Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, sont morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés pour échapper à un contrôle de police.
Leur mort a déclenché trois semaines d'émeutes urbaines sans précédent dans près de 300 communes, conduisant le gouvernement à déclarer l'état d'urgence.
Le contexte était marqué par une forte tension, alimentée par des déclarations controversées du ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui avait promis de "nettoyer au Karcher" les cités.
Vingt ans après, une cérémonie d'hommage a eu lieu à Clichy-sous-Bois, où un arbre a été planté devant le collège que fréquentaient les deux adolescents. Les familles et les habitants se sont souvenus de "deux gamins, deux enfants, deux frères".
Des analyses soulignent que si la ville a bénéficié d'investissements et d'une rénovation urbaine, la méfiance envers les forces de l'ordre demeure.
Des enquêtes de médias comme Basta! et le Bondy Blog rapportent que depuis 2005, au moins 162 personnes sont décédées suite à une tentative de contrôle de police, illustrant la persistance des violences.
L'avocat des familles, Jean-Pierre Mignard, a dénoncé un "apartheid judiciaire" et le sentiment d'impunité policière.
La relaxe en 2015 des deux policiers poursuivis pour "non-assistance à personne en danger" a renforcé ce sentiment d'injustice dans les quartiers.












