Ce cambriolage, survenu dans la nuit du 15 au 16 septembre, a précédé de peu le casse très médiatisé du Louvre, accentuant les inquiétudes sur la sécurité des institutions culturelles françaises.

Le préjudice est estimé à 1,5 million d'euros, sans compter la valeur historique et scientifique « inestimable » des pièces dérobées.

Parmi elles figuraient des pépites offertes par le tsar Nicolas Ier en 1833 et une pièce australienne de plus de 5 kg.

La méthode employée révèle une grande sophistication : la voleuse, agissant seule selon la vidéosurveillance, a découpé deux portes métalliques à la disqueuse pour se créer un passage minuscule, avant de briser une vitrine au chalumeau. L'enquête menée par la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) a permis d'identifier la suspecte, qui a quitté la France le jour même du vol. Elle a été interpellée le 30 septembre à l'aéroport de Barcelone, en possession de près d'un kilogramme d'or fondu, alors qu'elle s'apprêtait à partir pour la Chine. Remise aux autorités françaises, elle a été mise en examen le 13 octobre pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». L'enquête se poursuit pour retrouver le reste du butin et d'éventuels complices.