Affaire Jubillar : les motivations de la condamnation de Cédric révélées

Condamné à 30 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme Delphine, Cédric Jubillar a fait appel. La cour d'assises du Tarn a rendu publiques les motivations de son verdict, s'appuyant sur un faisceau d'indices concordants en l'absence de corps et d'aveux. L'arrêt de la cour, rendu public le 23 octobre, détaille les éléments qui ont forgé l'intime conviction des jurés et des magistrats. La cour écarte l'hypothèse d'un départ volontaire de Delphine Jubillar, soulignant ses projets de nouvelle vie avec son amant et ses démarches pour une séparation financière. Des indices matériels, comme les lunettes cassées de Delphine retrouvées derrière un canapé et le déplacement de son véhicule durant la nuit du 15 au 16 décembre 2020, suggèrent une dispute violente. Le témoignage de leur fils Louis, qui a entendu ses parents se disputer, et celui de voisines ayant perçu des « cris d'effroi » viennent corroborer cette thèse. La personnalité de Cédric Jubillar, décrite par les experts comme « colérique et impulsif », incapable d'accepter l'humiliation de la rupture, a également pesé. La cour note son attitude « autocentrée » et son « absence de remords » durant le procès. Enfin, des témoignages accablants, notamment celui de sa mère qui l'aurait entendu menacer de mort son épouse (« Je vais la tuer, l’enterrer, personne ne la retrouvera »), ainsi que des confidences faites à d'ex-compagnes et codétenus, ont achevé de convaincre la cour de sa culpabilité.

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En résumé

La condamnation de Cédric Jubillar repose sur un ensemble d'éléments contextuels, matériels et testimonieux jugés accablants par la cour. L'arrêt met en avant le mobile de la séparation non acceptée, les indices d'une dispute violente et les aveux indirects de l'accusé, dont la personnalité a pesé dans la décision. Un second procès en appel se tiendra.

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