L'accusé maintient son innocence tout en admettant l'existence d'un "tueur en blouse blanche" au sein de la clinique Saint-Vincent. Au fil des audiences, la cour d'assises examine un par un les cas suspects survenus entre 2008 et 2017.
L'accusation soutient que Frédéric Péchier injectait des doses létales de potassium ou d'anesthésiants locaux pour provoquer des arrêts cardiaques chez les patients, avant d'intervenir en sauveur pour démontrer sa compétence. Récemment, le procès s'est concentré sur des cas où le mode opératoire aurait varié, avec des empoisonnements à l'héparine, un anticoagulant, provoquant des hémorragies spectaculaires.
Lors d'un interrogatoire tendu, Frédéric Péchier a admis pour la première fois l'existence d'un septième, huitième et neuvième empoisonnements, tout en niant en être l'auteur.
"Un aveu vous ferait regagner cette part d’humanité", lui a lancé le ministère public, sans succès.
La défense, quant à elle, s'efforce de démontrer les failles de l'enquête et de mettre en doute les liens de l'anesthésiste avec plusieurs des cas examinés. Le procès est marqué par la détresse des familles des victimes et les témoignages d'anciens collègues, dont des infirmières qui avaient été accusées à tort à l'époque. La longueur et la complexité du procès sont également mises en évidence par des défections successives de jurés pour raisons médicales, faisant peser un risque d'annulation des débats.












