Dans l'enquête sur l'infanticide de la petite Lisa, 3 ans, morte sous les coups en septembre 2023, une psychologue scolaire a été mise en examen. Cette décision fait suite à celles visant déjà la directrice de l'école maternelle et le directeur de l'école primaire du frère de la victime. La psychologue scolaire intervenant dans l'école de Conches-en-Ouche (Eure) a été mise en examen mi-septembre 2025 pour « non-dénonciation de mauvais traitements sur mineur de moins de 15 ans », a confirmé le procureur de la République d'Évreux, Rémi Coutin. Cette nouvelle étape judiciaire étend les questionnements sur la responsabilité de l'Éducation nationale dans cette affaire.
Lisa avait été retrouvée couverte d'hématomes au domicile familial avant de décéder au CHU de Rouen.
Sa mère et son beau-père sont depuis incarcérés pour meurtre sur mineur.
Avant ce drame, aucun signalement n'avait été fait à la justice ou aux services sociaux, alors même que l'enfant était scolarisée.
L'enquête suggère que des membres du personnel éducatif, incluant désormais la psychologue, auraient pu avoir connaissance des violences subies par Lisa et son frère.
La mise en examen de trois professionnels de l'éducation pour non-dénonciation est un fait rare qui soulève des interrogations cruciales sur l'efficacité de la chaîne de protection de l'enfance et le devoir d'alerte des fonctionnaires.
La professionnelle mise en cause conteste sa responsabilité, tout comme les deux directeurs d'école précédemment mis en examen.
En résuméLa mise en examen d'une psychologue scolaire, après celle de deux directeurs d'école, dans l'affaire du meurtre de la petite Lisa, souligne les défaillances présumées de la chaîne de protection de l'enfance au sein de l'Éducation nationale. L'enquête cherche à déterminer les responsabilités de professionnels qui auraient pu avoir connaissance des mauvais traitements subis par la fillette.