Cette nouvelle étape judiciaire, l'une des plus significatives depuis des années dans cette célèbre affaire non élucidée, repose sur de nouvelles expertises scientifiques.
Jacqueline Jacob a été mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle » à la suite de son audition à la cour d'appel de Dijon le 24 octobre. Les juges s'appuient notamment sur des analyses en stylométrie, une technique qui étudie le style d'écriture, qui soutiennent « très fortement l'hypothèse » qu'elle serait l'auteure de la lettre de revendication du crime envoyée le 16 octobre 1984.
De plus, son beau-frère, René Jacob, aurait déclaré en 2022 avoir reconnu sa voix sur un enregistrement du corbeau. Ce n'est pas la première fois que Jacqueline Jacob est inquiétée ; une précédente mise en examen en 2017 pour « enlèvement et séquestration suivie de mort » avait été annulée pour un vice de forme.
Sa défense dénonce une nouvelle « erreur » judiciaire, qualifiant les expertises de « gadget ».
Après son audition, Mme Jacob a été laissée en liberté sans contrôle judiciaire, un point que ses avocats utilisent pour souligner la faiblesse supposée du dossier.
Le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, a qualifié cette mise en examen d'« étape importante », tout en admettant un « risque juridique » de prescription des faits. Cette avancée ravive l'espoir pour les parents de Grégory, qui restent « déterminés » à obtenir la vérité sur la mort de leur fils.












