Dès le premier jour, l'audience a été marquée par une forte charge émotionnelle.
Dahbia Benkired, 27 ans, a pris la parole pour demander "pardon à toute la famille", déclarant d'une voix monocorde : "C'est horrible ce que j'ai fait et je le regrette".
En face, la famille de Lola, portant des t-shirts à l'effigie de l'enfant, a exprimé sa quête de vérité. Le frère de la victime s'est adressé directement à l'accusée : "on voudrait que vous disiez toute la vérité et rien que la vérité, à toute la France et à nous".
Le procès se concentre sur la personnalité de Dahbia Benkired, décrite par les experts comme présentant une "personnalité pathologique sévère" avec des "conduites manipulatoires", mais sans pathologie psychiatrique majeure abolissant son discernement. Son parcours de vie chaotique a été retracé, de son enfance en Algérie à sa situation de grande précarité en France, sous le coup d'une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) au moment des faits.
Le mobile du crime reste l'énigme centrale.
Plusieurs pistes sont explorées : une vengeance suite à un refus de passe d'ascenseur par la mère de Lola, des croyances liées à la sorcellerie, ou encore une rage déplacée envers un ex-compagnon. Un enquêteur de la brigade criminelle a témoigné de la froideur et de l'indifférence de l'accusée lors de ses aveux, affirmant n'avoir "jamais vu cela" dans sa carrière.











