L'accusé nie les crimes mais admet l'existence d'un "tueur en blouse blanche" à la clinique Saint-Vincent de Besançon.

Au cours des dernières audiences, la cour a examiné de nouveaux cas suspects, révélant une possible variation du mode opératoire de l'empoisonneur. Alors que la plupart des cas précédents concernaient des arrêts cardiaques inexpliqués, les débats se sont concentrés sur deux cas d'hémorragies massives survenues en 2012. L'accusation suggère que l'empoisonneur aurait utilisé de l'héparine, un anticoagulant, pour provoquer ces hémorragies et ainsi brouiller les pistes après que les arrêts cardiaques aient éveillé les soupçons. L'un des axes de l'accusation est que Frédéric Péchier aurait pu agir pour nuire à une collègue anesthésiste, le Dr Colette Arbez, qu'il n'appréciait guère et dont il aurait voulu récupérer les créneaux opératoires, plus rémunérateurs.

Sept des événements indésirables graves se sont produits avec des patients de cette dernière, la laissant "dévastée". Face à la pression des interrogatoires, Frédéric Péchier a admis du bout des lèvres l'existence d'un septième empoisonnement survenu en 2011, portant à six le nombre de cas qu'il reconnaît sur les onze étudiés jusqu'à présent, tout en niant toute malveillance. Le procès, qui en est à son 32e jour, continue d'explorer la personnalité complexe de l'accusé et les méandres d'une affaire qui a secoué le monde médical.