Le préjudice matériel est estimé à 88 millions d'euros, sans compter la valeur historique « inestimable » des pièces.

L'opération, qui n'a duré que sept à huit minutes, s'est déroulée peu après l'ouverture du musée.

Les voleurs ont utilisé un camion-nacelle pour atteindre un balcon de la galerie d'Apollon, au premier étage. Ils ont ensuite découpé une fenêtre à la disqueuse et brisé deux vitrines pour s'emparer des bijoux, dont le diadème de l'impératrice Eugénie et le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie. Ils ont pris la fuite sur des scooters de forte puissance. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a qualifié la somme de « extrêmement spectaculaire », tout en espérant que les malfaiteurs « ne détruisent pas ces bijoux sans raison » pour en revendre les pierres.

Une enquête pour « vol en bande organisée » a été ouverte, mobilisant une centaine d'enquêteurs.

Des indices comme un casque, un gant et les clés de la nacelle ont été retrouvés.

La piste du grand banditisme est privilégiée.

Ce casse a provoqué une onde de choc politique, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, reconnaissant que « nous avons failli ». L'événement relance le débat sur la sécurité des musées français, un rapport de la Cour des comptes ayant déjà pointé des retards « considérables » dans la mise aux normes des installations de sécurité du Louvre.