Cette nouvelle étape judiciaire se fonde sur des éléments récents qui renforceraient les soupçons pesant sur Mme Jacob, notamment son rôle présumé en tant que l'un des « corbeaux » ayant menacé la famille Villemin.

De nouvelles expertises stylométriques, analysant le style d'écriture, lui attribueraient trois courriers anonymes de 1983 ainsi que la lettre de revendication du crime envoyée le 16 octobre 1984.

De plus, son beau-frère, René Jacob, aurait déclaré aux gendarmes en 2022 : « Je pense avoir reconnu » sa voix sur un enregistrement du corbeau.

Ce n'est pas la première fois que Jacqueline Jacob est inquiétée par la justice.

En 2017, elle avait été mise en examen pour « enlèvement et séquestration suivie de mort » avant que la procédure ne soit annulée pour un vice de forme en 2018. Son avocat, Frédéric Berna, qualifie les nouveaux arguments de l'instruction de « surréalistes, lunaires », affirmant que « rien ne justifie une mise en examen ».

Le procureur général lui-même avait estimé les charges trop faibles.

Jacqueline Jacob, qui a toujours clamé son innocence, pourrait de nouveau user de son droit au silence face aux juges.