Tour à tour, elle a évoqué un ensorcellement, une vengeance par procuration contre un ex-compagnon, ou les effets de médicaments. Son récit des faits, livré d'un ton détaché, a choqué l'audience, notamment lorsqu'elle a comparé sa victime à un "mouton". Elle a reconnu avoir porté "un coup de couteau et un coup de ciseaux", mais a nié la multitude de plaies constatées par les médecins légistes.

Les experts psychiatres, unanimes, ont écarté toute pathologie mentale telle que la schizophrénie ou la paranoïa, concluant que son discernement n'était ni aboli ni altéré.

Ils ont décrit une personnalité présentant une "haute tendance à la psychopathie", une "perversité structurelle" et une "volonté de domination et de maîtrise de l'instant", dépourvue d'empathie. Face à ces explications fluctuantes et au profil psychologique inquiétant de l'accusée, les avocates de la famille de Lola ont exprimé leur désarroi.

"Une seule question reste en suspens et renferme en elle-même tout l'insoutenable : pourquoi ?

", a interrogé Me Karine Bourdié, ajoutant : "on ne saura jamais complètement".

Le procès a également ravivé la douleur des proches et des habitants de l'immeuble, et a rappelé le drame du père de la fillette, Johan Daviet, décédé de chagrin quelques mois après le meurtre.