerne que les ultrariches qui font de la sur-optimisation fiscale", a rappelé Eva Sas (Ecologiste et social). "Les 175 personnes les plus riches de ce pays, c'est une étude faite avec Bercy, payent moins de 2% d'impôts sur le revenu. C'est la réalité", a martelé le président la commission, Eric Coquerel (La France insoumise). Le rapporteur général du budget, Philippe Juvin (Droite républicaine), a quant à lui mis en doute l'effectivité qu'aurait cet impôt, soulignant qu'il risquerait de favoriser l'exil fiscal des plus fortunés et qu'il entraînerait un effet "repoussoir" sur les entrepreneurs qui souhaiteraient s'installer en France. Il menacerait également, selon lui, la "révolution de l'IA" en France, en mettant en péril l'avenir d'entreprises comme Mistral, très bien valorisées mais qui ne seront pas rentables avant longtemps. "Cette taxe est inconstitutionnelle", "confiscatoire", et "porte atteinte au droit de propriété", a renchéri Charles Sitzenstuhl (Ensemble pour la République). Tweet URL Gérault Verny (Union des droites pour la République) s'est montré encore plus hostile à cette taxe, jugeant qu'elle pourrait être "démontée par n'importe quel étudiant en première année d'éco-gestion". Emmanuel Maurel (Gauche démocrate et républicaine) et Mathilde Feld (La France insoumise) ont au contraire défendu la réputation de l'économiste, "reconnu internationalement". Tweet URL Avec l'opposition de l'ex-majorité présidentielle (EPR, MoDem, Horizons), de LR, du RN et de l'UDR, les amendements visant à instaurer la taxe Zucman ont été rejetés, comme ceux visant à mettre en place un "ISF climatique", ou encore à retablir l'impôt sur la fortune. Ces amendements seront cependant à nouveau être débattus dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. La commission des finances poursuit, ce lundi soir, l'examen du projet de budget 2026. Lire l'article complet sur LCP.fr



Arithmétiquement parlant, la cause est entendue. François Bayrou n’obtiendra pas la confiance des députés le 8 septembre. Emmanuel Macron va devoir désigner un nouveau Premier ministre. Sans repasser par la case des élections législatives. Une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale relèverait de la « politique-fiction » , a déclaré le chef de l’État vendredi lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Friedrich Merz. Il [lire la suite de l'article] Cet article Emmanuel Macron enfermé dans sa tour d’ivoire est apparu en premier sur Pure politique.

Philippe Aghion entend « tout » faire pour que le Rassemblement national n’arrive pas au pouvoir. Et pour la France insoumise ? « Pareil », a-t-il déclaré sur BFMTV.

C’est grâce à l’abstention de 62 des 69 députés socialistes que le second gouvernement de Sébastien Lecornu a échappé à la censure, jeudi 16 octobre. Ce soutien, vécu comme une trahison par les Insoumis, acte définitivement la mort du Nouveau Front populaire et risque de faire du PS un “pilier du macronisme”, observe la presse étrangère.

Ex-frondeur du quinquennat Hollande et aujourd’hui député du groupe « Ecologiste et social », Pouria Amirshahi a voté la censure contre Sébastien Lecornu, mais il refuse de participer à « la chasse aux socialistes » qui ont fait un choix différent du sien. Dans cette tribune, il en appelle aux formations du Nouveau Front populaire pour mener la bataille budgétaire et défendre une alternative progressiste face à l’union des droites.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a échappé jeudi 16 octobre à deux motions de censure du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI), à la faveur du soutien temporaire du Parti socialiste (PS) après son recul sur la réforme des retraites.

Les motions de censure déposées par LFI et le RN contre le gouvernement de Sébastien Lecornu sont examinées à l'Assemblée nationale ce jeudi 16 octobre. Alors que le PS a annoncé ne pas voter la censure, les voix de parlementaires allant contre les consignes de leur parti pourraient faire tomber le gouvernement.

La motion de censure déposée par LFI et des députés communistes et écologistes a obtenu 271 voix, contre 289 nécessaires. Elle est donc rejetée par l’Assemblée nationale.

Après la suspension de la réforme des retraites annoncée par Sébastien Lecornu, les socialistes ont décidé de renoncer à voter la censure pour laisser place au « pari » du débat parlementaire. « Je pense qu'ils étaient tellement prêts à faire ça (...) que ça a empêché notre nomination » à Matignon, explique sur Public Sénat ce jeudi 16 octobre Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.

Un peu plus de trois jours après sa nomination, le gouvernement Lecornu II est menacé de censure ce jeudi 16 octobre 2025.Les députés examinent les motions déposées par le Rassemblement national et La France insoumise.

Paris - Un dernier obstacle avant d’entamer l’examen du budget: deux motions de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, l’une de LFI et l’autre du RN, seront débattues par les députés jeudi matin, et devraient être rejetées, dans un scrutin serré, faute de soutien du PS. Le Parti socialiste a pris sa décision après avoir obtenu mardi satisfaction sur plusieurs revendications clés, dont l’annonce par le Premier ministre, dans sa déclaration de politique générale, de la suspension de la réforme des retraites. Un débat commun aux deux motions débutera à 09H00 dans l’hémicycle jeudi, et devrait durer environ deux heures trente. Le scrutin sera ensuite ouvert pour trente minutes sur une motion, puis l’autre. Si la gauche ne soutiendra pas la motion du RN, la motion insoumise devrait elle recueillir les voix de l’extrême droite ainsi que des députés écologistes et communistes. Manqueraient alors environ une vingtaine de députés pour atteindre la majorité (289 voix) qui ferait tomber le gouvernement, tout juste nommé dimanche. «Je pense qu’il manque une poignée de voix et que la sagesse peut revenir à certains», a estimé mardi Marine Le Pen, qui défendra la motion de son groupe et de ses alliés ciottistes. Leur texte défend la nécessité d’une dissolution pour «sortir» le pays «de l’impasse». Combien de députés franchiront le pas en s’affranchissant de la consigne de leur parti? Chez les LR «deux ou trois» devraient voter la censure, selon une source au groupe. «Quelques votes pour» sont également possibles chez les indépendants Liot, selon une source au sein du groupe centriste. Chez les socialistes, le patron du parti Olivier Faure et le chef des députés Boris Vallaud ont appelé leurs troupes à s’en tenir à la ligne décidée de façon «quasi-unanime». Mais le député Paul Christophe a fait savoir qu’il censurerait malgré tout: «mon sujet c’est la justice fiscale et le pouvoir d’achat, il n’y a pas d’engagement du gouvernement sur ces sujets», a-t-il dit à l’AFP. Cinq autres députés ultramarins du groupe PS ont également annoncé censurer. «Un leurre» Le socialiste Pierrick Courbon dit lui hésiter. Il s’inquiète que la suspension de la réforme des retraites, qui passera selon M. Lecornu par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale, implique que les socialistes soutiennent ce texte pour qu’il soit adopté. Or «le PLFSS du budget Macron» n’obtiendra «jamais ma voix», confie-t-il à l’AFP. Un argument d’ailleurs repris en choeur par La France insoumise. «Vous vous apprêtez à commettre une monumentale erreur», a lancé lundi dans l’hémicycle le député Louis Boyard à l’adresse des socialistes. «Le débat ouvert sur un éventuel décalage de la réforme des retraites est un leurre, comme l’a été avant lui le conclave de François Bayrou», soutient la motion de censure insoumise, qui sera défendue jeudi par Aurélie Trouvé. Lors de la première motion de censure contre le gouvernement Bayrou, qui n’avait pas abouti, huit socialistes avaient voté pour malgré la consigne de leur parti. M. Bayrou avait finalement perdu un vote de confiance début septembre, devenant le deuxième Premier ministre à tomber depuis la dissolution de l’Assemblée en 2024, après la censure de Michel Barnier en décembre. Si le gouvernement de Sébastien Lecornu survit, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin commencer à l’Assemblée. La commission des Finances s’en emparera lundi, et il devrait arriver dans l’hémicycle vendredi. Sans recours au 49.3, que M. Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser, la bataille entre une gauche désunie, un socle commun fracturé et l’extrême droite s’annonce dantesque, dans des délais très contraints. Les socialistes se réservent d’ailleurs la possibilité de censurer le gouvernement au cours des discussions. Un député Horizons résume: «Je ne pense pas que le gouvernement sera censuré demain, mais il sera très fragile.» Lucie AUBOURG © Agence France-Presse

Suivez avec nous les informations politiques de ce jeudi alors que le Premier ministre va faire face à deux motions de censure à l’Assemblée nationale
Depuis la promesse de Sébastien Lecornu de suspension de la réforme des retraites, LFI et RN, qui défendent chacun une motion de censure ce jeudi, n'ont de cesse de pointer un marché de dupes entre le gouvernement et le Parti socialiste.

Par Anne-Charlotte Dusseaulx , le Mercredi 15 octobre 2025 à 18:10 Sébastien Lecornu a indiqué à l'Assemblée nationale, ce mercredi 15 octobre, que la suspension de la réforme des retraites serait intégrée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale via un amendement gouvernemental. La précision a été donnée par le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement, sa première dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Par quel véhicule législatif passera la suspension de la réforme des retraites, annoncée la veille ? "Si on veut aller le plus vite possible, avec des délais tenus et un débat de qualité, je pense qu'il faut que le gouvernement dépose un amendement au projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS) dès le mois de novembre, dès le début de la discussion", a déclaré Sébastien Lecornu en réponse à Paul Christophe, le président du groupe Horizons, qui voit, lui, dans cette suspension une "dangereuse facilité". Tweet URL Ces dernières heures, la question s'était posée, au vu de plusieurs interventions médiatiques. Sur BFMTV mercredi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait évoqué "un texte spécifique présenté d'ici le mois de novembre", citant le nouveau ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, la veille au 20 Heures de France 2. Les modalités de cette suspension ne sont "pas tranchées", a indiqué Matignon à l'AFP mercredi matin. Mardi soir, lors de son audition par la commission des finances de l'Assemblée nationale, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait cependant déjà affirmé que cela se ferait par un "amendement" au projet de budget de la Sécurité sociale. "La loi qu'on annonce, ça s'appelle le PLFSS. (...) Je ne connais pas d'existence de loi autre", indiquait-elle, interrogée par le président de la commission, Eric Coquerel (La France insoumise). "C'est dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale que le Premier ministre a proposé d'agir" et "donc c'est ce texte-là qu'il nous faut faire aboutir", avait-elle ajouté. "Comment peut-on se faire rouler dans la farine comme cela ?", dénonce Manuel Bompard (LFI) L'annonce du véhicule législatif par Sébastien Lecornu, ce mercredi 15 octobre, a vivement fait réagir certaines oppositions. "Comment peut-on se faire rouler dans la farine comme cela ?", a écrit sur X le coordinateur national de LFI et député Manuel Bompard. La raison ? Pour que la suspension de la réforme des retraites voit le jour [une fois l'amendement voté], il faudra que le PLFSS soit adopté par le Parlement. "Cela veut dire que le Parti socialiste devra voter la baisse des retraites pendant 4 ans ou la baisse de l’indemnisation des personnes atteintes de maladies chroniques pour que ce décalage puisse voir le jour", a affirmé l'élu insoumis. "Cela veut dire qu’il faudrait voter le doublement des franchises médicales ou le gel des pensions de retraite. Quelle infamie !", a rénchéri son collègue communiste Nicolas Sansu. Avec cet amendement gouvernemental, "ce sera au Parlement de le décider, et donc à chacune et chacun, ici, dans la plus grande clarté, de porter ses convictions (...) en disant ce que vous souhaitez pour les retraites, non seulement pour aujourd'hui, mais, n'ayons pas peur aussi, pour demain", a déclaré mercredi Sébastien Lecornu. "Tant que le Parlement ne l'a pas adopté, la suspension n'existe pas" a, quant à lui, tenu à rappeler Paul Christophe, le chef de file des députés du parti d'Édouard Philippe. Il n'y a pas un monde où le gouvernement peut renier cet engagement. Politiquement, ce n'est pas possible. Un cadre du groupe socialiste Or, le Parlement ne dispose que de 50 jours maximum pour examiner, et voter, le PLFSS – navette parlementaire et commission mixte paritaire comprises. Sans recours à l'article 49.3, - alors que les débats à l'Assemblée nationale s'annoncent intenses et que le projet initial sera vraisembablement largement modifié par les députés -, beaucoup voient mal comment le délai pourra être tenu. Dans ce cas, le gouvernement pourrait mettre en œuvre le texte par ordonnances. Quid alors de la suspension de la réforme des retraites ? Côté socialiste, il n'y a "aucune espèce de crainte", quel que soit le véhicule législatif choisi. "Il n'y a pas un monde où le gouvernement peut renier cet engagement" de suspendre la réforme des retraites ; "politiquement, ce n'est pas possible", estime auprès de LCP un cadre du groupe. Et la même source d'ajouter : "Parce qu'ils ont pris l'engagement, il faut que le PLFSS soit voté, et donc votable par nous." Dans le cas contraire, poursuit-il, ce serait censure et donc, "il n'y aurait plus de gouvernement". Lire l'article complet sur LCP.fr

Les avatars du populisme julia_bellot mer 15/10/2025 - 14:46 Michel Winock Du boulangisme aux Gilets jaunes, Marc Lazar scrute les flambées populistes en France. Nés des déficiences de la démocratie représentative, ces courants, de droite comme de gauche, en appellent au peuple contre les élites. Mais de quel peuple parle-t-on ? Michel Winock est conseiller de la direction de L’Histoire. Pour l’amour du peuple. Histoire du populisme en France, XIXe-XXIe siècle, Marc Lazar, Gallimard, 2025, 320 p., 22,50 €. 78 Livres Gratuit 4 Ajouter au flux RSS 1 Le populisme nous vient-il de Russie ? d’Amérique latine ? des États-Unis ? Marc Lazar nous avertit qu’il existe bien un populisme français original, qu’il analyse dans cet essai de synthèse et qu’il fait remonter au boulangisme des années 1880. Loin d’être un phénomène occasionnel, le populisme, selon lui, a habité la vie politique française, de manière latente ou flagrante, depuis l’instauration de la démocratie représentative avec la IIIe République. Le populisme est difficile à définir, en raison de son caractère protéiforme. Son invariant est de remplacer la dualité gauche/ droite par l’affrontement du peuple, d’un peuple uni, contre les élites. Contrairement aux autres mouvements politiques, conservatisme, libéralisme, fascisme, socialisme ou communisme, le populisme n’est pas fondé en doctrine, il n’a « ni écrits servant de tables de la Loi, ni généralement de véritables maîtres à penser auxquels se référer ». Il agit avant tout sur les émotions, excite les colères, exacerbe les anxiétés et désigne les boucs émissaires. Dans cette entreprise, le rôle du chef est capital (à l’exception des Gilets jaunes, que Marc Lazar examine par ailleurs) : leader charismatique, il incarne la souveraineté populaire ; il électrise et mobilise les foules ; il utilise avec art tous les moyens de communication de son époque. En s’appliquant à définir ce que les populismes partagent en commun, l’auteur, qui en explore les avatars en France, distingue ingénieusement ce qu’il nomme les populismes « intégraux » des populismes « intermittents ». C’est là un des apports les plus intéressants de son livre. Dans la première catégorie, il classe, après le boulangisme, la plupart des ligues des années 1930, le dorgérisme, le poujadisme, les maoïstes des années 1960, le Front national, le Rassemblement national, Éric Zemmour et La France insoumise. A côté de ces mouvements, il détecte les postures et les discours nettement populistes qui peuvent se manifester à certains moments dans de nombreuses formations de droite comme de gauche, dans le discours de certaines personnalités politiques telles que Jacques Chirac, François Bayrou, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, lesquels, chacun à sa façon, recourent à l’opposition entre le peuple et les élites. « Qu’ils s’en aillent tous ! » Le cas du communisme est particulièrement pertinent. Fondé sur le principe de la lutte des classes, prolétariat contre bourgeoisie, le PCF, à certains moments dans son histoire, met en sourdine son « ouvriérisme » et, pour servir une stratégie unitaire, en appelle au peuple contre la minorité des exploiteurs, comme ces « 200 familles et leurs mercenaires » au temps du Front populaire. Un appel au peuple que l’on retrouve pendant la Résistance et au début de la IVe République avant la guerre froide – un court mais intense « national-thorézisme », comme le formule Annie Kriegel. Et, encore en 1958, les voix communistes exhortent « le peuple de France » à résister au pouvoir personnel et aux officiers putschistes. Le populisme, pour Marc Lazar, peut ainsi se rencontrer à gauche, et pas seulement de façon intermittente et opportuniste. C’est le cas de La France insoumise et de son porte-parole Jean-Luc Mélenchon, auxquels est consacré tout un chapitre. « Je n’ai pas du tout envie de me défendre de l’accusation de populisme, déclare Mélenchon à L’Express en septembre 2010. C’est le dégoût des élites. Qu’ils s’en aillent tous ! Populiste, moi ? J’assume. » Tribun talentueux et tonitruant, inspiré par les caciques d’Amérique latine, et spécialement le Vénézuélien Hugo Chávez, il préconise une « révolution citoyenne » qui détrônera « la petite oligarchie des riches, la caste dorée des politiciens qui servent leurs intérêts et les médiacrates qui envoûtent les esprits ». La souveraineté populaire contre « le système » sera rétablie par une assemblée constituante. Le peuple de Jean-Luc Mélenchon n’est pas celui de Marine Le Pen, il intègre les immigrés, il annonce la « créolisation » de la France, dont les habitants proviennent de la Terre entière, mais les populismes de gauche comme de droite ont les mêmes ennemis et la même exaltation des « petits » contre « les gros », ceux « d’en bas » contre ceux « d’en haut ». Un essai remarquable L’auteur, qui a pris soin de scruter les flambées populistes depuis le boulangisme jusqu’aux Gilets jaunes, s’efforce de montrer le contexte dans lequel elles explosent. Ce sont dans les épisodes de crise économique et politique, mais aussi au coeur des grandes transformations civilisationnelles : la révolution industrielle, la globalisation de l’économie, l’instabilité politique, la destruction des cadres traditionnels de la vie collective. Crises qui provoquent la défiance à l’égard des politiques, le sentiment d’exclusion, la dénonciation du caractère élitiste de la démocratie libérale, la désaffection envers les institutions. Pour Marc Lazar, le populisme à la française, qui se manifeste diversement, a aussi des causes spécifiques durables liées aux déficiences de la démocratie libérale. Dans une belle formule, il nous dit qu’il est « accroché à la démocratie comme la liane s’entoure autour de l’arbre ». La Ve République a encore accentué la distance entre les citoyens et les pouvoirs qui existait déjà sous les républiques précédentes. Les populismes dévoilent « les apories et les limites de la démocratie française et de la République ». On le suivra volontiers sur ce point. On pourrait développer le rapport entre le populisme à la française et l’échec de la démocratie parlementaire sous la Révolution et l’arrivée au pouvoir des deux Bonaparte. L’entreprise de synthèse aurait pu remonter à ce divorce initial entre la vox populi et le système représentatif. En tout cas, cet essai remarquable et passionnant ouvre le débat.


Malgré deux motions de censure déposées par l’opposition, le gouvernement de Sébastien Lecornu (démissionnaire puis réinstallé à Matignon) ne devrait pas être en danger jeudi matin

Intraitable. Et même impitoyable : voilà la seule ligne de conduite crédible pour la droite, quand à la France est fait pareil affront. Si l’insistance coupable d’Emmanuel Macron à refuser... L’article L’heure de la coalition des droites est apparu en premier sur Valeurs actuelles.

Il l’a finalement fait. Dans son discours de politique générale, Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle de 2027. De quoi satisfaire les socialistes, mais pas forcément le reste de la classe politique.

Depuis la tribune de l’Assemblée nationale, et face à un hémicycle divisé, Sébastien Lecornu a prononcé mardi 14 octobre son discours de politique générale. Parmi les engagements de son nouveau gouvernement : la suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle, un gage pour satisfaire les socialistes.

Le premier ministre, dont les orientations budgétaires ont été dévoilées dans la matinée, va prononcer sa déclaration de politique générale vers 15 heures. Les motions de censure déposées par LFI et le RN seront chacune examinées jeudi.

L’issue de ces motions dépendra du PS, qui exige du premier ministre une suspension de la réforme des retraites. Depuis l’Egypte, où il va participer à un sommet sur la paix à Gaza, le chef de l’Etat a « demandé à tout le monde de se ressaisir ».

Montauban - Les électeurs de la première circonscription du Tarn-et-Garonne votent dimanche lors d’une législative partielle qui, en plus de départager Pierre-Henri Carbonnel, candidat UDR soutenu par le RN, et Cathie Bourdoncle, candidate socialiste, illustre la menace qui pèse sur le front républicain. Arrivé troisième et éliminé au premier tour avec 17,55% des voix, le conseiller départemental Les Républicains (LR) Bernard Pécou, bien que fermement opposé au RN, n’a pas souhaité donner de consigne de vote. Le chef de son parti, Bruno Retailleau, a toutefois appelé ses électeurs à ne donner «pas une voix» à la gauche lors de ce scrutin visant à remplacer la députée (UDR) Brigitte Barèges, inéligible depuis juillet après une décision du Conseil constitutionnel, qui a identifié des irrégularités dans le financement de sa campagne. Comment trancheront-ils? Leur choix, à partir de l’ouverture des bureaux de vote à 08H00 et jusqu'à 18H00, sera déterminant, le candidat de l’Union des droites pour la République (UDR) Pierre-Henri Carbonnel, un agriculteur de 35 ans, ayant reçu 29,25% des suffrages et pouvant sans doute compter sur les 7,34% recueillis au premier tour par une dissidente du RN. A gauche, la socialiste Cathie Bourdoncle, vice-présidente du conseil départemental âgée de 59 ans, soutenue par la présidente de la région Occitanie Carole Delga, l’ex-députée locale Valérie Rabault et le Parti radical de gauche (PRG), a obtenu 24,30% des voix dimanche dernier. Elle a reçu le soutien indirect de son adversaire LFI Samir Chikhi (10,49%), qui a appelé à faire barrage au RN, et de Catherine Simonin-Bénazet (Renaissance, 5,28%). Ligne Retailleau La ligne édictée par Bruno Retailleau dans une interview à Europe1-CNews, «pas une voix à la gauche», «ça veut dire toutes les voix à Pierre-Henri Carbonnel», a voulu croire mercredi le président de l’UDR, Eric Ciotti, lors d’un déplacement à Montauban. Mais le ministre démissionnaire de l’Intérieur s’est bien gardé d’appeler directement à voter pour M. Carbonnel. Et le candidat LR Bernard Pécou a, lui, critiqué la «dérive d’idées» de Brigitte Barèges, ex-LR qui avait emporté la circonscription face à la gauche en 2024 en suivant M. Ciotti dans son alliance avec le RN. Mme Barèges, alors maire de Montauban et dont M. Carbonnel était le suppléant, avait battu la députée PS sortante en poste depuis 2012, Valérie Rabault, par 51,25% des voix contre 48,75%, lors d’un scrutin où la participation s'était toutefois élevée au second tour à 71,47%, contre seulement 35% au premier tour dimanche. Soutien aux poulains Signe de l’importance donnée au scrutin par les partis, tant M. Ciotti que M. Retailleau, le secrétaire général de Renaissance Gabriel Attal ou Carole Delga sont venus encourager leurs poulains à un moment ou à un autre de la campagne. «Pour remporter ce siège», a estimé mercredi Eric Ciotti, «il faut que tous ceux qui partagent les valeurs de droite se réunissent au second tour». Soutenue par la très anti-LFI présidente de région Carole Delga, Cathie Bourdoncle «n’est pas Che Guevara», a noté lors d’une conférence de presse mardi Stéphane Peu, le président du groupe PCF à l’Assemblée nationale. Face à la position de Bruno Retailleau, M. Peu a fustigé «l’accélération d’une recomposition politique où la droite dite républicaine, Les Républicains, est en train d’envisager, sérieusement et concrètement, son union future avec l’extrême droite». © Agence France-Presse

Ce vendredi, l’ancien ministre des Armées a été reconduit à Matignon. Certains partis cherchent encore des points de négociation. D’autres annoncent qu’ils s’opposeront quelle que soit la composition de son gouvernement.

Paris - De nouveau sous la menace de censure après sa reconduction très critiquée, Sébastien Lecornu doit constituer, dans un délai ultra-court, son nouveau gouvernement afin de pouvoir présenter un projet de budget lundi. Emmanuel Macron a annoncé peu après 22H00 vendredi la reconduction à Matignon de Sébastien Lecornu, à l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures. Nouvel essai, donc: le Président lui donne «carte blanche» pour proposer une nouvelle équipe gouvernementale et mener «les négociations» avec les partis politiques. Dans la foulée, le Premier ministre démissionnaire a dit accepter la mission «par devoir», et devrait s’atteler dès samedi à la formation de son équipe. Entre les menaces de censure des oppositions et un socle commun largement mis à mal, sa tâche s’annonce éminemment difficile. Avec d’abord une première question urgente: qui asseoir à la table du Conseil des ministres lundi pour la présentation du projet de budget 2026, dont l’examen au Parlement doit démarrer au plus vite ? Le temps presse pour pouvoir laisser au Parlement les 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement «devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences», demandant aux prochains ministres de «s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027". Ce qui semble exclure a priori plusieurs poids lourds de son ancien gouvernement, comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin, mais surtout le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, détonateur de la chute de Lecornu I. La gauche n’y participera pas. Mais qui au sein du socle commun, qui a implosé au cours de cette séquence politique, en sera ? Les Républicains, doivent décider dans la matinée de leur participation. Les députés de son groupe lui ont toutefois déjà apporté leur soutien. Autre formation, le parti Horizons d’Edouard Philippe, qui envisage un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au «coeur» de la réforme des retraites de 2023. Or, le Premier ministre a promis que «tous les dossiers évoqués» pendant ses consultations avec les partis seraient «ouverts au débat parlementaire». «Une honte démocratique» Mais pris en étau entre la gauche et l’aile droite de sa coalition, Sébastien Lecornu devrait faire preuve de doigté pour rouvrir la réforme de 2023 d'Élisabeth Borne. Pour se prononcer, le Parti socialiste attend la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue la semaine prochaine. La date exacte n’est pas encore connue. Mais il a prévenu: sans confirmation «de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons». Le reste des formations politiques d’opposition de gauche n’ont pas attendu longtemps. Dès l’annonce de la reconduction, La France insoumise, le Parti communiste français et les Ecologistes ont immédiatement promis de censurer. Tout comme le Rassemblement national. «Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir. La France et son peuple sont humiliés», a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur X, en précisant que la formation de gauche radicale déposerait «une nouvelle motion de destitution du président de la République» et censurerait «immédiatement» le prochain gouvernement. «Nous proposons dès ce soir aux parlementaires de la gauche de l’hémicycle de signer une motion de censure immédiate et une nouvelle motion de destitution du Président de la République», a précisé le groupe insoumis à l’Assemblée nationale. Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti «censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir», en dénonçant «une mauvaise plaisanterie, une honte démocratique et une humiliation pour les Français». Position également adoptée par l’allié du RN, Eric Ciotti. Camille MALPLAT © Agence France-Presse

L’entretien du premier ministre démissionnaire à France 2 n’ayant pas apporté de réels enseignements, chaque parti de gauche reste depuis sur ses positions. La revendication de former un gouvernement de cohabitation à gauche pour les uns, l’appel au départ du chef de l’État pour les autres.

Sébastien Lecornu dit avoir terminé sa mission, le Premier ministre démissionnaire crois voir la possibilité d’une solution, la balle est dans le camp du Président sous le feu des critiques. LR et PS cherchent un compromis, LFI demande sa démission et le RN la dissolution.

Le leader du développement d’énergie éolienne offshore est frappé par le gel d’un projet décidé par le gouvernement américain.

Jean-Luc Mélenchon et ses troupes insoumises ont appelé en chœur à une élection présidentielle anticipée, quand le Rassemblement national a de nouveau prévenu qu’il censurerait tous les prochains gouvernements jusqu’à une nouvelle dissolution.

“Nous nous adressons à toutes celles et ceux qui ont fait avec nous la NUPES et le NFP”, ont écrit simultanément sur X la patronne des Ecologistes Marine Tondelier et les dirigeants insoumis Mathilde Panot et Manuel Bompard, dès leur sortie d’une réunion à laquelle participaient aussi des représentants de Générations/L’Après et d’un envoyé du … Lire la suite

D’après un sondage du Toluna Harris Interactive publié mercredi, les intentions de vote s’établissent entre 34 et 35% pour le Rassemblement National, avec un effondrement du bloc central, au coude-à-coude avec la gauche pour une place au second tour.

Paris - Sébastien Lecornu joue son va-tout dans le «money time": avant de recevoir les socialistes à Matignon, le Premier ministre démissionnaire a ouvert la porte à une «suspension» de la réforme des retraites, pour arracher un accord d’ici mercredi soir comme demandé par Emmanuel Macron. Une retraite tactique pour éviter la débâcle. Chargé de mener «d’ultimes négociations» aux airs de mission impossible pour sortir de la crise politique, M. Lecornu a fini par abattre sa carte maîtresse mardi soir, au terme d’une intense journée de tractations. C’est sa prédécesseure Elisabeth Borne, aujourd’hui ministre démissionnaire de l’Education, qui l’a annoncé au Parisien. Quel meilleur symbole que celle qui avait fait adopter la très décriée réforme de 2023, pour concéder sa suspension «si c’est la condition de la stabilité du pays». Presque en même temps, Raphaël Glucksmann se félicitait à la sortie de Matignon que cette revendication qui «était impossible il y a quelques jours, aujourd’hui devien(ne) possible». Mais à l’issue de son entretien avec M. Lecornu, le leader social-démocrate du parti Place publique n'était pas en mesure de dire «si ce qu’on nous a proposé dans ce bureau est de nature à éviter la dissolution». Tout dépend désormais de la réaction du Parti socialiste, dont les dirigeants seront à leur tour reçus à 10H00. Cueilli à chaud au 20H de France 2 mardi, Olivier Faure s’est contenté de saluer «un réveil positif» bien que «tardif» sur les retraites, tout en soulignant qu’il entendait également «avancer sur toute une série de sujets». Il sera donc question de fond, mais aussi de casting: le patron du parti à la rose juge en effet que «le temps est venu de passer à la gauche», après avoir essayé en vain «trois Premiers ministres de droite successifs». Une exigence partagée avec les Ecologistes, qui suivront à 12H15, et les communistes, également conviés - à un horaire non précisé. Quelques heures pour trancher Mais l’idée hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera «certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche», ni d’ailleurs «par un macroniste» et réclame un chef d'équipe «qui ne soit pas proche» du chef de l’Etat. Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans «logique d’entente» entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution. Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s’affichera loin des tractations parisiennes, au Sommet de l'élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme). Pas de rendez-vous non plus pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l’Assemblée nationale, où sa motion de destitution d’Emmanuel Macron sera soumise au nouveau bureau de l’institution. Une première étape dite de «recevabilité» qui devrait être franchie grâce à l’abstention du RN. Manière de faire encore monter la pression sur le chef de l’Etat, lâché par certains de ses alliés comme son ancien Premier ministre Edouard Philippe qui l’appelle carrément à démissionner de manière «ordonnée» et «digne» d’ici quelques mois, «une fois le budget adopté». Sans aller aussi loin, son successeur Gabriel Attal a critiqué «une forme d’acharnement à vouloir garder la main», de la part de ce président dont il «ne comprend plus les décisions». Seul à pouvoir dénouer la crise qu’il incarne, M. Macron n’a plus que quelques heures pour trancher. M. Lecornu lui «fera état du résultat de ses consultations», indique-t-on au Palais. Ensuite, le président de la République «prendra ses responsabilités» et «parlera pour annoncer ses décisions». Cette fois, l'échec n’est plus permis. Gabriel BOUROVITCH © Agence France-Presse

Les différentes réunions entre les partis de gauche se sont enchaînées, mardi, avec des périmètres variables et des stratégies différentes. Mercredi, socialistes, écologistes et communistes se rendront en ordre dispersé à Matignon.
Les réunions s'enchaînent entre formations de gauche, tiraillées entre la volonté de gouverner, le processus de destitution d'Emmanuel Macron portée par LFI, et les appels à l'unité.

Après des mois de contentieux, le divorce est consommé et le dialogue rompu entre le PS et LFI. Rien n’y fait : Marine Tondelier s’obstine à vouloir marier les contraires, persuadée que la gauche devra tôt ou tard se retrouver pour affronter l’après-Lecornu. Mais choisir un partenaire, c’est renoncer – et les Verts s’y refusent, préférant jouer sur tous les tableaux… et dans toutes les visios !

Plusieurs appels à ce que les formations de gauche se réunissent en format Nouveau Front populaire ont été lancés, lundi 5 octobre. Mais les partenaires de 2024 se divisent toujours sur la stratégie à adopter face à un macronisme en putréfaction et une telle rencontre n’a pour l’heure pas abouti. On vous explique tout :

Après la démission de Sébastien Lecornu, la gauche organise mardi deux réunions séparées pour tenter de trouver une stratégie commune, illustrant ses divisions entre LFI et le PS.

À l’issue d’une réunion commune, les Écologistes et LFI ont confirmé que leurs députés censureront tout gouvernement « dans la continuité de la politique macroniste ». Les deux formations ont également appelé toute la gauche à « agir ensemble » pour porter un « programme de rupture ».

Lundi 5 octobre, plusieurs appels à ce que les formations de gauche se réunissent en format Nouveau Front populaire ont été lancés. En effet, la responsabilité historique d’Emmanuel Macron dans l’impasse politique fait consensus. Mais les attaques, les procès en trahison, les accusations d’antisémitisme ont laissé des traces. Pas du genre à s’effacer sitôt qu’un gouvernement … Lire la suite

Paris - Le président français Emmanuel Macron a donné à Sébastien Lecornu, Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, 48 heures pour des négociations de la dernière chance, laissant planer la menace d’une dissolution en cas d'échec. Le terrain est au moins glissant, sinon miné, pour le Premier ministre démissionnaire, chargé de dire au chef de l’Etat mercredi soir si un compromis est possible ou non pour ressouder une coalition fissurée, alors que la France est plongée dans une crise politique sans précédent depuis des décennies, aggravant l’impasse née de la dissolution de 2024. En cas d'échec, le chef de l’Etat «prendra ses responsabilités», a fait savoir son entourage. M. Macron, qui a toujours exclu jusqu'à présent l’option d’une démission, semble ainsi faire planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Il a précisé qu’en cas de succès, Sébastien Lecornu ne serait pas automatiquement renommé Premier ministre. Dès 09H00 (07H00 GMT), M. Lecornu recevra des chefs de partis et responsables de la coalition gouvernementale et les présidents des deux chambres du Parlement. Troisième Premier ministre désigné en un an depuis la dissolution de l’Assemblée par M. Macron en juin 2024, M. Lecornu, nommé le 9 septembre et qui devait tenir son premier Conseil des ministres lundi, a remis aux premières heures sa démission au président, qui l’a d’abord formellement acceptée. Il a regretté «les appétits partisans» ayant conduit à sa démission, lors d’une brève allocution un peu plus tard. Une allusion claire au patron du parti de droite Les Républicains, Bruno Retailleau, qui a précipité la chute du gouvernement quelques heures après avoir accepté d’y rester. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a assuré lundi soir qu’il ne se sentait «pas du tout» responsable de la crise. La veille, il s'était montré ulcéré par le retour, aux Armées, de l’ex-ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Selon une source au parti, Bruno Retailleau devrait être absent de la réunion mardi et a exigé une rencontre bilatérale à Sébastien Lecornu. Les contacts se sont poursuivis dans la soirée de lundi. «Mauvaise série B» Sébastien Lecornu «peut réussir», considérait lundi soir un conseiller de l’exécutif, «s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple», une exigence des socialistes. «C’est trop tard (...) Quelle serait sa légitimité pour prendre des engagements» s’il n’est pas reconduit à Matignon?, a demandé lundi Arthur Delaporte, porte-parole du Parti socialiste. Et le député de railler «une mission impossible», et une «mauvaise série B». En cas d'échec, le président français a peu de cartes en main. Hormis cette mission de la dernière chance, il peut dissoudre une Assemblée divisée en trois blocs (gauche, centre et droite, et extrême droite); démissionner comme le voudrait La France Insoumise (gauche radicale); ou nommer un Premier ministre de gauche comme l’ont de nouveau réclamé lundi écologistes et socialistes. Voire faire appel à une personne sans étiquette à la tête d’un «gouvernement technique». La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui plaide pour une «solution claire, nette, franche et massive», continue de plaider pour la démission d’Emmanuel Macron et avait déposé début septembre une motion de destitution, dont la recevabilité doit être examinée mercredi. Quant au Rassemblement national, il ne trace lui aussi que deux chemins possibles: la dissolution «absolument incontournable», selon sa cheffe de file Marine Le Pen, et la «démission» d’Emmanuel Macron, qui serait «sage». Dans la soirée, le parti d’extrême droite et ses alliés ont fait savoir qu’ils «censureront systématiquement tout gouvernement» jusqu'à la dissolution ou la démission du président. Sami ACEF © Agence France-Presse

Le Parti socialiste tente toujours de se poser en recours, quitte à accepter des compromis, tandis que La France insoumise n’a de cesse de demander le départ d’Emmanuel Macron. La cheffe de file des Ecologistes, Marine Tondelier, essaie de fédérer les forces de gauche.
