Cette décision conforte la politique sécuritaire du gouvernement face à la contestation d'associations d'avocats.

La plus haute juridiction administrative a estimé, le 28 octobre, que le dispositif offrait "les garanties nécessaires" en matière de respect des droits fondamentaux des détenus. Elle a jugé que les motifs de placement étaient "définis par la loi avec une précision suffisante" et que les décisions d'affectation faisaient l'objet d'une "procédure contradictoire préalable". Cette validation concerne les "quartiers de lutte contre la criminalité organisée" créés dans le cadre de la loi d'avril 2025 contre le narcotrafic. Le premier de ces QHS a ouvert à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et accueille déjà près de 90 détenus, dont Mohamed Amra, surnommé "La Mouche", dont l'évasion spectaculaire avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a salué un "grand pas en avant pour restaurer l'autorité de l'État".

Le dispositif, inspiré du modèle italien de lutte contre la mafia, vise à couper les communications des détenus les plus dangereux avec leurs réseaux extérieurs.

D'autres quartiers similaires sont prévus à Condé-sur-Sarthe, Valence, Aix-en-Provence, Réau et en Guyane, avec pour objectif d'y transférer environ 500 criminels.

L'Association des avocats pénalistes avait contesté le décret, dénonçant un isolement excessif.