Cette peine, la plus lourde du Code pénal, est prononcée pour la première fois contre une femme en France, marquant une décision judiciaire historique.
Le procès de Dahbia Benkired, jugée pour des faits d'une brutalité extrême commis le 14 octobre 2022, a été un moment d'une intense charge émotionnelle. La cour a reconnu l'accusée de 27 ans coupable de l'ensemble des chefs d'accusation, suivant les réquisitions de l'avocat général qui avait souligné l'« extrême gravité des faits » et la « dangerosité criminologique très élevée » de l'accusée. Tout au long des débats, Dahbia Benkired a maintenu une attitude qualifiée de « détachée, arrogante et agressive », ne reconnaissant que partiellement les faits et niant notamment le viol par pénétration.
Les expertises psychiatriques ont conclu à son entière responsabilité pénale, écartant toute pathologie mentale qui aurait pu altérer son discernement.
L'affaire a également mis en lumière des questions sociétales profondes, notamment la gestion des individus sous le coup d'une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), statut administratif de l'accusée au moment des faits. La famille de Lola, d'une dignité remarquée, a exprimé son soulagement après le verdict. « Nous croyions en la justice, et on l’a eue », a déclaré la mère de la victime, Delphine Daviet-Ropital. Cette condamnation à la « perpétuité réelle », qui interdit toute demande d'aménagement de peine avant un délai de trente ans, est perçue comme une réponse ferme de la justice face à un crime qui a durablement choqué l'opinion publique et soulevé une forte demande de sévérité pour les crimes commis sur des mineurs.












