Dès l'ouverture du procès, Dahbia Benkired a demandé « pardon à toute la famille », qualifiant son acte d'« horrible ».
Cependant, son comportement impassible et ses explications changeantes déconcertent la cour.
L'accusée a avancé plusieurs justifications pour son crime.
Initialement, elle a évoqué une vengeance contre la mère de Lola, gardienne de l'immeuble, qui lui aurait refusé un passe. Par la suite, elle a mentionné des pistes liées à la sorcellerie, affirmant avoir été « ensorcelée » par une connaissance qui lui aurait fait boire de « l'eau de mort ». Plus récemment, lors de la confrontation avec son ex-compagnon, Mustapha M., elle a déclaré avoir voulu se venger de lui : « Je voulais lui faire du mal à lui, pas à la petite Lola.
J'ai projeté tout ça ».
Cette relation, décrite comme toxique et marquée par des messages humiliants lus à l'audience, est désormais examinée comme un potentiel déclencheur.
L'accusée a également affirmé avoir consommé des médicaments la veille du drame, ce qu'elle n'avait jamais mentionné durant l'instruction. Le témoignage du frère de la victime, Thibault, a marqué les esprits, implorant l'accusée de dire « toute la vérité et rien que la vérité ». Les expertises médico-légales ont confirmé la violence extrême des faits, avec de multiples plaies et une mort par asphyxie, contredisant certaines déclarations de l'accusée qui nie le viol. Les experts psychiatriques ont écarté une pathologie psychiatrique majeure, la jugeant pénalement responsable malgré des « traits psychopathiques ».












