Plus de quarante ans après le meurtre du petit Grégory Villemin, l'une des énigmes judiciaires les plus célèbres de France connaît un nouveau rebondissement avec la mise en examen de sa grand-tante, Jacqueline Jacob. Âgée de 81 ans, elle est désormais soupçonnée d'être l'un des "corbeaux" ayant harcelé la famille avant et après le drame. Le 24 octobre, Jacqueline Jacob a été entendue pendant plus d'une heure et demie par la cour d'appel de Dijon, à l'issue de quoi elle a été mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle". Cette décision fait suite à de nouvelles expertises, notamment en stylométrie, une méthode d'analyse linguistique qui soutient "très fortement l'hypothèse" qu'elle serait l'auteure de plusieurs lettres anonymes, dont celle revendiquant le crime le jour même du meurtre, le 16 octobre 1984.
Face au juge, elle a nié toute implication, déclarant : "Je n’ai jamais écrit de lettre, je n’ai jamais téléphoné. Jamais à personne."
Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel, qualifiant les expertises de "gadget" et la mise en examen d'"erreur".
Ils soulignent que leur cliente est ressortie libre sans contrôle judiciaire, ce qui, selon eux, montre la faiblesse des charges.
Cette mise en examen n'est pas la première pour Jacqueline Jacob. En 2017, elle avait déjà été poursuivie pour "enlèvement et séquestration suivie de mort" avant que la procédure ne soit annulée pour un vice de forme. Le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, a qualifié cette nouvelle étape d'"importante" tout en reconnaissant un "risque juridique" de prescription concernant le délit d'association de malfaiteurs. Pour les parents de Grégory, ce développement représente un nouvel espoir de voir la vérité émerger.
En résuméQuarante-et-un ans après les faits, la grand-tante du petit Grégory, Jacqueline Jacob, a été mise en examen pour "association de malfaiteurs", soupçonnée d'être l'un des corbeaux de l'affaire. Cette avancée, basée sur de nouvelles expertises en écriture, relance l'enquête malgré les dénégations de l'intéressée et les contestations de sa défense.