Cependant, la cour a relaxé les prévenus de la circonstance aggravante d'antisémitisme, une décision qui suscite la consternation des parties civiles.
Brahim et Ismaël K., des Tunisiens de 19 ans, ont été jugés pour avoir, en août 2025, scié l'arbre commémoratif. Brahim a écopé de huit mois de prison ferme, tandis que son frère Ismaël a été condamné à huit mois avec sursis. Le tribunal les a reconnus coupables de "destruction du bien d'autrui aggravée" mais a estimé qu'il n'y avait pas assez d'éléments pour prouver qu'ils avaient conscience du caractère symbolique de l'arbre et donc de la nature antisémite de leur acte.
Les prévenus ont affirmé n'avoir jamais entendu parler d'Ilan Halimi, torturé à mort en 2006 parce qu'il était juif.
Leur défense, jugée "extravagante", consistait à dire qu'ils testaient une tronçonneuse pour un mystérieux jardinier et qu'ils ignoraient tout du conflit israélo-palestinien.
Des traces de leur ADN ont été retrouvées sur des tranches de pastèque laissées sur les lieux, un fruit considéré par l'accusation comme un symbole de la résistance palestinienne.
Les avocats des parties civiles, dont la LICRA et SOS Racisme, avaient plaidé que l'acte ne pouvait "relever du hasard" et constituait un "assassinat post mortem".
La procureure avait requis des peines plus lourdes, estimant la circonstance antisémite caractérisée, mais n'a pas été suivie par le tribunal.












