Cette affaire met en lumière la viralité d'une rumeur transphobe et les limites entre liberté d'expression et harcèlement en ligne.
Depuis 2017, la Première dame est la cible d'une fausse information affirmant qu'elle serait une femme transgenre née sous le nom de Jean-Michel Trogneux.
Cette rumeur, largement relayée par les sphères complotistes et d'extrême droite en France et à l'étranger, a conduit Brigitte Macron à déposer plainte en août 2024.
Huit hommes et deux femmes, âgés de 41 à 65 ans, sont jugés pour avoir diffusé des propos malveillants sur son "genre", sa "sexualité" et assimilant sa différence d'âge avec son mari à de la "pédophilie".
Parmi les prévenus figurent des profils variés : un publicitaire connu sous le pseudonyme de "Zoé Sagan", une médium surnommée "Amandine Roy", un élu, un galeriste et un enseignant.
À la barre, les accusés ont invoqué des justifications diverses, telles que la "satire", l'"esprit Charlie", l'"humour" ou la volonté d'"informer". L'un d'eux a soutenu qu'une "personne puissante doit accepter la critique", ce à quoi la présidente a rétorqué : "Dire 'la bite à Brigitte Macron', c’est une critique ?
".
Brigitte Macron, absente à l'audience, a confié aux enquêteurs l'impact personnel de ces attaques, expliquant que la rumeur a eu "un très fort retentissement" sur son entourage, jusqu'à ses petits-enfants.
Sa fille, Tiphaine Auzière, devait témoigner au procès.
Cette affaire judiciaire fait suite à une procédure en diffamation qui avait abouti à une relaxe en appel pour certains des mêmes prévenus, la cour ayant jugé que suggérer une "transition de genre" non publique ne constituait pas juridiquement une atteinte à l'honneur.












