Rouée de coups par son compagnon, la victime a subi une hémorragie interne. Après une première intervention des pompiers qu'elle a refusé de suivre, son état s'est aggravé.

Au cours de la nuit, elle a tenté de joindre les secours à neuf reprises en quatre heures, se sentant mourir. Les enregistrements des appels révèlent des échanges glaçants où les opérateurs se montrent agacés et refusent de se déplacer à nouveau.

On entend notamment un opérateur lui dire : « Il va falloirarrêter d’appeler » et un autre demander : « Vous croyez qu’on est des taxis ?

».

Sylvia Iannello a finalement succombé seule à ses blessures.

Le père de la victime a dénoncé l'inaction des secours, déclarant que sa fille « a été tuée trois fois » : une première fois par les coups, une deuxième par l'abandon des pompiers et une troisième par celui du Samu. La famille, qui s'est constituée partie civile, demande des comptes et espère que l'enquête fera toute la lumière sur les défaillances des services d'urgence.

Le compagnon violent a été mis en examen et placé en détention.