Cette avancée, basée sur de nouvelles techniques d'analyse, ravive l'une des plus grandes énigmes judiciaires françaises.
Le 24 octobre 2025, Jacqueline Jacob, 81 ans, a été mise en examen par la cour d'appel de Dijon pour "association de malfaiteurs criminelle". Elle est soupçonnée d'être l'un des "corbeaux" ayant envoyé des lettres de menaces à la famille Villemin avant et après la mort de l'enfant de 4 ans en 1984. Elle est ressortie libre de son audition, sans contrôle judiciaire.
Cette nouvelle étape judiciaire s'appuie principalement sur une expertise en stylométrie, une technique d'analyse linguistique qui compare le style d'écriture (syntaxe, fréquence des mots) pour identifier un auteur.
Selon l'arrêt ordonnant son interrogatoire, cette méthode soutient "très fortement l'hypothèse" que Mme Jacob a rédigé plusieurs courriers anonymes, dont la lettre de revendication du crime envoyée le jour même du meurtre. S'ajoute à cela le témoignage de son beau-frère, René Jacob, qui a déclaré en 2022 aux gendarmes penser "avoir reconnu" la voix de sa belle-sœur sur un enregistrement du corbeau. Ce n'est pas la première fois que Jacqueline Jacob est inquiétée par la justice ; une précédente mise en examen en 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort" avait été annulée pour un vice de forme. Ses avocats ont annoncé faire appel de cette nouvelle mise en examen, qualifiant la stylométrie de "gadget" et dénonçant une nouvelle "erreur" judiciaire. Le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, a qualifié cette mise en examen d'"étape importante", tout en reconnaissant un "risque juridique" que les faits soient prescrits.












