Rouée de coups par son compagnon, elle a succombé à une hémorragie interne après que ses neuf appels aux pompiers et au Samu sont restés sans réponse adéquate. Le soir du drame, les pompiers et la police se sont rendus une première fois au domicile de la victime.

Sylvia Iannello a refusé d'être hospitalisée, souhaitant porter plainte le lendemain.

Cependant, son état s'est rapidement dégradé.

Consciente du danger, elle a rappelé les secours à de multiples reprises. Les enregistrements des appels, qualifiés de "glaçants", révèlent des réponses inappropriées de la part des opérateurs.

Un opérateur du SDIS lui aurait notamment lancé : "Il va falloir arrêter d'appeler.

On est venu une fois, vous croyez qu'on est des taxis ?

".

Aucun secours ne s'est déplacé à nouveau, et Sylvia a été retrouvée morte le lendemain.

Son père accuse : "Elle a été tuée trois fois : par son compagnon, par les pompiers et par le Samu".

L'AP-HM a concédé des erreurs potentielles et ouvert une enquête interne.

Le compagnon violent a été mis en examen pour "violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Cette affaire tragique met en lumière les dysfonctionnements des services d'urgence, la saturation des lignes et le traitement des appels liés aux violences conjugales, relançant le débat sur la nécessité d'une réforme du système de secours.