Ce vol audacieux, portant sur huit joyaux de la couronne estimés à 88 millions d'euros, a mis en lumière des failles de sécurité et mobilisé d'importants moyens policiers. Une semaine après le vol commis en plein jour, deux hommes d'une trentaine d'années, originaires de Seine-Saint-Denis, ont été placés en garde à vue pour "vol en bande organisée" et "association de malfaiteurs". L'un d'eux a été appréhendé à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle alors qu'il tentait de quitter la France pour l'Algérie. Ces individus sont décrits comme des "exécutants chevronnés", déjà connus des services de police pour leur implication dans des braquages de bijouteries. L'enquête, menée par une centaine d'agents de la Brigade de répression du banditisme (BRB), s'est appuyée sur plus de 150 prélèvements effectués sur les lieux.

Les malfaiteurs ont en effet abandonné plusieurs indices derrière eux, notamment un casque de moto contenant des cheveux, un gilet, des gants et des outils. Ces éléments, couplés à l'exploitation des images de vidéosurveillance, ont permis d'identifier rapidement les suspects.

Le mode opératoire, bien que rapide et précis, a été jugé peu professionnel par certains experts, qui soulignent les erreurs commises lors de la fuite, comme l'abandon d'objets riches en ADN et la tentative de fuite par un aéroport. L'opération, qui a duré moins de dix minutes, a consisté à utiliser une nacelle élévatrice pour atteindre une fenêtre de la galerie d'Apollon, neutraliser une partie du système d'alarme et briser les vitrines.

Malgré l'arrestation de deux des quatre membres présumés du commando, les bijoux restent introuvables et deux autres suspects sont toujours recherchés.

Les enquêteurs privilégient la piste d'un réseau de criminalité organisée plus large, agissant sur commande.