Ces accusations graves jettent le trouble sur l'établissement, dont la qualité des soins avait déjà été mise en cause.

Les faits se sont déroulés en 2025.

Le premier cas concerne une femme de 75 ans, hospitalisée pour une prothèse de hanche et retrouvée morte dans sa chambre le 11 mars. L'autopsie a révélé un « emphysème sous-cutané massif », possiblement causé par le branchement d'une prise d'air sur une voie vasculaire, un acte nécessitant « obligatoirement l’intervention d’un tiers ».

Le second cas vise une jeune femme de 23 ans qui, en janvier, a reçu une injection de morphine « huit fois supérieure à la dose normale » et a dû être transférée en urgence en réanimation. L'enquête a révélé que le même binôme d'infirmières était de service lors de ces deux événements.

Les deux soignantes, d'origines ivoirienne et camerounaise, ont été mises sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer toute profession médicale.

Elles nient les faits et suggèrent que d'autres personnes pourraient être responsables.

L'affaire est d'autant plus préoccupante que la Haute Autorité de Santé (HAS) avait refusé en juillet 2025 de certifier l'hôpital pour « qualité des soins insuffisante ». L'information judiciaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP), devra déterminer s'il s'agit d'erreurs médicales ou d'actes délibérés.